Le téléphone en Chansons

S’il faut parler de révolution, le téléphone en a connu un certain nombre, en plus de 150 ans, et dont la chanson se fait abondamment le témoin .
Et pas seulement la chanson, d’ailleurs. Les compositeurs savants ont été fascinés par cet outil, comme ils l’ont été par l’automobile, par le jazz ou par les fusées. Et le jazz, comme toutes les musiques populaires dans le monde, a usé des ressorts dramaturgiques extraordinaires de cet outil…

1930 le "Duo du Téléphone" chanté par Jean Sablon et Renée Héribel.

De nombreux artistes ont choisi le mot « Téléphone » comme intitulé de leur chanson ou l’y ont inclus.
Voici quelques titres entre autres :

« J’ai le téléphone » par Boucot (1916),
« Duo du téléphone »dans Les Aventures du roi Pausole d’Arthur Honegger par Mattjis van de Woerd et Simone Riksman (1930),
« Allô chéri, si on coupe » dans La Voix humaine de Francis Poulenc par Felicity Lott (1958),
« Allô chérie » par Polaire et Marjal (1917), Le Duo du téléphone par Jean Sablon (1930),
« La Complainte du téléphone » par Juliette Gréco (1957),
« Téléphone » par Il était une fois (1974),
« Le téléphone pleure » par Claude François (1974),
« Le Téléphone » par Elli et Jacno (1984),
« Busy Line » par Rose Murphy (1948).

« Au Téléphone Avec Maman » de Renan Luce
« Téléphone » de Siboy
« Téléphone pas trop tôt » de William Sheller
« Téléphonez-moi » de Francky Vincent
« Telephone » de Lady Gaga feat Beyonce
« Si Tu Me Téléphones » de Dalida
« White Telephone » de Charlotte Gainsbourg
« Le Téléfon » Nino Ferrer
« Si tu me téléphones » Johnny Hallyday / Nicolas Clément / Georges Garvarentz
« Le Téléphone » Elli & Jacno (1984)
« Le téléphone sonne » Souzy Kasseya
« Téléphone Portable » Din Rotsaka
« La Voix Humaine » Francis Poulenc avec Felicity Lott
« Allo, allo monsieur l'ordinateur » Dorothée
« 8 200 200 » La Chanson du dimanche
« Bluetooth » La Chanson du dimanche
« Téléphone charleston » Onésime Grosbois / François Vermeille / Eddie Barclay
« Babylone » Claude Vega / Georges Liferman / Norman Maine
« Les joies du téléphone » Jean-Sébastien Bach / Laverne / Henry Laverne
« Allô ? c'est un cœur qui vous parle » Luis Mariano / Mireille Brocey / Jacques-Henri Rys
« Le téléphone » François Deguelt
« Téléphone fox » Alain Nancey / Guy Bertret
« Dring, dring » Betty Clair / Gérard Sire / Jean Yanne
« Oh ! non J» acques Pills / Michel Emer
« Allô alloha » Henry Decker / Robert Papin
« Le 22 à asnières » Fernand Raynaud
« Allô ? mon cœur » « Pétula Clark / Claude Robin / Edmond Meunier / Claude Rolland
« Allô ! allô ! » Alberto Staiffi / Hedjaj Youcef
« Le téléphone sonne » Loulou Gasté / Louis Gasté
« Allô passy 0-0 » Giselle Pascal / Jean Deyrmon / Félix Durandy / Marcel Pagnoul
« Dring ! dring ! » Rogers / René Nazelles / Louis Gasté
« J'suis dans l'bottin » Yvette Guilbert / Aristide Bruant
« Le téléphone » Henri Salvador / Annie Rouvre / Hubert Giraud / Roger Lucchesi
« Ne coupez pas mademoiselle Germaine » LIX / René Herbey / André Sablon
« J'ai le téléphone » Boucot / Henri Christiné
« Les surprises du téléphone » Marguerite Deval / Léon Gaudillot / Marcel Fournier
« Elle ne téléphone plus Bill / Jim / Jean Tranchant
« Tout va très bien (madame la marquise) » Ray Ventura / Jean-Sébastien Bach / Henry Laverne / Paul Misraki
« Prisonnier du portable par Zêdess (2008),

« Téléphonez-moi chérie » Frédérica / Maria Veldi / René Denoncin / Jack Ledru

« Téléphonez moi» Dalida

« Mon précieux » Soprano (2017)


« Amour, Haine et Danger » Angèle qui dénonce notre addiction aux smartphones.
« Je me demande comment faisaient les gens avant pour se donner rendez-vous », chante Angèle dans son nouveau titre, « Amour, Haine et Danger ». Ce vendredi 30 septembre, à minuit, la chanteuse belge l’a partagé sur toutes les plateformes de téléchargement. À 17 heures, c’est au tour du clip qui l’accompagne de se dévoiler. De quoi ravir ses millions de fans qui l’attendaient de pied ferme.
Après avoir déclaré son amour à sa ville natale dans « Bruxelles je t’aime » et s’être drapée en super-héroïne dans son clip « Libre », l’artiste prolifique se transforme en smartphone XXL (oui, oui). À travers des paroles criantes de vérité sur notre addiction aux smartphones à l’heure où les réseaux sociaux sont rois, ainsi qu’une mise en images à la fois drôle et décalée, Angèle signe une nouvelle chanson des plus réussies. De celles qui intègrent illico notre playlist du moment pour accompagner la douce saison automnale.
« J’imaginais la situation si mon téléphone, qui contient tant d’éléments de ma vie, devenait géant et qu’il prenait énormément (trop) de place au studio, à l’image de l’importance qu’il prend dans la vie », a expliqué Angèle à propos de son single. « J’en ai rapidement parlé à Brice VDH, avec qui j’ai très souvent collaboré, et on s’est amusé à échanger et imaginer des scènes de vies quotidiennes qui raconteraient notre addiction au portable », poursuit-elle. « L’envie d’incarner moi-même le téléphone sert à raconter littéralement qu’il y a tout ça de nous / moi dans un objet. Notre téléphone, on le tient en main en permanence, il est rarement loin de nous (…) On a une confiance absolue dans un objet qui nous apporte finalement autant de problèmes que de jolies choses. » Mais d’ailleurs, où se trouve votre téléphone portable en ce moment ?
Avec « Amour, Haine et Danger », l’artiste aux 3,2 millions d’abonnés sur Instagram offre un morceau aux sonorités pop, sublimé par sa douce voix signature, comme elle sait si bien les faire.



Are You Lost in the World Like Me?”, c'est le dernier titre de Moby, auteur-compositeur-interprète mondialement connu, qui fait un tabac grâce notamment à son clip. Il y décrit une société obsédée par les smartphones et refermée sur elle-même. De quoi vous faire lâcher votre téléphone, et ça ne vous fera pas de mal.
Dans ce clip, Moby dénonce notre addiction aux smartphones. Et il n'y va pas de main morte. Tous nos travers y sont dépeints et illustrés avec des scènes de la vie quotidienne qui ne vous seront pas inconnues : les gens rivés sur leur smartphone pendant les repas, des références aux applications de rencontre, les selfies, cette tendance à se mettre en scène, le voyeurisme et notamment lors d'évènements tragiques.
Autant d'attitudes qui nous éloignent les uns des autres et qui nous isolent un peu plus. Au milieu de ce monde, un petit personnage qui représente Moby. Le titre de la chanson est on ne peut plus clair : “Es-tu perdu comme moi dans ce monde ?”.
Moby explique à nos confrères pour l'Huffington Post :
Pour moi, la vidéo parle de notre dépendance toujours croissante aux technologies, et des interactions entre les gens, ou plutôt de leur absence d'interactions. L'accent est mis sur le fait que la technologie nous affecte, nous désensibilise. Nous avons construit de grandes cités. De grandes industries. De grands systèmes. Ces systèmes étaient censés nous protéger, nous rendre libres, mais au lieu de cela ils ont pollué notre air, tué les animaux, charcuté la terre – et nous ont détruits. Nous pensions avoir résolu les problèmes de production alimentaire et de distribution des richesses, mais nous sommes plus malheureux que jamais.
On ne pourrait pas trouver d'autres mots pour décrire là où nous en sommes. Oui, les nouvelles technologies sont des outils merveilleux à la base, mais la direction que prend tout ceci est vraiment inquiétante.

Ce matin encore nous nous offusquions de voir qu'un nouveau défi complètement débile cartonnait sur les réseaux sociaux. Et il ne s'agit pas du dernier, loin de là. Il y en aura d'autres. Malheureusement.
Comme le dit si bien Moby, les nouvelles technologies et internet ont été créés pour nous rapprocher, pour rendre ce monde meilleur, pour nous offrir plus de liberté. Le problème est que cette grande liberté est utilisée pour mettre en avant la médiocrité et la violence. Cette violence, Moby l'utilise dans son album. Il déclare :
J'ai fait écouter cet album à des amis de l'industrie musicale et ont dit : ‘Humm, c'est quand même assez violent'. Donc je suis rentré et j'ai rajouté de la violence.

Addict par Max Boublil

Paroles de la chanson
Seul chez moi, je vois plus personne
Ça fait des mois que j'essaye d’arrêter
Mais c'est plus fort que moi
Dès le matin je consomme
Et au boulot obligé de me cacher
Pour que personne me voie
Je vois plus mes amis
Je vois plus ma famille
je préfère les appeler par ce que je suis
Addict au phone
tous les soirs je me fais des lignes
sfr ou bouygue télécom
Addict au phone
Si je n'en ai pas en soirée
Je n'arrive pas a m'amuser
Mes potes me disent "arrête de taper "
Mais j'arrive pas a m’arrêter
Sms, mms , moi j'ai besoin de ça
je peux même pas faire de cul
je peux pas m'éloigner
j'me tire une balle
si j'ai pas mes 3G
Addict au phone
Mon argent part en fumée
tellement je fais de hors forfait
Addict au phone
Il ne me reste plus qu'un ami
C'est mon téléphone Cyril
Cyril , on est vraiment les meilleurs amis du monde, pas vrai ?
Je ne suis qu'un téléphone, laisse moi tranquille.
aha comme tu peux être taquin, alala heureusement que je t'ai avec moi.
J'aimerai que tu arête de me présenter tes partis intimes.
Addict au phone
tu es comme ma petite amie
Tu connais toute ma vie
Addict au phone
Depuis que je t’emmène au lit
ta prise casque c'est élargi
Addict au phone (x2)


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LE groupe rock TELEPHONE :

Il existe des chansons qui marquent une époque : celles de Téléphone, groupe de rock mythique, sont de celles-ci. De celles qu’on connaît par cœur sans jamais les avoir apprises. Voici les 5 plus importantes.

Un des premiers titres « Hygiaphone » Téléphone (1977)

« Ça c’est vraiment toi » (1982)
Alors que trois albums de Téléphone sont sortis depuis la fin des années 70 avec des singles mythiques tels que « La Bombe humaine » (1979) ou « Argent trop cher » (1980), c’est le 4e album studio « Dure Limite » (1982), qui sera le coup de maître et le plus grand succès de la carrière du groupe. En deux ans, il s’en écoule plus de 700 000 exemplaires. Le tube « Ça c’est vraiment toi » sonne comme un vrai morceau rock, comme un titre des Rolling Stones dont il s’inspire. Il exhorte la jeunesse à être elle-même et mêle des riffs de guitare bien placés à la voix de Jean-Louis Aubert. La chanson restera pendant six semaines au hit-parade français.
« Cendrillon » (1982)
Même album « Dure Limite » (1982), et même résultat avec le morceau « Cendrillon », chanson écrite, composée et chantée par Louis Bertignac. Le morceau connaît un immense succès, car il narre une véritable histoire avec un début et une fin, tragiques. On y suit la vie d’une femme qui, de ses 20 ans à ses 40 ans, se heurte à la réalité de la vie, loin de ses rêves naïfs de jeunesse. Le texte est dur mais diablement poétique et il fait mouche : la jeunesse est conquise.
« Un autre monde » (1984)
Téléphone sort un cinquième album studio en 1984. Il a pour nom « Un autre monde », qui est aussi celui de la chanson phare de cet opus, plus mélancolique. Téléphone grandit, évolue et le son rock garage se fait moins présent. Pour autant « Un autre monde » demeure une réussite dans les bacs et décroche un disque de platine. Le tube atteint la 4e place du Top 50 et y reste 32 semaines d’affilées. Le clip est réalisé à l’époque par le photographe de mode et réalisateur Jean-Baptiste Mondino et contribue au succès de la chanson.
« Le jour s’est levé » (1985)
Téléphone prépare un nouvel album pour 1986 ; le morceau « Le jour s’est levé » est diffusé à la fin de l’année 1985. Sans qu’on le sache sur le moment, ce sera le dernier single du groupe qui se séparera en mars 1986, pour que chacun se consacre à sa propre carrière. Le public adhère pourtant à ce tube qui se classe 4e du Top 50 et qui y sera encore classé à l’annonce de la fin de Téléphone. La chanson très mélancolique aborde les thèmes de la vie et de la mort.

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