Louis-Adolphe Cochery

Adolphe Louis Cochery, né le 26 août 1819 à Paris et mort dans la même ville le 13 octobre 1900, est un homme politique français.

En 1839. il fut reçu avocat Nommé chef de cabinet du ministre de la Justice en 1848, il se consacra ensuite à la défense dans certaines affaires de presse à caractère politique (opposition républicaine) et semble ne pas s'être départi depuis lors d'un positionnement politique républicain « de centre gauche ».

En 1848 Homme politique Avocat, propriétaire du château de Lisledon à Villemandeur, chef de cabinet du Garde des Sceaux, Louis Adolphe Cochery poursuivit une carrière politique.

En 1869 Il est élu député de l'opposition, il fit partie de la délégation chargée de porter au Gouvernement de la Défense nationale l'adhésion de l'Assemblée (1870) ; réélu en 1871, il fut ensuite sénateur du Loiret.

En 1868 il fut le fondateur de l'Indépendant de Montargis .

Lors de la Commune de Paris, il entra à quatre reprises, sous pavillon parlementaire, dans Paris insurgé, et fut brièvement inquiété malgré un sauf-conduit signé de la main d'Adolphe Thiers, qui, le 4 septembre 1871, le remercia pour son courage, devant une commission d'enquête parlementaire. En mai 1877, il fait partie des 363 députés qui s'opposent à Mac-Mahon.

Il fut encore le premier ministre des Postes et Télégraphes de 1877 à 1885.

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Le 1er mars 1878, il fut nommé, au sein du sous-secrétariat d'État aux Finances, directeur du service des Postes et Télégraphes, fonction qui fut transformée pour lui en ministère à part entière le 5 février 1879.
Il occupa ce poste dans huit gouvernements successifs jusqu'au 30 mars 1885. C'est à ce poste qu'il fit voter en mars et avril les Lois sur le télégraphe de 1878 qui permettent de supprimer le monopole d'État et de diminuer les taxes sur le télégraphes et les envois postaux de journaux.
Il a fait partie en 1876, deux ans plus tôt, des fondateurs d'un titre emblématique de la Petite presse, Le Petit Parisien.

Au titre de ses responsabilités sur les postes et télégraphes, il présida le Congrès de l'Union postale à Paris en 1878, fonda le 4 novembre 1878 l'École supérieure de télégraphie (ancêtre de l'actuelle École nationale supérieure des télécommunications) il en attend deux effets de cette sélection :
Le premier est social : si l’origine des candidats est variée, leur avancement dans le service après leur sortie a lieu dans des conditions identiques. Les distinctions d’origine disparaissent définitivement.
Le second effet sera d’enrichir le corps des ingénieurs : « donner à l’État, des fonctionnaires, non seulement au courant de la science actuelle, mais prêts encore à en hâter les progrès ».

En 1879 Cochery, décide de créer une commission d’examen pour tenter de savoir ce que valent vraiment les différents systèmes téléphoniques.
L’expérience a lieu le 5 juillet 1879, dans la salle 25 du bureau central des Télégraphes entre Paris, Versailles, Asnières et Sceau.

Il assista au Congrès télégraphique de Londres, fut à l'origine de l'Exposition internationale d'Électricité (Paris, 1881) et présida la première Conférence pour la protection des câbles sous-marins.

1881 Il assiste au Congrès télégraphique de Londres et est à l’origine de l’Exposition internationale d’Électricité à Paris, 188.
Il préside la première Conférence pour la protection des câbles sous-marins.

Petite annécdote : Article lu dans un article du Figaro daté du 21 décembre 1884
qui nous apprend dans quelles circonstances M. Soulerin installa la première ligne de téléphone dans la capitale en 1878 :
Le téléphone qui alors allait d'une chambre à l'autre dans un appartement, ne pouvait pas grand chose ; il fallait le faire fonctionner à une longue distance pour convaincre les récalcitrants. Le Ministre ne permettait point la pose d'un câble sur la voie publique ; la question était à l'étude, comme on dit. On sait ce que cela signifie le plus souvent, n'est-il pas vrai ? Une question à l'étude, c'est quatre vingt dix neuf fois sur cent un enterrement de première classe pour l'invention qui en est l'objet. Le téléphone Bell, appareil américain, importé par un Français, M. Soulerin, était moins appuyé en haut lieu que ses concurrents. Poussé à bout, cet homme ingénieux fit un véritable coup d'État... Dans la nuit, sans permission préalable, il fit établir un téléphone, partant de la halle aux blés et aboutissant dans la haute rue Richelieu, et, par une ironie audacieuse..., il attacha le poteau conducteur sur l'ancien hôtel des Postes, monument officiel...
Les gardiens de la paix, en voyant les ouvriers affairés sur la toiture de M. Cochery, ne se doutaient de rien ; au petit jour, le téléphone clandestin fonctionnait et M. Cochery fut invité à venir le voir.« Savez-vous que vous venez de commettre un délit ? » s'écria M. Cochery, « et que vous pourriez être arrêté pour avoir établi une ligne télégraphique en dehors de l'État ? ». « Ce soir, j'aurai fait enlever votre téléphone ! »Mais la première colère passée, M. Cochery se ravisa. Non seulement il ne fit pas enlever le premier fil, mais il existe encore aujourd'hui (en 1884) ...

Il est le père de Georges Cochery, député du Loiret de 1885 à 1914 et son successeur à la présidence du Conseil général du Loiret de 1900 à 1914.
Il meurt à son domicile, 38 avenue d'Iéna dans le 16e arrondissement de Paris, le 13 octobre 1900.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (26e division)

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Les Mandats électifs

1871-1900 : conseiller général du Loiret (canton de Montargis)
1877-1900 : président du Conseil général du Loiret

député du Loiret :
1869-1870
1871-1876
1876-1877
1877-1881
1881-1885
1885-1888 (mandat interrompu par son élection au Sénat)

sénateur du Loiret :
1888-1897
1897-1900 (sa mort)

Chronologie des fonctions gouvernementales exercées par Adolphe Cochery
Du 20 décembre 1877 au 30 janvier 1879 sous-secrétaire d'État aux Finances Gouvernement Jules Dufaure
Du 5 février 1879 au 21 décembre 1879 ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement William Henry Waddington
Du 28 décembre 1879 au 19 septembre 1880 ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Charles de Freycinet
Du 23 septembre 1880 au 10 novembre 1881 ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Jules Ferry
Du 14 novembre 1881 au 26 janvier 1882 ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Léon Gambetta
Du 30 janvier 1882 au 29 juillet 1882 ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Charles de Freycinet
Du 7 août 1882 au 28 janvier 1883 ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Charles Duclerc
Du 29 janvier au 1883 17 février 1883 ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Armand Fallières
Du 21 février au 1883 30 mars 1885 ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Jules Ferry

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