LYBIE
La Libye État d'Afrique du Nord faisant partie
du Maghreb.
Elle est bordée au nord par la mer de Libye en mer Méditerranée,
au nord-ouest par la Tunisie, à l'ouest par l'Algérie, au
sud-ouest par le Niger, au sud-sud-est par le Tchad, au sud-est par le
Soudan et à l'est par l'Égypte.
Elle s'étend sur 1 759 540 km2, ce qui la place au quatrième
rang africain et au dix-huitième rang mondial.
Sa population est estimée entre 6 et 8 millions d'habitants. Elle
se concentre sur les côtes, l'intérieur du pays étant
désertique.
Sa capitale, Tripoli, est également sa plus grande agglomération
(1,8 million d'habitants), devant Benghazi (650 000 habitants), Misrata
(plus de 350 000 habitants6) et El Beïda (250 000 habitants).
Après avoir été soumis à divers royaumes bédouins
pendant le Moyen Âge, il passe sous le contrôle de l'Empire
ottoman au XVIe siècle. La régence de Tripoli devient
un véritable État avant d'être directement reprise
en main par l'Empire ottoman en 1835.
Colonisation italienne de 1911 à 1943
Dernière possession ottomane en Afrique, l'actuel territoire de
la Libye est conquis et colonisé par le royaume d'Italie en
1912, à l'issue de la guerre italo-turque. Durant la Seconde
Guerre mondiale, la Libye italienne est envahie et occupée par
les Alliés.
En 1918 est proclamée la République de Tripolitaine,
État souverain sur les territoires de l'ouest de l'actuelle Libye
: il s'agit du premier État islamique au monde à disposer
d'un gouvernement républicain et la première entité
libyenne indépendante depuis la chute de l'Empire ottoman.
À l'issue de la deuxième guerre mondiale, la France et le
Royaume-Uni se partagent l'occupation du pays .
En 1951, elle proclame son indépendance sous la forme d'une
monarchie.
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Il y très peu de traces sur les télécommunications
, télégraphe et téléphone en Lybie.
1861 Le câble Télégraphique de
Malie à Alexandrie. Le Malta Times du 8 mars dernier
donne les détails suivants sur le télégraphe entre
Malte et Alexandrie : a MM. Ford et Laws ingénieurs télégraphes,
sont de retour des côtes de Barbarie depuis la semaine dernière
; leur voyage s^est effectué sur le Mohawk, qui les y avait conduits
dans le but de choisir un lieu d'atterrissement pour le câble électrique
qui doit être posé entre Malte et Alexandrie. Bombali qui
avait été proposé pour une des stations télégraphiqnes,
n'a pas été adopté, à cause de la nécessité
de protéger ce poste contre les attaques des indigènes des
contrées voisines, races Toleuses et sauvages, et qui, il n'y a
pas longtemps, massacrè rent tout réquipage d^m vaisseau
français, jeté malheureusement siur ces côtes inhospitalières.
Les points qu'on a défmitivement choisis pour atterrir le câble
sont Bengasi et Tripoli.
A Malte, il prendra terre à Marsascirocco (San-George's-Creek),
et des arrangements ont été pris dans ce but. La ligne de
terre passera entre Gasal-Asciak et Casal-Zeitun par Gdsal-Tarscien et
Paola traversant la Marsa, dans la ville. Le fil sera posé sur
des supports en fer de nouvelle invention, des sortes de trépieds,
et non sur des poteaux de bois, comme les lignes de Gorfou et de la Sicile.
Le câble est à bord de trois ou quatre navires, et peut être
attendu ici vers la lin d'avril. La ligne doit être posée
en trois parties. La première, de Malte à Tripoli.
Au moment de mettre sous presse, on annonce que la pose de la première
section du câble sous-marin de Malte à Alexandrie a élé
terminée le 29 mai, entre Malte, Tripoli et Benghafl, sur
une longueur de 800 kilomètres.
1884 Dans un carnet de voyage "De Palerme à Tunis,
par Malte, Tripoli et la côte : notes et impressions / par Paul
Melon" on trouve quelques mots sur le télégraphe à
cette date :
"à Tunis la poste vous met en relation avec la France trois
ou quatre fois la semaine; le télégraphe, à quatre
ou cinq heures de Paris".
Les lignes télégraphiques précèdent
ou suivent les chemins de fer et les puissances coloniales développent
les réseaux de télégraphes dans leurs colonies, ce
qui permet aux reporters de guerre d'utiliser ces lignes lorsqu'ils couvrent
un conflit colonial, comme c'est le cas en Tripolitaine.
Le télégraphe électrique devient donc, un outil indispensable
pour le reporter de guerre. Les chemins de fer permettent ensuite de pouvoir
distribuer plus efficacement les journaux dans tout le pays.
En 1911 à Tripoli, Carrère, Bevione et Chérau ainsi
que tous les autres correspondants de presse sont dépendants de
l'outil télégraphique qui les
relie à leurs rédactions respectives et permet au Matin,
au Temps ou à La Stampa, de publier leurs articles seulement un
ou deux jours après les événements évoqués.
L'utilisation du télégraphe par les correspondants de presse
à Tripoli est visible dans les articles qu'ils produisent.
Dans un article publié le 14 octobre 1911, Jean Carrère
évoque le rétablissement des lignes télégraphiques
à Tripoli et le projet d'en construire de nouvelles : « Toutes
les communications télégraphiques et postales sont rétablies
et sous très peu de jours le nouveau câble télégraphique
Tripoli-Syracuse sera posé. »
De même, dans un article de l'édition du 8 novembre 1911
de La Stampa, Bevione illustre cette utilisation importante du télégraphe
pour les correspondants de guerre, en expliquant que le télégraphe
de Tripoli n'accepte que 2 télégrammes par jours de 300
mots chacun : «Le télégraphe n'accepte plus à
Tripoli, que deux dépêches par jours de 300 mots chacune.
»
Ces mentions de l'utilisation du télégraphe par les correspondants
de guerre à Tripoli en 1911 illustrent bien l'importance de cette
technologie pour ces derniers, dans ce contexte de marchandisation de
l'information.
Dès le début des événements
les Italiens réussissent à isoler les communications de
la Tripolitaine et de la Cyrénaïque du reste du monde. Début
octobre les marins italiens coupent la ligne télégraphique
reliant Malte à Tripoli, et endommagent les liens de communications
de Derna, stoppant les nouvelles entre Tripoli et Constantinople. En mettant
à sa disposition le seul moyen de communication de Tripoli : la
ligne de TSF les reliant à Pise, l'Italie exerçait déjà
un premier contrôle sur l'information, ce qui lui permit de garder
la plus grande discrétion sur les événements de début
octobre à Tripoli .
Tripoli, la place Tell vers le milieu des années
1920
Aménagement du jardin public du Tell et progression de l'urbanisation
(Bureau de Postes et Télégraphes, banques, hôtels,
cafés, théâtre Ingea réalisé en 1886
par des architectes italiens à l'extrême gauche). À
droite, au premier plan, la station de taxis adossée au parc. La
photo de gauche est prise du Palais Nawfal, avec, en arrière-plan,
les contreforts de Kobbé encore partiellement plantés. Celle
de droite est prise depuis le Sérail avec, en arrière-plan,
les vergers.
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1934 Le système automatique Fallwählers
Merk, est utilisé pour la première fois dans la construction
de grands bureaux à Benghazi.
Le système a été mis en place pour 3000 abonnés
et extensible à 10 000.
Benghazi était la capitale de la colonie italienne Cirenaica et
avait 30 000 habitants.
La population était principalement engagée dans l'agriculture,petite
industrie et commerce.
L'essor de la ville a entraîné la nécessité
d'améliorer les communications téléphoniques.
La STELCI, Societa Telefonica Colonalie Italiana,
chargée d'approvisionner la colonie en équipements téléphoniques,
décide d'introduire un système automatique.
La société Soc. À. Imita, Giorgetti & Strigelli,
Milan a été chargé de la livraison ; en raison des
propriétés convaincantes de la technologie du Fallwählers,
ils ont décidé de choisir parmi différentes offres
pour la construction de téléphones et l'heure standard.
En 1953 la Lybie comptait 51 014 postes téléphoniques
soit 0,4% de la population et 77% d'automatisation.
A tripoli pour les 100 000 habitants il y avait seulement 3387 téléphones.
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