Le premier service des Postes aurait été
créé en 1761 pour les besoins militaires. Son activité
cesse lors de l'occupation anglaise de l'île et est rétablie
en 1764 par un décret du gouverneur, le comte d'Ennery, avec un
réseau postal complet. L'Hôtel des Postes est construit sur
le terrain des anciens bâtiments de l'inscription maritime et de
l'inspection de la Marine et des Colonies détruits lors de l'incendie
du 22 juin 1890. Il est inauguré le 20 mars 1910.
1902 Le 8 mai, première liaison durgence
entre la Guadeloupe et la Martinique, suite à lirruption
de la montagne Pelée. Des transmissions du services de la TSF Militaire
seront ainsi réalisées depuis des camps militaires.
1999 Le seisme de Martinique du 8 juin 1999, de magnitude
modérée (mb=5.4), dont l'épicentre est localisé
à environ 50 km de la côte nord orientale de l'île
... Des dysfonctionnements sur les réseaux ont perturbé
les télécommunications et causé des coupures de courant,
perturbant les procédures d'analyse de la situation par les autorités,
Ce séisme n'a fait aucune victime.
En dehors du standard téléphonique, inutilisable
pendant 15 minutes en raison des perturbations connues par France Telecom
(cf. 3.4.2), quelques dommages légers sont apparus lors du séisme:
fissuration du plâtre dans un plafond (photo 35), accroissement
de l'affaissement de la dalle en béton armé du réfectoire,
située au premier étage (photo 36). Cette dalle, déjà
fissurée et affaissée avant le séisme, se trouve
à l'aplomb de l'entrée
principale du centre de secours. Elle supporte un poteau B.A. de la structure,
dont les charges ne peuvent pas être descendues jusqu'aux fondations.
Les dysfonctionnements constatés furent les suivants
- interruption du réseau téléphonique classique,
touchant certains secteurs géographiques de l'île avec des
durées variables (quelques dizaines de minutes à quelques
heures);
- standards téléphoniques hors d'usage pendant une durée
variable de quelques minutes à quelques heures ,
- saturation du réseau téléphonique classique durant
les quelques heures suivant le séisme
- perturbations du réseau électrique avec interruptions
partielles de la distribution pendant quelques minutes à quelques
dizaines de minutes.
Réseau téléphonique classique:
Ce fut le réseau dont le fonctionnement a été le
plus perturbé par le séisme. Bien que les informations obtenues
auprès de nos interlocuteurs de France Telecom aient été
parfois contradictoires, elles ont été recoupées
avec celles de nos collègues de l'AFPS Martinique qui ont visité
le central téléphonique de Desclieux juste après
le séisme.
Le dysfonctionnement majeur a consisté en une interruption du réseau
téléphonique classique pendant une durée d'environ
2 heures, pour le quart des abonnés. Cette interruption a concerné
aussi bien les usagers courants que les usagers prioritaires. Certains
abonnés furent privés de téléphone, d'autres
ne pouvaient plus communiquer qu'à l'intérieur d'une zone
géographique donnée. La Préfecture a dû faire
usage des balises INMARSAT pour établir les liaisons prévues
au PSS Séisme. Le service du CODIS qui réceptionne les appels
de secours (le 18) est resté sans téléphone pendant
plus de 2 heures.
A l'origine de ces perturbations deux causes principales peuvent être
soulignées
- la mise hors service d'un autocommutateur d'un central téléphonique
de classe 3 du centre de Desclieux à Fort-de-France
- la saturation du réseau téléphonique en raison
du grand nombre d'appels suscité par l'événement.
Dès le dysfonctionnement constaté, une équipe d'intervention
s'est rendue sur le site avec des équipements de rechange. Il semble
en fait que l'origine du dysfonctionnement soit liée à des
problèmes de connectique, certaines baies, reposant sur un faux
plancher., ayant subi des déplacements de l'ordre de 5 cm: des
câbles et éléments de connexion, mis en tension, auraient
été déconnectés. Le fait que des dysfonctionnements
subsistent près d'un mois après le séisme, peut être
aussi interprété comme une rupture de certains fils ou câbles.
La saturation n'est pas un phénomène exceptionnel : elle
est constatée lors de chaque forte secousse dans la plupart des
pays sismiques.
En dehors de ces problèmes les dommages et perturbations constatés
furent les suivants :
- Fissuration d'éléments secondaires ou de remplissage,
début de fissuration à l'intersection poteau poutre de l'ossature
;
- Entrechoquement des blocs de bâtiments au
niveau des joints de dilatation, obstrués
- Isolation de certains secteurs : Sainte Luce, Rivière Pilote,
Sainte Anne, Trinité ;
- Entrechoquement ou renversement de batteries de secours rangées
sur support métallique. Les pieds des étagères métalliques
sont sortis des plots en céramique permettant l'isolation (photo
40). Certaines batteries ont fondu soit par entrechoquement soit par basculement
(photo 41). Ces problèmes sont survenus sur les sites des Anses
d'Arlet, du Naudin et du Lamentin. L'alimentation générale
électrique n'ayant pas été coupée, les batteries
de secours n'ont heureusement pas été nécessaires.
- Rupture de canalisation au niveau d'un raccord à un climatiseur,
entraînant une fuite d'eau, sans conséquence cependant pour
l'environnement informatique
- Chutes d'ordinateurs personnels ;
- Chutes de quelques plaques de faux-plafond
- Ouverture et chutes de portes à fermeture magnétique de
baies électroniques
Depuis deux ans, France Telecom, qui avait eu connaissance des résultats
des analyses de ses bâtiments et équipements menées
dans le cadre des programmes Gémitis en 1997, a établi un
plan de renforcement et de remise à niveau des équipements,
et orienté son développement en tentant de prendre en compte
les contraintes liées au risque sismique, mises en évidence
pour son patrimoine. Les dysfonctionnements survenus lors du séisme
du 8 juin, auront montré l'utilité de la mise en place des
mesures correctives envisagées.
Autres moyens de communication: hertzien, téléphone portable,
balises INMARSAT : RAS:
L'ensemble de ces moyens ont fonctionné, et ont permis aux services
qui en étaient équipés de communiquer entre eux.
En dehors du standard téléphonique, inutilisable
pendant 15 minutes en raison des perturbations connues par France Telecom
(cf. 3.4.2), quelques dommages légers sont apparus lors du séisme:
fissuration du plâtre dans un plafond (photo 35), accroissement
de l'affaissement de la dalle en béton armé du réfectoire,
située au premier étage (photo 36). Cette dalle, déjà
fissurée et affaissée avant le séisme, se trouve
à l'aplomb de l'entrée
principale du centre de secours. Elle supporte un poteau B.A. de la structure,
dont les charges ne peuvent pas être descendues jusqu'aux fondations.
2009 Le point sur les Technologies de lInformation et de
la Communication :
- LES CABLES SOUS MARINS
La connexion des îles de la Caraïbe au réseau numérique
mondial sopère par des câbles sous marins en fibres
optiques. Le maillage couvre, outre les trois DFA, lensemble de
la zone caribéenne. En 2009, trois câbles sous marins desservent
en fibre optique la Martinique :Americas II, qui appartient à un
consortium dopérateurs et dispose dun débit
de 40 Gigabits,Eastern Caribbean Fibre System (ECFS), détenu à
70 % par Cable & Wireless et 20 % par France Télécom
(débit 10 Gigabits) et enfin Middle Carribean Network141 (80 Gigabits).
Sur ces câbles, le coût de location dun Mégabit
par seconde sélève à environ 400€ (frais
financiers inclus) pour les fournisseurs daccès à
internet.
- INTERNET
Deux alternatives sont possibles pour laccès à internet
: le bas débit et le haut débit142 . La fracture numérique
entre la métropole et la Martinique ne cesse de se réduire.
Si en 2005, seuls deux opérateurs offraient un accès à
internet en bas débit pour une moyenne de 80€ par mois, ils
sont cinq opérateurs en 2009 à offrir du haut débit
à partir de 30 € par mois.
Loffre daccès à internet en bas débit
est proposée par trois opérateurs : Orange, Mediaserv et
Outre Mer Telecom.
Le nombre dabonnés est en constante diminution depuis 2004
(environ 25 000 clients) pour sétablir à environ 15
000 clients. Les tarifs des offres varient de 4 à 18 €, selon
le type dabonnement choisi. Loffre daccès à
internet à haut débit, en technologie ADSL, est assurée
par quatre fournisseurs daccès : Orange, Mediaserv (groupe
Guadeloupéen Loret), Only (Outre-mer télécom) et
Le Câble-Numéricable. La capacité de débit
offerte est comprise entre 512 kilo-octets et 8 mega-octets par seconde,
pour des tarifs à partir de 19 €. Les offres proposent, la
plupart du temps, un accès multiple aux moyens de communication
: internet et téléphone et/ou télévision (communément
appelées double outriple play). Les parts de marché de chaque
opérateur sont inégales, en raison de la présence
historique de France Telecom, devenu Orange. Le taux de couverture de
lîle sélève à 97,5 % en 2009 et
est stable par rapport à 2008 : la quasi-totalité 143 de
la population est éligible à au moins une offre daccès
à internet à en haut débit. Le taux de pénétration
de ladsl, ainsi que les offres des fournisseurs daccès
à internet, favorisent lacquisition de matériel haut
débit plutôt que de bas débit. Parallèlement,
les offres de raccordement des abonnés en zone dombre permettent
laccès au haut débit. Ces facteurs entrainent une
hausse mécanique du nombre dutilisateurs de haut-débit,
au détriment du bas débit .
- LA TELEVISION
En Martinique, laccès à la télévision
non payante (hors redevance) est assuré par TDF Outre Mer, qui
déploie et exploite les réseaux et infrastructures nécessaires,
pour 90 % des foyers. Loffre télévisuelle payante
numérique en Martinique est assurée par trois opérateurs.
Dune part, Canalsat Caraïbes propose un bouquet de télévision
par satellite dédié aux Antilles et à la Guyane à
partir de 30 € par mois. Cet opérateur dispose dun taux
de couverture du territoire de 100 % grâce à un accès
par satellite. Dautre part, Câble Caraïbes, connecté
en décembre 2008 au câble sous marin régional, propose
des offres à partir de 21,90 €. Il couvre potentiellement
75 000 foyers. Enfin, un accès à la télévision
numérique est proposé par les fournisseurs daccès
à internet dans le cadre de leurs offres double ou triple play,
à partir de
39,90 € par mois.
Dans le cadre de la continuité territoriale, la Télévision
Numérique Terrestre (TNT) devra se substituer à la technologie
analogique dici le 31 novembre 2011144 au plus tard. La TNT est
une nouvelle technologie de diffusion permettant de recevoir la télévision
en numérique (meilleure qualité dimage et de son que
la télévision analogique). Cette nouvelle norme, mise en
place en 2005 au plan national, permettra de recevoir gratuitement 11
chaînes nationales et locales en Martinique. Comme dans les autres
territoires et départements dOutre Mer, la TNT sera accessible
à partir de novembre 2010. Quatre sites ont dores et déjà
été retenus pour la réalisation du réseau
TNT. Ils couvriront entre 75 % et 80 % des foyers. Dans le cadre de la
mise en place de ce projet, les foyers les plus modestes bénéficieront
dune aide à léquipement de lEtat.
- LA TELEPHONIE FIXE ET MOBILE
Dans la mesure où il sagit dun service dutilité
publique, confié à Orange, 100 % du territoire est couvert
par des lignes de téléphonie fixe analogiques. Le taux de
couverture des foyers martiniquais atteint 100 %, avec 200 000 lignes
téléphoniques utilisées. Trois opérateurs
proposent laccès au téléphone analogique fixe
: Orange, Only et Mediaserv. Le prix de labonnement sétablit
entre 14,90 € et 59 €, auquel il faut rajouter le prix des communications,
selon le type dabonnement. Après une désaffection
marquée en 2004 et 2005, liée à lutilisation
croissante du téléphone portable, un retour à la
hausse de lutilisation du téléphone fixe a été
constaté à partir de 2006. Cette évolution peut être
rapprochée des offres groupées en internet haut débit
incluant la télévision et/ou téléphone (communément
appelées Triple Play).
Loffre de téléphonie mobile est assurée par
trois opérateurs : Orange Caraïbes (filiale dOrange
France Télécom), Digicel, Only. Le taux de couverture de
la téléphonie mobile atteint 100 % selon les dernières
données disponibles (seules quelques rares zones inhabitées
ne permettent pas la connexion au réseau). Les offres proposent
des abonnements mensuels, à partir de 13 € par mois, ou des
systèmes de cartes prépayées (à partir de
5 €). Dans le cas des cartes prépayées, les tarifs
à la minute proposés débutent à partir de
26 cents/min, et sont inférieurs aux tarifs métropolitains
(à partir de 50 cents). La situation est néanmoins souvent
inversée pour les tarifs des abonnements (à partir de 20€
pour deux heures en métropole contre un minimum de 30€ pour
la même durée de communication en Martinique). Ce surcoût
serait lié à lexploitation même des réseaux
: des investissements techniques plus lourds en raison des risques naturels
(sismiques et cycloniques) contre lesquels les installations doivent être
protégées dune part, et dautre part, les coûts
dapprovisionnement de matériel et déquipement,
ainsi que le manque de concurrence pour les liaisons entre territoires.
Au global, le coût de labonnement serait malgré tout
moins élevé en Martinique que dans lhexagone, mais
celui de léquipement, plus élevé.
Les deux licences 3G145 acquises par Orange Caraïbes et Only en 2007
et 2008 ont permis un déploiement croissant du réseau en
2009. La zone sud de lîle est désormais également
desservie par la technologie 3G+146, après léquipement
de la zone centre en 2008.
Cette option peut être achetée seule (à partir de
9€) ou couplée avec un abonnement de téléphonie
portable (à partir de 40€). Deux autres licences ont été
acquises fin 2009 et début 2010 par Digicel et Martinique Téléphonie
Mobile, mais leur réseau na pas encore été
déployé
sommaire
|