Mildé Charles Fils et Compagnie

Charles Mildé est né à Paris le 20 septembre 1851. Il termine son apprentissage d’horloger à l’âge de 17 ans et découvre avec son père les premières applications de l’électricité en fréquentant les ateliers de Ferdinand Rodde et Louis Mors.

Les Mildé, père et fils, participent à l’Exposition universelle de Paris de 1878.

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Ils présentent une machine à voter et un avertisseur d’incendie construit pour M. de Gaulne, une horloge électrique inventée par Charles Mildé père et une large gamme de sonnettes, manipulateurs et tableaux indicateurs réalisés par Charles Mildé fils.
Ils sont récompensés par une médaille d’argent. Ils obtiennent à nouveau une médaille d’argent à l’Exposition internationale de l’électricité de 1881 de Paris.

En 1882, le jeune Mildé crée la « Société Charles Mildé Fils et Cie, 26, rue Laugier à Paris, fabrication et installation de tout matériel ayant trait à l’électricité ». Il saura dès lors s’entourer d’inventeurs de talents. Ne reniant pas ses origines, Charles décide d’attribuer 20 % de ses futurs bénéfices nets annuels à ses ouvriers « pour reconnaître et encourager leurs efforts ».

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Les téléphones MILDE 60 rue Desrenaudes 75017 Paris

C'est A.C. d'Argy qui en 1882 réussi à le faire fonctionner un microphone à charbon puis c'est CC. Mildé en 1884 qui le rendra plus fiable.
Appareils Electrophone à haute voix D'Argy, constructeur M. A Javelier rue du drapeau Dijon.

En 1883, l’architecte du nouvel Hôtel de ville de Paris ouvre un marché pour l’installation d’un service complet de 400 sonneries électriques d’alarme, d’un service d’incendie de 45 postes et d’un système de 100 porte-voix pour la correspondance des cabinets.
Charles Mildé remporte la totalité du marché en proposant d’installer, au même prix, un service téléphonique complet à la place des porte-voix. Il s’associe alors avec Arthur d’Argy qui vient de mettre au point un microphone à poudre de charbon et ils déposent ensemble un brevet pour « un nouveau poste téléphonique à bon marché ».
En 1884, Charles Mildé a l’idée d’améliorer légèrement le microphone d’Argy et dépose un brevet à son seul nom, spoliant alors l’inventeur.

Les différents appareils forment par leur réunion un système complet de téléphonie domestique ; M. Milde , qui en est l'auteur , s'est attaché surtout å rendre le fonctionnement des divers instruments qu'il comporte aussi simple que celui des signaux en usage dans les maisons , ateliers , usines , etc. Le microphone est remarquable par sa simplicité et en même temps par la propriété qu'il a de pouvoir se déplacer sans crainte d'être déréglé , ainsi que de fonctionner dans n'importe quelle position .
Ce microphone est dû à M. d'Argy , auquel il a été inspiré par le dispositif de M. Bourseul. .


Gravures issues du document "les téléléphones à haute voix"
Mildé-D'Argy 1883


Dans le modèle de 1884, le caoutchouc a été remplacé par une caisse métallique ressemblant par ses ondulations circulaires aux caisses des baromètres anéroïdes.

Les deux coquilles repoussées qui constituent cette caisse sont percées au centre pour permettre l'introduction de deux petits blocs de charbon isolés du métal par une gaine en papier . L'espace libre qui existe entre les parois de cette caisse est à moitié rempli de granules de coke d'environ 0,5 millimètre de diamètre .
Ce microphone est monté sur la paroi d'une caisse sonore , supportant une sonnerie , un téléphone et le mécanisme de commutation .

La console qui le supporte contient la pile nécessaire à son fonctionnement , un simple élément Leclanché .
Les services que cet appareil est appelé à rendre ne nécessitent pas une grande force par suite du peu de distance que le courant doit parcourir . Il a fallu cependant prévoir aussi un dispositif pour de plus grandes distances tout en restant très simple , par exemple en évitant l'usage de piles en plus ou moins grand nombre chez les abonnés ; ce résultat a été obtenu en adaptant le microphone dont nous avons parlé , ainsi que le téléphone , sur une sonnerie magnéto - électrique ; cette modification s'obtient à peu de frais et ne nécessite des piles qu'au bureau central .

La figure 4 représente ce poste muni du microphone et du récepteur suspendu sur le côté à un crochet faisant office de commutateur .
Pour une installation complète , dans une usine par exemple où l'on doit pouvoir se mettre en relation avec plusieurs points , il était nécessaire d'avoir un tableau indicateur . Ce tableau ( fig . 5 ) est semblable à ceux déjà en usage dans les maisons où l'on utilise les signaux électriques .
La cassure du verre permet de voir le mécanisme , qui consiste en un levier portant un index en forme d'étoile ; le courant d'appel , par son passage dans un électro - aimant , produit le déclanchement de ce levier , l'index parait devant le guichet en même temps qu'un contact établi ferme le circuit local d'une sonnerie qui fonctionne ainsi jusqu'à ce qu'on ait replace le levier dans la position primitive . Dans le bas du tableau est un bouchon mobile qui sert à mettre le poste en relation , soit avec le bureau central , soit avec un autre point , le bureau restant en dérivalion sur la ligne ; dans ce dernier cas , il est nécessaire d'avoir deux bouchons qu'on place aux points correspondants avec les deux personnes qui se servent de la ligne .
Un dernier détail qui constitue un perfectionnement important en ce sens qu'il évite les déréglements auxquels sont sujets les télé phones , consiste à rendre le téléphone proprement dit indépendant de la gaine dans laquelle il est enfermé . Pour cela , M. Milde renferme la bobine dans une caisse métallique , dont le couvercle soudé sert de plaque vibrante ; le barreau aimanté est serré par un contre - écrou , de sorte qu'une fois réglé , l'appareil reste toujours dans de bonnes conditions de fonctionnement .


Le microphone à 45° de M. Mildé (fig. 85) se compose de deux cylindres de charbon sertis dans les deux valves d'une boîte métallique.
Les charbons sont séparés du métal par une rondelle de papier.
La boîte est remplie aux 5/6 environ de sa hauteur par des granules de coke tamisé; les deux parties sont ensuite réunies par une goutte de soudure. L’un des cylindres de charbon est collé, par l'intermédiaire d’une rondelle de liège, derrière la plaque microphonique en sapin.
Les fils métalliques, réunissant le microphone au circuit primaire de la bobine d'induction et à la pile, sont arrêtés dans une gorge pratiquée sur le pourtour de chacun des charbons. Quant aux faces des cylindres de charbon, tournées du côté de la grenaille de coke, elles sont légèrement striées.

Il construit ensuite son premier appareil domestique : « le petit poste à pied ».
Puis il propose en 1885 deux nouveaux appareils téléphoniques : un transmetteur à colonne très élégant, « le grand poste à pied », et un poste mural, « le porte-voix électrique ».
Il s’associera ensuite avec de brillants ingénieurs : Jules Bourdin et Maxymilian Kotyra en 1890, Frédéric Steiner en 1900.


— La clé d'appel, à double fil, se compose d'un levier AB [fiy. 86), pivotant autour de la vis O, soutenue par le pont P ; le ressort antagoniste D glisse sur la plaque métallique E, lorsqu’on appuie sur le bouton F. Le talon d’arrêt G limite la course du levier AB. A l’extrémité de ce levier, une pièce métallique a a été rapportée et est isolée de la tige AB. Le levier AB se déplace entre deux paires de ressorts R et R,, appartenant à chacune des deux paires et qui sont seuls figurés; les deux autres ressorts sont situés en regard, le long de la face opposée du levier AB; La disposition est telle que, à l’état de repos, la partie a du levier est en relation avec le ressort r, qui fait face à R ; la partie b touche le ressort rK situé en regard de R, ; R et R, sont isolés. Lorsque la clé est abaissée, les deux ressorts r, r, sont isolés, tandis que a prend contact avec R et b avec Rr
— Le crochet mobile C ( fig . 87) termine le levier-commutateur qui pivote autour de la vis à centre 0. Le ressort antagoniste R, accroché en i et en j, ramène le levier à sa position de repos ; le ressort R, lui vient en aide, mais assure aussi une communication électrique.
L'étrier E limite la course du levier.
Le levier CO porte un appendice composé de deux pièces levier, la seconde, en est isolée ; le fil souple de communication que reçoit ce.tte dernière est maintenu par l’écrou g. Sur la face postérieure de la tige CO, la plaque métallique d a été rapportée; elle est soi gneusement isolée et assujettie par les vis b, b, b; a est un contact communiquant avec CO ; k est une vis de serrage qui reçoit un fil de liaison destiné à rendre plus intime la communication électrique entre le levier et son axe.
Le jeu de ressorts sur lequel doit agir le levier CO est monté sur la plaque d’ébonite MN, il comprend cinq lames d’acier r .
Lorsque le crochet C est abaissé, les ressorts r {r1, r 2 , r 3 , r, sont isolés, le ressort r 5 est en contact avec f.
Lorsque le crochet C est relevé, le ressort r, communique avec aet, par conséquent, avec CO, le ressort r k avec f\ les ressorts r 2 et r 3 sont relies entre eux par la pièce métallique rf, mais restent isolés de CO.
— La figure 88 montre la disposition schématique des commu nications intérieures du poste mural dit à 45°. L’appareil est dans la position d’attente, c’est-à- dire sur sonnerie.

Particularités propres aux différents modèles.
— Les organes mécaniques que nous venons de décrire sont ceux du poste mural à 45°. Le microphone est le même dans le poste portatif monté sur colonne; mais la clé d’appel et le commutateur automatique ont une disposi tion différente et très originale.
La clé d’appel, vue en dessous (fig. 89), a l’aspect d’un rectangle pivotant autour de la vis à
centre VV, ; ce rectangle est formé par deux barres métalliques AB, CD, assemblées par les vis v , Vf , traversant des canonsd’ébonite, de telle sorte que CD soit isolé de AB; l'équerre E supporte tout le système. La barre AB porte un appendice a sur lequel agit le bouton-poussoir F ; celui-ci est indépendant, maintenu par une chape dans l’ébénisterie, et soumis à l'action d'un ressort antagoniste à boudin R, qui le ramène à sa position de repos, lorsque la main a cessé d’agir sur lui.
Le ressort antagoniste de la clé s’est encastré entre la barre AB etl’équerreE ; on ne le voit pas. La barre AB et l’équerre E sont creusées en forme de boîte autour de la vis Y ; dans cette boîte est logé un petit fil d’acier r de forme circulaire et recourbé à angle droit à ses deux
bouts. L’une des extrémités de ce fil est enfoncée dans un trou, pratiqué dans la barre AB, l'autre dans un trou e percé dans l’équerre E. Lorsquele système ABCD, sollicité par le bouton-poussoir F, bascule pour prendre sa position de travail, le ressort r se tend; il se détend lorsque le bouton F n'agit plus et ramène le rec tangle ABCD à sa position de repos.
Aux quatre coins du rectangle, au-dessous de A, B, C, D, sont vissés, dans la platine isolante qui sou tient la clé, quatre pistons ; ce sont les plots de repos et de travail.
Le piston est composé de trois pièces : une partie fixe x, une tige mobile g, un ressort à boudin z. L'un des pistons de repos est représenté en m ; n figure un des pistons de travail ; k est un boudin de liaison entre la barre CD et un plot de communication.
Sur le levier-commutateur (fig. 90), pivotant autour de la vis O, sont montés trois ressorts aa K , bb isolés par la lame d’ébonite E ; toutefois, le ressort aa t1 quoique isolé des autres, communique avec le levier CO par sa vis de serrage. Ces ressorts agissent sur des pis tons identiques à ceux de la clé d’appel. Lorsque le crochet C est abaissé, le ressort aa t comprime le pis ton k ; le ressort d t d 2 d 3 , dont la lame d 2 est plus longue que les deux autres, s’appuie sur les pistons h et n; les autres pistons sont isolés.
Lorsquele crochet C est relevé, le ressort aa, est en contact avec le piston e, le ressort bb t avec les pistons /*, l, le ressort d { d. 2 d z avec les pistons (/, h.
Le ressort antagoniste du levier-commutateur est identique à celui de la clé d’appel ; il est logé sous la vis O ; il est cependant possible de le régler; à cet effet, l’embase S du levier est terminée par une glissière que traverse la vis s ; pour tendre ou détendre le ressort, il suffit de faire mouvoir la pièce S et de serrer à bloc la vis s.
ün peut suivre sans difficulté la marche des courants sur la figure 90.

Les combinés
(louche), le modèle "champignon" (3 différentes tailles)

Le raccordement du poste mobile avec les fils extérieurs se fait, soit au moyen d’une planchette à seize bornes, soit en employant une fiche en ébonite, garnie de cinq ressorts sur l'une de ses faces et de trois sur l’autre. A cette fiche correspond une mâchoire comprenant huit pièces de contact et huit bornes, le tout monté sur un macaron mural.
Dans le transmetteur mural, la maison Mildé n'a apporté que les modifications prescrites par la circulaire du 10 juin 1892.
Dans le modèle à pied, la forme du levier-commutateur a été changée, pour permettre d'obtenir des contacts à friction.
Le levier se compose de deux parties A, B (fig. 28), isolées l'une de l'autre par des rondelles d'ivoire. La vis D sert de
pivot au levier; des butées b, b' limitent ses déplacements; lt est le ressort antagoniste. La ligne aboutit à la platine qui
supporte le levier, et la communication électrique est assurée par un boudin de sûreté.
Lorsque le crochet C est abaissé, le levier abandonne les ressorts. r', r2, r3; il rencontre le ressort r; la ligne est sur sonnerie.
Lorsque le crochet C est relevé, le ressort r est isolé; la partie A du levier presse le ressort r' qui communique avec le circuit secondaire; les ressorts r2, r3, correspondant au circuit primaire, sont réunis métalliquementpar la portion B du levier, isolée, comme nous l'avons dit, de la partie A.


Le récepteur est du modèle admis sur les réseaux; il est assujetti par une tige à écrou, dans la glissière d'un bras métallique qui réunit le récepteur au microphone. Les communications électriques sont assurées par un cordon souple à quatre conducteurs.
Ce cordon est emprisonné sous une gaine de cuir, le long du bras métallique, à l'endroit où on le saisit avec la main. L'inclinaison du récepteur et du transmetteur, par rapport à ce bras, est telle, que lorsque le téléphone est appliqué sur l'oreille, le microphone est en face de la bouche.
Le mécanisme du levier-commutateur diffère un peu de celui que nous avons représenté; ainsi, par exemple, le levier est placé dans une direction perpendiculaire à celle du crochet, au lieu d'être dans son prolongement; le ressort auquel est attaché le fil de ligne est constamment en communication avec le levier et remplit l'office de ressort antagoniste; le ressort de sonnerie est recourbé en V renversé.
Ces changements, de peu d'importance, résultent de la forme même de l'appareil, mais la disposition des circuits n'a pas varié ; nous
retrouvons le même mécanisme dans le support à colonne,fermé à la partie supérieure par un couvercle à vis.

il a existé un modèle primitif, ce gros appareil Mildé servait aussi bien en transmetteur que en récepteur sur un poste sans pile (catalogue Mildé 1887).




Mildé-Bourdin

Le téléphone MILDE - STEINER

Le microphone imaginé par M. Steiner (fig. 100) est une modification du microphone Mildé précédemment décrit.

Il se compose de deux coquilles métalliques ondulées, s’emboîtant l’une dans l’autre, et formant un récipient ouvert au centre pour livrer passage aux charbons servant de conducteurs.
La partie supérieure de cette boîte est ondulée horizon talement et est traversée par un charbon cylindro-conique strié.
La partie inférieure est ondulée en cône et reçoit une cuvette en charbon également striée.
L’intervalle entre les deux coquilles, emboîtées l’une dans l’autre, est rempli d’une poudre d’un charbon spécial semi-conducteur.
Les deux charbons traversant les coquilles sont soigneu sement isolés de celles-ci.
Deux goupilles en laiton, fixées à chacun des charbons, servent d’attache aux fils les reliant avec le circuit primaire.
Suivant l’inventeur, ce microphone peut fonctionner dans toutes les positions, même horizontalement; il est indéré glable et supporte, sans produire la moindre friture, un cou rant de 1 à 8 volts.
Dans le charbon supérieur est encastrée une petite pièce de bois qui reçoit une vis permettant de fixer la boîte à la plaque microphonique.
Le récepteur est analogue à celui qui accompagne les transmetteurs Mildé à 45°; mais il est de dimensions plus réduites.
Le récepteur Mildé est monté à glissière sur la barre d'assemblage qui l'unit au microphone Steiner.

L’appareil combiné, garni d’un cordon souple à quatre conducteurs, est généralement adapté à un macaron mural ou à une colonne portative.

Le macaron mural ne diffère pas, dans ses dispositions essentielles, du transmetteur Mildé à 45°.

La clé d’appel et le levier-commutateur ont été légèrement modifiés en raison du peu d’espace dont disposait le constructeur, mais on y retrouve aisément les organes que nous connaissons déjà; il serait donc superflu d’y revenir.
La figure 101 représente les communications intérieures du macaron mural; celles de la colonne portative font l’objet de la figure 102.
Dans la colonne portative, la clé d’appel est identique à celle du macaron mural. Le levier- commutateur se rapproche de celui du transmetteur Mildé à 45°; mais, tout en remplissant le même office, le jeu de ressorts est disposé différemment, et ces ressorts agissent sur les deux faces du levier, chacune de ces faces étant garnies en partie d’une plaque métallique rapportée et convenablement isolée.
Les deux modes d’installation, murale et portative, permettent d’utiliser un récepteur auxiliaire concurremment avec l’appareil combiné.

Transmetteur microphonique Steiner combiné avec applique vers 1894 (Microphone à grenaille)

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Charles Mildé peut désormais s’intéresser à d’autres domaines et y investir une partie de ses profits. Il se tourne tout d’abord vers la lumière électrique et crée à Paris avec Louis Clerc, en mars 1887, la Société d’éclairage électrique.
La toute première usine électrique française, située près de l’Opéra de Paris, est inaugurée le 21 juin 1887 et permet d’alimenter 1500 lampes à incandescence.

En 1889, Charles Mildé remporte le marché de l’électrification de la ville du Havre, première grande ville française à préférer l’électricité au gaz. Fort de son expérience, il remporte l’électrification d’un des cinq secteurs de la ville de Paris et crée le 12 mai 1892 la Compagnie électrique du secteur des Champs Elysées. Le réseau est inauguré le 7 mars 1893 avec seulement 260 clients !

En 1896, Charles Mildé se trouve un autre dada et se lance dans l’aventure automobile. Il s’associe avec Robert Mondos et Auguste Courtant et déposent en commun un brevet pour « une voiture automobile électrique » .
Il construit plusieurs modèles pour les particuliers : une voiture de maître en 1899, un tricycle, une voiture de promenade, une voiture légère de luxe et une voiture pour service urbain en 1900, un petit coupé et un landaulet à groupe électrogène de secours en 1904. Il se met ensuite à fabriquer des fourgons utilitaires et fournit quinze voitures postales à l’administration des Postes et Télégraphes pour assurer le transport du courrier entre les bureaux de poste et les gares. Les voitures à essence, plus autonomes bien que plus bruyantes, finissent quand même par s’imposer.
Charles Mildé s’intéresse aussi à la navigation sur la Seine et construit un bateau électrique avec Jules Labergerie.

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Il cesse sa production de voitures de tourisme en 1909 et les véhicules utilitaires en 1914.
C’est la fin, et pour longtemps, de l’automobile électrique en France…

Toute sa vie, Charles Mildé restera un homme « généreux ». Il fut en effet le premier patron de la toute jeune industrie électrique à fonder en 1888 une école d’apprentissage professionnelle pour les jeunes, à créer pour ses ouvriers, en 1888, une caisse de secours mutuels contre les maladies et les accidents et, en 1895, et une caisse de retraite alors que rien n’existait à l’époque dans ce domaine. Il introduit aussi la participation aux bénéfices dans ses entreprises. A partir de 1908, il innove encore en mettant en place, dans toutes ses sociétés, l’actionnariat salarié. Il ira jusqu’à distribuer 50 % de ses bénéfices à ses ouvriers en 1924 !
Il trouve encore le temps de s’intéresser à la vie de sa commune. Il devient adjoint au maire du 17e arrondissement de Paris puis maire en 1919. Il décède en 1931.

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