Saint-Pierre
et Miquelon
Saint-Pierre-et-Miquelon est un archipel français
d'Amérique du Nord situé dans l'océan Atlantique,
au sud-est du golfe du Saint-Laurent, au sud de l'île canadienne
de Terre-Neuve (province de Terre-Neuve-et-Labrador). L'archipel est l'un
des sept territoires français en Amérique.
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L'île Saint-Pierre se trouve à
19 km au sud-ouest de l'extrémité occidentale de la
péninsule de Burin, dans la partie méridionale de Terre-Neuve,
Miquelon étant à 21 km à l'ouest-sud-ouest de
cette même péninsule.
L’archipel de Saint-Pierre et Miquelon est la plus ancienne des
« colonies » françaises.
Il est principalement composé de deux îles : l'île
Saint-Pierre, la plus petite des deux, qui abrite 86 % de la population,
et Miquelon constituée de trois presqu'îles reliées
entre elles par deux tombolos. Il existe d'autres petites îles
et îlots dont l'île aux Marins (anciennement nommée
« île aux Chiens »). Celle-ci attire beaucoup les
touristes durant la période saisonnière (vacances de
mi-avril à mi-octobre), mais n'est pas habitée le reste
de l'année.
Parmi les visiteurs célèbres de l’époque
qui relatent la vie et étudient cette petite colonie française
de pêcheurs, dans le dernier morceau de territoire de l’ancienne
Nouvelle-France devenu un simple marchepied sur la route de l’Amérique
du Nord et les bancs de pêche de Terre-Neuve, on peut citer
le comte Arthur de Gobineau, diplomate et écrivain, vers 1850,
ainsi que le docteur Albert Calmette, présent dans l’archipel
de 1888 à 1890. |
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’ancienne
colonie devient territoire d'outre-mer
(TOM) en 1946 .
Le 19 juillet 1976, le territoire évolue vers plus d’intégration
à la République et devient département d'outre-mer
(DOM)2, avant d'acquérir le statut de collectivité territoriale
par la loi no 85-595 du 11 juin 1985. La révision constitutionnelle
du 28 mars 2003, qui crée la catégorie générique
des collectivités d'outre-mer (COM), y englobe Saint-Pierre-et-Miquelon.
Son statut actuel est fixé, dans le code général
des collectivités territoriales, par la loi organique no 2007-223
du 21 février 2007.
Cet espace est habité par une population de 6300 habitants (selon
le recensement de 1999) dont 90 % de la population de l'archipel vit sur
l'île de Saint-Pierre, dans la petite ville du même
nom, les 10 % restants vivant dans le village de Miquelon, au nord
de l'île de Miquelon, et seul village de la commune de Miquelon-Langlade
; l'île de Langlade quant à elle ne comporte que quelques
résidences secondaires, regroupées sur l'anse du Gouverneur
au nord-est de l'île. Dans les années 1990, elle avait un
habitant permanent.
sommaire
Saint-Pierre, centre administratif et commerçant
plutôt que pêcheur, étagea ses maisons des rivages
de la rade et du « barachois » jusqu’au sommet de la
colline du Calvaire, à l’abri des vents du nord et de l’ouest,
comblant les marais du nord, et poussant vers le sud les graves. Deux
formidables
incendies ayant, en 1865 et 1867, dévoré plus de 300 maisons,
le gouvernement donna l’ordre de construire les murs en pierre et
en brique.
C’est à cette époque que M. Dolisie, chef du service
des travaux, bâtit en pierres l’immeuble du télégraphe
anglais actuel et l’ouvroir Saint-Vincent (maintenant imprimerie
du gouvernement). Cependant, en face des grosses difficultés d’application
de cet arrêté (matériaux coûteux et impropres
à combattre efficacement pas eux-mêmes l’humidité
de l’atmosphère), la construction en bois fut de nouveau permise
(1891).
Le 30 mai 1867, La Société Newfoundland
and United States Cable » installe le premier câble à
Saint-Pierre en 1867. Ce câble, de Plaisance (Terre-Neuve) à
Louisbourg (Canada), atterrit d’abord au point nommé Anse
à Dinan, puis en définitive à l’Anse à
Pierre.
Le premier message télégraphique est envoyé à
l’empereur Napoléon III. Mais cette ligne française
sera rachetée en 1872 par la société « Anglo-American
telegraph company »… »
À partir de 1869, l'archipel sert de relais
aux communications télégraphiques par câble
sous-marin entre la France (Brest-Petit Minou puis Brest-Déolen)
et les États-Unis (presqu'île de Cap Cod).
La Réseau Anglo-Ameerican Telegraph Company en 1868 impose à
la SCTF société du câble
transatlantique français, que son câble ne touche que la
France et les USA. Le tracé sera donc Brest (Le Minou) /
St-Pierre / Duxbury (Massachusets).
En 1869, la SCTF avec le navire
britannique SS Great Eastern pose le câble reliant la France
au lieu-dit Petit Minou commune de Plouzané à environ
10 km à l'ouest de Brest et aux États-Unis à Duxbury
sur la presqu'île du Cap Cod via Saint-Pierre-et-Miquelon
au large de Terre-Neuve.
En 1879 Le tracé du câble de Brest à Saint-Pierre
et Miquelon, continue jusqu'à Cape Cod.

Ces cartes de 1897 montrent le tracé du câble de 1879

À Saint-Pierre et Miquelon comme à Terre-Neuve, l’arrivée
des communications via le câble transatlantique signifie un essor
économique.câbles sous-marins. À Heart’s Content,
par exemple, le câble emploie à son apogée, quelque
200 personnes (dans une communauté de 1500 âmes). La compagnie
de câble construit des logements, une école.
Une aristocratie s’installe: on y joue au tennis et au criquet et
les employés gagnent bien leur vie, surtout les femmes télégraphistes
qui gagnent en général plus que les hommes à cause
de leur rapidité et de l’exactitude de leur travail.
La Société Newfoundland est bientôt absorbée
par l’Anglo-American qui pose de nouveaux câbles ; puis l’Anglo–American
cède la place à la Western Union. A son tour, la Société
du Câble Français vient, en 1880, établir un relais
pour un de ses câbles d’Amérique (Brest à New–York)
qui est actuellement abandonné .
sommaire
1898 – Installation d’une ligne téléphonique
entre Saint-Pierre et l’Ile aux Chiens août 24, 2020
Samedi 25 juin 1898 – Journal Officiel des
Iles Saint-Pierre et Miquelon
Ports et rades
Avis
Il a été immergé en tête
de rade un câble téléphonique reliant St-Pierre
à l’Ile-aux-Chiens.
Ce câble forme un angle dont le sommet est à l’Ouest
du Petit St-Pierre, l’un des côtés atterrissant
au Cap à l’Aigle, un peu à l’Ouest, et l’autre
côté dans l’Anse à Tréhouart.
Les capitaines qui en mouillant dans ces parages viendraient à
lever le câble, sont invités à se dégager
en prenant toutes les précautions pour ne pas le couper.
Ligne téléphonique
– Dans quelques jours, le téléphone
reliant l’île aux Chiens à Saint-Pierre sera installé
.
Cette heureuse innovation a pu s’accomplir sans trop de frais,
par suite de la gracieuseté de la compagnie française
des câbles télégraphiques qui a fait don à
l’administration d’une certaine quantité de câbles
sous-marins.
Le câble a été mouillé, le 1er juin,
en deça du « Petit Saint-Pierre.» Un armateur
de l’île aux Chiens, M. Huet, qui en sa qualité
de capitaine au long-cours connait les difficultés hydrographiques
du fond, a su donner au parcours du câble une direction favorable
à éviter des avaries.
Tout fait présumer que le câble est
bien posé et que les accidents de rupture seront rares, surtout
si les capitaines ou patrons veulent bien avoir le soin, quand leur
ancre s’accrochera, de le dégager sans provoquer une
cassure.
Un bureau central va être établi à l’île
aux Chiens, qui sera le bureau de la poste. Ceux qui voudront avoir
communication téléphonique avec Saint-Pierre et vice-versa
paieront une taxe de cinquante centimes. Il a été
entendu que les abonnés demeurant tant à Saint-Pierre
qu’à l’île aux Chiens seront affranchis de
cette taxe supplémentaire.
Gratitude. – M. le Gouverneur de la colonie
a adressé à M. Betts, Directeur à St-Pierre
de la compagnie française des câbles télégraphiques,
la lettre suivante:
Monsieur le Directeur,
Par une communication en date du 13 juin 1897, la compagnie française
des câbles télégraphiques a eu l’amabilité
de céder gratuitement au Gouverneur de la colonie une longue
étendue de cables sous-marins. L’administration vous
remercie bien vivement de ce don, qui lui a permis d’utiliser
un bout de câble servant à établir une ligue
téléphonique entre St-Pierre et l’ile aux Chiens.
Je ne crois pas trop m’avancer en vous disant que la colonie
vous gardera toujours un souvenir reconnaissant de la gracieuseté
qui lui a été faite, alors qu’elle sait qu’il
vous était loisible de faire ce cadeau à des particuliers,
et que vous l’avez réservé à l’administration
locale qui, d’ailleurs, en fait profiter le public.
Je vous prie d’agréer etc.
CAPERON
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1902 le 6 décembre, à minuit un quart,
un commencement d’incendie s’est déclaré au bureau
central téléphonique.
Une lueur assez vive illuminait les deux fenêtres du premier étage
du bâtiment. Les pompiers promptement arrivés sur les lieux
appuyèrent une échelle le long de la fenêtre Est.
pénétrèrent dans la pièce et se rendirent
aussitôt maîtres du feu.
Cet incendie qui a pu être enrayé dès
le début aurait pu prendre de graves proportions. Le vent soufflait
en tempête, et dans cet ouragan nul n’aurait pu prévoir
où le feu se serait arrêté. Une circonstance heureuse
a voulu qu’une voisine d’en face, Mme Blanchandin ait donné
l’éveil alors qu’il n’était que temps. Au
moment de se coucher, elle s’aperçut que les fenêtres
du bureau téléphonique étaient éclairées.
Sachant qu’il n’y avait personne, elle ne douta pas que le feu
couvait. Elle s’habilla au plus vite, courut prévenir M. Georges
Lefèvre, officier des pompiers, son voisin, et ensuite la gendarmerie.
Sa diligence a eu cet effet d’éviter à la ville un
nouveau désastre.
D’après M. Sicard, ingénieur
électricien, ce commencement d’incendie serait dû au
contact des fils principaux avec les fils secondaires.
Avec la tempête qu’il faisait, ces fils sont forcés
de se toucher et ont projeté des étincelles qui ont mis
le feu aux objets environnants.
Les dégâts sont évalués
à environ 2000 francs.
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La télégraphie Sans Fils – T.S.F.
:
Après 1906, la dernière partie de l’activité
inventive d’Ader s’organise autour
de la télégraphie et de la télégraphie
sans fil, puisqu’il participe à la mise en place de communications
longue distance, notamment entre la France et les États-Unis, Marseille
et Alger, puis Brest et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Il opère en tant qu’expert et consultant pour la Société
générale des téléphones, dont il est par ailleurs
toujours actionnaire. Il dépose d’autres brevets, notamment
concernant une méthode de transmission par phonosignal ...
Depuis la fin de la guerre 1914-1918, les pylônes de la T. S. F.
dominent la ville de Saint-Pierre et permettent de recevoir les conversations
de France et des bateaux.
« … Un premier poste de T.S.F. sur ondes courtes fut installé
pour assurer les communications avec la France, puis un poste côtier
est affecté à la correspondance avec les navires en mer…
»
Le gros problème était la liaison avec les flottilles de
terre-neuvas en campagne de pêche, et leurs liaisons de secours
et d’information avec les armateurs, depuis le navire d’assistance.
Il y a toujours sur place, lors des campagnes un navire hôpital
: d’abord le « Saint-YVES », suivi de « en 1925,
le premier poste des TSF est installé sur le navire hôpital
« Sainte Jeanne d’Arc » (bâtiment à vapeur)
qui surveille les campagnes de pêche des terre-neuvas… »
« …Puis, en 1935, l’aviso – Ville d’Ys –
fera cinq campagnes de pêche. A bord le R.P. Yvon, aumônier
et vaguemestre, anime une émission de TSF : Radio Morue, sur laquelle
il diffuse la messe dominicale… ».
Il faudra attendre 1930 pour l’installation du premier émetteur
de radiodiffusion « FQN ».
En novembre 1945, « FQN » utilise l’indicatif «
Ici Radio Saint-Pierre », chaque jour sur 670 Kcs…
Plus tard « Ici Radio Saint-Pierre », station de radiodiffusion
du gouvernement français à Saint-Pierre et Miquelon, sera
rattachée à « Radio France Outremer – R.F.O.
»…
Le tout premier radioamateur des îles est Paul DETCHEVERY, qui reçoit
l’indicatif « F2PX », en 1936.
Le préfixe prévu était « F3PMx » depuis
1932, bref….Il deviendra REF 7512. Paul est employé aux P.T.T.
de Saint-Pierre.
En juillet 1937, la rubrique « How DX » du QST signale : «
F2PX – 14330 kcs, note CW T7, en QSO avec VE3DA, W4HR, W1TS…
»
Mais l’administration réalise que l’indicatif donné,
n’est pas conforme aux accords de la CIT de Madrid de 1932…et
transforme l’indicatif en « FP8PX », toujours hors-norme.
Paul est signalé audible en France par « F8EO », puis
en Algérie par « FA8BG » qui ne réalisent pas
le contact. Par contre Paul contacte de nombreuses stations européennes.
En 1939, le chef de cabinet de l’Administrateur du Territoire devient
REF 3597… et la Guerre éclate !
Paul DETCHEVERRY sera ré-autorisé en février 1951,
sous un nouvel indicatif « FP8BX », en conformité avec
la législation française : « Il a un émetteur
avec au PA, une 807 en Hartley, et un récepteur O-V-1 sur 7mcs.
En mars 1951, il utilise un nouvel émetteur avec une lampe 6AG7,
pilotée quartz : 7035 ou 7046 kcs, fonctionnant en doubleuse ou
en ampli pour le 14 et le 7 Mc/s… »
...
RFO (Réseau France Outre-Mer) a sur place une importante
station (environ 70 personnes) qui diffuse une sélection des chaînes
métropolitaines, des images et émissions de radio locales.
En 1991 a été réalisé un réseau de
télévision par câble coaxial couvrant pour l’essentiel
l’agglomération Saint-Pierraise. Ce réseau câblé
donne aujourd’hui accès, outre les émissions de RFO,
à des chaînes canadiennes et états-uniennes.
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Signalons, parmi les améliorations de l’habitat
saint-pierrais, les canalisations qui amenèrent, dès 1858,
l’eau des étangs de la montagne, l’installation électrique
due à l’initiative intelligente de quelques entrepreneurs,
et un réseau téléphonique urbain installé
par une société privée, La Morue française
(actuellement Compagnie générale de Grande Pêche).
Jusqu’en 1932, Saint-Pierre et Miquelon ignore
encore le téléphone.
Les communications urgentes se font par télégrammes.
Le courrier postal n’arrive qu’une fois par mois par mer.
C’est la radio, utile à la navigation, qui fournit après
la Première Guerre mondiale le premier moyen de liaison moderne
à l’archipel.
Grâce au satellite, la télévision parvient à
Saint-Pierre et Miquelon en 1960. La télévision en couleurs
attendra 1981.
Je suis à la recheche de documentation sur la téléphonie
à St Pierre et Miquelon pour compléter cette page. Merci
En 1962 1.350 m de câbles ont été
posés.
L'installation du central et du répartiteur sont entièrement
refaite et le nouveau central est mis en place.L'opération
sera terminée à l'aide des crédits 1963.
Le 4 Novembre 1972 Vers une heure du matin, le vent qui
soufflait en force du Sud-Est tombe brusquement. A trois heures, un violent
orage éclate et il tombe des grêlons de la grosseur d'un
raisin. Le vent augmente d'intensité au Nord et des pointes de
75 milles sont enregistrées. Entre
quatre et cinq heures, la foudre pulvérise le Monument aux Morts
de la guerre 1914-1918 à l'Ile aux Marins et tombe également
aux environs de Galantry. De sérieux dégâts sont occasionnés
au circuit téléphonique et aux installations électriques
intérieures de certaines maisons. A l'aube il y a 10 à 15
centimètres de neige et la température qui était
à minuit de +8°5 tombe à -5° à 6 heures.
1976-77 les réseaux de distribution d'énergie électrique
ont été entièrement refaits . Ils sont placés
depuis 1971 sous la responsabilité du territoire pour Saint-Pierre
et de la municipalité pour Miquelon. De même les rues de
la ville, et divers travaux d'adduction d'eau ont été réalisés
récemment.
Le budget d'équipement et d'investissement reflète l'effort
appréciable d'équipement accompli ces dernières années,
qu'il s'agisse de l'achat de matériel de travaux publics, de la
réfection de bâtiments administratifs, de travaux pour le
réseau téléphonique.
Le téléphone automatique devra être acquis au terme
de cinq ans.
16 Juin 1979 Mise en service du téléphone automatique
aux Iles Saint-Pierre et Miquelon.
16 Février 1981 £ Première liaison téléphonique
automatique entre Saint-Pierre et Paris par un journaliste de la Société
F.R. 3 et le Directeur Technique des Services P et T de Paris .
23 Juin 1982 Premier jour de liaison téléphonique
automatique entre Saint-Pierre et Miquelon et une vingtaine de pays d'Europe.
L'automatisme sera étendu au Canada au début de l'année
1983.
26 Mai 1989 Dans la nuit du 25 au 26, un violent orage s'abat sur
Saint-Pierre. La foudre tombe en différents lieux, détériorant
de nombreux appareils ménagers et téléphoniques.
18 octobre 1996 Passage de la numéroptation
à 10 chiffres.
Saint-Pierre et Miquelon, bien que vue de la France Métropolitaine
avec une numérotation à 10 chiffres commençant par
05.08, continue actuellement à pouvoir exploiter son plan local
à 6 chiffres.
En 2002 La densité téléphonique
est importante : 4600 lignes pour 2400 ménages et 6300 habitants,
soit nettement plus que, par exemple, le département métropolitain
de la Haute-Garonne (65 % contre 53 %).
...
Puis, les moyens de communication les plus modernes et diversifiés
sont proposés à la population de l'archipel : internet,
téléphone fixe et mobile, réseau câblé
de télévision.
Pour ce qui est du téléphone mobile, le principal opérateur,
SPM Telecom comptabilisait déjà en 2002 plus de 2200 abonnés
(2340 en 2003) auxquels on pouvait ajouter les quelques centaines d’abonnés
de son concurrent canadien Newtel.
Les services Internet et mobile sont proposés par deux opérateurs,
Globaltel, opérateur indépendant et SPM Telecom, filiale
d'Orange.
Il est possible d'accéder à la TNT locale gratuitement (huit
chaines) avec une télévision équipée d'une
carte de chiffrement disponible localement. Les opérateurs Globaltel
et SPM Telecom offrent également le service de téléphonie
cellulaire et de téléphone mobile (pour les téléphones
à la norme GSM). Ils utilisent la bande GSM 900 MHz, qui est différente
de la bande GSM 850 MHz et des bandes de 1 900 MHz utilisées dans
le reste de l'Amérique du Nord. L'importance de l'équipement
en ordinateurs permet aux îliens de réduire l'impact de l'insularité
et de l'éloignement.
Le fournisseur local de télécommunications (SPM Telecom)
diffuse plusieurs stations de télévision nord-américaines
sur son réseau de chaînes câblées, convertis
de la norme nord-américaine NTSC au SECAM K1. En outre, Saint-Pierre-et-Miquelon
1re est reprise par le satellite Shaw Direct et sur la plupart des services
de câble numérique au Canada, converti en NTSC.
D’autre part, les indices d’équipement ne signifient
pas que les technologies ont été appropriées par
le milieu local et encore moins intégrées dans les projets
des acteurs.
Un certain nombre de dysfonctionnements donnent justement à penser
que les NTIC ne sont pas encore véritablement intégrées
à la vie de l’archipel. Pour Internet en particulier, le réseau
rencontre depuis le début des problèmes de débits.
Les coûts sont élevés par rapport à ceux de
la métropole. Un forum d’échanges électroniques
se fait l’écho de nombreuses plaintes des utilisateurs actifs.
Une pétition sur ce sujet lancée en 2000 a recueilli 1300
signatures, suscité beaucoup d’émotion, provoqué
des réactions des élus. En fait, le développement
d’Internet à Saint-Pierre et Miquelon s’efforce péniblement
de suivre une demande exigeante quant aux coûts et aux standards.
Après le lancement d’une connexion Internet par satellite
en 1997, offre peu adaptée à l’interactivité
des pratiques sur ce réseau, une offre France Telecom transitant
par le réseau métropolitain français proposait un
service de type Wanadoo réduit.
Depuis l’utilisation du câble TV pour la desserte Internet,
le haut débit est disponible pour une bonne partie des habitants.
Mais il est clair que la liaison avec le backbone canadien désormais
proposée par SPM Telecom, en principe suffisante en capacité
pour garantir le débit promis aux utilisateurs, se heurte à
des limites économiques. Les frais de raccordement au backbone
canadien supportés par SPM Telecom sont très élevés
et sont fonction de la capacité sollicitée. Pour les abonnés,
les coûts résultants, auxquels s’ajoute l’abonnement
au câble TV, se traduisent par des prix très élevés
(près de trois fois plus chers qu’en métropole). Le
rapport de l’IDATE précédemment cité qualifiait
l’offre technique «d’obsolète et saturée»
et constatait effectivement un niveau élevé des coûts
d’abonnement et de communications.
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