Le Système Rotary , le Système Panel

 

Le système a été conçu pour interconnecter les bureaux d'une ville ou d'une zone d'appel locale.

Le système de commutation Rotary est un premier type de central téléphonique automatique pour service urbain, introduit par le système de Bell dans les années 1920.

Alors que le système Panel a été choisi pour les grandes villes américaines, le système Rotary a été sélectionné pour être utilisé en Europe et fabriqué à l'usine Bell Telephone Manufacturing ( Western Electric ) d'Anvers , en Belgique.

Le système Panel a été développé par Western Electric Labs, le précurseur des Bell Labs, aux États-Unis, parallèlement au système ROTARY d' International Western Electric en Belgique avant la Première Guerre mondiale, et utilisé en Europe.
Les deux systèmes avaient de nombreuses fonctionnalités en commun.

La force de Bell était dans les grandes villes du pays, avec un grand nombre de téléphones et un pourcentage élevé d'appels nécessitant un routage entre les centraux au sein d'une ville. Les études de Bell ont montré que les commutateurs Strowger étaient plus lents que les commutateurs manuels améliorés d'AT & T dans de telles applications. De plus, Bell devait faire en sorte que toutes les innovations de commutation soient compatibles avec les commutateurs existants, car les abonnés de tout central automatique de Bell devraient pouvoir communiquer efficacement avec les abonnés toujours connectés à des commutateurs manuels.
AT & T et Western Electric, sa filiale d’équipement, ont entamé des recherches sur des conceptions alternatives de systèmes automatiques mieux adaptées aux besoins urbains. La première percée fut l'invention du traducteur par l'ingénieur AT & T Edward C. Molina en 1905.
Le traducteur a introduit le concept de contrôle indirect. C'est-à-dire que les impulsions provenant du cadran téléphonique seraient traduites en un code électromécanique différent pouvant contrôler une unité de commutation plus grande. Cela a permis à un téléphone d'abonné de choisir parmi un plus grand nombre de circuits possibles et de séparer le circuit utilisé pour établir l'appel du circuit utilisé pour l'appel lui-même. Cela a conduit au développement préliminaire de deux types de commutateurs de contrôle indirect : le panneau et le rotatif.
Les deux moteurs comportaient des moteurs et des embrayages fonctionnant en permanence pour sélectionner des contacts électriques.
Ce système a un fonctionnement tout en souplesse, de manière non saccadée et qui permet une commutation des circuits plus rapide que les commutateurs à fonctionnement pas-à-pas, et de ce fait une capacité d'écoulement de trafic sensiblement améliorée.


En Europe, les centres urbains desservent moins de téléphones et, par conséquent, à réduire les besoins en liaisons inter-bureaux.
Diverses versions du commutateur rotatif sont entrées en service dans les grandes villes d’Europe, principalement après la Première Guerre mondiale

Aux USA : Le plan initial du système Bell visait l'exploitation semi-automatique, où les abonnés appelaient toujours les opérateurs, lesquels entreraient à leur tour le numéro désiré de l'abonné.
Deux commutateurs semi-automatiques de ce type ont été installés à Newark (New Jersey ) le 16 janvier 1915 au bureau central de Mulberry et le 12 juin au bureau central de Waverly (Iowa).
Mais le système Bell a rapidement décidé de passer à la commutation entièrement automatique, notamment en raison de l’augmentation du nombre de téléphones et de l’évolution des conditions de travail.
Avec la croissance du réseau téléphonique, le recrutement et l’emploi d’un nombre suffisant d’opérateurs étaient devenus de plus en plus problématiques.
Le passage à la commutation urbaine entièrement automatique a été rendu possible grâce à un plan conçu en 1916 par l'ingénieur AT & T WG Blauvelt. Cela a permis de passer à la numérotation automatique sans que chaque abonné soit obligé d'obtenir un nouveau numéro de téléphone en plus d'obtenir un nouveau téléphone avec un cadran. Blauvelt a simplement ajouté des lettres aux chiffres sur le cadran.
Les numéros de téléphone dans les grandes villes, comme New York, comprenaient le nom de l’échange et un numéro à 4 chiffres. Ainsi, au lieu de demander à l'opérateur Pennsylvania 5000, l'abonné composait le PEN 5000. Cela facilitait également la connexion entre les centraux téléphoniques automatiques et manuels, car le numéroteur pouvait composer le numéro entier et un opérateur pouvait recevoir le numéro et connaître l'échange manuel. à laquelle il devrait être transmis.
AT & T a installé son premier interrupteur à Omaha, au Nebraska, en décembre 1921, et son deuxième à la bourse de New York, en Pennsylvanie, en octobre 1922. Ils seront emplacés par des systèmes modernes dans les années 1970.
En 1930, tous les téléphones de Manhattan étaient connectés à un commutateur.
Des transitions similaires ont eu lieu dans les principales zones métropolitaines du pays, mais en raison de son coût, de sa complexité et de ses exigences élevées en matière de maintenance, le panneau n’a jamais été adopté en dehors des États-Unis.

Le dernier centre a été mis hors service au bureau central de Bigelow à Newark en 1983.
Brosses de recherche de ligne.

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Revenons à se qu'il se passe en Europe :
Le
système ROTARY 7A SEMI-AUTOMATIQUE sous capitaux des USA, est mis en étude en 1911 à Berlin, dans l’Empire Allemand.
- Dès 1912, le cabinet d’études est rapidement transféré à Anvers, en Belgique.
- Le système ROTARY 7A, dans sa version SEMI AUTOMATIQUE, est mis au point en Belgique par la Western Electric, filiale d’AT&T en 1914 à la veille de la première guerre mondiale, sous la direction de l’Ingénieur américain Robert McBerty.
- Les premiers équipements commencent à sortir de la chaîne de fabrication dans la foulée.
- La déclaration de guerre provoque la fermeture immédiate de l’usine principale, installée à Anvers, en Belgique.
- Les machines outils de l’usine, la plupart des équipements ROTARY 7A déjà manufacturés, et tous les plans du système sont évacués d’urgence vers la Grande-Bretagne, à Londres.
- Peu de temps après, du fait de la dégradation de la situation en Grande-Bretagne en raison de l’importance prise par la guerre, tous ces équipements sont évacués vers les États-Unis d’Amérique, afin de pouvoir continuer à développer à petite échelle la fabrication des équipements du ROTARY 7A.
- Le système Rotary a été choisi pour La Haye (Pays-Bas) et la Nouvelle-Zélande en 1913-1914, mais la fabrication a été perturbée par l'invasion allemande de la Belgique.
- Entre-temps, le premier commutateur Semi-Automatique Rotary 7A est mis en service, dans le monde, en Grande-Bretagne, dans la ville de Darlington le 10 octobre 1914 et à Dudley le 9 septembre 1916
- Ainsi donc, les premiers contrats de commande signés avant la déclaration de guerre peuvent être honorés malgré les circonstances dramatiques.
- Dès le mois de Décembre 1914, l'envahisseur allemand pille en totalité les équipements du Bureau Central Téléphonique de la ville d'Anvers ...
- Dès le 14 novembre 1918, 3 jours seulement après la fin de la guerre, des mesures drastiques sont prises pour réactiver l’usine d’Anvers en Belgique, grâce à une équipe réduite de cinquante agents qui travaillaient dans l'usine avant la guerre... En effet, l’usine avait été totalement pillée par l’occupant allemand, qui en avait volé jusqu’aux générateurs électriques à vapeur de l’usine, pourtant réputés comme intransportables !
- Le Service Belge de la Restitution Industrielle s'emploie dès Novembre 1918 à enquêter, à retrouver et à récupérer la plus grosse part des matériels pillés... Les machines-outils encore utilisables de l'usine (466 sur les 550 disparues) sont retrouvées dans les territoires libérés d'Alsace-Moselle.
Les fameux générateurs de vapeur de l'Usine Rotary d'Anvers sont finalement retrouvés en Pologne quelque part dans une forêt à l'est de Varsovie, étant utilisés par l'Allemagne pour une usine de production de méthanol ! Ils sont récupérés par la Belgique en catastrophe juste avant le début de la guerre soviéto-polonaise de Mars 1919...
- Dès Janvier 1919, les premières machines-outils de remplacement arrivent des U.S.A.
- Malgré le pillage complet dont elle fut victime, l’usine d’Anvers parvient à reprendre ses activités dans des conditions convenables dès 1920.
- Vers 1922, la filiale française, la société Le Matériel Téléphonique, basée depuis le 6 janvier 1890 au 46 avenue de Breteuil à Paris, met en chantier une grosse usine de fabrication à Boulogne-Billancourt, anticipant les grosses commandes à venir. Cette nouvelle usine sera prête en 1926.

- En 1924, le système ROTARY 7A est parfaitement mis au point et standardisé. D’abord étudié principalement comme un système semi-automatique, les pertes de temps provoquées par la première guerre mondiale provoquent indirectement la réorientation de la conception vers un système intégralement automatique.
- Ainsi, les premiers commutateurs ROTARY 7A semi-automatiques livrés précédemment, sont-ils facilement reconvertis en automatique intégral ultérieurement. (En France : cas de Marseille mis en service en 1919 , commandé en semi-automatique en 1912)
- La première réalisation en automatique intégral est le ROTARY 7A d’Öslo en Norvège, mis en service le 23 janvier 1921.
- Suit Copenhague, au Danemark, mis en service en Janvier 1923.
- À Zurich, une petite installation en ROTARY 7A automatique est également mise en service au début 1923 sur un échantillon d'abonnés du ROTARY 7A semi-automatique de cette ville.

- En 1925 Outre les Pays-Bas (38 100 lignes) et la Nouvelle-Zélande (48 400 lignes), les autres pays ayant installé ou commandé du matériel Rotary, étaient l’Australie, la Belgique (29 000 lignes), le Danemark, l’Angleterre, la France, la Hongrie, l’Italie et la Norvège. (41 160 lignes), la Roumanie, l'Afrique du Sud, la Suède et la Suisse. Il y avait un total de 104 615 lignes en service et 137 330 lignes «en cours»

C'est un système semi-automatique, dans le sens ou les utilisateurs utilisaient leur téléphones sans cadran, au décroché l'opérateur répondaient à l'appel de l'abonné puis le client exprimait oralement sa demande et l'opérateur composait le numéro demandé dans le commutateur avec un clavier aproprié. À noter que le semi-automatique n'aura été qu'une solution transitoire, une fois que l'administration fut rassurée par l'automatique intégral.
De par son architecture, son volume et pour ne pas trop complexifier l’ensemble, chaque commutateur à organes tournants à impulsions de contrôle inverses ne peut prendre en charge qu’un maximum de 10.000 à 20.000 abonnés.


L'Organe de commande :
Du point de vue de l'abonné, il n'existe pas, dans les commutateurs semi-automatiques, d'organe de commande. En effet, l'abonné décroche son combiné téléphonique. Le système le met alors en relation directe avec une opératrice de départ, comme s'il s'agissait d'un simple central manuel.
L'abonné dont ensuite énoncer clairement le numéro de l'abonné souhaité.
L'opératrice tape alors sur un clavier le numéro demandé,
Le système automécanique va ensuite automatiquement déterminer et créer le routage de la communication téléphonique.
L'opératrice n'a plus rien à faire, si ce n'est, lorsque les deux abonnés auront raccroché en fin de conversation, d'ordonner la coupure de la communication par la commande de clefs spécifiques.
En attendant, cette même opératrice peut établir de nouvelles communications téléphoniques pour d'autres abonnés.En revanche, il existe bien un organe de commande, mais il est inconnu du grand public. Il s'agit du Clavier d'Opératrices :


Il convient de retenir que :
Le clavier de chaque opératrice de départ d'un commutateur semi-automatique constitue en fait un organe de commande indirect.
Ce clavier constitue bien un organe indirect, car il n'est pas placé chez chaque abonné, mais seulement devant chaque opératrice dans le central.
Les opératrices réalisent en fait manuellement la première étape de "concentration" des abonnés entrants d'un commutateur semi-automatique dont les opérations suivantes deviennent ensuite 100% automatiques.
Un Commutateur Semi-automatique est donc un commutateur dont le point d'entrée, vu du côté des abonnés, est entièrement manuel, et dont la suite des opérations de mise en commutation est ensuite intégralement automatisée.
Salle des Opératrices d'Arrivée (dites Opératrices Semi-B) du Rotary 7A de Marseille.

À la première différence d'un central manuel, où une opératrice est affectée à un bloc d'abonnés fixe, dans le cas du semi-automatique RY7A, l'appel est aiguillé vers la première opératrice disponible. Ce qui répartit plus équitablement la charge des appels à traiter.
Ensuite, l'opératrice d'arrivée, dite Semi-B, n'a plus qu'à taper sur un clavier numérique à touches le numéro d'appel téléphonique urbain demandé par l'abonné du central manuel, et ensuite le commutateur s'occupe automatiquement du reste.
À la seconde différence d'un central manuel où c'est l'opératrice qui doive rechercher et enficher les fiches jacks manuellement et ainsi câbler l'acheminement elle même...
À la troisième différence qu'il n'y a plus besoin d'opératrices intermédiaires pour établir la liaison téléphonique, et que du coup l'on puisse diviser par 4 le nombre d'opératrices.
Une grande simplification et une amélioration du service rendu sont ainsi obtenues.
Nota : parler de ROTARY 7A automatiques concernant la France est une erreur communément commise ; seuls des ROTARY 7A1 automatiques ont été mis en service en France dans notre pays.


Dans le cas symétrique, lorsqu'un abonné d'une Zone Éloignée cherche à joindre un abonné d'une Zone Automatique (ou Semi-Automatique), il tombe sur une Opératrice Manuelle de son Centre Manuel. Son appel est transmis de son central d'abonné manuel jusqu'à un pupitre manuel spécifique d'Entrée dans la Zone Automatique. Les Opératrices d'Arrivée dans la Zone Automatique composent alors le numéro de téléphone de l'abonné demandé, et la suite de l'appel est acheminée chez l'abonné demandé par son Commutateur Automatique (ou Semi-Automatique).
Pupitre d'Opératrices de Départ dans la Zone Rotary de Marseille
(Les images peuvent être agrandies en cliquant dessus)

Le Commutateur Semi-Automatique ou Automatique communique à une des positions d'Opératrice Tandem (Indicateurs d’Appel Tandem) le numéro de l'abonné demandé du Central Manuel à l'aide de lampes numérotées. Les Cordons Dicordes servent à l'Opératrice Tandem à connecter la ligne du demandeur du Commutateur Semi-Automatique ou Automatique vers une Opératrice d'Arrivée (Opératrice B) située dans le Central Manuel, Opératrice d'Arrivée qui reçoit vocalement le numéro et finit le travail d'acheminement.

Rotary 7A de Marseille-Colbert I, 1927.


ROTARY 7A1 Cette variante française est dérivée du système ROTARY 7A, équipé à l'origine d'embrayages magnétiques des arbres rotatifs distribuant l’énergie motrice au commutateur.
Le ROTARY 7A1 est lui équipé d'embrayages mécaniques des arbres rotatifs plus robustes.
Comme le ROTARY 7A d'origine provenant des USA et conçu et mis au point en Belgique par la Western Electric filiale d'AT&T en 1914, il est équipé d'enregistreurs-traducteurs qui permettent, par rapport aux systèmes fonctionnant en pas à pas d’économiser des baies de sélecteurs et des étages de sélection en enregistrant les Préfixes des numéros téléphoniques demandés (2 chiffres en province, 3 caractères pour la Région Parisienne) afin de déterminer directement une route « calculée » par le traducteur qui va analyser ces préfixes par bloc.
Une fois le centre téléphonique à contacter déterminé, le traducteur commande en différé la rotation des sélecteurs nécessaires à l’établissement de la communication en activant les bonnes commandes d’embrayages qui vont connecter juste le temps nécessaire les arbres d’entraînement rotatifs des sélecteurs choisis pour les positionner sur les bonnes positions, et les débrayer au bon moment par un système d’impulsions de contrôle inverses.
Ainsi, tout commutateur de modèle ROTARY fonctionne de manière régulière et harmonieuse. Il est pourvu de sélecteurs rotatifs semi cylindriques à 300 points de sortie (30 lignes téléphoniques de sortie sélectionnées par niveau, sur 10 niveaux empilés en hauteur). Il est capable de gérer jusqu'à 10.000 abonnés par cœur de chaîne, si toutes les volumineuses extensions possibles sont toutes installées.

L'automatisation du réseau de Paris est décidée en 1926. Le premier ROTARY 7A1 conçu à partir de 1922 est mis en service dès 1927 à Nantes. Finalement le ROTARY 7A1 est retenu pour Paris dès 1928 par souci d'homogénéisation du réseau parisien et ce malgré la conception entre-temps en 1927 d'une seconde variante : le ROTARY 7A2. Premier central téléphonique automatique mis en service dans Paris (Carnot), 23 rue de Médéric : le 22 septembre 1928 à 22 Heures, en présence du Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et Télégraphes Henry Chéron ! Il s’agit d’un ROTARY 7A1. Le second ROTARY 7A1 de Paris sera mis en service au Centre Téléphonique des Gobelins le 20 juillet 1929 ; il y a assuré un service satisfaisant jusqu’au 7 juillet 1982, soit 53 ans.
Le ROTARY 7A1 le plus récent de France est installé en 1952. Le dernier ROTARY 7A1 de France, celui de Paris-Alésia (à Montrouge), est désactivé le 26 juin 1984.

ROTARY 7A2
Cette nouvelle variante française est conçue en 1927 dans les laboratoires parisiens d'ITT à partir du système ROTARY 7A1.
Cette version améliorée est en effet nouvellement pourvue de sélecteurs de débordements de sécurité améliorant encore la capacité d'écoulement du trafic téléphonique ; c’est ce que l’on nomme l’acheminement supplémentaire de second choix.
La variante ROTARY 7A2 est le système à organes tournants le plus développé, mais aussi le plus cher. Il n’est pas déployé en France bien qu’y étant conçu, mais est adopté par plusieurs pays, dont notamment l’Espagne dès la fin de la guerre civile.


Principes de fonctionnement du système ROTARY 7A :
- Des arbres rotatifs verticaux distribuent l’énergie motrice au commutateur en tournant continuellement.
- Le ROTARY 7A est spécifiquement équipé d'embrayages par disques de friction, dont la commande est électromagnétique. (voir les disques de friction vers le bas et vers la droite, photographies ci-dessous). (Procédé breveté par M. Robert McBerty en 1914. Embrayage Type 7001)
- Les Chercheurs rotatifs de lignes d'abonnés du ROTARY 7A comprennent 60 positions (Chercheurs Type 7001)
- Le ROTARY 7A est pourvu de Sélecteurs rotatifs à deux mouvements (un rotatif et un ascensionnel pour le Rotary 7A) ; sélecteurs semi cylindriques à 200 points de sortie (20 lignes téléphoniques de sortie sélectionnées par niveau, sur 10 niveaux empilés en hauteur). (Sélecteurs Type 7001)
- Pour chaque Chercheur ou pour chaque Sélecteur donné, dans cette première version, l'axe horizontal de l'engrenage d'entraînement dynamoteur est perpendiculaire à l'axe de rotation vertical des sélecteurs.

Chercheur
ROTARY 7A (type 7001) et un exemple d'un ensemble de détecteurs de ligne rotatifs (cage à oiseaux) Western Electric 7A.
L'arbre horizontal est entraîné par un engrenage et lorsque l'électro-aimant de ligne est alimenté, un disque flexible à la base du chariot de brossage du Line Finder est engagé par friction sur le disque d'entraînement horizontal, entraînant la rotation du chariot.

Sélecteur ROTARY 7A (type 7001)

Comme il a été dis plus haut, il n'y aura jamais de ROTARY 7A Automatique installé en France, par contre, la version améliorée le ROTARY 7A1 sera conçue peu après, en 1925, sous la responsabilité de M. l'Ingénieur Gerald Deakin et sera adoptée en premier en France.
En revanche, il existera deux commutateurs ROTARY 7A SEMI AUTOMATIQUES, commandés à titre expérimental par l'Administration des P&T, via M. le sous-secrétaire d'État Charles Chaumet en Octobre 1912, installés en France, Angers et Marseille-Colbert I :
- La mise en construction du Commutateur Semi-Automatique d'Angers débute en Juillet 1913.
- La mise en construction du Commutateur Semi-Automatique de Marseille-Colbert I débute en Janvier 1914.
- Les constructions sont ensuite fortement alenties du fait de l'éclatement de la Grande Guerre en Août 1914

Dans sa version automatique, qui a été installée en dehors de France, le ROTARY 7A est équipé d'Enregistreurs-Traducteurs à commutateurs rotatifs. En revanche, en France, un commutateur ROTARY 7A semi-automatique a été intégralement automatisé plusieurs années après sa mise en service.

Enregistreurs ROTARY 7A Automatiques, et baie d'Enregistreurs du Rotary 7A de Marseille-Colbert I

C'est par l'adjonction de ces organes Enregistreurs que Marseille-Colbert I a pu être intégralement automatisé à partir du 1er août 1927 (processus achevé en Décembre 1927, par tranches de 1000 à 2000 abonnés).
Ces enregistreurs se distinguent des Enregistreurs pas-à-pas "normaux" utilisés ultérieurement par le fait que les Combineurs soient, eux, disposés verticalement sur la gauche de la baie (et non pas horizontalement en dessous des commutateurs rotatifs pas-à-pas).
Adaptation nécessaire pour être mécaniquement compatible avec la structure Rotary 7A d'origine, mise en service en semi-automatique depuis 1919...


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