WALLIS et FUTUNA


Les îles Wallis et Futuna forment une « collectivité d’outre-mer » française située entre la Nouvelle-Calédonie et Tahiti. Distantes de 250 kms environ, elles totalisent une population de 13 à 14.000 habitants et présentent la particularité d’être gouvernées par 3 rois (1 à Wallis et 2 à Futuna), un administrateur supérieur y représente l’Etat Français. Son chef-lieu est Mata Utu.

Administrée par la France dans le cadre d'un protectorat français à partir de 1888, la population locale choisit de faire des îles un territoire d'outre-mer en 1959 à la suite d'un référendum. Ce choix est effectif en 1961.
La collectivité est dotée d'un statut protecteur reconnaissant les chefferies traditionnelles et la religion catholique, ce qui en fait l'un des territoires ultramarins les plus originaux au sein de la République française.

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1984 Le téléphone est d'usage d'abord public plus que privé : 75 abonnés à Wallis et 8 à Futuna, les deux îles de Wallis et Futuna ne sont pas interconnectées. Mais la gendarmerie nationale et l'aviation civile disposent de moyens-radio permanents pour communiquer entre les deux îles.

Jusqu’en 1989, le service téléphonique local, géré par le Service des Postes et Télécommunications (SPT), était réduit au minimum :
- Un central automatique local à Wallis (grâce à une remorque de type semi-Bourges- CP400- récupérée en métropole et installée par les agents PTT de l’OCIDAC),
- Un centre manuel local à Futuna et un manuel pour tout autre type de trafic (avec interruption la nuit) à l’aide de liaisons radio entre les 2 iles et entre Wallis et Nouméa .
Ces liaisons radio étaient assurées par la petite équipe de FCR en poste à Wallis emmenée par notre ami Aimé Bel, avec l’assistance de FCR Nouméa dirigée par le regretté Jacques Bonnefonds.

1989 Automatisation du trafic téléphonique inter-îles, national et international.
Sur décision du Gouvernement Français, il fut entrepris de désenclaver ces territoires et de leur assurer une couverture télécommunications permettant d’automatiser tous les types de trafic.
D’une part, il fut confié à FCR de définir, d’installer et d’exploiter tous les moyens de transmission adaptés à la réalisation du projet , et d’autre part, le Beptom (Bureau chargé des TOM auprès du Ministère des P. et T.) chargea FCR de résoudre les problèmes de commutation permettant l’automatisation intégrale des trafics (inter-iles , national et international).
Gérard Collas, responsable en charge de la Zone Pacifique à la DRP assura, depuis Paris, la coordination et le suivi du projet.
Il fut alors décidé d’établir des liens par voie satellite (système SCPC) entre Wallis et Nouméa mais également entre Wallis et Futuna, la solution FH ne fut pas retenue compte tenu des conditions environnementales particulières (distance de 250 kms sur l’océan sans possibilité de relai).

Le projet fut réalisé en 2 étapes :
1 - Installation et mise en service de la station terrienne de Wallis et automatisation du trafic national et international au départ et à l’arrivée de Wallis. Assistée de Sofrecom, l’équipe technique de FCR Nouméa, emmenée par Yvon Marzin, assura l’ensemble des prestations.
2 - Installation et mise en service à Futuna d’une station terrienne et d’un autocommutateur permettant l’automatisation intégrale sur l’ile.

Automatisation de Wallis :
La station fut installée en quelques mois. Le central téléphonique fut adapté pour assurer les trafics sortant et entrant de Nouméa, le centre international de Nouméa assurant tous les transits (métropole et international) et en grande partie transformé (…avec les moyens du bord…) pour assurer le transit du futur commutateur de Futuna . Un FH numérique fut installé reliant la station terrienne au central téléphonique.

Les premières communications automatiques internationales furent établies à la fin juillet 1989 et le centre spatial de FCR fut inauguré le 24 août 1989 en présence de Monsieur Michel Rocard, Premier Ministre.

Automatisation de Futuna :
Le chantier de la station terrienne démarra dans la foulée de celui de Wallis.
La complexité du projet résidait dans le choix de l’autocommutateur.
L’investissement devait être réduit compte tenu du faible nombre d’abonnés et le choix du concentrateur fut adopté.

Afin d’éviter les aller-retours via satellite pour les communications locales (Futuna-Futuna), le coût du secteur spatial étant particulièrement élevé (SCPC) , il fallut dénicher le matériel approprié, à savoir, un concentrateur capable de traiter la communication locale en autonome (type PABX), adapté au système de signalisation (code R2 semi-asservi), aux contraintes du service public ( renvoi des taxes en arrière pour la gestion des cabines téléphoniques publiques) et en mesure de traiter la gestion de l’écho …

Un fabricant belge, Telkon, sur les bases du cahier des charges rédigé par FCR et validé par le Beptom, accepta d’apporter à l’un de ses produits toutes les fonctionnalités requises.
Le matériel fut installé en novembre, 3 circuits furent établis entre Wallis et Futuna dont un Speech et Duplex (téléphonie + télex sur la même voie).
Après de multiples ajustements et perfectionnements notamment au niveau des interfaces station-PABX, les liaisons furent exploitables pour l’automatisation du trafic à Futuna.
L’inauguration et la mise en service officielle eurent lieu à la fin novembre 1989 en présence des 2 rois, de l’Administrateur Supérieur, de nombreuses notabilités des iles et de Nouméa.
Une première extension permettant de doubler le nombre de raccordements du concentrateur Telkon fut réalisée en mars 1993 !!!

Le téléphone devenait une banalité à Futuna ….

Le désenclavement de ces 2 territoires « perdus » dans l’Océan Pacifique a été vécu localement comme une véritable révolution tant sur le plan humain que sur les plans économique et culturel. Les équipes de FCR peuvent être fières d’y avoir grandement contribué.

Fin des années 1990, deux autocommutateurs numériques à autonomie d’acheminement furent installés respectivement à Wallis (E10B d’Alcatel) et Futuna (Jiscos de Jeumont Schneider).

Dans les années 2000, la connexion de l'archipel au réseau Internet mondial est lente et chère car elle se fait par satellite. L'arrivée du câble en fibre optique TUI-SAMOA57 a permis de relier Wallis-et-Futuna à l'Internet mondial avec des débits comparable au reste du monde.

Les équipements de télécommunications du SPT sur l'île de Wallis comprennent un central téléphonique Alcatel OCB 283 à Mata-Utu relié à deux unités de raccordement distantes (CNE) situées respectivement dans le Nord (site de l’aéroport de Hihifo) et le Sud de l'île (à côté des installations de Wallis 1ère). Les centres de population sont desservis, à partir de ces points de commutation, par des réseaux câblés aéro-souterrains. L’île de Futuna dispose également d’un central téléphonique du même type que Wallis, installé au SPT, à Leava (chef-lieu).
Les réseaux de raccordement, qui relient les nœuds de commutation aux abonnés, sont constitués de câbles multi paires en cuivre. Il s’agit pour l’essentiel de réseaux aériens posés sur poteaux bois ou métallique.
Le central de Wallis a été mis en service en 1998 et celui de Futuna en 2004.

A la fin de l’année 2008, l’activité « télécommunications » concerne 752 abonnés à Internet, dont 690 abonnés ADSL, pour un total de 2 851 lignes téléphoniques. Le nombre d’abonnés à Internet subit, en fin d’année, une baisse conjoncturelle liée aux départs des fonctionnaires de l’Education Nationale.

Les investissements réalisés ces dernières années pour étendre et renouveler le réseau de distribution téléphonique sur le Territoire sont achevés. Ils ont permis de raccorder un très grand nombre d’abonnés dont les demandes étaient en instance depuis plusieurs années, en particulier dans le nord de Wallis et sur l'île de Futuna. Cependant, l’activité du SPT reste contrainte par l’utilisation croissante de moyens de communication annexes, les difficultés de recouvrement, le gonflement des impayés et un potentiel de développement limité sur un marché de petite taille.
Le nouveau service de l’ADSL couvre la totalité des zones habitables des 2 îles sauf pour Alo où certaines zones éloignées du central téléphonique situé à Sigave (Kolia, Vele, Poï, etc.) ne sont pas encore desservies.

Depuis le 22 décembre 2015, Wallis-et-Futuna possède un réseau de téléphonie mobile,

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