PRINCIPAUTE D'ANDORRE


Au cours du XIXe siècle, l'Andorre commence à se faire connaître de l'étranger et affirme son indépendance, alors que le nombre de micro-États diminue d'année en année, en partie à cause des unifications de l'Allemagne et de l'Italie.
Le Français Michel Chevalier, qui découvre l'Andorre en 1837, est souvent considéré comme le premier touriste du pays. D'autres ont célébré l'Andorre par des opéras, comme Jacques Fromental Halévy, qui fait jouer pour la première fois Le Val d'Andorre en 1848 à Paris ou Joaquín Gaztambide, qui fait représenter El Valle de Andorra en 1852, à Madrid. La connaissance de l'Andorre reste toutefois encore longtemps limitée aux régions proches de France et d'Espagne.

Si les Postes espagnoles sont reconnues organisatrices du courrier en Andorre en 1878, les Postes françaises ripostent en ouvrant des bureaux et en organisant des services postaux et télégraphiques. Après l'éphémère bureau de septembre 1882 que fait fermer le Conseil général des Vallées et son cachet d'oblitération « ANDORRE - VAL D'ANDORRE » d'origine administrative, un « service du courrier français en Andorre » est officiellement mis en place en 1887 et sont ouverts quatre bureaux télégraphiques en novembre 1892.

L'Andorre doit à nouveau affronter des troubles politiques internes au milieu du XIXe siècle. À l'origine des problèmes se trouvent les rivalités entre les casalers et les feux et entre le pouvoir français et le pouvoir espagnol, qui cherchent l'un et l'autre à prendre le dessus, mais aussi le refus du progrès par l'évêque d'Urgell, Mgr Caixal. En effet, celui-ci est hostile aux changements sociaux et à la démocratisation de la politique andorrane ...

Au début du XXe siècle, l'Andorre commence lentement à changer de visage et se modernise peu à peu. Ainsi, pour rompre avec son isolement, une première route carrossable relie l'Andorre à l'Espagne en 1913.
Un projet de ligne de chemin de fer qui relierait Andorre-la-Vieille à la frontière espagnole est lancé. La construction, envisagée durant plusieurs années, ne commença cependant jamais. La nature y est hostile, les points de passage élevés et difficiles, le climat rigoureux,
La première route vraiment praticable n’a été inaugurée que vers 1910, la poste n’est arrivée jusque làqu’en 1930, l’électricité en 1935 .L'Andorre poursuit sa modernisation et une deuxième route, en direction de la France, est construite en 1933.

Guerre d’influence : en 1934 une véritable cabale se monte contre une prétendue pénétration pacifique des Français… par le biais d’un projet de construction d’un réseau téléphonique.
La première moitié du XXe siècle voit également l'installation de l'électricité et la mise en place de la radio en 1935.

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En 1936, en Andorre il n'y a toujours pas de téléphone et la liaison postale France-Andorre se fait sur la base d'une convention, par l'Espagne.

Le téléphone arriva en 1940.
Première liaison téléphonique.
Vers 1956, la population andorrane s'élevait à 5 300 habitants.

Dans les années 1960, le téléphone andorran constitue une partie intégrante du réseau téléphonique français de la Région de Toulouse et ses numéros de téléphone se conformaient alors au plan de numérotage français à 8 chiffres AB PQ MC DU, dont l'AB=07 était réservé uniquement à la principauté d'Andorre. (À noter que cet AB est alors donc très largement sous utilisé...).

Le 29 avril 1967 Le premier indicatif créé en automatique pour la Principauté d'Andorre est 07 82 sur le Commutateur Andorre-la-vieille mis en service en système crossbar CP100. Ce commutateur sera interconnecté avec le réseau français le 25 octobre 1967.
1967 Timbre d'inauguration du réseau téléphonique automatique .
En 1968 est inauguré les services de télex.

Entre le 25 octobre 1967 et le 25 octobre 1985 à 23H00, les numéros de téléphones andorrans se conforment au plan de numérotage français à 8 chiffres nationaux et 6 chiffres régionaux : (AB) PQ.MC.DU dont l'(AB)=(07) est attribué uniquement à la Principauté d'Andorre.
Suivront les indicatifs 07 83, 07 84 et 07 85 qui existent avant Juin 1982.

Le 19 août 1985, changement progressif de numérotation : le préfixe 07 est alors dédoublé par le préfixe 62 jusqu'alors uniquement réservé pour les département du Gers et des Hautes-Pyrénées.
Le 62 est donc désormais partagé avec Andorre. Existent donc 62 82, 62 83, 62 84 et 62 85
Durant cette période de transition de 8 mois, l'(AB)=(07) et l'(AB)=(62) peuvent être utilisés au choix de l'usager pour joindre la Principauté d'Andorre.

Du 25 octobre 1985 à 23H00 au 2 mai 1986 les numéros de téléphones andorrans se conforment au plan de numérotage français à 8 chiffres : AB PQ MC DU dont le préfixe 07 reste attribué à la Principauté d'Andorre pour une durée transitoire de 6 mois.

Vu de la France, le 2 mai 1986, c'est la fin de la période de transition. Le préfixe 07 est désaffecté, seul subsiste le 62 pour téléphoner en Andorre.
Du 2 mai 1986 au 14 janvier 1995 à 00H00, les numéros de téléphones andorrans se conforment au plan de numérotage français à 8 chiffres : AB PQ MC DU dont le préfixe AB=62 est partagé avec la Principauté d'Andorre.

À la veille de la sortie du Plan de Numérotage Français, existent (ou sont réservés) pour Andorre les AB PQ suivants : 62 80 à 62 89. (soit une capacité réservée de 100.000 abonnés).
Andorre acquiert donc son indépendance téléphonique le 14 janvier 1995 à 00H00 et se dote de son indicatif international 376.

Janvier 2009, nombre de téléphones portables : 79 050 , nombre de ignes de téléphone fixe : 59 700.

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T.S.F. Radio Andorre de 1935 à 1966.

C'est le 19 août 1935 que le Conseil des Vallées accorde une concession radiophonique, elle est ratifiée par les Co-Princes en 1938.
Cette concession est mise en exploitation très rapidement par un certain Monsieur Trémoulet qui va devenir propriétaire de la station. On se souviendra de l'article publia par le Journal de Genève. Cet article parle d'agriculteurs. , Monsieur Trémoulet, c'est Radio-Toulouse, Radio-
Montpellier, Radio-Bordeaux et Radio-Agen. Voilà un agriculteur doué pour les affaires radiophoniques, c'est le moins que l'on puisse dire
Pendant la guerre de 1940-45, RADIO-ANDORRE demeure dans une prudente expectative ("fait remarquable" selon certains).
En 1946, Monsieur Trémoulet est condamné par contumace (défaut de comparution) pour faits de collaboration. Un acquittement intervient en 1949. C'est alors que les choses vont commencer à devenir plus mouvementées...
Un projet de station concurrente voit le jour, il s'agit d'ANDORRADIO, pendant le même temps RADIO ANDORRE est brouillée, brouillages déclarés illégaux par la Cour de Paris.
ANDORRADIO s'équipe, le Conseil des Vallées décide sa fermeture en 1952. La réaction française ne se fait point attendre:
La frontière avec Andorre est fermée, RADIO ANDORRE est prise au piège - tout doit passer par l'Espagne.

Situation plus calme de 1954 à 1958, l'embargo est levé.
Le projet ANDORRADIO refait surface en 1958, Jacques Soustelle est alors Ministre del'Information.
L'Evêque d'Urgel accepte la mise en route d'ANDORRADIO à concurrence de deux heures par jour sous prétexte d'éviter la détérioration du matériel. En fait le matériel vient d'arriver, il a été fourni par la R.T.F. Le Conseil des Vallées proteste... en vain !
Après d'obscures négociations, le Conseil cède à la double condition que RADIO-ANDORRE
ne diffuse aucune nouvelle vers la France et qu'ANDORRADIO devenue RADIO DE LES VALLS (RADIO DES VALLEES) ne diffuse aucune information vers l'Espagne.
A ce moment la RADIO DES VALLEES est contrôlée à 97 % par la très fameuse SOFIRAD.
Par la suite, la RADIO DES VALLEES deviendra SUD- RADIO avec l'impact que l'on sait.

Tous ces efforts n’auront pas été vains, puisque à la fin de l’année 1951, un inspecteur del’administration française des P.T.T. se rend en Andorre pour trouver les moyens d’accorder de véritables licences.
Cela va se traduire par une double autorité pouvant accorder des indicatifs officiels: le préfet des Pyrénées-Orientales et l’évêque de Seo de Urgel, situation qui va perdurer jusqu’en 1993.
Il y eut des situations délicates, car parfois deux titulaires avaient le même indicatif officiel, en fonction de l’autorité administrative d’origine, l’un délivré par la France et l’autre parl’Espagne !

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