Louis Alfred Berthon
Louis Alfred berthon est né le 25 mai 1838 à Choisy-le-Roi,
Val-de-Marne.
On ne trouve pas beaucoup de trace sur la vie de Berthon en dehors de
son implication dans le domaine de la téléphonie.
Son passage commence avec la rencontre avec Tivadar Puskás Ingénieur
et inventeur Hongrois qui après avoir étudié le droit
à Vienne, des études d'ingénieur à l'université
de Budapest, émigre en 1866 à Londres, puis en 1873 part
travailler aux États-Unis, où il collabora avec Thomas
Edison et son équipe, pour créer le « Telegraph
Exchange », un multiplex qui aboutit à la construction du
premier centre manuel expérimental, il fut inauguré par
la Bell Telephone Company à Boston en 1877. En février 1878,
en collaboration avec Edison, il introduit le phonographe en Europe puis
décide de s'installer à Paris.
Après lexposition universelle de 1878, il se rapproche de
Josuah Franklin Bailey qui représente les intérêts
dElisha Gray.
Les deux hommes sassocient avec Georges Alexis Godillot qui leur
amène le capital nécessaire pour créer la Société
du Téléphone Edison qui est fondée
le 5 décembre 1878. En contrepartie, ce dernier impose un
de ses jeunes ingénieurs, Louis Alfred Berthon, pour le
poste de directeur technique.
La société A. Berthon et Compagnie, dite Société
du Téléphone Edison, a pour objet « lexploitation
des brevets français apportés à la Société
pour les téléphones parlants et leurs accessoires.
sommaire
La société obtient le 8 septembre 1879 lautorisation
dexploiter un réseau téléphonique à
Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille, Nantes et Lille, mais, dans un premier
temps, elle choisit de concentrer ses efforts sur Paris. Le siège
social est situé au 45, rue de lOpéra, à Paris.
La compagnie installe chez ses abonnés le téléphone
à pupitre imaginé par George Phelps : les récepteurs
sont des Phelps, le microphone à charbon est celui dEdison.
Les téléphonistes du bureau central sont équipés
du premier combiné introduit en France par lAméricain
Brown. Au mois de mars 1880, 24 abonnés sont raccordés et
150 ont signé une promesse dabonnement.
Après un désaccord entre ses fondateurs, la Société
du Téléphone Edison est dissoute et se transforme en Société
Française des Téléphones, système Edison et
autres, le 27 mars 1880.
Puis la Société Générale
des Téléphones SGT est officialisée
par les assemblées générales extraordinaires des
7 et 30 octobre 1880. Elle provient de la fusion de la Société
Française des Téléphones et de la Compagnie des Téléphones,
décidée le 16 août 1880. Elle obtient un monopole
de fait pour construire et exploiter en France les réseaux urbains
téléphoniques, au moins jusquen 1884, date de renouvellement
de la concession accordée par lÉtat. Elle possède
la quasi-totalité des brevets déposés en France dans
les domaines de la téléphonie.
Pour son réseau de Paris, elle choisit dans un premier temps le
système Edison et abandonne le système Gower. Pour ses réseaux
de province, elle conserve le transmetteur Crossley.
A partir de 1881, la société travaille avec Clément
Ader qui lui donne lexclusivité de son microphone à
charbon extrêmement simple et fiable, inspiré des travaux
de John Crossley et une nouvelle gamme dappareils téléphoniques.
28 février 1883 Brevet de quinze ans 154,019
; société générale des téléphones
(réseaux téléphoniques et constructions électriques
) , représentée par Armengaud jeune , à Paris , boulevard
de Strasbourg , n° 23. -
Perfectionnements dans la disposition des bureaux centraux et des postes
téléphoniques , en vue de permettre l'appel direct entre
abonnés , système Berthon.
Sujet développé sue cette page.
En 1884, Alfred berthon, ingénieur en chef
de la société SGT, propose un nouveau microphone
à grenaille de charbon largement inspiré dun
brevet de Golubitski,
racheté par la Société Générale. En
associant un récepteur Ader, il crée le premier combiné
téléphonique français. En remerciement de ses services,
il est nommé directeur de la société en 1889.
Prinipalement utilisés par les opératrices de centre manuel,
afin de se libérer une main : Le Combiné Berthon
Pour
opératrice. Autre
Modèle Plus tardif, qui équipera des téléphones
mobiles Ader et Berthon.
En 1884, la société bénéficie dun
renouvellement de la concession accordée par le ministre des Postes
et Télégraphes pour exploiter les réseaux téléphoniques
urbains, mais la concurrence devient rude car le service des Lignes Télégraphiques
de lÉtat se met à construire également des
réseaux téléphoniques urbains et des liaisons interurbaines
!
Quelques modèles de téléphones Berthon-Ader
N°2
N°3
N°5N°8
N°8bisN°10
N°10
SIT
et modèle SIT avec louche système
Eurireult.
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François Dussaud, associé à François
Jaubert et Alfred Berthon imaginent de combiner le cinématographe
et le Microphonographe.
Brevet FR 268.369 du 01/07/1897 de Louis Alfred Berthon, Charles François
Dussaud, Georges François Jaubert. : Système combinant le
microphonographe avec le cinématographe en vue de la reproduction
simultanée des scènes de la vie animées et de la
parole, du chant et des sons qui les accompagnent.
Le Microphonographe de Dussaud sert à amplifier la voix comme la
loupe à grossir une image. Il constitue un outil précieux
pour les sourds-muets surpris et ravis d'entendre au téléphone
placé à leur oreille les morceaux enregistrés sur
le phonographe. François Dussaud confie la construction du premier
Microphonographe, caractérisé par son volant régulateur
de vitesse, à Casimir Sivan. C'est à ce mécanicien
et horloger français établi à Genève que l'on
doit la première montre-phonographe à répétition
à disque parlant les heures, les demi-heures et les quarts.
Un second modèle du Microphonographe, construit en 1897, prend
la forme d'un meuble dans lequel un Edison Class M été
incorporé. Perfectionné à l'aide de Georges Jaubert,
un autre scientifique suisse, il utilise une tête électrique
équipée d'un microphone à grenaille de charbon inventé
par l'ingénieur Alfred Berthon, administrateur de la Société
Internationale des Téléphones.
Le Microphonographe trouvera ses applications principales dans le domaine
médical, notamment dans l'amélioration de l'audition des
sourds ou l'enregistrement des bruits physiologiques tels que les battements
du cur.
Commandités par Eugène Péreire,
président de la Compagnie Générale Transatlantique,
ils construisent le Cinémicrophonographe en vue de présenter
un spectacle grandiose de scènes maritimes durant l'Exposition
de 1900. Le procédé expérimental de cinématographie
se compose d'un projecteur dont l'arbre, entrainé par un moteur
électrique, commande douze Microphonographes synchrones qui délivrent
le son au spectateur par des cornets dissimulés dans le dossier
de leur fauteuil. L'attraction, effectivement présentée
à L'exposition de 1900 sous le nom de Phonorama ne connut pas le
succès escompté.
Schéma du poste de projection du Phonorama extrait du Brevet n°
268.369 du 1° juillet 1897 : Système combinant le Microphonographe
avec le cinématographe en vue de la reproduction simultanée
des scènes de la vie animées et de la parole, du chant et
des sons qui les accompagnent.
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1886 LES CANOTS-PLIANTS DE BERTHON
On a souvent cherché à construire des canots portatifs quun
homme puisse facilement transporter à terre, et mettre lui-même
à leau pour sen faire une embarcation. Le système
que nous allons faire connaître aujourdhui est très
bien combiné, il est dune grande légèreté,
très facilement démontable, et obtient depuis plusieurs
années un succès très appréciable. Les canots-pliants
de M. Berthon sont en toile vernie imperméable; leur forme de canot
est obtenue à laide de deux arêtes rigides en bois,
qui sont additionnées de traverses transversales que lon
met en place et que lon retire soi-même très facilement.
Le modèle que nous représentons (fig. 1) est ponté
à laide du tissu huilé. Il est muni dune rame
godille à deux palettes et dune petite voile. La figure 2
montre le canot plié et transporté à terre.
M. Berthon en confectionne un autre modèle encore
plus simple, qui est muni de deux avirons à la façon dun
canot ordinaire. Ce modèle qui est très usité en
Angleterre par les pêcheurs et par les chasseurs de gibier deau,
a été également adopté depuis plusieurs années
par la marine française, qui La rendu réglementaire pour
le service des défenses mobiles. Chaque torpilleur, aujourdhui,
a dans son armement un ou deux de ces canots, composés chacun de
deux moitiés indépendantes qui peuvent se mettre à
la mer séparément ou con- jugées ensemble au moyen
d'une simple tige de fer. Ces canots tiennent très bien la mer,
et sont très précieux pour explorer les parages où
les torpilleurs ne pourraient saventurer sans danger.
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