Eugène Ducretet

Eugène Ducretet est né à Paris le 27 novembre 1844. Etant d’une famille modeste, il commence à travailler très jeune pour le constructeur Paul-Gustave Froment.
Comme il a le goût pour les études, il suit les cours libres de la Sorbonne puis ceux du Collège de France.

A l’âge de 20 ans, sans appuis financiers et sans diplômes universitaires, il fonde la « société Ducretet et Cie, construction d’instruments pour les sciences », avec un seul ouvrier.

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Ducretet commence par travailler pour plusieurs savants notamment Almeida et Bertin pour qui il réalise de nombreux appareils scientifiques d’enseignement et de recherche.
Il se spécialise alors dans la construction d’appareils pour les cabinets de physique, les laboratoires des écoles et des collèges et les universités de Paris. En 1864 Ducretet fonde la société Ducretet.
En 1875, il met au point un Rhéotome liquide à direction constante.
A partir de 1878, il participe à toutes les expositions universelles et internationales où il est très souvent récompensé par une médaille d’or.

En 1878 Selon le brevet Bell passé avec Cornelius Roosevelt, en 1878, Bréguet et Ducretet fabriquent des modèles expérimentaux.
Bréguet Bell "Pour La France" Ducretet sans poinçon Bell car il a du être fabriqué après 1878.

Dans la presse scientifique dès 1878 et 1879 comme dans le premier numéro de "La lumière électrique" de 1879", on trouve la description du dispositif Ducretet , Perrodon, Siemens ... Récits de Th Dumoncel

Modèle Ducretet Modèle Bell Bréguet

1879

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Vers 1879 M. Ducretet a construit un microphone stéthoscopique que nous représentons figure de droite et qui est d'une extrême sensibilité.
C'est un microphone a charbon, à simple contact, dont le charbon inférieur est adapté à un tambour à membrane vibrante de lf. Marey. Ce tambour est relié par un tube de caoutchouc à un autre tambour qui est destiné à être appliqué sur les différentes parties du corps, a ausculter et que l'on appelle en conséquence le tambour explorateur; la sensibilité de l'appareil est réglée au moyen d'un contre-poids, qui se visse sur le bras d'un levier bascule , auquel est fixé le second charbon .

Dans un ouvrage qu'a publié en 1879 le D' Giboux sur
l'application du microphone à la médecine, ce système stcthoscopiquc est assez vivement critiqué, et ce n'est pas sans raisons, car d'après M. Giboux il n'est sensible qu'aux mouvements produits à la surface du corps, et les bruits intérieurs y sont sinon entièrement dissimulés, du moins complètement dénaturés; il préfère une autre disposition, qu'il a essayée avec un peu plus de succès.

Après perfectionnement

Vu dans le catalogue 1879



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Ducretet occupera vers 1880 des locaux au 35 de la rue des Feuillantines à Paris puis quelques années plus tard et jusque vers 1925, au 75, dans la portion qui prendra en 1881 le nom de rue Claude Bernard.

En 1880, il rencontre Paul Bert et Arsène d’Arsonval et construit leurs premiers téléphones expérimentaux.
Le premier modèle février 1880 construit par Ducretet.

1881 Brevet N° 140 690 construit par Ducretet .

En 1881, il construit avec Marcel Deprez des interrupteurs pour bobine d’induction et, en 1883, un galvanomètre universel.
En 1885, il emploie 50 ouvriers et reçoit la Légion d’honneur de la main du directeur du Conservatoire des arts et métiers pour ses travaux.
Il écrit alors à la Chancellerie : « La haute Distinction que je viens d’obtenir me fait un devoir de persévérer dans la voie que j’ai suivie depuis vingt-deux ans et de redoubler d’efforts pour tenir toujours ma maison au niveau des progrès de la science en construisant des instruments qui défient, par leur perfection, la concurrence étrangère ».
En 1886, il invente un appareil pour la vérification des amorces électriques, un trembleur pour bobines de Ruhmkorff en 1889 et un combinateur pour les signaux électriques utilisés en marine en 1891.
En 1892, il fonde une nouvelle société « Ducretet et Lejeune, fabricants d’instruments de précision ». Il travaille à nouveau avec d’Arsonval sur les applications pratiques de la haute fréquence en matière médicale.
En 1897 Il s’intéresse ensuite à la télégraphie sans fil et fait ses premiers essais, entre la rue Claude Bernard et le Panthéon.

A l'aube du XXième siècle, Eugène Ducretet est l'un des rares industriels à relever le gant à Marconi qui a une situation de monopole dans son domaine. Il est l'un des premiers à exécuter des expériences publiques de télégraphie sans fil.
Sans doute a-t-il bien compris que le succès de Marconi était dû en grande partie à une médiatisation bien organisée de ses travaux.
Dès novembre 1897, il réalise les premières transmission sans fil entre son laboratoire et le Panthéon distant d'environ 400 mètres.


Ducretet réussit le 5 novembre 1898 à établir une liaison radio en morse depuis la Tour Eiffel avec le Panthéon distant de quatre kilomètres.
Un poste émetteur est alors installé à demeure.

Ne trouvant pas de ressources en France pour continuer ses recherches, il abandonne peu à peu ce domaine.
Il est vraisemblable que si les financiers français et l'Etat avaient fait preuve d'un peu plus de clairvoyance, la France avait en Eugène Ducretet, un homme capable de concurrencer Marconi.
Il faudra attendre 1910, avec Girardeau et le capitaine Ferrié pour que notre pays rattrape son retard dans le domaine de la TSF.

En 1901 Téléphone Haut-parleur R.Gaillard Ducretet

En 1902, il dépose un brevet avec R. Gaillard pour un « microphone pour forts courants » . Il est spécialement conçu pour les grandes distances.
Il propose alors à la Marine un appareillage complet pour petites distances, à l’usage des forteresses, mines et services intérieurs, et pour grandes distances, au service des communications entre les forteresses entre elles et les postes de côte.
Il continue à travailler pour améliorer les communications : la télégraphie par le sol en 1902, le microphone sous-marin, la première transmission de signaux hertziens horaires avec Bigordon en 1904, la première liaison radiotéléphonique avec Lee de Forest en 1908, un compas radioélectrique azimutal en 1910.

Eugène Ducretet décède en 1915.


Ducretet avait fondé la société Ducretet en 1864,qui deviendra Ducretet-Roger,puis en 1931,rachetée parThomson,Ducretet-Thomson.

En 1931 Rachat de la société Ducretet-Roger et création de la société Ducretet-Thomson pour la fabrication en grande série d'appareil de TSF sous la marque ( La Voix du Monde ).

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