Hermann Ludwig Ferdinand von Helmholtz
est un scientifique (physiologiste et physicien) prussien,
né le 31 août 1821 à Potsdam et mort
à Berlin-Charlottenburg en 1894.
Il a notamment fait d'importantes contributions à l'étude
de la perception des sons et des couleurs ainsi qu'à la
thermodynamique.
A près ses études à lÉcole
de médecine militaire Frédéric-Guillaume,
il commença sa carrière comme médecin militaire
et devint ensuite professeur d'anatomie et de physiologie, puis
professeur de physique à Berlin en 1871.
Ses qualités pédagogiques n'étaient guère
appréciées, du moins d'après l'un de ses
élèves, le futur physicien Max Planck qui écrit
dans son autobiographie que « son enseignement l'ennuyait
autant que nous », mais qui devint son collègue,
en prenant possession de la chaire de physique théorique
à Berlin, appréciant essentiellement l'homme et
le savant.
|
|
Helmholtz a vécu à une époque propice
à développer lexpérimentation grâce à
un arsenal dinstruments de plus en plus performants, qui prolongent,
démultiplient, amplifient, accélèrent le regard des
scientifiques sur la nature des phénomènes (et dans ce cas
précis, des phénomènes sonores) pour mettre en évidence
les explications de certaines observations : la technique a permis de
transcrire sous une forme objective des phénomènes inexpliqués
; ainsi, lacoustique progresse considérablement et Helmholtz
fonde l'optique physiologique et la psychophysique.
Ses travaux et ouvrages sur le son on inspiré Bell
pour la poursuite de ses reflexions et travaux qui aboutieront sur l'invention
du "Téléphone"
Ses principaux travaux sont :
Électrophysiologie : mesure de la vitesse
de l'influx nerveux ; travaux sur la vision humaine, présentés
dans son Manuel d'optique physiologique en trois volumes, reconnu comme
un ouvrage pionnier en la matière.
Il est l'auteur d'une Théorie physiologique de la musique, qui
fera référence pendant toute la première moitié
du XXe siècle.
Ses écrits ont révolutionné l'acoustique, et principalement
l'acoustique musicale.
Optique physiologique : l'hypothèse de
Thomas Young, selon la laquelle la perception de la couleur est due à
la présence sur la rétine de trois types de récepteurs
qui réagissent respectivement au rouge, au vert et au bleu, sera
développée par Hermann von Helmholtz et vérifiée
expérimentalement en 1859 (théorie de YoungHelmholtz).
Physique : définition de l'énergie
potentielle, formulation du principe de conservation de l'énergie,
équation de Helmholtz en mécanique des fluides, travaux
sur l'importance des harmoniques sonores (décomposition
en séries de Fourier) dans la notion de timbre, lois d'optique
géométrique (« Loi de Lagrange-Helmholtz »),
Chimie : théorème de Gibbs-Helmholtz
(thermochimie)
En physique, il est surtout connu pour ses travaux
en thermodynamique, notamment sur le principe de conservation de l'énergie,
mais on lui doit aussi des contributions importantes en électrodynamique
(Bobines de Helmholtz) et en hydrodynamique.
Déjà, ses capacités et ses compétences en
mathématiques y étaient clairement visibles, avec l'emploi
de notions de topologie pour les lignes de champs dans sa théorie
des tourbillons.
Cela s'affirmera par ses travaux sur la géométrie non euclidienne
et leurs rapports avec la physique, là aussi Einstein y trouvera
de l'inspiration pour sa théorie de la relativité générale.
L'astrophysique fait aussi partie des domaines portant sa marque, on lui
doit conjointement avec Kelvin, dont il était l'ami, une théorie
de l'énergie des étoiles par contraction gravitationnelle.
Rejetant le vitalisme alors dominant, il ne cessera de
rechercher des bases physiques et chimiques aux processus vitaux.
C'est pourquoi il développera l'optique et l'acoustique physiologique
tout autant que physique, avec par exemple sa théorie des couleurs
et son explication mécanique de l'audition pour laquelle
il introduira un oscillateur mécanique connu sous le nom de résonateur
de Helmholtz.
A cette occasion, on ne peut passer sous silence le fait qu'il est l'inventeur
de l'ophtalmoscope, l'appareil utilisé pour l'observation de l'intérieur
de l'il en médecine.
Les bobines de Helmholtz, du nom de Hermann Ludwig
von Helmholtz, sont un dispositif constitué de deux bobines circulaires
de même rayon, parallèles, et placées l'une en face
de l'autre à une distance égale à leur rayon.
En faisant circuler du courant électrique dans ces bobines, un
champ magnétique est créé dans leur voisinage, qui
a la particularité d'être relativement uniforme au centre
du dispositif dans un volume plus petit que les bobines elles-mêmes.
Ce type de bobines est souvent utilisé en
physique pour créer des champs magnétiques quasi-uniformes
relativement faibles avec peu de matériel. On peut par exemple
s'en servir pour éliminer le champ magnétique terrestre
afin qu'il ne perturbe pas une expérience.
sommaire
Théorie de la perception
Helmholtz développe une théorie sémiotique
selon laquelle nos sensations sont des signes des objets extérieurs
qui en sont la cause.
Cette approche s'inspire des théories empiristes notamment développées
par John Locke, mais surtout de la théorie des énergies
nerveuses spécifiques de Johannes Müller : les qualités
des choses extérieures ne sont que des puissances capables de produire
en nous certaines impressions sans qu'il nous soit possible de déterminer
si ces effets sont ou non ressemblants à ce qui les cause.
« Nous appelons sensations les impressions produites
sur nos sens, en tant qu'elles nous apparaissent seulement comme des états
particuliers de notre corps (surtout de nos appareils nerveux) ; nous
leur donnons au contraire le nom de perceptions, lorsqu'elles nous servent
à nous former des représentations des objets extérieurs
» Théorie physiologique de la
musique
Musique et consonance
À partir de cette nouvelle méthode scientifique,
il extrapole des considérations sur la perception de la consonance
et de la dissonance.
Sa recherche des fondements physiques de la perception la conduit
à supposer un caractère physiologique au sentiment de dissonance,
qui serait dû à un flux de battements entre harmoniques :
la septième, par exemple, serait dissonante dans son rapport de
seconde avec lharmonique 1.
Mais lextension de la théorie des résonateurs
à des analogies entre les 24 000 fibres de la membrane basilaire
et les quelque 20 000 Hz de laire auditive laisse perplexe.
Elle supposerait une adéquation point par point entre laction
sélective par résonance des organes de perception, et le
modèle des résonateurs développé par Helmholtz.
Or une telle extension pêche par sa trop grande simplicité.
Les fibres qui composent la membrane basilaire ne sont ni assez souples
ni assez libres pour pouvoir se dissocier et former, chacune séparément,
un résonateur.
De plus la finesse de notre audition (Weaver admettra la possibilité
de distinguer jusquà 64 hauteurs différentes dans
un demi-ton aux alentours de 1 000 Hz) multiplie de façon inconcevable
le nombre des résonateurs nécessaires, et contrecarre une
théorie de la localisation « ponctuelle » des hauteurs
perçues. Des recherches musicales plus récentes semploieront
donc à mesurer ces « quanta » différentiels
de notre perception.
Sa théorie suppose aussi que les cellules ciliées
de l'oreille interne ne soient que de simples opérateurs. La membrane
basilaire serait seule impliquée. Cette supposition fut démantelée
en 1948 par la théorie de Gold.
On doit à Georg von Békésy d'avoir
démontré qu'Helmholtz s'était fourvoyé en
considérant que la membrane basilaire, présente dans la
cochlée, opérait suivant un mode de résonateurs.
Békésy, lui, choisit un modèle où des portions
de la membrane déterminent la perception des hauteurs d'un son.
Honneurs et postérité
Helmholtz a été lauréat
de la médaille Copley en 1873 et du Faraday Lectureship de la Royal
Society of Chemistry en 1881.
Le plus grand institut de recherche allemand, la
Helmholtz-Gemeinschaft est nommée en son honneur3.
Depuis le 31 août 1891 (célébration
du 70e anniversaire du physicien), l'Académie des sciences de Berlin
décerne tous les deux ans la médaille Helmholtz, qui récompense
les universitaires auteurs d'avancées remarquables dans les sciences
naturelles, les techniques, la médecine et la gnoséologie.
Plus récemment, elle a couronné des recherches de psychologie
et de sociologie. Les premiers lauréats, en 1892, furent Emil du
Bois-Reymond et Helmholtz lui-même.
Dans son roman d'anticipation « Le Meilleur des
mondes », Aldous Huxley a choisi de nommer Helmholtz un des principaux
personnages.
Ouvrages
Illustration d'Optique physiologique, de Hermann von Helmholtz, Paris,
V. Masson et fils, 1867
Hermann Ludwig Ferdinand von Helmholtz est connu notamment
pour ses travaux en électrophysiologie, en optique et en acoustique.
Sa Théorie des sensations sonores comme fondement physiologique
pour la théorie de la musique (1863) constitue un monument
dans lhistoire de la physiologie des sensations acoustiques et plus
particulièrement musicales.
Elle a également été une référence
pour bon nombre de théoriciens de la musique, en même temps
que pour certains compositeurs, tels Janacek et Varèse, par exemple.
Ouvrage
que l'on trouve à la bnf
De
la sensation auditive a la representation sonore Quelques réflexions
sur les théories musicales de Helmholtz et de Riemann
Deux Joli document qui enchantera les musiciens comme moi.
Et aussi un ouvrage récent :
|