INDOCHINE

Dans la deuxième moitié duXIXesiècle, l'impérialisme européen, crée les colonies et la France fait la conquête de ce territoire du bout du monde. Cette presqu'île asiatique, coincée entre l'Inde et la Chine, est bientôt appelée Indochine - le terme apparaît pour la première fois en 1813 , elle comprend cinq pays : le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos et le Cambodge.

Le Cambodge, l’Annam et le Tonkin sont d'abord conquis entre 1862 et 1888, auxquels est adjoint le Laos en 1893. Le Tonkin est la partie septentrionale du ViêtNam actuel. La Cochinchine région historique au sud du ViêtNam correspond grossièrement aux régions administratives vietnamiennes actuelles du Delta du Mékong et du Sud-Est. En 1862, la partie méridionale de la Cochinchine est colonisée par les Français.
L’achèvement de la colonisation de la Cochinchine et le protectorat sur le Cambodge en 1863, allaient constituer un même épisode de la conquête de la péninsule indochinoise par la France. Sous le Second Empire,
Le Laos réunion de trois royaumes, sont unis comme partie de la colonie française de l'Indochine française en 1887.
La France assume la souveraineté sur le Tonkin et l'Annam après la difficile guerre franco-chinoise de 1881 à 1885.
Le Tonkin pacifié est intégré dans l'Union indochinoise en 1887. Hanoï devient la capitale de l'Union indochinoise.

L'Indochine française est ainsi fondée en 1887, jusqu'à sa disparition en 1954.
L’Indochine et son audacieux réseau ferré en 1928.
Les réseaux télégraphiques et téléphoniques ne tardent pas à suivre les parcours créés par le chemin de fer, mais ils ont d'abord tracés leur chemin dans ces zones montagneuses difficiles d'accès.

Après la guerre d'Indochine, le Laos devient indépendant en 1953, le Cambodge obtient aussi son indépendance en 1953 en tant que monarchie constitutionnelle ...

sommaire

1875 Une Compagnie anglaise est en instance auprès de la cour de Siam pour obtenir la concession d'une ligne qui relierait Bangkok Taïlande, à l'île de Penang (entrée du détroit de Malacca), où elle doit s'embrancher sur la ligne de Madras à Singapore. On pourrait relier également Siam au Cambodje et à la Cochinchine française par une ligne aérienne de Bangkok à Saigon par Battamboii et Phnom-Penh (capitale du Cambodje). Cette dernière ville possède déjà une station française reliée au réseau de la Cochinchine. De cette façon Siam se trouverait en communication avec le Cambodje, la Cochinchine. la Chine, le Japon et l'Europe par deux voies: la voie de Singapore et celle de Russie.

Auguste Pavie fut le premier français explorateur du Laos, le 10 février 1887 il est nommé vice-consul de France, arrive à Luang Prabang (Laos, alors partie intégrante du Siam depuis 1836). Avant la fin de l’année, il sauve le royaume du laos et la famille du roi menacés par les pirates Hos, Le roi Oun Kham, reconnaissant, décide alors de mettre son pays sous la protection de la France pour lui épargner le retour des mêmes malheurs.
En 1876, Auguste Pavie, nommé vice-consul de France, est affecté à Kampot (Cambodge) où il se retrouve seul européen. Il est pris en estime par un bonze qui fait de lui un lettré cambodgien et l’initie à la culture khmère. Il construit la ligne télégraphique Phnom Penh/Bangkok en 1882.
En 1887, le roi Oun Kham qui a une totale confiance en lui, lui ouvre les Chroniques royales de son royaume et met deux lettrés à sa disposition qui lui permettront, grâce à sa connaissance du khmer, de traduire ces documents en français. Ancien marsouin, commis du télégraphe, voyageur, explorateur et diplomate, le « chef à la grande barbe » a exploré l’Indochine et créé le Laos français, y reconnaissant 70 000 km d’itinéraires au sein d’un territoire montagneux et forestier de 600 000 km2 et remplissant des carnets de notes bourrés d’observations en tout genre. Il était l’ami des bonzes.

1883-84 L'Administration télégraphique de la Cochinchine et du Cambodge étant indépendante de l'Administration métropolitaine et les frais de son service étant entièrement supportés par le budget colonial, le Gouvernement français a jugé utile de faire inscrire la Cochinchine parmi les Offices adhérents à la Convention internationale et il a entamé, à ce sujet, les démarches diplomatiques nécessaires auprès du Gouvernement britannique. La Cochinchine sera placée dans la 5° classe pour sa participation aux frais communs du Bureau international.
La taxe terminale et de transit de là Cochinchine et du Cambodge a été fixée à 35 centimes par mot pour les correspondances échangées par la, frontière de Siam. Il en résulte que, pour correspondre avec Siam.par la voie de la Cochinchine, la taxe à ajouter au prix du parcours des câbles jusqu'au point d'atterrissement du Cap St-Jacques, est de 75 centimes par mot, y compris la taxe terminale de Siam de 40 centimes.

Vu dans le 'journal télégraphique"
1888 Pour l'Indo-Chine française : Cochinchine et Cambodge. Les installations comportent :
— 1) Deux fils pour chaque communication.
— 2) A savoir: 20 téléphones système Ader et 8 système Bréguet.
— 3) Ces renseignements concernent le réseau de la Compagnie des téléphones de Saigon et Cholen (quartier de Hô Chi Minh) , la ligne de tramway à vapeur de Saïgon à Cholen et 4 lignes d'intérêt privé.
— 4) La Compagnie des téléphones de Saïgon et Cholen emploie un fil pour chaque communication; pour les réseaux d'intérêt privé il y en a deux. — 5) A savoir: 22 téléphones système Ader et 34 système Bréguet.
1889 Indo-Chine française : Cochinchine et Cambodge.
— 1) Réseau de l'Etat pour les services administratifs et réseau municipal de Cholon.
— 2) Avec fil de retour.
— 3) A savoir: 20 téléphones système Ader et 8 système Bréguet.
— 4) Réseaux de la Compagnie des téléphones de Saïgon à. Cholon, du tramway à vapeur de Saïgon à Cholon et 4 réseaux d'intérêt privé.
— 5) Avec fil de retour sauf le réseau de la Compagnie des téléphones Saïgon-Cholon où il y a un fil pour chaque communication.
— 6) Systèmes Ader et Bréguet.
— 7) Ne concerne que la Compagnie des téléphones de Saïgon à Cholon.
— 8) Tarif d'abonnement annuel: Réseau Dévenet fr. 112; Chhun fr. 120; Cornu fr. 240; Denis fr. 496 et Compagnie des tramways fr. 736
28 Téléphones au total,c'est vraiment très peu.

1890 Selon les plans de l’architecte français Daniel Fabre, la Poste de Phnom Penh fut le premier bâtiment administratif construit par le protectorat et se nommait alors « Hôtel des Postes et Télégraphe »

1894 Dans la Cochinchine le service de la téléphonie est assuré par deux réseaux exploités l'un par le Gouvernement, l'autre par une Compagnie privée et desservant tous deux les villes de Saïgon et de Cholon reliées par des communications interurbaines dont le tarif est le même que celui du service urbain.
Réseau du Gouvernement.
Le montant annuel de l'abonnement principal est fixé à 50 piastres 1) (environ 150 francs); celui de l'abonnement supplémentaire à 20 piastres (environ fr. 60). L'abonnement supplémentaire comporte l'usage d'une ligne secondaire spéciale reliant directement l'abonné à un ou plusieurs autres postes téléphoniques situés dans le même immeuble ou dans des immeubles différents.
Les cercles et établissements publics acquittent un abonnement annuel de 75 piastres (environ 225 francs) pour le poste principal et de 30 piastres (environ 90 francs) pour chacun des postes supplémentaires.
Réseau de la Compagnie privée.
Le prix de l'abonnement est fixé: A 500 francs par an pour une période d'une année, à 450 francs par an pour une période de deux ans. A 400 francs par an pour une période de 4 années. Le système de l'abonnement est le seul admis jusqu'à ce jour sur les deux réseaux.
Il n'existe pas de réseau international.

1895 Les fils téléphoniques se répartissent ainsi qu'il suit :
Réseau de la colonie desservant 96 postes: En câbles souterrains . . . 246 km , En fils aériens 60 km
Réseau de la municipalité de Cholon, desservant 5 postes: En fils de bronze .... 19 km
Réseau de la Passe nord de Sadec, desservant 2 postes: En fils de bronze Z . . . 8 km
Réseau de Vam Travinh, desservant 2 postes : En fils de fer . . ... 5 km
Total 338 km.
La construction du réseau téléphonique a été menée avec toute la célérité possible. Deux lignes aériennes ont été établies entre Saigon et Cholon en vue des communications devant relier ces deux villes. L'une des lignes comporte 14 fils; l'autre, 20. Le reste du réseau n'est pas souterrain, presque tout est en égout; mais on n'en a pas moins eu à faire, pour les divers branchements, 2800 mètres de ligne en tranchée d'un mètre de profondeur.
Le total des conducteurs placés actuellement comprend: 15 kilomètres de câble à 14 fils, 19 kilomètres de câble à 2 fils, le tout en tubes de plomb.
Les fils aériens représentent 60 kilomètres ; une fois le réseau achevé, ces chiffres seront fort augmentés.
A la fin du premier semestre de 1894, il existait 96 installations téléphoniques ; à la fin de cette même année, le nombre devait en être porté à 150.
On a adopté, en principe, les communications souterraines à 2- fils pour assurer la netteté de la parole, diminuer les dérangements et ne pas nuire à l'aspect de la ville ; les. lignes aériennes n'ont été employées que dans les parties excentriques.

1895 Le réseau télégraphique de la Colonie présente une particularité intéressante, c'est la substitution progressive des poteaux en fer aux appuis en bois précédemment installés. Ce remplacement est poursuivi méthodiquement depuis plusieurs années. En 1893 et pendant le premier semestre de 1894 il n'a pas été nosé moins de 5286 poteaux en fer sur diverses section à la place de poteaux en bois. Dans la même période on a édifié 13 pylônes en fer dont deux de 45 mètres de hauteur, un de 35 mètres, sept de 27 mètres et trois de 23 mètres.
Ceux des poteaux en bois rendus disponibles par l'installation des appuis en fer, et qui sont encore en état de servir sont employés au fur et à mesure pour l'entretien de lignes secondaires qui sont encore sur appuis en bois, mais dont l'importance diminue chaque année; il ne reste plus actuellement en Cochinchine que 295 kilomètres de ces lignes. Quant aux lignes nouvellement construites et dont le développement dépasse 400 kilomètres, elles sont pour la plupart en pays à peu près inconnus où les difficultés de transport et de ravitaillement venaient s'ajouter aux maladies iuévitables, et ces travaux font le plus grand honneur aux agents de tous grades qui enont été chargés

La construction du réseau téléphonique a été menée avec toute la célérité possible.
Deux lignes aériennes ont été établies entre Saigon et Cholon en vue des communications devant relier ces deux villes. L'une des lignes comporte 14 fils; l'autre, 20. Le reste du réseau n'est pas souterrain, presque tout est en égout; mais on n'en a pas moins eu à faire, pour les divers branchements, 2800 mètres de ligne en tranchée d'un mètre de profondeur.
Le total des conducteurs placés actuellement comprend: 15 kilomètres de câble à 14 fils, 19 kilomètres de câble à 2 fils, le tout en tubes de plomb.
Les fils aériens représentent 60 kilomètres ; une fois le réseau achevé, ces chiffres seront fort augmentés.
Fin du premier semestre 1894, il existait 96 installations téléphoniques ; à la fin de cette même année, le nombre devait en être porté à 150.
On a adopté, en principe, les communications souterraines à 2- fils pour assurer la netteté de la parole, diminuer les dérangements et ne pas nuire à l'aspect de la ville ; les. lignes aériennes n'ont été employées que dans les parties excentriques.
Le nombre total des bureaux était, à la fin du deuxième semestre de 1894, de 75, dont 10 pour le Cambodge et 59 pour la Cochinchine.

1897 Le réseau de Saigon et celui de Cholon sont complètement terminés. Il y a à Saigon 140 abonnés et à Cholon 42.
On a commencé à Pnom-penh l’installation d’un réseau téléphonique réunissant entre elles les diverses administrations. Les conducteurs sont posés ; les postes ne sont pas encore installés. Ce réseau comprend 1 kilomètre et 100 mètres de ligne et 6 kilomètres de fil.
Le réseau Saigon-Cholon a été étendu et amélioré; on a achevé celui de Pnom-penh qui comporte 12 postes officiels. L'entretien et l'extension du réseau téléphonique est revenu à 5428 piastres 20 cents, c'est-à-dire 10 piastres 80 cents par kilomètre; mais dans ce gros chiffre il faut comprendre 2500 mètres de câble à 14 conducteurs, d'une valeur de 2500 piastres, qui est encore en approvisionnement et qui sera placé en 1897 .
On a construit une ligne de Sadec à la passe du Nord (3 km. 500 m.) .

1900 Le Service de la Télégraphie Militaire a été créé. C'est une Compagnie de Télégraphistes Coloniaux, ayant sa portion centrale au Tonkin et un détachement en Cochinchine qui assura ce service jusqu en avril 1928.
Les effectifs pour le Tonkin sont de 59 Européens et 94 Indigènes, pour la Cochinchine de 37 Européens et 59 Indigènes. Ils assurent l'exploitation des réseaux télégraphiques et radio . Les réseaux téléphoniques assurent une liaison directe entre les différentes autorités militaires d'une garnison et éventuellement avec les autorités civiles locales.
Ces reseaux sont indépendants en principe du réseau de l'Administration des P. T. T.
La Compagnie des Télégraphistes coloniaux de Cochinchine assure l'exploitation d'un réseau optique et d'un réseau radio.
En ce qui concerne la téléphonie, les lignes étant exploitées par les P. T. T. d'Indochine, le rôle de la Compagnie se borne à entretenir les connaissances de son personnel, pour que celui-ci puisse immédiatement, lecas échéant, construire, exploiter et réparer.

Au 1er Juillet 1900, le réseau télégraphique de la Cochinehine, du Cambodge et du Bas-Laos était constitué comme suit :
Fils principaux ........... km. 2456,672
Fils secondaires ............... 4242,235
Fils téléphoniques ............. 1113,821
Souterrains-rechange ............ 17,200
Total km. ......................... 7829,928 soit une augmentation, sur l'année dernière, de 442 km., se répartissant comme suit :
Cochinehine....... 247, Cambodge 39 et Laos 156.
Il faut ajouter à cette liste 126 870 mètres de lignes téléphoniques avec 113 821 mètres de fils, soit au total 4432,986 kilomètres de.lignes diverses
avec 7829,928 kilomètres
- En Cochinchine ...... km. 2142 km.
- Dans le Cambodge......... 1228
- Dans le Bas-Laos ...........1063
Les poteaux surélevés en fer ou pylônes constituent une des particularités du réseau de la colonie; ils atteignent des hauteurs considérables; ceux qui servent à franchir le grand bras de Culao Cat (Bassac) ont 58 mètres de hauteur; à Pnom-penh, sur le bras du Lac, ils ont 50 mètres; sur le Cochien à Vinhlong ils ont 46 mètres ; il y en a un grand nombre de 45 mètres, de 35, 33, 31 mètres, etc. Ceux des falaises de Kaolin, près Krauchmar, sur le Mékong, posés en 1887 pour franchir une distance de 933 mètres, mesurent 30 mètres. Les plus anciens de ces pylônes datent
du mois de Mai 1881; ils mesurent un peu plus de 21 mètres et franchissent un chenal de 250 mètres de large à Chodon, près Bienhoa, sur le Donnai ; d'autres datant du mois d'Avril 1883, ont 31 mètres de hauteur et la portée des fils franchissant le Bassac à Wat-Takéo, près Pnom-penh, est de 407 mètres. Ces portées sont souvent très longues; outre celle de 933 mètres déjà citée, il y en a de 920, 800, 752, 690, 624, 620, 543, 515, 510 mètres, etc. Les derniers pylônes posés en Juin et Juillet 1893 sont destinés à la traversée du goulet de la rade, à Hatien, 380 mètres, et à celle du Sé-cong à Stung-treng, 800 mètres; ils mesurent respectivement 35 et 45 mètres de hauteur au-dessus du sol.

En 1901, l'Indochine fut reliée au sud de la Chine, où se terminait le réseau de la Great Northern, ce qui offrait enfin la possibilité de télégraphier entre l'Indochine et la France sans passer nécessairement par un câble britannique.

1902 En France est organisé L’EXPOSITION FRANÇAISE ET INTERNATIONALE D’INDOCHINE

C’est l’histoire d’un fiasco.

Gouverneur général de l'Indochine française de 1897 à 1902, Paul Doumer réorganise la structure de la colonie en basant le gouvernement à Hanoï, où il fait construire une nouvelle résidence, et en créant les différents budgets de l'Union indochinoise.
Sur le plan des infrastructures, Paul Doumer est un ferme partisan de la construction du chemin de fer trans-indochinois et obtient un emprunt de 200 millions de francs-or. Ses services font également achever les travaux du port d'Haïphong. En outre, étant l'un des premiers administrateurs de la Compagnie générale d'électricité, il fait d'Hanoï la première ville d'Asie à avoir l'électricité. Il entérine le souhait du pasteurien Alexandre Yersin de construction d'un premier sanatorium à Dalat ; il est favorable à l'acclimatation de l'hévéa et il légalise le monopole de l'opium, très rentable pour le budget de la colonie.
Mais son autoritarisme et l'apparition de tensions avec la Chine, dans le contexte très tendu de la guerre des Boxers, entraînent son rappel en métropole en 1902, avant l’ouverture de l’exposition coloniale d’Hanoï (novembre 1902 – janvier 1903).

Voulue par Paul Doumer, cette exposition devait glorifier sa politique des grands travaux et de modernisation de l'Indochine. Son concepteur ayant rejoint la France, l'exposition n'eut pas la gloire escomptée... Selon le Catalogue officiel de l'Exposition, à destination de la métropole, "L'exposition de Hanoï occupe l'emplacement de l'ancien hippodrome, le long du boulevard Gambetta, près de la gare du chemin de fer. À l'entrée principale, en face de l'avenue Richaud, a été aménagé un rond-point de 70 mètres de diamètre. Au centre s'élève le monument de la France, œuvre du sculpteur Théodore Rivière. À 130 mètres de l'entrée, un Palais central de 100 mètres de façade a été construit au milieu d'immenses jardins. De grande galeries en hémicycles ont été édifiées de chaque côté du palais; elles relient de coquets pavillons de modèles et de styles différents. Les galeries et les pavillons abritent des produits de la France et de ses colonies, ainsi que ceux des pays du sud de l'extrême orient: Philippines, Malaisie, Malacca, indes anglaises et néerlandaises, Siam, Birmanie etc.. Derrière le grand palais s'élèvent les pavillons du nord de l'Extrême orient : Chine, Japon, Corée et Formose.

En dehors de l'Exposition, la ville de Hanoï elle-même, riante, élégante et coquette dans sa partie européenne, avec ses larges avenues plantées d'arbres, ses longs boulevards éclairés à l'électricité, d'un pittoresque si curieux dans sa partie indigène, où se pressent ouvriers annamites et marchands chinois, constitue une attraction des plus intéressantes. » (annamite désignait l'habitant du Viêt Nam ou de l'Annam)
La réalité fut bien différente. Jean Ajalbert ne ménage pas ses critiques :
"Et ce fut l'exposition de 1902.
La presse, les parlementaires étaient conviés. Des bateaux de plaisir s'organisaient. Le voyage en Indochine apparaissait comme une légère promenade... Les paquebots restèrent au port d'attache. Les parlementaires n'abandonnèrent pas leurs électeurs. Seule, la presse donna et sur une délégation d'une vingtaine de personnes, il y eut, peut être jusqu'à 3 journalistes...
C'était l'exposition de M. Paul Doumer: monsieur Paul Doumer était à Paris.
Les nouveaux gouvernants ayant affiché leur indifférence, tout au moins, à poursuivre la glorification du prédécesseur, l'exposition s'ouvrit pour la forme, sans plus.Du moins cette exposition mort-née nous servirait elle à frapper l'esprit des indigènes ?
Hélas, pour l'annamite dont la curiosité se ruait à ce palais de l'industrie, du commerce, de l'art occidental, l'entrée se hérissait de mille consignes prohibitives! Quand il pouvait pénétrer, sévèrement canalisé, l'admiration devait s'entrecouper souvent d'étonnement et d'amertume . Combien d'exposants avaient songés à l'annamite avant d'emballer les caisses ? J'imagine que la maison luxueuse qui exposait les pantoufles de théâtre de Mmes Bartet et Brandés ne songeait pas à se créer une clientèle chez le peuple des rizières. Une vitrine de dessous de bras en caoutchouc devait fortement intriguer... Et devant ces pyramides de bouteilles de vingt liquoristes, comment les natifs n'auraient-ils pas été amenés à se souvenir que leur boisson favorite, le choum choum national, ils ne pouvaient plus en fabriquer ni en boire, condamnés à user de l'abominable alcool du monopole."
"Ce fut à la section française des beaux-arts, le scandale. Des groupes ahuris ou ricanants stationnaient sans fin devant une étude de nu, de carolus Duran. Tout ce qui, du corps féminin, pouvait être encore inconnu à l'annamite, le dernier des coolies l'avait sous les yeux.
On n'assistait pas à la bousculade des indigènes vers cet étalage intempestif sans une douleur de cette souillure! Que pensaient-ils, eux dont la fille et la femme, habillées du cai-ao qui se boutonne au cou et du cai-kouan qui tombe à la cheville ?
Il fallut déménager le tableau. On peut douter que qu'un pareil défi aux mœurs locales ait fait beaucoup progresser le sentiment du respect dû à notre égard.
Pauvre féerie de 1902 que le premier crachin noyait au bout de quelques semaines ! Le Grand Palais avait été construit pour durer ? Il s'effondra au premier typhon, qui ruina une inoubliable collection de l'École Française d'Extrême Orient.

1904 Il a été posé 1135 m. de câble à sept paires de conducteurs, sous papier et plomb, pour relier entre eux différents regards, clans le bas de la ville de Saigon, où l'extension du réseau a donné 12 km. 880 m. de fils à ajouter à ceux existant | déjà. A Hanoï, le réseau a été commencé; au 1er Juillet, la plupart des pylônes (têtes des câbles) étaient érigés; il avait été creusé 5000 m. de tranchées, dans lesquelles ont été placés divers t3'pes de câbles, isolés au papier et sous plomb, renfermant 338 km. 420 m. de fils de cuivre. Le travail retardé par le typhon du 7 Juin et la saison des pluies sera poursuivi activement, de manière que l'exploitation puisse commencer avant la fin de l'année.
Le nombre des postes téléphoniques en service en Indo-Chine est de 404.
Les lignes représentent 230 km. 485 m. et les fils 1820 km. 690 m.
Le nombre des conversations s'est élevé au chiffre de 135 891. Dans ce total ne sont pas comprises celles des petits réseaux de Hanoï, Haïphong, Pnom-Penh, dont la statistique n'a pas été faite, ni celles échangées entre les abonnés principaux et leurs abonnés supplémentaires, auxquels ils sont reliés directement et qui. échappent au contrôle de l'Administration. Il est permis de supposer qu'elles sont extrêmement nombreuses, les postes supplémentaires arrivant au chiffre de 127.
Les recettes ont atteint fr. 18 299, en augmentation de fr. 2242 sur l'année 1901.

1905 En 1903, le réseau de Saigon-Cholon s'est augmenté de 480 mètres de câbles à 28 paires de conducteurs et de 2420 mètres de câbles à 7 paires de conducteurs ; soit au total 47 kilomètres 320 mètres de fils et 2190 mètres de tranchées.
On a construit une ligne téléphonique sur appuis en bois de Travinh au Vam (5500 mètres), ainsi qu'une communication de même nature de Benkhéon à Tayninh sur poteaux en fer (8 kilomètres 550 mètres).
A Hanoi, le réseau téléphonique serait achevé si les crédits avaient été suffisants. On attend les câbles qui doivent permettre cet achèvement, et qui n'ont pu être commandés qu'après le vote du budget de 1904.
A l'heure actuelle, à Hanoi, tous les pylônes sont placés (53), et il a été mis en terre 1500 m. de câbles à 112 fils, 1000 m. de câbles à 56 fils et 11 250 m. de câbles à 14 fils; ce qui représente 385 km. 500 de fils et 6000 m. de tranchées ; le réseau fonctionne partiellement. A Haiphong, les pylônes vont être montés sous peu, mais comme pour Hanoi, les câbles sont attendus.
Dans le premier semestre de 1904, l'Annam a construit une ligne téléphonique de 700 m. reliant les docks de Tourane au poste de l'Observatoire.
Au 1er Juillet, le nombre des postes téléphoniques en Indo-Chine s'élève à 403, dont 137 supplémentaires.
Les lignes atteignent une longueur de 248 km. 433, et les fils ont un développement de 1799 km. 910, y compris, bien entendu, les fils en attente.
Le nombre des conversations est de 136 436 poulie réseau de Saigon et Cholôii) et de 1175 pour celui de Hanoi; ailleurs il n'a pas été fait de statistique. Les recettes se sont élevées à 12.598 piastres 64 (fr. 25.197), contre 9149 piastres 36 l'année précédente (fr. 18 298); l'augmentation est' donc de 3449 piastres 28 (fr. 6899)

...

Le 9 Mars 1945 : les japonais s'emparent de l'Indochine

En janvier 1987, la station de communications spatiales Interspoutnik , soutenue par les Soviétiques, est entrée en service à Phnom Penh et a établi des liaisons de télécommunications bidirectionnelles entre la capitale cambodgienne et les villes de Moscou , Hanoï , Vientiane et Paris . L'achèvement de la station terrestre par satellite a rétabli les liaisons téléphoniques et télex entre Phnom Penh, Hanoï et d'autres pays pour la première fois depuis 1975. Bien que les services de télécommunications aient été initialement limités au gouvernement, ces progrès dans les communications ont contribué à briser l'isolement du pays. tant en interne qu'à l'international.

1994 Un budget est accordé par le ministère des PTT, pour un central téléphonique d'une capacité de 6.000 lignes (15,7 millions de francs pour Alcatel)

sommaire

Le Service Radiotélégraphique

En 1904
, M. le capitaine PERI, chef du service de la télégraphie militaire en Indochine, construisit trois petits postes destinés à l'usage exclusif de l'Armée. Ils étaient munis d'appareils Ducretet dont la puissance atteignait à peine un kilowatt et furent installés à Hanoi (sur les terrains de la concession) à Kiên-An et au Cap Saint-Jacques.
Les stations de Hanoi (Concession) et du Cap Saint-Jacques longtemps employées par l'Armée et par la Marine furent supprimées plus tard quand
elles devinrent inutiles en raison des nouveaux progrès. L'emplacement de la station de Kiên-An fut maintenu, son matériel fut plusieurs fois modifié
et Kiên-An est encore à l'heure actuelle un des plus importants postes côtiers de l'Indochine.
En 1909, fut créé l'organisme civil qu'est le Service Radiotélégraphique de l'Indochine.
C'est un « service général », c'est-à-dire à la charge du Budget général de l'Indochine, qui a été créé par arrêté du 30 avril 1909.
De 1909 à 1918 son chef de Service resta placé sous l'autorité du directeur des Postes et Télégraphes de l'Indochine.
Par arrêté du 23 mai 1918, le Service Radiotélégraphique fut rendu autonome et son chef releva directement du Gouverneur Général de l'Indochine.
A la smte du contrat du 2 avril 1921 qui confiait à la Compagnie générale de T. S. F. le montage et l'exploitation, pour le compte de la Colonie et sous son contrôle, du grand poste de T. S. F. de Saigon, un nouvel organisme dut être créé. Le a Contrôle du Centre Radioélectrique de Saigon »,
qui avait un rôle à la fois technique, administratif et financier, releva d'abord directement du Gouverneur Général, puis fut par arrêté du 9 novembre 1921, placé sous l'autorité du directeur des Affaires économiques.
Par arrêté du 1 3 avril 1924, cet organisme de contrôle fut rattaché au Service Radiotélégraphique, et ce service, ainsi agrandi, fut tout entier placé sous l'autorité du directeur des Affaires économiques .
Enfin, par arrêté du 7 février 1927, le Service Radiotélégraphique a été rattaché à la direction des Postes et Télégraphes. Il a son budget et ses statuts propres et son chef relève directement du directeur des Postes et Télégraphes de l'Indochine. Depuis sa création, le Service Radiotélégraphique n'a eu que deux chefs de Service titulaires ;
De 1909 à 1924, M. le commandant peri, qui, avant 1909, était chef de la Télégraphie militaire en Indochine.
Depuis avril 1924, M. gallin qui avait été chargé de 1921 à 1924 du contrôle du Centre Radioélectrique de Saigon.
Il serait de peu d'intérêt d'énumérer les nombreux arrêtés successifs qui ont modifié au cours de son développement l'organisation du Service Radiotélégraphique ainsi que les statuts et le mode de recrutement de son personnel.
A la fin de l'année 1930, les grandes lignes de son organisation administrative, en indiquant d'une façon sommaire ses attributions, son organisation intérieure, et les règles de recrutement de son personnel français et indigène.
Le Réseau Nord. — Le territoire du réseau Nord comprend le Tonkm, la partie septentrionale de l'Annam jusques et y compris la province de Quang-Nam, la partie septentrionale du Laos jusques et y compris la province de Saravane, le territoire de Kouang-Tchéou-Wan, ainsi que les îles qui dépendent de la zone continentale ainsi définie. Il existe sur ce territoire dix postes ouverts au Service public , savoir :
1° Hanoi ;
2° Fort-Bayard, Mon-Cay, Kiên-An, Tourane, Vientiane, Luang-Prabang, Lai-Chau ;
3" La Cac-Ba et Sam-Neua.
Le poste de Hanoi, très important en raison des liaisons extérieures et intérieures qu'il assure, comprend une station d'émission située à Bach-Mai (à proximité d'Hanoi) avec toute une série de postes émetteurs, et un bureau central (réception et commande à distance de l'émission), situé à Hanoi même, rue Galliéni. Il est équipé pour pouvoir assurer simultanément de nombreuses émissions et réceptions. La station d'émission et le bureau central sont dirigés chacun par un chef de poste français, assisté de chefs de quart français (sous-chefs de poste) et de radiotélégraphistes et mécaniciens indigènes.
Les postes énumérés sous le 2° sont dirigés chacun par un agent français (chef de poste ou sous-chef de poste) assisté d'un personnel indigène (radiotélégraphistes et mécaniciens).
Les deux postes de la Cac-Ba et Sam-Neua sont actuellement confiés à du personnel purement indigène.
Le Réseau Sud. — Le territoire du réseau Sud comprend les parties du Laos et de l'Annam non comprises dans le territoire du réseau Nord, le Cambodge et la Cochinchine, ainsi que les îles qui dépendent de la zone continentale ainsi définie.
Le réseau Sud comporte actuellement six postes ouverts au servicç public, savoir :
1° Saigon (Colonie) ;
2° Mytho, Poulo-Condore, Dalat ;
3° Padaran et Phu-Quôc.
Le poste de Saigon est organisé de la même façon que celui de Hanoi . La station d'émission est à Chi-Hoa (à proximité de Saigon), le bureau central est à Saigon même, 3, rue Richaud.
Les postes énumérés sous le 2° sont dirigés chacun par un agent français (chef de poste ou sous-chef de poste) assisté d'un personnel indigène (radiotélégraphistes et mécaniciens).
Provisoirement les postes de Padaran et Phu-Quôc sont confiés à du personnel purement indigène.
La Section centrale. — En pius des organes indiqués ci-dessus, on envisage la création prochaine d'une « section centrale » chargée des recherches, constructions et grosses réparations. L'ingénieur, chef de cette section dirigera, sous l'autorité directe du chef de service, le magasin central, le laboratoire central et l'atelier central installés à Bach-Mai. Il procédera à l'étude, à la mise au point, à la construction et aux grosses réparations du matériel destiné soit aux réseaux, soit aux différents services indochinois. Les chefs de réseau pourront ainsi se consacrer davantage à leur rôle d'exploitation et d'administration, et les besoins techniques des réseaux seront étudiés et satisfaits dans la mesure du possible et avec toute l'homogénéité désirable, par la section centrale.
Contrôle du Centre Radioélectrique de Saigon. — Le Centre Radioélectrique de Saigon, propriété de la Colonie, est exploité pour le compte de la Colonie et sous son contrôle, par la Compagnie générale de L S. F. Un ingénieur du réseau Sud est chargé, en plus de son service normal, de ce
contrôle et pour ce service spécial relève directement du chef de service. Les terrains, les bâtiments et tout le matériel appartiennent à la Colonie.
La Colonie supporte directement les frais d'énergie électrique. Moyennant te versement par la Colonie d'une somme forfaitaire pour l'entretien et le
renouvellement du matériel, d'une autre somme forfaitaire pour les frais.de personnel , et d'un pourcentage sur les recettes radioélectnques, la Compagnie a tous les autres frais à sa charge. L'installation comprend un centre d'émission à Phu-Tho (à proximité de Saigon), un centre de réception à Tang-Phu (aux environs de Thu-Duc) et un bureau central situé 3, rue Richaud, Saigon. Elle permet d'assurer simultanément de nombreuses émissions et réceptions .

Les premiers postes Indochinois furent naturellement des postes à ondes amorties puisqu'on ne connaissait alors que cette nature d ondes.
Voici les dates de leurs créations :
En 1912: Hanoi (Bach-Mai);
En 1913: Fort-Bayard et Kiên-An ;
En 1914: Tourane;
En 1918: Moncay, Poulo-Condore, Saigon, Ha-Giang (1), LaiChau ;
En 1919: La Cac-Ba, Phu-Quôc, Cao-Bang (1), Yunnanfou (gare) ;
En 1920: Mytho, Luang-Prabang, Vientiane;
En 1921 : Poste récepteur de Dalat .
Les ondes amorties étant restées longtemps réglementaires pour les liaisons entre postes côtiers et navires, le poste de Kiên-An fut remplacé en
1924 par un poste de cinq kilowatts et les postes de Nao-Tchéou (0 kw 5) et de Padaran (2 kw 5) furent créés en 1925.
En vertu de conventions internationales récentes, les postes à ondes amorties doivent disparaître à bref délai mais il convient de reconnaître les longs services qu'ils ont rendus grâce aux' qualités de simplicité et de robustesse de leur matériel ....
— Entre temps, les grands progrès techniques réalisés pendant la guerre avaient permis de substituer au programme primitif des liaisons entre la France et ses Colonies un programme beaucoup plus simple. Au lieu d'une liaison entre Saigon et la France avec deux relais (Fondichéry et Djibouti) il était devenu possible de réaliser la liaison directe Saigon-France. Ce fut l'objet des marchés passés en 1919 et 1920 entre le ministère de la Guerre d'une part, la Société française.Radioélectrique et la Compagnie des Eaux et Electricité de Saigon d'autre part. Aux termes du décret du 31 juillet 1919 sur l'exploitation des postes de T. S. F., tous les postes coloniaux destinés à assurer des liaisons avec la France devaient être exploités par l'Administration métropolitaine des P. T. T. Celle-ci ne disposant pas encore d'un personnel compétent en nombre suffisant, un accord interministériel avait prévu que les grands postes coloniaux destinés à communiquer avec la France seraient montés par les soins du ministère de la Guerre et seraient ultérieurement remis aux fins d'exploitation à l'Administration métrophtaine des P. T. T.
En février 1921, l'Indochine obtint qu'il soit dérogé en sa faveur au principe posé par le décret du 31 juillet 1919 de façon à pouvoir exploiter elle-même le grand poste de Saigon, et par contrat du 2 avril 1921, elle chargea la Compagnie générale de T. S. F. d'assurer cette exploitation pour le compte de la Colonie et sous son contrôle.
La liaison directe fut ouverte dans le sens France-Indochine le 8 août 1922 et dans le sens Indochine-France le 18 janvier 1924.
Les liaisons suivantes furent également ouvertes :
Le 101 avril 1925 avec l'escadre d'Extrême-Orient et le stationnaire du Pacifique.
Le 1er juin 1925 avec Madagascar (service bilatéral) et avec Nouméa et Tahiti (service unilatéral).
Le 15 septembre 1926 avec les Etats-Unis (San-Francisco, service bilatéral . ...
De nouvelles liaisons télégraphiques furent créées : avec Shanghai le 11 août 1929, avec Djibouti le 9 septembre 1929, avec Hongkong le 101 juillet
1930. A partir du 1 mai 1930, la Colonie a confié à la Compagnie générale de T. S. F. l'exploitation des liaisons avec Java et les Iles Philippines
qu'elle exploitait jusqu'alors directement. Enfin, le service radiotéléphonique direct entre Saigon et la France a été ouvert au public le 10 avril 1930 et a été étendu par la suite aux divers pays d'Europe .

Eté 1955 : la guerre d’Indochine se termine et les troupes de l’Union française sont sur le point de plier progressivement bagages.

Le Vietnam est coupé en deux, au nord, la République démocratique du Vietnam d’Ho Chi Minh et au sud, l’Etat du Vietnam, secoué par des rivalités politiques et menacé par la guérilla vietminh. (à suivre sur la page Vietnam)

 

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