Louis Maiche 1843-1910

Né au Mans (Sarthe) le 22 juin 1843, sa famille est originaire de la « Franche-Montagne », petite province qui était autrefois enclavée dans le canton actuel de Monbéliard.
Les barons de Maiche furent chargés, pendant près de huit siècles, de la défense de la frontière française contre l’invasion des suisses ; le château de Maiche était leur résidence.
Vers 1570, ils émigrèrent dans le Maine et se fixèrent au Mans, où se continua la descendance de la branche aînée, dont Louis Maiche était le représentant en ligne directe
Louis Maiche manifesta, dès son adolescence, des dispositions et des aptitudes remarquables à l'étude des sciences naturelles.
Dès qu'il avait acquis les premières notions d'un principe de physique, sa grande facilité d'induction, jointe à une faculté spéciale d'assimilation le conduisait immédiatement à toutes les applications et à toutes les conséquences pratiques qui en découlaient ; et il ne passait d'une expérience primordiale à une expérience complémentaire qu'après avoir réussi à déterminer toute l'action et tous les effets de la première.

A 18 ans il monte à Paris pour gagner sa vie comme apprenti pâtissier puis chocolatier dans le marais. Rapidement il reprend ses études au Conservatoire national des Arts et Métiers en cours du soir, parallélement il commence par déposer son premier brevet le 1er décembre à Paris alors que en 1862 il n'a que 19 ans : brevet 56 483 du 1er décembre 1862 "Système de pile électrique".

Il entrera ensuite au Collège de France de la Sorbonne ou il découvre la mécanique la physique et la chimie.

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M. Louis Maiche, dépose un brevet 65 786 le 7 janvier 1865 pour le "bronzage des métaux", pui un autre le 24 septembre 1866 brevet 73021 pour un "Procédé de dorure de l'alluminium", à PARIS il a constaté la présence de l'or natif en quantité notable dans un grand nombre de morceaux de quartz et de silex composant les graviers de la Seine, dont on se sert communément pour garnir les routes, les cours et les jardins, aux environs de Paris. Plusieurs échantillons sont assez riches pour que l'or soit visible à l'œil, il fait aussi un brevet de tamisage, séparation de l'amidon des autres matières ... L.Maiche s'intéresse à tout mais l'argent ne rentre pas beaucoup.
En
1867 Il créa ensuite un procédé d’extraction de l’amidon du riz par la force centrifuge, qui est universellement employé.
Après 7 ans de cours du soir, Louis est devenu Ingénieur et rejoint sa famille qui était retournéeà Côte, en Haute-Saone.
Pourtant il retourne souvent au Mans car il fréquentait Charlotte Arnouillau. Il se marièrent en janvier 1872.
Maiche continuera à construire différents modèles de piles, le 12 février 1874 nouveau Brevet 102 068 "Appareil producteur de l’électricité, dit pile électrolyte".

Louis décide de revenir dans la Sarthe pour exploiter son invention sur l'amidon grâce aux fonds de famille de sa femme et de son beau frère Jules Clément. Les deux hommes achètent un terrain à Foucauge et y construisent une usine près de la rivière l'Huine.
Ils céent la société "Louis Maiche et Arnouillau". Ayant acheté une machine à vapeur pour l'usine, Louis cherche rapidement à en améliorer le rendement, et déposa même un brevet 111 770 le 14 mars 1876 "Appareil d'alimentation des générateurs à vapeur".
Lees affaires marchent et pour protéger plus durablement son invention il dépose un brevet 126 316 le 5 seeptembre 1878 pour "Un système d'extration de l'amidon du riz".

Ses travaux de recherche reprennent et le 20 février 1877 L.Maiche émet un Brevet ° 117 030 "Pile électrique dite : pile à dépolarisation catalytique".
puis le 22 octobre 1878 : Brevet 42 7069 "Système de pile électrique" , la pile "dépolarisante catalytique".

La pile télégraphique Maiche a vivement excité l’attention des électriciens.
La dépolarisation s’effectue par la combinaison de l’oxigène de l’air avec l’hydrogène de l’eau, sous l'influence de charbons platinés humides, renfermés dans un vase en porcelaine plongeant légèrement dans de l’eau acidulée. Une petite coupe en porcelaine, disposée au-dessous du vase poreux, contient un peu de mercure, sur lequel repose le zinc.
Des conducteurs en platine transmettent le courant à deux bornes fixées à un couvercle en ébonite qui recouvre le bocal, et sert de support à tout le système.
Le résultat se résume ainsi : usure du zinc réduite à ses dernières limites ; dépolarisation indéfinie ne coûtant rien ; constance rigoureuse ; grande propreté. Pour la télégraphie, les sonneries, les signaux, etc., on peut dire que c’est la pile par excellence. Sa force électro-motrice est égale à 1,250, celle de Daniel étant égale à 1,000.
Lumière éléctrique à domicile : Le système de régénération des piles, imaginé par M. L. Maiche.
Ce système n’au aucun rapport direct avec les appareil dits « accumulateurs», M. Maiche a pour but de fournir la lumière électrique à domicile de la manière suivante, qui est des plus simples : Étant donné une pile capable de produire cette lumière électrique (500 bougies, par exemple), cette pile, sans odeur, n’ayant besoin d’aucun entretien, est enfermée dans un endroit quelconque de l’appartement, ou même de la cave.
Pour s’éclairer, il suffît de tourner un commutateur, et la pile fonctionne sur toute espèce de lampe électrique. Elle finirait par s’épuiser après huit ou dix heures de travail, mais un simple fil conducteur la met en rapport avec une usine électrique, installée plus ou moins loin, laquelle transmet à la pile, par ce même conducteur, un courant électrique inverse. Ce courant régénère la pile, pendant la journée, la remet dans son état primitif, et la rend ainsi propre à servir de nouveau sans délai. Cette pile se régénère ainsi indéfiniment, au fur et à mesure qu’on l’a utilisée.
On voit, par le rapide exposé que nous venons de faire, tout l’intérêt que présente l’exposition de M. Maiche.

L. Maiche infatigable enchaine travaux et expérimentations de tous ordres, mais il s'est surtout intéressé aux applications de l'éléctricité , Piles, Moteurs, Téléphones, Télégraphes, Lumière ...
Sa collection de plus de 300 brevets, représente une somme de labeur des plus considérables.

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1878 sera une année marqaunte pour L.Maiche avec l'annonce de l'invention de Bell en 1876 "le téléphone" et de son arrivée en France fin 1877.
Cet interêt pour le téléphone continue
au Mans, le 28 décembre 1877 ou le conseil général de la Sarthe organise une séance de présentation du téléphone par M.Bouttevin, maire de Mayet qui a eut la chance d'assister aux expériences faites par A.Breguet et A.Niaudet à l'école des mines de Paris. L.Maiche ne manqua pas d'y assister :

Rapports et délibérations / Conseil général de la Sarthe de 1877 PREMIÈRE SÉANCE
...
« Je désire maintenant, Messieurs, vous entretenir incidemment d'une nouvelle invention qui est probablement appelée à détrôner le télégraphe : je veux parler du téléphone.
« Imaginez un instrument enbois, de dimension et de forme semblables à celles d'une patère destinée à recevoir l'attache d'un rideau, à ceci près qu'au lieu d'être terminée par une pointe ou un bouton, notre patère sera terminée par un hémisphère creux destiné à recueillir les sons qu'on émettra devant lui. Supposez en outre que dans cette patère on ait ménagé un trou cylindrique central allant d'une extrémité à l'autre, et vous avez le châssis de l'appareil. Le reste est non moins simple. Au fond de l'hémisphère d'avant est placée une plaque de fer étamé, de mince épaisseur, bouchant lé trou. Derrière cette plaque, un barreau aimanté est maintenu dans l'axe, et autour d'un de ses pôles est nroulée une petite bobine portant un fil dont l'un des bouts communique avec la terre, et dont l'autre va à l'appareil récepteur. Ce dernier appareil est, d'ailleurs, exactement semblable à celui que je viens de décrire. Chacun sert indifféremment d'expéditeur et de îrécepteur. Pour envoyer, on parle devant lui; pour recevoir, on met l'hémisphère auprès de son oreille.
«M. Bréguet, l'habile constructeur d'appareils électriques, a installé, il y a quelques jours à peine, le nouvel engin à l'École des mines pour le soumettre à l'essai. 158 km de fil reliaient les deux postes, qui se trouvaient donc dans les mêmes conditions que si une distance de 158 km les eût séparés. L'expérience a pleinement réussi. La netteté, la hauteur, les intonations de la voix humaine, son timbre sontconservés : seule, l'intensité est diminuée, ce qui n'est pas étonnant si l'on songe aux résistances passives et aux causes de perte des forces vives mises en jeu au départ, transformation des ondes sonores en ondes électriques; sur le trajet, la résistance du fil; à l'arrivée, transformation inverse des ondes électriques en ondes sonores. Aussi, sur ce point, un perfectionnement devra être introduit encore pour amplifier le son.
« Devant une pareille découverte, nous pensons, Messieurs, que dans l'intérêt de nos petites lignes télégraphiques, il serait bon d'inviter l'administration à prendre des renseignements précis sur l'application de cette invention.
Nous croyons que les dépenses seraient de beaucoup moins élevées si l'on pouvait substituer le téléphone au télégraphe ; elles le seraient moins comme installation et surtout comme manutention, puisque tout le monde pouvant se servir de cet instrument, il ne serait pas nécessaire de faire des études spéciales pour transmeltre les correspondances.
« L'intéressé lui-même pourrait correspondre directement avec son commettant, ce qui lui permettrait de donner à sa pensée des développements, dans lesquels il lui serait quelquefois difficile d'entrer en les faisant passer par un tiers.
« Il y a dans cette invention, Messieurs, toute une révolution dans la science télégraphique; aussi nous vous prions d'engager l'administration à faire diligence pour s'enquérir si on peut en faire l'application immédiate, ou s'il faut mieux attendre des expériences plus concluantes. »

...


Mais M.Bouttevin était trop en avance sur son temps car 12 ans plus tard , le préfet de la Sarthe déclare encore " en ce qui concerne la Préfecture, je reconnais que le téléphone est absolument inutile".

Téléphone Roosvelt-Breguet "Pour la France", avec sa notice

Poutant en janvier 1878,
Louis Seguin directeur de la Compagnie du Gaz du Mans, pris l'initiative de faire relier des téléphones Bell entre son usine et la mairie, afin de faire intervenir rapidement les pompiers municipaux en cas d'incendie à l'usine.
L'inauguration eut lieu le 14 janvier, en présene de Seguin, Bouttevin, des personnalités ... et Cornélius Roosvelt en personne, détenteur de la licence des téléphones Bell en France .


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A cette date, il n'y avait que de rares installations de la sorte, en point à point et en passant par la voie publique, il fallait une autorisation préfectorale et l'aval de l'administration des Télégraphes pour utiliser les liaisons télégraphiques, et le seul matériel de licence Bell autorisé à être installé est celui de Roosvelt. Les journaux comme l'avenir de la Sarthe et le journal de la Sarthe ont rapidement commentés cette manifestation.

1877 dans la Sathe, Léon Bédorez et de La Guérinière sont désignes comme délégués pour représenter la Société à la réunion des Sociétés savantes des départements. Bédorez est professeur du lycée du Mans : et a participé à cette première installation, il en profita pour acheter une paire de téléphone Bell auprès de C.Roosvelt et les installera dans son lycée pour relier deux pièces éloignées.
A son tour le 18 Janvier 1878 il organise une conférence pour les membres de la Socièté d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe.
(Bulletin de la société d'agriculture, sciences et arts de la sarthe 1878)

Pour L.Maiche présent à toutes ces conférences et expériences, cela le pousse à se pencher sur cette nouvelle technologie, à étudier les modèles existants ou présentés dans la presse scientifique. Partant du principe que le transmetteur Bell n'est pas très performant et que le principe du micro de Hughes est prométeur, le 15 septembre 1878 il ne tarda pas à fabriquer un prototype qu'il appela : l' Electrophone .
Cette fois il ne déposa pas de brevet, il revendiquera plus tard l'antériorité de sa découverte sur celle de Louis John Crossley alors que cela n'était pas possible car la revue "l'Electricité du 20 juillet 1878" relate l'expérience faite à Halifax autours de mars 1878.


Quelques mois plus tard Maiche met au point son premier microphone à charbon à contact tangentiels et en dépose le brevet :
Le 5 novembre 1879 Brevet 133 462 pour "un appareil électrique dit Electrophone". (du même principe que le micro Ader,Crossley et autres !!!)
(Revue la lumière électrique)

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C'est en 1880 que la presse scientifique, présente l'électrophone (vu dans L’électricité N°19 du 5 octobre 1880)

Le système de communications téléphoniques imaginé par M. Louis Maiche se compose de deux appareils qui sont tous deux semblables à celui que nous allons décrire et qui sont mis en rapport à une distance quelconque par un fil télégraphique.

L’électrophone de ce physicien se compose d’une boite en bois AA ayant environ 25 centimètres de côté, devant laquelle se place la personne qui veut parler.


L’intérieur de cette caisse est doublé d’une seconde caisse en verre B, isolée de la première pur une épaisse couche de ouate CC ; c’est cette caisse en verre qui reçoit les ondes sonores produites par la parole et transforme le mouvement vibratoire de l’air en action mécanique se résumant par une différence de pression sur deux billes en charbon D, qui fixées à deux charnières E E reçoivent le courant électrique d’une pile composée d’un ou deux éléments et transmettent les différences d’intensité résultant des différences de pression à un téléphone Identique situé à une distance quelconque et servant de bobine d’induction au moyen des conducteurs ordinaires.
La bobine d’induction, les boules en charbon et les conducteurs qui les relient sont disposés de manière à n’avoir jamais besoin d’être touchés ni réglés. L’appareil, tel qu’il est sur le dessin, peut fonctionner indéfiniment sans aucune espèce de réparation et entre toutes les mains.
A gauche se trouve un petit bouton G, semblable à ceux des sonneries électriques d’appartement.
Quand on parle à une distance de la cloche en verre, qui peut aller jusqu’à plusieurs mètres, celle-ci vibre à l’unisson de l’air, et ses vibrations se transforment instantanément et complètement en effets mécaniques se traduisant par des différences de pression des deux boules en charbon, lesquelles déterminent dans la bobine les courants induits qui peuvent être recueillis à la station d’arrivée de la même manière qu’ils ont été produits, c’est-à-dire à l’aide de la bobine de Ruhmkorff du récepteur.
Les mouvements moléculaires du verre, dont la surface est cent fois plus grande que celle du disque vibrant d’un téléphone ordinaire, acquièrent une grande intensité en se concentrant ou se totalisant sur le point où reposent les boules en charbon.
L’intensité des effets ainsi accumulés permet de donner aux boules en charbon et aux pièces qui les supportent des dimensions et un poids qui assurent une parfaite stabilité et dispensent de toute espèce de réglage, en se plaçant bien au-dessus de toutes les causes de dérangement.
Il n’y a plus rien là qui rappelle le microphone, et cependant la sensibilité de l’appareil est si grande qu’une résistance de quinze cents kilomètres n’empêche pas d’entendre distinctement les battements d’une montre et le souffle de la respiration.

Parmi les expériences les plus intéressantes qui ont eu lieu sur l’électrophone, nous citerons l’essai qui a été fait entre la Chambre des députés et le Sénat ; un autre entre le Bureau central des lignes télégraphiques de Paris et celui de Versailles.

Deux autres postes sont établis dans les conditions les moins favorables qui puissent se présenter, sans que le résultat en soit influencé en quoi que ce soit. L’un relie les forges d’Antoigné (Sarthe) à la gare de Monbizot ; l’autre, partant également des forges d’Antoigné, relie cet établissement avec les bureaux de M. Chappée, leur propriétaire, situés au Mans, à une distance de 28 km environ.
Le fil est disposé sur les poteaux ordinaires qui supportent les fils de l’État et ceux de la Compagnie du chemin de fer de l’Ouest.
Le voisinage de ces fils n’a rien de nuisible ; le retour se fait par la terre comme dans les installations télégraphiques ordinaires.

Dans l’atelier de M. Louis Maiche, que nos abonnés pourront visiter, à notre recommandation, en nous en adressant la demande, nous avons pu entendre une conversation en intercalant dans le circuit un morceau de bois blanc d’une épaisseur d’un décimètre, et même une cloche de verre, sans que le son de la voix fût très notablement diminuée. Pour exécuter ces belles et curieuses expériences, il faut appliquer de chaque côté de la substance intercalée une feuille d’étain semblable à celle d’un condensateur.
Cette circonstance montre admirablement l’extrême facilité que les courants d’induction ont à se propager malgré les obstacles dont leur route est semée.
Elle permet de concevoir l’espérance que le courant téléphonique ainsi constitué puisse être utilisé pour faire franchir à la parole humaine des mers profondes.

Le Brevet : Paru dans le Bulletin des lois de la République française :


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Peu après le 23 mars 1880 L.Maiche dépose un autre Brevet 135 725 pour "un genre d'Eléctrophone" .
Il se fait représenté par un cabinet spécialisé de l'ingénieur Charles Thition. Ce nouvel appareil est équipé de son microphone à charbons et de deux récepteurs Bell classiques.
En 1878, C.Thirion organise les congrès et conférences de l'Exposition universelle de Paris. Il s'occupe particulièrement comme secrétaire général, du Congrès de la Propriété industrielle.

Le premier téléphone Maiche
Louis décide d'équiper son transmetteur (microphone) d'un téléphone de sa fabrication et le construit avec Aurélien Baranger du Mans.
Le 2 avril 1880 L.Maiche dépose le brevet 135 873 pour "Un nouveau téléphone dit Louis Maiche".

C'est un récepteur de type Bell modifié en employant un aimant à deux branches . Une branche est formée d'un barreau cylindrique en acier supportant une rondelle en fer doux à son éxtrémité. L'autre branche est un tube d'acier dont la base repose sur la rondelle de fer, la partie supérieure du tube sert de support à la lame vibrante. Tout ceci est enfermé dans une enveloppe en bois avec deux bornes recevant les fils extérieurs.
Brevet du 24 juin 1881

La Société de l'éléctrophone au nom de Société Louis Maiche et Compagnie de l'éléctrophone est crée le 21 juillet 1880 au capital de 20000 francs.

Suivra le 2 aout 1880, un brevet d'addition au brevet 135 725
Si les expériences précédentes sont réussies, ce n'est pas parfait en utilisant les fils télégraphiques, les bruits d'induction de la télégraphie deviennent vite génants .
Rien n'arrête L.Maiche, il se penche sur ces problèmes et fini par déposer deux autres brevets :
- 15 septembre1880 brevet 138 715 pour un "Système de transmission des depêches éléctriques"
- 19 octobre 1880 brevet 139 234 pour un "Système d'extintion des courants induis qui se développent dans les lignes télégraphiques"
Fin 1880 L.Maiche réalise des expériences sur de grandes distance entre Calais et Douvres et Douvre et Londres.

En 1881
le 1er janvier Louis Maiche est fait officier de la légion d'honneur pour ses travaux sur la pile électrique.

Maiche est prêt pour faire des expériences pupliques, le 5 février 1881, il présente son appareil à une soirée organisée par le contre-amiral Mouchez directeur de l'Observatoire de Paris,
Le 12 février 1881 , Grande salle du Palais de la bourse de Paris, il est invité à présenter son appareil à une manifestation organisée par Adolphe Cochery ministre des P&T avec l'aide A.Breguet.
Le lendemain Mangon direceteur du Conservatoire des Arts et Métiers, organise à son tour d'autres expériences. parmis les appareils exposés figure l'éléctrophone de L.Maiche.
En l'espace de quelques jours, Maiche est devenu un savant reconnu par le tout PARIS !

Pour se préparer à la future Exposition Internationale de l'Electricité de Paris, Louis Maiche se remet au travail et va déposer plusieurs brevets en quelques mois.
- Amélioration du microphone avec la cloche en verre pour revenir à une lame vibrante en fer munie d'une rondelle en charbon qui constitue le premier contact, le deuxième sera produit par une boule en charbon.
Ce sera l'objet du brevet 141 445 du 2 mars 1881 pour "Un appareil téléphonique dit Eléctrophone multiplicateur".
Reste quelques soucis de bruits résidents et voila un brevet le 5 mars 1881 pour "Un système de transmission des courants électriques".
Encore une nouvelle version d'un appareil contenant le microphone à 2 boules, avec une bobine qui sert à la fois d'induction et de sonnerie, la boite est toujours cubique avec cette fois un pavillon sur une face avant. Il
dépose le 19 juillet 1881, le brevet 144 023 pour "Un appareil micro-téléphonique" qui sera exposé à l'Exposition universelle de Paris.
Appareil micro-téléphonique

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Le premier microphone à contacts multiples a été publié par Louis Maiche dans le Kosmos les mondes du 26 septembre 1878.
Le 16 novembre 1878 près de deux mois après M.Hopkins dans le scientifique américan publiait la description d'un autre microphone composé, mais ce n'est qu'au 1er février 1879 que Crossley décrit sa prmière combinaison de microphones de Hugues.
Le brevet Maiche pour l'emploi de charbons cylindriques diposés horizontalement pour obtenir les contacts tangentiels est du 5 novembre 1879, et par un certificat d'addition du 22 décembre 1879, l'inventeur indique l'emploi de séries de charbons disposés parallélement ou en dérivation.
Le premier brevet Ader est seulement du 19 mars 1880 et ce n'est que dans un certificat d'addition du 10 juillet 1880 que l'on retrouve l'emploi de charbon cylindriques et l'assemblage en dérivation indiqués dans les brevets MAICHE


Et en 1881 à l'Exposition universelle de Paris, Louis Maiche présentait son Electrophone et ses nombreux appareils divers.

SOCIÉTÉ DE L'ÉLECTROPHONE L. MAICHE & C ie PARIS — 3, RUE LOUIS LE GRAND — PARIS

M. L. Maiche,
dont les découvertes scientifiques et industrielles sont bien connues, expose toute une série d’appareils, qui se distinguent par un caractère de frappante originalité et une grande fécondité de conception. De nombreux problèmes, parmi les plus complexes de la science électrique, ont été abordés par lui avec une véritable hardiesse, et sont résolus sous nos yeux de la manière la plus heureuse.
Chacun d’eux ayant une importance pratique considérable, nous allons les examiner en détail et séparément :
Électrophone
. (Transmetteur de la parole à grandes distances.)
Cet appareil est exposé dans la grande galerie du premier étage, où deux postes ont pu être établis à chacune de ses extrémités. Il fonctionne au milieu du bruit des machines, du piétinement et des conversations des promeneurs, sans qu’aucune précaution ait été prise pour se soustraire à ces inconvénients. Ces conditions fâcheuses ont été choisies à dessein pour démontrer au public la supériorité de l’appareil. Nous avons été frappés par la hauteur du ton et la netteté de la voix transmise; malgré les bruits environnants, pas un mot d’une lecture rapide à voix basse ne nous a échappé. Il n’était pas nécessaire de s’approcher de l’appareil pour parler, nous pouvions même lui tourner le dos. C’est certainement, suivant l’opinion de toutes les personnes présentes, le plus puissant des appareils connus.
Mais c’est surtout en vue des longues distances que M. Maiche a combiné les différentes parties de son électrophone. On sait que la transmission de la parole sur les lignes télégraphiques, présente des difficultés de toutes natures; M. Maiche les a surmontées avec un rare bonheur. Les journaux scientifiques ont relaté les essais de son appareil, faits de Calais à Douvres et de Douvres à Londres, dans l’après-midi, à l’heure où le service des lignes télégraphiques est le plus actif : on sait que ces expériences ont eu le succès le plus complet. La conversation s’est effectuée entre ces points pendant plusieurs heures, librement, et sans interruption. Pour obtenir ce résultat, il fallait, entre autres difficultés, supprimer les bruits d’induction produits parles fils conducteurs les uns sur les autres, sous l’influence de l’envoi de dépêches télégraphiques dans les lignes voisines, bruits qui sont assez hauts pour couvrir la voix.
Suppression de l’induction. Une expérience extrêmement curieuse est faite sous nos yeux, en vue de démontrer l’efficacité des moyens employés par M. Maiche pour anéantir ces bruits d’induction, et laisser subsister la voix dans toute sa plénitude. On se sert d’un câble renfermant trois fils isolés. Dans l’un de ces fils,
passe le courant interrompu d’une pile; le deuxième est mis en rapport avec un téléphone ordinaire, dans lequel on entend un bourdonnement insupportable; le troisième est celui qui relie, entre eux, deux électrophones. Le bruit produit par le courant interrompu de la pile, et qui est entendu avec tant de force dans le deuxième fil, n’est plus perçu dans le troisième (qui est cependant voisin du premier au même degré que le deuxième), il se trouve complètement anéanti, et le tic-tac d’une montre, placée près de l’un des électophones, est clairement et seul entendu à l’autre poste, bien que des résistances équivalant à plusieurs milliers de kilomêtres aient été interposées dans le circuit.
Transmission et reçeption de plusieurs voix sur un seul fil. M. Maiche nous fait aussi voir la transmission et la réception simultanée de plusieurs voix sur une même ligne. Au départ, deux personnes parlent en même temps. A l’arrivée, deux personnes écoutent. Chacune de ces deux personnes entend séparément la voix qu’elle veut entendre, et sans aucun mélange. Dans les appareils télégraphiques Duplex, on utilise le temps perdu entre l’envoi de chaque signal. Ici, rien de semblable : les voix sont mélangées sur la ligne et se séparent à l’arrivée.
Condensateur expéditeur de la parole. L’utilisation du condensateur (un simple cahier de papier) comme expéditeur de la parole est toute une révélation. Il est employé seul, c’est-à-dire sans le secours d’aucun téléphone, microphone ou bobine. On avait déjà réussi à se servir du condensateur comme récepteur, mais jusqu’à présent, personne n’avait imaginé de l’utiliser comme transmetteur. La découverte de M. Maiche sur ce point est certainement grosse pour l’avenir, le condensateur présentant sur le microphone des avantages pratiques marqués. Nous ne nous étendrons pas davantage sur ce sujet; nous nous contentons d’en signaler toute l’importance, et de mentionner les résultats très surprenants obtenus par M. Maiche.
M. Maiche expose aussi, dans cet ordre d’idées, une collection des appareils dits « électrophones », qu’il a imaginés jusqu’à présent, et qui ont subi peu à peu les transformations qui ont abouti au type actuel. Nous remarquons, entr’autres, l’appareil breveté en 1878.
C’est une caisse sonore, transmettant les vibrations du son à une série de charbons cylindriques disposés d’une manière spéciale.
Cette disposition des charbons multiples avait donné lieu, dans l’origine, à quelques critiques, cependant elle forme la base des imitations que constituent certains appareils actuels très prônés. M. Maiche y a substitué depuis ses dispositions actuelles qui, suivant lui, sont bien préférables. Télégraphie. On sait de quelle utilité sont ces relais qui permettent l’envoi de dépêches à de très grandes distances.
Le système exposé par M. Maiche permet la transmission de ces dépêches à des distances illimitées. Pour le démontrer, M. Maiche fait fonctionner un récepteur ordinaire de Morse au moyen d’un seul élément de pile, même le plus faible, en employant pour résistance le vide d’un tube de Geisler. Chaque signal qui s’imprime à l’arrivée paraît d’abord sous la forme
d’une lueur dans le tube, ce qui permet au public de « voir passer » la dépêche.
Pile inusable. La pile télégraphique Maiche a vivement excité l’attention des électriciens. La dépolarisation s’effectue par la combinaison de l’oxigène de l’air avec l’hydrogène de l’eau, sous l'influence de charbons platinés humides, renfermés dans un vase en porcelaine plongeant légèrement dans de l’eau acidulée. Une petite coupe en porcelaine, disposée au-dessous du vase poreux, contient un peu de mercure, sur lequel repose le zinc. Des conducteurs en platine transmettent le courant à deux bornes fixées à un couvercle en ébonite qui recouvre le bocal, et sert de support à tout le système. Le résultat se résume ainsi : usure du zinc réduite à ses dernières limites ; dépolarisation indéfinie ne coûtant rien ; constance rigoureuse ; grande propreté. Pour la télégraphie, les sonneries, les signaux, etc., on peut dire que c’est la pile par excellence. Sa force électro-motrice est égale à 1,250, celle de Daniel étant égale à 1,000.
Lumière éléctrique à domicile. Il nous reste à parler du système de régénération des piles, imaginé par M. L. Maiche.
Ce système n’au aucun rapport direct avec les appareil dits « accumulateurs» M. Maiche a pour but de fournir la lumière électrique à domicile de la manière suivante, qui est des plus simples : Étant donné une pile capable de produire cette lumière électrique (500 bougies, par exemple), cette pile, sans odeur, n’ayant besoin d’aucun entretien, est enfermée dans un endroit quelconque de l’appartement, ou même de la cave. Pour s’éclairer, il suffît de tourner un commutateur, et la pile fonctionne sur toute espèce de lampe électrique. Elle finirait par s’épuiser après huit ou dix heures de travail, mais un simple fil conducteur la met en rapport avec une usine électrique, installée plus ou moins loin, laquelle transmet à la pile, par ce même conducteur, un courant électrique inverse. Ce courant régénère la pile, pendant la journée, la remet dans son état primitif, et la rend ainsi propre à servir de nouveau sans délai. Cette pile se régénère ainsi indéfiniment, au fur et à mesure qu’on l’a utilisée.

On voit, par le rapide exposé que nous venons de faire, tout l’intérêt que présente l’exposition de M. Maiche. Cet intérêt explique l’affluence de public que l’on remarque dans cette partie du Palais. Nous regrettons que le cadre qui nous est imposé ne nous permette pas de nous étendre davantage sur le côté technique de chacune des inventions que nous venons d’énumérer. Mais nos lecteurs auront pu néanmoins se rendre compte de la grande importance pratique de ces travaux considérables, et ceux qui auront été à même de les examiner sur place partageront certainement les impressions que nous avons exprimées au début de cet article.


Vers la fin de l'exposition de 1881, L.Maiche présente même un nouveau dispositif pour supprimer l'induction en plaçant la bobine au niveau du cental téléphonique.

Suivra le 3 décembre 1881 le brevet 146 190 pour "Un système d'établissement des circuits téléphoniques".

Louis Maiche recevra une médaille d'or pour sa pile à l'issue de l'Exposition Universelle de Paris de 1881.

Autre article dans le journal télégraphique du 25 décembre 1881

L'Exposition internationale d'électricité, par M. ROTHEN, Directeur-adjoint des télégraphes suisses.

M. Maiche s'est beaucoup occupé de perfectionner les téléphones. Nous avons déjà eu l'occasion de parler dans le Journal télégraphique, vol. IV, page 805, d'une de ses inventions.
Elle figurait à l'Exposition comme réminescence historique, mais l'objet principal de l'exposition de M. Maiche était un transmetteur microphonique quadruple.
Le microphone ressemble beaucoup à celui de Blake. Quatre de ces microphones sont disposés en carré, chacun muni de son embouchure. Quand on parle devant la boîte, les, vibrations de l'air agissent simultanément sur les quatre microphones et il en résulte une augmentation proportionnelle de l'effet. Nous avons essayé ce microphone sur de véritables lignes, par exemple, entre le Palais de l'Industrie et la rue de Grenelle, et nous avons pu constater qu'il rend très-dis-tinctement les articulations de la voix. M. Maiche s'occupe aussi d'autres questions concernant la téléphonie telles que la suppression de l'induction et nous avons pu nous convaincre, sur la ligne sus-mentionnée où le même câble contenait d'autres fils fonctionnant avec appareils Morse, qu'il était effectivement difficile de constater les effets de l'induction.
De l'examen des appareils de M. Maiche il nous a paru que si, comme nous n'en doutons pas, ils peuvent être perfecttionnés, ils sont appelés à avoir de l'avenir.

Dès 1882 la Société Générale des Téléphones, la souveraine, sinquiéte des trops nombreux constructeurs qui commençaient à proposer des téléphones pour les installations domestiques et à lui faire de l'ombre.
1883 la SGT décide de leur faire un procès pour contrefaçon pour essayer d'enrayer cette concurence.
La SGT est représenté par Armengaud Jeune, ingénieur conseil et administrateur de la société, et J.E.Engrand avoué de 1ere instance auprès du tribunal de la Seine. Suivirent des saisies descriptives chez certains constructeurs et fait assigner devant le tribunal de la Seine des sociétés dont : La Société anonyme Maison Bréguet; Maiche, Lenczewski, Journaux, De Locht-Labye , Beillahache, M portevin fils... Mildé fils, la Société du gaz de nice , Bert et D'Arsonval, D'Argy ...
A.Jeune expert en brevet tend à prouver que les appareils dérivent des brevet français d'Edison pour l'emploi du micro à charbon et de la bobine d'induction.

1885 l'affaire de contrefaçon de 1882 intentée par la SGT refait surface.
Les avocats de la SGT produisent un document pour instruire le futur procès ( à lire dans la lumière électrique du 21 mars 1885), pour Louis Maiche la conclusion est sans appel "Ce parleur de M.Maiche reproduit tous les caractères distinctifs du système Edison"; L.Maiche ne peut pas luter contre la mauvaise foi de la puissante et souveraine SGT. Et c'est pareil pour les autres sociétés poursuivies : La Société anonyme Maison Bréguet; Lenczewski, ... Bert et D'Arsonval, d'Argy, Mildé ....
Cela entraina la faillite de Locht Labye ainsi que d'autres constructeurs.
Voila Maiche saisis pour contrefaçon mais il ne tarde pas à publier un mémoire justificatif dans la presse, expliquant que la découverte du microphone à charbon est reconnue à M.Hugues et pas à Edison ...
1885 l'affaire de contrefaçon de 1883 intentée par la SGT refait surface.
Les avocats de la SGT produisent un document pour instruire le futur procès ( à lire dans la lulière électrique du 21 mars 1185), la conclusion est sans appel "Ce parleur de M.Maiche reproduit tous les caractères distinctifs du système Edison"; L.Maiche ne peut pas luter contre la mauvaise foi de la puissante et souveraine SGT.

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Pas tout à fait satisfait de ces dernières créations, L.Maiche fit encore quelques amélioratoins.
Il commence par remplacer le bouton de sonnette par un commutateur de son invention : lorsque le commutateur est relevé, le courant circule dans le téléphone et permet d'écouter la conversation; lorsqu'on parle devant le micro, on appuie sur le commutateur et le courant passe vers le fil de ligne sans s'atténuer en passant à travers les téléphones. C'est assez contraignant alors il imagine une solution sans servitude .
C'est le brevet 150 765 du 25 aout 1882 pour "Un nouveau système de transmission".
Puis il tavaille ensuite sur la façon d'enroulement des fils sur la bobine d'induction, ce sera un certificat d'addition 144 023 du 16 juin 1882.

Pour terminer cette phase, il revise l'aspect esthétique de son appareil pour proposer un modèle en acajou vernis comme ceux de la concurence à cette époque.

1882 L'Electophone vertical

Conservant le principe du microphone à 2 boules, Maiche ajoute un troisième contact, chacun ayant sa propre bobine d'induction et sa propre pile, le brevet est déposé le 19 avril 1882 no 148 512 pour "Un nouvel appareil téléphonique".

Afin de pouvoir commercialiser un appareil haut de gamme, Maiche s'associe avec Ladislas Lenczwski qui fabrique des instruments de précision et d'électricité et qui a développé une branche "téléphones" pilotée par Abdank Abakanowicz. (D'arsonval faisait également construire ses modèles chez Lenczwski).
Les trois hommes mettent au point en avril 1882 un magnifique appareil en noyer.


Eléctrophone vertical, brevet du 2 mars 1881. Consultez le catalogue Maiche 1885

Brevet déposé le 19 avril 1882 no 148 512 pour "Un nouvel appareil téléphonique".

Pour encore améliorer les récepteurs qui se dérèglent facilement du fait que le barreau aimanté est fixé sur le manche en bois qui a tendance à se déformer, il décide de fixer le barreau sur une cuvette métallique, le réglage définitif peut se faire grâce à un pas de vis.
Cela donne un autre brevet 150 018 du 8 juillet pour "Un système de montage du barreau aimenté dans les téléphones"

avec écouteur Lenczwski.
Ultime aménagement dans le but de simplifier la construction de l'appareil et d'en faciliter le montage et en augmenter la puissance avec un certicat d'addition le 6 septembre 1882, touche finale, un manche modifié, avec une bonette élégante en ébonite noire.

Suivra quelques jours plus tard le nouvel "Eléctrophone pupitre"

Pupitre avec un nouveau transmetteur
. Disposition protégée par un certificat d'addition 133 462 du 31 aout 1882.


Maiche fait construire tous ses ses modèles par l'entreprise Lenczwski jusqu'en janvier 1883, son successeur sera la Société de Branville.

Ces téléphones luxueux et plus couteux que ceux de la concurence, sont toutefois appréciés par les particuliers désirant faire une installation privée.
Une station revient à 150 francs, 100 francs pour l'appareil mural et 30 francs pour les deux téléphones récepteurs, 10 francs pour la sonnerie et 10 francs pour deux éléments de pile . L'entretien est proposé à 30 francs par an.

C'est en 1882 que A.Cochery émet un décret qui permet l'établissement et l'usage des lignes télégraphiques d'intérêt privé. Ce qui permet de pouvoir relier des lignes privées au réseau télégraphique de l'état ou bien de relier entre eux deux établissements privés. Les frais d'établissement sont de 250 francs par km de ligne, les frais d'entretien sont de 20 francs par an et par km de ligne. L'état prélève un droit d'usage de la ligne de 15 francs par an et par km de ligne.


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En 1883 après la reconstruction de Hotel de ville de Paris, l'architecte émet un appel d'offre pour équiper cet édifice en moyen de communication ... C'est Ch. Mildé qui remporte l'affaire et propose 45 téléphones Mildé-D'Argy, 46 postes Mildé pour les téléphones internes à bon marché et 15 postes Maiche pour pour grande distance avec un tableau à plusieurs directions, 4 piles et une sonnerie.
Pour améliorer la gestion de fin de conversation, L.Maiche préconise l'installation d'un galvanomètre sur l'équipement placé au poste central téléphonique. Le 28 aout 1883, brevet 157 275 est déposé pour "Indicateur de la fin de conversation dans les installations téléphoniques".

En 1884
L.Maiche n'ayant pas réussi à imposer ses appareils sur les premiers réseaux exploités par l'état (la préférence a été la maison Breguet), il continue à améliore ses modèles pour proposer 3 nouveaux modèles dans son catalogue de 1884.

Le cataloque propose les différents téléphones, piles et accéssoires disponible :
- Elécrophone pupitre, 100 fr
- Elécrophone vertical, 100 fr
- Elécrophone portatif, 100 fr
- Téléphone Maiche, 15 fr (écouteur)
- Sonnerie d'appel, 12 fr
- Bureau central à guichet, 35 fr
- Pile pour la parole, 5 fr
- Pile Maiche type 1, 5.5 fr
- Pile type 2, 3 fr

Version 1885

Consultez un catalogue d'appareils téléphoniques de la maison MAICHE


1886 C'en est pas fini avec les téléphones, Louis Maiche conçoit un téléphone avec avertisseur : brevet 176 192 du 17 mai 1886 pour "Un système de téléphone avec avertisseur ou appel magnétique" . C'est un recepteur à anneau avec une petite bobine autour de la pièce métallique afin de crééer un bourdonnement servant de signal d'appel.
Puis il propose une amélioration pour pouvoir régler la plaque vibrante en vue d'avoir la meilleure audition possible. C'est le brevet du 12 novembre 1886 N° 179 615 pour "Des perfectionnements dans les appareils de communications téléphoniques".

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1885 L'exposition d'Elétricité de l'Observatoire de Paris est remplacée par une importante exposition sur l'électricité organisée par l'amiral Mouchez et Georges Berger. Cette exposition est ouverte par le Président de la république le 21 mars.

1885, dans le "Panthéon de l'industrie" on pouvait lire :

...
Nous n'avons pas ici l'intention d'énumérer toutes les inventions auxquelles L.Maiche a attaché son nom et pour lesquelles il a pris des brevets par centaines. Nous mentionnerons toutefois, parmi les plus remarquables, celles qui rentrent particulièrement dans notre cadre industriel, telles que :
Le bronzage électro-chimique d'usine et la dorure de l'aluminium ; un alimentateur d'eau pour les chaudières à vapeur qui a l'avantage de maintenir dans les générateurs un niveau d'eau rigoureusement constant.
Nous avons à peine besoin de signaler, parmi les découvertes spéciales qui lui ont assigné une si, grande place au nombre des électriciens, la pile Maiche, qui est aujourd'hui connue de tout la monde, et qui remplace avantageusement les meilleures piles employées jusqu'alors. Elle est applicable à la télégraphie, à la téléphonie, aux sonneries d'appel, aux signaux de chemins, de fer.
Citons encore le condensateur téléphonique, pour la transmission de la parole ; le relai radiométrique, le microphone radiométrique, appareils d'une grande sensibilité ; un système télégraphique propre à la reconstitution des courants trop faibles par des effets d'induction, etc., etc., etc.

Mais ce qui sera comme le chef-d'œuvre de Maiche et ce qui restera comme une des plus belles conceptions de nos temps modernes, c'est l'Eleclrophone Maiche qui remplace aujourd'hui avec tant de supériorité tous les appareils téléphoniques ou microphoniques créés à cette époque.
Nous avons même cru devoir, à cet égard, consacrer à cet appareil merveilleux, que l'on peut considérer comme la plus importante découverte du dix-neuvième siècle, une étude spéciale que nos lecteurs trouveront plus loin.
D'un pareil ensemble de travaux, qui suffiraient à la gloire d'une vie tout entière, il nous sera bien permis de conclure à une nouvelle série de découvertes prochaines appelées à révolutionner le monde. Nous l'avons dit, L.Maiche est un jeune, il n'a que quarante ans; une longue carrière lui reste à parcourir, et l'aurore du vingtième siècle, qui le trouvera encore sur la brèche, sera pour cet infatigable travailleur , arrivé déjà à l'apogée de la gloire scientifique, le signal de son apothéose.
Déjà récompensé de ses admirables découvertes par une première distinction académique, L.Maiche ne tardera pas, nous en avons l'assurance, à appeler sur lui l'attention du Gouvernement. La France n'aura payé sa dette à la plus modeste et à la plus vaillante de ses illustrations scientifiques, que lorsqu'elle aura placé sur la poitrine de Maiche la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
L’électrophone Louis Maiche
Depuis qu'Alexandre Graham Bell a inventé le téléphone, c'est à-dire depuis quelques années seulement, cet appareil a rendu tant de services au commerce, à l'industrie et aux particuliers eux-mêmes qu'il est devenu aujourd'hui une véritable nécessité sociale. Mais il en a été de cette invention comme de tant d'autres qui, loin d'être parfaites du premier coup, ont subi progressivement des améliorations et des perfectionnements qui en ont rendu la pratique de plus en plus facile, de plus en plus accessible à la vulgarisation.
En effet, si l'on s'était arrêté à la découverte de Bell, si elle n'avait été compl'étée, en 1878, par l'invention du microphone de Hughes, il fut resté pour ainsi dire impossible de correspondre à de grandes distances; la transmission de la voix par le téléphone seul manquant absolument d'ampleur, de sonorité et de netteté.
Même ainsi complétée l'invention laissait encore à désirer; et c'est à un Français, un électricien des plus distingués, M. Maiche, que revient l'honneur d'avoir trouvé la meilleure solution, grâce à la création d'un appareil auquel il a attaché son nom : l'Electrophone Maiche. C'est ainsi, du moins, qu'il faut désigner ses transmetteurs et récepteurs téléphoniques perfectionnés, dont il a fait un tout absolument pratique et parfait.

Or, il est arrivé à M. Maiche ce qui arrive généralement à tous les inventeurs ; la priorité de sa découverte lui a été contestée ; et pourtant il n'est que Mondes, le microphone à contacts multiples. Le 16 novembre de la même année, c'est-à-dire deux mois après, M. Hopkins publiait, dans le Scientific American, la description d'un microphone à plusieurs charbons; enfin le 1er février 1879, Crossley décrit le merveilleux appareil dans lequel il semble avoir résumé toute la somme de ses facultés de conception et de son talent d'inventeur.
L'Eleclrophone, en effet, sorti tout entier de ses mains, et nous pourrions dire de son cerveau, a été par lui porté à un tel degré de perfection qu'il peut défier désormais toute comparaison avec les appareils téléphoniques ou microphoniques actuellement connus.
Tous ces instruments peuvent avoir leurs qualités spéciales et nous ne saurions refuser à chacun d'eux sa part d'utilité incontestable ; mais nous ne pouvons oublier que l'électrophone qui, à lui seul, résume toutes les perfections de ses congénères en les complétant par les sciences propres, est aussi leur aîné, par priorité d'invention et de brevet, ainsi que nous venons d'en énoncer les preuves.
Ennemis en principe de tous les monopoles, nous ne saurions admettre que chaque inventeur, même dans un ordre de faits analogues, ne puisse avoir sa place légitime au soleil; mais, dans l'espèce, il est absolument inadmissible que ceux qui sont arrivés les derniers avec des appareils analogues mais moins complets, moins perfectionnés, prétendent interdire à la Société de l'électrophone l'exploitation d'un brevet authentique dont la priorité ne saurait être douteuse et dont les avantages sont incontestables.
La combinaison des contacts microphoniques dans les transmissions téléphoniques, est, en effet, l'œuvre de M. Maiche et la propriété absolue de la Société de l'électrophone.
Ce qui est certain, c'est que cette excellente application de la transmission de la parole à distance a révolutionné l'industrie, qu'elle a rendu dans les grands établissements, les usines, les maisons de commerce, les administrations, les plus grands services, qu'elle a facilité et multiplié les transactions, qu'elle a été, en un mot, un élément de richesse, une source de fortune pour toutes nos grandes entreprises.
On conçoit en effet tout le parti qu'on peut tirer de l'installation d'un électrophone faisant communiquer un château à une usine, un bureau à ses dépendances, une entreprise centrale à tous les ateliers ou chantiers qu'elle dirige ; on comprend également son utilité dans les grands hôtels, les maisons de commerce, les habitations particulières, pour les instructions, les ordres à donner, pour annoncer les visiteurs du rez-de-chaussée à tous les étages supérieur, etc., etc., etc.
A côté de ces installations à des distances relativement courtes, il convient de faire remarquer que les appareils Maiche, grâce à leurs principes et aux soins apportés à leur bonne construction, grâce enfin aux heureuses proportions des bobines d'induction alliées aux microphones, jouissent d'une puissance considérable qui permet de pratiquer des transmissions téléphoniques à 350 kilomètres et au-dessus sur des lignes ordinaires à fil unique avec retour par la terre.
Nous devons même rappeler, à cet égard, que c'est M. Maiche qui le premier a indiqué l'emploi des lignes en cuivre pour la transmission téléphonique à grande distance, et qu'il a pris un brevet spécial pour cette application.
Ajoutons, à titre de renseignement, que les téléphones récepteurs, système Maiche, se font remarquer par un ensemble de dispositions réunissant à une incomparable sensibilité une solidité très grande et un prix de revient extrêmement réduit.
Le succès a d'ailleurs couronné les efforts méritoires et le talent de l'inventeur; car aujourd'hui les électrophones et les téléphones Maiche sont adoptés partout dans les grands établissements industriels, dans les administrations, notamment au ministère des postes et télégraphes, à l'usine Menier de Noisiel, dans les maisons Cahen d'Anvers, Rothschild et baron de Hirsch, de Paris, etc., etc., etc.

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De nouveaux perfectionnements :

Pas démotivé L.Maiche se remet à l'ouvrage et le 22 juillet 1885 il dépose un brevet 170 262 pour "Des perfectionnements dans les postes téléphoniques" , téléphone à deux crochets commutateur, le récepteur secondaire se trouve en court-circuit lorsqu'il est raccroché.

Paul de Branville en profite pour proposer un nouvel appareil à pupitre moins haut que le précedent; c'est le brevet 170 263 pour " Un système de téléphone à pôle et bobines multiple dit polytéléphone Maiche ".
Pour ce récepteur, l'aimant est recourbé et permet de tenir le téléphone comme celui de C.Ader.

P. de Branville émet l'idée de négocier avec la SGT afin de continuer à commerialiser les appareils Maiche et D'Arsonval, à verser des droits et à poser sur chaque appareil une plaque ou sera mentionné CONCESSIONNAIRES DE LICENCE DE LA STE GLE DES TELEPHONES POUR LES BREVETS EDISON.
L'appareil est équipé de deux téléphones Maiche et un crochet commutateur à droite, à gauche il sera fixe. A partir de la la SGT satisfaite retire sa plainte.
version 1885

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Les auditions téléphoniques
Depuis 1883, le Musée Grévin inaugure dans ses locaux les «auditions téléphoniques» qui relient le musée à l'Eldorado et permettent aux visiteurs d'entendre le spectacle en direct.
PARIS Tous les soirs de 8h. à 11h. 1ere audition, le concert de l'Eldorado

Après l'exposition de 1881, les visiteurs ont pu découvrir et apprécier le théatrophone de Ader diffusant des auditions de l'opéra de Paris, le musée Grevin se met à la page pour offrir aux Parisiens d'autres styles de divertissement.
Des lignes équipées de transmetteurs Ader sont placés entre le musée Grevin et le café concert l'Eldorado boulevard de Strasbourg.

Rapidement dés 1884 le musée Grevin souhaite relier les théatres des Nouveautés et des variétés en sollicitant L.Maiche . L'affaire est faite en septembre Maiche installe son système de transmission simultanée de sons de diverses espèces. système applicable aux auditions téléphoniques qui fut breveté le 10 octobre 1883 N° 157 057 . Le jounal le Gaulois du 21 septembre 1884 annonce cette nouvelle.

Chemin faisant il augumente encore la sensibilité de son micro à charbon pour présenter une nouvelle disposition de rangées de 24 bâtons, dans le certificat d'addition du 19 mars 1885.

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1886 C'en est pas fini avec les téléphones, il conçoit un téléphone avec avertisseur : brevet 176 192 du 17 mai 1886 pour "Un système de téléphone avec avertisseur ou appel magnétique" . C'est un recepteur à anneau avec une petite bobine autour de la pièce métallique afin de crééer un bourdonnement servant de signal d'appel.
Puis il propose une amélioration pour pouvoir régler la plaque vibrante en vue d'avoir la meilleure audition possible. C'est le brevet du 12 novembre 1886 N° 179 615 pour "Des perfectionnements dans les appareils de communications téléphoniques".

En 1888 Louis Maihe est est fait Officier de l'Instruction puplique

1889 L.Maiche participe à l'exposition universelle de Paris sans grande retombée. petit à petit l'intérêt pour le téléphone diminue d'année en année.
Pourtant le 15 mai 1891 il dépose un brevet 213 501 pour "Un système transmetteur microphonique à courant direct". puis un second brevet le 25 mai 1891 N° 213 683 pour "Un dispositif d'appareil microtéléphonique".
Travail inutile car les transmetteurs et récepteurs Maiche sont refusés par l'Etat lors de l'agrément du 1er janvier 1893.

1893 Rappel sur la Normalisation de la fabrication des appareils de téléphone :
L'abaissement des taxes après la notianalisation de 1889, eut pour conséquence une augmentation considérable dans le nombre des abonnements.
Chaque constructeur d'appareils électriques voulut avoir son modèle de téléphone. Beaucoup cherchèrent à produire à bon marché. Il en résulta que, si les appareils avaient bel aspect, si les parties visibles étaient soignées, les organes cachés n'étaient pas toujours d'un fini irréprochable. « Du moment que l'appareil fonctionne bien, disait-on dans Les milieux intéressés, cela suffit. » Non, cela ne suffit pas, et l'Administration chargée des réparations, tant pour son compte que pour celui des abonnés, ne pouvait se désintéresser de la question. Aussi, le 10 juin 1892, adressait-elle aux constructeurs un programme auquel ils devaient se conformer, à dater du 1er janvier 1893, sous peine de voir prononcer l'interdiction de l'emploi de leurs appareils sur le réseau .
« 1° Toutes les vis entrant dans la construction des appareils téléphoniques devront être faites avec des tarauds fabriqués avec un jeu qui sera établi par les soins du Dépôt central des Télégraphes et dont un exemplaire sera remis aux constructeurs qui en feront la demande.
« 2° Les contacts à butée seront absolument proscrits et remplacés par des contacts à frottement.
« 3° Il y aura lieu de supprimer les boudins qui sortent des joues des bobines d'induction. Noyer dans ces joues des plots métalliques sur lesquels on prendra les communications avec les circuits de la bobine.
« 41 Ne faire usage que de paillettes d'acier, avec contacts platinés, pour les ressorts de communication.
« 5° Le ressort antagoniste du crochet mobile devra fonctionner, d'une façon normale, sous des poids de 200 à 600 grammes attachés au crochet.
« 6° Les vis à bois seront remplacées par des vis à métaux ou par des boulons. Les têtes des boulons seront munies d'un pied et les écrous refendus, pour permettre le serrage au tournevis.
« 7° Toutes les communications seront établies en fil de cuivre, recouvert d'un isolant avec tresse de coton ou de soie et terminé par des poulies en laiton. La tresse sera rouge pour le circuit primaire, bleue pour le circuit secondaire, jaune pour le circuit d'appel et des trois couleurs pour les fils communs à plusieurs circuits.
« 8° Les bornes auront la disposition et porteront les indications : L1+L2 pour les fils de lignes, S1+S2 pour la sonnerie d'appel, ZS+CS aux pôles - et + de la pile d'appel, ZM+CM aux pôles - et + de la pile du microphone.
« 9° On n'emploiera, pour les joues des bobines d'induction, que du bois de buis, bien sec et bien sain. (Depuis, l'emploi de l'ébonite a été autorisé.)
« 10° Les cordons souples seront attachés sur les récepteurs à des bornes extérieures.
« 11° Les membranes des récepteurs seront vernies. » Enfin, l'Administration, sans en faire une obligation, conseille l'adoption des dispositions suivantes :
11 - 1° Fendre les têtes des boutons pour permettre le serrage au tournevis.
11 - 2° Placer le crochet commutateur à gauche, ce qui permet à la personne qui se sert du téléphone d'avoir la main droite libre..
11 - 3° Ne plus faire usage, pour les bobines des récepteurs, de bobines en bois qui se fendent, et employer, au contraire, des joues métalliques soudées sur le noyau, en veillant à ce que cette carcasse métallique soit bien isolée du fil qu'elle supporte.

Rapidement il faut remettre les Eléctrophones en conformité en remplaçant la clé d'appel par un bouton poussoir, en modifiant le micro et en changeant le commutateur, puis en remplaçant le récepteur par un nouveau modèle à anneau, le reste ne change pas.

Pendant toutes ces années, parallélement aux évolution du téléphone que nous venons de voir, L.Maiche s'intéressa à bien des domaines que nous citerons sans trop de détail.
- le travail sur la vapeur
- Chercheur d'or
- les pierres précieuses
- l'art du bronze
- la lumière électrique
- les moteurs et dynamos électriques
- la télégraphie
- les appareils de mesure
- la destruction des insectes
- des jumelles à grand éclairage
- l'épuration des eaux
...

En 1897 Louis Maiche est elevé au grade de commandeur de l'Ordre du Lion et du Soleil
En 1898 Il est fait chevalier de troisième classe de l'ordre de Saint Anne de Russie.
En 1899 le 2 février Louis Maiche reçoit la Légion d'honneur.

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Louis Maiche a alors 56 ans et va se consacrer à la téléphonie sans fil

Avant 1900, la transmission par les ondes est déjà bien appropriée par les scientifiques, la TSF et la télégraphie sans fil en seront les premières à en bénéficier.
C’est en 1890 que M. Branly invente son tube à limaille Ce tube perfectionné par Popoff, puis par Marconi, fut appelé « l’œil électrique ».
L’Italien G. Marconi, en s’appuyant sur les travaux de Hertz, Branly et Popov, réalise en 1895 la première liaison télégraphique sans fil, incluant l’inscription des signaux Morse à la sortie du récepteur. Dès 1896 il dépose son premier brevet et frappe les imaginations en transmettant au-dessus de la Manche un télégramme, dans lequel il rend d’ailleurs hommage aux travaux d’Édouard Branly.
En 1897, au mois de juillet, Marconi fait la démonstration de son invention à Rome; de l’Amirauté il communique avec le roi Humbert au Quirinal. La même année se forme la « Wireless Telegraph and Signal Company Limited Marconi » pour l’exploitation du brevet en tous pays, sauf l’Italie et ses dépendances. La première station Marconi est construite à Needles « Ile de W ight ».

L’enthousiasme pour la nouvelle technologie est international. E. Ducretet et G. Ferrié en France, A. Popov en Russie, A. Slaby en Allemagne, Fessenden ou Alexanderson aux États-Unis fabriquent des équipements de plus en plus performants.


C'est ainsi que de son laboratoire de Biot, dans les Alpes-Maritimes, M. Marconi envoie ses dépêches jusqu'en Corse avec une rapidité merveilleuse. Il arrive même il transmettre simultanément plusieurs messages, ce qui, dans l'ordre pratique, constitue un progrès dont l'importance n'échappera à personne, puisqu'il démontre, pour l'invention nouvelle, la possibilité de rendre les mêmes services que rend actuellement le télégraphe avec fils.

L.Maiche travail sur le sujet mais en servant de la terre comme conducteur des courants télégraphiques et téléphoniques.
Il dépose son premier brevet avec son fils Charles et un dénommé Martenne le 18 juin 1900, brevet 301 343 pour un nouveau système de transmission des courants élecriques par le sol.

En 1900 Dans la revue La socièté française du 3 août 1900 , on lisait :

LA TÉLÉPHONIE SANS FIL (par le sol)
Au moment où la télégraphie sans fil, à peine libérée de l'empirisme tâtonnant du début, s'apprête à entrer définitivement dans la pratique courante, voici qu'il lui surgit une rivale, sur laquelle on ne devait compter guère. Cette rivale, qui s'inspire d'un principe tout différent, c'est la téléphonie sans fil.
On peut bien souligner ces quatre mots, car ils sont gros d'une révolution. Songez plutôt qu'il s'agit de la possibilité de communiquer verbalement à distance, comme on communique effectivement par téléphone, avec cette petite différence que les fils sont supprimés, et qu'il n'y a plus entre les interlocuteurs d'autre lien matériel que le sol où posent leurs pieds!
Cette oeuvre inattendue, plus étourdissante peut-être, dans sa simplicité, que les merveilles des ondes hertziennes et de la radioconduction, n en est encore sans doute qu'aux premiers balbutiements, car elle est née d'hier, et nous ne sommes peut-être pas, au moment où j'écris ces lignes, douze à la connaître. Mais il suffit qu'elle soit signée Maiche du nom de l'un des hommes qui, depuis cinquante ans, auront remué le plus d'idées, résolu le plus de problèmes, transmué le plus d'utopies en réalités tangibles pour être assurée d'aller loin.
Voici, au surplus, ce qu'il m'a été donné à moi-même, pas plus tard qu'avant-hier, de voir ou plutôt d'entendre et dont je puis, de compte à demi avec un ancien ministre d'une nation amie, personnellement porter téinoignage.
Nous sommes dans la forêt de Saint-Germain, à un peu moins d'un kilomètre de la maison où est disposé l'appareil transmetteur, préalablement mis en communication par un câble métallique, analogue à la chaîne d'un paratonnerre, avec la terre. Nous pénétrons dans le fourré et nous enfonçons dans le sol, n'importe où, mais de préférence dans l'endroit le plus humide, deux pieux de fer reliés entre eux par un fil conducteur, de 25 ou 30 mètres l'un de l'autre. Nous attachons ensuite à l'un de ces pieux le cordon souple d'un récepteur téléphonique ordinaire. C'est tout la ligne je parle par métaphore la ligne est constituée, vous n'avez plus qu'à approcher le cornet de l'oreille pour ouïr ce qui se passe. je dirais « au bout du fil ». s'il y avait un fil ! J'ai pu ainsi reconnaître, avec son timbre et son accent, une voix d'homme comptant « un », « deux », « trois N, » quatre », etc., jusqu'à « deux cents ». J'ai pu également distinguer le bruit rythmique, mais presque imperceptible, plus léger que le tic tac d'une montre, d'un style plongeant à intervalles réguliers dans un godet plein de mercure sous l'action d'un mouvement d'horlogerie.
La démonstration était faite. C'était bien par la terre que le son, sous les espèces et apparences d'un courant électrique, mesurable en milliampères et en microfarads, avaitpassé. On savait déjà sans doute que la terre pouvait, dans un circuit électrique, jouer le rôle de fil de retour. Mais que la terre seule, sans le concours d'aucun ni d'aller, pût véhiculer un courant avec la précision et la fidélité d'un càble aérien ou souterrain, c'est ce qu'il était réservé à M. Maiche de découvrir et de mettre à profit.
Ce qui est plus étonnant peut-être, et plus extraordinaire encore, c'est que ces courants ne s'étalent pas, à l'exemple des ondes hertziennes en nappes circulaires et concentriques. Ils cheminent en droite ligne, suivant une trajectoire déterminée, tant et si bien que, pour les utiliser, il faut avoir soin de se mettre sur leur passage. A droite et à gauche, en effet, de la zone où ils circulént, fût-ce même à beaucoup plus courte distance, on n'entend plus rien. Ils sont comparables à ces faisceaux de lumière qu'on peut, au moyen d'un réflecteur, diriger tour à tour vers tous les points de l'horizon, en laissant dans l'ombre tout ce qui n'est pas compris dans le cône d'illumination.
La téléphonie sans fil, qui oriente et canalise ses messages à son gré, et vise le destinataire comme on vise une cible, a donc cette supériorité sur la télégraphie sans fils sa glorieuse sœur ainée de savoir où elle va et de ne pas laisser flotter ses secrets dans l'espace, à la merci des oreilles indiscrètes.
Je n'ai pas le droit jusqu'à nouvel ordre d'expliquer par quels moyens infiniment simples M. Maiche réalise ce miracle. Je dois me borner à lui donner acte qu'il le réalise.

Le téléphone tellurique-sans fil, dont la portée est théoriquement illimitée, ne semble pas porter, en réalité, au-delà de 100 à 1200 mètres, ce qui n'est guère, et les sons sont peut-être encore singulièrement faibles et confus. C'est possible, mais l'important est que le principe soit posé, vérifié, acquis.
Au temps de faire le reste. Ce n'est pas non plus d'emblée, si j'ai bonne mémoire, que la télégraphie sans fil atteignit sa portée actuelle de 60 ou 80 kilomètres, et lorsque M. Branly réussit pour la première fois à modifier la conductibilité de son tube à limaille d'un bout à l'autre du laboratoire de l'Institut catholique de la rue d'Assas, il n'eut pas tort d'entunuer l'hosanna. Je doute même que les premiers essais du téléphone (avec fils) de Graham Bell aient été plus suggestifs et plus concluants que nos hâtives expériences de dimanche dans les taillis de Saint-Germain.

Les journaux de Paris du 5 octobre 1900 annoncent qu’un savant bien connu à l’époque, habitant Saint-Germain, Monsieur Louis Maiche, a construit un appareil qu’il appelle “le diffuseur” grâce auquel les “communications télégraphiques et téléphoniques sont établies de façon parfaite.”

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1er juillet 1901 Toujours en France Pilsoudzki, colonel du génie, associé avec Popp organisent une expérience de télégraphie sans fil alors que L.Maiche avait déjà fait une transmission téléphonique sans fil en passant par le sol.

Deux postes de télégraphie sans fil, fournis par Ducretet, sont installés dans le jardin d'une villa au Vésinet, à une distande de 600 m.
Les deux savants réussissent à transmettre par la terre des dépêches Morse ...
A lire dans le Petit Parisien du 15 juillet 1901, un article de Jean Frollo

A TRAVERS L'ESPACE
Les progrès de la science et de ses applications se poursuivent à une allure qui, souvent, déconcerte la pensée, et, avant même que l'esprit public ait eu le temps de s'habituer complètement aux découvertes qui ont apporté dans notre vie à tous de si profondes modifications, les chercheurs, reprenant leur marche en avant, s'attaquent à des problèmes qu'il nous eût, il y a quelques années seulement, paru téméraire de poser.
C'est ainsi que le télégraphe et le téléphone électriques, ces deux facteurs décisifs de l'existence moderne, par qui, dans l'ordre politique et dans l'ordre financier, les conditions de la vie civilisée ont été au dix-neuvième siècle transformées et rénovées, pourraient bien, au dire de quelques-uns, passer, au cours du siècle qui commence, au rang des vieux outils qu'on montre aux curieux dans les musées, avec un respect attendri et ironique tout ensemble telle la marmite de Tout en faisant, dans cette boutade, la part d'une exagération évidente, il est cependant manifeste que les savants ne se contentent plus des instruments actuels. Le fil conducteur, ce trait d'union presque idéal, leur semble aujourd'hui un intermédiaire trop pesant et trop matériel. Ils veulent en trouver un autre, ou, plus exactement, ils veulent s'affranchir de tout intermédiaire. Le seul qu'ils acceptent, c'est l'espace même qu'ils ont à traverser. Hier dans les airs, aujourd'hui par le sol, ils entendent transmettre directement la pensée humaine, et ils lui demandent, partie d'un point, d'arriver en un autre, sans emprunter l'aide du fil métallique, où jusqu'ici nous pensions qu'il fût nécessaire de la canaliser. Les expériences de télégraphie sans fil ne datent pas d'hier, et plus d'une fois nos lecteurs ont eu l'occasion d'admirer la simplicité du principe sur lequel elles reposent et l'importance des résultats auxquels elles ont abouti. Je n'y reviendrai donc que pour mémoire.
La chose en elle-même est d'ailleurs assez simple. Supposez que vous puissiez régler suivant une gradation convenue les petites étincelles qui jaillissent d'une bobine de Ruhmkorff. Supposez d'autre part que les décharges électriques ainsi produites, et que les savants appellent des ondes parce qu'elles se propagent dans toutes les directions, à la façon des cercles concentriques qu'une pierre lancée dans une eau tranquille y détermine, supposez, dis-je, que ces décharges soient recueillies à distance et s'enregistrent dans un appareil récepteur, vous vous ferez une idée très exacte du principe de la télégraphie sans fil.
C'est ce principe qui a dirigé les travaux, tant en France qu l'étranger, de MM. Branly, Popoff, Ducretet et Tissot.
C'est lui qui a reçu cette année même, grâce aux expériences de M. Marconi, sa consécration définitive.
Désormais, il est en effet établi qu'avec un générateur d'ondes d'une suffisante puissance on peut télégraphier jusqu'à 200 kilomètres de distance. C'est ainsi que de son laboratoire de Biot, dans les Alpes-Maritimes, M. Marconi envoie ses dépêches jusqu'en Corse avec une rapidité merveilleuse. Il arrive même il transmettre simultanément plusieurs messages, ce qui, dans l'ordre pratique, constitue un progrès dont l'importance n'échappera à personne, puisqu'il démontre, pour l'invention nouvelle, la possibilité de rendre les mêmes services que rend actuellement le télégraphe avec fils.
On pourrait dire, il est vrai, que l'utilité de cette modification n'est pas évidente et que le système auquel nous sommes accoutumés par une expérience de près d'un demisiècle suffit à nos besoins. La plus simple réflexion nous prouvera que cette thèse, qui a été produite parce que tout progrès suscite des adversaires, est impossible à soutenir.
La télégraphie sans fil a, dans les relations maritimes, une importance capitale. Pour ne citer qu'un exemple récent et qui est encore dans l'esprit de tous, le naufrage de la Russie en a démontré l'intérêt. Certains, je le sais, ont fait observer qu'en l'espèce, si les marins du bâtiment échoué eussent été exercés à se servir du vocabulaire de signaux à bras qu'on enseigne dans les écoles de timonerie, les communications entre le navire et la terre eussent été facilement établies. Mais ce qui était possible dans le cas de la Russie pourrait ne pas l'être dans d'autres, et la limite même, dans laquelle les signaux à bras sont utilisables, strictement déterminée par celle même du regard humain restera toujours fort étroite.
Aussi bien, la preuve n'en est plus à faire, et tout récemment un savant étranger, M. Popoff, la fournissait en termes décisifs. Il s'agissait d'un cuirassé russe, le Général Amiral d'Apraxine, bloqué par les glaces dans le golfe de Finlande. Pour organiser le sauvetage, il fallait de toute nécessité assurer avec la terre les communications. M. Popoff, en très peu de jours, les établit et bientôt elles furent régulièrement transmises à l'état-major de la Marine pendant les trois mois que durèrent les travaux, 440 télégrammes furent échangés; la plus longue dépêche, qui comptait cent huit mots, fut celle qui annonça le sauvetage du cuirassé. On avouera que c'est là pour une découverte la meilleure des justifications et que celle-ci est passée définitivement du terrain de la spéculation pure sur celui de l'action pratique. C'est précisément ce qu'il fallait démontrer.
Je ne surprendrai d'ailleurs personne en disant que ce terrain même a paru bientôt trop étroit aux inventeurs et qu'ils ont voulu l'élargir.
C'est ce que viennent de tenter il y a quelques jours, deux savants, MM. Pilsoudski et Victor Popp qui, laissant de côté la télégraphie par l'air, ont cherché à transmettre à travers le sol, les ondes chargées par eux, de porter au loin la pensée.

Frappés de ce fait que les expériences de M. Marconi n'avaient eu lieu que sur mer et que d'autre part, sur terre, les ondes électriques sont gênées par les obstacles de toute sorte, toits, arbres, collines qui s'interposent sur leur passage, ces deux savants ont pensé que peut-être le sol, dans ses couches profondes, se prêterait, mieux que l'air, à la transmision des messagers et, c'est pour s'en rendre compte qu'ils ont le 1er juillet organisé au Vésinet, dans le département de Seine-et-Oise, un dispositif des plus ingénieux et que je décrirai brièvement.
Dans deux villas distantes de cinq cents mètre environ l'une de l'autre, ils ont installés leurs appareils d'une part un transmetteur, de 1 autre un récepteur, tous les deux du type de ceux qu'on emploie chez M. Marconi pour la télégraphie marine.
Une plaque métallique enfoncée dans la terre et un condensateur soigneusement isolé du sol constituent d'un côté comme de l'autre tout le mécanisme. Les dépêches sont envoyées absolument comme dans la télégraphie sans fil.
On produit des étincelles et on règle les signaux en appuyant plus ou moins. Et à l'arrivée, les ondes s'enregistrent, sous la forme de petits traits, sur une bande de papier qui se déroule. La transmission s'opère en langage Morse avec une netteté parfaite, et les dépêches envoyées sont très exactement reçues.
Il est vrai que le principe même de l'expérience est contesté par les savants et que certains d'entre eux prétendent qu'il n'est pas du tout démontré que ce soit par le sol, et non pas à travers l'atmosphère, que s'opère la transmission. Nous ne saurions prendre parti dans ce docte débat, quelle que soit d'ailleurs la vérité, et soit qu'il s agisse d'une découverte nouvelle, soit que nous soyons seulement en présence d'un appareil nouveau appliquant un principe connu, il nous semble que l'importance pra- tique n'en est pas diminuée, et cette importance, on l'avouera, est tout à fait considérable.
Quel est en effet le gros inconvénient du système Marconi. C'est d'être fort encombrant et surtout très visible avec ses deux grandes antennes, il domine la ville où il est installé, et il serait, en cas de guerre, une cible toute désignée aux coups de l'artillerie.
Avec l'autre appareil, rien de semblable n'est à craindre dans une place assiégée, on peut l'installer sans que personne au dehors s'en doute et, au prix de quelques précautions, l'autre poste pourra être sans trop de peine organisé et manié en dehors des lignes ennemies dans quelque cave isolée.
De cette façon le problème des communications est résolu. Le cercle d'investissement est rompu et, si le blocus matériel est maintenu, le blocus moral est impossible.

C'est là, je le reconnais, aller, comme on dit, plus vite que les violons, et la jeune découverte, dans son état actuel, ne donne pas encore ces brillants résultats. Mais ses pareilles poussent vite et celle-ci, qui n'a que quinze jours, mérite assurément que nous lui fassions crédit. Telle qu'elle est, elle constitue le plus étonnant peut-être des progrès qu'on pût concevoir.

Le télégraphe, le téléphone il. la portée de chacun; suppression de l'employé pour celui-ci, de la « demoiselle » pour celui-là ne serait-ce pas la plus radicale des révolutions ?

C'est cette révolution pacifique et d'ailleurs modeste que. le colonel Pilsoudski et M. Victor Popp viennent de préparer, sous les ombrages d'une paisible villa du Vésinet. Il nous semble qu'elle valait la peine d'être signalée et que l'avenir qui lui est réservé nous conseillait d'accorder à ses débuts une bienveillance attentive dont nous espérons tous qu'elle nous récompensera en ajoutant notre vie quelques facilités et quelques charmes de plus.

JEAN FROLLO

Extrait de Google book Louis Maiche

Ce récit est parfaitement détaillé à cette adresse : Les « premiers pas » de la télégraphie tellurique au Vésinet (1901)

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Les perfectionnements se succédent :

En 1901 : Maiche émet 7 autres brevets

19 février Brevet 308 265 Système de transmission de signaux télégraphiques et téléphoniques.
1er mars Brevet 308 638 Dispositif de mise à terre pour transmission de courants électriques particulièrement pour la télégraphie et la téléphonie
22 avril Brevet310 169 Système de transmission des courants télégraphiques et téléphoniques.
19 juillet Brevet312 825 Système de transmission télégraphique et téléphonique par triple dérivation.
12 août Brevet 313 432 Dispositif de mise à terre pour transmissions ordinnaires télégraphique et téléphonique applicable également à la télégraphie et la téléphonie dites sans fil.
31 août Brevet 313 915 Nouveau moyen permettant d'augmenter le nombre des récepteurs ou l'intensité dans un seul recepteur des courants téléphoniques ou télégraphiques .
18 octobre Brevet 313 916 Nouvelle disposition de bobine d'induction.

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L.Maiche en sera le premier à se faire connaître.

Du 16 au 18 janvier 1902
, au château de Marchais près de Laon, situé dans un immense parc 1600 hectares appartenent à son Altesse Sérénissime, le Prince Charles III de Monaco qui suit avec intérêt les progrès de la télégraphie sans fil.
Pendant 3 jours, Maiche et ses collaborateurs, son chef de laboratoire Emile Jardin, le baron Henri Hulot, secrétaire de la Société Géographique de Paris et Heni Farjas, directeur de la revue universelle, vont procéder aux essais devant le Prince de Monaco, son aide de camp Jean de Gail, la baronne de Gail, le compte de Dax, secrétaire général de la Société des Ingénieurs civils, Paul Farjas, Fernad Fos, journaliste du Monde Illustré, le capitaine X, de la revue Armée et Marine et Emile Guarini, journaliste scientifique.

Le 16 janvier 1902, L.Maiche réalise la première communication avec le Prince de Monaco lui même situé à une distance de 1500 métres de distance.
Le soir même Louis envoie une dépêche télégraphique au directeur du Monde Illustré, qui la transmet à son journaliste Fernand Fos.
le monde illustré du 25 janvier 1902, voici le récit :

TÉLÉPHONIE ET TÉLÉGRAPHIE SANS FIL
Parmi les problèmes scientifiques qui préoccupent l’esprit public à l’aube du nouveau siècle, il en est peu d’aussi passionnant que la télégraphie sans fil. Nos lecteurs sont familiers avec la théorie des ondes herziennes. Ils savent qu’on peut transmettre des dépêches à travers les couches d’air, grâce à des décharges électriques successives. Ils savent aussi que cette intéressante invention doit trop souvent lutter contre les variations atmosphériques ou la trop forte chaleur.
Je suis heureux de pouvoir aujourd’hui leur parler d’une autre invention ayant le même but scientifique et utilitaire, mais y arrivant par d’autres moyens qui suppriment les gros inconvénients que nous venons de signaler. Ce n’est pas d’hier que datent les premières expériences de transmission sans fil en utilisant les ondes souterraines qui ne sont sujettes à aucune perturbation climatérique et permettent, par cela même, d’obtenir un service régulier et constant.
Dès 1867, M. Maiche communiquait à M. Dumoncel, alors sous-directeur des Postes et Télégraphes, depuis membre de l’Institut, le résultat d’expériences sur la télégraphie sans fil par la terre, réussies à faible distance.
En 1877 et en 1878, nouvelles tentatives permettant de communiquer des signaux à une distance d’une centaine de mètres.
Le principe de la transmission sans fil était trouvé.

Nb M. Maiche possède plus de 300 brevets dont les principaux ont trait à 1'extraction de 1'amidon du riz, à la pile Maiche qui est devenue classique, à la stérilisation économique de l’eau qui lui valut la croix de chevalier de la Légion d'honneur, etc. Parmi les procédés secrets qu’on lui doit, il faut citer la fabrication artificielle du vrai : ubis, les verres d’optique pratiquement achromatiques, etc.

Le premier échange de conversation date de 1893.
Ces constatations ont été refaites trois ans plus tard devant sir Willarn Crookes, à Saint-Germain, sur trente mètres, à travers plusieurs murs et fondations.
En 1899, essais à plus longue distance, dans la forêt de Saint-Germain, sur six cents mètres. Signaux télégraphiques, réception téléphonique, tout réussit également bien. Quelques mois plus tard, en janvier 1901, nouvelles expériences de transmission sur huit cents mètres, dont il est rendu compte par la presse politique et la presse spéciale. On les renouvelle et avec un semblable succès au mois d’octobre de la même année.

Enfin, en novembre 1901, sur la Seine, à Poissy, l’inventeur s’attache à obtenir une communication d’une grande intensité à tel point que les personnes présentes déclarent qu’elles entendent mieux que
dans le téléphone ordinaire, avec des voix pures, sans aucun son métallique et sans aucune « friture ».

Depuis quelque temps, nous avions été prévenus que les expériences allaient passer du domaine du laboratoire dans celui de la pratique, les ondes souterraines pouvant être désormais projetées à longue distance. Jeudi soir, le directeur du Monde Illustré me communiquait une dépêche datée du château de Marchais (Aisne), où S. A. S. le prince de Monaco, en ami toujours sûr des savants, donnait la plus complète clés hospitalités à M. Maiche.
Le jour même, sur une distance de 1500 mètres, on avait pu télégraphier et téléphoner sans fil. C’était la victoire ! Et le télégramme se terminait par ces mots : « Venez. Nous recommencerons « demain sur 3500 mètres. »

L’offre, si tentante, ne pouvait se refuser. Aussi, le lendemain, prenai-je le premier train pour Liesse-Gizy, dans la banlieue de Laon, avec M. Farjas qui, depuis plus d’une année, est le dévoué collaborateur de M. Maiche dans toutes ses expériences, le comte de Dax, secrétaire général de la Société des ingénieurs civils, et M. Paul Farjas. En compagnie si instructive, les deux heures de route me parurent courtes et deux vigoureux postiers nous eurent bientôt menés à la somptueuse demeure, providence du pays. M. Maiche n’est pas loin. Nous le trouvons au Long Pont, une maison de garde où il a établi un de ses deux postes. L’inventeur, tout joyeux encore du succès de la veille où il avait pu échanger, à 1500 mètres, des conversations téléphoniques et télégraphiques, le matin même, à quelques instants avant notre arrivée, réussi à expédier et à recevoir la parole humaine à 3 kil 500 de distance, de la ferme de Marengo à Long Pont, espace séparé par une petite colline et un bois.

Le chateau de Marchais et le schéma d'un poste


La pièce où se trouvent les appareils est la salle commune du brigadier des gardes du prince, où rien n’a été dérangé ni bousculé, les piles et autres instruments étant déposés sur une seule petite table.
Rien ne paraît plus simple. — Comme vous le voyez, nous dit M. Maiche, l’appareil ressemble plutôt à un poste de campagne qu’à une installation télégraphique. Il se compose d’une modeste batterie de piles, d’un ensemble de sept volts environ, fournissant un vingtième d’ampère, ou un tiers de watt, et vous savez qu’il faut plus de 700 watts pour faire ùn cheval-vapeur. La batterie est mise en communication avec une caisse d’environ deux décimètres cubes dans laquelle se trouve un fil enroulé d’une manière spéciale, aboutissant à une sorte de petit tambour, désigné sous le nom de diffuseur. Un simple microphone et un récepteur téléphonique complètent l’appareil. Il faut de plus ajouter à cet ensemble des organes primordiaux, deux fils conducteurs qui en partent, sortent de la maison par la porte laissée ouverte et vont, l’un à droite, l’autre à gauche, aboutir chacun, à 350 mètres environ, à une lame de cuivre de un mètre carré plongeant dans l’eau, mais qui aurait pu être aussi bien enfoncée dans le sol. Mon système de ligne se réduit donc à deux « terres » à chaque station, sans aucune autre espèce de conducteur entre l’une et l’autre. Pendant que M. Maiche nous fournit ces intéressantes explications, nous restons sous une impression de surprise, j’allais écrire de quasi-incrédulité, devant des résultats si stupéfiants obtenus avec des moyens d’apparence aussi simple. Mais la foi rayonne dans les regards de M. Maiche et nous ne pouvons douter de la victoire de Marengo qui va se renouveler pour nous dans quelques minutes, derrière le rideau des collines brumeuses. Pendant que les chevaux, maintenant reposés, s’ébrouent joyeusement, la caravane s’est complétée.
Aux voyageurs venus de Paris se joignent le baron J. de Gail, aide-de-camp du prince, la baronne de Gail et le baron Henri Hulot. M. Maiche reste au poste de Long Pont et nous voici en route pour Marengo où nous arrivons après vingt minutes de trot allongé.
La maison sert d’habitation à un garde du prince en costume très pittoresque, complet kaki avec grand feutre à poil bourru, relevé sur le côté gauche par une touffe de poil de sanglier.
Le Marengo, poste d'expérience
Le poste télégraphique et téléphonique, en tout semblable à celui de Long Pont, a été installé par les soins de M. Emile Jardin, le chef de laboratoire de M. Maiche, qui nous attend sur le seuil de la porte.
Presque aussitôt, à travers les tourbières du terrain de chasse, un cavalier apparaît, de belle prestance, la cartouchière en bandoulière, le fusil en travers de la selle, très simplement vêtu d’un costume de chasse qui rappelle celui des gardes : c’est le prince de Monaco. Il vient, comme les jours précédents, comme le matin, en passionné de science, suivre les expériences dont son esprit cultivé a compris toute l’importance. Il avait d’ailleurs reçu, la veille, le premier message téléphonique que M. Maiche avait envoyé à 1.500 mètres à travers le sol. D’accueil très simple, très cordial, le prince nous fait part de sa grande satisfaction : — Figurez-vous, Messieurs, qu’après le succès obtenu hier, M. Maiche hésitait à répondre à mon désir d’essayer d’établir une communication à 3.500 mètres. Il m’objectait que la puissance de l’appareil n’était pas calculée pour une semblable distance et qu’il ne savait pas au juste jusqu’où il pourrait atteindre. J’ai dû lui faire une douce violence, mettant à sa disposition une voiture pour rapprocher, si besoin en était, le poste récepteur jusqu’à rétablissement de la communication.
L’issue heureuse de l’expérience de ce matin a donné raison à mon audace scientifique. Le baron de Gail, qui partage la confiance du prince, attire notre attention sur l’importance qu’il y aurait à installer une ligne télégraphique reliant Tombouctou, sur le Niger, aux postes de l’Extrême-Sud Algérien à travers le Sahara et à utiliser dans ce but le système de M. Maiche.
A ce moment, le baron Henri Hulot, qui a établi la communication avec M. Maiche, nous prie de prendre place devant l’appareil, ce que nous faisons tour à tour, le prince de Monaco, la baronne de Gail et chacun de nous. Pour ma part, j’entends très nettement les signaux télégraphiques, espacés comme il avait été convenu. Le son arrive clair, distinct. Les personnes qui n’ont pas assisté aux expériences de la veille et de la matinée, se regardent émerveillées. Cela tient du prodige.
Et l’étonnement croît encore quand, aux signaux, succède la voix humaine, tout aussi compréhensible qu’au téléphone ordinaire. De là-bas, si loin, derrière la colline, partent des ondes sonores. Leur nombre, qui varie de 5.000 à 15.000 par seconde, traverse sans s’égarer en route l’immensité de la masse terrestre qui nous sépare. Chacune d’elle est de l’ordre des infiniment petits et aucune d’elle n’est perdue !
Nous continuons l’échange des transmissions, chiffres, signaux, phrases, et j’ai le plaisir, après trois quarts d’heure de stupéfiantes communications, de clore la conversation, en adressant à M. Maiche, au moyen de son appareil, les vives félicitations du Monde Illustré.
La nuit est presque venue. Et nous rentrons au château, dans le recueillement silencieux qui suit toujours les fortes émotions.

Avant de quitter le château, où nous attendait une collation dans la splendide salle à manger de l’ancienne demeure des ducs de Lorraine, le prince de Monaco veut bien nous annoncer qu’il met à la disposition de M. Maiche, son yacht, la Princesse Alice, qui lui servit si souvent pour ses recherches sous-marines, pour y continuer très prochainement ses expériences en Méditerranée.

Le lendemain de notre retour à Paris, nous apprenions, par une dépêche officielle, que M. Maiche, à l’aide des mêmes appareils et sans en augmenter la puissance électrique, avait pu renouveler, en présence du prince de Monaco, les mêmes expériences que nous venons de décrire, à une distance de sept kilomètres.

Fernand Fos.

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Témoignage du capitaine X, de la revue Armée et Marine du 9 février 1902

La télégraphie et la téléphonie sans fil Communications par la terre et par l'eau. Applications en campagne.

On a beaucoup parlé, depuis quelques mois, de la téléphonie sans fil. On a surtout beaucoup raconté... Une nouvelle sensationnelle avait couru le monde : un signal, disaient les journaux anglais, avait été transmis à travers l'Atlantique !... Puis, peu à peu, le calme s'est f'ail et, si l'on en croit les dernières communications de la presse quotidienne, la nouvelle était au moins prématurée.
L'avenir dira quelles seront les applications pratiques de la télégraphie sans fil par les ondes herziennes.
Au poinl de vue militaire, son utilisation parait encore problématique pour plusieurs raisons :
1" Les transmissions, tributaires des variations atmosphériques et de la température, sont irrégulières ;
2" Les dimensions des antennes les rendenl trop visibles en cas de guerre, et le poids du matériel présente de gros Inconvénients pour les transports ;
3° L'énorme quantité d'énergie électrique employée constitue un danger permanent pour les télégraphistes militaires, souvent inexpérimentés, qui seraient chargés des transmissions.

Personne n'ignore l'importance du rôle que doit jouer, dans la prochaine guerre, le service de la télégraphie militaire. Chaque armée, chaque corps d'armée, reliés entre eux, avec les divisions d'avant-garde et avec le services de l'arrière, pourront, si ce service est convenablement assuré, éviter bien des surprises, bien des fatigues surtont.
Tel qu'il est organisé, il fonctionne aussi bien que possible, mais les Installations sonl longues à établir, en raison des kilomètres de fils qui doivent être déroulés, puis enroulés à chaque stationnement. A tel point que, bien souvent, ainsi qu'on a pu s'en rendre compte aux grandes manoeuvres, on a du renoncer, faute de temps, à établir des communications télégraphiques, que remplaçaient avantageusement des vélocipédes, des estafettes ou des postes de correspondance.
On peut donc trouver mieux que ce qui existe aujourd'hui et c'est aux savants qui poursuivent l'étude du problème de la télégraphie sans fil qu'il appartiendra de doter l'armée de l'outil idéal qui lui manque encore pour assurer facilement ses communications rapides.
Les très intéressantes expériences que nous avons eu la bonne fortune de suivre dernièrement, à Marchais, près de Laon, nous ont donné l'impression que nous étions très près d'atteindre cet idéal.
Il
ne s'agit plus ici des ondes herziennes, mais d'une tout autre méthode, d'un moyen simple et pratique de télégraphier et de téléphoner sans lil, par la terre el par l'eau, en employant une source d'électricité très faible et un appareil assez peu volumineux pour être porté à la main.

C'est à M. Louis Maiche, ingénieur civil cl savant bien connu, que revient l'honneur de cette découverte considérable.
Depuis longlemps déjà M. Maiche étudiait le phénomène de la transmission des ondes électriques par le sol et les résultats qu'il obtient aujourd'hui ne sonl que la juste conséquence de plus de trente années de recherches et de travaux incessants.
En 1867, en effet, il faisait connaître officiellement à M. du Moncel, alors sous-directeur des posles et télégraphes, le résultat de ses premières expériences sur la télégraphie sans fil, par la terre. Dix ans plus tard, en 1877 el 1878, il confirmait ses premiers essais par la transmission des signaux à 100 mètres environ et communiquait ce résultat à la Société des sciences et des arts de la Sarthc, dont il faisait partie.
Poussant plus loin celte étude, et passant de la télégraphie à la téléphonie, il obtenail en 1893 un premier échange de conversation sur une trentaine de mètres, à travers plusieurs murs et fondations, expérience renouvelée, en 1806, en présence de sir William Crookcs, à SaintGermain,
C'est par un procédé, dont l'analogie nous parait assez curieuse, qu'un autre chercheur français, dont les récentes expériences étaient relatées ici même, la semaine dernière, constata, à la même distance, la réalisation d'un phénomène du même ordre.
Dès 1890, les travaux de M. Louis Maiche prenant plus d'importance, il transporta ses appareils dans la forêt de Saint-Cermain et, progressivement, avec un succès constant, il porta ses transmissions télégraphiques et tcléphoniques de 600 à 800 mètres et enfin à 1200 mètres.
Au mois de novembre dernier, sur la Seine, à Poissy, il échangeait avec son chef de laboratoire et plusieurs personnes présentes, des conversations complètes, la voix arrivant avec son timbre naturel et la plus grande netteté.
Pour entre définitivement dans la pratique, il fallait à l'inventeur des terrains plus vastes, une circonstance heureuse s'offrit à lui.

S. A. S. le prince de Monaco, qui suivait avec intérêt les progrès
de la télégraphie sans fil, avait eu connaissance des procédés spéciaux employés par M. Maiche. Avec la bienveillance si encourageante qu'il réserve aux savants et aux chercheurs, il mit gracieusement à la disposition de l'inventeur son domaine de Marchais, dont l'étendue se prêtait merveilleusement à une démonstration définitive.
Les expériences se sont poursuivies pendant trois jours, avec un plein succès, en présence du prince, de son aide de camp, le baron Jean de Gail, de la baronne de Gai] et de plusieurs invités. L'inventeur élait accompagné de son chef de laboratoire, M. Jardin, el de ses collaborateurs, M. Henri Farjas et le baron Henry Hulot.
Deux postes furent installés à la hâte. A la fois transmetteurs et récepteurs, ils se composaient chacun d'une batterie de piles d'une énergie électrique de 7 volts.et d'un vingtième d'ampère, reliée à l'appareil proprement dit, lequel comprenait une bobine, un vibrateur ou diffuseur, un manipulateur Morse pour l'expédition des signaux, un microphone pour la transmission de la parole et un récepteur téléphonique.
L'appareil est mis en communication avec deux fils aboutissant de part et d'autre à des plaques de cuivre qui sont, suivant la nature du terrain, plongées dans l'eau ou enfoncées dans le sol, transmettant ainsi les courants électriques à la masse terrestre environnante qui les absorbe et les propage au loin suivant une loi d'un ordre tout nouveau prévue par M. Maiche, qu'il a bien voulu nous expliquer et qui nous a paru un des points les plus saillants de son système.
Nous ne nous étendrons pas sur les premières conversations téléphoniques échangées à Marchais, à des distances progressives, qui ont permis de transmeltre la parole de là façon la plus nette, ainsi que l'ont constaté toutes les personnes présentes, à 1500 et à 3500 mètres; nous examinerons surtout la dernière épreuve, la plus intéressante, selon nous, au point de vue militaire, tant à cause de la rusticité de l'installation qu'en raison de la distance franchie.
Le fragment de la carte d'état - major au cinquante millième qui est reproduite ici donne l'ensemble de la région où cette expérience eut lieu.
Sept kilomètres séparaient les deux postes, choisis, l'un (poste n° 2), à la ferme de Marengo, à l'est de Marchais, l'autre (poste n° 1), à l'ouest, aux confins du domaine, en pleine forêt de Samoussy, et. entre eux s'étendaient des obslacles de toutes sortes : bois, lignes d'eau, village, etc.


Les environs de Marchais, où ont eu lieu les expériences de téléphonie sans fil. (D'aprés carte de l'élat-major.)

Le Prince était à Marengo, pour contrôler les résultats avec les amis de l'inventeur,. M. Maiche et le baron de Gail étaient au poste n" 1.
Nous avons pu assister personnellemsnt à l'installation de ce poste. Une simple carte et une boussole ordinaire ont permis d'orienter les plaques dans la direction de Marengo avant de les enfoncer dans le sol au moyen d'une petite tranchée; un escabeau fut placé dans un endroit quelconque pour recevoir les appareils... et c'était tout !

A l'heure fixée (trois heures quarante), les premiers signaux téléphoniques partis de Marengo arrivaient nettement à l'oreille, tantôt longs, tantôt courts, et l'inventeur répondait aussitôt par d'autres signaux reçus de la même façon au poste n" 2.
Cette épreuve semble décisive et nous pensons que le moment n'est plus éloigné où le matériel actuel de nos télégraphistes mililaires cédera la place à plus léger que lui.
Ce sera, à coup sûr, une amélioration importante, dont on pourra étudier les avantages aux grandes manoeuvres, mais, si l'on envisage la question à un point de vue plus large, plus français peut-être, en raison de ses conséquences immédiates, on est amené à examiner la possibilité d'une utilisation prochaine de ces nouveaux procédés pour relier le Sud algérien avec les poslcs trop isolés de notre domaine africain.
Ce sujet était d'ailleurs de circonstance, car le baron J. de Gail, capitaine de cavalerie, qui créa jadis le peloton des méharistes soudanais, fut le premier qui eut l'idée d'appliquer la télégraphie sans fil à la traversée du Sahara.
Cette idée fait encore aujourd'hui l'objet do ses préoccupations et il en entrevoit les suites avec plus de confiance, depuis qu'il a constaté par lui-même, au posle téléphonique de la forêt de Samoussy, l'avenir réservé à une découverte dont les premiers résultais lui ont paru considérables, eu égard à la faiblesse des moyens mis en oeuvre.
On pourrait, pour commencer, relier entre eux les différents postes du Soudan et du Congo qui n'ont actuellement aucun moyen de communication rapide, puis il appartiendrait à une mission d'étude de déterminer la meilleure voie à suivre pour établir la ligne saharienne.
Celle-ci ne s'écarterait pas beaucoup sans doute de l'itinéraire des caravanes qui descendent du.Touatà Tombouctou par Akabli, Bou-Bernous, Gucttara, les rives de l'ouled Salem, Taodeni et Araouan.
C'est là une idée bien française, car elle affranchirait notre Ouest africain des câbles étrangers dont elle ne peut se passer aujourd'hui; c'est en même temps une idée pratique et nous souhaitons de tout coeur qu'elle puisse se réaliser bientôt.

Capitaine X...

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Tous les journaux s'emparent rapidement de ses travaux , comme nous le décrivont ci dessous.

En France dans le Bulletin mensuel / Association des abonnés au téléphone on peut lire l'article :

La nouvelle téléphonie. — Louis Maiche.
Par ces temps d'inventions plus sensationnelles les unes que les autres, où l'on voit les omnibus marcher sans chevaux et les aéroplanes lutter de vitesse avec les pigeons voyageurs, les esprits les plus fermes ont tendance à ne considérer que le fait du jour et à négliger les origines des inventions qui frappent le plus.
C'est ainsi que, pour les expériences delà téléphonie sans fil faites â la Tour Eiffel par MM. Colin et Jeance, personne n'a songé à repérer le" terrain parcouru.
C'est cependant un travail intéressant si nous en jugeons par le plaisir qu'il nous a procuré et nous espérons que les lecteurs du Bulletin de l'Association des abonnés au téléphone le partageront.
De toutes les recherches auxquelles nous nous sommes livrés, il apparaît bien nettement que la priorité de la téléphonie sans fil appartient à Louis Maiche.
En effet, en 1893, il obtenait une communication téléphonique sans fil à une distance qui n'excédait pas, il est vrai, 30 mètres et cela à travers des obstacles accumulés. Poursuivant ses expériences, Louis Maiche arrivait à parler à 1.500 mètres dans la forêt de Saint-Germain en présence de MM. Emile Gautier, le ministre des finances du Brésil et plusieurs autres notabilités.

Le Figaro publiait le compte rendu des expériences qui fut reproduit dans toute la presse.
En 1902, les 16, 17, 18 janvier, au château de Marchais (Aisne), Louis Maiche téléphona sans fil à 7 kilomètres, en présence de S. A. S. le prince de Monaco, de soft aide de camp le baron de Gail, du baron Hulot et du secrétaire général de la Société des Ingénieurs civils.
Les communications étaient obtenues par un système de mise à terre.

Profitant du navire la Princesse Alice, à Toulon, pour y installer une station à bord, en laissant un fil dans l'eau, il communique avec une station à terre basée à Ajaccio avec son fils Charles. Par le même procédé, Louis Maiche parvint peu après à communiquer entre Toulon et Ajaccio à la distance de 314 kilomètres en se servant de la mer pour la transmission des ondes.
Suivirent expérimentations et brevet jusqu'en 1906.

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En septembre 1906, L.Maiche réussi à téléphoner sans fil, sans antennes, sans mise à terre.
Le Matin, dans son numéro du 7 septembre, rendait compte des expériences :
Téléphonie sans fil "Le dernier cri de la, science".
Un jeune savant est en train de réaliser une grande idée il établit des relations téléphoniques entre
Tôulon et Ajaccio sans fil conducteur.
Lorsque, il y a un peu moins de trente; ans, le savant américain Graliam Bell réussit, pour la première fois, à faire entendra sa voix d'une pièce à une autre dans son appartement, on crut que ces merveilleuses expériences ne sortiraient jamais du domaine des curiosités de laboratoire. On sait cependant combien fut rapide la fortune de l'industrie téléphonique, combien éclatante la révolution sociale que créa le téléphone.

Quelque étonnante que soit cette découverte, que le grand physicien anglais, lord, Kelvin, appelle la «merveille des merveilles », on se l'explique aisément; on comprend encore la télégraphie sans fil, où des étincelles, partant d'un point, communiquent; à l'éther des ondulations qui se transmettent de proche en proche pour reproduire au loin. des signes conventionnels mais imaginer que deux personnes puissent se parler, à distance sans qu'un fil les relie, sans que la terre même serve de lien conducteur, faire en un mot de la téléphonie sans fil comme on fait de la télégraphie sans fil, n'est-ce pas vraiment prodigieux ?
C'est ce prodige que nous avons. vu hier dans le calme jardin d'une charmante villas sur les coteaux de Saint-Germain. Mince et agile, la figure, barrée d'une moustache blanche, la barbe en pointe, M, Maiche, qui,en ces derniers trente, ans a remué un nombre considérable d'idées et fait de remarquables travaux dans le domaiine de la chimie et de l'électricité, ainsi, que sur la stérilisation de l'eau, nous montra ses nouveaux appareils.

Ils sont d'une simplicité remarquable. Sur une table, placée dans le jardin, un appareil téléphonique relié à une batterie de piles, composée seulement de trois éléments et à une bobine d'induction particulière construite par M. Maiche. Le courant, électrique passe dans un cadre formé de l'enroulement de fils isolés. C'est tout.
Une installation analogue est disposée dans le cabinet de travail de M. Maiche, qui donne sur la rue, à l'extrémité opposée de la maison et du jardin. Plusieurs épaisseurs de murs des portes et des fenêtres séparent les deux postes situés à une trentaine de mètres de distance.

Alors, on peut causer. Dans le récepteur téléphonique, approché de mon oreille, j'entendis compter un, deux, trois. jusque trente, des chiffres dit au hasard, les modulations d'un sifflet. La voix, qui parvenait ainsi à travers l'espace, était affaiblie et lointaine, mais elle était d'une netteté parfaite les sons, d'une pureté remarquable que ne connaissent point toujours les appareils téléphoniques ordinaires. La preuve était faite.

Je demandai alors à M. Maiche quelques détails; Il me les donna volontiers.
Il
y a cinq ans environ, à Saint-Germain, puis au château de Marchais, chez la prince de Monaco, j'ai procédé à des expériences de télégraphie et de téléphonie sans fil en me servant de la terre comme lien conducteur. Ces essais furent assèz concluants, On a pu communiquer à plus de trois kilomètres de distance.
Un an après ce sont Ià des expériences inédites j'ai pu, ajoute M.Maiche, faire des communications téléphoniques entre Toulon et Ajaccio, à plus due trois cents kilomètres, de distance, en servant dé la mer pour la transmission des ondes électriques mais les expériences nouvelles auxquelles vous venez d'assister me semblent plus importantes. Elle sont à leur début, certes, et la distance que la parole peut franchir ne dépasse pas trente ou quarante mètres, mais les appareils dont je me sert sont d'une puissance infinie, et nul perfectionnement n'a encore été fait.
Les utilisations pratiques de ce nouveau moyen de communication sont des plus nombreuses.

Une application ne pourrait-elle être faits aux sous-marin. Aujourd'hui, aucun moyen de communication ne peut être établi entra des sous-marins. Ni la télégraphie avec ou sans fil ni la téléphonie ne peuvent les mettre en relation s'ils sont au fond de la mer. La téléphonie sans fil peut remédier à cet inconvénient qui peut avoir son importance en temps de guerre, lorsqu une flottille de sous-marins doit manœuvrer dans les mêmes eaux et participer à une attaque commune.

Cette découverte est à ses débuts, nous disait son inventeur il est possible que la téléphonie sans fil, hier un jouet, arrive, comme sa soeur aînée, la télégraphie sans fil, à des résultats importants et pratiques.

Le Matin est heureux de pouvoir annoncer le premier que la science a fait un nouveau progrès et. que cette merveilleuse découverte est due à un savant français.


Maiche crée sa dernière société la Société Générale de Téléphonie sans fil le 17 avril 1907, avec des captaux Anglais.

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Vu aussi dans la presse, avec un peu d'humour :
En 1906
Dans le journal Jean qui rit : un amusant dialogue avec une demoiselle téléphone, de Léon Valbert
Un jeune savant français, M.Maiche est en train de réaliser une grande idée : il établit des relations téléphoniques entre Toulon et Ajaccio sans fil conducteur
Dans la Lanterne, un article reprend le même dialoque : TÉLÉPHONE SANS FIL de Léon Valbert

Un jeune savant français, M. Maiche, est en train de réaliser une grande idée : il établit des relations téléphoniques entre Toulon et Ajaccio sans fil conducteur.
A la première lecture de cette information, soucieux de la compléter pour les lecteurs du Supplément, je me suis précipité sur l'appareil téléphonique de la rédaction et j'ai tourné le moulin à café. Une sonnerie stridente a répondu à mon appel (au bout d'une petite demi-heure). J'ai appliqué fébrilement, les récepteurs contre mes esgourdes. Après quoi :
MOI. - Aliô, allô ! Vous êtes là, mademoiselle ?
LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE. - Allô, allô ! jTecoute ! - - - --
Moi. - Comment ?
LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE. — Pardon ! Je voulais dire : « J'écoute» quel numéro demandez vous ?
Moi. — Aucun
l LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE. — Alors pourquoi me sonnez-vous, espèce de fourneau ?
Moi. — Permettez, mademoiselle. Je ne demande aucun numéro parce que c'est avec vous même que je voudrais entrer en communication.
LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE. — Ah ! bon. Eh bien ! c'est entendu. Venez me prendre ce soir, à la sortie du bureau, rue Gutenberg : vous me reconnaîtrez facilement. J'ai un panama à plume, comme Polaire, un petit boléro comme la beme Otéro, une trotteuse en laine flocon comme la Lune et des chaussettes bleues comme Paméla.
Moi. — Vous êtes fort aimable, mon enfant, et je ne doute point que vous soyez charmante ainsi. mais la communication que je désire obtenir de vous est une communication exclusivement téléphonique.
LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE, vexée. — A votre aise. Mais vous ne savez pas ce que vous perdez. Enfin.qu'est-ce qu'il y a polir votre service.
Moi. — Voibà. Vous avez lu sans doute que plusieurs savants s'occupent à résoudre ce problème : supprimer les fils télégraphiques et téléphoniques qui dénaturent fâcheusement les paysages. Vous citerai-je Marconi. ?
LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE. — Et mèche
Moi. — Et Maiche, vous l'avez dit. Ce savant a, paraît-il, résolu la partie la plus difficultueuse de la question : la téléphonie sans fil. Jusqu'à présent, pour téléphoner sans fil, y avait pas mèche. Mais, maintenant qu'il y a Maiche, y a mèche !
LA DEMOISELLE OU TÉLÉPHONÉ. — sur que ce Maiche-là n'est pas moche
Moi. — Sans compter qu'on voit assez souvent des mèches qui filent pour se féliciter de rencontrer enfin un Maiche sans fil !
LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE. - Seulement, si c'est tout ce que vous avez à me raconter, j'vas vous le couper, le fil
Moi. — Non, non. une minute encore. Il faut absolument que je vous demande votre avis, mademoiselle, sur une modification qu'entraînera nécessairement l'adoption, qu'on peut prévoir prochaine. de la téléphonie sans fil.
LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE. — Et c'est ?
Moi. — C'est qu'à ce moment on ne vous appellera plus seulement : « Les demoiselles du téléphone ». mais on dira de vous : « Les demoiselles du tédéphone sans fil. »
LA DEMOISELLE DU TÉLÉPHONE. — Qu'est-ce que vous en savez, vieux cochon ?
La communication est interrompue brusquement.

A peine un an plus tard, ne supportant plus les investisseurs Anglais , il se retire des affaires, la société est dissoute, mais L.Maiche resera comme le pionnier de la téléphonie sans fil.

En 1910 Louis Maiche tombe malade et décède le 22 février 1910; il n'a alors que 67 ans.

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En Amérique, un article du Auckland Star du 6 mars 1907 présentait l'inventeur français Louis Maiche
Dans cet article, M. Maiche décrit comment tout a commencé :
Mes premiers essais ont eu lieu en 1867, mais ils concernaient davantage la télégraphie sans fil, et ce n'est qu'en 1893 que j'ai échangé une conversation par téléphone sans fil à une distance de 30 mètres ...

Dans Google Book, "le The Christian Work and the Evangelist, Volume 82"

Un peu plus tôt, le New York Times avait également publié un article sur M. Maiche et son invention du téléphone sans fil.

Dans l'article, l'inventeur évoque ses expériences réussies avec la télégraphie et décrit ensuite son travail avec le téléphone sans fil :
« J'ai alors utilisé le sol comme moyen de transmission.
La découverte d'aujourd'hui me permet de supprimer tous les moyens visibles de communication et de projeter les mots dans une direction donnée sans risquer de les rayonner ailleurs; et, plus intéressant encore, je le fais avec une dépense infinitésimale d'électricité, tandis que, comme vous le savez bien, d'autres systèmes télégraphiques et téléphoniques sans fil dépensent d'énormes quantités d'électricité rayonnaient dans toutes les directions. "
Une fois perfectionné, mon appareil peut être utilisé pratiquement à un coût insignifiant. Pour le moment, il en est encore au stade du laboratoire et de l'expérimentation.
Vous voyez", dit M. Maiche, " que nos expériences ont réussi malgré tous les obstacles. Ni l'eau, ni les rochers, ni la glace ne peuvent interférer. Tout ce que le télégraphe considère comme des barrières insurmontables, nous le franchissons facilement. Tout ce que nous avons fait jusqu'à présent, c'est de pouvoir converser distinctement jusqu'à une distance d'un peu plus de 1 800 pieds. Mais une fois le caractère pratique de la théorie établi, alors le mécanisme doit être perfectionné. "
"Elle se perfectionne jour après jour ... et nous semble appelé à un destin très différent, non comme aide à la guerre, mais comme aide à la paix, comme sauveur de la vie humaine.

Dans l'article d'Auckland Star, M. Maiche donne quelques exemples de l'utilisation future de son téléphone sans fil :

" Imaginez deux paquebots naviguant dans un brouillard. Avec mon petit appareil le capitaine peut dire la direction prise par l'autre navire. En cas d'accident d'un sous-marin, mon appareil permettrait à l'équipage en danger de communiquer avec le remorqueur de convoi sans craindre le rupture d'une ligne comme dans le cas d'une bouée téléphonique. Les mineurs ensevelis après un désastre comme celui de Courrières pouvaient communiquer avec l'équipe de sauvetage. Deux corps d'armée effectuant une attaque de nuit pouvaient rester en contact permanent sans risque d'interruption. Le citoyen ordinaire pourrait l'avoir dans son salon, et ne dépendrait plus des caprices du central téléphonique. "

Les deux articles comprennent également quelques descriptions techniques de l'utilisation du nouveau téléphone sans fil de M. Maiche.
Il est possible que les théories de l'inventeur français n'aient pas eu autant de succès qu'il le pensait lui-même.

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Maiche n'est pas le seul à travailler dans ce domaine, Citons Villot, Pilsoudzki ...


Le téléphone tellurique-sans fil

D'autres Brevets (plus techniques) seront publiés comme cette série (traduction google sans correction)

FR335990 Nouveau mode de transmission et de réception sans fil des signaux électriques 22 février 1904

L'objet de la présente invention est un nouveau procédé de transmission et de réception de signaux électriques sans fil.
Le moyen essentiel sur lequel repose le système est la production transmet la position et utilise l'électricité du récepteur de position se manifestant sous une nouvelle forme que l'on peut qualifier de "vibration électrostatique" et qui est obtenue comme cela sera expliqué plus loin par la modification d'un inducteur à étincelle. Un des caractères distinctifs de cette nouvelle manifestation de l'électricité est qu'elle peut être transmise dans l'espace sans les antennes auxiliaires et au sol à toutes les distances, et, sous la même forme que le son, la lumière et la chaleur, c'est-à-dire sans pôles.

L'inductance étant en communication avec une source d'alimentation, une batterie par exemple, et un interrupteur spécial qui sera décrit ci-dessous, chaque interruption doit naître dans le courant d'induit donnant une étincelle, et c'est cette dernière qui se transforme en " vibrations électrostatiques. " L'armature de sortie du fil de bobine après le dernier enroulement extérieur, est à cet effet reliée à une grande surface métallique qui peut être exposée à l'air. Cette surface peut être constituée soit par un cylindre creux ou plein, soit par une ou plusieurs feuilles de fer, de cuivre ou de tout autre métal usuel plus ou moins épais. La surface est de préférence arrondie aux coins ou garnie d'une bordure tout autour pour éliminer les pointes, comme dans les machines électrostatiques conductrices.Il devrait être d'environ un mètre carré par watt du courant circulant dans l'inducteur. L'autre extrémité de l'armature est reliée à une vis de réglage dont la pointe k en platine ou en or se trouve à côté d'un bouton, également en or ou en platine, porté sur la grande surface.

Les FIG. 1 et 2 des dessins annexés montrent deux dispositions qui peuvent être adoptées 5 h pour la préparation de la station émettrice.
les FIG. 3 et 4 montrent deux provisions et un récepteur.

Une extrémité du fil d'armature de la bobine -j est reliée au cylindre 3 arrondi à ses extrémités, et l'extrémité k du fil est reliée à la plaque 5 montée sur le support isolant 6 qui est fixé au cylindre 3. La plaque 5 est traversée par une vis de pression 55 prévue au-delà de la pointe 7 en or ou en platine. L'extrémité du fil induit k est celle par laquelle commence à rouler sur une bobine. Le fil 8 communique avec la terre ou la plaque 5 (Fig. I) est le cylindre 3 (Fig. A).

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GB190727157 Améliorations et relatives aux transformateurs électriques. 29 octobre 1908

Comprend un grand nombre d'enroulements enroulés sous la forme d'un câble a sur un châssis sans noyau b, et conduits aux bornes 1 ... 10 et, adaptés pour être connectés en quantité ou en tension au moyen d'un commutateur de sorte que trois circuits indépendants ou plus peuvent être réalisés.
SPÉCIFICATION COMPLÈTE.

La présente invention concerne les transformateurs électriques de la classe décrite par les cahiers des charges N ° 821901 (Amberg), z1854 (Swinburne) et 4 / I83 (Clerc) et elle concerne en particulier l'agencement des enroulements.

L'invention est représentée sur les dessins annexés;
Figs. 1 et 2, montrent respectivement une coupe et une vue de face du transformateur amélioré.
Le transformateur qui n'a pas de noyau magnétique, est simplement constitué d'un nombre convenable de fils isolés, 10 par exemple, qui sont unis pour former un câble a qui est enroulé autour d'un cadre b. Les extrémités du câble font saillie à travers deux trous du cadre et les extrémités de chaque fil sont reliées aux bornes 1 à 10 et 11 à 101 respectivement. Sur les dessins, sont représentées 20 bornes, dont les dix premières correspondent aux débuts des 10 fils, et les dix autres correspondent aux extrémités des mêmes fils.
On obtient ainsi un enroulement d'un certain nombre de fils identiques qui sont tous enroulés en parallèle et simultanément et qui peuvent être reliés au moyen d'un commutateur de manière à former des groupes à «faire varier selon les besoins; de sorte qu'il se constitue ainsi trois circuits ou plus qui sont entièrement indépendants l'un de l'autre et dont la longueur peut être variée à volonté.
En joignant commodément les extrémités libres de certains des fils, un enroulement primaire de faible résistance est obtenu avec les fils du même assemblage pour la quantité, tandis qu'un ou plusieurs des enroulements secondaires sont joints pour la tension, fournissant ainsi toute résistance requise.
La construction du transformateur au moyen d'un grand nombre de fils séparés offre de nombreux avantages parmi lesquels la facilité de connecter les fils séparés à volonté pour constituer les circuits; l'agencement permettant de dériver un circuit supplémentaire en tout point desdits circuits; et l'indépendance réciproque de ces circuits à grand nombre

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GB190721535 Améliorations et relatives aux transformateurs électriques. 28 mai 1908

Les transformateurs pour la télégraphie et la télégraphie sans fil sont fabriqués sans noyau magnétique, de faible profondeur mais de grand diamètre. Ils ont l'enroulement primaire e enfermé dans l'enroulement secondaire c, g, mais séparé de celui-ci par une isolation d, f. Les enroulements peuvent être formés en sections et couplés dans n'importe quel ordre au moyen d'un commutateur.

SPÉCIFICATION COMPLÈTE.

La présente invention concerne les transformateurs électriques dont la construction est améliorée pour obtenir des courants d'induction de très courte périodicité.
Les courants, dont la durée est extrêmement courte, possèdent des propriétés particulières qui sont particulièrement utiles lorsqu'ils sont appliqués en télégraphie et en téléphonie sans fil.

Des transformateurs sans noyau magnétique et avec l'enroulement secondaire enroulé autour du primaire, ou avec l'enroulement primaire enfermé dans un matériau isolant autour duquel est enroulé l'enroulement secondaire de sorte que l'ensemble forme un câble, ont été fournis, et mon invention est limitée à la forme et la construction du transformateur comme indiqué ci-après.

Mon transformateur électrique amélioré contient son fil primaire dans un câble des fils secondaires sous la forme d'une seule bobine de faible épaisseur mais de très grand diamètre, mètre, ladite bobine ou câble étant appliqué à un corps de transformateur en forme d'anneau.

Le dessin ci-joint montre mon transformateur électrique amélioré.
La figure 1 est une coupe selon la ligne AB de la figure 2 et La figure 2 est un plan du transformateur en forme d'anneau.

Comme on le verra sur les dessins, le transformateur a est de diamètre comparativement grand qui peut être de plusieurs mètres.
Sur le dessin, le transformateur est représenté de section circulaire, il pourrait cependant être de section carrée ou autre. Ce transformateur est très court car tous les fils de l'enroulement sont situés à sa périphérie dans un creux ou une rainure b approprié.

Pour la fabrication du transformateur, je place autour de la jante de ce type de roue ou de cadran: a, une première couche de fil secondaire qui est recouverte d'un isolant approprié d et sur cet isolant le fil primaire e est enroulé qui est recouvert par un autre couche de matériau isolant f. Les deux couches isolantes d et f sont connectées de manière à ce que les fils primaires e soient bien isolés,et la bobine est alors terminée par application d'un enroulement extérieur de fil secondaire g, ce dernier entourant le primaire de manière à former un câble. De cette manière, on obtient un anneau de grand diamètre qui est composé des fils secondaires c, g qui renferment un noyau de fils primaires e convenablement isolés et entièrement entourés et lequel anneau est appliqué à un corps de transformateur en forme d'anneau ayant une rainure périphérique. de section transversale appropriée.g qui renferme un noyau de fils primaires e convenablement isolés et entièrement entourés et lequel anneau est appliqué sur un corps de transformateur en forme d'anneau ayant une rainure périphérique de section transversale appropriée.g qui renferme un noyau de fils primaires e convenablement isolés et entièrement entourés et lequel anneau est appliqué sur un corps de transformateur en forme d'anneau ayant une rainure périphérique de section transversale appropriée.
L'appareil comprend quatre bornes h, dont deux servent à la fixation des extrémités des fils secondaires, les deux autres servant à la fixation des extrémités de l'enroulement primaire.
On pourrait disposer plusieurs câbles ou anneaux indépendants dans chacun desquels les fils secondaires entourent entièrement les fils primaires et dans ce cas chacune des bornes serait remplacée par un commutateur multiple permettant de relier les différents fils secondaires ainsi que les différents primaires. fils soit pour la tension, soit pour la quantité selon l'effet à obtenir.

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GB190721252 Améliorations liées à la télégraphie et à la téléphonie sans fil. 21 novembre 1907

Les circuits d'émission et de réception d'une station pour un système inductif de téléphonie ou de télégraphie sont agencés comme indiqué. Une bobine a, constituée de quelques spires de fil épais, est utilisée seule en émission, mais est connectée en série avec une bobine b, constituée d'un grand nombre de spires de fil fin, pour la réception; le circuit de la bobine b est rompu automatiquement, lors de la transmission, au moyen d'une clé Morse c. Le circuit de la bobine a comprend une batterie n et un microphone o pour la téléphonie, ou un interrupteur pour la télégraphie, et la bobine b est reliée à un téléphone h.

On connaît des systèmes de télégraphie et de téléphonie sans fils de liaison qui utilisent, à la place des ondes hertziennes, les phénomènes d'induction distante au moyen de vibrations électriques de très courte durée, mais de grande amplitude. Avec de tels systèmes, un seul et même enroulement est utilisé pour l'envoi et la réception de la fourrure; pour l'envoi il est mis en circuit avec une source d'électricité (pile, accumulateur, etc.) et avec un microphone ou un interrupteur destiné à produire les vibrations en question. Le même enroulement est mis en circuit avec un téléphone récepteur pour recevoir les courants qui sont induits en a. distance de l'enroulement émetteur de l'autre station.

Il est évident que ce single coil ne peut pas aussi bien servir à l'envoi qu'à la réception. Pour bien transmettre, il doit être fait de fil épais et court, tandis que pour bien recevoir, il doit être fait de fil long et fin.

Ce serait évidemment le plus simple de doter chaque station de deux bobines différentes dont l'une sert d'émetteur et l'autre de récepteur, mais le lucre est une autre difficulté à considérer; pour la réception, la bobine longue et mince doit être fermée par le téléphone et dans cette condition elle absorberait presque toute l'énergie qui devrait être envoyée par l'émetteur.

La présente invention tourne vers un procédé spécial de montage des pièces constituant un poste afin de surmonter la difficulté mentionnée ci-dessus; en outre, la méthode spéciale de montage permet de joindre les deux bobines l'une derrière l'autre pour la réception, ce qui augmente considérablement la puissance de réception de la station.

Le dessin annexé représente schématiquement une station selon la présente invention.

a est le fil inducteur qui sert à transmettre la fourrure; ce fil est épais et relativement court. b est l'enroulement induit pour recevoir les vibrations induites de l'enroulement inducteur de la station émettrice; cet enroulement est constitué d'un fil fin d'une longueur considérable. c est un. Morse-manipulateur dont le levier est relié par le contact laissé avec une extrémité du fil a, son connecteur e est par le contact f relié par l'une des extrémités du fil; le fil g qui relie le contact f au fil b comprend le récepteur téléphonique h, l'autre connecteur i de l'appareil Morse est connecté par borne avec les extrémités libres des deux fils a et b qui sont réunis en ce point. Le fil de liaison m qui sert à cet effet,comprend la batterie n et le microphone o.
On comprend aisément qu'en position de repos de la clé Morse (comme représenté sur les dessins) les deux bobines et b forment un circuit fermé sur le téléphone h. Cette position est la position de réception. Pour la transmission, la touche est enfoncée et mise en contact avec le connecteur grâce à quoi la bobine b est ouverte tandis que la bobine a est fermée sur le microphone et la batterie.
Il est entendu que la station décrite sert à la transmission de sons. Pour la transmission de signaux télégraphiques, le microphone o est remplacé par un interrupteur-vibreur approprié et l'appareil est actionné par la touche Morse comme d'habitude.

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GB190712529 Améliorations et relatives à la télégraphie et à la téléphonie inductives. 12 mars 1908

Dans un système de télégraphie ou de téléphonie par induction magnétique, les bobines sont placées verticalement et la même bobine est utilisée pour l'émission et la réception. La bobine b est enroulée sur un cadre a de toute forme appropriée, qui peut être doublé de fer. Une borne de la bobine b est connectée à une touche f dont un contact est connecté via un microphone p et une batterie o à l'autre borne d de la bobine. Un téléphone m est connecté aux bornes de la bobine par un autre contact de la touche f, et son circuit est normalement terminé pour recevoir des messages téléphoniques ou télégraphiques. La télégraphie est effectuée en manipulant le kev f pour compléter le circuit de la batterie o; au téléphone, la touche est enfoncée et le microphone p est utilisé.Un alternateur haute fréquence peut être utilisé à la place de la batterie o, et un écran composé de feuilles de papier imbibées de paraffine, de vernis ou de colle peut être placé derrière le cadre.

La présente invention concerne des perfectionnements dans cette classe de télégraphie et de téléphonie à induction magnétique dans laquelle la transmission est effectuée entre des bobines de fil similaires au niveau des stations de réception et d'émission.
L'invention se caractérise par le fait que les émetteurs et récepteurs sont réversibles, l'organe de transmission des ondes étant le même que l'organe qui reçoit les ondes.

Sur le dessin, un schéma d'une station selon le système actuel est représenté.
L'émetteur et le récepteur des ondes électriques sont constitués d'un. cadre en bois (a) de dimensions assez grandes; par exemple 4 mètres carrés pour une distance de 20 kilomètres. Sur le dessin, le cadre est représenté comme étant carré mais il peut être de toute autre forme géométrique ayant pour centre un rectangle un losange, un cercle, etc. La paroi du cadre est munie d'une rainure (b) dans laquelle une isolation un fil conducteur est placé qui est connecté aux bornes (c) et (d). Ce fil est enroulé a. faire varier le nombre de fois autour de la trame pour qu'elle soit de longueur suffisante en fonction de la puissance de transmission requise de l'appareil.

Le cadre (a) doit être de dimensions suffisamment grandes pour éviter que les courants générés en sens opposés sur les côtés du cadre ne tendent à se neutraliser.
Chaque station comprend en plus un manipulateur Morse (e), dont le commutateur est connecté à l'une des bornes (c) du châssis (a) par le fil, ses bornes (r) et (h) étant connectées à l'autre borne ( d) du cadre (a).

Un récepteur téléphonique ordinaire (m) est inséré dans, le circuit (k) qui mène de la borne (h.) Du manipulateur au châssis, et dans l'autre circuit (n), reliant la borne (g) du manipulateur avec. le cadre, une batterie (o) est insérée près du cadre et un microphone (p) est inséré près du manipulateur.
Lorsque le manipulateur (c) est au repos (position représentée sur le dessin) la station est prête à recevoir les émissions, le circuit électrique (a, c, i, f, m, k, d, a) entourant le châssis et le téléphone -être fermé. Il suffit de tenir le téléphone contre l'oreille pour percevoir tous les courants qui sont induits dans le cadre (a).
Le téléphone (m) est mis hors circuit lorsque le commutateur (f) est enfoncé, tandis que le circuit sera fermé sur le châssis (a.) Et la batterie (o). La station est ainsi devenue émettrice 11, la batterie envoyant des courants variables dans la trame en fonction de la nature de la transmission à effectuer. Pour télégraphier selon l'alphabet Morse on manipule le commutateur (f) de la manière habituelle, le téléphone (m) de l'autre poste permettant de percevoir distinctement les points et les tirets. L'opérateur donne simplement un contact pour le point et deux contacts se succédant rapidement pour un tiret. Dans ce cas le microphone (p) est superflu mais il ne dérange pas. Quand cependant on veut téléphoner,le contact (g) doit être maintenu fermé et on parle devant ou dans le microphone (p); le téléphone (in.) de l'autre station reproduira les sons.
La source d'électricité (o) peut être une batterie ou un générateur électromagnétique donnant des courants alternatifs de haute fréquence. Les courants qui sont ainsi envoyés dans la trame (a) de la station émettrice n'ont aucun effet appréciable sur les récepteurs télégraphiques qui pourraient être fournis à cette station; ils n'influencent même pas l'aiguille de l'aimant en raison de leur mauvais état.
Pour établir la communication entre deux stations, les deux cadres (a) doivent être placés dans des plans parallèles, perpendiculaires à la ligne qui relierait leurs centres, ce qui peut être effectué par divers moyens. L'action (si l'un des cadres sur l'autre est effectué à travers quelque obstacle que ce soit, aucune connexion à la terre ou à l'air n'est nécessaire.
L'action réciproque des cadres peut être augmentée en garnissant le fond de la rainure (b) sur toute sa longueur avec une tôle douce, la garniture étant continue ou interrompue. Le châssis deviendra ainsi une sorte d'électro-aimant dont la proportion est juste l'inverse de ceux généralement utilisés.
Pour communiquer à de très grandes distances, plusieurs cadres (n,) sont assemblés, les fils étant assemblés en série ou pour tension.
L'efficacité peut être considérablement augmentée et le sens de transmission localisé en évitant la dispersion sur les côtés ou derrière le châssis, au moyen d'un écran épais composé de feuilles de papier superposées imbibées de paraffine; le papier pourrait également être imprégné de vernis, de colle ou de tout autre matériau équivalent.

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GB190126600 Améliorations des systèmes télégraphiques et téléphoniques et s'y rapportant. 6 novembre 1902

Se rapporte à la disposition des circuits dans les systèmes télégraphiques et téléphoniques.
Sur la figure 1, un microphone b est représenté sur une ligne principale a, et au niveau de la station de réception est connecté au milieu d'une batterie divisée f, g, deux récepteurs l, m étant connectés entre la batterie et la terre. Lorsque des bobines d'induction sont utilisées, deux primaires séparées remplacent les récepteurs de la figure, et le récepteur utilisé est placé dans un secondaire commun. Dans une autre modification, l'émetteur est ponté sur deux circuits fermés parallèles, comprenant des primaires et des batteries, le secondaire formant le circuit de ligne.

La présente invention concerne les systèmes télégraphiques et téléphoniques et a pour objet certaines améliorations ci-après plus particulièrement mentionnées et enfin signalées dans les revendications.
Comme cela est bien connu, afin d'éviter une surchauffe des appareils de réception et d'émission dans les installations téléphoniques ou télégraphiques, il est nécessaire d'empêcher un courant très fort de les traverser. Il peut cependant, dans certains cas, être nécessaire de fournir des courants d'énergie variable dans des limites assez grandes, et cette invention a pour objet de fournir un dispositif simple qui permettra aux courants de toute force de passer à travers des appareils télégraphiques et téléphoniques sans la moindre risque de détérioration de ces appareils.

Afin que mon invention puisse être facilement comprise et mise en œuvre, je vais maintenant la décrire entièrement en référence aux dessins annexés dans lesquels sont schématisés plusieurs méthodes de réalisation de mon. invention en pratique.

Sur les dessins: la figure 1 montre le principe de mon agencement amélioré, et les figures 2 et 3 sont des agencements modifiés.

Mon système amélioré consiste essentiellement en une ligne a de toute longueur convenable dans laquelle est interpolé un microphone b ou un autre appareil de transmission approprié. Une extrémité de cette ligne est reliée à la masse en c et l'autre extrémité est connectée en d à un fil e adapté pour mettre en communication les pôles opposés des deux sources d'électricité de puissance égale, que, pour plus de clarté, j'ai représenté deux piles simples f et g. Ces deux batteries sont respectivement reliées à la terre en h et i. Dans les fils de terre j et k sont des récepteurs télégraphiques ou téléphoniques interpolés l, m, de toute construction convenable. Dans l'exemple représenté sur le dessin, les récepteurs et m sont indiqués comme étant des récepteurs téléphoniques.

Ayant ainsi décrit la disposition générale du système, je vais maintenant expliquer la fonction des divers appareils du système.
En supposant que le fil a est inexistant et que la communication de la batterie f et g avec la terre a été établie, un courant passe du pôle positif de la batterie f à la terre par le fil puis revient à travers le fil k, batterie 9 et enfin à travers le fil e jusqu'au pôle négatif de la batterie f. Ainsi, un circuit fermé est établi. En admettant maintenant que le fil a soit connecté au fil e en d et que l'émetteur b fonctionne, le courant unique généré dans le cas précédent sera remplacé, par deux courants qui circulent dans le même sens.
L'un de ces courants part du pôle positif de la batterie f à travers le fil passant par la terre de h à c en passant par l'émetteur b, fil a et fil e jusqu'au pôle négatif de la batterie f.
L'autre courant part du pôle positif de la batterie 9 à travers les 'fils e et a, l'émetteur b, à travers la terre de c à i et le fil k au pôle négatif de la batterie g.

On voit ainsi que le fil a et l'émetteur b sont traversés simultanément par deux courants égaux en sens inverse.

Sur la figure 2 j'ai représenté un émetteur télégraphique ou touche b mais la disposition générale du système est la même que celle précédemment décrite à l'exception que les fils j et k forment les conducteurs primaires des transformateurs n et o. Le conducteur secondaire p, commun aux deux transformateurs, conduit, vers l'appareil récepteur q, par exemple un instrument récepteur télégraphique.
Chaque contact éjecté avec la touche b produit, comme expliqué précédemment une double dérivation agissant par soustraction d'intensité sur les deux transformateurs n et o, produit un courant induit qui est reproduit en totalité dans l'appareil récepteur q. Dans le cas d'une transmission téléphonique, la clé doit être remplacée par un microphone comme représenté sur la figure 1, tandis que de plus le récepteur q serait également un récepteur téléphonique.
En prolongeant le même principe je peux, comme indiqué sur la figure 3, remplacer les deux fils de terre par deux conducteurs et k réunis en r après avoir traversé les transformateurs x et o. Le courant induit peut alors être acheminé vers l'instrument récepteur t sur deux lignes, ou comme dans l'exemple précédent sur une ligne s et deux prises de terre u et v, placées plus ou moins éloignées l'une de l'autre.
On remarquera que le microphone b fait partie des conducteurs neutres.
Il agit exactement comme sur la figure 1. Les différences de résistance produites par ses vibrations influencent les deux bobines x et o, et il est facile de comprendre que, quelle que soit l'intensité des deux sources électriques f et g, le microphone n'est jamais exposé au risque de surchauffe du fait qu'il est parcouru par deux courants égaux dans des sens opposés.
On comprendra ainsi que les émissions seront rendues perceptibles dans les récepteurs par les différences d'intensité du courant électrique; les différences étant dues aux différences de résistance du conducteur neutre qui, en recevant deux courants égaux en sens opposés, ne s'en ressent pas beaucoup.

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GB190117711 Améliorations relatives à la transmission des signaux télégraphiques et téléphoniques. 19 février 1901

Les circuits locaux de chaque station sont doublement mis à la terre en e, f, j, k symétriquement autour d'une ligne droite joignant les stations. Les terres peuvent être formées de pots poreux contenant de l'eau dans lesquels les extrémités des conducteurs sont immergées, ou des fossés profonds remplis de coke gazeux peuvent être utilisés. Les écrans isolants peuvent être placés dans des fossés profonds creusés derrière la terre.

La présente invention concerne un procédé amélioré de transmission de signaux électriques télégraphiques et téléphoniques d'un point à un autre sans l'emploi de fils reliant les deux points.

Dans mon système de transmission amélioré, les deux pôles de la station d'émission sont mis à la terre et les deux conducteurs, sur lesquels l'appareil de réception est monté, sont également tous deux mis à la terre; les signaux émis par l'appareil émetteur sont transmis à la station de réception uniquement par la terre.

Afin que mon invention puisse être facilement et clairement comprise, j'ai représenté dans le dessin annexé, à titre d'exemple uniquement, une vue schématique de mon appareil dans son ensemble.

Comme montré sur le dessin, la station émettrice comprend un émetteur dont l'une des bornes est électriquement connectée à l'un des pôles d'une source d'électricité b tandis que l'autre pôle communique avec la terre; le deuxième pôle de la source d'électricité est également acheminé vers la terre et avec cet objet les deux conducteurs cd se terminent par deux pots poreux ef noyés dans le sol et remplis d'eau.

La station de réception comprend un récepteur 9 tel qu'un téléphone par exemple, les conducteurs hi qui sont mis à la terre par l'intermédiaire de deux pots poreux jk similaires à ceux de la station émettrice.
Les pots poreux de la station de réception doivent être disposés sur une ligne parallèle à celle qui relie les deux pots poreux de la station d'émission, et ils doivent être équidistants d'un axe passant par le point médian de cette ligne et perpendiculairement audit axe. .
Les pots poreux peuvent avantageusement être remplacés par des fossés profonds creusés dans la terre humide, remplis de charbon gazeux ou de coke et contenant en leur centre une plaque de carbone bon conducteur, sur laquelle sont respectivement fixés les fils de transmission et de réception.
Lorsque le contact est établi par manipulation l'émetteur a, le circuit électrique passant par la source d'électricité b, le conducteur c, le pot poreux e relié à la terre à l'autre pot poreux f le conducteur d et l'émetteur a, est fermé. Le courant ainsi produit provoque un changement d'état du sol; tout autour des pots poreux se produit un rayonnement électrique dont la polarité est celle du conducteur correspondant; sa densité diminue à mesure qu'elle s'éloigne du point de départ. Ce rayonnement est infini par rapport à l'espace si rien ne gêne son passage.
Le rayonnement s'étend d'autant plus loin que la distance entre les deux pots poreux de la station émettrice est plus grande.
Ces rayonnements, à partir respectivement des pots poreux ef créent ainsi deux zones dont l'une est positive et l'autre négative, dont l'intersection constitue la ligne% absolument neutre. Il en découle que les pots poreux de la station de réception doivent être disposés de chaque côté de l'axe neutre, car si ces deux connexions à la terre étaient du même côté, elles collecteraient toutes deux du fluide de même polarité, et dans ces conditions le récepteur ne serait traversé par aucun courant.

Afin de collecter le maximum de courant à la station de réception, les deux pots de réception poreux doivent être aussi près que possible équidistants de l'axe neutre, comme si l'un des deux pots poreux est plus proche que l'autre, la différence de séparation de celui ce qui est le plus éloigné est non seulement perdu mais préjudiciable car il provoque des résistances inutiles sans rien ajouter à l'effet.
L'expérience a démontré que la disposition qui fournit le maximum de réception est celle qui consiste à disposer les pots poreux du récepteur au même intervalle que sépare les pots poreux de la station émettrice.
Pour installer ma méthode de transmission électrique, il faut tout d'abord tracer une droite ay reliant les deux stations et ensuite produire sur chacune de ces stations une ligne partant de cette ligne xy à angle droit, ladite perpendiculaire les lignes sont de longueur égale.
Les appareils d'émission et de réception peuvent être disposés en tout point approprié sur le conducteur qui relie les pots poreux.
Afin que l'ensemble du rayonnement émis puisse être utilisé à la station de réception, la propagation de ce rayonnement est empêchée (à la station d'émission du côté opposé à celui sur lequel la station de réception est située en enfouissant dans le sol un écran isolant l qui peut être en verre, en tissu goudronné, en ébonite ou autre, ou en creusant un fossé suffisamment profond avec ou sans écran isolant.
Chaque fois que le contact est établi à l'émetteur a, un coup sec est audible à `` le téléphone récepteur g ; un deuxième coup se fait entendre lorsque le circuit est coupé.
Il est évident qu'il peut être agencé à la fois au niveau de la station d'émission et de réception des appareils d'émission et de réception de la plus grande sensibilité possible, soit pour servir de relais à des fins télégraphiques, soit pour recevoir et enregistrer directement les signaux; par exemple un siphon d'encre monté sur un cadre galvanométrique, ou tout autre dispositif approprié.
Ma méthode de transmission permet également la transmission de la parole; il suffit de remplacer l'émetteur par un microphone ordinaire interposé soit directement sur le circuit, soit disposé sur le primaire d'une bobine d'induction, dont le fil secondaire se termine à chaque extrémité des deux pots poreux.
On comprendra bien entendu qu'en pratique chaque station comprend à la fois un émetteur et un récepteur.

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GB190108906 Améliorations relatives à la transmission des courants électriques 30 avril 1901

Les systèmes télégraphique et téléphonique sont agencés avec le fil de ligne a connecté au point central d'une batterie c, c, dont les pôles opposés sont mis à la terre et shuntés par une touche de circuit normalement fermé g ou un microphone. Les connexions à la terre se font à travers des cellules non polarisables f, f, contenant par exemple deux plaques de cuivre immergées dans une solution de sulfate de cuivre. Le récepteur est ponté entre une terre et un interrupteur h par lequel l'émetteur est normalement connecté à la ligne. Le microphone peut être inséré dans le primaire d'une bobine d'induction dont les deux secondaires s'opposent et sont connectés aux deux masses et ligne. Les deux prises de terre peuvent être rapprochées par le récepteur et basculer dans le primaire de la bobine d'induction,de sorte que cette bobine agit à la fois pour recevoir et pour émettre selon la position de l'interrupteur h. Le microphone est disposé dans le primaire d'une seconde bobine d'induction.

La présente invention concerne des améliorations dans la transmission des courants électriques et est plus particulièrement adaptée pour les lignes télégraphiques et téléphoniques, grâce à quoi la condensation dans le câble est évitée, tout en "écoutant" la ligne en un point quelconque de celle-ci, à cet effet. il est impossible de déterminer la signification du message en cours de transmission.
Mon système de transmission amélioré comprend un seul fil de ligne entre les deux stations et branché à ces deux stations au point zéro d'un circuit dont les deux extrémités sont reliées à la terre ou à la mer; le courant fourni à chaque station par une source locale d'électricité étant envoyé à travers le circuit au moyen de tout appareil de transmission commode, (tel qu'une clé Morse, un microphone ou autre) soit directement soit par induction.
Chaque station est équipée parmi d'autres appareils, avec un appareil de réception constitué d'un instrument clé connecté au fil de ligne et permettant au courant envoyé dans la ligne depuis la station d'émission, de passer dans un conducteur menant directement à l'un des fils en cours d'exécution. à la terre et auquel est connecté le récepteur proprement dit.
Afin d'éviter la polarisation des fils de terre, chacun de ces fils est connecté à un conducteur conduisant à une lame de cuivre ou autre lame métallique immergée dans une solution saline impolarisable dans laquelle est disposée une seconde lame similaire connectée à la terre ou à la mer.
Dans les dessins d'accompagnement: La
figure 1 est un schéma montrant mon système amélioré appliqué à la télégraphie

La figure 2 est un schéma montrant la même chose appliquée à la téléphonie. La figure 3 montre le système de la figure 2 avec un courant induit. ' La figure 4 montre une disposition modifiée.
Sur toutes les figures, les mêmes lettres de référence désignent les mêmes pièces.
En référence à la figure 1 les deux stations sont reliées par un seul fil de ligne a, ramifié au point zéro b de la batterie formée des différents éléments c dont les pôles d'extrémité sont reliés à la terre, ou à la mer, par un conducteur de conduisant à une plaque de cuivre ou autre f métallique immergée dans un liquide de bonne conductivité, comme par exemple une solution d'un sulfate de cuivre, dans laquelle une autre plaque de cuivre f1 est placée reliée à la terre, ou à la mer par un conducteur d1.

Un appareil émetteur g de toute construction commode, tel qu'un instrument Morse- key, est connecté avec les deux pôles d'extrémité de la batterie de telle manière que dans sa position de repos, il ferme le circuit de ce dernier en établissant un court-circuit afin qu'aucun courant ne passe, (ou tout au plus très faible) à travers la ligne de fil a ou à travers les fils de terre.
Pour envoyer un courant à la station de réception, la touche 9 est enfoncée après quoi le court-circuit est interrompu et le courant est amené à passer simultanément à travers le fil de ligne a et les fils de terre d dl ee *. Le fil de ligne est en réalité traversé par deux courants dans des directions opposées, de sorte qu'il est dans un état apparemment neutre, et donc aucune interception des messages ne peut être effectuée pour la raison que si un récepteur est interpolé, en tout point de . la ligne, ledit récepteur recevrait deux courants dans des sens opposés qui se neutraliseraient.
Chaque station est également équipée d'un appareil de réception constitué d'un commutateur h connecté au fil de ligne a et permettant, lorsqu'il est enfoncé, le courant de l'émetteur de passer dans un fil i menant directement à l'un des fils de terre (d1 pour exemple) et dans lequel est interpolé l'instrument récepteur j.
Pour recevoir des signaux envoyés depuis la station émettrice, il est nécessaire que le levier de commutation h soit maintenu enfoncé, de manière à faire passer le courant de la station émettrice dans le fil en liaison avec l'instrument récepteur.
Les connexions peuvent également être établies de telle manière que lorsque le commutateur h est dans sa position normale, il coupe le fil (et connecte le fil avec la partie dudit fil qui mène à l'autre station; dans ce cas, pour émettant un signal, il est nécessaire d'appuyer au préalable sur le levier de commutation h pour rétablir la continuité du fil de ligne et l'opérateur agit alors sur le levier à clé g comme indiqué ci-dessus.
Mon agencement s'applique également aux messages téléphoniques comme cela sera maintenant expliqué en référence à la figure 2, l'instrument émetteur g est dans ce cas remplacé par un microphone g1 et l'instrument récepteur j est remplacé par un récepteur téléphonique j 1 le fonctionnement de l'agencement est exactement le même que celui décrit ci-dessus.
Les vibrations du microphone coupent le court-circuit et le courant provenant de la source locale d'électricité passe alors sur le fil de ligne a et les fils de terre d d1 c el comme indiqué précédemment.
Le message téléphonique est reçu de la même manière que précédemment grâce à l'intervention du commutateur h qui fait passer le courant, émis depuis la station émettrice; à l'instrument de réception téléphonique jl.
Le fil de ligne peut également être actionné par des courants d'induction a3 est indiqué à la figure 3.
Le circuit local dans lequel l'appareil émetteur (par exemple, le microphone g1) est inséré comprend un enroulement primaire k entourant un noyau central en fer doux, ou faisceau de fils, 1 qui est en outre pourvu de deux enroulements secondaires mm dans des directions opposées. Le fil de ligne a est connecté à chacun de ces enroulements secondaires aux deux extrémités m1 n1 de polarité opposée et les extrémités opposées ms p2 sont connectées aux fils de terre ddc posés de la manière déjà expliquée.
Lors du fonctionnement de l'appareil émetteur ou en parlant dans le microphone 0 par exemple, des courants d'induction sont générés dans les enroulements secondaires mn et ils affectent alors l'appareil récepteur jl au niveau de la station de réception comme déjà indiqué.
L'enroulement primaire et les deux enroulements secondaires peuvent avoir les trois fils enroulés dans le même sens sur le noyau de fer doux et les deux extrémités des circonvolutions primaires sont connectées au circuit local dans lequel est interpolé l'émetteur tandis que deux extrémités de polarités opposées de les circonvolutions secondaires sont reliées à la ligne et les deux osiers à la terre comme expliqué précédemment.
Dans mon arrangement de transmission amélioré, les deux fils de terre à `` chaque station doivent être plus séparés l'un de l'autre, plus la distance est longue entre les deux stations de sorte que la résistance de la terre entre lesdits fils de terre soit suffisante pour provoquer l'unique ligne-fil à traverser par la plus grande quantité possible de courant.
Afin de réduire au maximum la distance entre les fils de terre, le début de l'unique fil a et les fils rl rl 'menant à la terre sont avantageusement à rm distance de l'instrument émetteur et de l'instrument récepteur respectivement au poste télégraphique ou téléphonique et permettent ainsi de rapprocher les deux liaisons à la terre des deux stations télégraphiques ou téléphoniques.
La station télégraphique ou téléphonique est alors divisée et l'instrument émetteur est relié à l'aimant avec ses prises de terre et son fil de ligne a 'par deux fils conducteurs kl k2 reliés aux extrémités des convolutions k qui génèrent des courants d'induction dans les enroulements secondaires mn ( Figure 4).
Le courant envoyé dans les fils conducteurs k1 k2 et. passant par les circonvolutions k peut être lui-même un courant induit généré dans la bobine k3 lorsqu'un courant provenant de la source d'électricité c traverse le. bobine primaire o par l'action du microphone émetteur gl par exemple.
Dans le cas où `` la distance de la station d'émission télégraphique ou .téléphonique de ses connexions à la terre n'est pas trop excessive, le courant traversant les conducteurs k1 1.:2 au lieu d'être un courant d'induction peut être fourni directement par la source d'électricité de cette station, et naturellement l'instrument émetteur, (microphone ou 'clé), et la source d'électricité sont alors placés directement dans le circuit; 1 k2.
Un interrupteur A interposé dans le conducteur kl permet de couper le circuit en conduisant à la bobine secondaire k3 et de fermer le circuit pour le conducteur i conduisant au conducteur k 2 dans lequel est interpolé 'l'instrument récepteur j.
Ainsi la bobine k est soit inductrice, soit induction selon qu'il y a émission ou réception.
Il doit être bien entendu que mon système de transmission est entièrement indépendant de la nature de l'appareil télégraphique ou téléphonique utilisé avec celui-ci, et que la source d'électricité aux stations peut être de tout type convenable, soit dérivée d'une batterie, d'accumulateurs, dynamo, machine magnéto-électrique ou similaire.

SPÉCIFICATION COMPLÈTE.
Cette invention vise à améliorer la transmission des courants électriques et est plus particulièrement adaptée pour les lignes télégraphiques et téléphoniques, grâce à quoi la condensation dans le câble est évitée, tout en "écoutant" la ligne en tout point de celle-ci, dans le but de déterminer le but du message en cours de transmission est rendu impossible.
Mon système de transmission amélioré comprend un seul fil de ligne entre les deux stations et ramifié à ces deux stations au point zéro d'un circuit dont les deux extrémités sont reliées à la terre ou à l'ensemble; le courant fourni à chaque station par une source locale d'électricité étant envoyé à travers le circuit au moyen de tout appareil de transmission commode (tel qu'un microphone à clé Morse ou autre) soit directement soit par induction.
Chaque station est équipée, entre autres appareils, d'un appareil de réception composé d'un instrument à clé connecté, avec le fil de ligne et permettant au courant envoyé dans la ligne de la station émettrice, de passer dans un conducteur menant directement à l'un des fils reliés à la terre et auxquels est connecté le récepteur proprement dit.
Afin d'éviter la polarisation des fils de terre, chacun de ces fils est connecté à un conducteur conduisant à une lame de cuivre ou autre lame métallique immergée dans une solution saline impolarisable dans laquelle est disposée une seconde lame similaire connectée à la terre ou à la mer.
Afin que mon invention puisse être clairement comprise et facilement mise en œuvre, je vais maintenant la décrire plus en détail en faisant référence aux dessins accompagnant ma Spécification provisoire dans lesquels:.
La figure 1 est un diagramme montrant mon système amélioré appliqué à la télégraphie.
La figure 2 est un schéma montrant la même chose appliquée à la téléphonie.
La figure 3 montre le système de la figure 2 avec un courant induit.
La figure 4 montre une disposition modifiée.
Sur toutes les figures, les mêmes lettres de référence désignent les mêmes pièces.
En se référant à la figure 1, les deux stations sont reliées par un seul fil de ligne a ramifié au point zéro b de la batterie formée des différents éléments c de «dont» les pôles d'extrémité sont reliés à la terre, ou à la mer, par un conducteur de conduisant à une plaque de cuivre ou autre f immergée dans un liquide de bonne conductivité, comme par exemple une solution de sulfate de cuivre, dans laquelle une autre plaque de cuivre f1 est placée reliée à la terre, ou à la mer par a. conducteur d1 e1.
Un appareil émetteur q de toute construction convenable, tel qu'un instrument à clé Morse, est connecté aux deux pôles d'extrémité de la batterie de telle manière qu'en position de repos il ferme le circuit de cette dernière en établissant un court-circuit afin qu'aucun courant ne passe, (ou tout au plus très faible) à travers la ligne de fil a ou à travers les fils de terre.
Pour envoyer un courant à la station de réception, la touche g est enfoncée, après quoi le court-circuit est interrompu et le courant est amené à passer simultanément à travers le fil de ligne a et les fils de terre d dl e el. Le fil de ligne est en réalité parcouru par deux courants dans des sens opposés, de sorte qu'il est dans un état apparemment neutre, et donc la non-interception des messages peut être effectuée pour la raison que si un récepteur est interpolé en tout point de la ligne , ledit récepteur recevrait deux courants dans des sens opposés qui se neutraliseraient
Chaque station est également équipée d'un appareil de réception constitué d'un commutateur h relié au fil de ligne a et le permettant, lorsqu'il est enfoncé. le courant de l'émetteur pour passer dans un fil i conduisant directement à l'un des fils de terre (d1 par exemple) et dans lequel est interpolé l'instrument récepteur j.
Pour recevoir des signaux émis par la station émettrice, il est nécessaire que le levier de commutation h soit maintenu enfoncé, de manière à faire passer le courant de la station émettrice dans le fil i en liaison avec l'instrument récepteur.
Les connexions peuvent également être établies de telle manière que lorsque le commutateur h est dans sa position normale, il coupe le fil 'a et relie le fil i à la partie dudit fil qui mène à l'autre poste; dans ce cas, pour émettre un signal, il est nécessaire d'appuyer au préalable sur le levier de collecteur h afin de rétablir la continuité du fil de ligne et l'opérateur agit alors sur le levier à clé comme indiqué ci-dessus.
Mon agencement s'applique également aux messages téléphoniques comme cela sera maintenant expliqué en référence à la figure 2. L'instrument émetteur g est dans ce cas remplacé par un microphone 1 et l'instrument récepteur j est remplacé par un récepteur téléphonique il le fonctionnement de l'agencement est exactement le même que celui décrit ci-dessus.
Les vibrations du microphone coupent le court-circuit et le courant de la source locale d'électricité passe sur le fil de ligne a et les fils de terre d d1e e1 comme indiqué précédemment,
Le message téléphonique est reçu de la même manière que précédemment grâce à l'intervention du commutateur h qui fait passer le courant émis de la station émettrice à l'instrument de réception téléphonique j1.
Le fil de ligne peut également être alimenté par des courants d'induction comme indiqué sur la figure 3.
Le circuit local dans lequel se trouve l'appareil émetteur (par exemple, le microphone g1). est inséré, un enroulement primaire k entourant un noyau central en fer doux ,, ou faisceau de fils, 1 qui est en outre pourvu de deux enroulements secondaires mn dans des sens opposés. Le fil de ligne a est connecté à chacun de ces enroulements secondaires aux deux extrémités en n1 de polarité opposée et les extrémités opposées m2 n2 sont connectées aux fils de terre clt c ex de la manière déjà expliquée.
Lors du fonctionnement de l'appareil émetteur ou lors de la prise de parole dans le microphone par exemple, des courants d'induction sont générés dans les enroulements secondaires mn et ils affectent alors l'appareil de réception 1 au poste de réception comme déjà indiqué. L'enroulement primaire et les deux enroulements secondaires peuvent avoir les trois fils enroulés dans le même sens sur le noyau de fer doux et les deux extrémités des circonvolutions primaires sont connectées au circuit local dans lequel est interpolé l'émetteur tandis que deux extrémités de polarités opposées de les circonvolutions secondaires sont reliées à la ligne et les deux autres à la terre comme expliqué précédemment.
Dans ma transmission améliorée, arrangez le. deux fils de terre à chacun. la station doit être d'autant plus éloignée l'une de l'autre que la distance est longue entre les deux stations pour que la résistance de la terre entre lesdits fils de terre soit suffisante pour faire traverser le seul fil de ligne par la plus grande quantité possible de le courant.

Afin de réduire au maximum la distance entre les fils de terre, le début du fil de ligne unique a et les fils d d1 menant à la terre sont avantageusement écartés à distance avant l'instrument émetteur et l'instrument récepteur respectivement au niveau télégraphique ou téléphonique. et permettre ainsi de rapprocher les deux liaisons terrestres des deux stations télégraphiques ou téléphoniques.
La station télégraphique ou téléphonique est alors divisée et l'instrument émetteur est relié à l'aimant avec ses prises de terre et le fil de ligne z par deux fils conducteurs k 'k2 reliés aux extrémités des convolutions qui génèrent des courants d'induction dans les enroulements secondaires mn (Figure 4).
Le courant envoyé dans les fils conducteurs k1 k2 .et, traversant les circonvolutions k peut être lui-même un courant induit généré dans la bobine k3 lorsqu'un courant provenant de la source d'électricité c traverse la bobine primaire ou par l'action de l'émetteur microphone f / I par exemple.
Dans le cas où la distance de la station émettrice télégraphique ou téléphonique à ses prises de terre n'est pas trop excessive, le courant traversant les conducteurs k le2 au lieu de. étant un courant d'induction peut être fourni directement par la) source, d'électricité de cette station, et l'instrument émetteur naturellement (microphone ou clé) et la source d'électricité sont alors placés directement dans le circuit leI kS.
Un interrupteur Il interpolé dans le conducteur k1 permet de couper le circuit en conduisant à la bobine secondaire k3 et de fermer le circuit pour dans le conducteur i conduisant au conducteur 3 dans lequel est interpolé l'instrument récepteur j1.
Ainsi la bobine k est soit inductrice, soit induction selon qu'il y a émission ou réception.
Il doit être bien entendu que mon système de transmission est entièrement indépendant de la nature de l'appareil télégraphique ou téléphonique utilisé avec celui-ci, et que la source d'électricité aux stations peut être de toute nature convenable,

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GB189706773 Améliorations des connexions des instruments téléphoniques et télégraphiques aux lignes conductrices. 15 mars 1897

Les lignes télégraphiques et téléphoniques sont agencées de telle sorte que toute paire de lignes portant des instruments puisse être utilisée comme fil ou retour pour un autre ensemble d'instruments sans interférence. Ainsi, à titre d'exemple, quatre circuits métalliques transportent individuellement quatre ensembles d'instruments séparés mais peuvent avoir des circuits A et B, C et D, utilisés comme d'autres circuits métalliques, ou A et B peuvent former un conducteur et C et D un retour pour un septième circuit métallique. La spécification décrit les instruments téléphoniques utilisés sur les circuits métalliques et les instruments télégraphiques ou téléphoniques insérés dans les circuits de retour à la terre. La figure 1 montre une paire de lignes L <1>, L <2> formant un circuit métallique et pouvant être utilisées comme ligne avec un retour de terre par L <3>, L <3>, les lignes L <2>étant connecté à la boucle au centre de la bobine secondaire S ', S <2> de la bobine d'induction X. L'instrument récepteur est représenté dans un pont, tel que Z. Les positions des instruments émetteurs T et récepteurs R peuvent être inversé. Chaque côté d'une boucle métallique peut également être utilisé comme ligne avec un retour de terre.

La présente invention concerne la connexion d'instruments téléphoniques et télégraphiques à des lignes conductrices de telle sorte que plusieurs messages téléphoniques et télégraphiques puissent être transmis simultanément sans interférer les uns avec les autres.

La figure 1 des dessins annexés montre schématiquement des connexions pour un téléphone et également pour un autre téléphone ou télégraphe à une double ligne conductrice. La figure 2 montre une modification. La figure 3 montre comment sept ensembles de connexions peuvent être appliqués à quatre doubles lignes conductrices. La figure 4 montre les connexions pour un téléphone et un télégraphe à une seule ligne avec retour de terre. La figure 5 montre les connexions pour téléphoner sur deux lignes télégraphiques dont l'une forme un retour métallique.
En se référant d'abord à la figure 1, les deux lignes Ll L2 sont à chaque extrémité connectées comme montré en X à travers deux bobines secondaires égales 8 1 et s 2 enroulées avec une bobine primaire P qui est en circuit avec un émetteur téléphonique T et une batterie locale B.
Les lignes L1 L2 sont ainsi reliées aux bobines secondaires 8 1 s 2 que les courants induits dans les lignes par l'émetteur téléphonique sont toujours de sens opposés.
Le récepteur téléphonique R, comme montré en Z, est en circuit avec une bobine secondaire 8 3 enroulée avec une bobine primaire p reliant les deux lignes L1 L2.
En un point l intermédiaire des bobines s1 s2 une troisième ligne L3 est connectée, cette ligne étant utilisée pour la transmission téléphonique ou télégraphique. Lorsque l'un ou l'autre des émetteurs téléphoniques T est utilisé, les courants induits traversent la bobine primaire p provoquant ainsi l'action des récepteurs R. Mais si un courant circule par L3, il doit circuler dans des sens opposés à travers 8 1 et s2, et donc dans le même sens le long des lignes L1 L2 afin qu'il ne puisse pas influencer les récepteurs R ni les émetteurs T. A chaque extrémité une ligne L3 peut être connecté comme indiqué par Y, Fig.2, au point la intermédiaire à deux bobines primaires égales p1 p2 qui relient les lignes Ll LO et sont enroulées avec le secondaire S3 de chaque récepteur téléphonique R.
Avec des connexions ainsi disposées, tout courant circulant dans le même sens à travers les bobines pl p 2 actionne les récepteurs téléphoniques R, tandis qu'un courant de L3 circule dans des sens opposés à travers les bobines pl p 2 et est donc inefficace sur les récepteurs R. En combinant plusieurs émetteurs ordinaires T et plusieurs des agencements de récepteur marqués Y sur la figure 2 avec un certain nombre de lignes doubles comme montré sur la figure 3, un certain nombre de messages peuvent être envoyés sur ces lignes sans interférer les uns avec les autres.

En se référant ainsi à la figure 3, l'émetteur 1 fonctionne sur la paire de lignes Ll de la manière habituelle, l'une de ces lignes servant de retour métallique.
De la même manière, l'émetteur 2 fonctionne sur la paire L2, l'émetteur 4 sur la paire L 4 et l'émetteur 5 sur la paire L 5. Là encore, l'émetteur 3 fonctionne à travers la paire de lignes L 3 et les deux paires L 1 et L 2, une de ces paires servant de retour métallique.
De la même manière, l'émetteur 6 fonctionne à travers la paire de lignes L 6 et à travers les deux paires L 4 L 5. Enfin l'émetteur 7 fonctionne à travers les paires de lignes L 7 et à travers les deux paires L 3 et L 6 et le. quatre paires L 1 L 2 L 4 et L 5, deux de ces paires telles que L 4 et L 5 servant de retour métallique.
Il est évident que ce système peut être dupliqué et redoublé de sorte qu'un émetteur peut être amené à fonctionner sur 8 paires ou 16 paires de lignes ou autre multiple de 4.
Comme le montre la figure 4, un téléphone et un télégraphe sont connectés à une ligne L ayant retour de la terre. Dans ce cas, X et Z sont les agencements téléphoniques ainsi marqués sur la Fig.1, K est la clé, C la batterie et D le récepteur pour télégraphier dans la connexion de Z à la terre il y a une résistance réglable F pour équilibrer celle de la ligne . Comme montré sur la figure 5, deux ensembles des connexions télégraphiques illustrées sur la figure 4 et deux lignes Ll L2 qui peuvent être tous deux à un endroit ou chacun à un endroit différent avec retour de terre sont combinés avec un agencement téléphonique.
L'émetteur T par son primaire P induit des courants dans les secondaires $ 1 89 à la fois dans le même sens et donc dans des sens opposés dans les lignes Ll L2. Les courants étant de même sens en p1 et p2 agissent sur les secondaires 1 3 des récepteurs 1 ,. Les courants du télégraphe gi se divisant en 11 passent dans des sens opposés à travers sl et pl et n'affectent donc pas les récepteurs téléphoniques. Et de même les courants du télégraphe K2 sont inefficaces sur les récepteurs.
Dans un souci de clarté, les bobines primaire et secondaire ont été présentées sous la forme de nombreuses lignes côte à côte.
Il doit être entendu cependant qu'ils sont enroulés dans chaque cas sur une seule bobine.
Dans les Fig. 3,4 et 5, les dispositions ne sont représentées qu'à une seule extrémité des lignes conductrices.
Il doit être entendu cependant qu'ils sont symétriquement répétés à l'autre extrémité comme le montrent les Fig. 1 et 2.

SPÉCIFICATION COMPLÈTE.
La présente invention concerne la connexion d'instruments téléphoniques et télégraphiques à des lignes conductrices de telle sorte que plusieurs messages téléphoniques et télégraphiques puissent être transmis simultanément sans interférer les uns avec les autres.
La figure 1 des dessins accompagnant mon cahier des charges provisoire montre schématiquement les connexions pour un téléphone et également pour un autre téléphone ou télégraphe à une double ligne conductrice. La figure 2 montre une modification. La figure 3 montre comment sept ensembles de connexions peuvent être appliqués à quatre doubles conducteurs. lignes: La figure 4 montre les connexions pour un téléphone et un télégraphe à une seule ligne avec retour de terre. La figure 5 montre les connexions pour téléphoner sur deux lignes télégraphiques dont l'une forme un retour métallique.
1 . En se référant d'abord à la figure 1, les deux lignes Ll L2 sont à chaque extrémité connectées comme montré en X à travers deux bobines secondaires égales s1 et 8 2 enroulées avec une bobine primaire P qui est en circuit avec un émetteur téléphonique T et une batterie locale B.
Les lignes Ll L 2 sont connectés de telle sorte aux bobines secondaires 8 1 s '"que les courants induits dans les lignes par l'émetteur téléphonique sont toujours en sens inverse.
Le récepteur téléphonique R, comme montré en Z, est en circuit avec une bobine secondaire s3 enroulé avec une bobine primaire p de haute résistance reliant les deux lignes L1 L2.
Au point intermédiaire des bobines sr s 2 est connectée une troisième ligne L3, cette ligne étant utilisée pour la transmission téléphonique ou télégraphique. Lorsque l'un ou l'autre des émetteurs téléphoniques T est utilisé, les courants induits traversent la bobine primaire p, provoquant ainsi l'action des récepteurs R. Mais si un courant circule par L3, il doit circuler dans des sens opposés à travers sl et s2, et donc dans le même sens le long des lignes Ll L2 afin qu'il ne puisse pas influencer les récepteurs It ni les émetteurs T.A chaque extrémité une ligne L3 peut être , connecté comme indiqué par Y, figure 2, au point intermédiaire à deux bobines primaires égales p1 p2 qui relient les lignes L1 L2 et sont enroulées avec le secondaire 8 3 de chaque récepteur téléphonique R.Avec des connexions ainsi agencées, tout courant circulant dans le même sens à travers les bobines yx actionne les récepteurs téléphoniques R, tandis qu'un courant de L3 circule dans des sens opposés à travers les bobines p1 p2 et est donc inefficace sur les récepteurs R. En combinant plusieurs émetteurs ordinaires T et plusieurs des agencements récepteurs marqués Y sur la figure 2 avec un certain nombre de lignes doubles comme montré sur la figure 3, un certain nombre de messages peuvent être envoyés sur ces lignes sans interférer les uns avec les autres.En combinant plusieurs émetteurs ordinaires T et plusieurs des agencements de récepteur marqués Y sur la figure 2 avec un certain nombre de lignes doubles comme montré sur la figure 3, un certain nombre de messages peuvent être envoyés sur ces lignes sans interférer les uns avec les autres.En combinant plusieurs émetteurs ordinaires T et plusieurs des agencements de récepteur marqués Y sur la figure 2 avec un certain nombre de lignes doubles comme montré sur la figure 3, un certain nombre de messages peuvent être envoyés sur ces lignes sans interférer les uns avec les autres.
Ainsi en référence à la figure 3 l'émetteur 1 fonctionne sur la paire de lignes L 1 de manière usuelle, l'une de ces lignes servant de retour métallique. De la même manière l'émetteur 2 fonctionne sur la paire L 2, l'émetteur 4 sur la paire L 4 et l'émetteur 5 sur la paire L 5. Là encore, l'émetteur 3 fonctionne à travers la paire de lignes L 3 et les deux paires L 1 et L 2, l'une de ces paires servant de retour métallique.
De la même manière, l'émetteur ti fonctionne à travers la paire de lignes JLA b et à travers les deux paires L 4 L 5. Enfin l'émetteur 7 fonctionne à travers les paires de lignes L 7 et à travers les deux paires L 3 et L 6 et les quatre paires L 1 L 2 L 4 et L 5, deux de ces paires telles que L 4 et L 5 servant de retour métallique.
Il est évident que ce système peut être dupliqué et redoublé de sorte que) un émetteur peut être amené à fonctionner sur 8 paires ou 16 paires de lignes ou autre multiple de 4.
Comme le montre la figure 4, un téléphone et un télégraphe sont connectés à une ligne L ayant retour de la terre. Dans ce cas, X et Z sont les agencements téléphoniques ainsi repérés sur la figure 1, K est la clé, C la batterie et D le récepteur pour la télégraphie.

Dans la connexion de p à la terre, il existe une résistance réglable F pour équilibrer celle de la ligne. Comme montré sur la figure 5, deux ensembles des connexions télégraphiques illustrées sur la figure 4 et deux lignes Ll L2 qui peuvent être à la fois à un endroit ou chacune à un endroit différent avec retour de terre sont combinés avec un seul agencement téléphonique.
L'émetteur T par son primaire P induit des courants dans les secondaires sl S2 à la fois dans le même sens et donc dans des sens opposés dans les lignes L1 L2. Les courants étant de même sens en pI et pS agissent sur les secondaires i1 des récepteurs It.
Les courants du télégraphe K1 se divisant en 1 1 passent en sens opposés par sl et I> I et n'affectent donc pas les récepteurs téléphoniques. Et de même les courants du télégraphe K2 sont inefficaces sur les récepteurs.
Les connexions de p1 et p2 à la terre peuvent avoir des résistances appropriées comme montré en F sur la figure 4.
Par souci de clarté, les bobines primaire et secondaire ont été représentées sous la forme de nombreuses lignes côte à côte.
Il doit être entendu cependant qu'ils sont enroulés dans chaque cas sur une seule bobine.
Sur les figures 3, 4 et 5, les agencements sont représentés à une seule extrémité des lignes conductrices.
Il doit être entendu cependant qu'ils sont répétés symétriquement à l'autre extrémité comme le montrent les figures 1 et 2.,

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FR382386 Perfectionnements aux bobines d'induction 5 février 1908

La présente invention concerne une bobine d'induction améliorée afin d'obtenir des courants d'induction dans des périodes très courtes. Ces courants, dont les durées sont extrêmement courtes 5, bénéficient de propriétés particulières qui trouvent application principalement dans la télégraphie et la téléphonie sans fil.

Cette bobine d'induction se caractérise par l'absence du noyau magnétique et du mode d'enroulement de l'inducteur et de l'armature sur une bobine de courte longueur, mais d'un très grand diamètre, la bobine d'inductance étant pratiquement noyée au 1er mai le bobinage d'induit.
Le schéma de dessin annexé représente par exemple une bobine d'induction selon la présente invention.
figure. 1 est une coupe selon la ligne A-B de la Fig. 2;
figure. 2 est un plan.
Comme le montrent ces dessins, cette bobine a un très grand diamètre pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres; 26 dessine le rond, mais il pourrait également être carré ou affecter toute autre forme polygonale. Cette bobine est très longue car tous les fils d'enroulement sont logés à sa périphérie dans une rainure b appropriée; on comprendra par 3o que l'on commence à enrouler sur le rebord de ce genre de poulie une première couche de fil induit E puis recouverte d'un isolant approprié et d on enroule sur cette couche isolante le fil inducteur E qui est recouvert d'une autre 35 couche isolée; on réuuïi uêUi les couches isolantes d et f, de manière à isoler les inductances e et termine la bobine par un enroulement externe en fil d'armature g. ko
On réalise de cette manière un anneau de gros diamètre composé de fils induits c, g, contenant un noyau central d'un fils d'inductances adéquatement isolés.
La machine comporte quatre bornes 5 h dont deux sont utilisées pour fixer les extrémités de l'enroulement d'induit et les deux autres extrémités de l'enroulement d'inducteur.
On peut disposer plusieurs fils induits et fils plus inducteurs; dans ce cas, chaque borne 5o h sera remplacée par un interrupteur multiple qui réunira les différentes armatures allumées, et les différentes inductances allumées, en tension ou au contraire en quantité, suivant les effets que l'on souhaite obtenir.

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FR377785 Dispositif de transmission téléphonique 14 septembre 1907

Système de transmission téléphonique de montage de chaque émetteur de station et / ou de récepteurs en série et pour amener les deux stations par trois fils de ligne, y compris 5o premier deux respectivement ensemble les pôles des deux stations et le troisième est monté dérivation en un point de chaque station prise entre les émetteurs et le ou les récepteurs, un voire deux de ces trois fils peuvent être remplacés par des atterrissages équivalents.

La présente invention propose un moyen d'augmenter la distance à laquelle il est possible d'appeler ou d'augmenter l'intensité du son émis à une distance 5 donnée.

 

Lors de l'installation d'une ligne téléphonique ordinaire, il est d'usage d'amener les deux postes à l'aide de deux fils, un pour le second tour pour le retour; en-10 il n'y a pas d'induction de peur des lignes voisines, une reliant les deux stations par un fil seul et retour par le sol à chaque station.

figure. 1 du dessin annexé montre la disposition la plus simple 15 d'une ligne régulière à deux fils; il y en a un à chaque poste de téléphone magnétique, a1 rencontré par les deux fils des lignes c et d; lorsque vous parlez au téléphone, le téléphone est un récepteur 30 a1 et vice versa; cette disposition est tout à fait satisfaisante du point de vue de la transmission proprement dite, mais elle présente l'inconvénient évident que les deux parties ne peuvent pas interrompre l'interférence, chacune écoutant nécessairement pendant que l'autre parle.

Pour pallier cet inconvénient, il a tout de suite proposé d'avoir à chaque poste émetteur un téléphone ou a 1 et un récepteur ou téléphone b bl, permettant 3 aux deux interlocuteurs de parler tout en écoutant. Cette solution souffre d'un inconvénient du point de vue de la transmission; en fait, comme le montre la Fig.2, les quatre téléphones a, b, a}, bx 3 sont montés en série sur la ligne cd, de sorte que le son émis par un émetteur a ou a1 voyage nécessairement en plus intéressant b1 ou b récepteur les deux autres téléphones du circuit. Le circuit téléphonique h présente donc inutilement une résistance élevée qui réagit de manière désavantageuse soit sur la longueur possible de la ligne cd, soit sur l'intensité du son transmis à une longueur de ligne donnée.

La présente invention a pour objet un dispositif easy positif h permettant de remédier aux inconvénients tant des deux systèmes de transmission selon les figures 1 et 2 que de réaliser un nouveau système de transmission téléphonique offrant à la fois les avantages des 5 deux systèmes connus.

Comme le montre la figure 3, cette invention consiste simplement à disposer entre les deux stations un troisième fil de ligne e se terminant à chaque station entre l'émetteur téléphonique 5 tor a ou a1 et le téléphone récepteur b ou bl. Dans ces conditions le mur envoyé par "sera entièrement reçu par b1 sans franchir inutilement b et a1 la résistance et inversement la parole transmise par a1 sera entièrement reçue par b."

La nécessité d'une ligne à trois fils c, d, e 5 est requise lorsque la ligne est autour d'autres transmissions; mais lorsqu'il est isolé, il peut simplifier la transmission comme le montre la Fig. k ou 5.
Selon la Fig. 6, la ligne filaire dérivée o-tion e est supprimée et remplacée par une masse f et f1 prise à chaque station entre l'émetteur et le récepteur.
Dans des cas particuliers, il est même possible de réduire la ligne à un seul fil e en '5 avec chaque station deux atterrissages g, h et # 1, h1), le récepteur et l'émetteur étant chacun disposés station en série entre les deux atterrissages; dans ces conditions, les deux conducteurs c et d sont formés par o la masse et il n'y a plus un seul fil de ligne e.
Dans ce qui précède, pour simplifier la description et les dessins, nous avons supposé l'utilisation exclusive de téléphones magnétiques; 5 La Fig. 6 montre le schéma de circuit dans le cas des téléphones à induction. Dans ce cas chaque position i comprend une batterie, un microphone émetteur et primaire k d'une bobine d'induction, montés en série o sur un circuit fermé; le circuit de ligne c, d comprend des écouteurs en série b, b et b1, b1 et côté et ll de la bobine. Dans ce
Si l'invention consiste à attacher le fil de ligne e dérivé entre les deux récepteurs b, b ou i1, A1 d'une part et le secondaire ou ll 35 d'autre part, comme le montre la fig. 6.
Le résultat de ces dispositions se résume à la possibilité de quadrupler l'intensité de la réception pour une longueur de ligne donnée, ou la longueur de la ligne Zio en conservant la même intensité.

Nouveau mode de transmission sans fils des courants télégraphiques et téléphoniques en employant comme conducteurs la terre et l'eau
FR320267 5 décembre 1902

Pour comprendre notre invention, il est bon de se rappeler que dans une ligne télégraphique ordinaire un fil, plus ou moins isolé, d'un point à un autre, communique avec la terre à chaque extrémité. Une source d'alimentation; et une unité émettrice est prise en sandwich entre la ligne de départ et la terre. À l'arrivée, un récepteur communique également avec la ligne et la terre.

On sait que chacun des poteaux supportant la ligne laisse passer une petite quantité de puissance qui se perd dans le sol. Une grande quantité de courant est maintenant perdue plus 1 grand 5que la distance entre les stations est elle-même plus grande et, par conséquent, le nombre de pôles est plus élevé. La perte peut devenir considérable, sans empêcher les transmissions. Il peut même arriver que le fil ao sans être rompu, traîne sur terre là pendant une certaine longueur de fils'parcours et continue à permettre le courant d'un passage à un autre, quoique très faiblement, l'expérience nous a prouvé que le conducteur non isolé pourrait même, pour certaines distances, être simplement placé au sol et que les transmissions seraient néanmoins possibles.
on est capable de continuer, transmettre des signaux est grandement augmenté si, à chaque extrémité, le fil non isolé touchant le sol, se rencontre dans un fil bien isolé qui prolonge la ligne jusqu'à une masse jusqu'au point où sont donc émetteurs et récepteurs.
On comprend que le sol à l'extrémité d'une partie isolée oblige le courant de retour à s'enfoncer dans les profondeurs de la terre ho et que, par conséquent, il y a un point de fermeture infiniment petit où le fil non isolé touche le sol. En d'autres termes, la perte subie au contact du sol, le fil non isolé, est encore inférieure à chaque extrémité du fil non isolé, donc un fil isolé du sol à une plus grande distance.
Par conséquent, si le fil de plomb, au lieu du fer, est constitué d'un matériau beaucoup moins conducteur, le charbon, par exemple, tout serait de la même manière. Nous avons également reconnu que même lorsque le fer, le charbon ou tout autre matériau similaire, sont remplacés par de l'eau placée, du sel si possible, et, par conséquent, par une étendue de mer ou toute autre partie de mer dont la disposition géographique se prête à ce genre d'installation.
Lorsqu'il s'agit de franchir un bras de mer, le prolongement de ligne isolé est placé de préférence dans le sens de la ligne droite passant par les deux points à relier.
Dans le cas d'une transmission sur un rôle, les ligues isolées seront perpendiculaires à la ligne droite joignant les deux stations.
Les lignes isolées ne seront pas trop longues et, par conséquent, fourniront non seulement d'un océan à l'autre, mais entre deux points à l'intérieur des terres. L'épaisseur de la couche d'eau salée étant à des profondeurs encore plus grandes, seulement environ l'épaisseur de la masse terrestre, les proportions restent entre l'eau et la terre adéquate pour que l'eau joue exactement le même rôle que le conducteur non isolé touchant le sol.

Pour rendre nos explications aussi claires que possible, nous avons schématisé, dans le dessin annexé, une installation dans laquelle notre invention est appliquée.

A est la mer (Fig. I) et 13 b sont les deux rives, c et d les deux stations, e et f isolées, et les plaques situées dans l'eau, i et il met à jour la terre.
On voit que la mer est une extension isolée des fils e et f, et qu'elle joue le rôle d'un conducteur non isolé reposant sur le plancher.
Pour clarifier comment 3 o opère la propagation des courants électriques, nous supposons une ligne isolée (Fig. A) à moins de deux m et n mis à la terre. Si le courant se déplace dans la direction du llèche, l'électricité arrivant à terre dans n sphères fleuries 3.) concentriques o, p, q, etc., tous les points de chaque sphère recevant simultanément la même quantité d'électricité si le milieu de propagation est uniforme. Être à la terre en r donc recevoir le courant le long de la terre m, r et si cette terre est reliée par une ligne par t, s la terre à une autre, même très proche d'elle, le courant trouvant moins de résistance dans la ligne isolée au milieu ( Jun sépare les deux réseaux terrestres, suivra cette ligne, comme indiqué en llèche a. Il sera ainsi possible d'établir une communication sans fil entre tout point de la ligne / sur lequel se trouvent des appareils émetteurs, et tout point sur la ligne T qui sera récepteurs appareds .
Pour établir simultanément sur chacune des ligues et t, un émetteur de position et un récepteur nécessiteront que la ligne soit de la même longueur que la ligne 1, JJ comme indiqué sur la figure 3.
Si le support s'avère être deux fois plus conducteur entre h et r entre m et n d'une part, et entre r et s d'autre part, les lignes l et t peuvent avoir la moitié de la longueur de la distance entre les points n et r (fig.û).
Bien sûr, les transmissions basées sur le principe que nous avons indiqué, peuvent être faites en prenant comme con bo différents producteurs, non seulement la terre et l'eau de mer, mais la terre et l'air, la terre dans ce cas, agissant comme un meilleur conducteur apporté par l'air; le fil isolé de la terre conduit à l'air à chaque poste 7. tion à une distance plus ou moins éloignée en fonction de la distance que cela prendrait. Il est évident que cette dernière disposition, la mer et l'eau douce remplacent avantageusement la terre. 7 °

En résumé, nous revendiquons comme propriété exclusive, le nouveau procédé, décrit ci-dessus, la transmission sans courants télégraphiques et téléphoniques, ledit mode de transmission consistant à faire passer dans un milieu conducteur le courant émis par la station de base et à recevoir à l'arrivée dans ce courant un fil isolé de longueur appropriée, qui sont pris en sandwich les récepteurs et aboutissant à un deuxième milieu dont la conductivité spécifique est inférieure à celle du premier milieu, mais passe la quantité totale d'électricité en raison de sa masse qui est supérieure à ce premier milieu, un isolé fil, sur lequel les dispositifs de transmission conduisent également dans le second support, de sorte que le premier support est une extension de deux lignes isolées, et le second support fait office de fil de retour,les deux lignes isolées à utiliser à la fois pour l'expédition et pour la réception.

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Un nouveau mode de transmission et de réception des courants télégraphiques et téléphoniques sans autre conducteur que la terre ou l'eau
FR318007 3 octobre 1902

Dans un circuit électrique composé d'une source d'alimentation et d'un conducteur métallique dont les extrémités sont mises à la terre, ce qui ferme le circuit, la terre agit comme 5 conducteur non seulement une ligne droite entre les deux paliers, mais sur une étendue presque infinie ; Cependant, avec une densité de puissance décroissant proportionnellement à la distance.
Si des parties du sol sont de meilleurs conducteurs que d'autres (à cause de l'humidité, de la salinité de l'eau ou de toute autre cause), le courant passe de préférence à travers ces parties en décrivant des courbes ou des virages comme le fait une rivière qui suit les pentes du terrain.
Il s'ensuit que si, sur une partie du terrain servant de conducteur de retour, elle crée artificiellement une meilleure ligne conductrice que la terre, elle sera traversée par le courant de préférence à toute autre partie inférieure conductrice.
L'effet est beaucoup plus complet et permet de capter le courant et de constater son existence lorsque la meilleure ligne conductrice est isolée de la terre et communique avec elle par ses extrémités. Le courant qui aurait traversé le terrain en trouvant un sage pas plus facile par le fil suit de préférence et restaure beaucoup plus rapidement la neutralité électrique du sol. Il est isolé en coupant la ligne en tout point qui peut être inséré au cours des instruments courants (récepteurs télégraphiques ou téléphoniques) qui peuvent détecter son existence.
On comprend que si la ligne artificielle isolée est un très bon conducteur, si ses extrémités sont reliées à des surfaces métalliques suffisamment grandes en contact avec le sol, la fermeture du circuit amènera la masse à être dans un état de neutralité électrique absolue.
Dans ces conditions, si un courant électrique est envoyé par intermittence dans la ligne métallique, chargez la terre, pour chaque émission, une certaine quantité d'électricité se décharge instantanément dans la ligne artificielle isolée.
L'expérience a montré que ces phénomènes peuvent se produire même lorsqu'il n'y a presque pas d'écart entre la station émettrice des deux atterrissages ou entre deux plaques qui collectent la diatribe de couleur traversant la ligne isolent la station de réception, à la condition qu'à chaque station les plaques qui mènent à les deux plages sont soigneusement isolées l'une de l'autre au moyen d'une séparation isolante suffisamment épaisse pour qu'aucun effet d'induction ou de condensation l'une sur l'autre ne puisse se produire, et assez grande par rapport aux dimensions des plaques pour éviter que le courant ne se referme sur lui-même trop près du commencer. Le courant est tellement obligé de s'épanouir «à droite et à gauche des atterrissages, et le point où les ondes électriques positives et négatives commencent à atteindre est considérablement lié.Je peux encore augmenter l'effet recherché en minimisant la fermeture actuelle sur elle-même grâce à un certain nombre de parois isolantes disposées sous les plaques pour éviterferme-i o ture du circuit par la profondeur de la terre, du côté opposé à celui où la transmission doit être reçue et, si nécessaire, au-dessus des plaques.
En général, les plaques seront placées verticalement de part et d'autre d'une paroi isolante, leurs plus petites dimensions étant tournées dans la position opposée.
Je peux aussi utiliser un large tube isolant divisé en deux par une paroi épaisse normale aux générateurs isolés. Les plaques seront placées dos à dos de part et d'autre de cette cloison à l'intérieur du tube et mises en communication avec le conducteur extérieur par l'intermédiaire de fils isolés .
Le tube peut être rectiligne, ou être constitué de deux parties formant entre elles un angle correctement calculé pour que le circuit fermé par la terre se fasse presque entièrement dans le 3 o où le courant est envoyé.
Il est évident que l'installation est complétée par des émetteurs et des récepteurs télégraphiques ou téléphoniques qui peuvent être quelconques, comme source d'électricité.

Je revendique comme ma nouvelle propriété exclusive ci-dessus décrite la transmission et la réception des courants télégraphiques et téléphoniques sans autre conducteur que la terre ou l'eau, ledit système de séparation des deux paliers à chaque position par un matériau isolant établi pour éviter la production de phénomènes d'induction de condensation et du circuit se fermant sur ou par la profondeur de la terre, et forcer l'air à s'épanouir à droite et à gauche, de sorte qu'ils puissent commencer à se rapprocher et à s'éloigner de la station émettrice, les deux mis à la terre de chaque position peuvent ainsi sans inconvénients, se déplacer vers un une autre jusqu'à ce qu'ils s'adaptent de chaque côté du même mur isolant.

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