RADIGUET

Nous pensons qu'il sera intéressant pour nos lecteurs, amateurs des applications domestiques de l'électricité, qui depuis de nombreuses années nous accordent leur confiance, de connaître quelques détails sur la fondation de la Maison, son évolution et l'oeuvre personnelle de M. A. Radiguet.

A l'emplacement des Jardins des Bénédictins, disparus dans la tourmente révolutionnaire, s'élevait une petite maison, de bien modeste apparence haute seulement d'un étage.
Sa maison est reprise par Marie-Honoré RADIGUET déjà connu dans le monde des opticiens pour la fabrication des verres à face parallèles. Il se spécialisée dans la fabrication et la vente d’appareils d’optique.
Microscope Radiguet
C'est là qu'en 1805, un opticien, M. Chevalier, vint s'installer ; dans ce quartier, véritable centre des théâtres, où il se fit rapidement une clientèle et 25 ans après, en 1830, se retirait, laissant sa Maison à Marie-Honoré RADIGUET, déjà connu dans le monde des opticiens pour la fabrication des verres à face parallèles. Quelques années plus tard, son fils Honoré-Antoine RADIGUET prenait la succession et continuait la fabrication et la vente des appareils d'optique, ainsi que des baromètres, thermomètres, etc...

Dans les années 1850-60 son fils Arthur-Honoré RADIGUET lui succède en ajoutant la fabrication de baromètres, de thermomètres et autres appareils de mesure. et étend son activité aux appareils de vulgarisation scientifiques fonctionnant à la vapeur ou à l’électricité et à la photographie. Le succès de sa production dépassant ses espérances, il étend son activité à l’électricité en mettant au point la première pile constante utilisant les déchets de zinc. L’électricité médicale se répandant, il s’intéresse alors aux rayons X, découverts en 1895 par le physicien allemand Wilhelm RÖNTGEN.

Après la guerre, son fils aîné Arthur Radiguet (1850 - 1905) , collaborant avec son père avant de lui succéder complètement, eut l'idée d'étendre son industrie aux appareils de vulgarisation scientifique.

Il commença par ajoindre à l'Optique, la Petite Mécanique. Dans ce but il fit faire toute une série de pièces détachées en fonte, permettant aux amateurs mécaniciens de construire de petites machines à vapeur en réduction, en effectuant eux-mêmes le montage et l'ajustage de locomotives, machines verticales et horizontales les plus variées.
En 1872, M.A. Radiguet réalisa des modèles réduits de machines électriques et mécaniques destinés à l’enseignement professionnel.


Ayant obtenu un succès dépassant ses espérances avec la Petite Mécanique, M. Radiguet chercha une autre branche d'industrie susceptible de vulagriser la science par des applications faciles et à la portée de tous.

Ce fut l'Electricité qu'il choisit.

1879 Radiguet
Arthur, est parvenu à établir dès l'année 1879 un système de téléphone basé sur les principes émis par le physicien Ch. Bourseul en 1856, c'est à-dire sur la transmission exacte des ondes sonores par l'interposition, dans le circuit d'une pile, de matières pulvérulentes semi-conductrices. Les modèles construits par Radiguet d'après ces principes sont élégants d'aspect et à la fois très simples et très sensibles. De plus, leur prix modeste les recommande tout spécialement pour les applications domestiques.






Mais pour étendre davantage son application, il fixa spécialement ses recherches sur la pile en général jusqu'au jour où ayant réalisé certains avantages sur les modèles connus, il présenta la pile constante utilisant les déchets de zinc.

Extrait du catalogue Radiguet




Dès ce jour la vogue alla croissant. Les demandes furent assez nombreuses pour justifier l'édition d'une brochure répondant aux desiderata des amateurs et aussi des industriels désirant installer chez eux la lumière, ou exécuter des travaux de galvanoplastie.

Nous ne mentionnerons pas dans cet avant-propos, les usages si multiples de la Pile Radiguet, la brochure présente étant réservée aux applications les plus courantes, c'est-à-dire l'Eclairage électrique à domicile, la Galvanoplastie et la charge des Petits Accumulateurs au moyen de piles. Le succès obtenu encouragea M. Radiguet qui créa un rayon de Photographie.
Entre temps, l'Electricité médicale se répandait dans le public qui trouva ainsi les petits appareils pouvant être utilisés par le malade aidé des conseils de son médecin.

Nombreuses récompenses ont été reçes aux expositions dont :
- Exposition de Paris de 1900, Radiguet reçu 9 récompenses dont 4 médailles d’or et 2 médailles d’argent dans de nombreuses classes parmi lesquelles on peut citer “L’enseignement primaire” avec les projections automatiques MOLTENI ; la “Photographie” avec les lanternes pour projections lumineuses et les collections de diapositives ; “L’Electricité générale” avec les boîtes à lumière et Projecteurs, etc.

- GRAND PRIX : Exposition de Lège 1905

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MAISON RADIGUET ET MASSIOT 13 et 15, Boulevard des Filles-du-Calvaire

1899 Fort de son succès, Arthur RADIGUET réalise son rêve de fusionner avec la Maison MOLTENI, bien connue pour son matériel de projection. Pour mener à bien cette opération, le 6 octobre 1899, RADIGUET s’associe avec son gendre, Georges Jules MASSIOT, afin de former la Société en nom collectif RADIGUET & MASSIOT, au capital de 450.000 francs.


Nous donnons à titre purement documentaire, la photographie de ce qu'elle est en 1906, sans parler bien entendu du déveleppement des services intérieurs qui nécessitent aujourd'hui un personnel de 80 employés ou ouvriers.

Aux appareils et accessoires pour la projection fixe figurant au catalogue, vient s’ajouter à partir de 1903 une gamme de projecteurs de cinéma, fabriqués d’après les brevets d’Ambroise-François Parnaland.

Vint la découverte de Roetgen qui décida M. Radiguet à entreprendre dès le début la construction des grosses bobines d'induction.
Aujourd'hui chacun sait quelle place a pris la Maison pour la fabrication des appareils de Radiologie, de Haute Fréquence et d'Electrothérapie.

En 1905, Arthur-Honoré RADIGUET décède à l’âge de 55 ans suite à de trop nombreuses expositions aux rayons X. Georges MASSIOT reprend seul la direction de la maison dont la partie commerciale est située 13 et 15, Boulevard des Filles-du-Calvaire à Paris, tandis que les ateliers se trouvent non loin de là au 44 rue du Château d’Eau à Paris.

Dans un catalogue de 1930, on retrouve la maison sous le nom de G.Massiot, comme constructeur d’instruments scientifiques, fournisseur du Ministère de l’Instruction Publique.

En 1960, MASSIOT s’associe à PHILIPS et devient filiale d’abord à 50%, puis à 100% de la société PHILIPS France pour devenir MASSIOT-PHILIPS. Elle s’intègrera progressivement au groupe multinational PHILIPS N.V.

PHILIPS SYSTEMES MEDICAUX est une société de droit français, filiale de la Compagnie Française PHILIPS (C.F.P.), elle-même représentant de PHILIPS Electronics N.V. Elle commercialise, installe et entretient des systèmes d’Imagerie Médicale et couvre aussi bien la Radiologie Conventionnelle et Numérique, la Radiothérapie et la Tomodensitométrie que la Résonance Magnétique et les Ultrasons.

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