Sahara
occidental Le Sahara occidentalest un territoire de 266 000 km2 du
Nord-Ouest de l'Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya
au nord, l'Algérie au nord-est, la Mauritanie à l'est et
au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l'Atlantique. Depuis la fin des hostilités en 1991 l’ONU demande que les populations du Sahara occidental soient consultées par référendum, mais l’organisation de celui-ci a été repoussée à plusieurs reprises. sommaire
Territoire non autonome selon l'ONU, cette ancienne colonie espagnole n'a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique depuis le départ des Espagnols, en 1976. Le 27 février 1976, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est proclamée. sommaire Contrairement aux Portugais, les Espagnols n’ont
jamais fait la moindre publicité autour de leur œuvre africaine,
aussi le public français ignore-t-il à peu près tout
des présides ( places de souveraineté de la
côte nord, et la province d'Ifni.), de Ceuta et de Melilla, d’Ifni,
du Rio-de-Oro ou Sahara espagnol, de l’île
de Fernando-Po et de la Guinée espagnole, ensemble de
territoires couvrant un peu moins de 300 000 kilomètres carrés
et groupant environ 400 000 habitants. Cependant, si nul ne conteste l’intérêt
économique restreint des « provinces espagnoles » d’Afrique,
celles-ci devraient néanmoins retenir toute l’attention de
ceux qui suivent au jour le jour l’évolution politique du
continent noir. Car, depuis quelques mois, un mouvement nationaliste qui
possède de solides appuis extérieurs se manifeste en Guinée
espagnole, territoire sur lequel la République gabonaise et la
République fédérale du Cameroun ont déjà
certaines revendications à formuler. Le Rio de Oro, « Rivière
d'or ») était une colonie (1884-1958) puis une province (1958-1976)
espagnole, située sur le territoire du Sahara occidental. Elle
est intégrée dans l'Afrique occidentale espagnole entre
1946 et 1958. En 1958, elle devient une province espagnole et est intégrée
au Sahara espagnol. Son chef-lieu était Villa Cisneros, actuelle
Dakhla. Son territoire est revendiqué et majoritairement contrôlé
par le Maroc depuis 1979. Contrairement à ce qu'indique son nom, qui parle d'or, les ressources de la province sont limitées : phosphates, dattes, et sa zone de pêche, beaucoup plus rentable. Territoire désertique, peu peuplé, le Rio de Oro coûte plus cher à l'Espagne en proportion de ce que rapportent ses maigres ressources. La province d'Ifni était une ancienne province
d'Espagne colonisée en 1934 et située dans le sud-ouest
du Maroc, sur la côte atlantique. La Guinée espagnole accède à l’indépendance 1968 La République de Guinée-Equatoriale,
qui comprend les deux provinces de Rio-Muni et de Fernando-Poo, accède
à l’indépendance le 12 octobre. C'est dans l’amitié
avec l’Espagne que les deux provinces espagnoles de Rio-Muni et de
Fernando-Poo accèdent à la souveraineté internationale.
Et si l’on ignore encore sous quelle
forme exacte l’ancienne puissance coloniale maintiendra son aide
technique et économique, du moins sait-on que cette aide indispensable
sera consentie. Les propos du chef de l’Etat espagnol
et les commentaires d’un quotidien considéré comme
reflétant les thèses gouvernementales permettent de saisir
dans quel esprit l’Espagne s’est résignée à
une décolonisation réalisée sous la pression constante
de certains organismes spécialisés de l’ONU et de la
plupart des nations indépendantes d’Afrique. Depuis quelques mois, il est vrai, d’importantes prospections pétrolières sont en cours et, compte tenu de l’abondance des ressources en pétrole du Gabon, pays frontalier, les Guinéens placent de grandes espérances dans ces recherches. La Spanish Gulf Oil Company a entrepris une campagne de prospections en mer à partir de plates-formes venues des Etats-Unis. Associée à la Banco de Bilbao et aux mines de Rio Tinto, cette campagne a déjà décelé des indices intéressants, mais aucun puits n’est encore en exploitation. La recherche étant coûteuse et les compagnies américaines opérant en d’autres points du golfe de Guinée dont les ressources sont déjà connues — notamment au Nigeria et au Gabon, — il n’est pas exclu que les pétroliers américains préfèrent exploiter d’autres gisements africains si leurs efforts venaient à être découragés au large de Bata. Récente, la présence américaine dans
cette partie du continent noir n’en vaut pas moins d’être
signalée. Elle suscite d’autant plus de commentaires que l’on
a prêté à plusieurs reprises au gouvernement des Etats-Unis
l’intention d’installer une base navale à Fernando-Poo. Aux soixante mille habitants de Fernando-Poo s’opposent les deux cent mille habitants du Rio-Muni. Il s’agit de deux régionalismes récents, mais vigoureux. Aux Bubis de l’île s’opposent les Fangs du continent, appartenant au même rameau ethnique que les populations du nord et de l’ouest du Gabon. A l’occasion du référendum d’août dernier, les Bubis défilèrent dans les rues de Santa-Isabel de Fernando-Poo en proclamant : « Non à l’indépendance » et surtout : « Indépendance oui, mais sans Rio-Muni. » La consultation électorale, qui intervenait six années après l’octroi de l’autonomie aux deux provinces, fut évidemment favorable à l’indépendance — les habitants de Rio-Muni étant largement majoritaires. La commission électorale enregistra 63,1 % de « oui » et 35 % de « non » pour une participation de 93,7 %. Cependant, le pays n’étant doté que d’un premier ministre, les élections présidentielles du mois dernier ont donné lieu à une âpre compétition entre les trois candidats, incitant les autorités espagnoles à envisager un deuxième tour de scrutin. Contrairement aux pronostics, c’est M. Francisco Macias, président d’une coalition de trois partis, qui a recueilli le plus grand nombre de suffrages. Mais ses deux adversaires, MM. Bonifacio Ondo Edu — considéré avant le scrutin comme ayant les chances les plus sérieuses — et Anastasio Ndongo, ont obtenu un nombre important de voix. Les conditions dans lesquelles se sont déroulés le référendum constitutionnel et les élections présidentielles permettent de mesurer l’ampleur des tensions politiques qui sévissent en Guinée-Equatoriale. Ce sont ces tensions qui, plus que les revendications territoriales des pays voisins, menacent la pérennité du nouvel Etat. En effet, le Nigeria, qui, du fait de la présence de plusieurs milliers de travailleurs nigérians à Fernando-Poo, songea un moment à revendiquer cette île, a renoncé à cette exigence. Il est en effet difficile au gouvernement fédéral, en lutte contre le Biafra au nom du respect du statu quo territorial, de se comporter en expansionniste. Quant au Cameroun et au Gabon, aux dirigeants desquels on prêta longtemps des intentions précises sur ce qui constituait alors la Guinée espagnole, ils ont tous deux officiellement renoncé à incorporer Rio-Muni, dont les 26 000 kilomètres carrés ne contribueraient guère à accroître non seulement la surface mais la prospérité de leurs propres pays. sommaire
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