Histoire
du téléphone, le scoop paru le lundi 17 juin 2002
Ce
n'est pas la première fois qu'une grande invention est
revendiquée par un inventeur autre que celui consacré
par l'Histoire.
Mais il arrive très rarement que l'Histoire soit officiellement
corrigée.
C'est pourtant ce que vient de faire le Congrès américain.
Le 17 juin 2002, à Washington, le Congrès a attribué
à Antonio Meucci l'invention
du téléphone, «au lieu de Bell» qui
s'est approprié les travaux de l'Italien, spécifie
la résolution.
Antonio
Meucci l'inventeur du téléttrophone
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sommaire
Fait
étonnant. Selon un Article paru le lundi 17 juin 2002 dans
le Journal de Montréal, l'inventeur du téléphone
Graham Bell serait mise en cause.
Voici l'extrait de l'article en question :
Washington( AFP ) - La Chambre des représentants américaine
a décidé de créditer un Italo-Américain,
Antonio Meucci, de l'invention du téléphone
communément attribuée à l'Américain
d'origine écossaise Alexander Graham Bell, a-t-on
appris hier de source officielle.
L'inventeur du téléphone ? Antonio Meucci, assure
la chambre des représentants.
Dans une résolution adoptée mardi par simple acclamation,
les représentants américains estiment que "la
vie" et l'oeuvre d'Antonio Meucci doivent être reconnus,
et son travail dans l'invention du téléphone doit
être admis.
Selon le texte de la résolution, présentée
par l'élu républicain de New York Vito Fossella,
Antonio Meucci avait installé dès 1856
un dispositif rudimentaire de télécommunication
entre le sous-sol de sa maison de Staten Island, à New
York, et la chambre de sa femme au premier étage (cette
dernière ne pouvait se déplacer car souffrant d'arthrite).
...
En 1861, il publia un article présentant
ses inventions dans L'Eco d'Italia (« L'Echo d'Italie »
en français), un journal de New-York en langue italienne.
Puis, en 1870, parvenant à transmettre la parole à
un kilomètre de distance, il baptisa son appareil le
téléttrophone
En décembre 1871, il dépose
une demande provisoire et payante de brevet (un caveat),qu'il
renouvelle en 1872 et 1873, mais n'ayant pas 10 dollards, il laisera
expirer cette demande en 1874 faute de moyen.
Vous pouvez agrandir les photos pour lire ce
brevet |

First telephone link, established by Antonio Meucci in Clifton,
between 1854 and 1856
En 1883 la Globe Telephone
Compagny achète l'invention de Meucci et transmet au
gouvernement américain une demande la priorité
de Meucci sur Bell.
Deux procès suivront et le 19 juillet 1887, Bell en
ressort vainqueur.
Deux ans plus tard en 1889
Meucci
décède dans une grande misére.
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En 1874, Meucci tenta
de contacter le directeur dune compagnie de télégraphes,
la Western Union, pour lui montrer son « télégraphe
parlant ».
Le secrétaire de la compagnie différa pendant deux ans la
prise de rendez-vous, et prétendit finalement que lon avait
« perdu » le prototype.
En France le journal "Devoir
du 19 April 2003" racconte aussi cette histoire
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Antonio Meucci
né le 13 avril 1808 à San Frediano, un quartier de
la commune de Florence en Toscane et mort le 18 octobre 1889 à
Staten Island, aux États-Unis, est notamment connu comme
l'inventeur du téléphone.
En 1808, un certain Antonio Meucci naît en Italie près
de Florence. Elevé dans une famille modeste mais doué
, il étudie le dessin et lingénierie mécanique
à lAcadémie des Beaux-Arts. Puis, il travaille
pour le théâtre de la ville en tant que machiniste
cest à dire quil est chargé de manoeuvrer
les décors de la scène. Il y rencontre, aussi, sa
future femme, Ester, une couturière.
En 1835, le couple est recruté par le grand théâtre-opéra
de La Havane, et part pour Cuba. Fasciné par les sciences,
Antonio Meucci lit tout ce qui sy rapporte surtout en physique
et en chimie. Ainsi, parallèlement à son travail de
technicien de théâtre, Antonio, se plaît à
imaginer des expérimentations futuristes.
Toujours curieux de découvrir un nouvel outil
pour faciliter la vie des autres, Meucci inventa une méthode
pour galvaniser le métal, quutilisa alors larmée
à Cuba, Il travailla aussi durant dix ans sur une méthode
efficace de traitement de certaines maladies par électrochocs.
Un jour alors quil se prépare à administrer
un traitement électrochoc à un ami, Meucci entend
clairement la voix de celui-ci sur le fil de cuivre qui , courant
entre deux pièces séparées, le relie à
son ami. Il comprend alors que le son propulsé par
des décharges électriques peut se propager à
travers un câble de cuivre.
Réalisant le potentiel de sa découverte, en 1849,
il imagina les bases du téléphone et développa
un prototype, dont rien n'indique cependant qu'il fonctionnait.
Il se donne, alors, dix ans pour perfectionner le principe de ce
quil appelle alors son télégraphe parlant
puis den promouvoir la commercialisation.
Il partit en 1850 à New York pour promouvoir ses inventions,
sans grand succès.
C'est au cours de ces années qu'il construisit son prototype
de téléphone, le Telettrofono.
Arrivé en Amérique, Meucci se
trouve confronté à deux principales difficultés
: des problèmes d'ordre financier et sa méconnaissance
de langlais. De plus, une série noire de plusieurs
années va sabattre sur lui et sa femme Ester. qui tombe
malade et devient à moitié paralysée.
Pour communiquer avec elle, Meucci installe un système télégraphique
parlant reliant diverses pièces de leur maison à son
laboratoire.
Cest la première installation au monde !
En 1860,quand lappareil devient pratiquement fonctionnel
,Meucci organise une démonstration pour attirer des investissements
financiers qui ne convainc malheureusement pas lauditoire.
Amer et découragé, Meucci plonge dans une pauvreté
croissante. Cependant, il continue de produire une série
de nouvelles inventions dont il vend les droits pour se sortir de
sa situation précaire. Néanmoins, il ne parvient pas
à économiser assez dargent pour prendre le brevet
final.
En 1871, il est grièvement brûlé par
lexplosion dun bateau à vapeur qui tue 125 personnes.
Il sen sort miraculeusement. Mais pendant quil est alité
à lhôpital, sa femme vend plusieurs de ses modèles
de travail dont le prototype du téléphone à
un brocanteur pour payer ses frais dhospitalisation. Lorsque
Meucci essaie de racheter ses précieux objets, on lui répond
quils ont été achetés par un «
jeune homme inconnu » dont lidentité reste jusquà
présent un mystère.
Brisé mais non vaincu, Meucci travaille, jour et nuit, pour
reconstruire son invention car il a peur que quelquun ne la
lui vole avant den avoir obtenu le brevet. Le
12 décembre 1871, il fonda la Telettrofono
Company avec trois associés.
Toutefois, il reste dans limpossibilité de recueillir
la somme requise pour un brevet définitif (250 dollars, somme
considérable à lépoque !), il recourt
au caveat ,un avis dintention de prendre un brevet
le 28 décembre 1871.
En 1874, il serait rentré en contact avec la compagnie
Western Union, dans l'espoir de voir
son prototype développé et commercialisé, mais
la compagnie plutôt préoccuppée par la télégraphie,
ne donna pas suite. Lorsqu il demandera à la compagnie
de lui retourner son appareil , on lui répondra que tout
a été perdu. On est alors en 1874 et le caveat posé
par Meucci expire faute de ressources pour le renouveler.
Deux ans plus tard, en 1876, Bell déposa son brevet
de téléphone. Convaincu de s'être fait voler
son invention, Meucci lui intenta un procès.
Deux procès suivront et le 19 juillet 1887, Bell en ressort
vainqueur.
Deux ans plus tard en 1889 Meucci
décède dans une grande misére.
Aujourd'hui, son nom est plus généralement associé
à celui du célèbre Garibaldi, dont il fut l'ami
à partir de 1860.
Pourtant il sera établit les faits suivants
:
En 1858-59
Dans un croquis, redessiné par un peintre, Nestore Corradi,
Meucci montre l'essentiel de son système téléphonique.
A noter, la communication bidirectionnelle avec des lignes distinctes
pour éviter l'effet dit "sidetone", le système
de signalisation à touches télégraphiques,
l'étiquette longue distance
En 1859 Il développe
une batterie sèche (neuf ans avant Leclanché), à
utiliser dans ses liaisons téléphoniques.
En 1860-61 Il confie à
son ami, Enrico Bendelari, partant pour l'Italie, de trouver les
soutiens de son téléphone, pour le présenter
d'abord en Italie.
Il publie également sur L'Eco d'Italia, un journal italien
de New York, une brève description de son invention.
En 1861 Meucci améliore
encore son téléphone électromagnétique,
en utilisant un noyau linéaire et une bobine plus grande,
placés très près du diaphragme.
Bendelari revient d'Italie (alors sous de forts bouleversements
politiques et militaires) sans réussir à susciter
l'intérêt au téléphone.
En 1862 Meucci se concentre
sur la ligne de transmission téléphonique, expérimentant
diverses structures et revêtements du conducteur, ainsi
que la mise à la terre et le chargement inductif de la
ligne.
En 1864-65 Meucci réalise
son «meilleur téléphone», en utilisant
un diaphragme en fer avec une épaisseur optimisée
et étroitement serré le long de sa jante, ce qui
est l'une des exigences d'un téléphone moderne.
L'instrument était logé dans une boîte de
savon à barbe (alors populaire), dont le couvercle, vissé
sur le dessus, maintenait fermement le diaphragme.
En 1865-67 Il explore d'autres
structures de son téléphone (avec un noyau magnétique
en forme de «fer à cheval courbé» ou
de tire-bouchon, ou toroïdal avec shunt magnétique),
sans autres améliorations
1870 (Août) Il obtient
une excellente transmission de la parole à une distance
d'un mile, en utilisant comme conducteur une tresse de cuivre
isolée de coton. Environ un mois plus tard, améliore
les performances en utilisant une charge inductive, subdivisée
le long de la ligne. Il anticipe ainsi le brevet de Pupin de 30
ans.
En 1871 Au cours de sa longue
infirmité, suite à l'explosion à bord du
ferry de Westfield (survenue le 30 juillet), sa femme, Esther,
vend tous ses modèles de téléphone à
un revendeur d'occasion, à la fois pour payer les frais
médicaux et pour faire face aux nécessités
de la vie
(12 décembre) Toujours convalescente, Meucci fonde à
New York la "Telettrofono Company",
avec trois éminents partenaires italiens. Il vise à
effectuer des tests sur le terrain, à obtenir des brevets
aux États-Unis et à l'étranger et à
mettre à la disposition du public le téléphone
de Meucci 2.
(28 décembre) Les partenaires de
Telettrofono Co. n'ayant fourni à
Meucci que 20 dollars, Meucci n'a pu déposer un caveat
qu'au Bureau américain des brevets. Compte tenu des frais
peu élevés perçus, l'avocat en brevets de
Meucci, Thomas Stetson, a fait une description concise et n'a
pas inclus de dessins. L'avertissement n ° 3335: "Sound
Telegraph", ne donne donc qu'une idée partielle de
l'invention de Meucci.
En 1872
(été) Avec son ami Angelo
Bertolino, il rend visite à M. Edward B. Grant, vice-président
de l'American District Telegraph Co. de New York, pour obtenir
la permission de tester son appareil téléphonique
sur les lignes télégraphiques de l'entreprise.
À cette fin, il fournit une description détaillée
et des prototypes de son téléphone ainsi qu'une
copie de sa mise en garde.
En 1872-73 À la demande
d'un plongeur, William Carroll, Meucci a construit un téléphone
spécial pour lui permettre, lorsqu'il travaille sous l'eau,
de communiquer avec le vaisseau mère. Un fil de cuivre
isolé torsadé alimenterait l'instrument, logé
à l'intérieur du masque du plongeur, fonctionnant
à l'intérieur du tube en caoutchouc transportant
de l'air vers le plongeur, tandis que l'homme à bord du
navire porterait deux récepteurs égaux fixés
sur ses oreilles, afin d'être capable d'utiliser ses mains
librement (voir Marine Phone de Meucci).
Le 8 juillet 1880, il dépose
une demande de brevet pour cet appareil.
En 1874
Deux ans après les visites répétées
(environ toutes les deux semaines) effectuées par Meucci
et / ou Bertolino à M. Grant, ce dernier a dit à
Meucci que tout son matériel s'était perdu et qu'il
[M. Grant] n'a pas pu poursuivre l'affaire.
En 1876 Dès qu'Alexander
Graham Bell obtient un brevet sur le téléphone,
Meucci proteste à plusieurs reprises, envoyant également
des lettres aux journaux, affirmant que le téléphone
était son invention.
En 1880
(2 juillet) Dépose une demande "Fil à usage
électrique" pour fil téléphonique à
large bande, réalisée avec une tresse de fils de
cuivre isolés. Il était similaire au Monster Speaker-Cable
de RadioShack, offrant une réponse exceptionnellement bonne
aux basses et hautes fréquences de la plage audio. |
La controverse de paternité
Jusqu'en 1989, personne n'avait jamais remis en question
la paternité de Bell sur l'invention du téléphone.
Cette année-là, Basilio Catania, ancien directeur
général de la CSELT (l'agence de recherche et de
développement des télécoms italiennes), découvre
les travaux d'Antonio Meucci, alors qu'il est ingénieur du
théâtre à Florence.
Basilio Catania théorise alors une éventuelle spoliation
de Meucci par Bell.
L'appareil construit par Meucci, le Télettrophone, aurait bel
et bien fonctionné. Il l'aurait réalisé, en 1850,
pour communiquer entre son bureau et la chambre de sa femme, paralysée
par des crises d'arthrite.
En 1860, dix ans plus tard, il
en aurait fait une démonstration à son ami Enrico Bendelari,
et l'expérience aurait été relatée par
un journal new-yorkais de langue italienne, L'Eco d'Italia.
En 1874 vint le moment de la prise de contact avec Edward B. Grant,
vice-président de la Western Union Telegraph Company, en vue
d'une démonstration. C'est à partir de ce moment-là
que, selon Catania, la spoliation aurait commencé. Grant aurait
offert à Meucci d'utiliser ses locaux et d'y entreposer son
matériel, et lui aurait demandé d'examiner les plans
de son invention. Une fois ceux-ci en sa possession, Grant aurait
systématiquement repoussé la date de la démonstration.
Au cours des deux années qui suivirent, Meucci ne put jamais
réaliser sa démonstration, et finit en 1876 par perdre
ses droits sur son invention, ne pouvant, par manque de moyens, renouveler
l'avertissement du brevet.
C'est aussi pendant ces deux années que "Bell aurait
volé l'invention de Meucci", toujours selon Basilio
Catania. Ce dernier met en effet en avant que Bell aurait
travaillé dans le laboratoire où Meucci avait entreposé
ses appareils.
En mars 1876, Graham Bell déposa le brevet du téléphone,
puis expérimenta son appareil à l'exposition internationale
de Philadelphie en 1876.
Puis vint le grand succès de Londres où il installa
un téléphone à la Chambre des communes.
Les protestations de Meucci auraient dès lors été
vaines, face à la richesse et à la puissance grandissante
de Bell.
Pour soutenir cette thèse, B. Catania
s'appuie également sur les travaux d'une commission d'enquête
dont l'attention aurait été attirée par les plaintes
de Meucci pour ententes illicites : il aurait existé une connexion
secrète entre des employés de l'office des brevets et
la compagnie de Bell. Et celle-ci s'était engagée à
rétrocéder à la Western Union 20 % des bénéfices
de l'invention, le téléphone.
La notoriété de Catania ancien Direteur Général
de la recherche et développement des Télécoms
en Italie, lui ouvre les portes des archives des laboratoires Bell.
Il consulte des milliers de document et fait une étonnante
découverte , un document de septembre 1885 qui est une traduction
en anglais du carnet de note de Meucci !!!!
Dans ce document Meucci a représenté plusieurs lignes
téléphoniques longues distance avec, à chaque
extrémité un téléphone éléctromagnetique
et sur la ligne une charge inductive. Cette technique est aujourd'hui
connue sous le nom de pupinisation qui a été breveté
en 1900 par M. Pupin
Catania trouve aussi d'autres documents attestant les travaux de Meucci
dans le domaine de la téléphonie, et un dessin du peintre
et sculpteur Nestor Corrali avec qui Meucci avait travaillé
à Florence représentant deux hommes en conversation
téléphonique.
Mais si cette controverse est ignorée de la communauté
scientifique, elle a connu un certain écho dans le grand public,
et en particulier chez la communauté italo-américaine
de New York. Cent cinquante ans après l'arrivée
de Meucci à Manhattan, cette communauté a finalement
réussi à convaincre Rudolph Giuliani, maire de New York,
de réhabiliter Meucci en faisant du 1er mai 2000, le Meucci
Day. De surcroît, comme il est indiqué dans l'introduction,
son rôle dans l'histoire du téléphone a été
officiellement reconnu en 2002 par la Chambre des représentants
des États-Unis. En France, cette thèse a également
été médiatisée en 2007 par un journaliste,
Jean-Baptiste Giraud.
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Retour à l'histoire, L'invention :
En 1845, Meucci a créé une petite entreprise de galvanoplastie
de traitement d'objets métalliques, principalement commandées
par l'armée coloniale espagnole.
Cette initiative lui a valu une petite fortune et la notoriété
à La Havane.
Alors Meucci continu ses expériences et ses recherches sur
l'électrothérapie, il effectue des traitements à
base d'éléctricité sur ses patients.
En 1849, lors d'un traitement
électrothérapique, le patient tient dans sa main
une plaque de cuivre reliée aux fils, puis Meucci est allé
dans une autre pièce ou il y avait l'instrument de régulation,
c'est la que le patient introduit dans sa bouche la plaque de cuivre
et se mis à hurler de douleur. Meucci dans l'autre pièce,
a remarqué que le son de la voix du patient lui était
parvenue plus clairement. Alors il mis son oreille sur l'instrument
qui gérait l'intensité du courant et a constaté
qu'il pouvait entendre la voix du patient à travers elle.
Meucci a été très impressionné
par ce phénomène et a voulu répéter l'expérience.
Pour éviter une nouvelle "décharche élécctrique",
la plaque de cuivre fut isolée avec cône de carton, dans
laquelle le patient pouvait parler librement.. Meucci dans l'autre pièce
a constaté que la voix du patient lui était transmise
à travers les fils de son installation.
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La figure ci contre, montre la disposition de
sa deuxième expérience .
Cette figure est similaire à l'autre, mais tournée
de 90 ° , il est désormais plus évident que
le patient ne soit pas traversé par le courant en disposant
un cône de carton sur l'appareil ,
Dans une autre pièce Meucci dipose d'un appareil identique
qu'il mis à son oreille.
Il put entendre la voix de son patient et l'a prié de répéter
plusieurs fois, pour le convaincre que la parole lui est bien
parvenue par les fils éléctriques.
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Partant s'installer à New York
en 1850, il continue à perfectionner ses prototypes
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1852
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Meucci vers 1856 met au point
la toute première installation qui fonctionne, qui
reliait son laboratoire à la chambre de son épouse (cette
dernière ne pouvait se déplacer car souffrant d'arthrite).

Meucci optient des résultats
satisfaisants vers 1857 , quand
il a construit un instrument électromagnétique
( Fig A reproduit à partir du " The Chicago Tribune
» du 9 Novembre 1885) , dans lequel il a utilisé
une barre en acier trempé "M" , magnétisée
en permanence , et un bobinage de fil, qu'il a acheté
chez Charles Chester , un fabricant d'instruments télégraphiques
Centre St., New York. Le diaphragme de cet instrument a été
faite d'une feuille de fer ou d'une membrane animale étirée
portant un petit disque de fer collée au centre . L'intervalle
d'air entre le diaphragme et le pôle inférieur
de l'aimant peut être réglé au moyen d'une
vis

En 1861,
il publia un article présentant ses inventions dans
L'Eco d'Italia , un journal de New-York en langue italienne;
En 1864 il concoit un nouveau modèle :
Ne trouvez vous pas que c'est exactement ce que BELL a
reproduit 12 ans plus tard ?
Pendant les années qui suivirent, de 1856 à
1870, l'Italien conçut une trentaine
d'appareils, tentant de perfectionner son invention.
Toutefois, Meucci fit faillite dès la fin des années
1850, et sombra dans la pauvreté.
En 1870, parvenant à
transmettre la parole à un kilomètre de distance,
il baptisa son appareil le téléttrophone.

Un exemplaire (copie) du téléttrophone.
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Ce modèle est une copie du modèle construit
en 1932 par la direction de Guglielmo Marconi alors président
du Conseil national de recherches de l'Italie.

Modèle 1864
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En décembre 1871, Meucci fonda la Telettrofono
Company, déposant un avertissement de brevet (il s'agissait
d'un système renouvelable moins onéreux que le dépôt
d'un brevet) pour un « télégraphe parlant »,
auprès de l'Office des brevet des Etats-Unis.
En 1872, Meucci se rapprocha d'Edward Grant, vice-président
de l'American District Company of New-York,
lui demandant d'utiliser ses lignes de télégraphes afin
de tester le téléttrophone.
L'Italien donna aussi à Grant une description de son prototype
ainsi qu'une copie de son avertissement de brevet.
Mais deux années plus tard, comme l'entreprise n'avait pas donné
suite, Meucci réclama qu'on lui rende ses documents ; toutefois,
Grant affirma que ces derniers avaient été perdus.
sommaire
Et en 1880 dans le
journal de "l'écho de l'Italie", Antonio Meucci fut
proclamé le véritable inventeur du téléphone
, et non pas Alexander Graham Bell.

1885
Vu dans la presse le « Chicago Tribune
» du 9 Novembre 1885
Ce document est d'une importance capitale car elle éclaire
la position des différentes parties impliquées
dans l'enquête du gouvernement américain ( commencée
le 9 Novembre terminée le 14 Novembre 1885), dont le
but était de poursuivre , au nom des États-Unis
, la Bell Telephone Company américaine et Alexander Graham
Bell , en vue d'annuler le brevet Bell. Le travail et les revendications
de Meucci sont largement traités dans le document "
..
Ce document a également été
présenté , par la direction de Guglielmo Marconi
, à l'Exposition « Un siècle de progrès
» de Chicago , Mars 1933.
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sommaire
Notes de B. Catania
, Basilio Catania, ancien directeur général de la
CSELT
J'imagine qu'aucun de vous peut se poser la question : « comment
est-il possible que cette reconnaissance des mérites de Meucci
s'avère beaucoup plus qu'un siècle après les
événements qui établirent la priorité
d'Alexander Graham Bell en ce qui concerne l'invention du téléphone
et après la sentence condamnatoire de Meucci en 1887 ? »
Je pourrais vous répondre avec les mots d'un
grand historien italo-américain, Giovanni Schiavo , qui définit
la sentence condamnatoire de Meucci comme « indiscutablement
une des plus éclatantes erreurs judiciaires dans les annales
de la justice américaine" et comme "une des plus
déshonnêtes sentences dans les annales d'Amérique
et non seulement déshonnête, mais outrageusement offensive.
» Mais je suis sûre que ça ne vous convaincrait
pas. Naturellement M. Schiavo était correct et il supporta
ses affirmations avec plusieurs argumentations légales. Mais,
en effets, en ce qui concerne l'aspect technique, tout le monde pouvait
bien penser que toute déclaration de M. Meucci faite en 1885,
au procès qui le vit perdre, pourrait bien être influencée
de la publication des deux brevets de M. Bell en 1876 et 1877.
Cependant, ce que M. Schiavo négligea fut le
procès intenté par le Gouvernement des États-Unis
contre M. Bell et la Compagnie Bell, qui avait précédé
le procès contre Meucci de plusieurs mois et dans lequel le
Gouvernement des États-Unis soutenait que M. Bell avait été
précédé dans l'invention du téléphone
par M. Meucci et par l'allemand M. Philippe Reis. En outre, le Gouvernement
accusa la Compagnie Bell de jouer déloyalement en tentant d'obtenir,
comme elle obtint, une sentence favorable a New York, tandis que les
jeux plus importants se jouaient à Washington . Malheureusement,
les avocats du Bell réussirent à traîner le procès
pour une douzaine d'années jusqu'à novembre de 1897,
quand, à cause des dépenses énormes supportées
des deux parties, il fut décidé consentement de l'arrêter,
sans vainqueurs ni vaincus.
La Compagnie Bell s'engagea de ne tirer profit de l'inaction du gouvernement
américain et pourtant de ne pas soutenir que Bell était
l'inventeur du téléphone, mais l'histoire n'a pas tenue
en compte ces promesses . . . .
Permettez mois de vous montrer ce qu'un haut officier
du Gouvernement américain avait déclaré en relation
à M. Meucci :
. . . . Il y a des épreuves que, dès
1849, Antonio Meucci initia des expériences avec l'électricité,
en relation à l'invention d'un téléphone parlant.
. . . Jusqu'à 1871, . . . bien que très pauvre pour
la majeure partie du temps, il construit plusieurs instruments de
types divers, avec lesquels il conversa, dans sa maison, avec sa femme
et beaucoup d'autres. . . . Son témoignage est appuyé
de sa femme et des affirmations sous serment d'un très grand
nombre de témoins [52].
Il y a d'autres déclarations semblables au
moyen d'autres officiers du gouvernement américain qui montrent
très clairement que le gouvernement était en faveur
de Meucci . Pourtant, la Compagnie Globe Telephone, qui avait acquis
les droits de Meucci sur le téléphone, pensa qu'il était
mieux de supporter l'action du gouvernement à Washington, plutôt
que contraster l'action de la Compagnie Bell à New York . Juste
pour vous donner une idée de l'engagement de la Compagnie Globe
dans les deux procès, il suffit vous dire qu'elle déposa
seulement deux affirmations sous serment (ou affidavit) au procès
de New York, tandis qu'à Washington, elle en déposa
bien 52. J'ajoute aussi bien que la qualité de ces derniers
affidavits était d'une très grande importance et qu'ils
jouèrent un rôle fondamental dans l'attitude du gouvernement
américain à faveur de M. Meucci .
Entre les 52 affidavits j'en ai choisi un qui a été
pour moi très éclaircissant : il s'agit de l'affidavit
de M. Michel Lemmi, un avocat de New York et bon ami de M. Meucci,
qui fit la traduction en langue anglaise du cahier de laboratoire
de Meucci, se bornant aux parties concernant le téléphone,
mais en reportant dans son affidavit les dessins avec lesquels Meucci
avait illustré ses expériences téléphoniques.
Le schéma de Meucci de 1870 illustrant la charge inductive
des lignes téléphoniques longue distance
Voici ci-dessus, un de ces dessins , daté 27
septembre 1870. On peut y voir quatre dispositions de ligne à
longue distance, avec des téléphones électromagnétiques
aux deux bouts de la ligne. Les téléphones sont schématisés
avec leurs éléments essentiels, c'est-à-dire
: un électro-aimant avec noyau cylindrique ou bien a fer à
cheval, un diaphragme, une chambre de vocalisation, une boîte.
Les deux bouts de la bobine sont connectés l'un à la
terre, l'autre à la ligne : rien d'extraordinaire, jusqu'ici,
spécialement pour le schéma N. 1. La nouveauté
de ce dessin se révèle dans les schémas N. 2,
3 et 4, car on y voit des inducteurs insérés au milieu
de la ligne longue distance ou bien, selon le schéma N. 4,
entre la terre et l'appareil transmetteur ou récepteur.
Et bien, cette technique est bien connue aux ingénieurs
de télécommunication et est appelée, en Italie
« pupinisation », par ce qu'elle fut brevetée par
M. Pupin en 1900 et ensuite appliquée dans tout le monde, car
elle permettait d'améliorer la qualité du signal téléphonique,
à parité de distance, ou bien d'augmenter la distance,
a parité de qualité du signal téléphonique.
La chose étonnante de ce document est que M. Meucci avait découvert
cette technique trente ans auparavant. Aussi bien en cas on ne voudrait
pas croire à la date apposée par Meucci sur son cahier
de laboratoire, on doit croire à la date apposée sur
l'acte notarié de dit cahier, c'est-à-dire le 28 septembre
1885, laquelle est, en tout cas, antérieure de quinze ans à
la date des brevets de M. Pupin .
Il s'agit, donc, d'un document indiscutable et qui révèle
la créativité exceptionnelle de Meucci et, dans le même
temps, contredit l'affirmation des avocats de la Compagnie Bell selon
laquelle le cahier de laboratoire de Meucci était une tromperie.
Il montre aussi que la sentence contre Meucci, où le juge Wallace
l'accusa d'avoir expérimenté avec des téléphones
mécaniques&emdash; comme ces-là des jouets des enfants
&emdash;était injuste, car un inducteur inséré
à moitié d'un fil quelconque qui joigne deux boîtes
aurait empêché, pas amélioré, la transmission
de la parole. Donc, M. Schiavo était correct : la sentence
de M. Wallace était terriblement injuste. À partielle
excuse de M. Wallace et des avocats de la Compagnie Bell, on pourrait
dire que, en 1887, quand dite sentence fut émise, on ne connaissait
pas du tout la technique de la charge inductive, donc, aucun d'eux
ne pouvait apprécier la découverte de Meucci .
La découverte de l'affidavit de M. Lemmi provoqua
un changement de direction de ma recherche. En effet, je commençais
à penser qu'il pourrait exister, dans le cahier de laboratoire
de Meucci ou dans autres documents, des notes sur autres techniques
téléphoniques avancées dont la Compagnie Bell
n'était pas encore au courant au moment du procès à
New York . Il fut ainsi que je découvris quatre ultérieures
importantes techniques :
--- Plusieurs structures de ligne pour améliorer la qualité
téléphonique aux hautes fréquences,
--- Une disposition de circuit, dite « anti-locale »,
pour éliminer l'écho du parleur local,
--- La signalisation pour avertir l'appelé qu'on désire
lui parler ;
--- Les moyens pour assurer le silence du milieu autour des parleurs.
Le détaille concernant ces dernières techniques est
exposé dans mon
papier sur ETT, la revue technique Européenne sur les Télécommunications,
que les organisateurs de cette rencontre seraient heureux de vous
donner.
B.
Catania
Vous pouvez lire aussi l'article
"ANTONIO MEUCCI,
THE SPEAKING TELEGRAPH AND THE FIRST TELEPHONE" de Angelo
J.Campanella
sommaire
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SCIENTIFIC
AMERICAN SUPPLEMENT NO. 520 NEW YORK, DECEMBER 19, 1885
Scientific American Supplement. Vol. XX, No. 520.
Scientific American established 1845
MEUCCI'S CLAIMS TO THE TELEPHONE.
Our readers have already been informed through these columns that,
notwithstanding the refusal of the Attorney-General, Mr. Garland,
to institute suit for the nullification of the Bell patent, application
has again been made by the Globe Telephone Co., of this city, the
Washington Telephone Co., of Baltimore, and the Panelectric Co. These
applications have been referred to the Interior Department and Patent
Office for examination, and upon their report the institution of the
suit depends. The evidence which the companies above mentioned have
presented includes not only the statement of Prof. Gray and the circumstances
connected with his caveat, but brings out fully, for the first time,
the claims of Antonio Meucci.
MEUCCI'S CAVEAT, 1871.
The latter evidence is intended to show that Meucci invented the speaking
telephone not only before Bell, but that he antedated Reis by several
years. In a recent interview with Meucci we obtained a brief history
of his life and of his invention, which will, no doubt, interest our
readers. Meucci, a native of Italy, was educated in the schools of
Florence, devoting his time as a student to mechanical engineering.
In 1844 he gave considerable attention to the subject of electricity,
and had a contract with the government of the island of Cuba to galvanize
materials used in the army. While experimenting with electricity he
read the works of Becquerel, Mesmer, and others who treated largely
of the virtues of electricity in the cure of disease. Meucci made
experiments in this direction, and at one time thought that he heard
the sound of a sick person's voice more distinctly than usual, when
he had the spatula connected with the wire and battery in his mouth.

FIGS. 1 AND 2.-1849.
The apparatus he used for this purpose is shown in Fig. 1. It consists
of an oval disk or spatula of copper attached to a wire which was
coiled and supported in an insulating handle of cork. To ascertain
that he was able to hear the sound, he covered the device with a funnel
of pasteboard, shown in the adjoining figure, and held it to his ear,
and thought that he heard the sound more distinctly.
These instruments were constructed in 1849 in Havana, where Meucci
was mechanical director of a theater. In May, 1851, he came to this
country, and settled in Staten Island, where he has lived ever since.
It was not until a year later that he again took up his telephonic
studies, and then he tried an arrangement somewhat different from
the first. He used a tin tube, Figs. 3 and 4, and covered it with
wire, the ends of which were soldered to the tongue of copper. With
this instrument, he states, he frequently conversed with his wife
from the basement of his house to the third floor, where she was confined
as an invalid.
FIGS. 3 AND 4.-1852.
Continuing his experiments, he conceived the idea of using a bobbin
of wire with a metallic core, and the first instrument he constructed
on this idea is shown in Fig. 5. It consisted of a wooden tube and
pasteboard mouth piece, and supported within the tube was a bundle
of steel wires, surrounded at their upper end by a bobbin of insulated
wire. The diaphragm in this instrument, was an animal membrane, and
it was slit in a semicircle so as to make a flap or valve which responded
to the air vibrations. This was the first instrument in which he used
a bobbin, but the articulation naturally left much to be desired,
on account of the use of the animal membrane. Meucci fixes the dates
from the fact that Garibaldi lived with him during the years 1851-54,
and he remembers explaining the principles of his invention to the
Italian patriot.
After constructing the instrument just described, Meucci devised another
during 1853-54. This consisted of a wooden block with a hole in the
center which was filled with magnetic iron ore, and through the center
of which a steel wire passed. The magnetic iron ore was surrounded
by a coil of insulated copper wire. But an important improvement was
introduced here in the shape of an iron diaphragm. With this apparatus
greatly improved effects were obtained.

FIG. 5.-1853.
In 1856 Meucci first tried, he says, a horseshoe magnet, as shown
in Fig. 6, but he went a step backward in using an animal membrane.
He states that this form did not talk so well as some which he had
made before, as might be expected.
During the years 1858-60 Meucci constructed the instrument shown in
Fig. 7. He here employed a core of tempered steel magnetized, and
surrounded it with a large coil. He used an iron diaphragm, and obtained
such good results that he determined to bring his invention before
the public. His national pride prompted him to have the invention
first brought out in Italy, and he intrusted the matter to a Mr. Bendalari,
an Italian merchant, who was about to start for that country. Bendalari,
however, neglected the matter, and nothing was heard of it from that
quarter. At the same time Meucci described his invention in L'Eco
d'Italia, an Italian paper published in this city, and awaited the
return of Bendalari.
Meucci, however, kept at his experiments with the object of improving
his telephone, and several changes of form were the result. Fig. 8
shows one of these instruments constructed during 1864-65. It consisted
of a ring of iron wound spirally with copper wire, and from two opposite
sides iron wires attached to the core supported an iron button. This
was placed opposite an iron diaphragm, which closed a cavity ending
in a mouthpiece. He also constructed the instrument which is shown
in Fig. 9, and which, he says, was the best instrument he had ever
constructed. The bobbin was a large one, and was placed in a soapbox
of boxwood, with magnet core and iron diaphragm. Still seeking greater
perfection, Meucci, in 1865, tried the bent horseshoe form, shown
in Fig. 10, but found it no improvement; and, although he experimented
up to the year 1871, he was not able to obtain any better results
than the best of his previous instruments had given.
FIG. 6.-1856.
When Meucci arrived in this country, he had property valued at $20,000,
and he entered into the brewing business and into candle making, but
he gradually lost his money, until in 1868 he found himself reduced
to little or nothing. To add to his misery, he had the misfortune
of being on the Staten Island ferryboat Westfield when the latter's
boiler exploded with such terrible effect in 1871. He was badly scalded,
and for a time his life was despaired of. After he recovered he found
that his wife, in their poverty, had sold all his instruments to John
Fleming, a dealer in second-hand articles, and from whom parts of
the instruments have recently been recovered.
FIG. 7.-1858-60.
With the view of introducing his invention, Meucci now determined
to protect it by a patent; and having lost his instrument, he had
a drawing made according to his sketches by an artist, Mr. Nestori.
This drawing he showed to several friends, and took them to Mr. A.
Bertolino, who went with him to a patent attorney, Mr. T.D. Stetson,
in this city. Mr. Stetson advised Meucci to apply for a patent, but
Meucci, without funds, had to content himself with a caveat. To obtain
money for the latter he formed a partnership with A.Z. Grandi, S.G.P.
Buguglio, and Ango Tremeschin. The articles of agreement between them,
made Dec. 12, 1871, credit Meucci as the inventor of a speaking telegraph,
and the parties agree to furnish him with means to procure patents
in this and other countries, and to organize companies, etc. The name
of the company was "Teletrofono." They gave him $20 with
which to procure his caveat, and that was all the money he ever received
from this source.
The caveat which Meucci filed contained the drawing made by Nestori,
and as shown in the cut, which is a facsimile, represents two persons
with telephones connected by wires and batteries in circuit. The caveat,
however, does not describe the invention very clearly; it describes
the two persons as being insulated, but Meucci claims that he never
made any mention of insulating persons, but only of insulating the
wires. To explain this seeming incongruity, it must be stated that
Meucci communicated with his attorney through an interpreter, as he
was not master of the English language; and even at the present time
he understands and speaks the language very poorly, so much so that
we found it necessary to communicate with him in French during the
conversation in which these facts were elicited.
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FIG. 8.-1864-65.
In the summer of 1872, after obtaining his caveat, Meucci, accompanied
by Mr. Bertolino, went to see Mr. Grant, at that time the Vice President
of the New York District Telegraph Company, and he told the latter
that he had an invention of sound telegraphs. He explained his inventions
and submitted drawings and plans to Mr. Grant, and requested the privilege
of making a test on the wires of the company, which test if successful
would enable him to raise money. Mr. Grant promised to let him know
when he could make the test, but after nearly two years of waiting
and disappointment, Mr. Grant said that he had lost the drawings;
and although Meucci then made an instrument like the one shown in
Fig. 9 for the purpose of a test, Mr. Grant never tried it. Meucci
claims that he made no secret of his invention, and as instance cites
the fact that in 1873 a diver by the name of William Carroll, having
heard of it, came to him and asked him if he could not construct a
telephone so that communication could be maintained between a diver
and the ship above. Meucci set about to construct a marine telephone,
and he showed us the sketch of the instrument in his memorandum book,
which dates from that time and contains a number of other inventions
and experiments made by him.
Meucci's
"best telephone" of 1864-65 (The Electrical World, 28 November
1885)
FIG. 9.-1864-65.
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