TELEPHONER A PARIS
1 - Une brochure des PTT de 1925
2 - Anciens
indicatifs téléphoniques
1925
PETIT MANUEL DISTRIBUE PAR LE SECRETERIAT DES
PTT AUX ABONNES DE PARIS
Publications de l'Indicateur Universel des P. T. T.,3, rue de
Champagny, Paris (VIIe). Voir la présente brochure.
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COMMENT
IL FAUT SE SERVIR
DU TÉLÉPHONE A PARIS
(Voir la table des matières
à la dernière page.)
L'établissement d'une communication téléphonique
nécessite la collaboration :
A. — De l'abonné demandeur;
B. — Du central téléphonique;
C. — De l'abonné demandé.
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L'abonné
demandé peut être atteint par la
téléphoniste qui a reçu l'appel
(caa exceptionnel).

L'établissement de la communication exige
l'intervention de deux téléphonistes
|
A
Paris :
Pour toute communica-tion
téléphonique, interviennent outre
les deux abonnés, appelant et appelé,
une ou plus générale-mentdeux téléphonistes:
— Celle qui répond au demandeur.
— Celle qui donne le numéro demandé.
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Au
poste demandeur
Avant
de décrocher l'appareil assurez-vous
bien du numéro que vous voulez demander.
en consultant le dernier annuaire et ses suppléments.
Si ce numéro ne figure pas encore à
l'annuaire ou dans ses suppléments demandez-le
au Service des Renseignements du bureau où
il doit être rattaché d'après
la liste par rues qui figure à la fin de
l'annuaire.Exemple : Pour un abonné de la
rue Cambacérès, demandez : * les Renseignements
d'Elysées "
|
Exemple
: Pour un abonné de
la rue Cambacérès, demandez
les Renseignements d'Elysées

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Un
abonné qui ne veut pas perdre son temps doit
modifier avec soin la liste de ses principaux correspon-dants
dès que paraît un nouvel annuaire.
Faites-le et obligez votre personnel à le faire.
Ne conservez pas les annuaires périmés,
n'en faites plus usage.
Si vous avez besoin de plusieurs annuaires pour vos
services, adressez-vous, pour
leur achat, aux guichets des bureaux de poste
ou au
Dépôt Central
du Matériel des P. T. T.,
75, boulevard Brune, 75 PARIS |
Dès
que paraît l'Annuaire, Je tiens le répertoire
des numéros téléphoniques de
mes
correspondants sur le modèle très pratique
fourni par les Publications
de l'Indicateur
Universel des P. T. T.,
3, rue de Champagny, Paris (VIIe).
Voir page i de la présente brochure. |
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Pour
faire un appel,
décrochez le récepteur, portez le à
l'oreille et attendez la réponse de la téléphoniste
sans agiter le crochet. |
Une lampe s'allume,
devant la téléphoniste, au décrochage
de l'appareil.
Si vous êtes seul à appeler, la réponse
ne se fera pas attendre.
Mais si plusieurs appels ont lieu presque simultanément,
vous devrez attendre votre tour.
|

Si vous
êtes seul, vous êtes servi. |
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N'agitez
pas le crochet pendant l'attente de la réponse du
bureau.
Cette
manœuvre est inutile. |
Elle
n'active pas la réponse de la téléphoniste,
au contraire elle gêne celle-ci, quand elle se porte
sur votre ligne, pour s'annoncer.
 |
A Littré, avant la réponse
de la téléphoniste, la manœuvre du crochet
peut vous faire perdre votre rang et prolonger votre attente. |
|
La
téléphoniste répond : " j'écoute
"
Aussitôt, sans parole superflue,
faites
votre appel.
|

Je parle
clairement..... mon appareil près des
lèvres, je décompose les nombres qui prêtent
à confusion.
Dites notamment : |
—
Parlez clairementsans élever la voix en rapprochant
le plus possible les lèvres de l'appareil.
— Détachez nettementes groupes de chiffres.
— Décomposez les nombres qui prêtent
à confusion, comme : treize, seize, six, dix.
|
Pour
quatre..... quatrrre.
— cinq...... cinque.
— six........ sisse, deux fois trois.
— sept...... septe, quatre et trois.
— huit...... huite, deux fois quatre.
— dix....... dix, deux fois cinq.
— treize...... treize, six et septe.
— seize...... tieize, deux fois huite.
Exemple : Gulenberg 13.09 s'énonce :
Gulenberg treize (six et sept) zéro, neuf. |
Soyez
bref et précis.
Les
groupes de chiffres prêtent à confusion,
vous l'avez remarqué quand vous parlez chiffres
avec un correspondant, quand vous passez des prix, des
cours, des dates, des mesures.
Vous vous rendez compte combien il est difficile d'éviter
des erreurs.
Prenez donc un soin particulier pour faire
vos appels au téléphone et exigez de voite
personnel qu'il prenne le même soin.
La
téléphoniste doit répéter
le numéro que vous demandez, écoutez attentivement
cette répétition.
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|
Une
fois que la Téléphoniste a pris votre
Appel, les cas suivants peuvent se produire :
1° L'abonné demandé répond
;
2° L'abonné demandé n'est pas
libre ;
3° L'abonné demandé ne répond
pas ;
4° L'abonné demandé n'est pas
sonné ;
5° La communication est coupée accidentellement
;
6° On vous donne un faux numéro ;
7° On vous donne votre correspondant, mais il
est en cours de conversation avec un autre abonné
;
8° Vous êtes mis en communication avec
deux abonnés inconnus.
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Table
de Renseignements pour les abonnés transférés
qui ont changé de numéro; abonnés
nouveaux qui ne figurent pas encore à l'annuaire
; abonnés absents.
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Sommaire
|
L'abonné
demandé répond
Dès que la liaison est établie avec le numéro
que vous avez
demandé, un roulement à cadence lente: (brrrrr.....
brrrrr—.)
reproduisant la sonnerie du téléphone vous
indique que le numéro demandé est bien appelé.
Il répond, après que vous avez entendu ce
roulement, dans un délai qui dépend de ses
habitudes.
Ce roulement à cadence lente est ce qu'on nomme le
retour d'appel.
Le numéro demandé n'est pas
libre
A. — Ce renseignement est donné par un ronflement

Dès que j'entends le signal " pas libre"
ie raccroche mon appareil. |
interrompu
d'une cadence rapide :
(brrr__ brrr__ brrr,... brrr—),
qu'il ne faut pas confondre avec le ronflement à
cadence plus lente vous indiquant que votre correspondant
est appelé: (brrrrr... brrrrr... brrrrr...).
Dans la plus grande généralité
des cas, c'est par ce signal que vous êtes prévenu
que votre correspondant n'est pas libre.La telépboniàte
n'a pas a |
intervenirdès
que vous recevez ce signal, raccrochez vos récepteurs
et attendez pour rappeler ce même numéro un
temps suffisant pour l'échange et la rupture d'une
communication de durée moyenne (environ 3 minutes).
B. — Ce renseignement est donné « de vive
voix »
Ce renseignement peut aussi être donné, dans
certains cas,
 |
Les
téléphonistes A, B, C peuvent
essayer directement devant elles les lignes
d'abonnés. |
|
immédiatement
après votre demande et de vive voix, par
la téléphoniste. Par exemple pour
un appel d'un Ségur pour Ségur, d'un
Passy pour Passy.
N'en soyez pas surpris ; quand ce renseignement
est donné de vive voix et presque instantanément,
c'est que votre téléphoniste a, devant
elle, le tableau de tous les abonnés de son
bureau et que, par un essai rapide sur la ligne
du numéro demandé, elle est avertie
par un bruit spécial, dans son récepteur,
que ce numéro n'est pas libre.
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L'abonné
demandé ne répond pas
Il n'y a pas de signal de non réponse
pour les abonnés de Paris.
|
Si
au bout d'un laps de temps que vous devez apprécier
suivant les habitudes de votre correspondant, 
Bébé
répond au téléphone
|
,vous
n'avez pas obtenu sa réponse, après
a^oir entendu le retour d'appel, comme il est dit
dans le cas où l'abonné répond,
raccrochez sans insister davantage.
Le retour d'appel vous indique 1° que la communication
est bien établie,
2° que Dotre correspondant est bien sonné.
|
Si
vous n'entendez pas sonner votre correspondant
|
Si
vous n'entendez pas le retour d'appel, dont on vient
de parler, rappelez la téléphoniste
en manoeuvrant lentement le crochet j usqu'à
ce qu'elle se présente et dites-lui simplement
:
On ne sonne pas mon numéro.
|

On ne sonne pas mon numéro
Peu après, vous devez entendre le retour
d'appel. |
|
|
Sommaire
|
Votre
communication
est coupée accidentellement
|
A.
Si vous êtes le demandeur
Ne raccrochez pas
Manoeuvrez lentement
le crochet jusqu'à ce que la téléphoniste
revienne en ligne et dites-lui :
On a coupé la communication avec le n° X.. que
j'avais demandé
|
 |
B
Si vous êtes le demandé 
Ne coupez pas |
Raccrochez et
attendez que votre correspondant vous rappelle,
En opérant dans les deux cas, A et B, comme il est
indiqué ci-dessus :
1° La communication coupée est rétablie
sans difficulté ;
2° Le compteur n'est pas actionné de nouveau
et, par conséquent, une seule unité de conversation
est comptée. |
Quand,
après une communication coupée accidentellement,
les deux correspondants se redemandent en même temps,
le rétablisse ment de la communication est impossible.
Chacun d'eux reçoit le signal « Pas libre ». |
|
On
vous donne un faux numéro
|

Le petit téléphoniste
de la maison X...., quand il eut appelé par
erreur ! !
|
Pour
obtenir la rectification de cette erreur, manœuvrez
lentement le crochet jusqu'à la réponse
de la téléphoniste et dites-lui :
On m'a donné un faux numéro, Je demande
Provence 99.15... Faites ce nouvel appel en l'accentuant
très nettement et prenez garde que la téléphoniste
répète bien, ce numéro sans erreur.
Un abonné qui est appelé par erreur
doit dire :
« Ici, numéro X......», puis raccrocher
sans délai. |
On
vous donne
votre correspondant, mais il
|
est
en conversation
avec un autre abonné
Dans ce cas, retirez-vous,
raccrochez, à moins que votre correspondant,
averti de votre présence, ne vous demande
de rester en ligne.
|

Photo Sartony, rue Laffitte. |
Les
photographies de cette brochure sortent des ateliers
Sartony, 45, rue Laffitte, à Paris, photographe
agréé de l'Administration des P. T.
T. |
Vous
tenez pas, comme cette dame, Hotre appareil de la
main droite, qui doit rester libre pour écrire
notes et renseignements. |
|
Vous
êtes mis en communication avec deux abonnés
inconnus qui sont en conversation
Apprenez
à bien connaître les signaux.
Raccrochez comme il vient d'être dit, Puis
au bout d'une minute reprenez votre appel.
Ne confondez pas l'appel du numéro demandé
cadence lente avec le signal " Pas libre"
cadence rapide.
Il n'y a pas de signal de non réponse.
Retenez
bien que : " Pas libre "
ne veut pas dire que sa ligne est occupée
Exemple
— Vous demandez l'abonné X... au moment
où il est appelé pour une communication
interurbaine» vous obtenc un " pas libre
"
|
—
Vous demandez l'abonné X... (qui est absent
de chez lui). Si pendant qu'on le sonne, un autre
correspondant le demande, ce second correspondant
obtiendra un " pas libre alors qu'en réalité
X. . . ne répond pas. |
 |

L'abonnée :
c'est trop fort ! Toujours pas libre
|
La
téléphoniste : pas libre
Dans certains cas, il n'y a donc pas
contradiction entre le renseignement "Pas Libre"
et la non réponse pour un abonné demandé
|
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Sommaire
|
Disposition
générale
d'une ligne d'abonné dans un Multiple |
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Dès
qu'une fiche esi enfoncée dans l'un des jacks 1,1,
3, 4, 5, 6, qui aboutissent tous à la même
ligne d'abonné, cet abonné marque "pas
libre".
Remarquez :
Que lous appckz loujow: au même endroit, mais que
Hous êtes appelé pat plusieurs points différents. |
Photo Sartony, rue Laffitte.
Une lampe d'appel d'abonné.
Votre intérêt est de consulter
la présente brochure et de la conserver
|
|
Observez
rigoureusement
Une
minute d'attente
entre chaque communication
|

J'attends
toujours une minute entre chaque communication:
Une vraie minute de 60 secondes !!
|
Dès
qu'une communication es terminée, raccro. chez,
et si vou: désirez une nouvelle communication,
attendez une minute avant de décrocher de nouveau |
*
Voici pourquoi :
De petites lampes " signaux " s'allument
devant la téléphoniste lorsque les abonnés,
la communication terminée, raccrochent leur
appareil. Aussitôt la téléphoniste
coupe la communication.
Donc, raccrocher est indispensable pour qu'une communication
soit coupée.
Et il faut raccrocher pendant une minute environ
pour que la téléphoniste ait le temps
d'apercevoir les signaux et de rompre la communication.
Quand un abonné n'observe pas cette attente
et reprend l'appareil au bout de quelques secondes,
il fait disparaître le signal et la téléphoniste
peut supposer que l'abonné est toujours en
conversation. Pendant ce temps l'abonné n'obtient
pas de réponse et met son correspondant dans
l'impossibilité d'appeler et d'être appelé.
Au lieu de faire gagner du temps, cette précipitation
en fait perdre et provoque des plaintes injustifiées. |
|
|
|
Sommaire
Suivez
bien cette règle : |
Si une communication
est coupée accidentellement c'est le demandeur
qui doit rester à l'appareil et rappeler la téléphoniste
pour obtenir le rétablissement de la communication.
Le demandé doit se borner à raccrocher.
|
Remarquez-le
: |
Parmi vos correspondants,
ce sont toujours les mêmes gui m' sonl pas libres,
et toujours les mêmes qui répondent lardtiemenl.
Faites-le leur observer :
Une maison qui n'est jamais libre, parce qu'elle n'a pas
assez de lignes, mécontente ses clients et les
perd.
Une maison où l'on tarde à répondre
aux appels téléphoniques, donne l'impression
d'une maison sans ordre.
|

première sectionde départ
à trudaine, avec la surveillante, à 11 H
le matin
|
|
Avis aux abonnés
" Littré "
Manœuvres recommandées
|
Pour les appels : |
- Un dispositif automatique
distribue régulièrement et uniformément
aux téléphonistes de " LITTRE "
les appels des abonnés de façon que chacun
d'eux soit servi à son tour.
Il est essentiel, chaque fois qu'un abonné "
LITTRÉ ' appelle, qu'il attende la réponse
de la téléphoniste sans manœuvrer le
crochet mobile ou la fiche de son tableau.
Cette manoeuvre pourrait aHoir pour résultat de
faire perdre le rang d'appel et par conséquent
d'augmenter la durée d'attente
|
Pour rappeler la téléphoniste
sur une communication : |
— Quand il y a lieu de rappeler
la téléphoniste de " LITTRE "
soit pour faire sonner l'abonné demandé,
soit pour obtenir une rectification quelconque, manœuvrer
k crochet (ou la fiche du tableau) une ou deux fois au
plus d tanhment. A la première manœuvre un
signal permanent apparaît devant la téléphoniste
et subsiste jusqu'à la rentrée en écoute
sur la demande de l'abonné.
|
La présente brochure est en vente aux
PUBLICATIONS DE L'INDICATEUR UNIVERSEL DES P. T. T., 3, rue de
Champagny, PARIS (7e), au prix de 1 franc. |
 |
Pour
demander une communication Suburbaine
(Banlieue immédiate de Paris)
ou une communication avec les bureaux rattachés
au 'Régional'
(Grande Banlieue)
1° Les communications d'un abonné
de Paris avec un abonné du :
|

Distribution des lignes d'abonnés dans
le nouveau Vous devrez lui répéter
multiple "Provence" (10.000 lignes)
|
Boulogne-sur-Seine,
Clichy-la - Garenne,
Courbevoie,
Levallois-Perret,
Montreuil-sous- Bois,
Neuilly - sur - Seine,
Saint-Denis,
Vincennes,
Saint-Cloud,
Saint-Ouen,
se demandent et s'obtiennent comme pour Paris.
2° Pour les communications aitec un abonné
rattaché à l'un des autres réseaux
suburbains (voir Annuaire page 8) Formulez votre demande
comme ci-dessus. Dîtes:
jisnières 4.14 |
Mais,
pour ces bureaux, l'opératrice de banlieue
intervient et s'annonce en disant, par exemple : "
Asnières, qui demandez-vous ? " Vous devrez
lui répéter e numéro que vous
demandez.
3° Pour les communications aHet' les abonnés
des bureaux rattachés au
" Régional ". (Voir liste à
l'Annuaire, page lo).
Demandez le " Régional " et faites
l'appel à la téléphoniste de
ce bureau comme pour l'interurbain. |
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Sommaire
 |
Au
poste central téléphonique
|
— La téléphoniste
répond aux appels en s'annonçant de la façon
suivante : "j'émule ".
— Elle doit répéter les appels.
— Veillez à l'exactitude de cette répétition
et rectifiez immédiatement si votre numéro
a été mal compris.
— Dans le cas où elle est seule à intervenir
pour donner suite à votre appel, la téléphoniste
vous donne presque instantanément et de vive voix
le renseignement "pas libre", si la ligne de votre
correspondant est occupée.
Dans le cas contraire, le numéro demandé est
sonné.
|
Rôle
de la téléphoniste :
Une téléphoniste de départ.Les petits
points blancs représentent les lampes d'abonnés
Une téléphoniste dessert de 90 à
130 abonnés en moyenne
|
Groupedl'arrivée.
Téléphoniste de " T^rudaine "
répondant aux appels de " Gutenberg
|
Dans
la plupart des cas, la téléphoniste transmet
l'appel à une deuxième téléphoniste,
qui sonne l'abonné demandé quand sa ligne
est libre ou qui provoque l'envoi du signal "pas libre
", si le numéro demandé est occupé.
il ne dépend pas du la téléphoniste
qu'un numéro soit libre; il ne dépend pas
d'elle davantage qu'il réponde ou ne réponde
pas.
La téléphoniste doit répondre aux manœuvres
du crochet ou de la fiche du tableau ayant pour but de faire
rectifier une erreur ou de faire sonner l'abonné
demandé.
Quand la téléphoniste transmet l'appel en
votre présence, restez silencieux. S'il vous parait
qu'elle perd du temps, c'est qu'elle attend son tour sur
le distributeur d'ordre automatique. |
|
Au
poste appelé
|

Je n'ai jamais su me servir de ce
fichu instrument !!!
|
L'abonné
doit répondre sans retard, et au lieu de dire
" allô ! " ou " j'écoute
" dire aussitôt :
« Ici Gutenberg 28.75 »
(c'est-à-dire donner son numéro)
Si l'appel reçu par l'opératrice du
tableau est destiné à un poste |
supplémentaire,
cette opératrice doit abaisser la clé
de garde pendant qu'elle sonne le poste supplémentaire.
Il ne faut pas raccrocher l'appareil pendant qu'on
cherche un renseignement. |
Sachez Attendre
II ne faut pas raccrocher parce que
le poste demandeur vous ayant dit : « Ne quittez
pas, Monsieur X... va vous parler » votre correspondant,
Monsieur X..., se fait attendre pour venir en ligne.
Evitez aux téléphonistes d'avoir à
revenir, pour cette raison, sur une communication
qui a été normalement établie. |
Né négligez pas de raccrocher
dès
qu'une communication est terminée
|
Comment réaliser
l'installation de son Téléphone
Et comment organiser son service téléphonique
Quelle que soit son importance
|
Disposez
votre
installation de téléphone de façon
commode, pratique, à votre portée, et
telle que vous puissiez répondre sans délai
aux appels du bureau central |
Si vous avez
un magasin au rez
de chaussée et votre bureau
au premier étage, ne vous
contentez pas d un appareil
unique.
Moyennant un faible
complément
d'abonnement
vous pouvez
obtenir un
deuxième poste
en dérivation.
|
|
Vous ne perdrez
plus de temps et n'en ferez pas perdre à
vos correspondants. Ayez un nombre de
lignes proportionné à tous vos besoins,
aussi bien pour les appels que vous pouvez recevoir
que pour ceux que vous pouvez formuler..Une maison
bien administrée doit avoir une organisation
téléphonique parfaite
Si elle est beaucoup demandée; si elle reçoit
beaucoup d'ordre, de commandes, elle doit
rechercher les lignes en série, c'est à
dire
aux numéros qui se suive,t , et souscrire
ses abonnements à sens unique, c'est
à dire en ligne spécialisées
d'arrivée,
pour passer ces appels.
Si une maison a un nombre
assez élévé de communi-
-cations inter-urbaines,
elle doit prendre des
abonnements aux lignes
Inter, qui sont rigoureu-
-sement réservées aux
communications avec
la province.
|
Quand vous avez
votre magasin au rez de chaussée,
n'ayez pas votre téléphone au premier
|
|
|
Sommaire

|
 |
On
peut également favoriser son service téléphonique
en souscrivant des abonnements à des lignes qui ne
figurent pas à l'annuaire.
Ces lignes sont réservées à certains
correspondants du choix de l'abonné, ou bien elles
sont destinées à assurer des liaisons pour
certains |
postes supplémentaires, après la fermeture
des bureaux.
Exemple : Une ligne mixte relie, après fermeture
des bureaux, l'appartement du directeur avec le réseau
et lui permet de recevoir des communications et d'en demander.
Une autre est reliée avec le gardien de nuit, etc.
Pour donner à votre installation téléphonique
toute la souplesse nécessaire, et pour qu'elle fonctionne
en parfait accord avec les multiples, demandez à
la Direction des Services téléphoniques du
Paris de vous envoyer un de ses agents de contrôle,
qui se mettra à votre disposition pour fixer le meilleur
rendement de vos lignes.
Veillez à ce que votre personnel utilise également
vos diverses lignes. Pour exercer cène surveillance,
consultez les relevés mensuels de vos communications. |
Ne
confiez pas votre téléphone à des
enfants ou à des employés inexpérimentés.
Faites suivre à vos opérateurs ou opératrices
le cours gratuit de Téléphonie pratique
que l'Administration a institué dans votre intérêt.
Vous éviterez beaucoup de difficultés, et
vous gagnerez du temps et de l'argent.
Cours gratuit de
Téléphonie pratique
|
 |
Voir les renseignements
a l'avant-derniere page de la présente brochure |
Ne
confiez pas le téléphone
à un petit groom.
|
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|
Dérangements
des postes téléphoniques
Comment on peut en réduire
le nombre
et comment on doit les signaler.
|
 |
Votre intérêt,
comme le nôtre, est de ne pas avoir d'interruption
dans votre service téléphonique :
— Prenez donc soin de votre installation et de
tous vos appareils, qui sont des instruments délicats.
— Evitez de placer des appareils téléphoniques
dans des endroits humides.
- Dénouez les cordons sans traction, avec méthode.
— Ne manœuvrez pas les crochets et fiches
avec brutalité.
En agissant ainsi, vous éviterez de provoquer
des dérangements : (Vis desserrées,
mauvais contacts, ressorts faibles, etc.,.) qui occasionnent
dans vos communications des interruptions intermittentes,
des hachures de phrases, des bruits, souvent attribués
à tort à des coupures intempestives
des téléphonistes.
- A la téléphoniste ou au correspondant
qui ne vous entend pas, ne répondez pas : «
Moi, je vous entends bien. » Cela n'a rien de
commun. Parlez plus près de l'appareil. Mais
si cette remarque se répète, n'hésitez
pas à demander la vérification de votre
appareil.
— Remplacez les appareils ancien modèle
et ceux qui vous sont signalés comme étant
défectueux. Un bon appareil est indispensable
à qui veut téléphoner sans effort
et avec le minimum de difficultés. |
|
|
Sommaire

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|
Service
des Réclamations
Si les
règles et les manœuvres très
simples rappelées
ci-sont bien observées,
Si les conseils qui précèdent sont
retenus et mis en pratique,
beaucoup de difficultés seront évitées,
beaucoup de temps sera économisé et
l'occasion de réclamer sera beaucoup plus
rare.
|

Ne discutez paâ avec tev opératrices,
voua abonnés de Pans, faiteà perdre
du lempà aux autres abonnée et au Directeur
départemental
voua en perdez, pour celle raiôon, à
volrt tour. |
Les
réclamations téléphoniques peuvent
être formulées :
Par téléphone, en s'adressant, à
Paris, au Service des Réclamations créé
spécialement à cet effet dans chacun
des Bureaux Centraux Téléphoniques,
ou, dans les autres réseaux, au Receveur du
bureau auquel 1 abonné est relié.
Verbalement, en se présentant au Poste Central
Téléphonique auquel 1 abonné
est rattaché. |
Un
bureau est chargé de recevoir les réclamations
verbales.
Par écrit, à la Direction des Services
téléphoniques, 24, rue Bertrand, à
Paris, pour les abonnés de Paris, au directeur
départemental pour les autres réseauxUne
opération téléphonique ne laisse
aucune trace. Il est donc indispensable de formuler
les réclamations dans le plus court délai
en indiquant :
la nature de l'incident,
le jour et l'heure précise où il s'est
produit, le poste à partir duquel le réclamant
a téléphoné, le poste demandé.
Le Service des Réclamations donne aux plaintes
qu'on lui adresse toute la suite qu'elles comportent.
Il est, en conséquence, recommandé
aux abonnés de recourir, dans tous les cas,
à ce service de préférence
à la Surveillante ou au Contrôleur
qu'il y a intérêt à laisser
à leur rôle particulier.
|
|
|
Sommaire
Sommaire
Anciens
indicatifs téléphoniques à Paris
|
Pendant plus d'un demi-siècle, de 1912 à
1963, le préfixe des numéros de téléphone
de Paris et d'une grande partie de sa banlieue est un nom de lieu ou de
personne.

Avant l'automatisation, l' opératrice du bureau de raccordement
mettait manuellement en relation le client demandeur et son demandé.
Avec l'apparition de l'automatique en 1928, on compose sur le cadran
les trois premières lettres de l'indicatif (d'où
son nom de littéral) suivis de deux fois deux chiffres (numéros
du central et de l'abonné).
Les indicatifs littéraux induisent une combinaison
alphanumérique qui imprègne durablement la mémoire
collective parisienne (telle l'Horloge parlante à Odéon
84.00).
Mais étroitement liés à la toponymie, ils en reflètent
aussi les disparités sociales : des abonnés de Princesse
et de Villette n'appartiennent pas au même milieu..
Leurs limites (un choix restreint ; des confusions visuelles
ou auditives ; une connotation affective parfois problématique)
entraînent leur remplacement par des chiffres en octobre 1963.
En dépit d'aménagements successifs, la numérotation
téléphonique actuelle porte encore la trace des indicatifs
littéraux - témoins désormais muets d'une époque
révolue
Les origines
Lettres-indices (1879) À
Paris, le téléphone apparaît le 30 septembre 1879
Son développement rapide nécessite, dès la fin du
XIXe siècle, la création d'une de 13 centraux
téléphoniques.
Chaque abonné est rattaché à un bureau, primitivement
désigné par une lettre de l'alphabet allant de A à
O, dite lettre-indice (le J et le N ne sont pas attribués, probablement
pour éviter toute confusion, auditive ou visuelle, avec le I et
le M).
Les bureaux téléphoniques reçoivent assez tôt
- quoique officieusement - un nom représentatif correspondant à
leur emplacement ou au quartier qu'ils desservent.
L'ordre alphabétique parcourt Paris en sens elliptique : partant
du centre, il balaie la rive droite d'ouest en est, puis la rive gauche
dans le sens inverse, pour revenir au centre :
Avenue de l'Opéra, 27 (bureau A) ;
Avenue de Wagram, 62 ; primitivement Rue de Logelbach, 4 (bureau
B) :
Quai de Seine, 2 ; primitivement Boulevard de la Villette, 204 (bureau
C) ;
Place de la République, 10 (bureau D) ;
Rue de Lyon, 24 et 26 (bureau E) ;
Avenue des Gobelins, 20 (bureau F) ;
Boulevard Saint-Germain, 183 (bureau G) ;
Rue Lecourbe, 123 (bureau H) ;
Rue de Passy, 80 (bureau I) ;
Rue Gutenberg (poste central ouvert en 1894 ; bureau K) ;
Rue Lafayette, 42 (bureau L) ;
Rue Étienne Marcel, 25 (bureau M) ;
Rue d'Anjou, 65 (primitivement Rue d'Anjou-Saint-Honoré ; bureau
O).
Sommaire
Numéros de série (1896) : En
1896, les 13 lettres-indices sont remplacées par des numéros
de série à 3 chiffres (100 à 900).
Une carte du réseau téléphonique de Paris, insérée
dans les annuaires de 1906 et 1907, met en évidence un découpage
en 7 circonscriptions, dotées chacune d'un poste (ou bureau)
central relié à tous les autres (le bureau Gutenberg recevant,
en outre, les lignes interurbaines de longue distance).
Comme pour les anciennes lettres, la distribution se fait
en colimaçon et commence au centre ; mais elle va en sens inverse
- d'est en ouest sur la rive droite, puis à rebours sur la rive
gauche (à partir de Saxe), pour revenir rive droite (avec Roquette)
et finir au centre (quand la série 1000 sera ultérieurement
mise en service au central Gutenberg). Les centraux portent le nom de
la voie où ils se situent (seuls les bureaux Gutenberg et Passy
conservent leur nom primitif) :
(plan des 7 bureaux de Paris )
(Wagram)
1 - Gutenberg (séries 100, 200 et 300 et 1000 ;
ex bureaux A, K, L, M et O) ;
2 - Chaudron (série 400 ; ex bureaux C et D) ;
3 - Desrenaudes (série 500 ; ex bureau B) ;
4 - Passy (série 600 ; ex bureau I) ;
5 - Saxe (série 700 ; ex bureaux G et H) ;
6 - Port-Royal (série 800 ; ex bureau F) ;
7 - Roquette (série 900 ; ex bureau E).
À l'origine, l'abonné n'est identifié
que par son nom de famille (complété éventuellement
de son prénom et de sa profession), son adresse et son bureau de
rattachement.
En 1896, chaque abonné reçoit un numéro
à 5 chiffres (les 3f chiffres de la série + 2 chiffres
équivalant à un numéro d'ordre) ;
en 1910, on atteint les 6 chiffres avec la série 1000 (4
+ 2).
Le procédé consistant à numéroter des personnes
est jugé cavalier… Pour autant, une numérotation exclusivement
chiffrée n'est pas dans l'air du temps : on craint (à tort,
comme le montrera l'exemple berlinois) que le public ne puisse retenir
une trop longue série de chiffres.
En outre, à une époque encore fortement marquée par
les distinctions sociales, sans doute paraît-il nécessaire
de ne pas s'affranchir d'une toponymie parisienne révélatrice
de sa population.
Les bureaux téléphoniques fonctionnent
de 7 heures à 19 heures. Une armée d'opératrices
(les célèbres demoiselles du téléphone),
assises côte-à-côte devant un buffet aussi long que
haut (le multiple), reçoivent les communications (en prononçant
non pas « Allô » mais « J'écoute »)
et établissent les liaisonsà une cadence ininterrompue.
Gérant chacune quelque 100 abonnés, elles branchent et
débranchent constamment les jacks sous le regard d'un surveillant.
Leur travail est éreintant (les prises se décrochent régulièrement
du tableau, ce qui les oblige à se lever puis se rasseoir) et
nerveusement épuisant (elles font l'objet d'une surveillance
médicale et doivent se reconvertir très tôt).
Leur rendement ne peut excéder les forces humaines ; toutefois
le record atteint 400 connexions par heure, soit une toutes les 10 secondes.
Sommaire
Indicatifs manuels (1912)
À partir du 1er octobre 1912, le numéro de
téléphone devient le nom du central de rattachement suivi
de deux groupes de deux chiffres (ou, plus rarement, d'un chiffre suivi
de deux autres)6, le premier groupe correspondant au central, le second
à l'abonné.
Dès lors, si l'appelé dépend du même bureau
que l'appelant, ce dernier ne compose au cadran que les quatre (ou trois)
chiffres, sans solliciter la téléphoniste : ce sont les
prémices de l'automatique. Les 13 centraux
s'appellent alors :
Archives (ex série 1000) ;
Bergère (nouvelle circonscription) ;
Central (ex série 200) ;
Gobelins (ex Port-Royal ; ex série 800) ;
Gutenberg (ex série 100) ;
Louvre (ex série 300) ;
Marcadet (nouvelle circonscription) ;
Nord (ex Chaudron ; ex série 400) ;
Passy (ex série 600) ;
Roquette (ex série 900) ;
Saxe (ex série 700) ;
Trudaine (nouvelle circonscription) ;
Wagram (ex Desrenaudes ; ex série 500).
En avril 1928, six mois avant la mise en
service de l'automatique, 31 centraux (contre 17 en 1921) desservent
Paris :
Anjou , Archives ; Auteuil ; Botzaris ;Carnot ;
Central ; Combat ; Danton ; Diderot ; Élysées7 ; Galvani
; Gobelins ; Gutenberg ; Invalides ; Kléber ; Laborde ;
Littré (ex Fleurus) ; Louvre ; Marcadet ;Ménilmontant
; Nord ; Opéra ; Passy ; Provence (ex Bergère) ; Richelieu
; Roquette ; Ségur (ex Saxe) ;
Trudaine ; Turbigo ; Vaugirard ; Wagram.
19 31
Trois centraux ont changé de nom :
Fleurus (en service de 1914 à 1927 - devenu Littré) ;
Fleurus se prêtait à une abréviation de quatre lettres
plutôt que de trois.
Saxe (en service de 1912 à 1923 - devenu Ségur). L'abandon
de Saxe s'explique aisément par une germanophobie exacerbée
après la Première Guerre mondiale
Bergère (en service de 1912 à 1926 - devenu Provence).
Mais la suppression de Bergère se justifie
mal.
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Indicatifs automatiques (1928)
À partir du 22 septembre 1928 à 22 heures, les abonnés
du central Carnot peuvent joindre, par l'automatique, n'importe
quel correspondant parisien en composant son numéro de téléphone,
soit un préfixe formé des trois premières lettres
du nom du central (appelé indicatif littéral) suivi de
quatre chiffres (2 + 2).
L'opératrice n'est plus sollicitée que pour obtenir la
province (interurbain, régional) ou l'étranger (international).
Le cadran du téléphone des nouveaux appareils
comporte, sur le modèle de celui du Royaume-Uni, l'alphabet complet
(sauf le Z) superposé aux chiffres, imprimé sur un disque
rotatif (dit système Rotary).
Le 1 étant réservé aux services, les lettres
sont distribuées par groupes de trois pour la plupart, selon la
répartition suivante :
2 = ABC ;
3 = DEF ;
4 = GHI ;
5 = JKL ;
6 = MN ;
7 = PRS ;
8 = TUV ;
9 = WXY ;
0 = OQ.
À l'initiale, cinq lettres ne seront jamais utilisées (H,
Q, U, X et Y) ; trois resteront sous-employées (J à Jasmin
et Jussieu ; K à Kellermann et Kléber ; W à Wagram).

L'automatisation du réseau parisien intra-muros
prend 10 ans.
Quasiment terminée en 1935, elle s'achève à Central
en 1938.
Dès 1929, on prend l'habitude d'écrire
les numéros de téléphone en faisant ressortir les
trois premières lettres de l'indicatif soit en majuscules (le
reste étant laissé en minuscules), soit en lettres grasses
(et la suite en maigre) : par exemple BALzac 00.01 ou Balzac 00.01.
Sommaire
À partir du milieu des années 1940, pour soulager
la tâche des imprimeurs et typographes, on n'indique plus que
les trois premières lettres (suivies, au début, d'un point
indiquant l'abréviation) en capitales d'imprimerie (BAL 00.01).
Cette formulation présente l'avantage de correspondre exactement
à la combinaison composée sur le cadran.
Au fil des ans, certaines appellations disparaissent
:
Bac (en service de 1944 à 1946 - devenu Babylone)
;
Caumartin (en service de 1933 à 1937) ;
Copernic (en service de 1947 à 1954) ;
Glacière (en service de 1932 à 1937) ;
Médéric (en service de 1948 à 1950 - un record
de brièveté !) ;
Sébastopol (en service de 1957 à 1961).
Parmi les indicatifs planifiés pour les années
1934-1935, trois projets n'aboutiront pas : Lorette ; Madeleine
; Niel.
Nom d'une rue du 7e arrondissement, Bac - déjà
desservi par sa monosyllabie, comme le non-retenu
Niel - évoquait imparfaitement le 6e arrondissement, erreur que
corrigera Babylone.
La disparition de Caumartin se justifie sans doute par une méconnaissance
orthographique ayant entraîné la composition abusive de
Combat.
Pour la même raison, Lorette risquait d'être formulé
LAU.
Médéric est victime de la rime avec son aîné
Copernic, qui disparaîtra à son tour quelques années
plus tard, la confusion s'étant probablement installée...
Par contre, on comprend mal l'abandon d'indicatifs
aussi satisfaisants que Glacière ou Sébastopol, voire
d'un projet aussi viable que Madeleine (peut-être victime de sa
connotation confessionnelle... ou anglophone !).
Pour répondre à l'impératif de
notoriété qui guide le choix des indicatifs (voir infra,
Un choix limité), plusieurs d'entre eux prennent le nom officiel
d'un arrondissement parisien (Louvre ; Élysée(s)
; Opéra ; Gobelins ; Vaugirard ; Passy ; Batignolles(-Monceaux)
; (Butte-)Montmartre ; Ménilmontant - soit près de la
moitié) ou d'un quartier (Archives ; Odéon ; Invalides
; (Champs-)Élysées ; Europe ; Roquette ; Auteuil ; Batignolles
; Clignancourt ; Combat - soit un sur huit seulement).
On remarque l'inadéquation géographique
de certaines appellations.
Les indicatifs Odéon, Gobelins, Opéra et Batignolles,
rattachés à des centraux téléphoniques respectivement
situés dans les 5e, 8e et 18e arrondissements, désignent
en fait des secteurs voisins : les 6e (Odéon), 13e (Gobelins),
9e (Opéra) et 17e (Batignolles) arrondissements.

L'abandon du système (1963)
Le 1er octobre 1963, la circonscription téléphonique
de Paris est la dernière en France à remplacer la numérotation
alphanumérique par le tout en chiffres.
Simple hasard ? Les indicatifs littéraux sont abandonnés
51 ans jour pour jour après leur mise en service...
Chénier, Gounod et Bossuet seront les derniers inaugurés,
les deux premiers en janvier 1964, le troisième en mai suivant.
Mais annoncés un an auparavant sous leur forme littérale
(déjà imprimée sur certains papiers d'affaire ou
cartes de visite), ils sont mis en service sous forme de chiffres.
Certains projets conçus en lettres seront mis
en service sous forme de chiffres après octobre 1963 :
Manufacture / 626, le 25 janvier 1965 au central Observatoire
;
Ampère / 26723, le 29 octobre 1965 au central Carnot ;
Denfert-Rochereau / 336, en 1966 au central Gobelins.
Par contre, Dugommier / 384 devait fonctionner
en 1965 au central Diderot mais n'aboutira pas.
Les indicatifs commençant par les lettres G et
I (= chiffre 4), O (= chiffre zéro) et W (= chiffre 9) disparaîtront
entre 1969 et 1980.
Pour les chiffres 4 et zéro, c'était un préalable
à l'introduction des actuels préfixes parisiens en 01
4 : il fallait améliorer la lisibilité des numéros
en évitant tout risque de confusion visuelle.
Quant au 9, l'unique indicatif parisien concerné était
924 (ancien Wagram) ; sa suppression s'explique par un souci de rationalisation
car tous les autres indicatifs en 9 desservaient la grande banlieue.
Une longue survivance
L'utilisation des anciens indicatifs littéraux restera longtemps
possible. Ses divers détournements aussi…
Elle ne prendra fin que 22 ans plus tard, le 25 octobre 1985, avec la
numérotation à huit chiffres
Sommaire
Une
étude très poussée du sujet à été
faite et mise sur le net Wikipedia
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