WiMAX
Worldwide Interoperability for Microwave Access)
WiMAX désigne un standard de communication
sans fil. Ce terme est également employé comme label commercial,
à l'instar du Wi-Fi.
Tout comme la convergence des réseaux de téléphonique
et celui de lInternet, les développements des technologies
sans fils à large bande viennent une fois de plus offrir la possibilité
dunifier toute une gamme de services. Les réseaux téléphoniques
étaient auparavant séparés des réseaux informatiques,
chacun deux avait une infrastructure autonome : une prise pour
le téléphone et une pour les ordinateurs. La téléphonie
IP a permis de transmettre les deux signaux sur un seul réseau
avec les solutions VoIP. Les réseaux de téléphones
cellulaires ont aussi saisi cette opportunité pour rendre disponible
laccès à lInternet via ces appareils portables.
Des services de courriel, de clavardage, dimagerie numérique
et furetage sont aujourd'hui des services de base pour tout abonné.
Certaines technologies permettent même de recevoir un courriel
comportant un message téléphonique et vice versa. Les
compagnies de câblodistributions sont maintenant en mesure doffrir
la téléphonie IP, lInternet et les signaux
télévisés à leurs abonnés. Les réseaux
sans fils à large bande offrent ainsi la possibilité de
réunir sous un même toit lensemble de ces commodités
peu importe lemplacement physique dun abonné.
Aujourd'hui WiMAX est surtout utilisé comme système
de transmission et d'accès à Internet à haut débit,
portant sur une zone géographique étendue. Choisir une
offre internet par Wimax permet de saffranchir de lutilisation
des infrastructures filaires pour accéder au web, avec le Wimax,
plus besoin ni de lADSL, ni de la fibre. De ce fait la technologie
sadresse principalement aux réseaux métropolitains,
mais également aux secteurs péri-urbains et ruraux qui
ne disposent pas dinfrastructures exploitables pour dautres
types de connectivité. Par son fonctionnement à longue
distance, le Wimax est idéal en zone rurale.
Station WiMAX, accès avec une antenne sectorielle ou un petit
modem.
Le développement du WiMax en France, au cours des dix dernières
années, s'est révélé un processus long et
chaotique. Les opérateurs qui souhaitent installer une station
de base WiMax sur un territoire doivent préalablement obtenir
l'agrément de l'autorité de régulation en la matière,
à savoir l'ARCEP.
À l'heure actuelle, le WiMax est présent dans quelques
départements français par l'intermédiaire de délégations
de service public. Elles ont été accordées par
les pouvoirs publics dans une optique d'aménagement du territoire.
L'opérateur Axione, filiale directe de Bouygues Énergies
& Services assure par exemple une couverture WiMax sur les départements
du Finistère et des Hautes-Pyrénées.
L'opérateur privé Altitude Telecom développe également
depuis 2008 une offre dans l'Orne, mais aussi en Bourgogne et en Alsace.
Commercialisée ultérieurement sous l'appellation «
WiBox », l'activité a été cédée
fin 2014 au fournisseur d'accès Ozone.
L'avenir de la norme WiMax en France semble désormais compromis
par le développement accéléré d'autres moyens
d'accès à Internet très haut débit, à
commencer bien sûr par la technologie 5G. Les collectivités
locales misent par ailleurs de plus en plus sur la fibre optique ou
le VDSL2 pour améliorer l'attractivité de leur territoire
en matière d'Internet fixe. Toutes ces technologies, en effet,
offrent des débits bien supérieurs avec moins de contraintes.
Le réseau Wimax sadresse aux particuliers, agriculteurs,
petites entreprises, sous réserve déligibilité
géographique. Les foyers éligibles à cette technologie
peuvent bénéficier des offres commerciales proposées
par les opérateurs Wimax du Réseau dinitiative public
présents sur le réseau public : Alsatis,
Nordnet et Ozone.
sommaire
Principes généraux.
WiMAX est défini par une famille de normes (IEEE 802.16)
qui définissent une technique de transmissions de données
à haut débit, par voie hertzienne. Le WiMAX Forum regroupe
tous les acteurs (industriels, opérateurs, exploitants, diffuseurs...)
impliqués dans cette série de normes.
WiMAX avait pour objectif de faire converger des normes et standards
de réseaux sans fil précédemment indépendants
: HiperMAN développé en Europe par l'ETSI (European Telecommunications
Standards Institute) ou encore 802.16 développé par l'IEEE
(Institute of Electrical and Electronics Engineers).
WiMAX utilise plusieurs technologies de diffusion hertziennes destinées
principalement avec une architecture dite « point-multipoint »
: un ou plusieurs émetteurs/récepteurs centralisés
couvrent une zone où se situent de multiples terminaux.
Le WiMAX procure des débits de plusieurs dizaines de mégabits
par seconde sur une zone de couverture portant sur quelques dizaines
de kilomètres au maximum. Le WiMAX s'adresse notamment au marché
des réseaux métropolitains, le MAN (metropolitan area
network) de HiperMAN mais également aux secteurs péri-urbains
voire ruraux qui n'ont pas d'infrastructure téléphonique
filaire exploitable.
Plusieurs normes et standards relèvent de l'acronyme WiMAX :
certaines concernent les usages en situation fixe de type "boucle
locale radio" (l'usager est équipé d'une
station domestique et d'une antenne extérieure) ; les autres
concernent une version mobile "802.16e" (connexion à
haut débit en situation de mobilité) dont la première
norme a été publiée par le WiMAX Forum début
2006.
WiMAX : un terme, plusieurs normes.
Un des objectifs fondateurs du WiMAX Forum est la volonté d'interopérabilité.
Cet objectif est obtenu grâce à la normalisation et la
certification qui représentent un des enjeux majeurs du WiMAX,
à l'instar du succès obtenu par le Wi-Fi. WiMAX était
défini pour exploiter une gamme de fréquences allant de
2 à 66 GHz - dans laquelle d'autres modes de transmission existent
comme le Wi-Fi - autorisant des débits, des portées et
des usages variés.
La multiplicité des bandes de fréquences,
des différents débits exploités, de l'étendue
des couvertures et d'applications envisageables représentait
le principal écueil que devait surmonter cette famille de normes
: selon différents points de vue, le WiMAX est tour à
tour, un simple prolongement du Wi-Fi, le cur de réseau
du Wi-Fi, voire encore, la convergence du Wi-Fi et du réseau
cellulaire de troisième génération (UMTS, dite
« 3G »).
sommaire
La famille 802.16
WiMAX réunit donc plusieurs standards, tous à
des états d'avancement différents, qui sont autant d'axes
de travail du groupe IEEE 802.16.
Standard
|
Description
|
Publié
|
Statut
|
IEEE std 802.16-2001 |
définit des réseaux métropolitains
sans fil utilisant des fréquences supérieures à
10 GHz (jusqu'à 66 GHz) 8 |
avril 2002 |
obsolètes |
IEEE std 802.16c-2002 |
définit les options possibles
pour les réseaux utilisant les fréquences entre 10
et 66 GHz. |
15 janvier 2003 |
|
IEEE std 802.16a-2003 |
amendement au standard 802.16 pour
les fréquences entre 2 et 11 GHz. |
1er avril 2003 |
|
IEEE std 802.16-2004 (également
désigné 802.16d) |
il s'agit de l'actualisation (la révision)
des standards de base 802.16, 802.16a et 802.16c. |
1er octobre 2004 |
obsolète/actifs |
IEEE 802.16e (également désigné
IEEE std 802.16e-2005) |
apporte les possibilités d'utilisation
en situation mobile du standard, jusqu'à 122 km/h. |
7 décembre 2005 |
actifs |
IEEE 802.16f |
Spécifie la MIB (Management
Information Base), pour les couches MAC (Media Access Control) et
PHY (Physical) |
22 janvier 2006 |
|
IEEE 802.16m |
Débits en nomade ou stationnaire
jusqu'à 1 Gbit/s et 100 Mbit/s en mobile grande vitesse.
Convergence des technologies WiMAX, Wi-Fi et 4G |
2009 (IEEE 802.16-2009) |
actifs |
Historiquement conçue pour la partie 10-66 GHz en
2001, la norme 802.16 a concerné par la suite les bandes 2-11 GHz
pour donner naissance, en 2003, à la norme 802.16a. En Europe,
la gamme des 3,5 GHz a été retenue pour le déploiement
du 802.16a ; aux États-Unis, les bandes choisies sont proches de
celles exploitées par le Wi-Fi avec 2,4 et 5 GHz. Cette portion
du spectre est celle qui concentre le plus d'applications et de développements
au sein du WiMAX Forum.
Le 802.16a a été amendé depuis,
par le 802.16-2004 ce qui d'un point de vue technique devrait entrainer
l'abandon de la terminologie « a ». Conduite par le groupe
de travail IEEE 802.16d, cette version amendée est parfois également
appelée 802.16d.
En plus du 802.16-2004 qui représente le WiMAX
du début d'année 2005, figure également le 802.16.2,
un standard qui définit l'interopérabilité entre
toutes les solutions 802.16 et les solutions (comme le Wi-Fi) qui sont
présentes sur les mêmes bandes de fréquence.
Deux standards complémentaires ont également
été publiés :
« e » est considéré comme le plus avancé
et le plus intéressant d'un point de vue commercial car il apporte
la mobilité (permettant à la fois le passage d'un relais
à l'autre ainsi qu'un fonctionnement embarqué en véhicule,
lors de déplacements)
« f », secondaire, lequel doit spécifier une MIB
pour la gestion des couches MAC et physiques.
À ces standards, doivent s'ajouter certains tests
de conformité dont certains ont été publiés
; notamment ceux portant sur les fréquences entre 10 et 66 GHz.
Les tests concernant les fréquences entre 2 et 11 GHz ont été
publiés dans un second temps.
Évolution et architecture du WiMAX
La technologie BWA (Broadband Wireless Access)
WiMAX basée sur le standard IEEE 802.16 est le résultat
dun important amendement proposé pour y ajouter la mobilité,
ce qui a donné, en 2005, le système dit « Mobile
WiMAX » (IEEE 802.16e). Un des objectifs majeurs est davoir
une haute efficacité spectrale, cest-à-dire un nombre
élevé de bits transmis/s/Hz, dans un environnement où
cohabitent plusieurs services ayant souvent des contraintes différentes.
Ces contraintes peuvent porter sur le débit de données,
le délai (moyen, maximal ou autre) et le taux derreur de
transmission ou encore dautres paramètres. Le système
WiMAX cherche à atteindre cet objectif au prix dun système
proposé relativement complexe et très riche. WiMAX, technologie
de communication mobile, conçue pour le WLAN (Wireless Local
Area Network), est une norme de gestion de réseau sans fil qui
a pour objectif l'interopérabilité des produits basés
sur le standard IEEE 802.16. WiMAX définit un WLAN (Wireless
Local Area Network), un énorme hot-spot qui fournit la connectivité
sans fil large bande aux utilisateurs fixes, portatifs et nomades. Elle
permet des communications sans visibilité qui sont une alternative
au raccordement par câble, au système ADSL et aux hot-spots
Wi-Fi. De ce fait, il devient une solution pour le développement
de plateformes industrielles à large bande. Les produits peuvent
être combinés avec d'autres technologies pour offrir l'accès
large bande avec plusieurs scénarios possibles d'utilisation.
La figure suivante montre un exemple de déploiement du système.
Exemple de possibilités de déploiement de WiMAX
Le WiMAX avait pour objectif de remplacer les autres technologies
à large bande concurrentes du même segment pour devenir
une solution pour le dernier kilomètre dans le déploiement
des infrastructures d'accès dans des endroits avec des conditions
difficiles pour les autres technologies ; par exemple là où
le câble ou lADSL ne seraient pas rentables pour des raisons
de coûts de déploiement ou d'entretien. Ainsi, le WiMAX
tente de relever le défi en reliant des secteurs ruraux dans
les pays en voie de développement tel que des services de sous
zones métropolitaines. Le WiMAX mobile (IEEE 802.16e) a été
un candidat malheureux aux réseaux cellulaires 4G (4e génération)
et pour le marché des terminaux associés (smartphones,
tablettes), mais la norme de réseau mobile LTE a pris (en 2013
et 2014) une part dominante du marché des systèmes (réseaux
et terminaux) 4G 1.

Standards WiMAX
La norme IEEE 802.16 a été initialement conçue
pour les communications en visibilité directe (point à
point, en ligne de vue) dans la bande des 10 - 66 GHz. Étant
donné que les transmissions à hautes fréquences
en visibilité indirecte sont difficiles, la spécification
802.16a a été conçue pour travailler dans une bande
plus basse couvrant les fréquences de 2 à 11 GHz. La spécification
IEEE 802.16d est une variante de la norme fixe IEEE 802.16a avec pour
avantage principal loptimisation de la puissance consommée
par les dispositifs terminaux (Subscriber Station). La spécification
IEEE 802.16-2004 inclut de nouvelles améliorations. La norme
IEEE 802.16e est un amendement des spécifications de base 802.16-2004
qui visait le marché des terminaux mobiles par lajout du
transfert intercellulaire. Les produits basés sur les normes
IEEE 802.16-2004 et IEEE 802.16e sont conçus pour fonctionner
parallèlement avec les anciens standards WiMAX.
Caractéristiques techniques du réseau WiMAX
La norme IEEE 802.16 a été développée
selon une architecture en couches au nombre de deux qui sont définies
comme les couches PHY (physique) et MAC (Media Access Control) du modèle
OSI (Open System Interface). La figure suivante illustre larchitecture
de la norme IEEE 802.16.
Couche MAC / liaison de données
Quelques fonctions incluant les données à transmettre
dans les trames et le contrôle d'accès au milieu sans fil
partagé sont associées avec le service à fournir
aux abonnés. La couche de contrôle du moyen d'accès
(MAC) située au-dessus de la couche physique, groupe les fonctions
mentionnées.
La couche MAC originale est améliorée pour s'adapter aux
caractéristiques multiples et aux services de la couche physique,
s'adaptant aux contraintes des différents environnements. Elle
est généralement conçue pour fonctionner avec les
topologies de réseaux point à multipoint, avec une station
de base pilotant simultanément des secteurs indépendants.
Les algorithmes d'allocation d'accès et de bande passante doivent
s'adapter à des centaines de terminaux par canal, qui peuvent
être partagées par les multiples utilisateurs. Par conséquent,
le protocole de la couche MAC définit comment et quand une station
de base BS (Base Station) ou une station d'abonné SS (Subscriber
Station) peut initialiser une transmission. Dans la liaison descendante
DL (DownLink), il y a un émetteur seulement, et le protocole
de la couche MAC de la norme 802.16-2004 emploie un mode TDM (Time Division
Multiplexing) conçu pour multiplexer les données et qui
est remplacé par une modulation OFDMA pour la variante la plus
évoluée IEEE 802.16e. Dans la liaison montante UL (Up
Link), de multiples stations d'abonnés (SS) se concurrencent
pour accéder au milieu. Le protocole de la couche MAC 802.16-2004
applique la technique d'accès multiple par répartition
dans le temps TDMA (Time Division Multiplexing Access), de ce fait il
permet une utilisation efficace de la bande passante.
Dans le but de supporter une variété de
services, telle que la voix, les données, la connectivité
du protocole Internet IP (Internet Protocol) et l'IP audio VoIP (Voice
over IP), la couche MAC doit adapter la vitesse de transmission
des données aux besoins de chaque service. En plus, les mécanismes
dans la couche MAC adaptent la qualité de service QoS (Quality
of Service) selon les besoins des diverses applications. Les questions
de gestion de l'efficacité de la couche transport sont également
prises en compte, ainsi que des méthodes de modulation et de
codage définies dans le profil des trames et sajustant
de manière adaptative à chaque flux pour chaque station
d'abonné pour rendre l'utilisation de la bande passante efficace
avec garantie de débit maximum. Le mécanisme d'autorisation
d'accès est conçu pour être graduel, efficace et
auto adaptable, permettant au système la classification d'une
centaine d'utilisateurs. Une autre caractéristique qui améliore
la performance de transmission est le protocole automatique de correction
ARQ (Automatic Retransmission Request). Pouvant supporter une topologie
maillée, en plus de celle de point-à-multipoint, le WiMAX
offre la possibilité de communiquer directement entre SS, augmentant
de cette façon la robustesse du système.
Ce standard permet aussi le contrôle automatique de la puissance
émise et fournit des mécanismes de sécurité
et de cryptage.
sommaire

Caractéristiques et Avantages de la couche
MAC 802.16-2004
- Trames sur liaisons TDM / TDMA montante / descendante ; Utilisation
efficace de la bande passante.
- Adaptable jusquà plusieurs centaines d'abonnés
; Permet un déploiement peu coûteux en supportant suffisamment
d'abonnés
- Orienté connexion ; Choix de la qualité de service par
connexion et Routage plus rapide et intégré.- Support
de la QoS ; Faible temps de latence pour les services sensibles (TDM,
voix, VoIP); Transport optimal des flux VBR (vidéo) et Priorisation
des données.
- Demandes de retransmission automatiques en cas derreurs (ARQ)
; Améliore les performances de bout en bout en masquant les erreurs
induites par la couche radio.
- Support de modulations adaptatives ; Permet les débits de données
les plus élevés permis par les conditions de propagation
du canal radio.
- Sécurité et chiffrement (triple DES) ; Protège
la confidentialité des utilisateurs.
- Commande automatique de puissance ; Permet les déploiements
cellulaires en minimisant les interférences. Automatic power
control
Caractéristiques de la couche MAC 802.16e
Elle diffère principalement de celle des générations
WiMAX précédentes par la méthode d'accès
radio utilisée : OFDMA au lieu de TDMA sur les voies montantes
et descendantes, ce qui, grâce au multiplexage du signal sur des
centaines de sous-porteuses, permet daméliorer la robustesse
de la transmission dans des conditions défavorables de propagation
radio et daugmenter les débits. Cette méthode d'accès
permet aussi de partager la ressource radio entre les utilisateurs avec
un granularité plus fine, grâce à l'utilisation
simultanée des multiplexages fréquentiel et temporel.
Description de la couche physique (PHY)
Les caractéristiques de la couche physique changent en fonction
de la fréquence. La norme 802.16-2004 spécifie cinq interfaces
radio différentes. Une pour la bande 10-66 GHz où la transmission
est de type LOS et quatre pour la bande 2-11 GHz où la transmission
est de type NLOS.
Caractéristiques de la couche physique 802.16-2004
Couche physique pour les fréquences entre 10 et 66 GHz
Cest dans cette configuration que les performances du WIMAX sont
les meilleures. Cette fréquence requiert la propagation en LOS
(Ligne de vue). La couche physique qui est utilisée est encore
appelée «Wireless Man-SC». Elle supporte deux types
de duplexage FDD (Frequency Division Duplexing) et TDD (Time Division
Duplexing).
Couche physique pour les fréquences entre 2 et 11 GHz
Les couches physiques pour ces fréquences sont adaptées
à la propagation en NLOS dont il faudra ainsi prévoir
la gestion du multitrajet. On distingue quatre types de couches physiques
:
Le Wireless MAN-SC: utilise la modulation SC (Single Carrier) comme
technique de transmission. Laccès est fait par la technique
TDMA et supporte les duplexages TDD et FDD.
Le Wireless MAN-OFDM : utilise lOFDM à 256 sous-porteuses
comme technique de transmission. Laccès est fait par TDMA
et supporte les duplexages TDD et FDD.
Le Wireless MAN-OFDMA : utilise un multiplexage orthogonal à
division de fréquence daccès multiple OFDMA (Orthogonal
Frequency Division Multiple Access) avec 2048 sous porteuses lui permettant
de tolérer de multiples récepteurs. Laccès
se fait par TDMA et supporte les duplexages TDD et FDD.
Le Wireless HUMAN (High speed Unlicenced Metropolitan Area Network):
la norme ne spécifie pas une technique de transmission propre,
puisque nimporte quelle technique de transmission NLOS (SC, OFDM,
OFDMA) peut être utilisée. Seul le duplexage TDD est autorisé.
Grâce à ses performances, lOFDM peut assurer limmunité
contre leffet multitrajets causé par la propagation NLOS,
Wireless MAN OFDM est linterface retenue par le « WIMAX
Forum »
sommaire
Principales caractéristiques du WiMAX fixe
Lutilisation d'une modulation OFDM permet la transmission
de signaux multiples en utilisant plusieurs sous-porteuses simultanément.
Puisque la forme d'onde OFDM se compose de multiples porteuses orthogonales
en bande étroite, l'évanouissement sélectif qui
est généralement localisé sur un sous-ensemble
des porteuses, est relativement facile à égaliser.
La conception d'un mécanisme de modulation et de codage adaptatif
qui dépend des états du canal et des interférences.
Il ajuste la méthode de modulation presque instantanément
pour un transfert de données optimum, d'où une utilisation
efficace de la bande passante.
Le support de 2 formats de duplexage temporel TDD et par division de
fréquence FDD, permet au système d'être adapté
aux réglementations de différents pays.
La technique FEC est utilisée pour détecter et corriger
les erreurs en vue d'améliorer le rendement. La mise en application
de la méthode se fait avec un codeur de Reed-Solomon concaténé
avec un codeur convolutif suivi dun entrelaceur. Le turbo codage
en bloc BTC (Block Turbo Coding) et le turbo codage convolutif CTC (Convolutional
Turbo Coding) sont facultatifs.
Lutilisation de bandes passantes de 1,25 à 20 MHz et de
canaux flexibles fournit la flexibilité d'utilisation dans différentes
bandes de fréquence avec une adaptation aux conditions de variabilité
du canal.
Un support facultatif de la diversité de transmission en réception
pour augmenter la performance dans des environnements d'évanouissement
par la diversité spatiale, permet au système d'en augmenter
la capacité. Limplémentation du codage spatio-temporel
(STC) en émission pour fournir l'indépendance de source
réduit les marges d'évanouissement et dinterférence.
Le récepteur emploie, la combinaison de la technique MRC (Maximum
Ratio Combining) pour améliorer la disponibilité du système.
La conception d'un mécanisme dynamique du choix de fréquence
DFS (Dynamic Frequency Selection) pour réduire au minimum les
interférences.
Un support facultatif d'antennes intelligentes, dont les faisceaux peuvent
orienter leurs lobes dans une direction particulière ou quelconque
en sorientant toujours vers les récepteurs, permet déviter
des interférences entre canaux adjacents et daugmenter
la densité spectrale et le SNR. Il existe deux types d'antennes
intelligentes, celles ayant des faisceaux multiples (antennes directionnelles)
et celles ayant des systèmes adaptatifs ASS (Adaptive Antenna
System). Le premier type utilise un nombre fixe de faisceaux, choisissant
le plus approprié pour la transmission ou un faisceau en direction
de l'antenne réceptrice visée. Le deuxième type
fonctionne avec des antennes à plusieurs éléments
avec un modèle de faisceau variable. Ces antennes sont une alternative
intéressante pour les déploiements BWA (Broadband Wireless
Access).
La mise en uvre de mesures de la qualité des canaux aidant
au choix et à l'attribution des profils adaptatifs d'émission.
deux formes de multiplexage : par division temporelle TDM et fréquentielle
FDM (Frequency Division Multiplexing) en permettant l'interopérabilité[réf.
souhaitée] entre les systèmes cellulaires fonctionnant
avec le TDM et les systèmes WiMAX qui emploient le FDM.
Caractéristiques du WiMAX mobile
Le WiMAX mobile (IEEE 802.16e) emploie les spécifications de
la couche physique OFDMA avec une FFT (Fast Fourier Transform) à
2 048 points. Il fournit une zone de couverture de l'ordre de 1,6 à
5 kilomètres de rayon, avec des débits de transmission
de l'ordre de 5 à 10 Mbit/s dans une bande passante de 5 MHz
et, avec une vitesse maximum de mobilité d'un utilisateur inférieure
à 100 km/h. Il présente les mêmes caractéristiques
que le WiMAX fixe, déjà mentionnées. Le transfert
intercellulaire est nécessaire pour permettre au MS (Mobile Station)
de commuter d'une Base Station à une autre aux vitesses véhiculaires
sans interrompre le raccordement.
sommaire
Rapport avec d'autres technologies sans fil
On observe que la demande pour les accès sans fil aux réseaux
informatiques croît rapidement pour les systèmes de communication
mobiles.
La demande importante de téléphonie mobile ainsi que l'utilisation
du réseau Internet ont induit la naissance de réseaux
radio de capacité élevée, ainsi le WiMAX peut être
considéré comme faisant partie de la quatrième
génération (4G) des systèmes de téléphonie
cellulaire. Laccès à Internet et les applications
multimédia deviennent un fait réel. La convergence des
réseaux sans fil et cellulaires est illustrée ci-contre.
Convergence
potentielle dans les communications sans fil
Les applications WLAN et de téléphonie
mobile se sont largement développées pour offrir l'accès
sans fil. Cependant, pour un accès mobile complet à large
bande, les difficultés liées aux facteurs de : bande passante,
zone de couverture et coûts d'infrastructure doivent être
surmontées. Le Wi-Fi fournit un débit élevé
sur de courtes distances pour un déplacement lent de l'utilisateur
alors que lUMTS a des caractéristiques inverses avec la
contrainte dun coût de déploiement élevé.
sommaire
Implantation du WiMAX et perspectives de déploiement
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des
événements désormais passés. Améliorez-la
ou discutez-en.
Au Japon, depuis le 15 janvier 2015, l'opérateur
UQ Communications propose une offre avec un débit théorique
de 220 Mb/s (en combinant l'agrégation de 2 canaux WiMAX 2),
et travaille pour doubler ce débit en utilisant le MIMO 4x46.
Les réseaux WiMAX 2 utilisent la technique LTE TDD, mais l'appellation
WiMAX 2 permet à des opérateurs ayant obtenu une licence
« spécifique WiMAX » de continuer à utiliser
ces fréquences en migrant progressivement leur réseau
mobile vers le LTE.
Lélément déterminant de ladoption
dune technologie par rapport à une autre est le coût
de production des appareils. Les compagnies qui
seront en mesure doffrir les produits au plus bas prix auront
une plus grosse part du marché et un plus gros pouvoir dinfluence.
Opérateurs commerciaux.
WiMAX dans l'Orne (environ 5 000 km2). Les zones en vert sont
couvertes, les zones blanches sont non couvertes.
2014 NordNet lance lInternet WiMAX dans
700 communes du Limousin ! Les départements de la Corrèze,
de la Creuse et de la Haute-Vienne peuvent désormais profiter
du Haut-Débit clé en main.
Millenium Telecom via sa Marque commerciale Black
est le premier opérateur WiMAX mobile en république centrafricaine.
Les équipements sont de marque AIRSPAN et l'intégration
a été faite par l'entreprise canado-africaine Epicentre
Group.
Le fournisseur d'accès américain Clearwire,
proposait depuis 2006 des accès WiMAX dans plus de trente villes
aux États-Unis jusqu'à son rachat par Sprint en 2013,
ainsi que dans certaines villes au Danemark, en Irlande et en Belgique.
En juillet 2005, l'opérateur multimédia
algérien Smart Link Communication, SLC Spa, lance le WiMax
officiellement en Algérie et devient le premier fournisseur de
cette technologie dans le Bassin méditerranéen. Les premiers
essais avaient été effectués par la société
à l'Université Mentouri Constantine, 5 ans auparavant,
c'est-à-dire en 2000, et furent couronnés de succès.
À cette époque, seuls les États-Unis maîtrisaient
l'Internet sans fil.
Le 6 avril 2006, le fournisseur d'accès Internet
français Free filiale de Iliad, annonçait la disponibilité
imminente d'une offre WiMAX destinée au grand public. La distribution
commerciale est confiée à IFW (Iliad Free WiMax anciennement
Altitude SA), filiale de Iliad. Cette société détient
une licence WiMAX valable sur lensemble du territoire national
métropolitain, dans la bande de fréquences 3,5 GHz. Une
application WiMAX devait alors apparaître dans l'offre de Free,
sur le même principe que son offre Wi-Fi. En 2006, l'opérateur
IFW exploitait la norme 802.16d mais l'évolutivité de
son réseau offrait une compatibilité avec la norme 802.16e.
Toutefois Neuf Cegetel attaque la licence d'IFW devant le Conseil d'État
après qu'une demande similaire a été déboutée
par l'Arcep. Le 30 juin 2006, le Conseil d'État rejette le recours
de Neuf Cegetel, validant la décision de l'ARCEP en faveur d'Iliad.
Le 7 juillet 2006, l'ARCEP publie la liste des candidats
retenus pour les licences régionales en France.
Trois acteurs obtiennent des licences dans plus de dix régions
: TDF (via sa filiale HDRR), Bolloré (via Bolloré
Telecom) et Maxtel ; six conseils régionaux ou collectivités
locales sont retenus, tandis que France Télécom n'obtient
que deux licences en Outre-Mer et l'opérateur Clearwire aucune.
ANTALIS-TV diffuseur technique de la TNT est contraint de quitter le
consortium Bolloré Telecom dont il était actionnaire à
hauteur de 2 000 euros, en raison de sa prise de contrôle par
son principal concurrent : TDF, lequel est également concurrent
de Bolloré Telecom à travers sa filiale HDRR.
Les sociétés HDRR et Motorola
signent un accord pour implanter le WiMAX mobile 802.16e en France.
De leur côté, plusieurs fabricants comme Lucent, Alvarion
ou Cisco ont arrêté, en 2010, leurs développements
de produits conformes à la norme 802.16.
Entre juin 2007 et janvier 2008, le consortium Bolloré
Telecom consulte des équipementiers WiMAX. Plusieurs sites pilotes
sont réalisés et cette expérimentation permet à
Bolloré Telecom d'évaluer les différentes technologies.
Les sociétés Motorola, Alcatel-Lucent, Samsung et Huawei
participent à cette opération. La première phase
d'ouverture d'un réseau WiMAX mobile en France était initialement
prévue pour juin 2008. Les opérateurs attendaient la fourniture
d'équipements WiMAX aux dernières normes, avant de lancer
le déploiement national. Le réseau national WiMax de Bolloré
Telecom n'a jamais été ouvert commercialement.
Le groupe Iliad/Free/IFW détenteur de la seule
licence nationale WiMAX, annonçait vouloir lancer la première
offre nationale de France[réf. souhaitée]. En parallèle,
ce FAI a obtenu la 4e licence 3G le 17 décembre 2009, puis une
licence 4G LTE.
En août 2008, l'opérateur privé
Altitude Telecom annonce lancer une offre commerciale WiMAX destinée
au grand public, sur certains départements français. Cette
offre était disponible sous le nom WiBox et s'adresse également
aux petites entreprises.
En janvier 2010, Bolloré Telecom rachète
à Altitude Telecom deux licences WiMAX, l'une en Alsace, l'autre
en Bourgogne, complétant ainsi son portefeuille de fréquences
couvrant le territoire français. Initialement détentrice
de douze licences régionales, la société avait
racheté en juin 2008 à TDF ses licences pour huit régions.
En avril 2010, le fournisseur d'accès haut débit
en zone blanche Vivéole lance, en partenariat avec Axione,
une offre Wimax sur les 3 départements du Limousin. En mai il
est en Charente-Maritime, en juin en Nièvre et en Sarthe. En
octobre, cette fois avec Altitude Infrastructure, Vivéole commercialise
une offre Wimax Dual-Play (Internet + téléphonie illimités)
dans l'Yonne, Saône-et-Loire et Côte-d'Or. En novembre,
il ouvre ses offres en Ille-et-Vilaine, puis en décembre dans
les Hautes-Pyrénées.
En 2011, à la suite d'un appel d'offres lancé
par la Coopérative Pierre-de-Sorel au Québec, la société
canadienne AceTechnology inc. vient désenclaver les régions
agricoles en utilisant la technologie WiMAX, des précautions
particulières ont été mises en place pour répondre
aux fortes amplitudes thermiques entre l'hiver et l'été.
La zone de couverture s'étend sur 1 000 km215.
Fin 2011, Axione fait monter ses réseaux WiMax
à 10 Mbit/s en réception dans le Finistère et les
Hautes-Pyrénées16.
En septembre 2024, Bolloré Telecoms est mise
en liquidation amiable faute d'avoir touché un public.
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