A.O.I.P


En 1804 : apparition des premières Sociétés ouvrières de secours mutualistes à Lyon.
En 1867 : la loi reconnaît les coopératives.
21 mars 1884, loi Waldeck-Rousseau : autorise le syndicat professionnel. La liberté syndicale est enfin reconnue.
En 1884, création de la Chambre consultative des Associations ouvrières de production (A.O.P.) regroupant, à l´origine, 29 coopératives.
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Le 12 juillet 1892, les ouvriers de la corporation des ouvriers en instruments de précision créent la “ Chambre Syndicale des ouvriers en Instruments de Précision et des parties similaires ”, suite à un différent entre le camarade VIARDOT et son patron.

A partir de 1893, ce syndicat publie un mensuel à l'attention de ses adhérents : “ l'Eveil des Ouvriers en Instruments de Précision ”.
Edmond Briat, le Secrétaire Général du syndicat, publie un historique du syndicat dans la revue : Le Mouvement Socialiste, en septembre 1899.

Du 23 au 28 septembre 1895, à LIMOGES, 75 délégués représentants 28 fédérations, 18 bourses du travail, 126 syndicats non fédérés créent une organisation unitaire et collective. La fédération nationale des syndicats ne se joint pas à cette organisation, la fédération nationale des bourses du travail, bien qu'à l'origine, reste extérieure. Cette organisation prend le nom de Confédération Générale du Travail. (C.G.T.)
Création de l'Association des Ouvriers en Instruments de Précision et des Parties Similaires.

C'est dans cet état d'esprit que le syndicat des Ouvriers en Instruments de Précision et des parties similaires décide de créer une société à l'image des idées qu'il défend. Naturellement celle-ci s'appellera “ Association des Ouvriers en Instruments de Précision et des parties similaires ”.
Comme on le voit sur le tampon, la devise est “ Courage et Travail ”.
Ce sont donc 48 membres qui, au cours de l'Assemblée Constitutive du 10 mars 1896, participent à la création de la Scop. “ Le citoyen Villa secrétaire de la chambre consultative qui a bien voulu assister à la réunion prend la parole et donne des renseignements sur la formation des associations ouvrières et l'émancipation qu'elles pourrait prendre ainsi que les services qu'elles pourront rendre ”.
Pendant plus de cinquante ans, on retrouvera souvent ce mode d'ordre d' “ Emancipation par le travail ” et on parlera d' “ Atelier Social ”.

Le nom d'A.O.I.P. ne viendra que 30 ans plus tard.
On parlait plutôt d'A.O.P. qui a un double sens : Association d'Ouvriers de Production (nom donné aux coopératives) et Association d'Ouvriers de Précision. Les mots “ Instruments de Précision ” prendront plus de sens après la création de la Division Mesure.

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Créée par trois camarades VIARDOT, MARTZEL et HAMEL, le 10 mars 1896 L’Association des ouvriers en instruments de précision (AOIP) est une coopérative ouvrière de production française, dans le 14e arrondissement de Paris. 23 avenue du Maine avec les moyens les plus restreints. C'est dans une salle du Café de l'Espérance, 23 avenue du Maine, qu'ont eu lieux les toutes premières assemblées constitutives de la coopérative, en mars 1896.

Les débuts, s'ils furent audacieux, ne permirent d'enregistrer d'abord que des résultats fort modestes : trois membres associés, un atelier de quelques mètres carrés abritant quatre machines au pied et à main. Les organisateurs ne se découragèrent point et peu à peu virent leurs efforts couronnés de succès. L'essor de l'association devait se manifester d'abord par une extension progressive et continue des ateliers.

À la fin du XIXe siècle, 64 ouvriers de la Chambre syndicale des ouvriers en instruments de précision de Paris se réunissent pour créer leur entreprise. C'est le secrétaire de cette chambre syndicale, Edmond Briat – futur secrétaire général de la Chambre consultative des associations ouvrières de production de 1907 à 1940 – qui en sera le premier président. La première assemblée élit un certain Viardot comme premier directeur.

Ses activités se concentrent dans les domaines de la téléphonie et des marchés publics, et comprennent :
- la fabrication d'appareils photo et de matériel cinématographique ,
- la fabrication de télégraphes et téléphones (Marty 1910…),
- la fabrication et l'installation de centraux téléphoniques (multiples),
- la fabrication d'appareils de mesure à aiguille, électroniques, de boîtes de résistance (dont la fameuse « boîte noire » connue des étudiants),
- la fabrication de matériel d'automatisme (démarreurs),
- la fabrication de matériel de navigation (gyrocompas),
- la fabrication de commutateus téléphoniques automatiques

Dans ce site consacré au téléphone, je ne détaillerais pas les activités autres, qui sont cependant importantes et vitales pour l'entreprise.

1897 l'Administration des postes et télégraphes passe sa première commande d'appareils Morse à l' A.O.I.P.. Cette première commande est importante pour son l'avenir car elle entame une collaboration qui durera plus de 80 ans. Les commandes ne cesseront de progresser si bien qu'à la fin de l'année 1899 l'administration des PTT devient le principal client de la jeune coopérative.

1902 pour satisfaire aux demandes croissantes de l'Administration, l'atelier social est transféré 6 impasse Léonie, dans des locaux beaucoup plus spacieux.
1904, pour la première fois, les bénéfices sont importants puisqu'ils atteignent 10 % du chiffre d'affaires. L'assemblée doit statuer sur leur
répartition. Le conseil d'administration propose de les distribuer aux associés, mais l'assemblée n'est pas d'accord avec cette proposition.

1906 l'Administration des Postes et télégraphes admet L'A.O.I.P. sur la liste de ses fournisseurs pour les appareils multiples à batterie centrale.
La coopérative doit équiper les villes de Rouen et Grenoble. De plus, elle obtient une adjudication de tableaux standard de téléphone à 100, 50 et 25 directions. Ceci représente un travail important.

Le 4 avril 1907 le conseil d'administration décide d'acheter un terrain de 3000 carré situé rue Charles Fourier dans le 13 éme arrondissement.

Bâtiment de l'A.O.I.P., rue Charles Fourier vers 1930.
Les années qui suivent l'installation dans les nouveaux locaux sont marqués par une progression assez spectaculaire.

En 1907, on procède aux premiers agrandissements, deux ans plus tard l'A.O.I.P. double la superficie des terrains attenants à ses usines. Plus récemment, un magasin d'exposition est créé rue du Renard.
En 1907, l'AOIP comptait déjà 100 ouvriers s'installait.
1911 L'A.O.I.P. installe un standard multiple à Limoges puis un autre à Nancy. Les années suivantes, ce sont les villes de Calais, de Grenoble et de Belfort qui sont équipées. Les commandes pour la téléphonie privée sont également soutenues .

Une commande de 100 dynamos et 700 appareils, exige la construction d'un atelier spécial, de hangar et l'agrandissement du BE.
Un effort de publicité est alors entrepris, un catalogue des divers appareils construits par la coopérative est adressé aux entreprises privées

1914 La prospérité s'accroît jusqu'à la mobilisation avec comme conséquence immédiate, la réduction brutale des effectifs de 183 en juillet à 54 fin août. En 1916 les effectifs sont redevenus 350.
La société sera longtemps à la pointe du progrès social avec, notamment, un salaire unique du directeur à l'ouvrier, et l'obligation d'être syndiqué pour se porter candidat au sociétariat.
En 1917, une caisse de retraite et une école d'apprentissage sont mises en place ; ces deux organes fonctionneront pendant plus de 70 ans.

A la fin de la guerre l'administration des PTT passe immédiatement des commandes importantes pour réduire le retard
considérable au niveau des équipements téléphonique.
1919, 2 appareils multiples sont installé, l'un à Mulhouse et l'autre à Casablanca au Maroc. A la fin de la même
année , la société reçoit une commande pour un équipement de 10 000 abonnés pour la ville de Strasbourg.
Un catalogue général est édité et une action publicitaire est entreprise.
Un magasin de vente des produits est ouvert à Paris , 11 rue Charles Fourier et un autre à Strasbourg 16 rue du 22 novembre.

La croissance est exponentiel et les effectifs croissent très rapidement en 1929 et 1930 des appareils à batterie centrale sont installés dans plus de 45 villes. A cette époque L'A.O.I.P. construit son premier centrale téléphonique automatique installé à Charleville (Mézières) .

1927-28 Grâce à son bureau d'études, L'A.O.I.P. prouve qu'elle s'adapte aux besoins du réseau téléphonique national. La fabrication et l'installation de nouveaux centraux téléphoniques type R6 sont entreprises avec succès.
L'outillage pour cette fabrication est entièrement réalisé par L'A.O.I.P. et exige des investissements de plusieurs million de francs.

En 1930 A touts les salariés, une caisse de retraite, constitué par prélèvement de 32% sur les bénéfices, assure à 55 ans d'âge une retraite de plus de 58% du salaire.
Au début de cette année-là, le développement de sa production l'obligeait de construire de nouveaux ateliers.

Les travaux commencés en février 1931 étaient terminés en décembre de la même année. Ils portaient à 12.500 mètres carrés environ la surface totale des locaux industries de l'association.
C'est en mars 1930 que l'AOIP se mit en rapport avec le bureau d'Etudes industrielles " Techna ", qui lui était apparu particulièrement qualifié pour concevoir et mener à bien les plans qu'elle envisageait. Cet organisme absolument indépendant peut en effet mettre à la disposition des intéressés tout un corps d'ingénieurs et d'architectes spécialisés dans les réalisations industrielles. La mission qui en l'occurrence lui fut confiée exigeait en effet, par sa propre diversité, la réunion des compétences les plus diverses.
La Société coopérative ouvrière " l'Hirondelle" s'était vu confier l'entreprise générale des bâtiments. Pendant près d'un semestre trois équipes de huit heures dotées d'un éclairage puissant s'employèrent sans relâche. L'ensemble de la construction, d'une harmonie très sûre, forme une des plus belles usines et des plus modernes de toute la région parisienne.

Le diamètre au départ des compteurs mesure l'importance du réseau de distribution de gaz de l'usine de l'A. O. I. P. Ce diamètre est de 110 mm. Chaque ouvrier, en effet, doit avoir son brûleur individuel. En outre, certains postes essentiels, tels que les étuves à vernis, doivent être chauffés au gaz. Toutes les cuves des trains de nickelage, de décapage, de découpage de l'ébonite sont également munies de brûleurs à gaz. Cette installation complexe et délicate a été .exécutée de main de maître par l'Association des ouvriers plombiers, couvreurs, zingueurs du département de la Seine, une société coopérative qui a joué un rôle de poids dans l'histoire de la coopération. Son directeur, M. Lejeune, président de nombreuses organisations coopératives, a reçu la croix à ce titre.
Le chauffage n'a pas été l'objet de moindres soins que l'éclairage rationnellement calculé et distribué. Des précautions particulières ont été prises pour éviter l'impression si pénible du " mur de glace " aux ouvriers travaillant devant les immenses châssis vitrés. Les établis sont chauffés par dessous à l'aide de tubes lisses. La ventilation n'a pas été négligée. Les appareils aérothermes y pourvoient en toute saison au moyen de prises d'air extérieures. Ce sont les Etablissements Fayolle qui ont été chargés de cette partie des aménagements. La chaufferie qu'ils ont établie apparaît comme un modèle du genre. Cinq chaudières du type" Idéal Classic H. F. " peuvent indifféremment consommer du charbon ou du mazout. Leur puissance totale installée est de 1.350.000 calories. Elles sont équipées chacune d'un brûleur à mazout " Quiet May " de la Société Chaleur et Froid.

La disposition des bâtiments qui viennent d'être édifiés rue Charles-Fourier et les disponibilités de terrain qui les environnent peuvent se prêter à toutes les extensions que promettent à l'A. O. I. P. son organisation sociale si remarquable et le succès constamment et légitimement rencontré par ses efforts.
Dix-huit mois après, le ministre du travail inaugurait ces constructions nouvelles et consacrait ainsi officiellement la réussite de l'A.O.I.P. Le nombre des ouvriers adhérents s'est accru d'année en année et, à l'heure actuelle, plus de 550 sont employés chaque jour à l'usine.
Le chiffre d'affaires de l'association dépasse 30 millions de francs.

Cet admirable développement est dû pour une bonne part à l'heureuse gestion de l'A.O.I P., mais aussi à l'extension que prend chaque jour l'usage du téléphone et à l'effort poursuivi par l'État pour l'amélioration des réseaux existants. Cela se traduit pour l'A.O.I.P. par des commandes importantes et souvent renouvelées.
L'activité des dirigeants de l'association ne s'est pas bornée aux aménagements professionnels. C'est ainsi que les bénéfices réalisés ont permis la création successive d'un service social, d'une caisse de secours, d'une maison de repos et enfin d'un centre d'éducation à l'usage de nombreux apprentis.

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Au plus fort de ses capacités, elle comprend deux usines en Bretagne (Morlaix, Guingamp), une usine à Béziers, une à Toulouse, une à Évry, le siège social et une autre usine à Paris XIIIe, rue Charles-Fourier.


1938 La guerre se fait sentir à l´avance, la période est tendue et les mobilisations commencent . Dans ce climat, le gouvernement demande à certaines entreprises, dont l´A.O.I.P., de prévoir une usine de repli : l´A.O.I.P. achètera une usine à Saint-Cyr-sur-Loire (banlieue de Tours).
Le Conseil d´Administration a laissé un récit complet de cette période où les décisions n´ont pas été toujours comprises. Une partie des ouvriers en age de combattre part en direction de l´usine de St-Cyr-sur-Loire. Hasard ou préméditation, le gouvernement se replie aussi sur Tours, ce qui va poser des problèmes de logement, avant de continuer sur Bordeaux.
L´exode de l´A.O.I.P. s´arrêtera entre Brives et Limoges. La fuite n´a plus de sens. Le matériel et les hommes rentreront sur Paris en Août 1940, rejoindre ceux qui étaient restés sur place pour garder l´usine. L´usine parisienne redémarre. A partir de septembre, c´est le retour des hommes mobilisés. L´effectif est de 760 dont 23 femmes de prisonniers.Le camion 3T est transformé au gazogène et la camionnette pour rouler à l´alcool.
L´usine de St-Cyr sur Loire, inutilisée, est mise en vente. Une usine est aménagée à Viry-Châtillon pour la fabrication de poudre de fer (8 personnes).
Avant guerre, l´A.O.I.P. travaillait pour les administrations : PTT, SNCF, armée… ; en 1940 elle reprend avec ces mêmes clients. Pour obtenir les marchés publiques, il faut constamment maintenir ses habilitations (Arbiet). Le travail et la relative tranquillité des travailleurs est à ce prix.
Certains associés refusent que les femmes occupent des postes à responsabilités (chefs d´équipes,…)

1939 l´A.O.I.P. compte environ 825 salariés dont 340 associés (sociétaires).

Durant les années d'après guerre les commandes des PTT sont rares, il faut se tourner vers la téléphonie privée l'exportation et la diversification.

1958 L'A.O.I.P. s'associe avec CIT et ERICSON pour creer la société SOCOTEL au centre national des télécommunications ( CNET ), elles y seront rejoints quelques mois plus tard par la CGCT et LMT . Le but de cette société inter-constructeurs est d'étudier ensemble l'electronisation des centraux téléphoniques.

Au début des années 60, l'état prend conscience du retard de la France en matière de téléphonie et lance au cours de plans successifs, un ambitieux programme de développement.
Cette décision va bouleverser la vie de la coopérative qui va connaître pendant deux décennies une croissance effrénée quelle ne va pas complètement maîtriser.

En 1960 L'A.O.I.P. prend la licence du système Crossbar CP 400 d'ERICSSON


Ateliers de la rue du Moulin de la Pointe, montage des baies CP400, et atelier de soudage.

1966 Création de l'établissement de Guingamp
1971 Création de l'établissement de Morlaix
1978 Implantation à Toulouse des études de la téléphonie

1968 La Téléphonie absorbe la division Électronique

Dans les années 1970, elle devient la plus grande coopérative d'Europe, hors URSS, avec 4 600 salariés.
Elle commercialise ses produits sous les marques « Association des ouvriers en instruments de précision », puis « AOIP ».

En 1979, une décision ministérielle partageant le marché des télécommunications entre seulement deux entreprises, à savoir Thomson et CIT Alcatel, manque de sonner le glas pour l'entreprise.
1980 Abandon de la" téléphonie publique " cession de Guingamp et de Morlaix, les effectifs propres diminuent de 3000 personnes; 1500 suppression d'emplois .

Elle redémarrera finalement avec les 1 500 salariés restants, en conservant ses départements de téléphonie privée, automatisme, mesure, robotique (AKR), circuits imprimés (Europe Circuits), etc. qui ne sont pas détaillés sur ce site.

De 1979 à 2003, abandonnée par les pouvoirs publics, malgré le nombre important de ministres ayant auparavant défilé à la tribune des assemblées, elle perdra petit à petit ses différentes activités, ses biens immobiliers, ses salariés, pour arriver,
1981 Démarrage d'AKR (ex division "gyrocompas") Démarrage de l'usine de circuits imprimés .
1984 Filialisation de "Europe circuits", usine de circuits imprimés à Béziers.
1985 Charles Fourier est vendue, la téléphonie privée est cédée à Jeumont-Schneider
1987 Filialisation des divisions Automatismes, Mesures et Services, AKR est cédé à Krémlin.
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le 24 février 2003, devant le tribunal de commerce d'Evry, à un plan de cession totale, désignant la reprise de 66 personnes par le groupe Aasgard sous le nom d'AOIP sas.

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Le matériel téléphonique

Les postes téléphoniques Les Marty 1910 sont les premiers appareils du réseau de l'état intégrant un appel magnétique (une magnéto). Ils sont aussi les premiers répondant à un cahier des charges précis, et sont ainsi produit en grande série par plusieurs sociétés. Le modèle fabriqué par l'Association des Ouvriers en Instruments de Précision (AOIP) est de loin le plus commun.


Les "Centres Multiples"
Dans les grands centraux téléphoniques du réseau public, les petits commutateurs sont remplacés par des pupitres opérateurs, ou keyboard. Il y a, en plus des clés, des dicordes (câble dont les deux extrémités sont munies d'une fiche Jack) destinés à connecter les abonnés. On leur associe des tableaux de fiches complémentaires, les multiples, pour rationaliser l'emploi des lignes. Il s'agit de tableaux comprenant les volets d'appel et les fiches Jack de connexion. Un dicorde peut être branché sur la ligne de l'abonné et être renvoyé vers un multiple qu'une autre opératrice connectera.

Les centres téléphoniques Crossbar CP400 et R6.

Les centres téléphoniques électroniques E10.

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