ATM
Asynchronous Transmission Module Le
réseau BREHAT
l'ATM (Asynchronous Transmission Module ) du début
en 1975 à la fin en décembre 2022.
À l'origine, au milieu des années 1990, ATM était
censé être la technique permettant le broadband integrated
services digital network (B-ISDN) qui remplacerait le RTC existant.
Jusquen 1975 environ, les opérateurs
avaient du mal à imaginer que la commutation de paquets pourraient
un jour supplanter la commutation de circuits.
Certes il existait bien lIP, utilisé par la communauté
scientifique, ainsi que la procédure X.
25, dont la normalisation sachevait au CCITT
(Comité Consultatif International du Télégraphe
et du Téléphone, prédécesseur de lIUT-T
actuel) mais aucune de ces deux procédures ne paraissait véritablement
propre à remplacer, dans les réseaux dopérateurs,
le mode traditionnel détablissement et de rupture de
circuit,
utilisé principalement dans les réseaux téléphoniques
et dans les premiers réseaux de données établis
dans les pays nordiques.
Conçu pour être facilement mis en oeuvre par le matériel
(plutôt que le logiciel), l'ATM permet d'obtenir des
vitesses de traitement et de commutation supérieures.
Les débits sont de 155,520 Mbit/s ou de 622,080 Mbit/s. Les
vitesses peuvent atteindre 10 Gbit/s sur les réseaux ATM. ATM
est un composant essentiel du RNIS à large bande (ou BISDN,
Broadband ISDN), avec SONET (Synchronous Optical Network) et d'autres
technologies
sommaire
Les
travaux de R&D sur lATM dans les années 1990
ATM technique de transfert d'informations de
type paquets conçue pour un environnement multiservice.
comportant aussi bien des applications de données à
haut débit que des applications à fortes contraintes
de temps, telles que l'audiovisuel ou le son de qualité, voire
des applications demandant une intégrité sémantique
comme le son à haute fidélité ou le service synchrone
dit d' « émulation de circuit ». c'est-à-dire
qui fournit l'équivalent d'un circuit.
Rappelons en bref que le mode de transfert asynchrone ATM est une
technique orientée-connexion; une entête de cellules
(53 octets) utilise une identifiant de circuit virtuel, établi
en début d'appel; il est composé du couple : VPI (Virtual
Path Identifier), VCI (Virtual Channel Identifier).
« A lorigine, les recherches qui ont débouché
sur lATM ont été conduites dans la perspective
de combiner les avantages de la commutation de circuits (délai
de transmission constant et capacité garantie) avec ceux offerts
par la commutation de paquets (souplesse et efficacité pour
les trafics aléatoires). Ces recherches ont impliqué
de nombreuses équipes de R&D dopérateurs avec
comme leader le CNET de Lannion».
Au CNET
Lannion Jean-Pierre Coudreuse est le leader reconnu de 1980 à
1995 dune équipe talentueuse dont on peut citer les noms
dAlain Thomas, Michel Servel, Pierre Boyer...
Poussée par cette équipe du CNET Lannion, la normalisation
à l'UIT-T (ex-CCITT), définit les normes pour un «
RNIS large bande », basée sur une solution complète
de réseau ATM avec applications distribuées, capable
de transporter la voix, la vidéo et les données.
De
1982 à 1987 : projet PRELUDE
(Prototype de REseau Large bande Universel à Dispositifs Electroniques),
précurseur du réseau ATM, démontrant la faisabilité
du projet ATM.
Le père de la Transmission ATM (Technique Temporelle Asynchrone)
est l'Ingénieur des Télécommunications Jean-Pierre
Coudreuse (né en 1947), responsable de la conception
du Réseau PRELUDE (format de cellule fixé à 16
octets).
Rappelons la présence prépondérante du CNET dans
l'avènenement de l'ATM, les premiers brevets de cette technologie
étant déposés dès 1982.
De Mai 1989 à Décembre 1993, lancement par le CNET et
ALCATEL du projet SONATE (pour les réseaux entreprise).
L'ambition est alors d'utiliser cette nouvelle technologie non seulement
pour les réseaux dorsaux, mais de bout en bout jusqu'à
l'application d'usager dans le réseau local (normalisation
de l'émulation de LAN en 1997).
L'ATM Forum est créé en 1991 en Californie.
« Cette association a regroupé plus de 700 membres, constructeurs
et opérateurs, qui paient chacun leur cotisation annuelle,
et sest très vite étendue au monde entier».
Sylvie Ritzenthaler, alors ingénieure à la société
rennaise OST, participe à la direction des activités
européennes de lATM Forum et organise à Rennes,
annuellement de 1994 à 1998, la manifestation internationale
« ATM Developments », qui réunit jusquà
600 auditeurs.
De façon générale lATM Forum uvre
pour l'implantation rapide de l'ATM dans des produits et répondre
aux besoins des marchés.
Et à cette époque en 1991 France-Télécom
est confiant : « Les systèmes de commutation de la décennie
2000 seront les systèmes à débits variables de
la technique temporelle asynchrone ATM».
Alcatel
entreprend des développements industriels de lATM suivant
deux voies.
Le premier développement se fait avec la volonté de
mener des études communes sur les deux produits E10 et S12.
« Pas moins de sept filiales dAlcatel, dont Alcatel-CIT
de Lannion, coopèrent pour définir une architecture
ATM de bout en bout » dans la continuité des travaux
du CNET Lannion.
En trois ans une maquette de démonstration est réalisée
en vue du salon TELECOM 91 de Genève. « Sur 14 stands,
Alcatel démontre un même module ATM avec des interfonctionnements
large bande / bande étroite vers le E10 et le S12140 ».
Cette maquette permet aussi doffrir des services vidéo,
dont une TV-HD avec des raccordements en liaisons optiques à
155 Mbit/s jusque chez lusager.
Au début des années 1990, et en parallèle
des développements E10MM, Alcatel lance, à Lannion
(équipes de G. Le Bihan et de G. Onno), le développement
d'un commutateur pour ATM (le système 1000AX), avec
TRT-Philips et sous l'égide du CNET.
Le 1000AX est un système modulaire s'appuyant sur un niveau
physique PDH, ouvert au SDH européen et au Sonet américain,
et bâti autour d'une matrice de connexion ATM.
Ce système connecte des liaisons allant jusqu'à 150
Mbit/s par port.
Le système 1000AX est conçu pour sinsérer
dans le réseau public; un réseau pilote est défini
en décembre 1990 par le CNET entre Lannion, Rennes et Paris,
le réseau BREHAT (Brasseur
de REseau à Haut débit ATM) - (pour la mise en uvre
du futur réseau public de brassage ATM) lancé par le
CNET, ALCATEL et TRT (Philips).
Le réseau BREHAT se veut conforme strictement aux standards
ITU-T, sans tenir compte des simplifications envisagées par
l'ATM Forum.
Il offre des services de bout en bout comme par exemple l'interconnexion
de réseaux locaux ; les essais sont menés en 1994 et
le réseau BREHAT est étendu à quinze pays européens.
Mais il ny a pas de suite industrielle chez les deux industriels
partenaires du projet.
Dune part la branche Télécom du groupe Philips
est en grande difficulté. TRT-Philips Lannion est repris par
Lucent en 1996.
Dautre part Alcatel change de Directeur aussi en 1996. Pierre
Suard passe la main à Serge Tchuruk.
L'idée de mettre une couche ATM sous IP semble encore une direction
normale.
Ceci nécessite la segmentation des paquets en cellules à
l'entrée et le ré-assemblage en sortie, rôle du
niveau AAL5 (ATM Adaptation Layer) conçu pour supporter IP.
De plus, pour les niveaux supérieurs, la volonté est
de coller au modèle OSI (services de session et de présentation),
et les normes mettent du temps à sortir. Les implémentations
sont perçues par le monde IP complexes donc coûteuses.
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À l'origine, au milieu des années 1990,
ATM était censé être la technique permettant
le broadband integrated services digital network (B-ISDN) qui remplacerait
le RTC existant.
La suite complète de standards ATM propose des définitions
pour les couches de niveaux 1, 2 et 3 du modèle OSI classique
à 7 couches.
Les standards ATM étaient dessinés sur des concepts
destinés aux télécommunications plutôt
qu'aux réseaux informatiques.
Pour cette raison, un immense travail a été réalisé
pour intégrer dans ATM le plus possible de technologies et
conventions existant en télécommunications.
ATM est donc une technologie assez complexe, dont
les fonctionnalités s'appliquent aussi bien aux réseaux
globaux des sociétés de télécommunications
qu'aux LAN de taille plus réduite.
Le 12 novembre 1992, six opérateurs européens
- British Telecom (BT), Deutsche Telekom, France Télécom,
Telefonica (Espagne), STET et IRITEL (Italie) signent un protocole
d'accord en vue de construire et de tester ensemble un réseau
expérimental en norme ATM.
De Décembre 1992 à Juillet 1993, l'achat des
équipements nécessaires à la constitution du
Réseau ATM Expérimental a été réalisé.
En Avril 1993, signature d'un accord européen entre 12 opérateurs
pour installer chacun un brasseur ATM pour confectionner un réseau
interconnecté par des liaisons ATM à 34 Mbits/s.
Le 1er trimestre 1994 voit l'installation des équipements,
Le 2ème trimestre 1994 voit les premiers essais de qualification
du Réseau Expérimental,
Du 1er juillet au 31 décembre 1994 se déroulent
les premiers essais de fonctionnement des services devant être
portés par le Réseau Expérimental ATM, (Phase
Pilote consistant à vérifier l'aptitude du réseau
ATM à porter les services déjà existants dans
les autres réseaux, tels que le service de visioconférence
à N fois 64 kbit/s portés par TRANSDYN, ainsi que le
transfert de données jusqu'à un débit de 2 Mbit/s.)
Le 22 juillet 1994, la première liaison expérimentale
en ATM est mise en service entre le CNET de Lannion et le CSELT de
Turin. La Transmission par ATM expérimental devient une réalité
vérifiée à cette date.
Le 27 octobre 1994, France Télécom ouvre à
la commercialisation le premier service européen d'interconnexion
de réseaux locaux sur ATM (Asynchronous Transfer Mode) : Transrel
ATM. Commercialisé par Transpac et partie intégrante
de la gamme Transrel qu'il complète dans les hauts débits
(de 2 à 25 Mbit/s).
Le 24 novembre 1994 voit l'inauguration officielle du Réseau
Expérimental ATM qui se déroule en simultané
à Dublin et à Bruxelles, en retransmission intégrale
dans tout le Réseau Expérimental européen (en
transmission ATM).
Du 1er janvier au 31 décembre 1995, l'expérimentation
est poursuivie, par prorogation d'une année, avant son déploiement
dans le réseau téléphonique français,
ainsi que dans le réseau international.
sommaire
Développements
industriels à Alcatel Lannion
Alcatel Lannion à partir de 1997 a mené des travaux
visant à placer une matrice ATM dans les organes de commande
OCB283, pas pour un transport ATM de bout en bout dans le réseau
téléphonique, mais pour remplacer la matrice de connexion
64 kbit/s. Il sagissait ainsi daugmenter la capacité
de connexion du commutateur et de réduire en clientèle
les coûts et lencombrement du produit; ces évolutions
ont engendré lOCB283 HC151.
Cest la matrice de commutation de cette « démo
de Genève » qui deviendra ensuite la matrice de commutation
dune quatrième génération de E10 : lOCB283
HC...tirant parti de la technologie de la matrice de commutation ATM
et de lintégration des terminaisons SDH...
Le produit E10 OCB283 HC, dénommé commercialement E10MM
sera installé pour la première fois à Mitry-Mory
en 2001.
La capacité du système E10 MM monte jusqu'à 100
000 abonnés et 16 000 liaisons MIC.
Les ingénieurs de Lannion prennent conscience que lIP
pourrait sintroduire et prendre la main dans la téléphonie.
Notamment J-Y Marjou indique : Dès le Symposium ISS de Birmingham
(7 à 12 mai 2000) il était évident que le téléphone
IP était devenu une réalité. » Il apparait
à tous quil ny a pas dautres possibilités
que de souvrir à lIP et de sy adapter.
Larchitecture de E10 à 4 niveaux (Exploitation / traitement
dappel / matrice de connexion/unités de raccordement)
pouvait convenir a un monde IP comportant Serveurs dexploitation
/ serveurs dappel / réseaux IP / Media Gateways. La matrice
de connexion disparaissait donc, remplacée par le réseau
IP.
A partir de 2003, le commutateur E10 a été capable de
sinterfacer avec un réseau IP.
Les media internes de communication (Token Ring) ont été
remplacés par un réseau Ethernet. Le CSN a été
adapté à linterface IP, notamment en y introduisant
linterface daccès H.248, basée sur la mise
en paquets de la voix. Une nouvelle machine logique appelée
MGI (Media Gateway Interface), intervenant dans la chaine de traitement
dappels, a permis le dialogue H248 avec les passerelles IP.
La chaine de connexion MIC et la matrice de connexion nétaient
plus concernées par les appels. IP. Ces évolutions ont
engendré lOCB283 MGC154.
Noter que cette introduction en 2004 de linterface H248 (interface
de contrôle de Media Gateway basée sur IP et sur la mise
en paquets de la voix) dans le CSN a permis de raccorder celui-ci
au S12. Ceci navait pas pu être fait dans les années
1990...
Beaucoup de sociétés de télécommunications
ont mis en place de grands réseaux ATM et beaucoup d'implémentations
DSL utilisent l'ATM. Cependant l'ATM a échoué
à être largement répandu en tant que technologie
LAN (il n'a jamais été conçu pour cet
usage) et sa grande complexité a été un obstacle
à son développement en tant que technologie réseau
intégrative comme ses inventeurs l'avaient imaginé
La plupart des bonnes idées d'ATM ont été
reprises dans le MPLS, un protocole de niveau 2 de commutation
d'étiquettes (en).
MPLS apporte la possibilité de transmettre des paquets de longueur
variable, mais il n'atteint pas le même niveau de définition
et de garantie de qualité de service que l'ATM. MPLS ne remplace
pas ATM mais l'utilise, les "labels" sont typiquement des
numéros de connexions ATM.
ATM est utile et a été largement déployé
comme couche de multiplexage dans les réseaux DSL, où
ses caractéristiques correspondent bien aux besoins de cette
application. Il a aussi été utilisé dans les
interconnexions à haute vitesse pour combiner le trafic PDH/SDH
et le trafic de paquets dans une architecture unifiée.
Le réseau ATM dOrange sera fermé
du fait dune obsolescence technologique ne permettant plus à
terme den assurer lexploitation
Par conséquent, les produits et services
sur réseau ATM dOrange (DSLE, CE2O, DSL Collect ATM)
ne sont plus commercialisés par Orange Wholesale France
à compter du 31 décembre 2020.
A compter de cette date, les opérateurs nauront
donc plus la possibilité de souscrire de nouvelle commande
de produits et services ATM au titre de leurs contrats.
Techniquement, le réseau est fermé
depuis le 31 décembre 2022.
Cette fermeture technique correspond à linterruption
définitive des produits et services ATM.
sommaire
LIP
simpose
Dès la fin des années 1990 lIP simpose dans
de nombreux secteurs. Dabord lexplosion des ordinateurs
personnels, qui intervient en 1990 avec la succès de Windows
3 de Microsoft, a provoqué celle des services Internet, notamment
grâce au navigateur Explorer 2.0 de Microsoft (1996). Le nombre
de 100 millions dInternautes est atteint en 2000. LIP
de bout en bout et multimédias avec des capacités croissantes
fait son chemin.
En 1998 le conseil régional de Bretagne lance un appel doffres
à opérateurs télécoms pour la réalisation
et lexploitation dun réseau, appelé Mégalis,
regroupant les établissements publics de la région (Universités,
centres de recherche, établissements hospitaliers...). Le dépouillement
de cet appel est effectué en fin dannée et le
Conseil régional retient loffre de France Télécom,
basée sur des routeurs IP de Cisco.
Pourtant initialement, le protocole IP, protocole de niveau réseau
(au sens du modèle hiérarchisé OSI), a des lacunes.
La transmission par paquets des données est faite 'au mieux';
la transmission se fait sans connexion, par plusieurs
routes et par conséquent le séquencement
des paquets n'est pas garanti.
La communication de paquets s'oppose à un concept de base du
réseau téléphonique numérique qui, elle,
repose sur un circuit dédié à chaque connexion.
Le contrôle de flux est inexistant avec IP.
Poussée notamment par Cisco, une nouvelle couche de communication
va permettre de s'affranchir de la technique ATM, en particulier à
l'accès pour les réseaux virtuels privés (VPN).
C'est le MPLS (Multi Protocol Label Switching), standardisé
en 2001; il offre un service orienté connexion;
une étiquette de route se substituant à une adresse
dans le réseau.
Plusieurs protocoles peuvent être supportés par MPLS
: Ipv4 et IPv6, Relai de trame (Frame-relay), Ethernet,
ATM, et la voix (VoIP).
Les ingénieurs de Cisco France indiquent en 2002 : «
Avec larchitecture MPLS, les partisans de IP et ceux de lATM
devraient se retrouver puisque cette architecture tend à intégrer
les avantages de la commutation « hardware » de paquets
de lATM et ceux du routage de couche 3 des réseaux IP.
Larchitecture MPLS cherche également à découpler
linformation de commande requise pour transférer un paquet,
du transfert lui-même.
Ce
découplage fournit la base technologique permettant de nouvelles
approches en matière dextension de services, comme lingénierie
du trafic, la qualité de service ou encore la protection automatique
déléments de réseau.
Comment expliquer cette domination de lIP sur lATM
?
Différents acteurs ont donné leur avis. Léquipe
de Cisco France écrit dans le livre « Réseaux
» édité en 2002 : « LATM a souffert
dans sa définition dune double approche, celle de lUIT
et celle de lATM Forum : ainsi pour le plan dadressage,
lUIT a reconduit le plan E.164 défini pour le RNIS tandis
que lATM Forum a adopté le plan AESA/NSAP relevant dune
approche orientée informatique. Il faut aussi reconnaitre que
lATM a été victime du développement industriel
souvent en retard par rapport à létat de lart
des spécifications... LATM ne sert donc plus quà
adapter dautres protocoles dont IP».
De son côté en 2013 J-P Coudreuse écrit : «
Les Télécoms nont vu venir ni lavènement
du microordinateur dans la sphère privée que préfigurait
le minitel, ni la place dintercesseur que prendrait le logiciel
entre loutil et lusage, ni au cur de tout cela une
mutation culturelle de grande ampleur avec labandon de tout
engagement de qualité, de fiabilité, de pérennité.
Lintelligence du terminal permettait de saffranchir dune
qualité de réseau...On allait troquer un mode «
terminal rudimentaire- réseau intelligent » pour un mode
« terminal intelligent-réseau rudimentaire »
Pour imposer lATM, au moins pour les réseaux dopérateurs
à large bande avec des objectifs ambitieux de qualité
et de sécurité, il aurait fallu en 1994 poursuivre et
même amplifier leffort de développent industriel
immédiatement après le projet Bréhat et dans
sa continuité.
Cela na pas été fait et cest en vain quAlcatel
a repris lactivité de Newbridge en 2000. Il était
trop tard.
A ce moment-là en 1999-2000 la crise « dite de la bulle
Internet » est provoquée par une croissance démesurée
de certains secteurs de lindustrie du numérique et des
télécoms, notamment la photonique où la croissance
annuelle des chiffres daffaires peut dépasser le taux
de 100 %. Elle est alimentée par la spéculation boursière
(mise en bourse de start-up, rachat dentreprises,...jusquau
blanchiment dargent).
Léclatement de cette bulle intervient en 2001-2002.
Après cet éclatement Alcatel Rennes poursuit trois activités.
- La première activité à Cesson-Sévigné
concerne les DSLAM dans le cadre dune coopération associant
les établissements dAnvers (100 personnes), de Rennes
(50 personnes) et de Stuttgart (30 personnes).
- La seconde, aussi à Cesson-Sévigné est orientée
vers les réseaux dentreprise.
- Enfin la troisième, celle des vidéocommunications
(une centaine de personnes), est menée dans le cadre de la
filiale Alcatel TITN et fonctionne comme une SSII à Saint-Grégoire.
Quant aux terminaux ADSL, pouvant être intégrés
notamment dans les « box » des abonnés, Alcatel
revend à Thomson Mutltimédia Rennes (TMM) cette activité,
venant de Newbridge, et transfère une soixantaine de personnes.
En France, il a été préféré,
avec le Plan TOP CAPEX révélé le 15 avril
2003, de stopper toutes les commandes d'autocommutateurs, c'est à
dire de ne pas remplacer les Commutateurs électroniques temporels
de 2ème génération par des Commutateurs de 4ème
génération, mais d'attendre...
Place au tout IP,
sommaire