La
Fibre optique, le réseau FTTH "fiber to the
home"
En 2023 nous vivons une véritable «
révolution industrielle », comparable à celles
déclenchées jadis par la machine à vapeur ou
lélectricité.
En France, près de 80 % des Français
peuvent prétendre à une connexion par la fibre optique
et son signal lumineux, en lieu et place du réseau cuivre et
de l'ADSL moins performant,
dix ans seulement après le démarrage du plan France
très haut débit.
La page Internet
de ce site raconte l'historique de la fibre et du réseau internet,
la stragtégie, la politique, ...
Intéressons nous à la partie plus technique du réseau
internet, l'utilisation de la fibre.
sommaire
Les premières fibres ont d'abord été
utilisées pour la interconnecter le réseau téléphonique
:
La fibre optique s'est, dans une première phase, limitée
à l'interconnexion des centraux téléphoniques,
eux seuls nécessitant de forts débits.
Le 1er septembre 1980 est mise en service
la première liaison numérique plésiochrone par
fibre optique en France (et en Europe), entre les Centres Téléphoniques
Tuileries et Philippe Auguste (artère de 70 fibres
/ 16.000 voies téléphoniques numériques, longueur
: 7,3 km, débit : 34 Mbit/s ).
Le 15 septembre 1982, est posée la première artère
sous-marine en fibre optique de France, entre les villes d'Antibes
et de Cagnes-sur-Mer. Il s'agit de tester la résistance
de cette technologie à l'immersion dans les fonds marins.
Le 17 septembre 1985, est mise en service pour la première
fois en France une Liaison Spécialisée numérique
plésiochrone sur support de fibre optique pour un client professionnel.
Débit : 34 Mbit/s. Client : Banque Indosuez, installée
dans Paris.
Au 31 décembre 1985, l'on a déjà posé
en France 8.360 km de fibre optique, pour les liaisons dans
les réseaux locaux de transmissions.
Le 19 mars 1987, est inaugurée en France, par M. le
DGT Marcel Roulet, la première liaison interurbaine plésiochrone
de transmissions téléphoniques réalisée
en fibres optiques (type monomode), entre Le Mans et La Flèche-sur-Sarthe
(45 km). Débit : 140 Mbit/s.
Cette date marque en France le début du remplacement des liaisons
interurbaines métalliques (analogiques et numériques)
entre centres téléphoniques, par des liaisons interurbaines
numériques constituées de fibres optiques.
Il est estimé à cette époque que le futur réseau
interurbain sera constitué, au final, par 20.000 km d'artères
optiques.
Le 17 février 1989, est inaugurée par M. le Ministre
des PTE - Paul Quilès et son homologue allemand - Christian
Schwarz-Schilling la première liaison par fibre optique entre
la France et la RFA. Mulhouse et karlsruhe sont désormais reliées
par une artère optique permettant le transfert entre les deux
pays de liaisons téléphoniques, de programmes télévisés
et de transmissions de données.
En Février 1993, en France, est mise en expérimentation
la première liaison en fibres optiques monomodes, en Hiérarchie
Numérique Synchrone (SDH), en Île-de-France - entre Aubervilliers
et Paris-Montsouris, en technologie STM4 - 622 Mégabit/s.
Le 3 janvier 1995, la Direction Régionale de Melun est
la première à basculer une partie de son trafic interurbain,
jusque là acheminé par des câbles métalliques
numériques plésiochrones, sur des nouveaux anneaux de
Fibres Optiques monomodes en Hiérarchie Numérique Synchrone
SDH - de types STM1 (155 Mbit/s) et STM4 (622 Mbit/s).
On estime que depuis 2005 plus de 80 % des communications à
longue distance sont transportées le long de plus de 25 millions
de kilomètres de câbles à fibres optiques partout
dans le monde.
Au 30 septembre 2022, la France comptait très exactement
17,1 millions de clients internet fibre. 2025 la cible sera
certainement atteinte.
sommaire
Bien avant à la fin des années 50, c'est dans le domaine
militaire qu'on peut identifier le premier modem, IBM l'a créé
pour le dispositif SAGE, le système de défense aérien
des Etats-Unis qu'on a tous vu dans les films sur la Guerre Froide.
Le but de ces premiers modems était de transmettre les informations
captées par les radars, à travers de gros ordinateurs
jusqu'aux différentes équipes d'intervention de l'US
Air Forces. Les informations transitaient sur une ligne dédiée.
C'est un modem acoustique, sur lequel repose le conbiné d'un
téléphone.
Avant l'arrivée de la fibre optique pour tous, la ligne
téléphonique a été utilisée pour
acceder à l'internet.
En France en 1971, Louis Pouzin de l'IRIA est chargé
de bâtir le premier réseau à commutation de paquets
reposant entièrement sur le datagramme, innovation essentielle
du concept du réseau Internet : le projet CYCLADES.
Ses travaux ont été largement utilisés par Vinton
Gray Cerf reconnu comme l'un des pères de l'Internet pour
la mise au point de l'Internet et du protocole TCP/IP.
Cerf a étudié a travaillé dans l'école
du professeur Leonard Kleinrock, sur le groupe de réseautage
de paquets de données qui connectait les deux premiers nuds
de l' ARPANET
, le premier nud sur Internet, et "contribuait à
un protocole hôte à hôte" pour l'ARPANET.
Mais trois ans après son lancement, le projet Cyclades se heurte
au monopole des PTT françaises, à ses
fournisseurs et à l'État français, qui jugent
plus fiable et plus intéressant financièrement la commutation
de circuits.
En 1981 apparaissent les premiers modems dits acoustiques,
qui fonctionnent sur des lignes téléphoniques classiques.
Ils sont reliés à un téléphone via des
sortes d'oreillettes en caoutchouc placées sur le combiné.
Leur débit est alors extrêmement limité : 300
bits par seconde. Ces modems étaient utilisés pourdes
connexions directes, d'utilisateur à utilisateur .
Les débuts de l'Internet A partir de 1994, Internet, tel qu'on
le connaît aujourd'hui, s'ouvre aux Français.
Les premiers connectés utilisent en général des
modems 14,4 kbit/s, soit 3 fois plus rapides que ceux intégrés
dans les minitels. Avec une telle
connexion, une page comme l'accueil de l'Internaute mettrait plus
d'une minute et demie à s'afficher.
De là, la course aux débits à travers les lignes
téléphoniques commence, avec l'arrivée des modems
28,8 kbits/s et 33,6 kbits/s.
1995 et les modems 56k. Avec l'arrivée des modems 56k,
le vrai coup de départ à l'Internet grand public est
donné.
Dès 1995, la croissance du nombre d'Internautes s'emballe.
Les premiers forfaits illimités font leur apparition, avec
les premiers jeux en réseau. France Télécom propose
le Numéris,
basé sur la technologie RNIS, qui peut monter jusqu'à
128 kbit/s. En parallèle, quelques rares privilégiés
de certaines villes ont eu accès aux premières connexions
haut débits par câble.
L' ADSL
de l'anglais Asymmetric Digital Subscriber Line est une technique
de communication numérique, le principe est simple : on
utilise les lignes téléphoniques, mais à
des fréquences supérieures de celles utilisées
par la téléphonie classique.
En 1999 L'Adsl est
commercialisée, et permet de profiter dInternet
et de la télévision, ainsi que de la téléphonie
fixe sans coupure et grâce à une seule et même
prise .
Le nombre d'internautes connaît une croissance d'autant plus
soutenue qu'on ne paye plus ses communications à la minute
.
Avec l'Adsl, Les box multiservices. s'invitent
chez plus de la moitié des foyers français, les modems
se transforment en box, et les connexions charrient de plus en
plus d'informations et de services : télévision, téléphone.
Le modem rend toujours plus de services, on va vers toujours plus
de démocratisation de l'Internet.
Transition
de la partie téléphonie
Les technologies xDSL, comme l'ADSL ou le ReADSL, reposent
toutes sur l'utilisation de la paire de cuivre utilisée
pour le téléphone.
C'est sur ce fil de cuivre, qui court de la prise murale jusqu'aux
installations d'Orange, que sont transportés les signaux de
voix (téléphonie) et les signaux numériques IP
(Internet).
sommaire
Après le cuivre, la fibre optique :
Le FTTH, désignant
Fiber To The Home ou câble de fibre optique jusquau
domicile, c'est une technologie qui définit un type dinfrastructure
de communication permettant laccès à Internet
et aux services associés à des débits capables
datteindre 1Gbit/s symétrique, soit des débits
très supérieurs à ceux de la paire de cuivre.
Cela permet de disposer sur une même fibre dune bande
passante dans le sens descendant et dans le sens remontant, qui est
partagée entre plusieurs clients.
Larchitecture technique utilisée est dite « passive
», du fait que les coupleurs optiques nont pas besoin
dêtre alimentés.
Le fait dapporter la fibre optique jusquau client impose
le déploiement dune nouvelle boucle locale, composée
exclusivement de câbles, connecteurs, répartiteurs et
boîtiers optiques.
Le site regroupant ces équipements et agrégeant les
câbles issus des domiciles des abonnés est appelé
Nud de Raccordement Abonnés (NRA). La continuité
optique de bout en bout impose lintroduction dun modem
optique chez le client.
Le NRA au coeur du réseau ADSL
Les NRA sont les centraux téléphoniques
de l'opérateur historique France Télécom dans
lesquels aboutissent les lignes téléphoniques des abonnés,
quel que soit leur fournisseur d'accès ADSL. Autrefois uniquement
dédiés au réseau téléphonique commuté
(RTC), les NRA (ou centraux téléphoniques) sont aujourd'hui
essentiels pour les 21 millions d'internautes abonnés à
l'ADSL.
Orange gère plus de 21500 centraux téléphoniques.
Aussi appelé noeud de raccordement d'abonnés (NRA),
un central peut contenir de 50 à plusieurs dizaines de milliers
de lignes téléphoniques.
Réaménagement du réseau
Les NRA les plus récents, issus du réaménagement
du réseau Orange, sont appelés « NRA-XY ».
Ils ont été mis en place afin de permettre l'accès
au haut débit dans les zones d'ombre, trop éloignées
du NRA. On en trouve plusieurs types, notamment :
Le NRA-HD (haut débit), mis en place par France Télécom
depuis 2004, généralement sous forme de préfabriqué
en béton;
Le NRA-HE (haute éligibilité), nom donné aux
premières expérimentations de NRA-ZO ;
Le NRA-ZO (zone d'ombre), créé par France Télécom
en 2007 et financé par les collectivités locales. Sous
forme d'armoire, il ne contient pas d'équipements dédiés
à la téléphonie classique, mais seulement des
DSLAM34. Il se trouve proche du SR ;
Le NRA-MeD (montée en débit), évolution du NRA-ZO
qui le remplace depuis juillet 2011 ;
Le NRA-ZN (zone nouvelle), une appellation utilisée depuis
2012 pour désigner certains NRA-MeD ;
Le NRA-GMUX (gros multiplexeur), mis en place en cas de présence
d'un multiplexeur qui empêche l'utilisation des technologies
DSL.
Le NRA d'origine est parfois appelé « NRA-O »
Le répartiteur est un élément
important du NRA puisque c'est ici que va se faire le premier tri
entre les lignes des abonnés. Les paires de cuivre sont effet
triées pour être ensuite relayées vers les DSLAM
respectifs des fournisseurs d'accès correspondant à
chaque ligne.
Votre ligne est ainsi reliée de chez
vous jusqu'à une armoire de rue, puis à un sous-répartiteur
qui regroupe plusieurs lignes d'un même quartier par exemple.
Elle repart ensuite jusqu'au répartiteur Orange où sont
connectées toutes les paires de cuivre de la zone. Cette portion
de réseau est plus communément appelée "boucle
locale".
Le dégroupage : La croissance rapide du haut-débit,
et de l'ADSL en particulier, met la notion de dégroupage sur
le devant de la scène. Techniquement complexe, le dégroupage
signifie pour beaucoup d'internautes "Ne plus payer l'abonnement
France Telecom".
Cette définition est certes juste mais elle est réductrice
par rapport à la réalité. Cette page est l'occasion
de préciser la notion de dégroupage et de bien comprendre
les enjeux et les différences entre les zones non-dégroupées
et les zones dégroupées (totalement ou partiellement).
De manière générale, on définit le dégroupage
comme la séparation de la ligne de l'internaute et de
l'abonnement au téléphone, pour permettre aux
opérateurs ADSL alternatifs (concurrents de France Télécom)
de proposer leurs propres services télécoms.
Grâce au dégroupage de la boucle locale en cuivre, les
opérateurs alternatifs peuvent relier désormais les
foyers en utilisant leurs propres infrastructures de collecte, ce
qui induit non seulement une baisse des prix de détail, mais
surtout une diversification et un enrichissement des services proposés
aux clients, avec notamment l'apparition d'offres ADSL multi-services
(Internet, téléphone, télévision et mobile).
Le NRA se compose lui-même de plusieurs parties.
On trouve d'un côté le répartiteur Orange, et
de l'autre, une salle de dégroupage où sont réunis
tous les DSLAM des fournisseurs d'accès alternatifs
comme Free, SFR, Bouygues Télécom et OVH Telecom.
Les opérateurs concurrents d'Orange peuvent choisir de mettre
leur propre DSLAM dans le NRA : c'est le dégroupage
Une ligne dégroupée totalement ne supporte plus le signal
Voix du réseau commuté d'Orange.
Les prises téléphoniques murales sont donc désactivées
et les appels téléphoniques transitent alors sous la
forme de signaux IP via un modem (une Box) raccordé à
un DSLAM dans le central téléphonique.
La salle de dégroupage
DSLAM abréviation pour Digital Subscriber Line Access Multiplexer,
cache en réalité un équipement faisant la liaison
entre les lignes des abonnés et le réseau de l'opérateur
auquel il appartient (l'opérateur historique ou un opérateur
alternatif).
Le DSLAM est donc le premier équipement ADSL géré
par un autre opérateur qu'Orange (dans le cas du dégroupage),
et sur lequel les opérateurs gèrent le trafic Voix et
le trafic Data (données IP).
Le DSLAM est également la dernière étape
pour la paire de cuivre.
Une fois concentrées dans les DSLAM, les données sont
réparties par type (voix, internet, tv) puis expédiées
sur le réseau de fibre optique du fournisseur pour être
acheminées vers ses propres infrastructures.
La salle de dégroupage est un local réservé
aux opérateurs alternatifs dans lequel on retrouve tous les
DSLAM de chaque opérateur.
C'est ici que les techniciens raccordent vos lignes de cuivre au réseau
de fibre optique de votre opérateur. Au coeur de cette salle
sécurisée, on retrouve des armoires électriques,
des batteries de secours, des jarretières reliant les lignes
aux DSLAM, et enfin des câbles de fibre optique qui connectent
les DSLAM aux différents réseaux mis en place par SFR,
Free, Bouygues Télécom, OVH ou encore les réseaux
d'initiative publique.
Les salles de dégroupage sont en général
de petite dimension et compte-tenu de la densité des matériels
électriques, la température ambiante avoisine les 30°.
C'est plutôt dans une ambiance chaleureuse que les techniciens
"concurrents" travaillent parfois dans une même salle
de dégroupage ! La guerre de l'ADSL et du dégroupage
s'arrête donc à l'entrée des salles de dégroupage
où chaque équipe s'occupe consciencieusement de ses
paires de cuivre respectives.
A noter que France Télécom (puis
Orange) est légalement obligé de mettre à la
disposition des opérateurs une salle de dégroupage par
NRA dégroupé. C'est parfois une cause de tension car
la taille de certains NRA ne permet pas toujours facilement l'installation
d'une salle de dégroupage à proximité. Par ailleurs,
toutes les relations entre l'opérateur historique et les FAI
alternatifs sont strictement codifiées noir sur blanc sur des
contrats dûment vérifiés par l'Autorité
de Régulation des Télécoms (ARCEP).
Chaque prestation est contractualisée (et facturée)
pour définir clairement les responsabilités de chaque
partie. Pour un opérateur alternatif, il faut par exemple envisager
un budget annuel supérieur au million d'euros rien que pour
les badges d'accès aux salles de dégroupage sur l'ensemble
du territoire. On comprend que certains opérateurs, dans ces
conditions, se plaignent de problèmes récurrents d'accès
aux salles en raison de badges défectueux !
Les accès aux NRA et salles de
dégroupage sont strictement réglementés.
Les nuds de raccordement sont bien souvent situées dans
les sous-sols de locaux France Télécom ou bien à
proximité immédiate. Bref, si après avoir effectué
un test d'éligibilité Internet, vous constatez que votre
ligne téléphonique est longue de 300 mètres...
vous devez certainement habiter à proximité d'un bâtiment
France Télécom abritant un central téléphonique
!
Le NRA Zone dombre (NRA ZO) est une solution
technique filaire sur la boucle locale cuivre consistant à
créer un nouveau nud de raccordement d'abonnés
(NRA) couvrant intégralement ou partiellement une zone d'ombre.
L'objectif du NRA-ZO est donc de rendre éligibles des lignes
téléphoniques sur lesquelles l'ADSL n'était pas
disponible (affaiblissement supérieur à 78dB).
La solution NRA Zone Ombre est officiellement
disponible dans loffre de référence daccès
à la boucle locale de France Télécom depuis le
11/06/2007. Le NRA-ZO vient ainsi enrichir la gamme de solutions techniques
envisageables pour les collectivités locales qui souhaitent
réduire la fracture numérique sur leur territoire. Depuis
juillet 2011, le NRA-ZO est remplacé par le NRA-MeD (Montée
en débit).
Comment fonctionne un NRA-MeD ?
Techniquement, un NRA ZO n'est ni plus ni moins qu'un NRA. Le principe
est donc d'installer un DSLAM à proximité immédiate
d'un sous-répartiteur (SRA). France Télécom transforme
ainsi un équipement à l'origine destiné uniquement
à la téléphonie analogique en un "mini central"
capable de fournir également l'internet haut débit via
l'ADSL.
Concrètement, un multiplexeur ADSL (DSLAM) est relié
à une armoire de rue sur laquelle sont connectées les
lignes téléphoniques trop éloignées du
noeud de raccordement d'origine. En rapprochant le DSLAM du modem
des abonnés, l'affaiblissement du signal ADSL est considérablement
diminué.
Au final, une ligne située à 6 kilomètres du
central téléphonique principal (inéligible avec
un affaiblissement de 80 dB) est transférée sur le nouveau
NRA-ZO situé à moins de deux kilomètres (souvent
moins !). Du coup, son atténuation est divisée par 5
ou par 10 et permet une connexion ADSL performante.
Le NRA-MED : une solution doublement avantageuse
En plus de fournir de l'ADSL aux internautes jusqu'ici inéligibles,
l'installation d'un NRA-Zone d'Ombre augmente aussi les débits
des autres lignes téléphoniques déjà éligibles.
Des connexions "en bout de ligne", jusqu'ici dépendantes
de la technologie ReADSL, gagnent en vitesse et ne sont plus limitées
à la vitesse de 512 Kb/s.
Une fois que le NRA-ZO est relié au SRA, tous les opérateurs
sont en mesure de proposer leurs services aux clients. En clair, les
fournisseurs d'accès alternatifs ont la possibilité
de proposer leurs offres ADSL en zone non-dégroupées
via le DSLAM de France Télécom, ou bien d'installer
directement leurs propres équipements. Théoriquement,
Free, SFR et Bouygues peuvent donc dégrouper les NRA ZO mais
la faible rentabilité de ces zones est visiblement un frein
pour les opérateurs alternatifs.
Coût et mise en uvre du NRA MeD
En tant qu'opérateur historique, France Télécom
est le propriétaire de la boucle locale cuivre. Il est donc
le seul responsable de la mise en uvre du réseau téléphonique
(et ADSL) entre les prises téléphoniques des abonnés
et les nuds de raccordement. A ce titre, il est également
le seul à avoir le droit d'intervenir sur cette partie du réseau.
Par conséquent, France Télécom est le partenaire
incontournable des collectivités locales qui souhaitent implanter
des NRA Zone d'Ombre. La solution NRA ZO n'est pas forcément
applicable dans toutes les communes victimes des zones blanches. Des
critères strictes de faisabilité sont déterminés
par France Télécom. Une zone est éligible à
loffre NRA-ZO si :
- chacun des sous-répartiteurs de cette zone dispose en moyenne
de 40 lignes inéligibles à l'ADSL
- aucun sous-répartiteur ne dispose de moins de 10 lignes inéligibles
dans les communes rurales (20 lignes dans les autres zones).
Le coût d'un NRA Zone d'Ombre est difficile à évaluer.
En effet, nombre de paramètres peuvent influencer l'investissement
et faire en sorte que deux NRA ZO implantés dans deux communes
différentes ne couteront pas le même tarif. De manière
générale, on évoque un coût moyen de 50
et 150 000€ l'unité. Le prix peut monter si des travaux
importants de génie civil (tranchées de fourreaux, enfouissement...)
sont requis.
De même, le coût varie en fonction de la nature du lien
de collecte entre le NRA-ZO et le réseau régional de
télécommunications. Si le lien de collecte est en fibre
optique, le NRA-ZO est plus cher mais les débits sont meilleurs.
A l'inverse, si le réseau est uniquement en cuivre (ou en SDSL
EFM - Ethernet on the First Miles), le coût du NRA ZO sera moins
élevé.
Débit, TV et dégroupage sur les NRA-ZO
Bien que compactes, les armoires de rue transformées
en NRA-Zone d'Ombre sont techniquement des NRA à part entière.
Cela signifie que les DSLAM des opérateurs alternatifs sont
susceptibles de compléter les DSLAM d'Orange. Tout comme les
équipements qui fournissent le service IPTV. Les débits
d'un NRA-ZO sont hétérogènes et peuvent varier
en fonction des liens de collecte mais également du nombre
de lignes connectées sur le DSLAM. En fibre ou bien en SDSL
EFM (agrégation de plusieurs paires de cuivre - liens Actelis),
les débits peuvent monter en ADSL2+ jusqu'à 20 Mbit/s.
Dans le cadre de la politique de montée en débit sur
la sous-boucle locale cuivre, l'offre de gros NRA-ZO de France Télécom
a été remplacée par l'offre PRM (Point de raccordement
mutualisé).
La conséquence est de renommer le NRA-ZO en NRA-MeD
(montée en débit) et de systématiquement relier
le sous-répartiteur avec de la fibre optique, en prévision
de futurs raccordements de la fibre optique jusqu'à l'abonné
(FTTH).
En juin 2022, 6 millions de lignes raccordées à
17400 centraux ADSL étaient dégroupées en France.
Le record de lignes dégroupées a été atteint
au cours de l'été 2015 avec 11,7 millions de lignes.
sommaire
La fibre optique
En France, le déploiement de la fibre optique
ne se passe pas forcément de la même manière selon
que vous habitez dans une grande agglomération ou en zone rurale.
Néanmoins, sur le chemin de la fibre optique jusqu'à
votre domicile, il y a quelques passages obligés, des infrastructures
que l'on retrouve partout : cela commence par un NRO, puis cela passe
par un PM et un PBO et cela se termine chez vous par un PTO.
Pour vous aider à mieux comprendre les différentes étapes
du raccordement à la fibre optique, on vous explique la signification
de ces quatre acronymes.
1 - PTO Point de Terminaison Optique ou Prise
Terminale Optique
Le raccordement final est effectué par l'opérateur auprès
duquel vous avez souscrit une offre fibre. C'est lui qui est chargé
de tirer la fibre du PBO jusqu'à votre logement.jusqu'à
et installet le PTO afin de pouvoir connecter votre box au réseau
fibre optique.
Dans le déploiement d'un réseau de fibre
optique, le premier maillon de la chaîne, on vient de le voir,
c'est le Nud de Raccordement Optique qui fait le lien
entre le réseau national et le réseau de distribution
de chaque opérateur.
Le deuxième maillon de la chaîne, c'est le Point de Mutualisation
(PM).
Dans un Point de Mutualisation, chaque opérateur a son
espace pour installer son module et se connecter. Car, un PM fait
l'interface entre les boucles locales de fibre optique de chaque opérateur
et le réseau de fibre optique, commun à tous les opérateurs,
qui dessert tous les bâtiments, immeubles ou pavillons d'habitation.
Dans un réseau de fibre optique, le PM est donc un élément
clef .
Car, à partir de là, le réseau est mutualisé.
C'est à dire que le premier opérateur qui déploie
son réseau de fibre optique doit prévenir les autres
opérateurs et leur donner accès au Point de Mutualisation,
sans aucune discrimination possible. Il doit aussi respecter un délai
de trois mois avant de pouvoir commercialiser une offre d'accès.
Par exemple, si vous attendez de souscrire à une offre fibre
de Bouygues Telecom alors quactuellement seuls Orange, SFR et
Free en proposent, c'est que votre opérateur ne s'est pas raccordé
au Point de Mutualisation.
La localisation du Point de Mutualisation diffère selon
que la fibre optique est déployée dans une zone très
dense ou une zone moins dense.
Le Point de Mutualisation est installé au plus proche des logements
dans une zone très dense. Pour les immeubles de plus de 12
logements, le PM est appelé PMI (Point de Mutualisation d'immeuble).
Il se situe en pied d'immeuble, voire même à l'intérieur
de celui-ci dans certains cas. Pour les immeubles de moins de 12 logements
et les pavillons, le PM est installé dans la rue et s'appelle
PMR (Point de Mutualisation de Rue). Un PMR comprend jusqu'à
100 lignes.
Dans les zones moins denses, le Point de Mutualisation
est appelé PMZ (Point de Mutualisation de Zone) et va desservir
un ou plusieurs quartiers. L'installation permet de raccorder entre
300 et 1000 lignes ou plus. Quand le PMZ comprend moins de 1.000 lignes,
l'opérateur qui installe le réseau de fibre optique
mutualisé propose un PRDM (Point de Raccordement Distant de
Mutualisation). Ce cas de figure se présente surtout en zone
rurale. Dans ce cas, le PRDM peut même se situer dans le NRO
(Nud de Raccordement Optique) situé en amont.
2 - Le PTO multifibre : dans ce modèle, l'opérateur
qui a déployé le réseau de fibre optique amène
quatre fibres du Point de Mutualisation jusqu'au logement (une fibre
et un port par opérateur). L'avantage, c'est qu'une fois la
prise posée dans un logement, il n'est plus nécessaire
d'envoyer de technicien sur le PM à chaque raccordement. C'est
le modèle le plus courant.
Le PTO monofibre : dans ce modèle, l'opérateur
qui a déployé le réseau de fibre optique amène
une fibre du Point de Mutualisation au logement. Il permet d'optimiser
le capacité de la fibre mais il nécessite le déplacement
d'un technicien au point de mutualisation à chaque raccordement.
Pour information : Si vous arrivez dans un logement
qui était occupé par une personne qui avait la fibre,
il est forcément équipé d'un PTO. Vous n'aurez
donc pas à en faire installer un quand vous prendrez un abonnement
à la fibre. En outre, depuis 2012, dans tous les logements
neufs, la fibre est pré-installée et il y a donc un
PTO dans une pièce du logement.
Important? : Les PTO sont tous équipés d'une référence
composée d'une suite de deux lettres et de huit chiffres. Il
est important de bien noter cette référence car, lorsque
vous souscrivez à une offre Internet fibre optique, et que
vous êtes déjà raccordé, elle vous sera
nécessaire. Cette référence unique de la fibre
permet d'identifier l'opérateur qui a câblé le
réseau, d'identifier la prise optique et d'identifier sur quel
connecteur de la PTO est branchée la fibre.
sommaire
PBO Point de branchement optique
pour chaque client abonné à la fibre.
C'est l'une des dernières étapes du raccordement d'un
réseau fibre. Le PBO se présente sous la forme d'un
boîtier qui permet de faire transiter la fibre vers plusieurs
logements à la fois (entre 3 et 12). Son rôle est de
faire le raccordement final entre un abonné au réseau
fibre et son opérateur commercial. C'est un point crucial du
raccordement. Car, lorsqu'un client souscrit une offre fibre, un technicien
est envoyé par l'opérateur pour souder la fibre qui
vient du Point de Mutualisation avec le câble optique qui est
relié à l'habitation.
Quand il s'agit de desservir un immeuble, le PBO est placé
au sein même du bâtiment, souvent là où
il y a les installations électriques. Autrement, il est positionné
dans la rue, souvent là où passe le réseau électrique
ou le réseau cuivre (ADSL/VDSL). Selon les circonstances, le
PBO est installé dans une chambre souterraine, sur un palier,
en façade, ou en aérien sur un poteau.
SRO Sous répartiteur fibre
qui regroupe les fibres de chaque client vers le point NRO
central du réseau fibre.
3 - NRO = noeud de raccordement
optique est le coeur et le début du réseau ou sont connectés
tout les abonnés.
C'est à partir du NRO que les câbles de fibre optique
vont être tirés pour desservir les autres équipements
: les PMZ, Les PA et, les PBO qui vont désservir les logements.
Chaque opérateur dispose de son propre NRO. Cependant, certains
opérateurs placent leur NRO et leurs baies dans le local d'opérateurs
concurrents.
Un NRO est léquivalent
du NRA (Noeuf de Raccordement dAbonné ou central téléphonique)
pour la technologie ADSL.
Toutefois, les équipements optiques sont moins volumineux et
laffaiblissement de la fibre est négligeable contrairement
au cuivre qui imposait une proximité entre les NRA et les abonnés.
De plus, la majorité des déploiements
FTTH utilisent larchitecture PON permettant de regrouper la
bande passante de plusieurs abonnés sur une même fibre.
Moins de NRO sont donc nécessaires et il peuvent potentiellement
se situer à plusieurs kilomètres des abonnés.
Il ya 4 NRO des opérateurs en France
NRO Orange : Orange qui exploite la plus majorité des
NRO en France utilise ses NRA historiques (les centraux téléphoniques).
Lopérateur a seulement besoin denviron 1 NRO pour
4 NRA.
NRO SFR : SFR quand il déploie la Fibre FTTH déploie
ses propres NRO. Le groupe possède aussi des têtes de
réseau (hub) qui hébergent les équipements Numericable
pour le FTTB.
NRO Free : Selon les zones, Free déploie ses propres
NRO (en zones très denses principalement) ou loue un emplacement
dans ceux dOrange (dans le reste de la France).
NRO Bouygues Télécom : Lopérateur
est hébergé dans les NRO SFR dans les zones très
denses (mutualisation). Lopérateur commercialise également
des offres sur le réseau FTTB de Numericable.
Le NRO abrite un OLT (Optical Line Terminal),
un équipement qui fait linterface entre le réseau
national de collecte de lopérateur et le réseau
daccès. Il est installé dans une pièce
appelée répartiteur.
LOLT se présente sous forme de baies avec des cartes
et des ports. « Un port permet dalimenter 64 clients.
Avec 16 cartes dans un OLT, on peut donc desservir 16 000 clients.
Le tout dans un espace hyper compact de 40 centimètres sur
40 »
Connexions entre OLT et ONT dans un réseau FTTH passif
(PON).
Dans un réseau FTTH, un OLT est relié à une ou
à plusieurs terminaison d'abonnés, appelées Optical
Network Unit (ONU) ou ONT1, par des fibres optiques « point
à point » (réseau FTTH P2P) ou multipoint (réseau
GPON).
En France, l'OLT est généralement situé dans
le nud de raccordement optique (NRO).
L'architecture technique choisie par Orange pour la fibre est le GPON
(Gigabit Passive optical network) qui permet de relier 64 abonnés
sur une même fibre. Une carte optique comptant deux fibres,
une baie 20 cartes et un OLT 3 baies, Orange est en mesure de
connecter environ 7.600 clients sur moins d'un mètre carré.
Exemple avec l'OLT Nokia 7360
Le Nokia 7360 Intelligent
Services Access Manager (ISAM) FX est un nud d'accès
haute capacité conçu pour fournir des services ultra-large
bande à n'importe quel nombre d'utilisateurs de manière
rapide et économique.
|
Parce qu'il n'y a pas
de solution unique pour apporter l'ultra large bande aux masses,
le 7360 ISAM FX prend en charge une combinaison de services, y
compris les services VDSL2 avec vectorisation, point à
point, GPON, EPON (avec DPoE) et 10G PON. Un haut débit
de bande passante est garanti par la technologie de fond de panier
qui permet des connexions de fond de panier doubles de 100 Gb/s
à chaque emplacement de terminaison de ligne (LT).
Avec trois tailles d'étagères 7360 ISAM FX au choix,
les fournisseurs de services disposent d'une flexibilité
maximale pour le déploiement dans le bureau central, à
l'extérieur de l'armoire de l'usine ou dans d'autres environnements
distants.
Avec le 7360 ISAM FX, les opérateurs ont la possibilité
de déployer une combinaison de technologies capables d'offrir
un haut débit rapide, une mise sur le marché plus
rapide et le retour sur investissement le plus rapide possible.
Caractéristiques
Fond de panier haute capacité : 2 x 100 Gb/s
par emplacement
Options d'étagère à quatre emplacements
(FX-4), huit emplacements (FX-8) et 16 emplacements (FX-16)
Contrôleurs haute capacité 480 Gb/s (NT)
avec une capacité réseau de 40 Gb/s (peuvent
être utilisés comme liaison montante, descendante
ou liaison utilisateur directe)
Sortie d'entrée de terminaison de réseau
(NTIO) en option pour une capacité réseau supplémentaire
de 80 Gb/s
Redondance NT complète avec options Actif/Actif
et partage de charge
Résilience accrue avec la prise en charge de MPLS,
Ethernet Ring Protection Switching (ERPS) (G.8032) et Link Aggregation
Group (LAG)
Prise en charge simultanée du réseau optique
passif (PON), point à point, POTS et VDSL2 avec vectorisation
|
sommaire
4 - Au niveau supérieur, POP = c'est un point de présence
opérateur.
Il est fréquent pour des opérateurs grand public fournissant
de l'accès internet que chaque ville disposant d'un central
téléphonique historique soit également doté
d'un POP pour chaque opérateurs ayant amené son propre
réseau dans le batiment. On dit alors que le central téléphonique
(ou équivalent) est dégroupé (dans le sens ou
France Telecom, opérateur historique et propriétaire
du batiment n'est plus le seul installé dans celui ci. D'ailleurs,
cela peut être vrai également si le batiment n'appartient
pas à France Telecom).
exemple de raccordement de la fibre pour tout le département
de l'Ain :
Voila dans les grandes lignes le déploiement
de la fibre.
Pour ce qui est de la fourniture des services dOrange,
le raccordement au réseau de collecte et aux plates-formes
de service sopère de la même manière quen
ADSL , les débits
transportés étant beaucoup plus importants (jusquà
1Gbit/s symétrique par client)..
La portée de la fibre
optique est bien plus importante que celle du cuivre utilisé
en ADSL, car la fibre nest pas soumise aux perturbations électromagnétiques.
Ainsi les nuds de raccordement abonnés peuvent gérer
des zones géographiques bien plus importante (jusquà
20 km de rayon) et donc un nombre dabonnés bien plus
important.
Le déploiement de la fibre est donc une réelle opportunité
pour réduire significativement le nombre de nuds de raccordement,
qui sont aujourdhui de lordre de 15 000 en France.
Les études réalisées dans le cadre du projet
de recherche NG PoP montrent une réduction du nombre de site
pouvant aller jusquà 80 % .
Comparaison entre la portée du cuivre utilisé en ADSL
et celle de la fibre optique.
sommaire
Le réseau fibre optique de Bouygues Télécom
Bien que Bouygues soit lun des plus gros concurrents dOrange
(lopérateur affiche par exemple le deuxième meilleur
taux de couverture en population derrière Orange), le déploiement
de son réseau fibre reste, lui, bien loin derrière.
Contrairement à lopérateur historique, Bouygues
ne dispose en effet pas de la plupart de ses propres NRO. Cest
pour cette raison que lopérateur est contraint de louer
une grande partie de ses infrastructures à son concurrent SFR.
Ces mutualisations ont lieu notamment dans les moins grandes villes,
plus reculées.
La couverture fibre SFR
Comme Orange, SFR fait partie des rares opérateurs à
ne pas utiliser les NRO de ses concurrents. Actuellement, SFR continue
de développer son réseau, tout en proposant, comme nous
lavons déjà mentionné, la location de certaines
de ses infrastructures à ses concurrents.
Déploiement du réseau FTTH chez Free
Free dispose de ses propres NRO dans les grandes villes. En revanche,
le fournisseur daccès est contraint de devoir louer certains
NRO à ses concurrents, dans les zones dhabitations moins
denses. Il sagit particulièrement du cas dOrange,
a qui Free loue certains emplacements sur le territoire.
Ce nest pas la première fois que Free et Orange passent
ce genre daccord. En 2011, les deux opérateurs avaient
en effet signé un accord ditinérance, permettant
à Free dutiliser certaines antennes 3G et 4G dOrange
dans certaines zones. Cet accord, qui devait prendre fin en 2017,
a été reconduit jusquà fin 2022.
Au 30 juin 2022, Orange était le plus avancé
devant Free, SFR et Bouygues Telecom. De son côté, SFR
communique sur des foyers éligibles au très haut-débit,
qui sont raccordables en fibre optique jusqu'au domicile (FTTH) et/ou
en fibre avec terminaison coaxiale (câble FTTLA). Pendant longtemps,
en effet, l'opérateur a fait le choix de privilégier
cette technologie d'accès à Internet, et a donc pris
du retard dans le déploiement de la fibre optique jusqu'au
domicile.
Plusieurs cas de figure sont possibles. Dans les 106
plus grandes villes, chaque opérateur doit déployer
son propre réseau fibre optique. En effet, dans les zones très
denses, les opérateurs se concurrencent via les infrastructures.
Cela signifie que chacun doit construire son propre réseau
"horizontal" depuis la création d'un nud de
raccordement optique jusqu'à la fibre tirée dans les
rues. Il faut donc investir massivement et disposer d'équipes
techniques bien formées.
Orange, le plus actif en termes de déploiement
sur les métropoles, est l'opérateur le plus souvent
disponible, suivi de Free. Parti en retard, Bouygues Telecom a fortement
accru la disponibilité de ses offres fibre en zone urbaines
. SFR, pour sa part, est en mesure de proposer du Très Haut
Débit sur plusieurs millions de logements grâce à
la fibre avec terminaison câble, et aussi en fibre jusqu'au
domicile. L'opérateur a laissé entendre qu'il comptait
basculer totalement sur cette dernière technologie d'ici quelques
années.
C'est différent partout ailleurs, dans les
zones moins denses, où les opérateurs appliquent le
principe de mutualisation. En général, Orange, SFR,
ou encore un autre opérateur d'infrastructure (dans les zones
rurales notamment) construit un réseau de fibre optique cofinancé
et loué par les fournisseurs d'accès à Internet,
et mis à leur disposition. Néanmoins, les opérateurs
doivent encore équiper une partie du réseau (installation
d'un équipement FTTH dans le nud de raccordement). Et
cela peut prendre plusieurs mois...
Voilà pourquoi, d'une ville à l'autre,
d'un quartier à un autre, tous les opérateurs ne commercialisent
pas forcement des abonnements à la fibre. Pour savoir quelle
est la situation à votre adresse, il vous suffit de faire un
test d'éligibilité.
Box fibre : tout le monde n'est pas logé à
la même enseigne :
Dans les zones très denses (106 communes) ou les zones AMII
(3600 communes), c'est à dire les villes à plus forte
densité de population, pas de problème : les foyers
qui sont éligibles à la fibre ont accès dans
plus de 85% des cas à au moins trois opérateurs qui
commercialisent des offres fibre. Et, très souvent, la plupart
des grands opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free)
sont présents.
Dans les zones moins denses, là où la fibre est déployée
par des réseaux d'initiative publique, c'est à dire
en milieu rural ou dans les villes de petite taille, la situation
est totalement différente. Non seulement le déploiement
de la fibre est plus lent. Mais, en plus, ils n'ont pas vraiment de
choix au moment de choisir un opérateur fibre. 23% des foyers
n'ont accès qu'à un seul opérateur et seulement
50% des foyers ont accès à au moins trois opérateurs.
En outre, comme il s'agit de zones à faible densité
de population, et donc moins rentables, les grands opérateurs
ne commercialisent pas encore toujours leurs offres fibre, même
si la situation s'améliore. Le plus souvent, on trouve en effet
des FAI de proximité comme Coriolis, K-Net, Nordnet ou Videofutur.
Et, très souvent, ils ont des politiques commerciales moins
attractives que Orange, SFR, Bouygues, ou Free.
sommaire
Au 30 septembre 2022, la France comptait très exactement
17,1 millions de clients internet fibre.
En 2023 , 54 % des abonnements internet à haut et très
haut débit sont désormais en fibre optique (+ 11 points
en un an). Autre information importante : plus de 50% des personnes
éligibles à la fibre ont décidé de laisser
tomber l'ADSL pour passer
à la fibre. Alors, pourquoi pas vous ?
Evolution et stratégie des télécommunications
en France :
- 15 novembre 2018, Orange
(ex France Télécom)
ne propose plus d'abonnements au téléphone fixe.
- Orange a mis en place un plan de fermeture
du RTC pour les 9,4 millions d'abonnés
encore en fixe.
- En 2000 : 34 millions de téléphones
fixes sont reliées sur les commutateurs électroniques
temporels, et il y a 54 millions de téléphones
mobiles.
- En 2002-2004, grâce au dégroupage
(partiel et total), dautres opérateurs se lancent sur
le marché. Une concurrence qui permet aux offres ADSL dêtre
plus accessibles financièrement et qui motive les FAI à
avancer plus rapidement dans linstallation des réseaux
câblés en France.
- En 2003 Orange est le premier opérateur en France
à lancer la TV sur ADSL, avec le premier décodeur TV
et la TV sur mobile.
- En 2006, des réseaux FTTH existent déjà en
milieu urbain en Asie du Sud-Est et aux États-Unis, ainsi que
dans quelques agglomérations européennes. En France,
le réseau Pau Broadband Country a fait figure
de précurseur ; parmi les déploiements en cours, ceux
de Paris et des Hauts-de-Seine sont les plus avancés.
- Eté 2015 Le record de lignes dégroupées
a été atteint avec 11,7 millions de lignes.
- Dans les années 2010, lobjectif est clair : lADSL
pour tous en 2017.
- L'Arcep estime en 2019 que 99 % des foyers français sont
raccordés à lADSL. ADSL plus le dégroupage
c'est environ 20 millions de lignes fixes en moins.
- En 2022 Il ne reste que 6 millions d'abonnements au
fixe dont 13 % d'abonnement en dégroupage partiel, c'est
à dire un peu moins d'un tiers des abonnés sur paire
cuivre , plus de 99 % de la population âgée de 15 ans
ou plus est équipée dun téléphone
ou smartphone.
- Le déclin du dégroupage ADSL est lié à
la montée en puissance des offres internet de fibre optique.
- Au 30 juin 2022, selon l'Arcep, il y avait 16,3 millions
de clients fibre, contre 11,1 millions d'abonnés sur
les réseaux ADSL/VDSL.
- Entre 2023 et 203x le réseau analogique
sera coupé progressivement.
(téléphones fixes, centraux téléphoniques
commutés, réseau filaire)
5 Juin 2023 Dans le Parisien de Seine-et-Marne
Seine-et-Marne : le bon vieux téléphone
fixe vit ses dernières années.
En octobre 2023, plus dune
centaine de communes du sud du département nauront
plus accès au réseau classique. Leurs habitants
devront séquiper dun combiné raccordé
à un boîtier Internet. ...
lire la suite dans le Parisien
La généralisation de la fibre et la fin du réseau
cuivre est détaillée dans la page Fin
du RTC et de la boucle locale |
Mais fin 2023 le plan de déploiement de la
fibre sempble stagner :
Publié le 29 novembre 2023 dans Que Choisir
Un accord entre Orange et le gouvernement qui acte léchec
du plan France très haut débit ?
Alors que le rythme du déploiement de
la fibre ralentit de manière inquiétante, et sest
même quasiment effondré dans les grandes villes,
le gouvernement a récemment conclu un accord avec Orange
afin de linciter à prendre sa part dans leffort
collectif dachever la généralisation de
la fibre dici fin 2025. Si lopérateur échappe
ainsi à une amende importante pour non-respect dengagements
passés, la contrepartie manque néanmoins cruellement
dambition.
Malgré lengagement dOrange
à couvrir 100 % des zones intermédiaires (territoires
entre les zones très denses et les zones les plus rurales,
qui correspondent à un tiers des foyers) au plus tard
fin 2022, seuls 90 % environ lont effectivement été.
Lobjectif a donc été manqué. Le gouvernement
a-t-il sanctionné lopérateur ? Non. Il a
simplement discuté avec Orange pour mettre en place un
autre accord
qui acte un quasi-renoncement du gouvernement
à ce que tous les consommateurs disposent de la fibre
optique dici fin 2025.
En effet, cet accord prévoit quOrange
raccorde à la fibre plus de 98,5 % des logements en zones
intermédiaires à fin 2025.
Comment concilier cet objectif avec celui dune couverture
intégrale de la France en 2025 ? Mystère
Et que répondre aux personnes non couvertes ?
Hasard du calendrier (sûrement),
Orange vient juste de lancer une offre satellitaire très
haut débit à 49,99 euros par mois (hors frais
matériel).
De fait, cette offre peut avoir une certaine forme dintérêt
pour les seuls ménages qui ne disposent pas dune
bonne connexion filaire à Internet. Est-ce à dire
quen étant moins exigeant avec Orange sur la couverture
à la fibre optique, le gouvernement lui fait en plus
le cadeau de lui donner un « marché » pour
commercialiser une offre satellitaire coûteuse ?
En outre, cet accord prévoit que dans
les zones très denses qui ne sont fibrées
quà hauteur de 92 % en raison de labsence
dobligations pesant sur lensemble des opérateurs
dy déployer complètement leurs réseaux
Orange atteigne fin 2025 une couverture de 96 % des foyers.
Comment concilier cet objectif avec celui dune couverture
intégrale de la France en 2025 ? Mystère.
Je dis « mystère »,
car le troisième point de laccord ressemble à
sy méprendre à un écran de fumée.
Il sagit en effet dun droit de « raccordement
sur demande » aux contours flous, mais dont on sait déjà
quil ne bénéficiera pas à tous les
consommateurs.
Plutôt que de négocier des
accords faussement ambitieux avec Orange, le gouvernement ferait
mieux de permettre à tous les consommateurs de bénéficier
dun véritable droit opposable au très haut
débit, demandé de longue date par lUFC-Que
Choisir.
Les exigences envers les opérateurs devraient
également concerner la qualité des travaux. Car
là aussi, il commence à y en avoir assez des simples
engagements des opérateurs à mettre en place des
raccordements de qualité. Malgré nos constats
sur la qualité souvent déplorable des raccordements,
il apparaît que la situation ne sest pas améliorée
sur le terrain, si on se fie au fait que le nombre de litiges
liés au raccordement à la fibre, signalés
à lUFC-Que Choisir, a augmenté de pas moins
de 64 % cette année par rapport à lannée
précédente !
Un remède qui pourrait vraiment
changer la donne est déjà sur la table : la proposition
de loi sur la qualité et la pérennité des
réseaux en fibre optique, votée au Sénat
et transmise à lAssemblée nationale en mai.
Ce texte propose des avancées concrètes pour les
consommateurs, comme le droit de résilier sans frais
en cas déchec de raccordement ou le droit à
une indemnité en cas dinterruption du service.
Il est grand temps pour le gouvernement de mettre fin aux accords
et de garantir linscription rapide de cette proposition
de loi à lordre du jour de lAssemblée
pour enfin assurer un accès adéquat des consommateurs
à la fibre.
|
À l'été 2020, le gouvernement annoncé
sa volonté de généraliser la fibre
optique sur tout le territoire dici 2025.
- Dans un premier temps, et progressivement jusqu'en 2025, plus aucun
abonné internet ne pourra souscrire une offre ADSL. C'est ce
qu'on appelle la fermeture commerciale.
- Dans un deuxième temps, à partir de 2026 et jusqu'en
2030, les abonnés cuivre existants devront souscrire à
une offre fibre, dès lors qu'ils se trouveront dans une zone
fibrée. Ou, le cas échéant, opter pour une solution
alternative comme la 4G fixe. C'est ce qu'on appelle la fermeture technique.
Néanmoins, promet Fabienne Dulac, PDG d'Orange France, "s'il
n'y a pas de très haut débit dans la commune, il n'y aura
pas de décommissionnement du cuivre".
Sur plus de 25 millions d'abonnés, les
principaux fournisseurs d'accès à Internet (FAI) en France
sont :
Orange : 40 % de parts de marché,
soit 10,354 millions d'abonnés au 31 décembre 2014.
Free (groupe Iliad) (comprenant aussi Alice ADSL) : 5,868 millions
d'abonnés.
SFR-Numericable : 6,577 millions d'abonnés.
Bouygues Telecom (groupe Bouygues) : 2,428 millions d'abonnés.
Autres (Alsatis, Nordnet, OVH Télécom, Prixtel,
Budget Telecom, Coriolis Télécom, Virgin Mobile, Vivéole,
FDN, Nerim, Magic OnLine
) : 6,57 % soit 1,27 million abonnés.
Tout
savoir sur le déploiement de la fibre Site de la
Fédération Française des Télécoms.
Pour suivre en détail le Déploiement
des reseaux FTTH en ZMD (2017) consulter
ce document
Seconde phase du plan ; 2020-2025 avec l'arrivée
de la fibre, l'ADSL est
supprimé afin de libérer en partie le réseau
cuivre (anciennes lignes de téléphones).
La Fibre optique ou réseau FTTH
est devenue le nouveau standard de connexion pour être généralisée.
sommaire
L'Infrastructures fibre :
Câble 144FO généralement utilisé pour le
fibrage horizontal.
- Fibrage horizontal : Raccordement de la fibre optique du NRO jusqu'au
point de mutualisation et du point de mutualisation jusqu'aux boîtiers
d'entrée d'immeuble. Dans le cas des « zones très
denses », le boîtier d'entrée d'immeuble et le
point de mutualisations peuvent être confondus.
- Fibrage vertical : Raccordement de la fibre optique du boîtier
d'entrée d'immeuble jusque chez le résident de l'immeuble.
Le génie civil appartient à des collectivités
ou à des opérateurs comme Numericable-SFR ou France
Télécom. Ce dernier loue le passage des gaines de câblage
aux autres FAI à raison de 1,2 euro / mètre-linéaire
/ centimètre carré de section / an. Cela vaut à
Free d'attaquer France Télécom devant le conseil de
la concurrence en juillet 2007. En juillet 2013, Orange et Free enterrent
la hache de guerre.
En 2015, le débit descendant disponible pour l'abonné
varie de 100 Mbit/s à 2 Gbit/s, et de 50 à 1 000 Mbit/s
dans le sens montant.
Cependant, la fibre optique autorise le transport d'un débit
bien supérieur, ce qui en fait un support évolutif,
c'est-à-dire que les fournisseurs d'accès peuvent segmenter
leurs offres afin de pouvoir proposer différentes gammes de
débit. Au Japon, il existe des offres à 1 Gbit/s en
FTTH depuis 2006. En France, il existe des offres à 1 Gbit/s
en FTTH depuis 20138.
Ce débit théorique atteignable est à mettre en
regard avec la bande passante disponible pour relier le réseau
d'accès au backbone et les capacités du backbone lui-même.
En France, le GPON est la technologie
utilisée par Orange, SFR, Bouygues Telecom et la majorité
des réseaux d'initiative publique. Le P2P est
la technologie utilisée par Free. La société
Numericable-SFR ne commercialise pas systématiquement du FTTH,
mais commercialise majoritairement du très haut débit
par câble (hybride fibre coaxial) appelé aussi FTTLA.
Le déploiement de la fibre se compose
:
- du fibrage horizontal : chaque opérateur
pose une fibre pour, au maximum 64, voire 128 clients.
- du fibrage vertical : il faut poser une fibre par logement dans
les étages des immeubles.
- une zone de transition : La transition entre les fibres de l'opérateur
résidant (et des FAI concurrents) et les fibres des différents
abonnés s'effectue au moyen de splitters passifs9 (coupleur
optique).
Les réseaux PON et GPON ont les
avantages suivants :
- le système permet de regrouper jusqu'à
128 abonnés sur une seule fibre optique via du multiplexage,
une fibre unique arrivant chez chaque résident.
- le coût de déploiement est réduit (investissement
initial plus faible) :
- la réduction du diamètre et du nombre de câbles
limite le coût du génie civil.
- la réduction du nombre de fibres sur le tronc commun réduit
le nombre de terminaisons optiques nécessaires dans le NRO.
- la rapidité du déploiement.
- le déploiement peut couvrir une plus grande zone géographique
pour un même coût.
- le retour sur investissements est plus rapide.
Les principaux inconvénients des réseaux
passif multipoint sont :
- la maintenance d'une fibre peut concerner
plusieurs abonnés.
- le dégroupage est plus complexe (répartition par pose
d'un splitter, nouvelle fibre, nouveau fourreau) sauf à dégrouper
au niveau Ethernet.
- la bande passante d'une fibre est partagée entre les abonnés
d'un même splitter, sauf à évoluer vers des technologies
telles que le WDM-PON.
- la sécurité des échanges : ce système
nécessite la présence d'un chiffrement afin de garantir
la confidentialité des données des utilisateurs empruntant
une même fibre. Ce chiffrement est pris en charge par l'équipement
de terminaison, dit ONT ou ONU.
Les flux télévisés sont parfois multidiffusés
vers tous les utilisateurs cibles, la réduction au périmètre
effectif étant assurée par un système de multiplexage
temporel et de chiffrement pouvant poser des problèmes de confidentialité
en cas de présence d'ONT compromis sur l'arbre.
Le P2P
Le déploiement d'un réseau FTTH
P2P (point-à-point) se fait en utilisant une seule fibre optique
par abonné et par FAI. Chaque abonné dispose d'une fibre
optique bidirectionnelle qui lui est propre le reliant directement
au nud de raccordement optique de l'opérateur. Le fibrage
horizontal (dans les rues) et le fibrage vertical (dans l'immeuble)
impliquent, au minimum, la pose d'une fibre pour chaque logement.
Avantages :
- meilleure sécurité (confidentialité)
des échanges sans imposer le chiffrement des données.
- débit garanti par l'indépendance entre les lignes
des différents abonnés.
- évolution plus simple vers des débits plus élevés.
Inconvénients :
- coûts d'installation plus élevés
: plus de fibres, beaucoup plus de terminaisons optiques dans les
NRO.
- il faut poser au moins une fibre par abonné, depuis le NRO
jusqu'au local du client, soit, en moyenne soixante-quatre fois plus
de fibres à poser - sur la partie horizontale des tronçons.
- le NRO est plus coûteux et volumineux car il y a plus de fibres
optiques à connecter.
- le diamètre des câbles est plus important donc le coût
de passage dans le génie civil l'est aussi. Ce point est marginal
lorsque la ville permet de passer par les égouts mais peut
s'avérer bloquant dans certains autres cas.
- le déploiement est plus lent (plus de fibres à poser)
sommaire
Le plan France Très Haut Débit (THD) a été
lancé par le gouvernement en 2013 afin de couvrir lintégralité
du territoire national dici 2025 avec un accès internet
performant, dun débit minimum de 30 méga pour
lensemble des logements, entreprises et administrations.
Chez Orange, la fibre optique est un réseau indépendant
du réseau téléphonique, de lADSL et du
câble.
La fibre optique dOrange est installée jusque dans votre
logement, et ne sarrête pas dans votre quartier, au pied
de limmeuble ou de votre maison comme le câble par exemple.
Ainsi, avec la Fibre FTTH (Fiber to The Home) choisie par Orange,
vous profitez dune connexion internet optimale, sans perte de
qualité jusqu'à chez vous.
Ce plan a pour objectif de :
- Donner accès aux usages numériques à tous les
citoyens
- Permettre la modernisation des services publics y compris dans les
zones rurales et les montagnes
- Renforcer la compétitivité de l'économie française
et son attractivité
Le plan THD mobilise un investissement de 20 Milliards d'euros, sur
10 ans, partagé entre l'Etat, les collectivités territoriales
et les opérateurs privés
Pour les foyers et les entreprises, la révolution
numérique impose laccès à une connexion
internet rapide.
Plus de 22 millions de prises sont déjà éligibles
à la Fibre en janvier 2021.
Avec ses ambitions doffrir du THD à chacun des foyers
dici 2025, la France est lun des pays les mieux équipés
au monde.
La 4G Home est une offre internet qui permet de disposer du haut débit
chez vous en utilisant le réseau 4G d'Orange.
Généralement deux réseaux de
fibre optique complémentaires sont mis en place par département
et apportent le très haut débit : le premier soccupe
de fibrer les professionnels et les seconds les particuliers. Lobjectif
est de permettre aux habitants de bénéficier dun
débit très rapide ( à partir de 100 Mbits/s)
et doffres incluant la télévision, la téléphonie
et internet.
Le déploiement de la fibre optique (FTTH) seffectue
en 2 grandes phases :
1 - Le déploiement dans les rues appelé déploiement
horizontal
2 - Le déploiement à l'intérieur des immeubles
et pour les pavillons appelé déploiement vertical.
Le principe du déploiement en France suit la règle de
la mutualisation du réseau vertical. Ainsi, un seul opérateur
déploie cette partie terminale du réseau, mais tous
les Fournisseurs d'Accès à Internet peuvent commercialiser
leurs offres et services à l'abonné final, moyennant
la location de la ligne.
Pour déployer son réseau en fibre optique
dans les rues jusqu'au point de mutualisation, Orange utilise les
infrastructures souterraines existantes qui accueillent aujourd'hui
les réseaux cuivre et câble, mais aussi celles des collectivités
locales, ou encore de certains réseaux d'égouts (notamment
à Paris).
Les opérateurs doivent développer
en parallèle le réseau fibre et les réseaux
mobiles, 4G et 5G pour offrir le fonctionnement tout en IP. qui permet
linteropérabilité entre terminaux et la compatibilité
avec les réseaux publics. Parmi ces standards disponibles,
le SIP (Session Initialisation Protocol) présente, par exemple,
lavantage de permettre la transmission de flux multimédia
: il est donc parfaitement adapté à des usages mixant
voix et données, comme les alarmes télé-surveillées.
En effet, ces dernières doivent être capables de permettre
des échanges vocaux entre un opérateur et des personnes
sur le site télé-surveillé.
Pour comparaison de la taille de l'infrastructure nécessaire
d'un répartiteur (au niveau du central téléphonique)
de la ville de Levallois.
sommaire
Câbles sous-marins
- La ville de Marseille est reliée par
câble à l'Asie, à l'Afrique et au Moyen-Orient.
- Un câble IMEWE de 13 000 kilomètres
relie Mumbai (Bombay) à Marseille. Il connecte également
Alexandrie et Suez. Les neuf membres du consortium sont les sociétés
Bharti, Etisalat, Orange, Ogero Telecom, PTCL, STC, Telecom Egypt,
Telecom Italia Sparkle et VSNL. Ce câble compte dix points d'atterrage,
à Mumbai (deux points d'atterrage), Karachi, Fujaïrah,
Djeddah, Suez, Alexandrie, Tripoli, Catane et Marseille.
- Le câble Sea-Me-We4 est d'une longueur
de 20 000 kilomètres. Il connecte 16 points de raccordement
terrestre, et est développé par seize opérateurs
dont Orange[21] Il relie également Bizerte (Tunisie) et à
Annaba (Algérie).
- Med Cable est géré par Orascom
et relie Marseille à Alger.
- Le câble Atlas offshore relie Marseille
à Asilah (Maroc) avec une capacité de 40 Gbit/s, extensible
à 320 Gbit/s, il est géré par Maroc Telecom.
- Le Europe India Gateway passe également
à Marseille. Le TE North (en) passe également à
Marseille.
- La ville de Penmarch (Finistère) est
un lieu historiquement stratégique pour les câbles sous-marins
français, point situé très à l'ouest,
ce fut longtemps le point de départ de câbles transatlantiques.
Aujourd'hui on y trouve deux câbles importants, SEA-ME-WE 3
et ACE.
- Le câble ACE relie Penmarch (ville du Finistère, France)
à de nombreux pays de la côte Ouest de l'Afrique.
- Le câble SEA-MEWE 3 relie lui la France à des pays
d'Europe de l'Ouest au bassin méditerranéen ainsi qu'au
Moyen-Orient jusqu'en Asie et Océanie.
- On trouve dans la ville de Lannion (Côtes
d'Armor) le câble Apollo qui raccorde la France aux États-Unis
et à l'Angleterre.
- Dans la ville de Plérin (Côtes
d'Armor) le câble FA-1 (inclus dans le système FLAG)
relie également la France aux États-Unis et l'Angleterre.
Câbles sous-marins à Saint-Valery-en-Caux.
- Les deux câbles TAT 14, d'un débit
de 640 Gbit/s chacun et reliant les États-Unis à cinq
pays d'Europe de l'Ouest, atterrissent en France à Saint-Valery-en-Caux,
fournissant une protection en anneau par la Manche et la mer du nord
particulièrement recherchée par les opérateurs
de câbles sous-marins. À ce titre, le site est considéré
comme d'importance stratégique et vital pour les États-Unis
selon un document secret émanant des révélations
de télégrammes de la diplomatie américaine par
WikiLeaks.
- La ville de Saint-Hilaire-de-Riez héberge
un nud historiquement important de câbles sous marins
avec une station construite pendant la guerre froide répondant
aux spécifications de protection NBC. Le téléphone
rouge entre autres y transitait. Cette station, située à
l'écart de grands axes de transit, est aujourd'hui délaissée.
Elle hébergeait le câble EURAFRICA (service interrompu
en 2015).
- Orange dispose de liaisons optiques à
100 Gbit/s entre Paris et Londres. Cette liaison a été
mise en service le 25 novembre 2011, et offre un débit de 100
Gbit/s par longueur d'onde.
- Par ailleurs, Eurotunnel Telecom commercialise
des offres de fibre optique pour les opérateurs, depuis les
années 1990.
- En 2009, la Corse a délibéré
sur une délégation de service public de fibres sous-marines
entre la Corse et le continent.
- Covage opérateur dinfrastructures,
annonce la signature le 11 février à Ajaccio, de la
convention de délégation de service public pour lexploitation
des fibres optiques sous-marines entre la Corse et le continent pour
une durée de 15 ans. COVAGE a été retenu à
lissue de la procédure de consultation lancée
par la Collectivité Territoriale de Corse (CTC) en octobre
2009.
- Les câbles CC4 et CC5 relient Cannes,
l'île rousse, Toulon et Ajaccio depuis 1992 et 1995, avec une
capacité supérieure à 3 Gbit/s.
À l'initiative du département des Yvelines,
un réseau de cent-quatre-vingt kilomètres de fibre optique,
EC78, a été construit par la société Eiffage.
Les investissements ont couté 15,5 millions d'euros et ont
été financés en partie par le Conseil général
et la région Île-de-France. L'appel à candidatures
pour une délégation de service public a été
lancé en 2003 à l'initiative de Franck Borotra, ancien
ministre de l'industrie et des télécommunications et
gagné par Eiffage en février 2004. L'INRIA et l'Université
de Versailles-Saint Quentin y ont également contribué.
Cette dorsale est constituée de six fourreaux
dont un seul est occupé. Il relie les vingt-deux NRA d'Orange,
ainsi que les points de présence des opérateurs alternatifs.
Les tarifs y sont « identiques selon les opérateurs ».
Six fournisseurs d'accès Internet sont clients de la société
Eiffage, avec des contrats de durées allant de 1 à 18
ans. Parmi les clients, on compte Neuf Cegetel, Free, Alice, Club
Internet, Completel et Numéricable.
En Île-de-France, le principal réseau
de fibre optique noire a été constitué par Telcité,
filiale télécom de la RATP. Cette société
travaille avec Eiffage Connectic 78, société gestionnaire
de la Délégation de Service Public du département
des Yvelines. Cet opérateur connecte notamment Telehouse 1,
Telehouse 2, et Telehouse 3. L'opérateur Telcité a été
créé en 1997, et exploite le réseau de la RATP.
Il loue ces fibres à une cinquantaine de sociétés
dont des organisations bancaires, administratives, ou industrielles
et des opérateurs tels que SFR, Free, ou Bouygues Telecom.
Le réseau de fibre optique de la société est
constitué de fibres noires monomodes G652. Il connecte quatre
cents points de présence, notamment au travers des RER A, RER
B, métro, et tramways. Le chiffre d'affaires
de Telcité de l'ordre de 18 millions dEuros en 2008 .
En Guyane, la connexion concerne essentiellement la
côte. La Guyane est reliée au câble sous-marin
Americas II. Depuis 2013, une liaison terrestre en fibre optique a
été réalisée avec Macapa, au Brésil,
le projet SPANY. L'intérieur des terres est desservi par des
liaisons satellitaires et hertziennes.
Mayotte est relié au réseau mondial
par satellite et depuis avril 2012 par le câble sous-marin LION2.
Conséquence de l'ouverture du câble LION2, le lien fourni
par satellite sera prochainement définitivement interrompu.
Orange a lancé la construction de LION2,
reliant notamment Mayotte au câble LION.
Depuis juin 2002, le câble SAT3/WASC/SAFE long
de 27 850 km dessert La Réunion. Ce câble relie l'Espagne
à l'Inde en passant par l'Afrique du Sud. Le câble a
été financé par un consortium de 36 membres à
hauteur initiale de 600 millions de dollars (environ 600 millions
d'euros). Seul Orange dessert des liaisons concernant la Réunion
sur ce câble.
Le câble LION et son prolongement LION connectent
eux la Réunion au Kenya.
La Guadeloupe est reliée par le câble
sous-marin Guadeloupe numérique.
Les Antilles sont reliées par un câble
Orange, ainsi que par le câble Americas II (en).
La Région Guadeloupe a lancé une procédure
dappel doffre. La société Global Caribbean
Network (GCN) et le Conseil régional de la Guadeloupe ont signé
au mois de novembre 2004 un contrat de Délégation de
Service Public pour la fourniture, la pose et exploitation dun
câble sous marin reliant la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy
à Porto Rico (États-Unis). Ce projet dintérêt
général, dont le montant dinvestissement sélève
à 21,9 millions deuros (75 % daide du Feder et
25 % de fonds provenant de son actionnaire principal, le groupe Loret),
fait lobjet dune concession de vingt ans.
Le deuxième câble (du délégataire
Global Caribbean Network) qui relie les îles à Porto
Rico est opérationnel depuis 2006.
La câble sous-marin de la société
MCN (Middle Caribbean Network) doit avoir une capacité de 2,5
Gbit/s, et une capacité finale de 1 Tbit/s. Il s'agit du troisième
câble reliant la Martinique au reste du monde, après
l'ECFS (East Caribbean Fiber System) et Americas2. Il est en service
depuis 2007 et a coûté sept millions d'euros. Il relie
l'île à l'internet de Porto Rico.
Le câble ECFS (en) (East Caribbean Fiber
System) est long de 1 730 kilomètres. Sa capacité totale
est de 1,34 Tbit/s. Il dessert les îles de la caraïbe (y
compris Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin,
) depuis Trinidad
jusquaux Îles Vierges britanniques où il est connecté
avec le câble CBUS qui permet dacheminer le trafic jusquà
New York. Il a été mis en service en 1995. Il est détenu
par Cable & Wireless, Orange et AT&T. Orange y dispose d'un
monopole sur latterrissement du câble dans les territoires
français.
Le câble Americas II relie le Brésil
à la Floride. Il connecte en particulier la Guyane et la Martinique.
Le câble a été mis en service en 2000. Orange
pourrait posséder un monopole d'entrée sur le territoire
français.
Le câble GCN est long de 890 kilomètres.
Le câble MCN relie la Guadeloupe à la Martinique.
Le câble SCN relierait la Martinique à
la Guyane.
Les câbles GCN et MCN et SCF sont gérés
par des filiales du groupe Loret.
Depuis début 2019, « Kanawa »,
le nouveau câble sous-marin dOrange relie la Guyane et
la Martinique.
Saint-Pierre-et-Miquelon a confié en 2009 à
la société Sodepar une étude relative à
la connexion de Saint-Pierre et Miquelon au réseau optique
mondial du Canada.
Saint-Pierre et Miquelon est également
relié au réseau mondial par faisceau hertzien.
sommaire
Réseaux nationaux des opérateurs
Telecom
Le réseau Renater est le réseau
public utilisé par les universitaires. Il utilise de la fibre
optique noire en IRU (droit irrévocable d'usage) de 15 ou 20
ans, qui permet de conserver lexclusivité de lutilisation
des liens optiques en cas de dépôt de bilan de lopérateur
ou en cas de conflit avec celui-ci, et dispose de liens multiples
de 10 Gbit/s.
L'opérateur Orange dispose d'un Réseau
express européen (REE) qui relie, en 2010, 23 des plus
grandes villes européennes, dont 7 en France. Les liens sont
alors de 40 Gbit/s par longueur donde, et peuvent passer à
100 Gbit/s par longueur donde pour offrir une capacité
par artère pouvant être portée à 3,6 Tbit/s
(soit 36 à 90 longueurs d'onde par artère).
Par ailleurs, Orange dispose d'un large réseau
de fibre optique en France métropolitaine et en Corse. En particulier,
un certain nombre de ses NRA est relié par fibre optique.
Iliad
Le réseau de Iliad/Free relie les principales
villes métropolitaines par des liaisons de plusieurs dizaines
de Gbit/s.
Le réseau d'Iliad a été
basé sur des IRU avec plusieurs opérateurs (dont la
société LDCom devenue SFR) dès 2001, pour utiliser
les fibres optiques noires posées par Neuf Cegetel (devenu
SFR) dans quinze villes de province et dans les égouts de la
Ville de Paris.
Jusqu'en mars 2003, le groupe utilisait des
services de bande passante (paiement à lutilisation).
Il a ensuite préféré des contrats de fibre optique
noire, exploitée en multiplexage en longueur d'onde.
Fin 2014, le Groupe dispose de 80 000 km linéaires
de fibre optique, dont 31 800 km à travers des contrats IRU.
En 2004, Free a signé avec Neuf (entreprise) (maintenant SFR)
un accord portant la durée d'IRU jusquau 31 décembre
2030. D'autres tronçons sont détenus en location ou
en propre et éventuellement en co-construction avec des opérateurs
privés ou des collectivités locales.
À travers d'IRU, Iliad relie Paris à
Londres, Amsterdam, Bruxelles et Francfort, pour bénéficier
de peering additionnels en Europe.
Pour le trafic international, Free dispose dune
capacité de trafic de 160 gigabits par seconde, via des sociétés
transitaires.
Depuis 2006, la société Iliad
dispose d'un contrat dabonnement au service de collecte NRA
(nud de raccordement abonné) d'Orange service de location
de fibres optiques noires réservé aux opérateurs
dégroupeurs.
SFR En 2011, SFR possède
57 000 km de fibre optique, soit 600 000 foyers éligibles à
l'offre fibre. SFR sest par ailleurs engagé, en partenariat
avec Orange, à couvrir en fibre optique 60 % des foyers français
dici 2020. Avec cet accord, SFR vise à compléter
les 3,5 millions de foyers raccordables en zone très dense.
Bouygues Le 1er juillet 2008,
Bouygues Telecom fait lacquisition du réseau de Club
Internet afin de lancer ses offres ADSL.
Numericable Le dorsale Internet
de Numericable est essentiellement composé de fibres optiques
organisées en anneaux de 10 à 40 Gbit/s de bande passante.
Réseaux internes Certaines sociétés
utilisent des liaisons par fibres optiques pour leurs besoins internes.
Elles louent des fibres à des prestataires comme Interoute,
Neo Telecoms ou Telcité.
Le groupe Lagardère loue une paire de
fibres à Interoute pour relier des sites, il utilise douze
fibres en Gigabit Ethernet. Des groupes comme Alcatel, peuvent demander
une centaine de fibres entre deux sites. Le groupe 3A (agroalimentaire)
loue à Interoute une connexion fibre optique entre Toulouse
et Villefranche-de-Lauragais, qui passe le long des voies fluviales.
Le Groupe Snef dispose également d'une filiale de télécommunications.
En 2008, Airbus (groupe EADS) a choisi les services
d'Interoute pour relier son site du grand Toulouse à trois
autres sites européens de production.
Le réseau domestique de ProXad (groupe Free)
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