Fin du RTC et de la boucle locale, place à la fibre optique.

Le téléphone fixe, est longue histoire qui est racontée sur ce site son infrastructure le RTC est composé de lignes d'abonnés (voir dans cette page) , de centraux téléphoniques , de liaisons. Le téléphone mobile (réseau radio) est une autre histoire aussi racontée ici sur ce site.

A partir du 31 janvier 2026, vous ne pourrez plus souscrire de nouvel abonnement à des services utilisant le réseau cuivre (téléphonie et ADSL) sur l'ensemble du territoire en métropole et en outre-mer. fin 2030 le réseau cuivre sera retiré. Place au réseau par fibre optique.

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Depuis 2005 environ, avec l’avènement du protocole IP et la large adoption des offres d’accès à Internet, le RTC n’est plus le seul réseau permettant d’offrir des services de téléphonie fixe, notamment dans le cadre des offres « triple play » (téléphone, télévision, internet). Le téléphone d’une ligne IP se connecte à la box.

En 2018 Orange (ex France Télécom) a mis en place un plan de fermeture du RTC Réseau téléphonique commuté.
(Ce plan reste à préciser, notamment pour certains services spécifiques comme les lignes d’alarme, d’ascenseur, etc.).
Orange souhaite mettre fin à ce réseau vieillissant progressivement par étapes.
En août 2018, Fabienne Dulac, la présidente d'Orange France, déclarait auprès de l'AFP : "Ce n'est clairement pas la fin du téléphone fixe. Ce qui a été annoncé, c'est la fin du RTC, le réseau téléphonique commuté, une technologie qui a été inventée au XIXe siècle et qui est désormais obsolète. Aujourd'hui, nous avons très peu de nouvelles demandes pour une ligne uniquement téléphonique" précise Fabienne Dulac. "Nous avons en revanche environ 800 000 résiliations chaque année. Les lignes de fixe uniquement doivent désormais concerner 5 à 6 millions de clients tout au plus. Et pour eux, cette bascule ne changera rien."
Rien... ou presque ! Pour utiliser la VoIP sur votre prise actuelle, après la fin du RTC, vous n’aurez certes pas besoin d’une nouvelle prise téléphone chez vous. En revanche, il faudra ajouter une box à votre installation. Celle-ci devra être insérée entre votre prise téléphonique et votre téléphone. A priori, Orange s’engage à la fournir gratuitement aux derniers clients qui à ce moment-là n’auront pas encore migré vers la VoIP (ils sont encore quelques millions aujourd’hui). L’opérateur garantit également que la qualité de la voix restera identique à celle d’une installation téléphonique analogique.

D’ici à 2030, 41,8 millions de lignes en cuivre vont devoir être fermées.
Le seul réseau fixe de référence sera alors la fibre optique. Ce changement suppose que la totalité des locaux du territoire soit raccordée à la fibre, mais aussi que les abonnés à l’ADSL, ou tout simplement au téléphone, aient souscrit un nouvel abonnement auprès d’un opérateur privé.

2022 Il reste 6 millions d'abonnements au RTC dont 13 % d'abonnement en dégroupage partiel, c'est à dire un peu moins d'un tiers des abonnés sur le réseau de paire cuivre.

Petit rappel :
- Le RTC, pour « Réseau Téléphonique Commuté », est la technologie historique utilisée pour fournir un service de téléphonie fixe.
Il est à différencier du réseau physique en cuivre la "boucle locale" qui est le support physique et qui aboutit le plus souvent à une prise physique en forme de T (la prise en T) dans les locaux des abonnés.
RTC Dans ce schéma, le RTC est la zone rose le Backbone.

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- La boucle locale ou Réseau local
La ligne téléphonique relie le poste téléphonique de l'abonné au commutateur d'entrée dans le réseau backbone de l'opérateur, ce commutateur est appelé commutateur de rattachement ou commutateur d'abonné. Il se situe dans un bâtiment appelé central ou centre téléphonique (le terme centre sera souvent confondu avec le terme commutateur).
Oganisation de la boucle locale
En partant du poste téléphonique des abonnés reliés à des câbles de branchement :
• Les fils des abonnés sont des lignes bifilaires individuelles,
• Les points de concentration PC : sont des petites boîtes placées sur des poteaux ou dans des endroits réservés au sein des immeubles desservis. Les paires téléphoniques arrivent au PC sur des réglettes, des connexions amovibles les relient à d'autres réglettes sur lesquelles sont branchés les câbles de distribution. Le PC n'est rien d'autre qu'un mini répartiteur de petite capacité d'une à quelques dizaines de paires.
• Les câbles de distributions relient les points de concentration au sous Répartiteurs. SR
Chaque câble contient un certain nombre de paires et leurs calibres sont généralement normalisés. On trouve des câbles de 14, 28, 56, 112, 244, 448 paires de calibres 0.4 ou 0.6 mm. Ces câbles peuvent être soit aériens, so it posé en plein terre (moins onéreux mais vulnérables) soit en analisations souterraines équipées de regards de visite pour l'entretient.
• Les sous répartiteurs SR sont des "casiers" placés sur les trottoirs. Ils permettent de la même façon qu'un PC de regrouper les câbles de distribution vers les câbles de transport qui sont plus volumineux. Un SR peut connecter jusqu'à 1500 paires.
• Les câbles de transport sont similaires aux câbles de distribution avec des capacités plus élevée, 112 à 2688 paires. Ces câbles sont posés dans des conduites souterraines.
• Le répartiteur général placé dans le bâtiment du centre de rattachement, constitue le point d'accès des lignes à l'autocommutateur.
Sous Répartiteur boucle locale

Avec le plan d'arrêt du RTC, le Cuivre ou boucle locale, continuera notamment d’être le support d’offres fixes de téléphonie IP « simple » (téléphonie fixe seulement) ou « multi play » (combinant la téléphonie fixe avec d’autres services : internet, TV, mobile...) en attendant la généralisation de la fibre.

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Les opérateurs doivent développer en parallèle le réseau fibre et les réseaux mobiles, 4G 5G ... pour offrir le fonctionnement tout en IP. qui permet l’interopérabilité entre terminaux et la compatibilité avec les réseaux publics. Parmi ces standards disponibles, le SIP (Session Initialisation Protocol) présente, par exemple, l’avantage de permettre la transmission de flux multimédia : il est donc parfaitement adapté à des usages mixant voix et données, comme les alarmes télé-surveillées. En effet, ces dernières doivent être capables de permettre des échanges vocaux entre un opérateur et des personnes sur le site télé-surveillé.

Pour comparaison de la taille de l'infrastructure nécessaire d'un répartiteur (au niveau du central téléphonique) de la ville de Levallois.

Le nœud de raccordement cuivre pour les 67000 logements de Levallois Et son équivalent fibre…

Indépendemment du plan arrêt du RTC, le Plan généralisation de la fibre va permettre l'arrêt du réseau local en cuivre :
Le développement de la fibre, depuis la construction d'infrastructures jusqu'au raccordement chez l'abonné, est majoritairement entrepris par les opérateurs réseau (Orange, Free, SFR, Bouygues) qui fournissent eux-mêmes la population en connexions internet.
En 2022, plus de 14,26 millions de locaux sont abonnés à la fibre FTTH. Orange développe son réseau fibre optique depuis de nombreuses années et dispose, en janvier 2022, de plus de 22 millions de prises éligibles à la fibre,

Fin 2030, plus de 30 millions de foyers devraient donc être raccordés à la fibre optique, délaissant ainsi définitivement l’ADSL en vigueur depuis la fin des années 1990. Avec la forte hausse des trafics, le cuivre n’était plus capable de supporter la forte affluence et sa charge d’exploitation estimée à 500 millions d’euros annuels est beaucoup trop coûteuse pour un réseau trop fragile et trop lent alors que la fibre optique multiplie les vitesses d’utilisation par 100 voire 1000 par endroit. Une façon aussi de faire taire les critiques quant à la mauvaise qualité du réseau ADSL pointée notamment par l’Arcep, le gendarme des télécoms.
Exit l’ADSL, bonjour la fibre optique pour tous. Mais sur le papier, c’est plus facile à écrire qu’à faire. Car c’est plus d’un million de kilomètres de câbles à remplacer pour cesser de faire coexister deux réseaux sur le territoire.
Si Orange assure la mise en place et l’entretien du réseau cuivre depuis des décennies, la société facture aussi le tout aux autres opérateurs qui veulent y avoir accès via le dégroupage sous forme de location. Cela rapporte la bagatelle de près de deux milliards d’euros chaque année, malgré un chiffre en baisse avec le déploiement de la fibre.

L’arrêt du RTC, qui est une technologie en voie d’obsolescence, favorisera la diffusion de technologies plus modernes : au final, les utilisateurs seront libres de choisir l’opérateur de leur choix et l’offre la plus adaptée à leur situation (box, usage purement mobile etc.). Ils pourront par ailleurs, s’ils le souhaitent, continuer à avoir un téléphone fixe sans pour autant être abonné à Internet.

Un grand nombre de pays européens ont déjà entamé l’arrêt du RTC. La Suisse, la Croatie, la Macédoine, l'Autriche , la Hongrie entre autres, ont déjà effectué ce changement, d’autres pays se préparent également à le faire. En effet, la technologie IP est d’ores et déjà devenue un standard mondial. En Suisse, par exemple, la migration des abonnés a commencé en 2013 et s'est terminée en 2019.
En 2016, l'Andorre est devenu l'un des premiers pays à abandonner la technologie du cuivre et à transférer toute la téléphonie fixe en fibre optique.

Orange, prévoit la généralisation de sa partitipation vers 2025 jusqu'à 2030 ou 32.
Se tourner vers l’avenir. C’est le message que veut faire passer Orange alors que le géant des télécoms annonce ce lundi son plan de fermeture de son réseau historique en cuivre,

C'est donc la généralisation de la fibre qui permettra de se passer de l'ancien réseau cuivre, Orange fournira le service téléphonique sur l’ensemble du territoire sur la technologie IP.
La fibre optique jusqu’à l’habitation consiste à déployer les réseaux de fibre jusqu’aux utilisateurs (habitations, entreprises, administrations…). On parle de réseau FTTH (Fiber To The Home).

Pour plus de détails sur la fibre, ouvrir la page "
réseau fibre".

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Le RTC comprend donc les autocommutateurs téléphoniques en service E10, Mt25 ... dont nous avons beaucoup parlé dans notre histoire. Ces commutateurs sont reliés en étoile par des câbles, des liaisons diverses, des commutateurs de transit, internationaux ....
Essentiellement analogique au départ, le réseau s'est progressivement numérisé mis à part la ligne d'abonné qui reste encore analogique.
C'est cette infrastructure qui va disparaître avec le plan de fermeture du RTC annoncé.
L’arrêt à terme du RTC ou Réseau Téléphonique Commuté, est motivé par l’obsolescence progressive de la technologie. Nos commutateurs ont déjà 40 ans de bons servces et il devient difficile et couteux de les maintenir, d'autre par la technologie a énormément progressée, Internet et les serveurs informatiques sont déjà en mesure de manipuler, transporter toutes les sortes de signaux de communication : téléphonie, image, parole ...

Toutefois les lignes RTC existantes seront maintenues dans une zone jusqu’à une échéance déterminée pour permettre de maintenir la qualité de service dans cette zone à un coût raisonnable... Par ailleurs, la fin du RTC ne signifie pas pour autant la fin du service téléphonique ; celui-ci sera assuré sur la technologie IP par tout opérateur qui aura développé une solution de substitution en voix sur IP (VoIP).

VoIP est l’acronyme de Voice over Internet Protocol. Cette technologie consiste à véhiculer des données parlées par internet. La voix ne passe plus par les fils de cuivre du réseau téléphonique traditionnel analogique, mais par un réseau IP. Les flux de voix sont numérisés en données informatiques et envoyés sur internet sous forme de « paquets ».
Grâce à la téléphonie hébergée, vous pouvez créer des groupes d’appels, enregistrer des conversations et visualiser l’état de présence de vos collègues. La messagerie instantanéeintégrée ainsi que l’accès à l’annuaire de l’entreprise facilitent les échanges et la réactivité de chaque collaborateur.
Les fonctionnalités de téléphonie sur internet sont synchronisées sur tous vos appareils : smartphones, ordinateurs et tablettes.
Ils bénéficient du clic-to-call, qui permet de lancer un appel vers un mobile ou un fixe directement depuis n’importe lequel de vos devices.
Grâce à la convergence fixe-mobile, finie la charge du transfert d’appel de votre poste fixe vers votre téléphone portable ! Vous disposez d’un numéro unique, qui transfère automatiquement les appels sur votre smartphone.
En unifiant les communications d’appels téléphoniques, messagerie instantanée, mais aussi livechat et visioconférence, la VoIP vous fait gagner un temps précieux et vous permet d’être plus efficaces. Vos fax et messages vocaux sont automatiquement transférés sur votre messagerie électronique : plus de temps perdu à interroger votre boîte vocale !
La force de la voix sur IP est qu’elle s’adapte à nos modes de vie nomades. Vous êtes en RDV à l’extérieur ? Vous travaillez depuis l’étranger ? Vous êtes en télétravail ? Avec la VoIP, vous accédez à tous vos services en illimité (audio et visioconférences, clic-to-call, messagerie instantanée, convergence fixe-mobile, gestionnaire de présence, groupes d’appels…)n’importe où, sur tous vos appareils, et à tout moment. Le tout à un coût très avantageux par rapport aux autres solutions du marché.

Aucune installation de matériel n’est nécessaire pour faire fonctionner la solution de voix sur IP, ni aucun n’investissement financier demandé : vous payez simplement un forfait qui évolue en fonction de vos besoins. La mise en production est immédiate pour une solution et opérationnelle dans les plus brefs délais.

Avec le plan d'arrêt du RTC, toutes les communications téléphoniques seront acheminées par IP comme cela est actuellement lorsque l'on a choisi d'utiliser une Box pour obtenir internet, regarder la télévision et téléphoner avec la numérotation en cours qui ne changera pas avec la fin du RTC.
Même si beaucoup d'abonnés passent désormais par une box pour profiter d’une ligne fixe, en 2020 Orange compte encore presque 10 millions de lignes traditionnelles analogiques (lignes RTC).
Toutefois les lignes RTC existantes seront maintenues dans une zone jusqu’à une échéance déterminée pour permettre de maintenir la qualité de service dans cette zone à un coût raisonnable... Par ailleurs, la fin du RTC ne signifie pas pour autant la fin du service téléphonique ; celui-ci sera assuré sur la technologie IP par tout opérateur qui aura développé une solution de substitution en voix sur IP (VoIP).

Au 2ème trimestre 2022, les réseaux FttH couvraient 75% des locaux (32 millions) et environ 60% des locaux bénéficiaient de la présence des quatre opérateurs commerciaux.

En même temps, l'ARCEP a décidé de changer une partie de la numérotation téléphonique à partir de 2023.
Les numéros géographiques (01 à 05) deviennent polyvalents.
Le gendarme des télécoms a publié un nouveau plan de numérotation. Cette dernière sera mise en place à partir du 1er janvier 2023.
Les numéros 01-05 ne seront plus géographiques.
Le plan ne bouge pas pour les autres numéros :
-
06 et 073 à 079 pour les numéros mobiles,
- 0700 pour les services M2M,
- 08 et les numéros courts à quatre chiffres 30, 31, 32, 34, 36 et 39 pour les numéros des Services à valeur ajouté (SVA),
- 09 pour les numéros polyvalents,
- 118 sont réservés aux renseignements téléphoniques.
Accessoirement, l'ARCEP valide la fin des numéros spéciaux pour les services de données (0836) pour le 1er juillet 2023, tandis que les tranches pour l'accès Internet par RTC (0836, 0860 et 0868) seront supprimés en 2031 avec la fin du réseau cuivre (RTC et ADSL), prévue pour 2030.
L' Arcep fait le ménage dans la répartition des numéros de téléphone. Dans un souci de clarification, le régulateur des télécoms demande à ce que les numéros commençant par 06 et 07 soient réservés aux particuliers dès le 1er janvier 2023, et obligent les services commerciaux qui les utilisaient jusqu'ici à basculer sur d'autres numéros. Si ceux en 09 serviront aux échanges avec les plateformes comme les centres d'appels, ils pourront cependant encore être utilisés par des particuliers.

Par ailleurs, les numéros utilisables pour les échanges "commerciaux", entre un particulier et une "plateforme technique", devront automatiquement être compris entre 0937 et 0939.
Sont par exemple concernés les plateformes comme Doctolib, les chauffeurs VTC ou les services de livraison. Ces "mises en relation éphémères", comme les définit l'Arcep, pourront donc utiliser cette dénomination
.

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Il faut savoir qu'à compter du jeudi 15 novembre 2018, Orange, l'opérateur historique des télécommunications en France, ne propose plus d'abonnements au téléphone fixe RTC (réseau téléphonique commuté).

Pour mettre fin au réseau cuivre, il faut mettre fin à l’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line).
Rappelons que l'ADSL fait son arrivée en France en 1999, est le second temps fort du succès d'Internet.
Le principe est simple : on utilise les lignes téléphoniques c'est à dire le réseau cuivre pour accèder à l'internet, la télévision, la téléphonie.
L'arrêt de l'ADSL se déroule par étapes en installant la fibre pour ces abonnés ADSL, ainsi toutes les communes ne sont pas concernées en même temps.
Orange procède par lot et a annoncé la fermeture de l’ADSL dans :
164 communes fin 2022 ;
887 communes en janvier 2023 ;
2 300 communes en juin 2023.
... et doit prendre fin pour fin 2026.
Désormais, la fin du réseau cuivre est une réalité pour plus de 3 300 communes. Les communes faisant partie du premier lot concerné par la fermeture de l’ADSL ne pourront plus souscrire d’abonnement de box Internet ADSL à compter du 31 janvier 2025 au plus tard. Les communes des second et troisième lots, quant à elles, ne pourront plus utiliser le réseau cuivre au 31 janvier 2026 au plus tard.
Pour atteindre l’objectif de la fermeture du réseau cuivre d’ici à 2030, d’autres lots de communes seront touchés par la fin de l’ADSL dans les prochaines années.

Les foyers raccordés à la fibre optique avec une offre des quatre opérateurs ne pourront plus s'abonner à l'ADSL.
Pour ôter l'offre ADSL d'une habitation, il faut que le logement soit raccordé à la fibre optique et que les quatre grands opérateurs télécoms y soient disponibles.
Le chiffre de dix millions de foyers sera vite atteint car la mesure concerne en partie les grandes villes, où des immeubles entiers sont visés. Les zones rurales sont, elles, encore largement dépendantes du réseau téléphonique.


L'abonnement ligne fixe Orange VOIP coute le même prix que son prédécesseur RTC, il n'y aura pas lieu de changer de téléphone, ni obligation de s'abonner à internet.

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Plan de basculage en 7 étapes :

- Plusieurs communes test ont été sélectionnées pour transiter vers la VoIP à partir de la fin de l’année 2021, il s’agit d’Osny dans le Val d’Oise et de Concarneau, Elliant, Melgven, Rosporden, Saint-Yvi et Tourch dans le Finistère.

- Le 26 octobre dernier 2021, Orange a annoncé l'extinction du RTC dans sept premières zones du pays, sélectionnées par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Cette superficie représente 3 % de l'ensemble des « vieilles » lignes.

Voici la carte des premières zones qui passeront à la technologie VoIP pour les lignes téléphoniques classiques.
Solution pour les particuliers :
(Et prévoir une prise de 220 Volts)

Solution pour les entreprises :
Cette solution IP de remplacement est une offre VoIP mono-ligne, destinée aux entreprises. Nommée commercialement Ligne Fixe Business, elle répond aussi bien à des besoins en téléphonie simple que des raccordements pour les usages spéciaux.
Comme prévu, elle fonctionne avec une LiveBox Pro, branchée en ADSL, qui distribue ensuite 3 accès différents :
un port FXS pour la voix
un port FXS pour les usages spéciaux
un port Ethernet pour d’autres usages spéciaux spécifiques comme les terminaux de paiement.
Bien entendu, les abonnés ont bénéficié de l'aide d'un technicien Orange pour l'installation et la configuration de la LiveBox Pro, ainsi que de garanties étendues :
un SAV joignable 24h/24, 7j/7 en cas de panne
une Garantie de Temps d'Intervention incluse de 8h.
Cette expérience grandeur nature a permis tout à la fois d’initier les équipes d’Orange à la migration du RTC vers la VoIP et de faire émerger les problématiques des clients lors de cette migration de la ligne téléphonique RTC vers la VoIP.

Etape 1 - Terminée En 2021 en jaune les zones test qui sont passées en technologie ip sont : Concarneau, Elliant, Melgven, Rosporden, Saint-Yvi, Tourch et Osny.

Etape 2 - Mars 2023 Après des expérimentations parfaitement menées en 2021 sur 6 communes, dont quatre communes dans les Ardennes qui ont comme particularité, d'être branchées au même central téléphonique, au même nœud de raccordement d'abonnés (NRA). permettent de poursuivre l'extinction cuivre sur ces communes soit un total de 13 000 locaux qui vont dire adieu au réseau cuivre en mars :
- Issancourt-et-Rumel (08235) : 224 locaux
- Vivier-au-Court (
08491) : 1603 locaux
- Vrigne-aux-Bois (
08488) : 2049 locaux
- Gernelle (
08187) :171 locaux
- Provin (
59477) : 2037 locaux
- Voisins-le-Bretonneux (
78688) : 7050 locaux
Bilan : Cette expérimentation a révélé des problèmes assez importants. Ainsi, 8% des lignes des zones n'ont pas pu basculé sur la fibre optique. Le gros de ces lignes correspondent à des lignes de fax utilisées par des professionnels, mais également des lignes concernent des lignes de logements occupés par des habitants mal informés ou injoignables. De plus, entre 2 à 3% des lignes ADSL n'ont pas encore migré à la fibre, faute à des migrations tardives. Orange et les opérateurs ont activé des solutions de 4G fixe pour attendre l'activation de la fibre.
Mais Orange a aussi détecté des cas particulièrement sensibles, avec des professionnelles, lents à migrer, et des systèmes d'alarmes utilisant le réseau RTC du cuivre. Les propriétaires de ces installations anciennes doivent demander à leur installateur (ou leur successeur) pour obtenir des solutions alternatives (via le WiFi ou le réseau mobile en 2G/3G/4G).
L'expérimentation a montré un défaut de communications vers les abonnés fixe, que ce soit en RTC pour Orange, que les opérateurs ADSL ou les collectivités locales. Les messages de la FFTelecom n'ont pas, non plus, touché la population concernée.
La première vague : Fermeture comerciale (fixe,adsl ... ) , Fermeture technique progressif et passage à la fibre, l'arrêt du RTC s'étallera jusqu'en 2026 :

Etape 3 - 15 Octobre 2023 en orange
les zones en technologie ip prévues en octobre 2023 pour 1237 communes : Sud Seine et marne (77), Haute Garonne (31), Vendée (85), Charente Maritime (17), Nord (59), Haute Loire (43) et le Morbihan (56).


Etape 4 - En 2024 Fermeture technique de tous les services cuivre sur 1178 communes : Hauts-de-Seine (92), Aube (10), Oise (60), Haut-Rhin (68), Loire (42), Puy-de-Dôme (63), Vaucluse (84) et le Gard (30).

Dans le respect des délais réglementaires de préavis de 5 ans, des fermetures techniques du RTC par plaques géographiques interviendront progressivement par plaques à partir du 15 octobre 2023 et concerneront environ 150 000 accès par an les premières années.

La première vague = Arrêt programmé fin 2023 des anciennes offres commérciales utilisant le cuivre :
Charente-Maritime (17) : plaque Sud, 238 communes
Haute-Garonne (31) : plaque Sud-Est, 189 communes
Haute-Loire (43) : Plaque Est, 157 communes
Morbihan (56) : plaque Est, 151 communes
Nord (59) : plaque Sud, 311 communes
Vendée (85) : plaque Ouest, 125 communes
Seine-et-Marne (77) : plaque Sud, 112 communes

Ce sont ainsi 112 communes du sud du département de la Seine et Marne dont Dammarie, Fontainebleau, Montereau, Nemours, Souppes-sur-Loing, etc. qui connaîtront ce changement de technologie. Suivre l'historique du téléphone à Fontainebleau sur cette page,
Est-ce la fin du téléphone fixe ?
Pas exactement. Orange, cessera de commercialiser en métropole ses offres liées au réseau téléphonique commuté (RTC). A l'avenir, il sera toujours possible de disposer d'un téléphone fixe. Celui-ci devra seulement être raccordé à un boîtier Internet.
Parmi ces 112 communes figurent des villages situés dans des zones blanches, pas ou peu desservies par l'Internet haut débit. Le déploiement de la technologie IP n'en sera pas ralenti pour autant, rassure-t-on chez Orange. « Ces zones sont quand même couvertes par la technologie ADSL, donc cela ne pose pas de problème ».
Comment s'effectuera la bascule pour les particuliers ?
1 - Lorsque Orange décidera de mettre fin au RCT, les habitants concernés devront brancher à leur prise en T un boîtier fourni gratuitement par l'opérateur.
« Sauf pour les très vieux modèles, il n'y aura pas besoin de changer de combiné ».
2 - Orange enverra un courrier à tous les maires et présidents d'intercommunalités pour leur détailler la démarche. En vue de la date fatidique, l'opérateur devrait aussi prendre part à des réunions publiques d'information.
Seuls des modèles très anciens de téléphone (typiquement à cadran) que l’on ne voit plus guère ne sont pas compatibles.

Courant 2024 le calendrier annonce 7 lots de fermeture avec une montée en charge progressive


Hors expérimentations, la fermeture technique démarrera quant à elle le 31 janvier 2025 sur certaines zones et courra jusqu’à fin 2030.

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Communes de Seine-et-Marne pour la fermeture technique
Lot n°1 : Boissettes, Boissise-la-Bertrand, Boissise-le-Roi, Dammarie-les-Lys, Le Mée-sur-Seine, La Rochette, Vaux-le-Pénil.
Lot n°2 : Barcy, Chambry, Crégy-lès-Meaux, Fublaines, Germigny-l'Évêque, Isles-lès-Villenoy, Livry-sur-Seine, Mareuil-lès-Meaux, Meaux, Melun, Montceaux-lès-Meaux, Nanteuil-lès-Meaux, Chauconin-Neufmontiers, Penchard, Poincy, Rubelles, Saint-Germain-Laxis, Trilport, Varredes, Villenoy, Voisenon
Lot n°3 : Boutigny, Courtry, Emerainville, Noisiel, Pontault-Combault, Quincy-Voisins, Roissy-en-Brie, Saint-Fiacre, Vaires-sur-Marne, Villemareuil

Déploiement de la fibre à Fontainebleau :
Avec un peu de retard par rapport aux prévisions, début 2024 La fibre optique à Fontainebleau sur 13 800 locaux, 12 537 sont raccordables c'est 518 de plus qu'au trimestre précédent. 24 points de mutualisation (PM) sont installés dans la ville pour desservir les foyers éligibles aux offres internet très haut-débit.
__________________2023 ____2022 ____2021
Locaux raccordables 12 537 __ 12 019 __ 11 744
Couverture _________90% ____90% _____90%

Début 2024, il reste encore 10 % de locaux qui attendent d'être équipé en fibre dans les prochains mois.
Cela ne veut pas dire que le vieux centre téléphonique de plus de 40 ans, rue de la Paroisse va être arrété : en effet, même si il reste des Bélifontains encore en simple téléphone filaire sur ce central, il devront opter pour un raccordement sur la fibre afin de libérer l'ancien central. De même tous les abonnés encore en fixe (filaire) des communes dépendants du centre principal de Fontainebleau devront aussi opter pour un raccordement fibre.
Dans le département de la Seine-et-Marne, la fibre optique concernait 682 317 locaux au 30 Septembre 2023 selon l’ARCEP. Par rapport à la même période l’année passée, 19 478 nouveaux locaux ont donc été fibrés.
Le taux de couverture théorique en fibre est désormais de 89% mais 82 988 locaux ne peuvent pas encore profiter de la fibre.

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Généralisation de la fibre, fin du réseau cuivre : le gouvernement veut rassurer les Français
De nombreux Français inquiets
Les Français les plus technophiles et habitant dans les grandes villes sont déjà, pour la plupart, passés à la fibre. Mais beaucoup craignent cette révolution technologique. Certains ne voient pas le bénéfice d'abandonner l'ADSL, ou sont réticents au changement. D'autres, encore, redoutent de voir leur connexion coupée sur le réseau cuivre - dans la mesure où Orange commence à éteindre cette infrastructure -, ou de ne pas être éligibles à la fibre. Ces inquiétudes, parfois très vives au regard de l'importance d'Internet au quotidien, remontent aux maires. Ceux-ci peinent parfois à apporter des réponses. C'est précisément pour cela que le gouvernement vient de lancer la plateforme trèshautdebit.gouv.fr.
Hébergé sur le site du ministère de l'Economie et des Finances, ce site entend répondre à toutes les questions des particuliers, des entreprises, et des élus locaux, comme l'a annoncé Thomas Courbe, le chef de file de la Direction générale des entreprises (DGE), ce jeudi 9 novembre sur X (ex-Twitter). Un onglet concerne d'abord les particuliers. Ceux-ci sont notamment invités à « anticiper au plus tôt » la fermeture du réseau cuivre lorsque leur commune sera concernée.
« Si votre choix se porte sur la fibre, [il faudra] réaliser les travaux nécessaires au raccordement au sein de votre logement pour permettre son arrivée », rappelle la plateforme.
Un nouveau site internet pour vous accompagner vers la transition au Très Haut Débit https://t.co/ezILtJi2Oz
Cette plateforme semble démontrer, dans tous les cas, la détermination du gouvernement à respecter la promesse présidentielle de la « fibre pour tous », d'ici deux ans. Lors d'un colloque à Paris, mardi dernier, Jean-Noël Barrot l'a répété : cet objectif figure « tout en haut de [sa] fiche de poste ». C'est notamment pour le concrétiser que l'Etat a conclu, la semaine dernière, un deal avec Orange...

Arrêt prévu fin 2024
Aube (10) : plaque Ouest, 142 communes
Gard (30) : plaque Est, 117 communes
Loire (42) : plaque Nord, 197 communes
Oise (60) : plaque Est, 303 communes
Puy-de-Dôme (63) : plaque Est, 212 communes
Haut-Rhin (68) : plaque Nord, 115 communes
Hauts-de-Seine (92) : plaque Sud, 11 communes
Vaucluse (84) : plaque Nord, 81 communes

La principale évolution consiste à installer un nouvel équipement entre la prise téléphonique et le téléphone pour appeler avec la technologie IP.

Le boîtier est totalement paramétré et le client n’a rien à faire, si ce n’est mettre cette box entre la prise téléphone et le téléphone fixe
..

Ma prise de téléphone murale en T va disparaître ? NON. Dans les logements où cette prise T existe, un filtre fourni avec la Box permet de la
connecter au réseau. Dans les immeubles récents, il n’y a plus de prises en T mais directement des prises Ethernet (RJ45)
.

Si, malgré les sollicitations de votre opérateur, vous refusez de migrer vers une offre de voix sur IP, alors votre contrat sera résilié et votre accès RTC sera coupé lors de la fermeture technique : ainsi, vous n’aurez plus accès à votre service de téléphonie fixe sur RTC.
Dans ce cas précis, vous pourrez, néanmoins, bénéficier à nouveau de la téléphonie fixe en contractualisant avec un opérateur de votre choix qui vous proposera alors une offre de voix sur IP. Attention, dans ce cas de figure, il pourrait être particulièrement compliqué de réussir à conserver votre numéro de téléphone et vous pourriez avoir à payer des frais de mise en service pour votre nouvelle offre de téléphonie fixe.

En ce qui concerne le grand public, les opérateurs le souhaitant proposeront des offres similaires à l’offre téléphonique fixe RTC basique. Vous pouvez garder votre téléphone fixe. Une box devra simplement être installée entre le combiné téléphonique et la prise téléphonique murale. Il sera toujours possible de demander la portabilité de votre numéro de téléphone, afin de le conserver.

Combien est-ce que cela coûte ?
Si vous souhaitez avoir seulement accès à une offre de téléphonie fixe pour votre foyer, il vous faudra souscrire à une offre de téléphonie sur IP seule (sans abonnement Internet).
Ces offres seront commercialisées à des tarifs similaires à ceux de la téléphonie via le RTC, l’opération devrait être neutre financièrement pour les utilisateurs optant pour de telles offres.
Pour les entreprises ou administrations, les dispositions du code des communications électroniques et des postes garantissant un accès au service téléphonique à un tarif abordable restent cependant en vigueur. Le service universel téléphonique (raccordement et fourniture d’un service de téléphonie fixe) permet de faire bénéficier à tous, des services de téléphonie fixe à un prix modéré sur l’ensemble du territoire.

Pour les entreprises, l
a problématique n’est pas à prendre à la légère. 58% des entreprises utilisent aujourd'hui encore un standard téléphonique branché en RTC (chiffre de 2019), essentiellement des petites et moyennes entreprises. Ce sont donc des centaines de milliers de TPE/PME et des millions de lignes qui vont devoir migrer. Et on ne parle pas que du téléphone: les alarmes dont celles installées dans les ascenseurs (au moins 500.000 sont concernés), les équipements de télésurveillance ou certains terminaux de paiement sont également concernés. Sans oublier le préhistorique fax.
Les entreprises qui ne l'ont pas encore faite doivent donc entamer la migration de leurs infrastructures. Elle doit débuter par un audit technique du parc téléphonique existant, et des tests pour interconnecter l'ancien et le nouveau système.

Sommaire

VU DANS LA PRESSE

Point sur la fermeture du réseau cuivre d'Orange : la liste des communes du lot 2 est publiée en Juillet 2023
Avec la validation de la liste des communes du lot 2 le plan de fermeture du cuivre d'Orange s'accélère !
Avec près d'un million de locaux (en intégrant le 6ème arrondissement de Lyon) et 887 communes concernées sur 58 départements différents (dont deux territoires d'Outre-mer : la Guadeloupe et la Réunion), l'industrialisation du Plan de fermeture du cuivre démarre, fin prévue en janvier 2026.

L'Avicca se félicite de cet élan, mais regrette qu'aucune communication institutionnelle ne vienne accompagner cette accélération du rythme de fermeture. Nos concitoyens ne sont toujours pas sensibilisés à ce grand projet qui finira rapidement par tous nous concerner. L'Etat ne peut se reposer indéfiniment sur des initiatives locales ou sur des actions même concertées de l'écosystème du numérique. Quand bien même ces actions sont aussi utiles que bienvenues, leur portée restera limitée et diverse selon les communes ...

Le quotidien d’information des élus locaux Édition du lundi 22 mai 2023

41,5 millions de lignes cuivre sont à fermer avant 2030, selon l'Observatoire THD
L'Observatoire annuel du Très haut débit (THD) d'InfraNum, en partenariat avec la Banque des Territoires et l'Avicca, a été présenté le 16 mai, à l'occasion du TRIP de l'Avicca. Les déploiements de la fibre vont bon train mais un nouveau défi s'ajoute au plan France THD : l'extinction du réseau cuivre à l'horizon 2030.
Par Lucile Bonnin

Alors que la généralisation de la fibre gagne du terrain dans les territoires avec le Plan France très haut débit (THD), les enjeux et préoccupations pour demain ont évolué. Poursuivre l’effort des raccordements et s’assurer de la qualité de ces derniers reste la priorité pour ces prochaines années, et c’est notamment l’objet de la proposition de loi de Patrick Chaize, sénateur de l’Ain et président de l’Avicca (lire Maire info du 3 mai).

Désormais vient s’ajouter un autre lourd défi à relever : celui la fermeture du réseau historique cuivre. Si le rythme des déploiements est satisfaisant selon les chiffres présentés dans l’Observatoire du THD, la route reste longue pour entamer sereinement la fermeture d’un million de lignes cuivre d'ici 2025.

34,5 millions de locaux raccordables à la fibre

L’édition 2022 de l’Observatoire du THD portée par Infranum, l’Avicca et la Banque des territoires pointe que, fin 2022, 34,5 millions de locaux étaient raccordables à la fibre optique, ce qui répond aux objectifs fixés il y a dix ans par le plan France THD. 80 % des locaux sont donc éligibles à la fibre.
En matière de rythme de déploiement, l’Observatoire met en lumière un ralentissement dans les zones privées notamment les zones Amii (Appel à manifestation d’intention d’investissement) avec une baisse de 500 000 lignes déployées par rapport aux prévisions du dernier Observatoire.

De plus, si l’on regarde le total annuel des déploiements selon les années, on observe globalement une baisse avec 4,8 millions de lignes déployées en 2022 contre 5,6 millions en 2021. Mais cette réduction du rythme de déploiement est qualifiée de « trompe-l’œil » par les auteurs de l’étude. En effet, si le rythme de déploiement de la fibre revient à celui qu’il était en 2019, c’est notamment parce qu'ils sont désormais portés par les réseaux d’initiative publique (Rip). « Or, peut-on lire dans l’Observatoire, une ligne déployée en zone rurale [équivaut] à trois lignes en zone urbaine (en termes de linéaire moyen) ».
Globalement, les perspectives d’évolution en termes de généralisation de la fibre sont bonnes puisque l’Observatoire prévoit environ 98 % de locaux raccordables en 2025 et une généralisation complète à partir de 2026 et au-delà.

Fermeture du réseau cuivre
Depuis le lancement d’expérimentations dans certaines communes en 2021, il est clair que le deuxième chapitre du Plan THD est désormais officiellement ouvert. Orange, propriétaire du réseau cuivre, a en effet annoncé la fermeture du réseau cuivre en vue d’une extinction totale d’ici 2030. Ainsi, la migration du cuivre vers la fibre apparaît comme un « nouveau défi d’ampleur » , selon le compte-rendu d’InfraNum. « Il s’agit en effet d’éteindre d’ici fin 2030 un réseau desservant 41,8 millions de locaux. À ce jour, 11 600 lignes cuivre ont été fermées dans le cadre d’expérimentations. D’ici 2025, plus d’1 million de lignes cuivre seront concernées, puis le rythme s’accélérera pour atteindre un pic de 10,5 millions de lignes à partir de 2028 ».

Le rythme prévisionnel présenté dans l’Observatoire apparaît très ambitieux notamment à partir de 2028 où plus de 10 millions de lignes seront fermées par an. Au-delà de la prouesse technique que cela représente, il faudra aussi convaincre les citoyens de la nécessité de cette transition de l’ADSL vers la fibre quand certains refusent encore d’être raccordés. Nul doute que les maires auront un rôle à jouer dans cette tâche.

Good deal du numérique
Mais les réseaux FttH sont-ils en capacité de devenir la seule et unique ligne en France à partir de 2030 ?
C’est la question que se sont posée les acteurs de la filière qui plaident depuis plusieurs mois pour un « Good deal » numérique ayant « pour objectif de consolider pour les décennies à venir les fondations » du chantier fibre.
Pour mémoire, le sénateur Patrick Chaize, président de l'Avicca, et Philippe Le Grand, président de la fédération InfraNum, avaient annoncé de concert la mise en place d'un nouveau plan appelé « Good deal » en mars dernier. L’Observatoire reprend largement les propositions émises dans ce plan avec des précisions chiffrées.
L’étude rappelle qu’il existe plus de 500 000 raccordements complexes en France et qu’ils représentent chacun un surcoût moyen de 4 000 à 5 000 euros, soit 10 fois plus qu’un raccordement standard. « Parmi les solutions envisageables, la plus réaliste consiste en la création d’une structure nationale d’investissement dans le génie civil, qui aurait un pouvoir d’exécution en proximité. Selon l’Observatoire, celle-ci serait en capacité de mobiliser les montants nécessaires : 1 milliard à court terme et plus de 2,6 milliards d’euros au total ».

Pour passer sereinement du cuivre à la fibre, il faut également « assurer la résilience des infrastructures » qui doit passer par une planification nationale. Ainsi, l’étude estime qu’entre « 5 et 15 milliards d’euros seraient nécessaires selon les ambitions d’enfouissement. Un fond de péréquation des réseaux optiques pourrait être créé et alimenté par une fraction de la fiscalité existante du secteur ».
Enfin, « les coûts d’exploitation étant plus élevés en zones rurales qu’en zones urbaines, la solidarité entre les territoires doit permettre l’équilibre économique des réseaux d’initiative publique. Cette péréquation pourrait être obtenue soit par la création » d’un fonds « soit par l’adaptation des tarifs sur le marché de gros dans les zones rurales » . L’Observatoire établit à ce jour un niveau estimé à 2 euros par ligne et par mois sur ces territoires.
Reste à voir comment ce « Good deal » sera mis en place concrètement et à quelles échéances. Selon Patrick Chaize, l’exécution de ce plan passera soit par un projet de loi soit par une proposition de loi.

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Le quotidien d’information des élus locaux Édition du mercredi 19 juillet 2023

Fermeture du réseau cuivre : 829 communes passeront exclusivement à la fibre à l'horizon 2026
La liste des communes concernées par la deuxième vague de décommissionnement du réseau cuivre (lot 2) a été récemment dévoilée.
Ainsi, 829 autres communes s'apprêtent à abandonner totalement le cuivre pour passer à la fibre avant 2026.
Par Lucile Bonnin

Depuis le lancement d’une première expérimentation dans 162 communes en 2021 (lot 1), il est clair que le deuxième chapitre du Plan Très Haut Débit est désormais officiellement ouvert. Orange, propriétaire du réseau cuivre, a en effet annoncé la fermeture du réseau cuivre en vue d’une extinction totale d’ici 2030. La migration du cuivre vers la fibre apparaît comme un des grands défis de ces prochaines années.

Selon l'Observatoire annuel du Très haut débit (THD) d'InfraNum (lire Maire info du 22 mai 2023), « il s’agit en effet d’éteindre d’ici fin 2030 un réseau desservant 41,8 millions de locaux. À ce jour, 11 600 lignes cuivre ont été fermées dans le cadre d’expérimentations.
D’ici 2025, plus d’1 million de lignes cuivre seront concernées, puis le rythme s’accélérera pour atteindre un pic de 10,5 millions de lignes à partir de 2028 ».

Dans la continuité de cette ambition affichée, la liste du deuxième groupe de communes concernées par la fermeture de ce réseau a été récemment dévoilée. Au total, 829 communes – en plus des 162 du lot 1 – vont voir leurs réseaux cuivre disparaitre à l’échéance 2026.

On sait déjà que le « lot 3 » va concerner 2 302 communes pour 2,7 millions de fermetures de locaux.

Communes fibrées
Concernant le choix des communes qui constituent ce « lot 2 », l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (Avicca) « note une réelle amélioration des propositions d'Orange s'agissant de la complétude » avec une meilleure prise en compte de ce critère « durant la phase de négociation prévue par Orange » notamment avec les élus.
Ainsi, l’Avicca pointe que « plus de la moitié de la liste (570) rassemble des communes raccordables à 99 et 100 % ».

Les réseaux en fibre optique (FttH) deviennent progressivement la nouvelle infrastructure de référence en France.
C’est pourquoi l’amélioration de la qualité d’exploitation de ces réseaux est une priorité, comme le rappelle l’Arcep début juillet à l’occasion d’un point d’étape sur la fibre. Ainsi, deux chantiers sont actuellement menés par les opérateurs : le renforcement de la qualité des interventions réalisées et la remise en état les réseaux dits « accidentogènes ».

Une majorité de communes en zone Rip
Parmi les communes sélectionnées pour ce « lot 2 », une majorité sont en zone d’initiative publique. Rien d’étonnant jusqu’ici puisque le déploiement de la fibre dans les zones Rip (d’initiative publique) est celui qui progresse de manière la plus significative.
En revanche, l’Avicca fait remarquer qu’en nombre de locaux, « c'est la proportion inverse, puisque plus des deux tiers des locaux sont situés en zone d'initiative privée ». Ainsi, au sein d’un même département, on obverse des fortes disparités. Par exemple, dans l’Yonne, 25 597 locaux vont être fermés en zone d’initiative privée et 392 à Chailley, en zone Rip. Des chiffres qui sont, évidemment, liés à la taille de la commune.

Au total, 58 départements en métropole et outre-mer sont concernés par cette deuxième phase du plan de fermeture du cuivre.
Les départements de l’Aisne, des Ardennes, de la Corrèze, de la Loire et de la Moselle et du Bas-Rhin sont ceux qui comptent le plus de communes concernées.

Absence de communication nationale
Si dans son communiqué, l'Avicca « se félicite de cet élan », l’association regrette néanmoins « qu'aucune communication institutionnelle ne vienne accompagner cette accélération du rythme de fermeture ».
Un point de vue largement partagé par l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalités. Michel Sauvade, co-président de la commission numérique de l'AMF, a récemment fait un point avec les élus sur le sujet, expliquant que « l’information à destination des maires doit être la plus complète et précise possible » concernant cette fermeture du cuivre qui va arriver petit à petit dans toutes les communes de France.

L’AMF demande à ce sujet à ce qu’une « communication neutre nationale » soit faite « dans l’esprit de ce qui avait été fait pour le passage à la TNT ». Le maire de Marsac-en-Livradois indique que l’AMF est « opposée à ce que les maires deviennent des relais pratiques à travers notamment l’impression de documents ou l’organisation de réunions ».
L’Avicca regrette aussi « l'absence de structure nationale pour porter haut et fort les messages autour de la fermeture du réseau cuivre ».

Problème dans les ERP
Cette absence de communication mène d’ailleurs parfois à des situations locales problématiques.
La disparition du réseau cuivre est à prendre en compte dans le règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public (ERP). En effet, plusieurs cas ont été rapportés à l’AMF où les commissions de sécurité refusent le recours à la téléphonie mobile dans les ERP. Pourtant, comme l’a rappelé le gouvernement en février dernier, « afin de prendre en compte la disparition du réseau téléphonique commuté (RTC), la note d'information du 27 janvier 2017 a admis pour les établissements la possibilité de recourir à des box, sous réserve de la continuité du service téléphonique en cas de coupure d'électricité. Cette note admet en outre l'usage du téléphone mobile dans les ERP les plus petits ».

Le ministère de l’Intérieur avait alors annoncé en début d’année vouloir « adapter les dispositions relatives à l'alerte des secours dans les établissements recevant du public, notamment pour les salles communales ». « Aujourd’hui un texte est en préparation et a été présenté à l’AMF pour avis, explique Michel Sauvade. Ce dernier « devrait être publié à la rentrée ».

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Annoncé le 13 novembre 2018 Dans le Parisien de Seine-et-Marne, par Alexandre Arlot.

Seine-et-Marne : le bon vieux téléphone fixe vit ses dernières années.

En octobre 2023, plus d’une centaine de communes du sud du département n’auront plus accès au réseau classique. Leurs habitantsdevront s’équiper d’un combiné raccordé à un boîtier Internet. ... lire la suite dans le Parisien
ou ci dessous.

Illustration A partir du 26 octobre 2023, 112 communes du sud de la Seine-et-Marne seront concernées par l’extinction du réseau téléphonique commuté (RTC), la technologie déployée en France dans les années 1970. (LP/Sébastien Roselé)

Vu le 13 novembre 2018 à 17h56, modifié le 13 novembre 2018 à 20h28 (Par Alexandre Arlot)
Le moteur Diesel n'est pas la seule technologie à être vouée à la disparition. Cette fois, le bon vieux téléphone fixe vit ses dernières années...
.

La Seine-et-Marne sera l'un des premiers départements à connaître ce bouleversement des télécommunications, à partir d'octobre 2023. Une situation qui suscite plusieurs interrogations.
Quelles communes seront concernées par cette mesure ?
Le 26 octobre dernier, Orange a annoncé l'extinction du RTC dans sept premières zones du pays, sélectionnées par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Cette superficie représente 3 % de l'ensemble des « vieilles » lignes.
En Ile-de-France, outre une expérimentation en 2021 dans la commune d'Osny (Val-d'Oise), seule la Seine-et-Marne est concernée par la mesure.
A partir du 26 octobre 2023, ce sont ainsi 112 communes du sud du département (dont Dammarie, Fontainebleau, Montereau, Nemours, Souppes-sur-Loing, etc.) qui connaîtront ce changement de technologie *.
Est-ce la fin du téléphone fixe ?
Pas exactement. A partir de ce jeudi, Orange, l'opérateur historique des télécommunications en France, cessera de commercialiser en métropole ses offres liées au réseau téléphonique commuté (RTC).
Déployée dans les années 1970, cette technologie équipe les lignes téléphoniques traditionnelles, celles reliant le combiné à une prise en T.
A l'avenir, il sera toujours possible de disposer d'un téléphone fixe. Celui-ci devra seulement être raccordé à un boîtier Internet

Cette technologie, dite IP, représente aujourd'hui onze millions de lignes, contre neuf millions pour le RTC. « Sur ces neuf millions, on constate une baisse de 10 % par an », indique Laurence Thouveny, la directrice d'Orange pour l'Ile-de-France.
La transition annoncée ne ferait donc qu'accompagner un changement de société déjà bien lancé.
La nouvelle technologie est-elle viable dans les zones blanches ?
Parmi ces 112 communes figurent des villages situés dans des zones blanches, pas ou peu desservies par l'Internet haut débit. Le déploiement de la technologie IP n'en sera pas ralenti pour autant, rassure-t-on chez Orange
« Ces zones sont quand même couvertes par la technologie ADSL, donc cela ne pose pas de problème », indique Laurence Thouveny.
Comment s'effectuera la bascule ?
Lorsque Orange décidera de mettre fin au RCT, les habitants concernés devront brancher à leur prise en T un boîtier fourni gratuitement par l'opérateur.
« Sauf pour les très vieux modèles, il n'y aura pas besoin de changer de combiné », annonce Laurence Thouveny.
En fin de semaine, Orange enverra un courrier à tous les maires et présidents d'intercommunalités des sept zones test pour leur détailler la démarche. En vue de la date fatidique, l'opérateur devrait aussi prendre part à des réunions publiques d'information.

* Liste complète des communes concernées sur le site d'orange.

Communiqué pas tout à fait exact car Orange précise que cette vague de 112 communes du sud de la Seine-et-Marne sera au plus tôt FIN 2023

2022 Vu dans la presse ardennaise

Cathy Ninin Maire de Gernelle

« Notre petite commune de Gernelle (320 habitants) a été choisie en tant que village test afin de supprimer entièrement le réseau cuivre et ainsi mettre en place un réseau entier de fibre.
Sur le papier c’est un très beau projet et nous étions motivés pour faire partie de cette expérimentation ; mais la réalité du terrain est somme toute différente.
En effet, les problèmes sont multiples et les incompréhensions des habitants sont nombreuses. Actuellement, nous faisons face principalement à des branchements sauvages de la part des sous-traitants pour connecter plus facilement d’autres habitations. A cela s’ajoute le fait que certains opérateurs rejettent la responsabilité sur la mairie.
D’ailleurs, lors de la réunion du 18 juillet dernier, la présidente de l’Arcep ainsi que les instances politiques ont bien souligné le fait que ces problèmes n’étaient pas du ressort de la municipalité, mais bien de la responsabilité des opérateurs de les résoudre… A l’heure actuelle, ces difficultés ne sont toujours pas résolues et la faute est quotidiennement rejetée sur la mairie.
Plusieurs dialogues ont été entamés, notamment avec l’opérateur Orange qui essaye tant bien que mal de solutionner les différents problèmes, mais nous n’avons aucun contact avec les autres opérateurs qui font la sourde oreille à nos demandes. A ces impondérables se cumulent des difficultés de réseau mobile.
Afin de régler ces problèmes, plusieurs solutions existent : les arrêts des branchements sauvages de la part des sous-traitants, une meilleure coordination et communication entre les différents opérateurs ainsi qu’une communication renforcée sur l’arrivée de la fibre ».


Après des dizaines d'années de fonctionnement, Orange veut débrancher son réseau téléphonique historique en cuivre en 2030 au niveau national. La fibre optique prendra majoritairement le relais. Avant cette échéance, l'opérateur mène une expérimentation dans six communes, dont quatre situées dans les Ardennes.
Une petite révolution se prépare dans quatre communes des Ardennes. Fin mars 2023, l'opérateur historique Orange a prévu de débrancher son réseau téléphonique en cuivre à Gernelle, Issancourt-et-Rumel, Vivier-au-Court et Vrigne-aux-Bois. Fini donc le téléphone fixe d'antan et même l'ADSL. Les clients devront avoir basculé à cette date sur une autre technologie pour rester connectés. Le remplaçant est tout indiqué : la fibre optique.

C'est la fin d'une longue histoire. Le réseau téléphonique a été déployé sur des dizaines d'années dans tout le pays. Dès 1883 pour quelques lignes à Reims, mais c'est surtout dans la deuxième moitié du XXe siècle qu'il s'est étendu à tous les foyers. Après la disparition des cabines téléphoniques ou du Minitel, c'est désormais le réseau même sur lesquels étaient connectés ces appareils qui va s'arrêter.

Orange s'est fixé comme objectif d'éteindre son réseau cuivre au niveau national en 2030. Le tout se fera par palier. Et avant d'industrialiser le processus sur tout le territoire, une phase de tests est indispensable. Après une première étape menée dans une petite commune des Yvelines, Lévis-Saint-Nom, en 2021, l'expérimentation se poursuit donc à une échelle un peu plus importante.

L'opérateur a sélectionné six villes françaises, situées dans les Ardennes donc mais aussi dans le Nord et dans les Yvelines, pour tester sur le terrain l'extinction de son réseau par lequel passent jusqu'ici le téléphone fixe et l'ADSL. Depuis le 31 mars 2022, il n'est plus possible d'y souscrire de nouvel abonnement sur une ligne cuivre. Un an plus tard jour pour jour, le réseau sera éteint. Près de 11 000 locaux sont concernés, dont environ 3 800 dans les Ardennes.

Pourquoi débrancher le réseau cuivre ?
"La France est aujourd'hui le pays le plus fibré en Europe, sous l'impulsion des pouvoirs publics et des opérateurs privés", explique Muriel Germa, directrice du pilotage des infrastructures cuivre chez Orange. "En parallèle du déploiement de la fibre ces dernières années, on a constaté une baisse des accès actifs sur le réseau cuivre".
Entre 2018 et 2020, le nombre de lignes actives a baissé de 15% selon Orange. Et sur la seule année 2021, ce chiffre a chuté de 16%. "Il y a une baisse qui est vraiment là et qui est en train de s'accélérer."
Cette fin du cuivre est engagée et est inéluctable. Si on se projette un peu, il ne serait pas raisonnable de maintenir deux réseaux.
Muriel Germa, directrice du pilotage des infrastructures cuivre chez Orange

"Économiquement, ce ne serait pas viable. Pour des raisons environnementales, ce ne serait pas non plus raisonnable. Le réseau fibre consomme moins d'énergie que le réseau cuivre. On voit aussi que les usages des Français sont en train d'évoluer", précise la responsable.
Pourquoi ces communes ont-elles été choisies ?
Orange a voulu multiplier les configurations différentes pour que cette expérimentation soit la plus utile. "Lévis-Saint-Nom, c'était une petite commune avec quasi-exclusivement des clients résidentiels", rappelle Muriel Germa. Cette fois-ci, il y a toujours de l'habitat pavillonnaire mais aussi des logements collectifs. "On a voulu aussi avoir des communes où il y avait davantage de clients pro, des PME", ajoute-t-elle.

Les villes choisies permettent aussi de travailler avec d'autres prestataires en charge de la fibre. "On se doute bien que quand on va changer d'acteur, ça ne va pas forcément fonctionner de la même manière", reconnaît la responsable d'Orange. À Lévis-Saint-Nom, c'était Orange qui avait installé le réseau fibre, ce n'est pas le cas dans les communes de la nouvelle phase d'expérimentation.

Les quatre communes des Ardennes ont une autre particularité, elles sont branchées au même central téléphonique, au même nœud de raccordement d'abonnés (NRA). Cela permettra donc de tester l'extinction du réseau jusqu'à cet échelon.

Le Nœud de Raccordement Optique (NRO) de la commune de Vrigne-aux-Bois dans le département des Ardennes a été posé, vendredi 21 juillet.
Ce NRO permettra de raccorder 8 communes dont 3 prioritaires, ce qui représente près de 6 000 prises .

Le projet suit son cours puisqu'en novembre 2021, un peu moins de 4 000 lignes cuivre étaient actives dans les six communes concernées.
En juillet 2022, on en comptait un peu moins de 2 500, selon les données communiquées par Orange.
"Un chantier industriel majeur"

Lundi 18 juillet, une réunion était organiséedans les Ardennes pour faire le point sur ce dossier, et il y avait du monde autour de la table. L'Arcep, l'autorité de régulation des télécoms, Orange bien sûr, Losange le gestionnaire du réseau fibre dans le secteur, les opérateurs SFR, Bouygues et Free, le préfet, des élus… Car ce chantier majeur nécessite une coordination importante de toutes les parties prenantes pour être achevé dans les meilleures conditions


Une réunion réunissant l'ensemble des acteurs impliqués s'est tenue le 18 juillet 2022 dans les Ardennes.
Laure de la Raudière, la présidente de l'Arcep, avait fait le déplacement en personne dans les Ardennes. "Ce projet est un chantier industriel majeur pour le secteur des télécommunications. Mais c'est un chantier majeur aussi pour les citoyens", nous explique-t-elle.

"Le rôle de l'Arcep est de poser les conditions réglementaires pour s'assurer que ce projet de fermeture du réseau cuivre se passe dans un respect du jeu concurrentiel entre les acteurs et en assurant une qualité des réseaux, que ça soit du réseau cuivre ou du réseau fibre", rappelle Laure de la Raudière.
"Les conditions réglementaires que nous avons mises en place sont très simples. Il faut que le réseau fibre soit présent là où on va fermer le cuivre. La deuxième chose est qu'il faut qu'il y ait eu un délai de prévenance suffisant pour les autres opérateurs pour venir s'installer sur le réseau fibre et commercialiser leurs offres", ajoute-t-elle.
Aujourd'hui, il y a à peu près 80% des clients qui sont passés du réseau cuivre à la fibre. Mais ça veut dire qu'il en reste quand même 20%.
Laure de la Raudière, présidente de l'Arcep.
La réunion s'est poursuivie par une visite sur le terrain, à Gernelle. "J'ai vraiment à cœur d'aller sur le terrain parce qu'on se rend compte aussi de certaines situations. Elles nous sont remontées par ailleurs, mais ça permet de discuter avec les gens afin de mieux comprendre chacune des situations", explique Laure de la Raudière.
La rencontre s'est poursuivie par un déplacement sur le terrain, ici à Gernelle.

Un projet comme celui-ci ne va bien sûr pas sans quelques contrariétés. Déjà, même si le réseau fibre est très largement déployé dans ces communes, il reste quelques locaux à raccorder. Dans certains cas, le problème est simplement technique et sera rapidement résolu. Dans d'autres, c'est du côté administratif que ça bloque. "On place le point d'arrivée du réseau fibre à l'intérieur des immeubles. À Vrigne-aux-Bois par exemple, il y a eu des refus de syndics dans des petits immeubles collectifs", indique la présidente de l'Arcep.

Mais ce qui pose le plus de difficultés, ce sont les clients qui ne répondent pas lorsqu'ils sont contactés par leurs opérateurs. "Sans doute sont-ils aussi trop sollicités en temps habituel", pointe Laure de la Raudière.
Mais si en mars 2023 ils n'ont pas basculé vers la fibre, ils n'auront plus de connexion internet ou de téléphone fixe.
C'est l'une des raisons qui justifie la présence d'élus autour de la table lors du point d'étape. Grâce à leur proximité avec leurs administrés, notamment dans les petites communes, ils peuvent jouer le rôle d'intermédiaire.

Boris Ravignon, le maire Les Républicains de Charleville-Mézières, vice-président du conseil régional, était autour de la table pour représenter le conseil régional du Grand Est, dont il est vice-président. "Quand vous êtes un opérateur et que vous écrivez à vos abonnés, il y a toujours chez le citoyen un petit doute. Est-ce qu'on serait pas encore en train d'essayer de lui vendre un truc ? Ça ne suscite pas forcément des niveaux de réponse intéressants. Quand c'est la collectivité qui appuie la démarche, on a une meilleure écoute et un meilleur niveau de réponse des citoyens", pointe celui qui préside également la communauté d'agglomération Ardenne Métropole, dont dépendent les quatre communes concernées.
Ce ne sont jamais les opérateurs qui payent les réseaux. Au bout du compte, c'est toujours le consommateur, l'usager ou le contribuable qui paye [...] Donc c'est l'intérêt de tous les consommateurs de ne pas avoir de multiples réseaux là où on peut n'en avoir qu'un seul qui sert tous les usages.

"Pour réussir ce projet, la relation entre les opérateurs commerciaux et leurs clients est vraiment un élément clé [...] Il faut vraiment que les clients qui ne l'ont pas encore fait se rapprochent de leur opérateur commercial pour identifier la meilleure solution en fonction de leur besoin et ne pas attendre le dernier moment", insiste Muriel Germa d'Orange.

La fibre permet d'obtenir des débits bien plus importants qu'avec l'ADSL. Mais certains usagers n'ont que faire de ces nouvelles possibilités et veulent simplement avoir une ligne de téléphone fixe sans internet à leur domicile. Orange assure que ce sera toujours possible, même via la fibre optique, avec une offre spécifique. Il faudra toutefois brancher une box entre la fibre et son téléphone fixe.
Une généralisation à tout le territoire par étapes

Après cette expérimentation, Orange augmentera progressivement la cadence pour arriver à son objectif d'éteindre le réseau cuivre en 2030. "La première étape ira jusqu'à fin 2025, on l'appelle la phase de transition. La deuxième étape, de 2026 à 2030, sera vraiment la phase de fermeture du réseau", explique Muriel Germa.

Quelques centaines de communes seront concernéespar une fermeture technique du réseau cuivre fin 2024 puis fin 2025. La liste précise devrait être finalisée à la rentrée 2022, selon Orange. "L'idée est d'embarquer tous les territoires."

Une fois éteint, le réseau pourra être physiquement désinstallé. L'opérateur pourra ainsi récupérer du matériel afin d'assurer la maintenance dans le reste du pays. Le cuivre des câbles pourra lui être réutilisé, là où il pourra être retiré. La tonne de cuivre est actuellement vendue autour de 7 000 euros.

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