Les
Lignes et liaisons téléphoniques
Pour établir une conversion à distance
entre deux personnes par téléphone, il faut les relier
par une liaison physique, en fil de fer au tout début
puis en de cuivre ... les relier par l'intermédiare d'un bureau
téléphonique avec des opératrices, par la suite
via les centraux automatiques en premier, éléctroniques
et numériques par la suite ... en utilisant des liaisons
entre centres et pays. On distingue trois type de liaisons :
1 - Les liaisons analogiques sujet traité dans cette page.
Au début du téléphone, sur ces premières
liaisons téléphoniques, les courants qui circulaient
étaient tout simplement les courants analogiques bruts générés
par les voix des deux correspondants au travers des microphones des
téléphones. De ce fait, les signaux étaient rapidement
affaiblis par les pertes induites par les câbles métalliques,
ainsi que par les courants telluriques qui parasitaient les transmissions
vocales brutes. Les liaisons de longue distance, interurbaines, étaient
alors impossibles.
2 - Les liaisons numériques
À partir des années 1950 après l'invention du
transistor en 1948 et avec la miniaturisation des composants électroniques,
il est alors devenu possible de commencer à mettre en application
une invention Françqies de 1937 : la Modulation par Impulsion
et Codage, couramment appelée MIC
racontée dans cette
page et cette autre
page du site.
Elle permet de transporter facilement les conversations sur de longues
distances sans affaiblissement ni altération.
3 - Les liaisons satellites
sujet exposé dans cette
page du site
sommaire
Les liaisons analogiques
Rappel de La boucle locale
ou Réseau local
La ligne téléphonique relie le poste téléphonique
de l'abonné au commutateur d'entrée dans le réseau
backbone de l'opérateur, ce commutateur est appelé commutateur
de rattachement ou commutateur d'abonné. Il se situe dans un
bâtiment appelé central ou centre téléphonique
(le terme centre sera souvent confondu avec le terme commutateur).
Oganisation de la boucle locale
En partant du poste téléphonique des abonnés
reliés à des câbles de branchement :
Les fils des abonnés sont des lignes bifilaires individuelles,
Les points de concentration PC : sont des petites boîtes
placées sur des poteaux ou dans des endroits réservés
au sein des immeubles desservis. Les paires téléphoniques
arrivent au PC sur des réglettes, des connexions amovibles
les relient à d'autres réglettes sur lesquelles sont
branchés les câbles de distribution. Le PC n'est rien
d'autre qu'un mini répartiteur de petite capacité d'une
à quelques dizaines de paires.
Les câbles de distributions relient les points de concentration
au sous Répartiteurs. SR
Chaque câble contient un certain nombre de paires et leurs calibres
sont généralement normalisés. On trouve des câbles
de 14, 28, 56, 112, 244, 448 paires de calibres 0.4 ou 0.6 mm. Ces
câbles peuvent être soit aériens, so it posé
en plein terre (moins onéreux mais vulnérables) soit
en analisations souterraines équipées de regards de
visite pour l'entretient.
Les sous répartiteurs SR sont des "casiers"
placés sur les trottoirs. Ils permettent de la même façon
qu'un PC de regrouper les câbles de distribution vers les câbles
de transport qui sont plus volumineux. Un SR peut connecter jusqu'à
1500 paires.
Les câbles de transport sont similaires aux câbles
de distribution avec des capacités plus élevée,
112 à 2688 paires. Ces câbles sont posés dans
des conduites souterraines.
Le répartiteur général placé dans
le bâtiment du centre de rattachement, constitue le point d'accès
des lignes à l'autocommutateur.
Sous Répartiteur
boucle locale
Le réseau téléphonique commuté
(RTC)
a été progressivement développé sous laction
des pouvoirs publics avec lobjectif de constituer un réseau
universel public couvrant la totalité du territoire national.
Propriété de France Télécom, le réseau
téléphonique commuté raccorde la quasi-totalité
des résidences principales et secondaires comme les professionnels
et les entreprises.
La prise de conscience de limportance des nouvelles formes de
communications date globalement de lapparition du télégraphe
électrique dans les années 1830, lorsquest institué
un monopole dÉtat en 1837 avec la création de
ladministration des télégraphes, rattachée
au ministère de lintérieur. De linvention
du téléphone, en 1876, à la nationalisation de
la société française du téléphone
en 1889, le développement du réseau téléphonique
est pris en charge par des sociétés privées.
On compte alors 12 000 abonnés au service téléphonique
en France, contre 177 000 en Europe, et 211 000 aux États-Unis.
Le ministère des postes et télégraphes, les «
PTT », créé en 1879, prend en charge la poursuite
du déploiement du réseau téléphonique.
La France demeure très en retard néanmoins, le nombre
dabonnés passant de 62 000 à 212 000 entre 1900
et 1910, ce qui correspond à un accroissement annuel moyen
de 13 %, contre 21 % aux États-Unis, où lautomatisation
des centraux téléphoniques est déjà en
cours.
À lissue de la Première Guerre mondiale, le téléphone
demeure un produit de luxe, réservé aux riches citadins,
et le nombre de postes téléphoniques nest alors
en France que de 0,77 pour 100 habitants, contre 4,9 en Suède,
2,1 en Allemagne et 1,6 en Grande Bretagne .
sommaire
Suite au plan de 1923, qui confère un budget annexe aux PTT,
lautomatisation de la commutation se développe et près
de 300 000 lignes automatiques sont ainsi installées à
Paris entre 1929 et 1934,
Le premier câble
souterrain à grande distance fut
posé entre Paris et Strasbourg : les travaux débutèrent
en 1924 et la mise en service des premiers circuits eut lieu en 1926.
Les stations damplification étaient distantes
de 80 à 120 kilomètres, avec des stations déquipements
tous les 80 à 120 km..
Comparés aux circuits aériens, les circuits en câbles
présentaient, grâce à leur fort isolement et à
léquilibrage des conducteurs, une grande stabilité
de fonctionnement, et un rapport signal/bruit élevé.
La pose des câbles se déroula jusquen 1939, à
une cadence très régulière, à raison de
700 kilomètres de câbles par an. La technique des «
courants porteurs » faisait ainsi son apparition en France
tandis que
Dans les campagnes, le système « automatique
rural » est déployé dans les années
Trente, mais la dispersion des points de commutation 28 000
sur tout le territoire en 1938 et les limitations de trafic
propres à ce dispositif empêchent un plein essor.
Les améliorations techniques et technologiques, telles que
les bobines dites « Pupin », du nom de leur inventeur,
lamplification en ligne et les courants porteurs, permettent
daméliorer la transmission des communications téléphoniques
sur les longues distances.
La récession suivant la crise de 1929 freine le déploiement
du réseau téléphonique, concentré sur
les besoins professionnels. On compte 1,59 million de postes téléphoniques
en 1938, soit 3,79 postes pour 100 habitants, contre 12,47 en Suède,
5,20 en Allemagne et 6,74 en Grande Bretagne.
Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, le réseau
téléphonique est en mauvais état, notamment des
dommages causés par larmée allemande lors de sa
retraite. Le réseau est rapidement réparé afin
de rétablir le service, mais les investissements manquent,
la modernisation na pas lieu, et le réseau téléphonique
semble le grand oublié des programmes de reconstruction de
laprès-guerre.
En 1939, le réseau français comprenait
environ 10 000 kilomètres de câbles à grande distance
et une centaine de centres damplification : ce réseau
câblé était constitué essentiellement par
12 artères principales rayonnant à partir de Paris et
par quelques câbles sur des itinéraires transversaux
tels que Angoulême Lyon et Bordeaux Toulouse
Avignon. Les 8 000 circuits interurbains en service à cette
date avaient une longueur totale de plus dun million de kilomètres.
En 1950, on compte à peine 1,4 million dabonnements principaux,
la demande de raccordement au réseau téléphonique
est faible, et la durée dattente pour une ligne dabonné
est de lordre de six mois.
Les développements se concentrent sur les réseaux de
longue distance avec le déploiement de réseaux de transmission
en câble coaxial, le long des grands axes, et en faisceaux hertziens
à large bande.
Dans les années Soixante, la demande explose on passe
ainsi de 119 000 demandes de raccordement téléphonique
en 1964 à 442 000 en 1966, et les délais dattente
sont de plus en plus mal perçus par la population.
Finalement, les cinquième (1966-1970) et sixième (1970-1975)
plans accordent une large place au développement des réseaux
téléphoniques, et à compter de 1974, la direction
générale des télécommunications (DGT)
devient le premier investisseur public.
Le plan de rattrapage du téléphone, préparé
depuis 1967 et adopté en 1975, permet à la France de
combler son retard dans le domaine des télécommunications
et de diversifier les réseaux et les services de télécommunications,
alors que lon ne compte encore que 4 millions dabonnements
principaux en 1970.
Lancé en 1974, le programme « delta LP », qui correspond
à un accroissement des lignes principales, permet daugmenter
le nombre de raccordements dabonnés. 105 milliards de
francs sont alors investis afin de multiplier par trois le nombre
dabonnements en dix ans.
En 1974, le nombre de circuits interurbains en France atteignait 160
000, soit 20 fois plus, alors que le nombre dabonnés
principaux était multiplié par moins de 6, ce qui montre
lexpansion extraordinaire du trafic interurbain depuis la dernière
Guerre mondiale.
En 1980, le nombre de circuits interurbains dépassait 500 000,
ce qui traduit une croissance moyenne de plus de 20 % par an au cours
de cette période
En 1981, le rattrapage du téléphone est réalisé.
On compte alors 11 millions dabonnements principaux, soit 20
abonnements pour 100 habitants, valeur atteinte par la Grande Bretagne
en 1973 et par lAllemagne en 1974. Le délai moyen de
raccordement est alors de 3 mois contre 16 mois en 1973. À
la fin des années 1980, le nombre dabonnements principaux
sélève à 16 millions pour 25 millions de
postes.
Le réseau téléphonique est donc
ancien. Bien sûr, son ampleur - 32,5 millions de paires
de cuivre en distribution raccordées via 1 000
000 km dartères dont 50 % en aérien et
15,2 millions de poteaux selon les chiffres dOrange explique
en partie les difficultés dentretien et didentification
des points chauds.
sommaire
Les lignes aériennes
Vous avez peut-être connu les poteaux et les
fils télégraphiques qui bordaient les routes et les
voies ferrées.
Bien avant l'invention du téléphone, souvenez-vous de
l'invention de Samuel Morse qui finit par obtenir, en 1840 un brevet
pour son télégraphe, après de nombreux travaux
de recherche et d'essais et un effort soutenu pour convaincre des
investisseurs réticents. Son système de transmission
de signaux à distance se composait d'un poste émetteur
où un opérateur générait des signaux codés
(le code Morse) à l'aide de son manipulateur, un poste récepteur
qui enregistrait le message sur un bande de papier et entre
les deux stations, une ligne télégraphique dont
la longueur pouvait atteindre plusieurs centaines voire milliers de
kilomètres.
Le
télégraphe, après des débuts
hésitants, rencontra rapidement un vif succès, d'abord
aux USA bien sûr, dès la fin de la Guerre de Sécession
puis en Europe après la Guerre de 1870, avec comme premiers
clients les services boursiers des grands groupes financiers et les
premières entreprises multinationales nées de l'explosion
du monde industriel.
Les premières lignes télégraphiques aériennes
ont vu le jour à partir des années 1840. Pour traverser
les fleuves puis les océans, câble
sous-marin raconté dans
cette page. seront mis au point et installés un
peu plus tard à partir des années 1866.
Les lignes aériennes se composent d'un support
sur lequel sont installés des isolateurs. Sur la base du retour
d'expérience des premières installations, les technologies
vont bien sûr rapidement s'améliorer (et se standardiser)
de façon à rendre le montage plus facile, sécuriser
la résistance mécanique et électrique des installations
soumises aux caprices du temps et réduire les coûts de
maintenance.
Le bois est resté le matériau de base pour la construction
des poteaux. D'abord réalisés à partir de troncs
de résineux bruts, ils sont dès avant 1900 travaillés
dans des scieries spécialisées pour en faire des supports
parfaitement droits et dimensionnés suivant des normes bien
précises imposées par les sociétés clientes.
Compte tenu des besoins
liés au développement du télégraphe,
du téléphone et des réseaux d'électricité,
une véritable industrie de fabrication de poteaux bois
va se développer dans les pays industrialisés.
Pour améliorer la tenue dans le temps
des poteaux bois et retarder des attaques d'insectes ou de champignons,
les fournisseurs ont dû faire des choix parmi les espèces
d'arbres à réserver, faire les coupes forestières
au bon moment de l'année (à "lune descendante"
dit-on) et traiter chimiquement les troncs avec des produits
fongicides et insecticides.Ainsi va naître dans les régions
forestières françaises un nombre important de
petites exploitations qui fourniront aux services des PTT et
aux sociétés d'électricité des millions
de poteaux en bois de résineux.
Les PTT exigent des fûts sans couronnes de nuds
: certains résineux ont en effet des branches qui partent
toutes à un même niveau, alors que dautres
ont le départ des branches réparti de façon
hélicoïdale. Les couronnes de nuds fragilisent
le poteau et risquent de provoquer des accidents dus à
la casse en cet endroit.
Même si leur nombre a diminué au profit d'entreprises
modernes hautement mécanisées (et automatisées),
la fourniture de poteaux bois reste aujourd'hui encore une activité
industrielle importante.
La fabrication de ces supports doit répondre bien sûr
à des normes sévères (par exemple les normes
NF EN 12511, NF EN 12510, NF EN 12509, NF EN 12479, NF EN 12465)
et les livraisons subir de nombreux tests de réception.
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Poteaux épicéas à tête ronde
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En ce début du XXIe siècle, les
besoins en poteaux bois sont relativement stables et sont couverts
par seulement quelques grands chantiers qui ont effectué
une mutation technologique importante et sont équipés
de raboteuses modernes, de grappins mécaniques, mettant
fin à la découpe manuelle des troncs et ont automatisé
le procédé dautoclave pour le traitement
du bois en prenant en compte tous les aspects liés à
l'utilisation de produits antiseptiques dangereux et en particulier
les exigences environnementales européennes.
Conformément à la règlementation, un marquage
est apposé sur chaque poteau. Il précise en particulier
le traitement chimique reçu et la date de fabrication
du poteau.
Les unités de production en France sont à même
de produire des centaines de milliers de poteaux par an pour
une demande qui est supérieure à plusieurs millions
d'unités.
Imaginez que dans les années 1970/80 la demande française
d'environ 1 500 000 poteaux/an était couverte par 800000
poteaux bois fabriqués en France et environ 350000 poteaux
d'importation, le reste étant des poteaux et supports
métalliques.
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Le parc de poteaux en bois des PTT était en 1900
denviron 2 millions, en 1962, 10 millions et en 1990, denviron
25 millions. Avec la mise en câbles souterrains et aériens
du réseau des télécommunications, il a fortement
diminué et il est évalué actuellement à
environ 8 millions. A noter que de nombreux poteaux métalliques
ont été utilisés et sont eux aussi toujours en
service.
Traitement chimique des poteaux
Deux grands procédés ont été
développés pour le traitement des bois des poteaux.
- Le premier et le plus ancien sans doute est le procédé
BOUCHERIE qui consiste, sur des arbres fraîchement abattus,
à chasser la sève par une solution antiseptique - en
général du sulfate de cuivre - injectée sous
pression. Ce procédé est très bien adapté
au traitement des pins sapins et épicéa. La durée
du traitement, en jours, doit être, d'après les spécialistes
en la matière, quasi égale à la longueur en mètres
du poteau !
- Le deuxième procédé dit procédé
mécanique consiste à faire pénétrer de
la créosote (un composé chimique issu de la houille)
dans le bois, à refus, par une mise sous vide et/ou en pression
du poteau dans un autoclave. Ce deuxième procédé
permet de traiter des bois secs et convient bien aux bois d'importation.
Le traitement est suivi d'un séchage à l'air libre du
bois pendant 3 mois.
Un chantier utilisant cette technique existe à Saint Médard
dEyrans, près de Bordeaux. Il est visible depuis la voie
ferrée Bordeaux-Toulouse, sur la droite.
Mais l'imprégnation peut-être faite
avec d'autres agents chimiques. On peut citer le Pentachlophénol,
les CFK (Cuivre, Fluor, Chrome), les CCB (Cuivre, Chrome, Bore)
et surtout les CCA (Cuivre, Chrome, Arsenic) qui présentent
une grande toxicité.
Il n'est pas exclu de trouver aussi du lindane, un insecticide
organochloré commercialisé depuis 1938, dans les
bois traités.
Ces procédés de traitements portent des noms spécifiques
suivant le processus retenu. Vous entendrez parler de méthode
Rüping, Estrade ou Bethel. Un autre traitement des bois est
utilisé pour prolonger la vie des poteaux. Un liquide fongicide
est injecté dans le pied du poteau, à lendroit
où il sort de terre (procédé Cobra).
Dans les années 1980, les 2/3 de la production de poteaux
en France provenaient d'une cinquantaine de chantiers dépendant
d'une vingtaine d'entreprises et implantés principalement
en Auvergne, dans les Vosges et en Saône-et-Loire.
On retrouve trace d'anciennes entreprises dans le Puy-de-Dôme
et en particulier près d'Ambert dans le Livradois.
L'imprégnation des poteaux télégraphiques
fut introduite dans cette région vers 1897.
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A Saint-Alyre-d'Arlanc, l'entreprise de fabrication de poteaux
avait mis en place une station d'imprégnation au sulfate
de cuivre. Les beaux cristaux bleus étaient livrés
en sacs de jute de 50 à 100 Kg en provenance de l'Angleterre. |
Certains chantiers pouvaient aussi faire un traitement
au fluorure de zinc.
Pour le sulfate de cuivre, il s'agissait du procédé du
Dr BOUCHERIE, même si ce terme est peu évoqué aujourd'hui
par les gens de la région.
Un mélange d'eau et de sulfate de cuivre (10 %) était
stocké dans une fosse étanche à la base d'une tour
qui comportait en hauteur trois cuves de grande capacité (15
à 30 m3). Ce mélange était alors envoyé
à l'aide d'une pompe (à l'origine à bras, puis
mue par un moteur à essence et enfin un moteur électrique
à partir de 1935 seulement) dans la cuve supérieure qui
alimentait par gravité les deux cuves inférieures en maintenant
leur niveau quasi constant. Le liquide redescendait, par gravité,
jusqu'aux troncs d'arbre à traiter via un réseau de tuyauteries
.
L'unité traitait des poteaux de 6.5 m, 7 et 8 m. Les deux cuves
d'alimentation, installées à des hauteurs différentes
sur la tour permettaient d'avoir des pressions d'injection variables
suivant le type de tronc à traiter.
Les troncs étaient alignés sur un pan incliné.
Une calotte en bois munie d'un joint d'étanchéité
était plaquée à l'extrémité de chaque
tronc et maintenue à l'aide de deux griffes en fer. Un trou percé
au centre de la calotte et muni d'un embout rigide appelé "le
bistouri" permettait d'injecter le produit de traitement en assurant
une étanchéité aussi parfaite que possible.
Le joint d'étanchéité
pouvait bien sûr être constitué par un anneau
de caoutchouc, mais dans les installations les plus rustiques
il était réalisé à partir d'un simple
toron de paille ; système simple, peu couteux, efficace
sans doute et surtout facile à changer sans devoir courir
chez le quincailler ... et puis le joint était "adaptable"
à différents types de résineux et façonnable
à la main pour épouser des coupes de bois pas toujours
parfaitement franches.
Depuis des générations on savait
faire des "paillas" à Arlanc, ces ruches en
paille torsadée montée en spirales. Alors de là
à faire des joints d'étanchéité,
il n'y avait eu qu'un pas technologique à franchir !
Tiens, on raconte même dans le pays d'Ambert
que lorsque le joint d'étanchéité de l'alambic
venait à se déchirer, on le remplaçait
par un joint en paille pour ne pas arrêter la campagne
de distillation .... Bon, mais revenons à nos poteaux
!
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Tour d'imprégnation de poteaux en sapin de Usson en Forez.
Les Monts du Forez riches en pins et sapins de qualité
produisaient au siècle dernier 3 types de bois.
Le bois de mines, du pin découpé en étais
de 5 à 6 m de long, pour St-Etienne et le bassin minier
de la Loire, le bois en fût pour les poteaux télégraphiques
et électriques expédiés dans toute la France
et le bois de construction - du sapin - pour les charpentes.
Ces différents types de bois étaient transportés
en train jusqu'à la plaine et la région de St-Etienne
où ils étaient vendus aux clients. En 1938, le
train a transporté plus de 130 000 tonnes de bois de
Sembadel-gare à plus de 1 000 m d'altitude jusqu'à
Bonson (Saint-Etienne) à 350 m seulement.
On peut supposer qu'il y avait bien d'autres
chantiers, à la même époque, dans cette
région du Forez riche en forêts de pins et sapins.
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En cas de fuite, le bas du pan incliné,
en forme de goulotte, récupérait le liquide perdu
et le ramenait dans la fosse de stockage en bas de la tour.
Mais le système de récupération ne permettait
pas d'éviter, bien sûr, que du liquide chimique
tombe accidentellement au sol. D'où une inévitable
pollution locale dont on retrouve encore trace cent ans après.
Au bout de quelques jours, le sulfate de cuivre qui avait traversé
en longueur tout le tronc ressortait à son extrémité
libre.
Un test obligatoire consistait à passer sur cette extrémité
du chlorure de fer qui virait au rouge si le traitement avait
été correctement réalisé.
La ligne de chemin de fer qui desservait St
Alyre d'Arlanc dés 1902, a permis le transport de ces
poteaux - éléments lourds et encombrants - dans
bien des régions de France (et des colonies) à
une époque où la demande était importante
compte tenu des évolutions techniques (développement
du chemin de fer, de la téléphonie et de l'électricité).
St Alyre d'Arlanc, petite bourgade perdue dans
les montagnes d'Auvergne, près de La Chaise-Dieu, a compté
jusqu'à 5 scieries et sa gare et a même été
à cette époque la deuxième de France pour
le transport du bois.
Une aubaine économique pour cette région
peu favorisée.
Le bois - ainsi que l'exploitation de carrières
de quartz laiteux - faisaient vivre plus de 1 000 habitants
sur la commune entre 1870 et 1900, alors qu'il n'en reste plus
aujourd'hui que 180.
Il existait aussi à Usson (dans la Loire,
à une trentaine de km de St Alyre d'Arlanc), au début
du XXe siècle, deux chantiers d'imprégnation au
sulfate de cuivre de poteaux en résineux à destination
des PTT.
Dans les années 1920, un wagon de 150
à 200 poteaux partait chaque jour depuis la gare de Saint-Alyre.
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Les poteaux téléphoniques étaient
expédiés en général à Brioude où
se trouvait un grand centre de répartition des PTT. Ils voyageaient
sur des wagons plats de 15 m de long, via Saint-Germain-des-Fossés.
Il existait aussi dans cette ville une usine, créée
en 1925, dont l'activité consistait à traiter le bois,
poteaux électriques et téléphoniques, charpentes
et traverses de chemin de fer, par imprégnation profonde à
la créosote et aux sels minéraux. Cette entreprise a
cessé son activité vers 1990 et a été
depuis démantellée.
Pour finir précisons que l'activité de "potellerie"
a cessé définitivement à St Alyre en 1975, mais
qu'elle avait déjà fortement décliné depuis
les années 50, suite à l'importation de bois vendus
à bas prix sur le marché français.
Marquage
A gauche : La plaque bleue est la plaque d'identification du poteau.
Sur une ligne donnée, chaque poteau porte un numéro
. Cette indication permet de connaître avec précision
où se trouve le poteau, soit en cas d'accident, soit pour localiser
une ligne desservant une habitation, à partir d'une carte géographique.
Au centre : Cette plaque de signalisation est posée sur tous
les poteaux, pour dégager la responsabilité de France
Télécom en cas d'accident.
A droite : Le clou enfoncé dans le poteau donne un certain
nombre d'informations sur le poteau lui-même, en particulier
le nom de l'entreprise qui l'a fabriqué, sa date de fabrication
et son type d'imprégnation et quelques informations supplémentaires
utiles à sa traçabilité. Ces informations permettent
la gestion du parc de poteaux, le suivi pour entretien, etc.
Les lignes téléphoniques sont certes
constituées de nos jours avec des câbles multi-brins
isolés, mais ceux-ci sont toujours portés par des poteaux,
surtout hors zones urbaines. Les poteaux conventionnels vont de 7
m à 15 m de long et sont souvent en bois autoclavé créosote
(lettre R sur le marquage). Ils ont une durée de vie escomptée
de 25 ans, alors même quils sont en contact avec le sol
et soumis aux intempéries.
sommaire
L'Isolateur télégraphique
Les premières lignes téléphoniques
qui ont été construites vers le milieu du 18ième
siècle, n'étaient pas équipées avec les
dispositifs de supportage et d'isolation des fils que nous connaissons
aujourd'hui. L'isolateur en verre ou en porcelaine n'existait pas
encore.
Les fils étaient souvent simplement
supportés par des crochets en fer fixés à
des poteaux en bois.
Pour eviter une mise à la terre des conducteurs, le crochet
était isolé du bois par un manchon en caoutchouc
(plus tard en verre).
Ces ramshorn insulator, comme les collectionneurs américains
les appellent aujourd'hui, ont été très employés
sur les lignes de l'Ouest américain dans les années
qui ont précédé la guerre civile (guerre
de Sécession).
Plus tard, vers 1870, l'emploi des isolateurs en verre ou en porcelaine
s'est généralisé.
Ces isolateurs téléphoniques étaient en général
vissés sur des supports en bois (pins) cloués sur
des traverses.
Très tôt, l'Europe a opté pour des supports
métalliques. La liaison entre l'isolateur en verre et la
tige de maintient est dans ce cas réalisée par un
scellement. Diverses techniques ont été employées,
par exemple scellement au soufre fondu, à la litharge,
mais les fabricants d'isolateurs ont assez rapidement préconisé
l'emploi de plâtre à modeler additionné de
colle forte liquide à froid ou des scellements au ciment
de portland à prise lente. |
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Épissure de raccordement de 2 fils téléphoniques
Fils en Bronze siliceux - Diamètre 3 mm
Vous souvenez-vous des petits objets en porcelaine
ou en verre qui brillaient au soleil, en haut des poteaux ?
Cétaient les isolateurs qui évitaient que le courant
électrique ne séchappe des lignes télégraphiques.
Il existe des quantités de modèles disolateurs
pour lélectricité, quelle soit domestique
ou industrielle. Je ne vais vous parler que des isolateurs télégraphiques
qui, dailleurs, pourraient sappeler aussi téléphoniques,
puisquils ont eu ce double usage. Les progrès techniques
en matière de télécommunications ont conduit
au remplacement des fils nus par des câbles, la plupart du temps
enterrés. Puis le téléphone sans fil sest
démocratisé. Avec le téléphone
mobile , plus besoin de lignes, plus besoin de fils,
plus besoin disolateurs. Bientôt, vous ne le trouverez
plus que dans les musées. Il est temps de lui rendre hommage.
Les isolateurs en verre ou en porcelaine ont des formes et des couleurs
qui varient à l'infini suivant l'époque et la provenance.
Les isolateurs ci-contre datent des années 1870. Ils équipaient
la ligne TUCSON-TOMBSTONE en ARIZONA (souvenez vous de O.K. CORRAL).
Le verre est partiellement dépoli par les vents de sable du
désert.
La tête comporte une partie filetée qui assure une fixation
solide et permet un démontage facile.
La collection unique au monde de quelques trois cents isolateurs détenus
par le Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris
a permis de mettre en valeur le processus de l'évolution de
ce modeste objet.
sommaire
Une fois le poteau mis en place, il convient d'installer
les fils et de les fixer sur les isolateurs.
Griffes Les
Grimpettes
Exercice délicat et périlleux réservé
à des ouvriers monteurs spécialisés dans ces
opérations.
Chaque étape du montage doit respecter des règles très
strictes et le fil doit être tendu correctement de façon
à assurer une bonne tenue mécanique de l'ensemble quel
que soit le temps, été comme hiver.
Après mise en service de l'installation, des inspections périodiques
sont faites ainsi que des remplacements de matériels (supports,
isolateurs, ....).
Pour effectuer tous ces travaux, bien sûr, il est indispensable
de savoir monter aux poteaux !
On ne monte pas aux poteaux bois avec une échelle ! On ne va
pas à la récolte des cerises quand on est monteur électricien
ou téléphoniste.
On enfile sa tenue de travail, on met un casque de sécurité
en théorie et on attache ses griffes de façon à
pouvoir monter au poteau par la vraie force de ses jambes.
Encore faut-il un peu d'apprentissage et d'entraînement pour
monter avec ces accessoires aux pieds. Il faut bien enfoncer les griffes
dans le bois relativement tendre pour bien assurer la montée,
mais sans doute pas trop pour ne pas rester coincé à
mi-hauteur. sans doute un exercice moins facile qu'il n'y parait !
surtout chargé avec l'outillage dans la musette ! ... et puis
la descente n'est pas forcément plus simple que la montée
!
Ces travaux sont réalisés par un personnel
qualifié et chaque intervention est bien sûr consignée
dans un document spécial (la gestion des travaux d'entretien
est assurée aujourd'hui par des moyens informatiques).
sommaire
La création, assez tardive et surtout au lendemain
de la Première Guerre mondiale, du téléphone
fera apparaître, sans les emprises des compagnies de chemin
de fer et le long des lignes, une grande quantité de fils et
de supports en bois, avec leurs isolateurs en « clé de
sol ».
Le décret du 9 novembre 1911 met en place le service
des Lignes Souterraines à Grande Distance (LSGD)
de lAdministration des P&T mais il ne sagit, pour
le moment que de lignes souterraines télégraphiques.
En 1914, larrêté du 6 juin organise létablissement
de lignes aériennes et aéro-souterraines.
Ce nest que le 7 septembre 1923 que la première
liaison interurbaine téléphonique à grande distance,
entre Paris et Strasbourg, et en service manuel, est prévue
et elle sera ouverte le 9 août 1926.
On peut donc dire que la grande période des poteaux présents
dans le monde ferroviaire ne démarre que dans les années
1920 et 1930, ce qui est tout à fait constatable sur les photographies
ferroviaires qui peuvent être datées avec précision
grâce à lidentification du matériel roulant
présent sur le cliché.
Notons quavec la généralisation du téléphone
et le grand nombre dabonnés, le nombre de fils se multiplie
dautant et demande des poteaux de plus en plus imposants, larges
et hauts. Le grand nombre de fils impose aussi les fameux isolateurs
dits « en clé de sol » qui soutiennent deux fils.
Cest une spécialité française : les autres
pays du monde restent fidèles à lisolateur simple
soutenant un seul fil.
Mais il se pose aussi, plus particulièrement avec le téléphone,
le problème du sol. Pour éviter des perturbations créées
par la proximité du sol, on fait « tourner » les
positions des fils par leur permutation sur le fil. On voit, parmi
les isolateurs en « clé de sol », quelques isolateurs
simples à un fil permettant cette rotation répartie
sur plusieurs poteaux successifs.
Poteau PTT sur une ligne SNCF : la rangée supérieure
comprend quatre isolateurs simples remplaçant deux «
clés de sol », permettant la permutation des fils par
rapport à la terre. Pour passer de lisolateur supérieur
dune « clé de sol » à lisolateur
inférieur, le fil utilise à titre transitoire un isolateur
simple intermédiaire qui le positionne à une hauteur
proche du support transversal. Langle de la déviation
du fil est moins importante car répartie sur plusieurs poteaux
successifs.
Les poteaux en bois sont petit à petit remplacés par
des poteaux métalliques.
À partir de l'année 1967 sont apparus les
poteaux téléphoniques en acier galvanisé, immunisés
contre la putréfaction et plutôt bien protégés
contre la corrosion.
D'abord timide, leur implantation a commencé à proliférer
dans les campagnes de France à partir de l'année 1974
et du grand plan d'expansion du réseau téléphonique,
le Delta LP. En effet, devant l'explosion de la demande de nouveaux
poteaux téléphoniques en bois durant ces années
fastes, les industriels de la filière bois ont été
incapables de satisfaire la cadence de 2 millions de poteaux par an
et il fut ainsi fait appel aux sidérurgistes. Ainsi, apparurent
les poteaux en acier galvanisés pour suppléer efficacement
à cette carence.
Finalement, suite à de nombreuses plaintes d'association de défense
de la nature et du cadre de vie, M. le Président de la République
- Valéry Giscard d'Estaing s'est ému de la situation et
fait rendre publique la décision par M. le Directeur Général
des Télécommunications - Gérard Théry, le
30 août 1978, d'interdire la pose de nouveaux poteaux en acier
galvanisé à compter du 1er septembre 1980 (finalement
interdits de pose à partir du 1er janvier 1981 hors agglomération).
Le poteau métallique télécom
est un support de section octogonale est réalisé
en acier galvanisé dépaisseur 2 mm galvanisé
à chaud.
La charge admissible en tête du poteau telecom est 220 daN
pour les hauteurs de 6 à 8 m et 200 daN pour les hauteurs
de 9 et 10 m.
- Une encoche poinçonnée en tête du poteau
telecom destinée à recevoir une traverse en cornière
de 40mm x 40 mm et de longueur 820 mm perforée de 13 trous
par face pour laccrochement des câbles.
- Une clavette de serrage.
- Un obturateur de tête en matière plastique.
Le poteau télécom en acier galvanisé est
devenu plus utilisé que le poteau telecom en bois grâce
à sa robustesse et sa capacité à supporter
des conditions climatiques très dures.
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Malheureusement, les poteaux téléphoniques
en acier galvanisé souffrent d'un défaut majeur : ouverts
en leur sommet, ils constituent un piège mortel pour n'importe
quel oiseau ou rapace qui y tomberait dedans. Dès 1979, un modèle
d'obturateur est déployé dans le parc de poteaux.
Mais au début des années 1990, il est constaté
que ce modèle d'obturateur vieillit mal et finit assez souvent
par se déboîter, réactivant ces pièges mortels.
Aussi en 1992 une seconde campagne massive de déploiement d'un
nouveau modèle d'obturateur est engagée.
Une fois les poteaux d'acier galvanisé inventoriés, un
agent se rend sur place et à l'aide d'une perche télescopique
construite à cet effet, pose un nouvel obturateur en leur sommet.
Les Appuis Partagés sur Poteaux Béton EDF
Courant 1969, l'Administration des PTT et Électricité
De France ont décidé de mener une expérimentation
commune autorisant l'Administration des PTT à utiliser les poteaux
électriques EDF en partage, afin d'accélérer le
déploiement du téléphone dans les villes et les
campagnes.
Le 13 novembre 1969, après une première expérimentation
qui s'est déroulée à Saint-Valéry-sur-Somme,
il a été décidé de généraliser
cette pratique supplétive.
La moins coûteuse des solutions est : les poteaux
en bois, qui ont d'abord été utilisés (traités
à la créosote), puis les poteaux EDF en béton
armé (utilisation partagée avec les PTT) et enfin les
poteaux en acier galvanisé.
La distance moyenne entre deux poteaux consécutifs
est denviron 35 m .
Selon la configuration de lartère, ils peuvent être
consolidés en jumelage de deux poteaux (dit appui moisé),
en jambe de force (dit appui couplé) ou en haubanage.
Chaque poteau sur le terrain fait lobjet dun étiquetage
de couleur bleue comportant un numéro didentification.
Dautres étiquettes peuvent également être
rencontrées..
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Les potelets
sont constitués généralement de tubes dacier
scellés dans les façades des maisons ou immeubles.
Ils servent de support aux câbles réseau de la boucle
locale et aux branchements clients.
Les potelets utilisés par Orange installés sur des
façades privatives ainsi que les appuis aériens
installés en propriété privée doivent
faire lobjet dune demande dutilisation préalable
aux propriétaires concernés. |
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1978 Le téléphone cherche à
plaire
Le poteau téléphonique métallique est condamné.
M. Gérard Théry, directeur général des
télécommunications, a annoncé, le mercredi 30
août, que d'ici trois ans, ses services abandonneraient définitivement
ce genre de support inesthétique. M. Théry a également
promis que les P.T.T. généraliseraient le câble
téléphonique " enterré ", sauf dans
les agglomérations et dans les parties terminales des lignes
rurales.
L'environnement quotidien est fait de petits riens.
Il faut peu de chose pour briser l'unité d'un paysage rural
simple, non pas grandiose, mais équilibré, harmonieux
: une maison trop blanche et trop en vue ; un château d'eau
au sommet d'une colline, ou une série de poteaux métalliques
le long de la route, à la place, ou à côté,
des traditionnels poteaux de bois.
En équipant en grande hâte les campagnes, ces messieurs
du téléphone se sont fait bien mal voir de ceux qui
sont sensibles aux transformations regrettables du paysage. Sans doute
fallait-il donner le téléphone aux campagnes, mais pas
sans avoir réfléchi aux dégâts.
Prenons un site rural banal. Une petite route ordinaire. Discrète,
elle se faufile à travers champs. Peu de signaux routiers,
pas de bande blanche. Le bitume se laisse oublier. Champs de blé
ou d'avoine, prairies et bois. De ci, de là, une ferme-caméléon,
couleur de terre, calée au creux d'un vallon. Arrive le téléphone.
Une chance pour ces fermes isolées, ces paysans loin de tout
à qui la télévision seule apporte les nouvelles
du monde.
Catastrophe ! Il arrive en accrochant ses fils non pas sur les troncs
d'arbres grossièrement équarris d'autrefois, mais sur
des poteaux sortis d'usine en métal gris, presque blanc, qui
accroche la lumière. Irruption regrettable. Où les P.T.T.
ont-ils donc la tête ?
L'avance des poteaux métalliques le long des
routes de campagne a provoqué de nombreuses protestations.
Les P.T.T. ont rétorqué qu'ils avaient dû faire
face à une demande soudaine et massive : la forêt française
n'y suffisait plus.
Quelques chiffres : la forêt produit au maximum, selon les P.T.T.,
1,2 à 1,4 million de poteaux téléphoniques par
an. Dans les années 70, les besoins ont augmenté progressivement
: 1,1 million de poteaux en 1971 ; 1,7 en 1975, et 2,5 en 1977. Ce
furent les " années terribles " pour le paysage,
puisque, pour combler le déficit, on a planté plus de
métal que de bois. Il fallait amener l'automatique dans les
campagnes. Apparus modestement en 1967, les fûts de métal
passaient de 300 000 en 1975 à 1,3 million en 1977.
Il fallut cette période un peu folle pour ouvrir les yeux du
ministère de l'environnement et du président de la République.
Mais le mal était fait. On intervint pour établir avec
les P.T.T. un calendrier de réduction du programme des poteaux
métalliques pour les années suivantes et déterminer
les secteurs d'installation. La réaction du ministère
de l'environnement fut, selon les P.T.T., " draconienne ".
Interdits de séjour dans les forêts, les parcs naturels
et les sites boisés, les poteaux de métal devraient
être, à terme, réservés aux agglomérations.
2022 Il reste encore des poteaux en bois .
Dans le cadre de lentretien de son réseau cuivre, Orange
a lancé un vaste chantier de remplacement de poteaux dans le
Lot. Confié à son partenaire Sotransa, (Solutions 30),
ce chantier porte sur le remplacement de plus dun millier de
poteaux dont 111 sur le Grand Figeac, dici à la fin 2022.
Il sagit denlever progressivement les poteaux bois
(dont lemploi est abandonné) et de mettre en place des
remplaçants en composite ou en métal. Orange, assure
que lentretien du cuivre (dont labandon est prévu
dans les années 30) est une préoccupation constante,
et est conscient de lattention croissante des collectivités
sur ce sujet, notamment en zone rurale.
Une vaste campagne dévaluation a été lancée
sur le territoire et en 2021 Orange a engagé un plan sur certains
départements dont le Lot avec un renforcement de la concertation
locale ; si pour la France on compte 14,6 millions de poteaux
pour une population de 67 millions, le département du Lot compte
pratiquement autant de poteaux que dhabitants (176 000 poteaux
pour 172 000 habitants).
Cest un plan de remplacement de 1 100 poteaux au 4e trimestre
qui sera réalisé. En 2021, Orange a changé 4
673 poteaux sur le Lot et ce seront 7 100 supplémentaires qui
seront posés en fin 2022.
Depuis les années 2000, l'accès au sommet
des poteaux téléphoniques n'est autorisé qu'avec
une nacelle.
Aujourd'hui la fibre cohabite avec le RTC
PRINCIPE DE SÉPARATION DES RÉSEAUX
VU PAR ORANGE (RÈGLES DE PARTAGE)
Les règles liées à la séparation des réseaux
supportés par les appuis Orange sont définies dans les
annexes du contrat daccès aux infrastructures
souterraines ou aériennes de lopérateur historique
pour le déploiement de boucles et liaisons optiques.
En règle générale la nappe optique doit être
située au-dessus de la nappe cuivre en place, cela se traduit
par la pose dune traverse positionnée au minimum à
10 cm de la nappe existante la plus haute et au maximum à 15
cm au-dessus de la tête du poteau.
Les équipements sont limités en nombre par appui, ils
seront toujours implantés sur les appuis entre 2m et 4 m du
sol (préconisation métier de pose des PBO entre 2 m
et 2.5 m).
La pose dune rehausse ne peut être autorisée que
sur les appuis satisfaisants aux principes :
de sécurité
de séparation des réseaux (nappe fibre optique
au-dessus de la nappe cuivre)
de calcul de charges avec les réserves de ressources
(ajout éventuel dautres câbles)
Cest donc la question de lentretien dun
réseau vieillissant quil convient maintenant de poser.
Comme le rappelait lARCEP dans un rapport de 2010 , le réseau
des lignes téléphoniques a été déployé
massivement par France Télécom durant les années
1970 et dessert lensemble du territoire. Il représente
de lordre de 400 000 km dartères de génie
civil et 110 millions de paires kilomètres de câbles.
Concernant les infrastructures de génie civil aériennes,
Orange possède de lordre de 15,2 millions de poteaux,
et dispose a priori dun nombre un peu plus important de supports
communs pour sa boucle locale de cuivre au niveau de poteaux utilisés
pour la distribution délectricité, généralement
gérés par ERDF.
Orange a indiqué mettre en uvre de nombreuses actions
destinées à lentretien du réseau : 1,8
million de poteaux sont expertisés par an, 180 000 étant
remplacés chaque année.
sommaire
Raccordement de l'abonné
L'intervention est réalisée par l'agent
des lignes du Centre Principal d'Exploitation téléphonique
(CPE) dont dépend l'abonné.
L'agent rend visite à l'abonné pour mettre en service
son installation téléphonique, lui expliquer son fonctionnement,
pour modifier son installation ou pour la dépanner.
Tout agent des lignes se déplaçant pour une intervention
au domicile d'un abonné doit être muni de son Ordre de
Construction, d'Intervention ou de Travaux et de sa Carte Professionnelle
pour identification.
Les agents du service des lignes assurent la construction, la maintenance,
l'entretien et l'exploitation des réseaux d'abonnés.
Ils effectuent notamment le raccordement des lignes nouvelles, c'est-à-dire
que leur participation aux brillants résultats de 1975 - soit
900.000 lignes d'accroissement net - a été déterminante.
Le corps des Agents Techniques du Service des Lignes, qui, fort de
24.000 personnels, représente au 1er janvier 1975, 20% de l'effectif
de l'Administration des Télécommunications.
Depuis le local de l'abonné en passant si
nécessaire par des poteaux, les deux fils du téléphone
sont raccordés sur une armoire de raccordement appelée
sous-répartiteur de zone ou SRZ ou un câble souterrain
est raccordé au Centre Téléphonique de rattachement
(CPE).
Sous-Répartition de Zone (SRZ), en ville. C'est dans cette
armoire que les abonnés au téléphone d'une rue
ou d'un pâté de maisons sont raccordés.
sommaire
Les lignes souterraines
Câbles souterrains urbains : Tout commence à Paris
Le 26 juin 1879, le ministère des Postes et Télégraphes
publie un arrêté déterminant les conditions auxquelles
pourront être concédés les réseaux téléphoniques.
Les contraintes se retrouvent dans les conditions qui président
à l'établissement du réseau : d'une part, la SGT
agit sous l'oeil sévère et parfois suspicieux de l'administration
; d'autre part, elle uvre dans Paris, ville aux institutions anciennes
dont le sous-sol est à la fois très convoité et
très réglementé.
Les clauses de la concession prévoient un curieux partage entre
l'administration des télégraphes et les compagnies concessionnaires
: aux compagnies, la responsabilité de l'équipement de
l'abonné, du poste téléphonique jusqu'à
la façade de l'immeuble, ainsi que la responsabilité des
centraux téléphoniques ; à l'administration, celle
des fils et câbles, qu'elle se réserve le droit de poser
aux frais de la compagnie concessionnaire.
Par ailleurs, à l'exemple de ce qui s'est fait pour le télégraphe
vingt ans plus tôt, la Ville et la préfecture de Paris
imposent à la compagnie de renoncer aux fils aériens et
d'emprunter le réseau des égouts.
Or, c'est une exigence qui, dans un premier temps au moins, est contradictoire
avec l'état de la technique.
Comme ceux du télégraphe, les tout premiers réseaux
étaient prévus « en aérien », avec
un seul fil par abonné et retour par la terre.
Il faut plusieurs mois pour qu'on se rende compte, aux États-Unis
comme en Europe, qu'un circuit à deux fils est nécessaire.
Par ailleurs, établir les fils téléphoniques en
parallèle dans les égouts, comme on le fait au début,
provoque des phénomènes électriques qui se traduisent,
soit par un bruit de « friture » insupportable, soit par
la possibilité d'écouter les conversations adressées
à un abonné voisin.
Autant d'obstacles sérieux à une exploitation commerciale.
On comprend que la Société générale des
téléphones tienne à faire savoir à ses abonnés
potentiels, dans un article paru en 1882 dans le journal de vulgarisation
scientifique la Nature, qu'en adoptant le circuit à deux fils
et les câbles torsadés elle a réussi à éliminer
ces inconvénients.
L'installation du réseau téléphonique dans les
égouts est, à l'origine, des avantages dont la SGT ne
manque pas de se féliciter devant ses actionnaires : les fils
sont simplement posés sur des herses métalliques suspendues
à la voûte des égouts.
On évite ainsi de coûteux et impopulaires terrassements.
En outre, les égouts donnent la plupart du temps la possibilité
de pénétrer chez l'abonné sans travaux supplémentaires.
Cependant, cette contrainte, jointe à la surveillance de l'administration
des Postes et Télégraphes, ne facilite pas la gestion
et oblige à des négociations répétées.
Témoin les démarches que doit faire la société
Gower concessionnaire d'un des trois réseaux parisiens
avant son absorption par la SGT pour raccorder ses quarante-huit
premiers abonnés.
Ainsi, le 24 septembre 1879, Gower a demandé à la préfecture
du département de la Seine l'autorisation de faire établir
dans les égouts de Paris 101 lignes téléphoniques
.
Un plan est joint à la demande. Cela ne se fera ni sans frais
ni sans délais.
La société doit d'abord verser une provision de 20 000
francs, un cautionnement spécial de 5 000 francs, plus un cautionnement
supplémentaire de 20 000 francs.
Cela fait, le directeur des travaux de Paris affirme aux gérants
de la société : « Je ne vois aucun inconvénient
à ce que vous procédiez, dès à présent,
à l'établissement des fils » sauf bien sûr
à donner avis du début des travaux au moins à trois
ingénieurs détenteurs de l'autorité sur une parcelle
du sous-sol : l'ingénieur de l'assainissement pour le service
des égouts, l'inspecteur des eaux et l'ingénieur de la
section intéressée en ce qui concerne les tranchées
sur la voie publique ».
Soumise
à la surveillance des hommes des égouts, la société
Gower l'est aussi à celle des ingénieurs des télégraphes.
Le 27 octobre, elle adresse à l'ingénieur chargé
de poser « son » réseau la nomenclature des
premiers câbles.
Ceux-ci sont modestes : il y a en tout huit lignes à chacune
six conducteurs qui divergent à partir de la rue Neuve-des-Petits-Champs,
siège de la société.
Cela permet accessoirement de voir qui sont les quarante-huit
premiers abonnés : des banques, dont celles qui financent
la compagnie (la Société générale,
qui utilise le réseau un peu comme un réseau intérieur
entre ses propres bureaux, le Crédit mobilier, la Société
financière, la Banque franco-égyptienne, la Banque
générale de change), des financiers (Chambre syndicale
des agents de change), des hommes d'affaires intéressés
dans le financement des sociétés de télégraphie
sous-marine et de téléphone (Erlanger), des journaux
(la Lanterne, le National), ainsi que l'agence Havas.
Le réseau bénéficie au départ de la
concentration de ce type d'activités autour de la Bourse,
et le trajet des fils suit le tracé des rues avoisinantes.
La prévision d'extension du réseau est réduite
à sa plus simple expression.
Deux jours plus tard, le 29 octobre, la société
Gower précise à l'inspecteur qu'elle « le
prie de bien vouloir utiliser le sixième fil de la sixième
ligne (un câble à six conducteurs) pour le Cercle
franco-américain, 4, place de l'Opéra ». |
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Mais cette courtoisie ne dure pas.
Lors des dures discussions pour le renouvellement de la concession
en 1884 et en 1889, la SGT est mise en cause pour le grand nombre
d'abonnés qui attendent encore leur raccordement.
Elle fait alors peser la responsabilité du retard sur
l'administration, incapable, selon ses avocats, de réaliser
le réseau au rythme demandé.
Et il est vrai que, dans un premier temps, la mise en place
des liaisons bute sur l'insuffisance de l'approvisionnement
en câbles.
Hormis l'adoption précoce des circuits à deux
fils, choix « moderniste » dont on ne cessera par
la suite de féliciter la SGT, les caractéristiques
du réseau sont encore très frustes. Tous les câbles
sont isolés, sur le modèle des câbles sous-marins,
à la gutta percha. Il n'existe que deux types de câbles
: d'une part, les lignes auxiliaires qui relient entre eux les
bureaux ; d'autre part, les câbles qui desservent les
abonnés. Les deux fils constituant chaque circuit sont
réunis dans les égouts en câbles de sept
paires toronnées et protégées par une enveloppe
de plomb.
|
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Le
réseau a cependant fait l'objet de quelques choix de structure
délibérés.
Ainsi, la société explique que « tous les
fils qui joignent les divers bureaux centraux de Paris passent
tous par un point central situé 27 avenue de l'Opéra.
On aurait pu établir des lignes reliant les bureaux deux
à deux par le chemin le plus court.
Cette méthode aurait diminué la longueur totale
de câbles employée à ce service. On a cependant
préféré le système du point central
d'où rayonnent les fils venant de tous les bureaux ».
Cela permet de tirer parti des rosaces sur lesquelles les fils
correspondant à chaque abonné sont disposés
à l'aboutissement des câbles : « Si on reconnaît
que le bureau C fait un usage peu actif de ses fils auxiliaire
avec D, tandis que les communications entre D et I sont actives
et sont quelquefois retardées par le manque de lignes,
la manuvre à faire est facile. [...]
On disjoint un fil double CD à son extrémité
C dans la rosace et on le relie à un câble libre
venant du bureau I. »
|
Cette adaptation du réseau au trafic
observé ne vaut pas seulement pour les lignes auxiliaires.
Pour faciliter le travail des opératrices, « il
y a lieu de réunir [sur les tableaux], autant que possible,
les abonnés en groupes sympathiques, si on nous permet
cette expression, c'est-à-dire en groupes de personnes
causant le plus habituellement ensemble.
Rosaces
|
Ainsi, dans les grandes villes, les câbles téléphoniques
urbains passent-ils par les égouts.
La loi du 2 juillet 1885 réglemente l'utilisation
des égouts des villes concernant le passage des câbles
télégraphiques et téléphoniques.
En effet, l'Administration des P & T avait initialement interdit
de creuser de nouvelles tranchées notamment dans Paris.
Le passage par les égouts étant alors obligatoire au
début de la constitution du réseau téléphonique
initié par la Société Générale
des Téléphones (SGT).
À compter du 1er janvier 1914, étant donnée la
pénibilité et l'insalubrité du travail en égout,
un arrêté du 22 janvier 1914 de M. le Ministre en charge
des P & T - Louis Malvy crée une prime spécifique
par journée travaillée en de telles conditions pour
le personnel des P & T.
La nécessité de porter des bottes par les agents des
lignes souterraines en est évidente, pour l'hygiène.
Les câbles isolés au plomb sont disposés le long
de la galerie, de chaque côté, et reposent sur des consoles
horizontales construites à cet effet.
Les câbles posés sur les consoles horizontales se présentent
devant la conduite multitubulaire (râtelier de sortie.)
Chaque câble traverse une réservation et emprunte derrière
ce mur le réseau d'égouts pour aller vers un autre centre
ou vers un groupe d'abonnés de Paris.
Pour éviter tout risque d'inondation en cas de brusque montée
des eaux dans les égouts de Paris, toutes les réservations
doivent rester en permanence bouchées :
soit par un câble qui la traverse avec un joint d'étanchéité,
soit par un cache plastique calibré à cet effet.
Certains câbles sont pressurisés (par surpression), afin,
en cas de légère entaille de la gaine protectrice du
câble de plomb, d'empêcher l'air extérieur chargé
d'humidité de pénétrer rapidement le câble,
auquel cas il se corroderait très rapidement en raison de la
présence d'électricité et d'isolant de papier.
Concernant la ville de Paris, la situation concernant le passage
des câbles souterrains est particulière.
En effet, la ville est divisée en deux par la Seine...
Ainsi donc, les Ingénieurs des PTT ont d'abord pensé
utiliser les différents ponts de Paris pour y passer les câbles
téléphoniques.
Mais il existe une limite imposée par le poids des câbles
et la résistance des ponts...
Chaque pont ne peut supporter qu'un nombre limité de câbles
constitués de plomb et de cuivre...
Après la seconde guerre mondiale, les besoins en lignes téléphoniques
croissant, il a fallu trouver une solution pour enjamber la Seine...
Ainsi, entre 1952 et 1955 une galerie sous-fluviale (c'est à
dire qui passe sous la Seine) est construite entre la Place du Châtelet
et la Place Saint-Michel, soit une longueur de plus de 600 mètres.
Elle est mise en service en 1958.
Ainsi, le problème de connexion entre centres téléphoniques
parisiens (qui ont besoin d'être interconnectés pour
que chaque parisien puisse joindre au téléphone n'importe
quel autre parisien de la rive opposée) est -il résolu
par cet ouvrage colossal.
Ouvrage soumis à rude épreuve, la galerie sous-fluviale
parisienne a assuré un service satisfaisant durant 30 années.
Mais en 1989, au cours d'une inspection, des concrétions calcaires
teintées de rouille sont détectées.
Les premières fuites apparaissent ! Les arceaux métalliques
d'acier sont aussi attaqués par la rouille !
Ainsi, un chantier de restauration complète de la galerie sous-fluviale
est-il décidé en urgence pour sauver la galerie.
L'expertise préalable menée par le bureau SOCOTEC prend
alors une année entière.
Il sera fait appel aux procédés les plus modernes utilisés
dans les centrales électronucléaires et lors de la construction
du tunnel sous-la Manche pour refaire l'étanchéité
de manière efficace et pérenne.
Les matériaux utilisés font même que la galerie
se retrouve désormais protégée des radiations
atomiques.
Le réseau d'éclairage électrique de la galerie
sous-fluviale est refait à neuf à l'occasion de ces
travaux.
Le 9 décembre 1993, la galerie sous-fluviale de Paris est donc
inaugurée pour la seconde fois.
sommaire
Câbles souterrains urbains
Pour constituer un réseau téléphonique,
il n'y a pas d'autre possibilité à l'époque de
poser des câbles métalliques
- Les fils conducteurs en cuivre sont isolés au papier.
- Le tout étant enceint dans une enveloppe de plomb et constitue
un câble téléphonique.
Pose des câbles en sous sol paris et autres grandes villes et
dans une tranchée en banlieue et en province vers les petites
et moyennes villes.
Câbles Urbains à paires symétriques parcourant
les villes de France, à partir de la fin des années
1960.
Chaque conducteur électrique est désormais isolé
par du PVC, en lieu et place du papier.
Un code couleur constant est utilisé pour reconnaître
chaque fil dans chaque câble, parmi ces centaines de paires.
La gaine des Câbles Urbains à paires symétriques
est désormais constituée de PVC de couleur noire, en
lieu et place du Plomb.
Câbles souterrains interurbains
Pour mailler le territoire français, il ne
suffit pas que chaque ville ou agglomération constitue son
réseau de câbles...
Encore faut-il que toutes les villes de France soient reliées
entre-elles par un réseau construit le plus rationnellement
possible.
Si la toute première solution fut, au début de l'épopée
téléphonique, de poser des liaisons dites aériennes
le long des chemins de fer, tel qu'il avait été pratiqué
pour le réseau télégraphique, cette solution
s'est avérée rapidement saturée et de surcroît
techniquement inutilisable pour les liaisons à très
grande distance destinées à transporter les signaux
électriques analogiques de la parole : au delà d'une
certaine distance, l'on n'entendait plus que les parasites et les
courants telluriques...
La solution adoptée pour les liaisons interurbaines fut la
pose de câbles sous enveloppe de plomb, qui étaient enfouis
sous la terre.
Ainsi donc, pour poser ces câbles interurbains, l'on utilise
des Trancheuses.
Une fois la tranchée creusée, les équipes spécialisées
posent le câble.
Les premiers câbles interurbains étaient
des câbles mutipaires à paires symétriques (semblables
aux câbles urbains) ou les courant circulent à Basses
Fréquences (BF) c'est-à-dire à la modulation
de la voix.
Liaisons Interurbaines
Automatiques en service (en gras) en 1954
La technologie suivante apparaît à
la fin des années 1940.
Il s'agit de câbles à paires coaxiales, où
les courants analogiques vocaux sont modulés analogiquement
en fréquence.
A droite, coupe des premiers Câbles Interurbains de France,
à quartes symétriques, Lyon - Marseille, mis en
service en 1926-27.
Chaque conducteur électrique est isolé
par du papier.
Un code couleur constant est utilisé pour reconnaître
chaque fil dans chaque câble, parmi ces dizaines de paires
ou de quartes.
La gaine des Câbles Interurbains à paires ou à
quartes symétriques est constituée de plomb.
Pour la rocade Lyon - Roanne - Saint-Étienne - Grenoble
destinée à acheminer les communications interurbaines
automatiques à l'intérieur de cette zone, ainsi
que celles provenant de Paris via Lyon à partir du 30
novembre 1951, on utilisa un câble coaxial à 4
paires, de 2.400 voies simultanées
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Épissure des câbles téléphoniques
Le travail du plomb est inhérent au métier des lignes.
Il en est la règle jusque dans les années 1960, où
les câbles gaînés de matière plastique apparaissent,
mais se poursuit encore de nos jours, notamment à Paris et en
première couronne, zone à densité téléphonique
élevée ancienne.
Qu'il s'agisse d'un câble urbain ou d'un câble interurbain,
il s'avère nécessaire procéder à ce que
l'on nomme l'Épissure des câbles téléphoniques.
Concernant les câbles interurbains qui atteignent de longues distances,
nous ne pouvons pas nous contenter de raccorder bout-à-bout une
multitude de tronçons de câbles par la technique de l'épissure.
En effet, en raison de l'affaiblissement linéique et des courants
telluriques, toute conversation téléphonique devient inaudible
au bout de quelques kilomètres.
Il est alors nécessaire :
- soit de poser des filtres passifs spéciaux (dit boîtes
Pupin) qui fut la première technologie utilisée,
- soit de poser des amplificateurs électroniques actifs (à
tubes électroniques au début, puis à transistors
ultérieurement.
Câbles téléphoniques aériens
Pour raccorder les abonnés des villages, petites
villes et des villes moyennes jusque 15 à 20 kilomètres
de distance, la solution qui est la plus utilisée jusqu'à
la fin du XXème siècle fait appel aux câbles téléphoniques
aériens.
Solution initiale la moins coûteuse, les poteaux en bois ont
d'abord été utilisés (traités à
la créosote), puis ont été utilisés les
poteaux EDF en béton armé (utilisation partagée
avec les PTT) et enfin les poteaux en acier galvanisé.
Toujours utilisée en France, surtout en province, cette solution
tend à disparaître depuis les années 1990, où
l'on enterre désormais le plus possible les câbles téléphoniques,
pour des raisons de sauvegarde des paysages.
sommaire
Organisation du service des lignes
Évidemment, avant de déployer un réseau de câbles
téléphoniques, encore faut-il disposer d'équipes
réparties sur tout le territoire national.
Le Bureau d'étude
Parmi ces équipes, il convient de citer le corps des
Dessinateurs-Projeteurs (DESPRO) qui réalisent alors au crayon
de papier puis au tire-ligne (ou au Rotring) et à l'encre de
Chine les plans (sur calque) de passage des futurs câbles téléphoniques
urbains, interurbains et internationaux pour tout le territoire.
Des copies sont ensuite tirées par diazographie (plans à
l'ammoniaque).
Chaque câble aérien ou souterrain du territoire national
doit voir son parcours dûment archivé sur plan.
Depuis la fin des années 1990, tout le processus a été
informatisé sur l'application n°104.
Tous les nouveaux plans sont désormais conçus par Dessin
Assisté par Ordinateur (DAO).
Le Fichier Technique des Abonnés
Il s'agit que sur tout le territoire national, l'Administration
des PTT sache sur quelle position, sur quel câble, sur quelle
paire de fils, chaque abonné au téléphone est effectivement
connecté.
Chaque service qui concourt à la création/ modification
/ maintenance / suspension / résiliation de lignes téléphoniques
doit disposer d'un Ficher Technique des Abonnés en ce qui concerne
les abonnés du secteur desservi par ledit-service.
Initialement , le Fichier Technique des Abonnés est constitué
de fiches en carton-bristol où sont notées toutes les
données de raccordement des abonnés, l'itinéraire
complet de câblage en quelque sorte, ainsi que l'état d'occupation
et le taux de remplissage des différents câbles téléphoniques
du secteur desservi.
Chaque Centre de Construction des Lignes (CCL) est chargé de
tenir à jour le Fichier Technique des Abonnés principal
couvert par sa zone géographique.
Chaque Centre Principal d'Exploitation, par son Service Technique des
Abonnés (STA) est chargé de tenir à jour une copie
locale actualisée du Fichier Technique des Abonnés, en
ce qui concerne la partie seulement desservie par ledit centre.
Chaque service d'exploitation chargé de concourir à la
construction et au fonctionnement des abonnés au téléphone
y étant rattachés sont pourvus d'une copie de ce fichier
local du F.T.A. En pratique, une copie du fichier local du F.T.A est
nécessairement implantée dans chaque Répartiteur
d'Abonnés. Accessible lui-aussi sous forme de fiches en carton-bristol
rassemblées dans un meuble métallique où des bacs
motorisés commandés par des boutons permettent de faire
émerger le bon bac où est rangée la fiche de l'abonné
souhaitée par l'équipe d'agents du répartiteur.
En 1976, il n'pas de fichier d'informatique, par d'ordinateurs
... Il faut tout faire à la manuellement sur des fiches en
carton.
En novembre 1978 est mis en service le premier Fichier Technique des
Abonnés informatisé de la région parisienne,
au Centre Principal dExploitation (CPE) de Vélizy. En
Avril 1979, les Fichiers Techniques des Abonnés des CPE de
Massy, de Noisy-le-Grand et de Soisy-sous-Montmorency sont informatisés
à leur tour...
À partir de l'année 1986, le Fichier Technique des Abonnés
est progressivement informatisé, région par région
en province. Accessible désormais par des consoles dédiées,
puis depuis les années 2000 par des micro-ordinateurs de type
PC, la gestion du F.T.A a été sérieusement modernisée
et allégée aux PTT devenus France-Télécom
au 1er janvier 1991.
Essais du Réseau Téléphonique
Chaque centre téléphonique doit pouvoir mener des essais
et des mesures électriques pour chaque abonné et sur
chaque équipement.
A partir de la Table d'Essais, on doit pouvoir vérifier l'état
du Commutateur Téléphonique, des câbles et des
lignes téléphoniques de cuivre ainsi que de tous type
de points de coupure (Réglettes et Têtes de raccordement
au répartiteur, borniers en Sous-répartitions et en
Boîtiers de Raccordement, jarretières et câbles
empruntés, jusqu'au Conjoncteur téléphonique
installé chez l'abonné ainsi que son poste téléphonique
agréé) de sa zone géographique.
Ainsi, chaque Centre Téléphonique est-il pourvu d'au
moins une Table d'Essais.
Ultérieurement, au mitan des années 1980, toutes les
tables d'essais ont été supprimées et remplacées
par des applications informatiques accessibles par des consoles dédiées,
puis au début des années 2000, par des micro-ordinateurs
de type PC.
sommaire
Avec l'accroissement continu du trafic téléphonique,
et notamment le trafic interurbain, s'imposa à l'Administration
la nécessité d'accroître le nombre de voies téléphoniques
de transmission entre commutateurs téléphoniques.
En effet, pour pouvoir acheminer les communications
à travers tout le pays, il est nécessaire de construire
un réseau de câbles téléphoniques chargés
de connecter les commutateurs téléphoniques entre eux.
Ce fut donc la course pour multiplier les câbles de transmissions
sur tout le territoire, "ouvrir les liaisons" entre les
villes, avec toutes les difficultés matérielles et financières
que cela comportait.
Initialement, une liaison de transmission ne pouvait véhiculer
qu'une seule voie téléphonique, qu'une seule conversation
téléphonique à la fois.
- Au début du téléphone, sur ces premières
liaisons téléphoniques, les courants qui circulaient
étaient tout simplement les courants analogiques bruts générés
par les voix des deux correspondants au travers des microphones des
téléphones. De ce fait, les signaux étaient rapidement
affaiblis par les pertes induites par les câbles métalliques,
ainsi que par les courants telluriques qui parasitaient les transmissions
vocales brutes. Les liaisons de longue distance, interurbaines, étaient
alors impossibles.
- M. l'ingénieur serbe Mihajlo Idvorski Pupin inventa en 1894
une technologie (la Pupinisation) qui permit de limiter l'affaiblissement
des conversations vocales sur de longues distances, par le biais de
bobines de charge insérées à intervalles réguliers
tous les 1830 mètres sur les liaisons de transmissions. Les
liaisons longue distance devinrent possibles, mais sous une qualité
tout de même plus que précaire...
Avant le début de la première guerre
mondiale, il existe alors en France, seulement 2 câbles téléphoniques
pupinisés de quelques kilomètres seulement : Paris-Versailles
et Lille-Tourcoing.
Il s'agit plus de câbles suburbains que de câbles réellement
interurbains, étant donné leur faible longueur.
Dès le lendemain de la première guerre mondiale, les
premiers amplificateurs analogiques stables à tubes électroniques,
issus de l'invention de la triode par M. Lee De Forest en 1906 furent
déployés sur le réseau de transmissions pour
accroître la portée des liaisons téléphoniques
de transmissions. Il s'agissait d'appareils fragiles qui nécessitaient
une surveillance régulière et un entretien continu.
Ils étaient disposés à intervalles de 70 Km.
La première liaison interurbaine téléphonique
à grande distance (interurbain manuel), entre Paris et Strasbourg,
est commandée le 7 septembre 1923 (date de notification du
marché),
Le but de l'existence du câble Paris-Strasbourg est alors, au
lendemain de la Première Guerre Mondiale, de rattacher téléphoniquement
de manière efficace l'Alsace-Lorraine de nouveau réintégrée
dans la Nation Française.
L'idée est lancée dès la fin 1919 par M. Alexandre
Millerand, alors Commissaire Général de la République
en Alsace-Lorraine depuis le 22 mars 1919. Les études préalables
commencent dès 1920.
Au terme de reports successifs et assez laborieux depuis la fin de
la grande guerre, un budget de 160 millions de francs est enfin voté
par la Chambre des Députés le 30 juin 1923 par la Loi
de Finance pour construire le câble.
Notification du marché par l'Administration des PTT à
la société LTT le 7 septembre 1923.
Mise en construction du câble
dès Septembre 1923 par la société LTT (société
d'études des Lignes Télégraphiques et Téléphoniques),
une filiale entre autres de la société LMT.
Liaison livrée en ordre de marche le 1er avril 1926 à
l'Administration des PTT,
Ouverture officielle à l'exploitation le 9 août 1926.
À Paris, l'extrémité de ce câble est
implantée dans le central de la rue des Archives, le "Cerveau
Téléphonique de la France" comme l'on disait
jadis.
Câble sous enveloppe de plomb, à 94 Quartes Combinables
: 28 quartes de conducteurs de 1,3mm et 66 quartes de 0,9 mm.
Le câble Paris-Strasbourg, le premier sur notre territoire,
baptisé LGD 1 (pour Ligne Grande Distance numéro
1) assurera un service continu jusques en Décembre 1994,
soit une durée de 67 ans !
Cet illustre câble, sous enveloppe de plomb, de fiabilité
supérieure tant il était constitué de plusieurs
couches protectrices qui lui permirent de traverser 7 décennies
sans trop de problèmes, est remplacé par une fibre
optique en modulation numérique synchrone. |
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Carte des câbles téléphoniques Liaisons Grande
Distance en Février 1939 .
sommaire
Les débuts du Multiplexage à Répartition de
Fréquences (MRF) :
Au fur et à mesure du déploiement du
réseau téléphonique interurbain et transfrontalier,
il est apparu de plus en plus compliqué et coûteux de
maintenir le principe "une paire téléphonique pour
une communication téléphonique". Aussi, les recherches
se concentrèrent sur la possibilité de pouvoir faire
circuler simultanément plusieurs conversations téléphoniques
sur une seule paire de cuivre. Nous pouvons aisément imaginer
le gain en matières premières et en frais d'installation
et d'entretien.
Les premières études de multiplexage et de communications
à longue distance ont étés réalisé
dès 1907 par Augustin
Maior. qui ne fit pas breveter son travail qui sera repris
en 1911 par G.O. Squier, des États-Unis, et fait
breveter un système téléphonique à l'aide
duquel il parvient à réaliser la transmission simultanée,
sur le même circuit, de deux conversations téléphoniques.
( consulter la téléphonie
multiple)
- Dès 1918, aux USA, est utilisé le procédé
de Multiplexage Analogique par onde porteuse.
Désormais sur une liaison de transmission il est possible de
transmettre deux conversations téléphoniques simultanément,
sans qu'elles se mélangent, grâce à la Répartition
en Fréquences.
- En 1931, l'ingénieur français Pierre Marzin, conçoit
un procédé de Multiplexage Analogique par onde porteuse
que l'on dénommera Système Marzin pouvant transmettre
2 voies téléphoniques simultanément. Puis, les
progrès furent continus, on parvint à faire passer ultérieurement
3 puis 6 conversations téléphoniques simultanées
sur la même liaison métallique de deux fils à
partir de 1942 (Système CNET) et plus encore par la suite...
- Il fut inventé également le principe du circuit fantôme
qui consista, avec deux liaisons, à créer une troisième
voie, la voie fantôme : c'est à dire qu'avec deux liaisons
métalliques de transmissions, nous pouvions désormais
transmettre 1 voie téléphonique supplémentaire
portée entre les deux liaisons métalliques, ce qui permettait
d'augmenter sensiblement le nombre de voies de transmissions avec
le même nombre de liaisons métalliques installées...
Dans le monde, le premier système à
courants porteurs à 3 voies téléphoniques modulées
est mis en service entre Londres et Madrid (avec stations intermédiaires
à Versailles, Saumur, Saintes, Bordeaux, Saint-Sébastien
et Saragosse) le 8 juin 1928.
En France, les 2 premiers systèmes à courants porteurs
à 3 voies sont mis en service (fournis par la société
LMT) pour les communications interurbaines : le 5 août 1929
entre Dijon et Annemasse et le 5 octobre 1929 entre Marseille et Nice.
Vue d'ensemble d'un imposant équipement terminal d'un système
à courants porteurs à 3 voies, à Paris.
En haut, à droite sur la baie la plus à droite, nous
distinguons 8 rangées de tubes électroniques à
effet thermoïonique, utilisés pour l'amplification, la
modulation et la démodulation des signaux téléphoniques
transmis.
Ces systèmes 3 voies simultanées seront modernisés
après la seconde guerre mondiale et permettront le passage
de 6, puis 12 voies téléphoniques simultanées
au lieu de 3.
Les différents assemblages de base à courants porteurs
:
Avec lapparition des matériels de Multiplexage analogique
par Répartition de Fréquences (MRF), les premières
liaisons à grande distance multiplexées ont dabord
compté 2 puis 3 voies... (Par convention, chaque voie téléphonique
est une bande de fréquence réservée dune
largeur spectrale de 4 kHz.)
Puis, avec lévolution des matériels, les types
de liaisons ont été normalisés :
-Le Groupe Primaire (GP) a été normalisé en regroupant
12 voies téléphoniques, modulées par 12 ondes
porteuses différentes par 12 circuits, sur une bande de fréquences
large de 48 kHz. (de 60 kHz à 108 kHz).
-Le Groupe Secondaire (GS) a été normalisé en
regroupant 60 voies téléphoniques, en regroupant 5 Groupes
Primaires (GP), modulés par 5 ondes porteuses différentes,
par 5 circuits, sur une bande de fréquences large de 240 kHz.
(de 312 kHz à 552 kHz).
-Le Groupe Tertiaire (GT) a été normalisé en
regroupant 300 voies téléphoniques, en regroupant 5
Groupes Secondaires (GS), modulés par 5 ondes porteuses différentes,
par 5 circuits, sur une bande de fréquences large de 1,232
MHz. (de 812 kHz à 2,044 MHz).
-Le Groupe Quaternaire (GQ) a été normalisé en
regroupant 900 voies téléphoniques, en regroupant 3
Groupes Tertiaires (GT), modulés par 3 ondes porteuses différentes,
par 3 circuits, sur une bande de fréquences large de 3,872
MHz. (de 8,516 MHz à 12,388 MHz).
-Au 1er janvier 1970, la France compte en service
4705 Groupes Primaires (GP) de 12 voies téléphoniques
à courants porteurs.
-Le 10.000ème Groupe Primaire (GP) de 12 voies téléphoniques
à courants porteurs est mis en service le 10 février
1973.
-Le 20.000ème Groupe Primaire (GP) de 12 voies téléphoniques
à courants porteurs est mis en service en France, entre Paris
et Bordeaux, via un faisceau hertzien
de 1.800 voies, le 2 juin 1975.
Après les tous débuts des premiers câbles mis
en service en France dans les années 1926-33 avec leurs premiers
équipements de multiplexage analogique à courants porteurs
évoqués plus-haut, qui marquent les débuts de
lexploitation interurbaine et internationale moderne, les principaux
matériels damplification ultérieurs, modulation-démodulation,
amplification et transmission ont été les suivants,
notamment déployés à Paris-Interurbain-Archives.
-Matériels Type 1934 de la LTT, technologie à tubes
électroniques à effet thermoïonique,
-Matériels Type 1937 de la LTT, technologie à tubes
électroniques, en complément du Matériel Type
1934.
-Matériels Type 1944, technologie à tubes électroniques,
déployés dans limmédiate après guerre
en débutant sur les liaisons Paris-Lyon. Ce matériel
a été utilisé jusques en Juin 1978 et définitivement
réformé en 1980.
-Matériels Type 1951L déployés à partir
de 1953 à Paris Inter Archives, technologie à tubes
électroniques miniaturisés, en remplacement des Matériels
Types 1934 et 1937. Ce matériel a été réformé
vers 1982.
-Matériels Type TASI importé des USA, mis en service
en 1960 à Paris Inter Archives, permettant de doubler le nombre
de voies entrantes sur les premiers câbles internationaux (alors
de petite capacité) puis les premières liaisons internationales
par satellite. Ce matériel a été progressivement
supplanté jusquen 1982 par larrivée des
technologies de Transmission Numérique.
-Matériels Type 1960B et C à transistors, déployés
à Paris Inter Archives et à Paris Saint-Amand à
partir de 1963, permettant de compléter puis remplacer très
progressivement les anciennes installations à tubes électroniques.
Ces matériels sont plus stables et plus fiables que les systèmes
à tubes. Ce matériel a été réformé
dans le courant des années 1990 au profit des technologies
de Transmission Numérique.
-Matériels Type 1960K déployé au début
de lannée 1969 à Paris Inter Archives, technologie
à transistors, étant lultime modernisation des
Matériels Types 1960. Par exemple, à Paris Inter Archives,
216 Groupes Primaires en Type 1960K ont été installés,
soit 2592 voies téléphoniques simultanées. Ce
matériel a été réformé dans le
courant des années 1990 au profit des technologies de Transmission
Numérique.
-Matériels Type 1970 déployé à partir
de Juin 1970 durant toutes les années septante. Lon comptera
sur le site de Paris Inter Archives environ 2.000 Groupes Primaires,
soit 24.000 voies téléphoniques dans cette technologie.
Ce matériel a été réformé dans
le courant des années 1990 au profit des technologies de Transmission
Numérique.
Multiplexeurs Analogiques - Type 1970
Les différents supports de liaisons à courants porteurs
:
Les liaisons normalisées, au fur et à
mesure des innovations technologiques, sont réalisées
par regroupements de groupements de base normalisés sur différents
supports.
- Câbles souterrains à paires symétriques
par liaisons 4 fils : Pour chaque quarte symétrique au choix,
par 12, 24, 36, 60 ou 120 voies téléphoniques maximum,
par formation à partir de Groupes Primaires (GP) et/ou Groupes
Secondaires (GS).
- Câbles souterrains à paires symétriques par
liaisons 2 fils : Pour chaque paire symétrique à 2 fils,
au choix, de 12 à 300 voies téléphoniques maximum,
par formation à partir de Groupes Primaires (GP) et/ou Groupes
Secondaires (GS).
- Câbles souterrains à paires coaxiales : Pour chaque
paire coaxiale, au choix, de 120 à 10.800 voies téléphoniques
maximum, par formation à partir de Groupes Secondaires (GS),
Groupes Tertiaires (GT) et/ou Groupes Quaternaires (GQ). (en général
lutilisation des câbles coaxiaux débute au minimum
pour 300 voies). Elles sont désignées par la fréquence
supérieure limite du spectre transmis : 1,3 MHz (300 voies
téléphoniques), 4 MHz (960 voies téléphoniques),
6 MHz (1.200 voies téléphoniques), 12 MHz (2.700 voies
téléphoniques)
Jusquà 60 MHz maximum
(soit pour un maximum de 10.800 voies téléphoniques).
Faisceaux Hertziens :
Pour chaque faisceau hertzien, la capacité varie entre 120,
300, 600, 1200, 1800 et 2.700 voies téléphoniques maximum,
par formation à partir de Groupes Secondaires (GS), Groupes
Tertiaires (GT) et/ou Groupes Quaternaires (GQ). Les liaisons hertziennes
sont désignées par la bande de fréquences dondes
radio utilisée : bande des 6 GHz, 7 GHz
Câbles sous-marins internationaux :
Attention ! En Multiplexage Analogique, la largeur de bande allouée
à chaque voie téléphonique est réduite
à seulement 3 kHz (au lieu des 4 kHz habituels des liaisons
interurbaines ou internationales terrestres ou hertziennes). Ceci
permet de passer plus de communications téléphoniques
simultanées sur le même câble sous-marins, au prix
dune sensible perte de qualité téléphonométrique.
Ainsi, dans les premières années d'exploitation des
câbles sous-marins, la largeur de bande était initialement
de 4 kHz. Quelques années plus tard, les équipements
d'extrémités ont été changés, pour
passer à une largeur de bande de 3 kHz afin d'augmenter le
nombre de voies.
Par convention, les Groupes Primaires (GP) portent 16 voies téléphoniques
et les Groupes Secondaires (GS) portent 80 voies téléphoniques,
en norme « sous-marine ». Leur capacité sétendant
jusquà plusieurs milliers de voies téléphoniques
simultanées.
Câbles Coaxiaux souterrains.
Expérimentation coaxiale : En 1939, juste avant
la déclaration de guerre, les premiers câbles coaxiaux
furent déployés à titre expérimental entre
Paris et Vierzon et Vierzon et Limoges et exploités initialement
en Basse Fréquence, puis, une fois convertis après la
guerre au multiplexage analogique, permirent à l'aide d'amplificateurs
à tubes électroniques disposés tous les 9 km
d'atteindre une bande passante utile de 4 MHz, et qui permettait de
ce fait de transporter 960 voies de conversations téléphoniques
sur le même câble, par Multiplexage Analogique lorsque
le Multiplexage Analogique fut mis ultérieurement en service.
Ces deux câbles sont fabriqués par la société
LTT.
Il faut attendre le 29 juillet 1947 pour qu'un second câble
coaxial soit mis en service en France : Paris - Toulouse. Il s'agira
du premier câble coaxial multiplexé mis en service régulier
dans notre pays.
C'est grâce à cette technologie de Câbles Coaxiaux
que le téléphone interurbain a pu être multiplié,
grandement accru à partir du début des années
1950 sur tout le territoire national.
Premier câble coaxial mis en service en France
: Paris - Toulouse.
Concernant l'historique du câble coaxial Paris-Toulouse
:
Ce câble coaxial est conçu dès 1937, mais sa construction
et sa mise en service sont stoppées nettes par la seconde guerre
mondiale,
Le projet redémarre en Mars 1946 sous l'impulsion de Pierre
Marzin alors Directeur du SRCT,
De Mars à Août 1946, les études et expérimentations
en laboratoire sont entreprises,
D'Août 1946 à Décembre 1946, une expérimentation
entre Paris et Vierzon en multiplexage analogique a lieu,
De Décembre 1946 à Février 1947, le choix des
matériels et de leurs caractéristiques techniques sont
arrêtés et transmis, aux fins de productions, à
l'industrie privée,
De Février à Mai 1947, le matériel est fabriqué
puis livré,
La pose du câble et l'installation des matériels de transmissions
associés se déroule entre Mai et Juillet 1947,
La mise en service effective du câble téléphonique
coaxial Paris-Toulouse a lieu le 29 juillet 1947 à 16H00 en
présence de M. le Ministre des PTT - Eugène Thomas,
au 6 rue Saint-Amand à Paris (station-relais - Centre d'Amplification).
Concernant les caractéristiques techniques du câble coaxial
Paris-Toulouse :
Le câble à une paire coaxiale possède un conducteur
interne de 5 mm de diamètre et un conducteur externe (concentrique
au premier) de 18 mm de diamètre. Sa longueur est de 700 km.
Chaque intervalle transportant les signaux vocaux analogiques modulés
sont d'une largeur de 4 kHz.
La bande passante du câble est de 5 MHz.
Le câble et ses équipements sont prévus pour permettre
la transmission simultanée de 600 voies téléphoniques
(contre 15 voies simultanées avec les installations précédentes).
Le câble est amplifié par 42 stations. 1 station de départ/arrivée
à chaque extrémité du câble et 40 stations
d'amplification intermédiaires.
Le câble coaxial téléphonique interurbain entre
Grenoble et Lyon. est un câble coaxial à 4 paires, de
2.400 voies simultanées en tout, faisant partie de la rocade
Lyon - Roanne - Saint-Étienne - Grenoble destinée à
acheminer les communications interurbaines automatiques à l'intérieur
de cette zone, ainsi que celles provenant de Paris via Lyon à
partir du 30 novembre 1951.
Second câble coaxial mis en service en France
: Dijon - Nancy.
Le 5 avril 1952 est inauguré le câble coaxial Dijon -
Nancy par M. le Ministre des PTT - Roger Duchet en présence
de M. le Directeur du SRCT - Pierre Marzin. Cette seconde liaison
coaxiale permet la transmission simultanées de 960 voies téléphoniques,
sur une distance de 281 km.
Premier câble coaxial avec Répéteurs
à Transistors : Paris - Bordeaux.
En Octobre 1952 l'artère coaxiale Paris - Bordeaux est mise
en service, équipée de 6 répéteurs-régénérateurs
à transistors.
Câbles Coaxiaux pour Transmission Analogique de 60 MHz.
- Avec l'arrivée du transistor inventé
en 1948, les amplificateurs et les modulateurs analogiques (les multiplexeurs)
se miniaturisèrent, devinrent plus fiables et moins coûteux,
si bien qu'ils furent désormais disposés tous les 4,5
km, ce qui permit d'atteindre une bande passante exploitable de 12
MHz, soit 2.700 voies à la fin des années 1950. En combinant
des câbles coaxiaux entre eux, en les regroupant nous pouvions
multiplier le nombres de voies de conversations téléphoniques
analogiques...
- Le Multiplexage Analogique permettait une qualité
de service très-élevée, allant de 12 voies en
paires symétriques (fréquence supérieure jusque
60 kHz) jusqu'à 10.800 voies téléphoniques sur
un même câble coaxial (fréquence supérieure
jusque 60 MHz), qui perdura jusques à la fin de l'année
1997. Cette technologie analogique fut donc exploitée jusqu'à
son maximum, en employant des câbles métalliques coaxiaux,
si bien que jusque vers la fin des années 1950 la plupart des
ingénieurs des télécommunications ne juraient
que par le coaxial qui permettait de multiplier les voies téléphoniques
en utilisant le spectre de fréquences disponibles.
sommaire
Câbles Coaxiaux sous-marins.
Le Service des Câbles Sous-Marins français
est créé le 15 octobre 1912 par décret. C'est
à partir de cette date que la France va commencer à
se doter d'une flotte de navires câbliers, mais devra pendant
une bonne vingtaine d'années faire appel régulièrement
à la flotte câblière de Grande-Bretagne et d'Irlande
du Nord, nettement plus développée. Voir
la page en lien.
Les premiers câbles téléphoniques sous-marin entre
la France et un autre pays cont posés entre la Grande-Bretagne
et la France, d'une portée maximale comprise entre 30 et 40
km.
Le 10 mars 1891, le premier câble sous marin
à vocation téléphonique d'une longueur de 31
km est immergé entre la France et la Grande-Bretagne (Sangatte
- Margaret's Bay à proximité de Douvres) par le navire
câblier britannique le S.S Monarch, permettant de faire circuler
une unique conversation téléphonique simultanée.
Le 24 mars 1891, ce câble sous-marin est utilisé pour
une diffusion, en direct, à Londres, d'un opéra de Massenet
(le Mage) donné à Paris.
Le 1er avril 1891, la liaison téléphonique Paris-Londres
est mise en exploitation publique.
Le 10 mai 1897, un second câble sous-marin est immergé
entre la France et la Grande-Bretagne (Calais - Douvres), par le post-office
britannique. Technologie identique au précédent.
En Juillet 1897, deux nouveaux câbles sous-marins sont immergés
entre la France et la Grande-Bretagne, par l'administration française
des P&T. Technologie identique aux précédents câbles.
Le 5 mai 1910, le navire câblier britannique à vapeur
S.S Faraday commence, pour le compte du Post-Office britannique, la
pose du câble Abbots-Cliff - Cap-Gris-Nez. Le 18 juillet 1910,
les travaux côté britannique sont achevés. La
France doit parachever le raccordement au réseau téléphonique
français du câble pour une mise en service à la
fin 1910. Il s'agit d'un câble téléphonique sous-marin
pupinisé (avec bobines pupin de 100 millihenrys posées
tous les 1852 mètres), à 4 conducteurs, sans amplification
active. Ce câble permet de faire circuler une conversation téléphonique
entre la France et la Grande-Bretagne à la fois.
Le 6 février 1912, le navire câblier britannique à
vapeur S.S Cambria commence, pour le compte de l'administration française
des P&T, la pose du câble Abbots-Cliff - Cap-Gris-Nez. En
Mai 1912, les travaux sont achevés. Il s'agit d'un câble
téléphonique sous-marin pupinisé (avec bobines
pupin réparties tout le long des conducteurs), à 4 conducteurs,
sans amplification active. Ce câble, plus résistant mécaniquement
que son prédécesseur en raison de la répartition
de la pupinisation tout le long du câble (ce qui évite
les contraintes mécaniques localisées), permet de faire
circuler une conversation téléphonique entre la France
et la Grande-Bretagne à la fois.
Le 24 avril 1913, deux nouveaux câbles téléphoniques
sous-marins sont posés entre Douvres et Calais. Il s'agit une
fois de plus de câbles téléphoniques de capacité
réduite, pupinisés et sans amplification.
Le 3 mars 1928, un nouveau câble téléphonique
sous-marin multipaires est mis en service. Il comporte 21 circuits
simultanés, ce qui représente un énorme progrès.
Le 16 septembre 1933, débute la pose par le navire câblier
britannique S.S Dominia, pour le compte du post-office britannique,
d'un nouveau câble téléphonique sous-marin multipaires
entre Douvres (lieu-dit : Margaret's Bay) et Calais : (lieu-dit :
Les-Hemmes-de-Marck). Pour la première fois, le câble
est pourvu d'amplificateurs de signaux destinés à compenser
les pertes en ligne.
Il s'agit du premier câble téléphonique qui permette
sans restriction au grand-public de Grande-Bretagne de téléphoner
en dehors de Grande-Bretagne, par voie manuelle.
Les premières expérimentations 100%
françaises en matière de Câbles Sous-Marins débutent
dès la libération après Mai 1945.
À cette époque, seule la technologie sous-marine est
techniquement envisageable à l'échelle intercontinentale.
Toulon - Ajaccio, première expérimentation,
est mise en service en Septembre 1946. Elle a lieux en recyclant un
vieux câble sous-marin télégraphique Toulon -
Ajaccio, en y implantant en son milieu un unique prototype d'amplificateur
à tubes électroniques de conception française
la plus récente, constitué de composants fiabilisés
capables de supporter une pression en eaux profondes de 350 kg par
M². Cet amplificateur est encapsulé dans un manchon rigide.
Après 6 mois d'essais en fonctionnement continu, les conclusions
sont favorables à la poursuite du projet.
Nice - Cannes, seconde expérimentation, est mise en service
en Octobre 1950. Un câble sous-marin télégraphique
de 110 km du même type que ceux utilisés pour les réparations
est fabriqué par le CGE puis posé par le navire câblier
d'Arsonval au fond de la mer entre ces deux localités. L'amplificateur
principal, et l'amplificateur de secours qui y est cette fois-ci ajouté,
qui sont posés sont toujours constitués par des tubes
électroniques, mais ils sont désormais encapsulés
dans un manchon souple, ce qui constitue un ensemble Répéteur
Souple, qui leur permet de suivre la courbure du câble lors
de la pose et des mouvements éventuels dans les fonds marins.
Le 23 mai 1951, quatre voies téléphoniques sont mises
en service sur ce câble expérimental.
Le résultat de ces deux expérimentations permet d'envisager
la mise en service du premier câble français sous-marin
à vocation internationale. Ainsi naît le projet de câble
sous-marin France - Algérie (qui est alors française)...
Ce choix de se cantonner au sein de l'Union Française pour
cette première réalisation de grande ampleur relève
d'ailleurs de la prudence : un éventuel échec aurait
alors été traité comme une affaire strictement
interne à la France. .
Câbles de 1ère génération
à armature externe - répéteurs à tubes
électroniques :
Marseille - ALGÉRIE Alger I, 60 voies téléphoniques
simultanées à courants porteurs (4 kHz), longueur 925
km, est mis en service le 15 décembre 1957 (première
conversation d'essai réussi le 31 octobre 1957). La cérémonie
d'inauguration se déroule le 10 janvier 1958. Il est le premier
câble sous-marin à courants porteurs à vocation
téléphonique mis en service par la France (posé
avec le navire câblier Ampère III).
Penmarch- USA Clarenville (TAT2), 36 voies téléphoniques
(4 kHz), longueur 4.200 km, mis en service le 22 septembre 1959, en
présence de M. le Ministre des P et T - Bernard Cornut-Gentille
(retiré du service en 1982).
Second câble téléphonique transatlantique, mais
premier câble transatlantique atterrissant en Europe continentale.
Projet cofinancé par les USA, la RFA et la France.
La station de Clarenville est en réalité située
sur l'île de Terre-Neuve, juridiquement en territoire canadien.
Perpignan- ALGÉRIE Oran (Mers-El-Kebir), 60 voies téléphoniques
(4 kHz), longueur 1000 km, mis en service en fin Décembre 1961.
Câbles de 2ème génération
à porteur central - répéteurs à tubes électroniques
:
Saint-Hilaire-de-Riez USA Tuckerton (TAT4),
128 voies téléphoniques, longueur 6.500 km, mis en service
le 15 septembre 1965. (retiré du service en 1987).
Cannes - CORSE Île-Rousse, 96 voies téléphoniques,
longueur 205 km, mis en service en Juillet 1966. (retiré du service
en 1993).
Perpignan - MAROC Tétouan, 96 voies téléphoniques,
longueur 1.360 km, mis en service le 21 juillet 1967. (retiré
du service en 1993).
Marseille ISRAËL Tel-Aviv (MARTEL), 96 voies téléphoniques,
longueur 3.400 km, mis en service le 13 novembre 1968. (retiré
du service en 1993).
Marseille - TUNISIE Bizerte (DIDON), 96 voies téléphoniques,
longueur 875 km, mis en service le 3 mai 1969. (retiré du service
en 1993).
Câbles de 2ème génération à porteur
central - répéteurs transistorisés :
Marseille - LIBAN Beyrouth 1, 120 voies téléphoniques
(4 kHz), longueur 3.450 km, mis en service le 25 juillet 1970. L'inauguration
officielle a lieu le 3 août 1970.
Marseille - ALGÉRIE Alger 2, 480 voies téléphoniques
(4 kHz), longueur 820 km, mis en service en Janvier 1973. (répéteurs-régénérateurs
de type S5) - (retiré du service en 1994).
Penmarch - MAROC Casablanca, 640 voies téléphoniques
(3 kHz), longueur 1.920 km, mis en service le 13 septembre 1973. (répéteurs-régénérateurs
de type S5)
Marseille - GRÈCE Hêraklion (LARIANE), 640 voies
téléphoniques (3 kHz), longueur 2.500 km, mis en service
le 5 décembre 1974. (répéteurs-régénérateurs
de type S5) - (retiré du service en 1997).
Perpignan - TUNISIE Bizerte (HANIBAL), 640 voies téléphoniques
(3 kHz), longueur 912 km, mis en service le 15 juillet 1975. (répéteurs-régénérateurs
de type S5) - (retiré du service en 1998).
Marseille - LIBAN Beyrouth 2, 640 voies téléphoniques
(3 kHz), mis en service le 13 décembre 1975. (répéteurs-régénérateurs
de type S5)
Marseille - ITALIE Palo (MARPAL), 3.440 voies téléphoniques
(3 kHz), longueur 689 km, mis en service le 16 avril 1976. (répéteurs-régénérateurs
de type S25).
Courseulles-sur-Mer GRANDE-BRETAGNE Eastbourne (France-UK 1),
3.440 voies téléphoniques (3 kHz), mis en service le 13
juillet 1976. (répéteurs-régénérateurs
de type S25).
Saint-Hilaire-de-Riez - USA Rhode-Island (TAT6), 4.000 voies téléphoniques,
longueur 6.268 km, mis en service le 4 août 1976, inauguré
le 1er septembre 1976 par M. le Secrétaire dÉtat
aux P et T - Norbert Ségard. (retiré du service en 1994).
La Seyne-sur-Mer - Bastia, 2580 voies téléphoniques, longueur
310 km, mis en service en Août 1977, (retiré du service
en 1995).
Saint-Valéry-en-Caux - GRANDE-BRETAGNE (France - UK 2), 4300
voies téléphoniques, mis en service en 1978.
Martigues - MAROC Tétouan (AMITIE), 2580 voies téléphoniques,
mis en service en Septembre 1978.
Marseille - LYBIE Tripoli, 480 voies téléphoniques, mis
en service en Juin 1979.
Penmarc'h - PORTUGAL Sesimbra (TAGIDE 1), 2580 voies téléphoniques,
longueur 1.500 km, mis en service en 1979.
Veules-les-Roses GRANDE-BRETAGNE 2 Eastbourne, 5.000 voies téléphoniques,
mis en service en Novembre 1979.Câbles de
3ème génération à porteur central et à
conducteur extérieur contre-couché - répéteurs
transistorisés S25 :
La Seyne-sur-Mer - GRÈCE Lehena (ARTEMIS), 2580 voies téléphoniques,
mis en service le 15 juillet 1981. Il est inauguré par M. le
Ministre des PTT - Louis Mexandeau le 17 décembre 1981.
Marseille - ALGÉRIE Alger 3, mis en service le 19 octobre 1981
(date d' inauguration).
La Seyne-sur-Mer - TUNISIE 3 Bizerte (DIDON 2), 2580 voies téléphoniques,
mis en service en 1983, longueur 895 km.
Marseille - SINGAPOUR (SEA-ME-WE 1), 3660 voies téléphoniques,
longueur 13.600 km, mis en service le 25 avril 1986. Il est le dernier
câble coaxial, métallique, à transmission analogique,
mis en service dans le monde.
Par la suite, les câbles ultérieurs seront constitués
de fibres optiques, les conversations téléphoniques étant
multiplexées numériquement.
Tous ces câbles sous-marins galvaniques
de technologie analogique coaxiale sont aujourd'hui réformés
et abandonné.
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