Le téléphone au Vatican

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Le Vatican (en italien Vaticano) situé dans la ville de Rome, en Italie. Il comptait officiellement 825 habitants en 2019 sur une superficie totale de 0,439 km2, ce qui en fait le plus petit État au monde, ainsi que le moins peuplé.

A Rome de 1878 à 1903 lorsque le téléphone est tout juste inventé, Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci est le 256e évêque de Rome et donc pape de l'Église catholique, qu'il gouverna sous le nom de Léon XIII .

A cette époque partout dans le monde l''éléctricité arrive et il
est question d’éclairer le Vatican avec la lumière électrique ! Il y a aussi un très bel ascenseur. On y a installé également le téléphone.

Un appareil fonctionne dans la chambre du Pape, ou plutôt dans un petit cabinet attenant.
Il est vrai que Léon XIII téléphone bien rarement. Il l’a fait, pourtant, dans les cas urgents, comme, par exemple, le jour où le P. Cornoldi, qui lui rendait visite, se trouva mal subitement. Le Pape courut à son appareil téléphonique pour avertir lui-même les jésuites.
Et la Compagnie put ainsi envoyer chercher sans retard le malade. Mais, généralement, c’est le fidèle Centra qui téléphone pour le Pape. Parfois, aussi, ce sont ses neveux.

Il y a au Vatican un bureau téléphonique central, dans le poste des pompiers, on peut ainsi être mis en communication avec une vingtaine de personnes di primo cartello : le Pape, le secrétaire d’Etat, etc.
Quand, de la ville, on veut téléphoner, par exemple, au cardinal Rampolla, on s’adresse au bureau de Rome, qui vous met en. communication avec le bureau du Vatican, et c’est celui-ci qui vous permet de correspondre avec le secrétaire d’Etat.
Ce n’est qu’après la mort du cardinal Jacobini que l’on a pu établir au Vatican le téléphone, dont il était l’adversaire résolu, craignant que le Pape, qui l’appelait déjà assez fréquemment, ne s’en servît pour le déranger trop souvent… et l’empêcher de faire sa petite promenade.

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On trouve trace des premiers téléphones au Vatican dans un document de : Mario Busca, Modern Automatic Telephony Systems , Siemens Duplex, 1937.
« Il ressort des documents existants dans les archives du Vatican que, sous le pontificat de Léon XIII , et précisément, en 1886, un ingénieur électricien italien de talent, Giovanni Battista Marzi, construisit et a maintenu en fonctionnement pendant trois ans un ingénieux « Commutateur Téléphonique Automatique » dont les principes fondamentaux sont similaires à ceux appliqués dans les systèmes actuellement en usage. Marzi, en effet, avait pensé et construit les deux organes de base : l' émetteur d'impulsions et le sélecteur . » .

En 1886 nous avons déjà vu dans l'histoire du téléphone en Italie que Giovanni Battista Marzi avait conçu un petit centre automatique de 10 numéros, peut être le premier au monde et qui a été ecploité de 1886 à 1890 au Vatican, à l'intérieur de la bibliothèque.

Giovanni Battista Marzi : Le premier centre téléphonique automatique

Après son service militaire, à l'âge de 23 ans, il est nommé directeur et organisateur du réseau téléphonique romain naissant et en même temps secrétaire pour l'Italie de la Société Générale des Téléphones.
En 1884 il abandonne la direction des téléphones urbains et se consacre à la construction à la fois d'équipements de précision et de fournitures électriques et mécaniques militaires. Il a mis en place, pour le compte de la Direction du Génie Militaire , un réseau téléphonique complexe entre toutes les casernes, fortifications et bureaux militaires de Rome .
En 1886 Après avoir construit divers types d'appareils téléphoniques pour des installations privées, Marzi décida de résoudre le problème de la connexion téléphonique automatique. Mais il dut abandonner en raison du coût excessif des systèmes et de la mise en œuvre technique complexe et incertaine du système. Marzi n'était pas découragé; les difficultés de mise en œuvre ont été pour lui une incitation, un stimulus persistant pour les surmonter et, après de nombreuses tentatives et des dépenses considérables, il a imaginé et mis en œuvre une série de dispositifs originaux, créant ainsi le premier CENTRE TÉLÉPHONIQUE AUTOMATIQUE connu et en exploitation au monde.

Ayant appris que le Vatican envisageait de créer un réseau téléphonique interne, Marzi a proposé de reprendre l'installation.
La proposition fut acceptée et, comme test, on lui confia la mise en relation téléphonique automatique des différents services de la Bibliothèque.
La petite installation a été inaugurée au début de 1866 et a continué à fonctionner en continu pendant plus de trois ans, jusqu'à ce que l'utilisation de tableaux manuels ordinaires soit ensuite installés en interne et pour les établir les connexions aux réseaux urbains.
S.S. LÉO XIII fut ainsi le premier Pontife à utiliser le téléphone automatique, ayant eu l'occasion de l'utiliser à plusieurs reprises lors de ses fréquentes visites à la Bibliothèque.
Le chercheur et le sélecteur à 10 positions.

La nécessité d'augmenter le nombre d'utilisateurs signifiait que le concept de «chercheur» était associé au premier sélecteur.

Un groupe de deux appareils, constituant le système automatique «MARZI», a été gracieusement offert par l'ingénieur en communication Federico Mannucci, Foriere dei SS. Palais Apostoliques, au Musée de l'Institut Supérieur PP. et TT.; et un autre échantillon est conservé au Musée postal et télégraphique de Berlin.
Simplicité, précision et solidité sont les points forts du système Marzi, ce qui rend la probabilité de pannes très faible et les réparations faciles.
Comment alors et pourquoi le système automatique de MARZI, bien qu'opérationnel et testé par une longue expérience dans les bureaux de la Bibliothèque du Vatican, n'a pas eu plus d'encouragement et des applications plus étendues ? cela peut être expliqué comme pour de nombreuses autres inventions, qui ont en effet surgi en notre pays, mais pour une raison ou une autre, sont restés à l'abandon; différemment de ce qui se passe à l'étranger pour toute nouveauté que le domaine offre aux applications industrielles.

Certes, à l'époque où le service téléphonique, même dans les grandes villes, était limité à des réseaux de quelques centaines d'abonnés, il était encore prématuré et pouvait tout au plus constituer un luxe général de la téléphonie. Mais certainement MARZI, qui a développé des applications dans les domaines de la téléphonie et de l'électromécanique, aurait sans aucun doute pu donner un coup de pouce valable à la téléphonie automatique dans un environnement et dans un temps favorables »

Dans le magazine Telephone and Telegraphs , nous lisons:
«Sembra interessante far conoscere ai nostri lettori che, qualche primo, anzi primissimo passo, venne fatto in Italia, fin dai primordi della telefonia, nel campo della Telefonia Automatica, e precisamente dall'Elettronico Giovanni Battista Marzi. Qualche tentativo e brevetto di Telefonia Automatica apparve in America tre anni dopo che Graham Bell presentava al pubblico di Filadelfia un apparecchio telefonico; ma solo dopo molti anni, nel 1892, entrò in pratico funzionamento la prima Centrale Automatica nella città di Laporte (Indiana - Stati Uniti) costruita da una società che porta il nome di "Automatic Eletric Company" di Chicago. Un gruppo di due apparecchi, costituenti il sistema automatico "Marzi" venne cortesemente offerto dall' Ing. Federico Mannucci, Foriere dei SS. Palazzi Apostolici, al Museo del nostro Istituto Superiore Poste e Telegrafi ed un altro campione si conserva nel Museo Postale e Telegrafico di Berlino. Benché si tratti di un sistema primordiale, pure si rivelano già in detti apparecchi, i primi germi che ebbero poi rapida applicazione nello sviluppo della Telefonia Automatica, come ad esempio il "trasmettitore d'impulsi" od eccentrico (came), analogo all'elica che serve per liberare le spazzole nel sistema "Western", ed il "selettore" semplice a passi successivi circolari adottato nello Strowger ed in altri sistemi automatici, nonché nel Pantelegrafo Cerebotani.»

Traduction (google avec quelques incetitudes !!)

«Il semble intéressant de faire savoir à nos lecteurs que en téléphonie les premiers, voire des tout premiers pas, ont été faits en Italie, dès le début dans le domaine de la téléphonie automatique, et précisément par l'électricien Giovanni Battista Marzi.
Quelques tentatives et brevets de téléphonie automatique sont apparus en Amérique trois ans après que Graham Bell eut présenté un poste téléphonique au public à Philadelphie (1876); mais ce n'est qu'après de nombreuses années, en 1892, que le premièr centre téléphonique automatique de la ville de Laporte (dans l'Indiana - États-Unis) est entrée en service et fut construit par une société qui porte le nom de "Automatic Eletric Company" de Chicago.
Un groupe de deux appareils, composant le système automatique "Marzi", a été gracieusement offert par l'ingénieur Federico Mannucci, "Foriere" des saints Palais apostoliques, au Musée de notre Institut supérieur des postes et télégraphes et un autre échantillon est conservé au Musée des postes et télégraphes de Berlin.
Bien qu'il s'agisse d'un système primordial, les premiers germes qui furent rapidement appliqués dans le développement de la Téléphonie Automatique, tels que le "transmetteur d'impulsions" ou excentrique (came), semblable à l'hélice, sont déjà révélés dans lesdits dispositifs qui servent à libérer les "balais" dans le système "Western", et le simple "sélecteur" à étapes circulaires successives adopté dans le Strowger et d'autres systèmes automatiques, ainsi que dans le Cerebotani Pantelegraph. "

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Après l'accord du pacte du Latran de 1929 avec l'Italie, par lequel l'État de la Cité du Vatican a été créé, le Vatican a finalement été autorisé à envoyer et à recevoir des appels téléphoniques vers et depuis le reste du monde.

Il a fallu attendre la contribution de Guglielmo Marconi, au début des années 20 des années 1900, pour établir une liaison radio entre le Vatican et les villas pontificales de Castel Gandolfo. Ce n'est qu'en 1929, après la signature des Pactes du Latran, qu'un service téléphonique régulier a commencé entre l'État de la Cité du Vatican et le reste du monde.

Ce n'est qu'en 1929, après la signature des Pactes du Latran, qu'un service téléphonique régulier a commencé entre l'État de la Cité du Vatican et le reste du monde.

1930 Le deuxième centre téléphonique automatique
L'américain "International Telephone & Telegraph (ITT)" a fait don au Pape du premier central téléphonique du Vatican, qui a été installé dans le Palais du Belvédère d'où il a fourni des services à 360 utilisateurs dans les différents bureaux et résidences du Vatican.

Par conséquent, en 1930, un nouveau central téléphonique fut offert par International Telephone & Telegraph (ITT), qui a été installé dans le bâtiment Belvedère et a fourni des services à environ 360 positions dans les différents bureaux et résidences du Vatican.

A l'époque le système automatique Bell Rotary 7A1 était à la pointe de la technologie et avait les fonctions suivantes:
1. Pouvoir composez un numéro quelconque interne au Vatican
2. Appeler n'importe quel téléphone interne en numéro abrégé (deux chiffres)
3. Obtenir une connexion automatique avec Rome en composant simplement le numéro et en ajoutant un «0» devant pour prendre une ligne externe
4. Répondre aux appels de l'extérieur du Vatican
5. Donner la priorité à certains postes téléphoniques en cas d'urgence et d'appels importants0

Avec le nouveau centre, les catholiques des États-Unis ont fait don au pape Pie XI du premier téléphone papal : un téléphone en or apparemment massif, incrusté de nacre, arborant les armes papales et décoré d'émail bleu.

Le téléphone est exposé au Département des télécommunications de l'État du Vatican.


Sa Sainteté Pie XI a inauguré le nouveau centre le 19 novembre 1930

Le Pape Pie XI lors de la mise en service du Commutateur ROTARY 7A1 de la Cité du Vatican.

L'acte d'inauguration du nouveau service téléphonique automatique, auquel ont assisté le cardinal secrétaire d'État, Mgr Pacelli, le gouverneur du Vatican et de nombreux cardinaux et prélats, a été, comme prévu, très solennel.
Sa Sainteté a personnellement a mis en marche l'équipement, établissant immédiatement la communication entre les 205 appareils qui composent le réseau.
Nous avons dit le « nouveau central téléphonique » car au Vatican le téléphone, introduit depuis sa création (il y a environ quarante-cinq ans), par le commandant Manucci, il y a eu eu plusieurs centraux de plus en plus sophistiqués, installé dans la Bibliothèque, par l'ingénieur électricien, M. Marsi, sous le pontificat de Léon XIII .
Le Central a été installé dans certains locaux et au rez-de-chaussée du Palais du Belvédère. Tout a été arrangé avec beaucoup de goût et un ordre parfait. L'installation complète donnée au Saint-Père par la « International Telephone and Telegraph Corporation » ITT.
M. Hernand Behn
président d'ITT est venu de New York pour assister à l'inauguration de la nouvelle Centrale.
Le système téléphonique automatique est celui connu avec le. nom «International Rotary Type», généralement adopté dans toutes les plus grandes villes du monde.
L'installation a été conçue expressément pour les services de la Cité du Vatican et présente des améliorations très utiles qui ne sont pas universellement connues. Les mécanismes ont été construites dans les ateliers de la "BeU Manufacturing Company" à Arnberes, selon les plans utilisés par les laboratoires de "l'International" à New York.

Le nouveau central a une capacité maximale de 800 numéros.
Les câbles installés permettent l'utilisation de 600 lignes, et jusqu'à présent il y a 300 postes téléphoniques connectés au Central.

La Cité du Vatican, proportionnellement au nombre d'habitants ; est l'État qui a le plus d'appareils que n'importe quelle ville au monde, puisqu'on peut presque dire qu'il y en a un pour chaque individu.

À travers le Central de Rome, la ligne du Vatican est unie avec le reste du monde et avec les quelque 33 millions d'appareils qui existent.

Le central est capable de tenir environ 400 conversations par heure et est en communication avec la "Societá Telefónica Tirrena" à travers 30 câbles, 15 entrées et 15 sorties.
De plus, 6 autres lignes le mettent en contact direct avec la "Centrale Viminalé statale" pour les conversations longue distance, pour pouvoir communiquer depuis le Vatican avec le monde entier.

Un bulletin a été publié à l'usage interne des habitants de la Cité du Vatican.

Bien que l'État pontifical ne couvre qu'environ quatre kilomètres de superficie, plus de 450 kilomètres de fil ont été utilisés.
Il est facile de comprendre la délicatesse et la difficulté du travail avec lequel l'installation a été réalisée, travail qui a duré près d'un an.
Pour la pose des multiples câbles, il a fallu travailler dans les salles les plus riches en peintures, trésors artistiques. et souvenirs historiques, percer des murs de plus de 5 mètres d'épaisseur, et escalader le dôme de San Pedro pour installer un téléphone dans la sphère de bronze.
Pour tout cela, les techniciens et les ouvriers travaillaient avec une délicatesse et une capacité extraordinaire pour éviter de causer des dommages à un bâtiment aussi important pour que soit possible d'installer ce moyen de communication moderne dans un monument de la vénérable antiquité.
Tous les bureaux, dépendances et salles des Palais du Vatican ont été équipés de postes téléphoniques modernes.

L'appareil personnel du pape est d'une construction spéciale, et est artistiquement ciselé et décoré d'or et d'argent; dans les quatre coins supérieurs, il porte les figures des quatre évangélistes et au centre les armoiries du Souverain Pontife et les armoiries du Vatican.
Cet appareil est ainsi lié à l'installation générale. que seul le Saint-Père peut être appelé directement, au moyen d'une combinaison spéciale, tandis que le Pape peut établir à tout moment les communications qu'il souhaite.
Il est à noter que c'est la première fois qu'un téléphone est installé directement sur la table d'un Pape.
Le Souverain Pontife lui-même était très heureux d'examiner l'appareil qui lui avait été offert.
D'autres dispositifs d'exécution précieuse ont été confiés au service privé du Cardinal Secrétaire d'État, du Maître de la Chambre de Sa Sainteté et du Gouverneur de la Cité du Vatican.
Les travaux de la nouvelle installation ont été dirigés par l'ingénieur Alceste Panzadoro qui a été assisté par le personnel technique de la Cité du Vatican.

Sa Sainteté a décerné la Grand-Croix de Saint Grégoire à l'ingénieur M. Behn, président de la "International Telephone and Telegraph Corporation", de New York, une maison qui, comme il a été dit au début, a fait un don au Souverain Pontife, en hommage au Concordat de Conciliation, du nouveau central téléphonique installé dans la Cité du Vatican


En octobre 1931, alors qu’il avait déjà 74 ans, le pape Pie XI fit installer un belino (belinographe) au Vatican.
Les deux premiers documents qu’il reçut, en présence de l’inventeur, venaient de l’évêché de Paris.
Le premier n’était qu’un petit mot du cardinal Verdier, archevêque deParis. Le deuxième était une photo du même cardinal Verdier en compagnie d’indigènes devant un pavillon de l’Exposition coloniale. Cette photo, dont il est précisé dans Ouest-Éclair qu’elle était de très bonne facture, arriva à… 13h37 au Vatican.
Pie XI, très intéressé par les nouvelles technologies lui permettant de contourner les services du Chiffre, était probablement un geek avant l’heure.

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1964 Le troisième centre téléphonique automatique

Ce sera le LXXe anniversaire de la présence au Vatican des Religieux de la Société Saint-Paul appelés par le Pape Pie XII à s'occuper du central téléphonique. C'est ce qui ressort du rapport d'audience accordé fin mai 1948 par le cardinal Nicola Canali (1874-1961), président de la Commission des cardinaux pour l'État de la Cité du Vatican, aux deux religieux envoyés par don Giacomo Alberione (1884 - 1971).

Des visiteurs de marque au central téléphonique
Au fil des années, la Communauté paulinienne a connu la proximité et le soutien des Supérieurs du Gouvernorat et garde un souvenir reconnaissant des Cardinaux qui se sont succédé à la tête du Gouvernorat ainsi que des Secrétaires généraux qui ont pris soin de valoriser la particularité de la Vie Religieuse et de comprendre ses besoins.

Le souvenir de la visite effectuée le 13 juillet 1964 par le Saint Pape Paul VI reste ineffaçable.
Après avoir visité le central téléphonique et salué les employés, le Pape a voulu voir en personne la maison attribuée aux Paulines au Palais du Belvédère, s'intéressant aux religieux individuels et s'arrêtant avec eux dans la prière dans la chapelle.
Quelques jours plus tard, avec un geste caractéristique de sa personnalité riche en humanité, le Pape fit remettre aux Religieux une photo dédicacée qui le représentait à côté d'eux et de quelques Dignitaires du Gouvernorat.

En septembre 1964, après avoir vu de près les progrès technologiques de la téléphonie à la Centrale, il célèbre la Sainte Messe dans la Chapelle communautaire en action de grâces pour le 50e anniversaire de la fondation de la Société Saint-Paul.
Un plan cinématographique court mais intense tourné en 16 mm est conservé de cette Celebration.

Système Pentaconta

A cette époque le central automatique Crossbar Pentaconta, était entré en service et qui permettait de couvrir 3000 numéros de téléphone.
En février 1949, le Saint-Siège confie la responsabilité du central téléphonique du Vatican à la Pieuse Société Saint-Paul.
Le premier "responsable" fut Don Enzo Manfredi assisté de deux Frères. La petite communauté était initialement logée dans un immeuble de la Salita della Zecca et en 1964, elle a été déplacée dans un appartement du Palais du Belvédère où elle réside actuellement et où, à l'entresol, se trouvait également le central téléphonique à l'époque.

Un développement notable a été enregistré dans la décennie suivante au cours de laquelle, grâce à la prévoyance de Don Manfredi, certaines liaisons radio avec les principaux bureaux extraterritoriaux ont été activées, avec des équipements à l'époque à la pointe, ce qui a permis l'interconnexion de ces bureaux avec le Vatican. Siège social au sein d'un réseau unifié et autonome.

Le centre principal illustré (photo ci contre) remplace le centre Rotary précédent.

Il est équipé de 2000 lignes d'abonnés et de 160 lignes urbaines.

Le premier des 6 centres secondaires a été inauguré à San Giovanni in Laterano et est équipé de 400 lignes d'abonnés.

Les deux centres sont reliés par 44 lignes d'interconnexion et une liaison radio. La signalisation multifréquence est utilisée.

Le centre principal gère son propre trafic urbain dans les deux sens et celui du centre secondaire et plus tard gérera le trafic entre les centres secondaires.

Les abonnés de la Cité peuvent se connecter directement au réseau de la Cité du Vatican en utilisant 7 chiffres et peuvent appeler l'opérateur de la Cité du Vatican en composant 4 chiffres, le quatrième étant 2.

Le comptage des messages urbains utilise un compteur individuel par abonné, et le comptage des messages interurbains pour les appels urbains sortants est établi par les opérateurs à l'aide de compteurs avec remise à zéro individuel par tronc urbain.
Les services spéciaux pouvant être obtenus à partir du centre principal comprennent l'heure, les informations philatéliques et les informations sur la cérémonie pontificale.
Ils sont accessibles aux abonnés en composant 2 chiffres, le premier étant le 1

 

 

 


Visite du pape Paul VI des centraux téléphoniques Pentaconta de la Cité du Vatican

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Jeudi 12 février 1931
Le monde catholique a célébré le neuvième anniversaire du couronnement de Sa Sainteté Pie XI. Inutile de dire l'enthousiasme justifié que chacun de ces anniversaires suscite dans les poitrines catholiques.
Cette année, aux festivités rituelles qui se sont tenues pour cette raison dans la Cité du Vatican, auxquelles il faut ajouter un événement de nature scientifique et de grande importance : nous nous référons à l'inauguration de la puissante station de radiodiffusion qui fut installé dans les dépendances du Vatican, sous la direction immédiate du sénateur Marconi,

Quelques jours avant l'inauguration susmentionnée, les câbles communiquaient que le Pape s'adresserait à l'univers entier à travers la merveilleuse invention.
Connaissant cette nouvelle, on s'inpatientait d'entendre la voix de Pie XI.
Ainsi en fut-il : à la date mentionnée ci-dessus (12 février), à 16 h 30 (heure romaine), le pape, entouré de sa suite, accompagné de Marconi lui-même et d'autres personnalités éminentes du monde scientifique, s'approcha du micro et parla pour quelques minutes.
Son était le message de bien et de paix; c'était un salut à tous les hommes de bonne volonté.

Ici, au Costa Rica, la voix divine du Christ pouvait aussi être entendue .
De nombreux fans se sont chargés de localiser l'émission et à 9 h 30 j'ai entendu la trompette annonçant l'arrivée du Pontife Romain sur le site de l'inauguration ; puis quelques mots du sage Marconi furent perçus ; ensuite Sa Sainteté a pris la parole et enfin le Président de l'Académie Pontificale des Sciences, le Père Gianfranceschi, S. J.
Nous notons ici que dans les gares de Pbro. don Ricardo Scheufgen (Séminaire) et don Amando Céspedes (Heredia), à notre connaissance, les discours ont été bien accueillis, pour lesquels ils méritent nos félicitations

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Le Saint Pape Jean-Paul II, le 5 janvier 1981, voulut aussi visiter le Central téléphonique et s'intéressa au travail des techniciens et, en particulier, des Sœurs Pieuse Disciples du Divin Maître qui, en 1970, prirent la relève de les Fils de Don Orione au service délicat du Standard.
Avant de partir, le Pape a passé un long moment avec les membres de la Communauté paulinienne, les encourageant à persévérer fidèlement dans leur service au Saint-Siège.
Au fil des ans, le bienheureux Jacques Alberione est également allé plusieurs fois rendre visite à ses fils au Vatican.

Le quatrième centre téléphonique
1992 L'évolution technologique a rendu nécessaire l'installation d'un nouveau central Alcatel 1240 ITT, qui a permis de porter les numéros de téléphone desservis à 5000.
C'est pourquoi, à l'occasion du soixante-quinzième anniversaire de l'inauguration du premier central téléphonique du Vatican, un nouvel emplacement plus approprié pour le service téléphonique du Vatican a été aménagé dans le parking S. Rosa, inauguré le 22 novembre 2005 par Cardinal Edmund C Szoka, président de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican.

La figure « charismatique » de Don Manfredi
Parmi tous les pauliniens qui ont alterné jusqu'à présent dans le service téléphonique du Vatican, se distingue la figure de Don Lorenzo (Enzo) Manfredi. Né le 13 janvier 1916 à Santa Vittoria di Gualtieri (Reggio Emilia), il entra dans la Congrégation en 1928, fit sa première profession le 21 octobre 1934 et, le 29 juin 1943, fut ordonné prêtre à Alba (CN). De 1949, il est resté au service du Saint-Siège sans interruption jusqu'en 1977, année de sa mort. Particulièrement enclin à l'étude des sciences, Don Manfredi, à la fin de ses études théologiques, fut envoyé à l'Université Grégorienne où il fréquenta la Faculté de Philosophie, cultivant le rêve de rapprocher les sciences de la philosophie et de la théologie. A peine âgé de seize ans, dans la maison mère de la Société Saint-Paul d'Alba, il a l'intuition du « tube » qu'il décrit lui-même comme : « un système de télégraphie multiple avec utilisation de tubes à rayons cathodiques. En d'autres termes, de nombreux messages peuvent être transmis simultanément, jusqu'à 150 et plus, à l'aide d'équipements d'émission et de réception capables de sélectionner les impulsions propres à chaque message".
Au fil des ans, Don Manfredi a apporté d'importantes innovations au central téléphonique pour le rendre de plus en plus adapté aux besoins croissants des télécommunications du Vatican, obtenant l'approbation unanime et la reconnaissance notamment du Pape Paul VI qui n'a pas manqué de lui envoyer, à plusieurs reprises, le certificat de sa proximité et de son approbation.
Don Manfredi est décédé à Rome le 8 juillet 1977 et sa dépouille mortelle repose dans le cimetière romain "Flaminio".

2017 La dernière génération de centre téléphonique
L'évolution technologique imparable a rendu nécessaire l'installation d'un nouveau central téléphonique de type Nokia IMS (Ip Multimedia Subsystem) qui remplace depuis 2017 le central Alcatel 1240.

La mise en œuvre de l'IMS de Nokia permet aux clients de profiter de services multimédias tels que la voix HD (haute définition), la vidéo HD, le partage de fichiers et la messagerie instantanée avec une expérience de service améliorée.
L'IMS de Nokia permet également la convergence mobile fixe, qui combine les services mobiles et fixes, afin que les clients puissent accéder de manière transparente aux mêmes services sur les appareils fixes et mobiles.
IMS est une architecture de réseau basée sur le protocole Internet (IP) et le protocole d'initiation de session (SIP) qui permet de nouveaux services de télécommunications et des applications de communication plus riches.

La technologie ouvre une voie évolutive vers un cœur tout IP, le cœur de choix pour les réseaux LTE (évolution à long terme) qui offrent des services de voix sur LTE (VoLTE) et multimédias.
Le déploiement de l'IMS garanti ainsi l'évolutivité et la flexibilité des services vocaux et multimédias en utilisant une plate-forme basée sur IP pour une capacité de diffusion multi-écrans sur tous les types d'appareils et un accès fixe et mobile.

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Vu dans la presse :

Le premier standard téléphonique automatique ,De Léonard à Marconi , Ed. De la direction générale des Italiens de l'étranger et des écoles.
1932 Francesco Savorgnan di Brazzà, dans son livre on peut lire :
« J'ai fait sa connaissance par hasard, fin 1908, à Rome, dans le célèbre, et aujourd'hui disparue, troisième salle du Caffè Aragno, qui fut un lieu de rencontre pour les journalistes, les artistes et les politiciens de la capitale pendant de nombreuses années avant la guerre.
A la table à laquelle j'étais assis, une discussion animée s'était élevée sur la valeur d'une nouvelle collection de classiques latins. Il était parmi les plus fervents, distingué par sa culture et surtout par ses citations, un monsieur d'une cinquantaine d'années que je connaissais à peine de vue. J'ai demandé à voix basse à un ami : « Qui est ce professeur ? La réponse était complètement inattendue : " Tu sais, c'est Marzi, le gars du téléphone." Le nom m'était bien connu, mais je n'aurais certainement jamais pensé à dépeindre le brillant créateur du téléphone sonore dans ce savant commentateur des odes horatiennes. » .

À l'occasion du 50e anniversaire de l'invention du standard téléphonique automatique, l'hebdomadaire scientifique Sapere n. 47 du 15 décembre 1946, sous le titre L'Italien GB Marzi Premier inventeur du Téléphone Automatique , revendique à l'Italie, au nom de Marzi, la priorité de cette invention.

La Poste du Vatican, le 27 décembre 1966, a commémoré l'invention avec l'émission de deux lettres postales à l'occasion du 80e anniversaire de l'installation du premier téléphone automatique Marzi.

Le Vatican a célébré l'émission de la millionième carte téléphonique avec deux cartes téléphoniques portant les effigies du pape Léon XIII et de Marzi et sur chacune d'elles le souvenir de l'installation du premier téléphone automatique Marzi à la Bibliothèque apostolique vaticane .

En 1992, le système téléphonique du Vatican a été mis à jour grâce à la connexion avec des câbles à fibres optiques au réseau Telecom Italia.

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Rome, 4 août 1997 Il est désormais strictement interdit aux employés, aux gardes suisses et aux ecclésiastiques du Vatican d’avoir des conversations téléphoniques privées pendant leur service.
Cette mesure a été prise après que la Cité du Vatican a du payer aux télécommunications italiennes une facture de plus de deux millions de francs suisses.
En cause les téléphones mobiles.
Les frais téléphoniques ont atteint des sommets vertigineux depuis qu’un certain nombre de personnes ont été dotées de téléphones mobiles, a déploré Giulio Marchese Sachetti délégué pour l’Etat de la Cité du Vatican.
L’administration exige désormais l’usage des cabines téléphoniques publiques pour toutes les conversations privées.
Quelques exceptions sont cependant accordées aux cardinaux de la Curie et bien sûr au pape qui eux pourront continuer à téléphoner sans restriction.

En 2013 le central téléphonique passe environ six millions de communications par an.

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2019
Entrer « dans toutes les maisons en servant les riches et les pauvres » : c’est la mission que confie le pape François au personnel du Service des Postes et du Service téléphonique du Vatican, qu’il a rencontré ce 6 juin 2019.

Dans son discours, le pape a remercié ces employés travaillant au sein de la Direction des télécommunications du Vatican et dont le travail rejoint « d’innombrables personnes disséminées dans le monde entier ».
Les services "poste et téléphoe" du Vatican, a-t-il affirmé, « favorisent la diffusion du message chrétien » : ils « garantissent le partage de sentiments et d’idées, contribuent à promouvoir la compréhension réciproque et la collaboration entre les pays de divers continents, en facilitant les échanges aussi bien des marchandises, que – surtout – des valeurs spirituelles et culturelles respectives ».
Discours du pape François

Chers frères et sœurs !
Je souhaite à chacun de vous une cordiale bienvenue. Je salue le cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernatorat, et je le remercie pour ses paroles. Je salue Mgr Fernando Vérgez, secrétaire général et directeur des télécommunications ; Don Attilio Riva, responsable du Service des Postes Vaticanes ; Frère Andrea Mellini, responsable du Service téléphonique du Vatican. La rencontre avec vous, employés des Postes et des Téléphones, m’offre l’occasion d’exprimer ma reconnaissance, avec une pensée de gratitude aussi à vos familles.
L’activité des Postes et des Téléphones du Vatican dépasse de loin le petit territoire et la modeste population qui y réside : il s’ouvre aux besoins d’innombrables personnes disséminées dans le monde entier. Justement pour cette raison, le Vatican et le Saint-Siège reconnaissent la fonction importante des moyens de communication et des Organismes internationaux qui encouragent la communication. Depuis toujours, les papes ont attribué une grande importance à la communication avec les chefs d’Etat, avec les communautés et les fidèles particuliers dans les diverses Nations, bénéficiant des moyens offerts par la technique. Dans les dernières décennies, deux familles religieuses ont été appelées à collaborer dans ce secteur si significatif : les Fils de la Divine Providence (Orionini) et la Société de Saint-Paul (Paolini). J’exprime mon appréciation à ces deux Instituts, pour leur générosité et leur fidélité.
Votre travail quotidien, même apparemment humble, est plus que jamais nécessaire pour le bon fonctionnement de l’Etat de la Cité du Vatican. Il se pose au service de l’activité du Successeur de Pierre, en en assurant la liberté de communication et d’expression, à travers un réseau physique, doté d’instruments modernes et fonctionnels. En outre, à travers votre action précieuse, de nombreuses personnes “rejoignent” chaque jour le pape, qui lui-même, à travers ses collaborateurs, “rejoint” tant de monde. Cet échange de communication ne connaît pas de distances ; il répond au besoin inné des individus de créer des contacts humains ; et surtout il entre dans toutes les maisons en servant les riches et les pauvres. A ce propos, j’aime rappeler une antique inscription latine gravée sur une boîte aux lettres de l’Etat pontifical : «Diviti et inopi, ultro citroque, meandum», qui signifie : “Aller au riche et au pauvre, où qu’ils soient”.
Dans le respect des normes et des accords internationaux, vos réalités parlent un langage commun, en créant des ponts entre cultures, religions et sociétés différentes. En même temps, les Services des Postes et des Téléphones du Vatican garantissent le partage de sentiments et d’idées, contribuent à promouvoir la compréhension réciproque et la collaboration entre les pays de divers continents, en facilitant les échanges aussi bien des marchandises, que – surtout – des valeurs spirituelles et culturelles respectives. En ce sens, les services postal et téléphonique d’un des plus petits Etats du monde favorisent la diffusion du message chrétien. Il s’agit d’une activité dans laquelle vous êtes tous impliqués et tous importants : parce que le bon fonctionnement des Postes et des Téléphones, vous le savez bien, dépend de l’apport de chacun.
Dans vos fonctions, beaucoup parmi vous êtes au contact direct des personnes : que votre exemple est alors important pour offrir à tous un témoignage chrétien simple mais percutant ! Le fait de travailler au Vatican constitue un engagement de plus à cultiver sa foi. A ce sujet, au-delà de la participation active à la vie de vos communautés paroissiales, une aide utile vous est offerte aussi dans les moments de célébration et de formation spirituelle animés par vos assistants spirituels, que je remercie pour leur dévouement. Je vous invite surtout à faire que chacune de vos familles soit une “petite Eglise”, où la foi et la vie s’entremêlent dans le déroulement des événements joyeux et tristes de tous les jours.
Chers amis, je renouvelle à chacun ma cordiale gratitude et je vous encourage à poursuivre votre chemin avec joie et confiance. Que la Vierge Marie, saint Louis Orione et le bienheureux Jacques Alberione vous aident à vivre en action de grâce constante, en goûtant les joies simples que Dieu nous donne et en multipliant les œuvres de bien. J’assure de ma pensée pour vous et je vous bénis avec affection, ainsi que tous ceux que vous aimez. Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci !

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Le pape François regrette l’usage du téléphone portable pendant la messe
« Élevons notre cœur », pas « Levons nos téléphones » !

Le pape a donné plusieurs exemples des sujets qu’il voudrait aborder pendant ce cycle. « Pourquoi faisons-nous le signe de croix et l’acte pénitentiel au début de la messe ? », s’est-il ainsi interrogé, soulignant « la nécessité d’apprendre aux enfants à bien le faire ». « Pourquoi les lectures de la messe ? », a-t-il continué, ou encore « Pourquoi le prêtre dit-il “Élevons notre cœur” ? » « Et pas “Levons nos téléphones pour faire des photos” », a-t-il mis en garde en sortant de son texte. « C’est une mauvaise chose ! », a-t-il continué confiant être « tellement triste quand je célèbre ici sur la place ou dans la basilique et que je vois tant de mobiles levés, pas seulement des fidèles, même de certains prêtres et même d’évêques »
« La messe n’est pas un spectacle : c’est aller à la rencontre de la Passion et de la résurrection du Seigneur », a-t-il rappelé.

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