Système Rotary
LES SYSTÈMES AUTOMATIQUES A COMMANDE INDIRECTE.
Le premier en date des systèmes automatiques à commande
indirecte, est le système Lorimer
qui a été appliqué dans quelques réseaux
du Canada et de la Grande-Bretagne et dans une installation réalisée
à Lyon en 1908.
Les systèmes de ce genre sont les deux systèmes de la
Western Electric Cy, l’un dit
« Rotary » et l'autre dit « Panel»,
et le système Hultman-Ericsson,
de fabrication suédoise.
Ces systèmes utilisent d’ailleurs des enregistreurs et comportent
la commande directe de l’enregistreur par l’abonné,
le disque d’appel étant constitué comme dans les
systèmes Strowger et les manœuvres de l’abonné
étant les mêmes.
 |
Le système a été développé
et testé par la division d'ingénierie américaine
d'AT&T, Western Electric
, aux États-Unis, au même moment où Western
Electric Labs développait également le
commutateur Panel choisi pour les
grandes villes américaines, parallèlement au système
ROTARY d'International Western Electric
en Belgique à Anvers, avant la Première
Guerre mondiale,
Le développement et la vente du système de commutation
de machines n° 7-A, son nom commercial officiel, ont été
transférés à la division internationale de
Western Electric en Belgique.
En France (et aussi en
Europe), le système Américain Rotary a été
adopté pour interconnecter les bureaux d'une ville ou d'une
zone d'appel locale.
Les commutateurs rotatifs étaient
plus petits que le système Panel ne desservaient que 200
stations au lieu de 500. La version initiale était le modèle
7A. Il a été remplacé par 7A1 et 7A2 et un
système rural avait la désignation 7D.
Aux Usa, la force de Bell était que les grandes
villes avaient un grand nombre d'abonnés au téléphone
et un pourcentage élevé d'appels nécessitant
un routage entre les centraux au sein d'une ville.
En Europe et sur d'autres continents, le système a rencontré
un succès commercial considérable.
|
Les études de Bell ont montré que les commutateurs
Strowger qui était largement utilisés
pour les plus petites circonscriptions, étaient plus lents que les
commutateurs manuels améliorés d'AT & T dans de telles
applications.
De plus, Bell devait faire en sorte que toutes les innovations de commutation
soient compatibles avec les commutateurs existants, car les abonnés
de tout central automatique de Bell devraient pouvoir communiquer efficacement
avec les abonnés toujours connectés à des commutateurs
manuels.
AT & T et Western
Electric, sa filiale d’équipement, ont entamés
des recherches sur des conceptions alternatives de systèmes semi
automatiques mieux adaptées aux besoins urbains.
Dans ce nouveau système, ce n'est pas l'abonné demandeur qui
commande lui même, à partir de son poste, le déplacement
des appareils de sélection, le choix de la ligne demandée,
uil est assuré au moyen et par l'intermédiaire d'un ensemble
d'organes, appelé enregistreur, contrairement
au système Strowger à contrôle
direct.
Ce nouveau système utilisera les impulsions provenant du cadran téléphonique
pour les traduire en un code électromécanique différent
pouvant contrôler une unité de commutation plus grande. C'est
ce qui a conduit au développement préliminaire des deux types
de commutateurs de contrôle indirect : le Panel
et le rotary.
Le système comporte des moteurs et des embrayages fonctionnant en
permanence pour sélectionner des contacts électriques.
Ce système a un fonctionnement tout en souplesse, de manière
non saccadée et qui permet une commutation des circuits plus rapide
que les commutateurs à fonctionnement pas-à-pas, et de ce
fait une capacité d'écoulement de trafic sensiblement améliorée.
Puis le Bell System a rapidement décidé de passer à
la commutation entièrement automatique, notamment en raison
de l’augmentation du nombre de téléphones et de l’évolution
des conditions de travail.
Avec la croissance du réseau téléphonique, le recrutement
et l’emploi d’un nombre suffisant d’opérateurs étaient
devenus de plus en plus problématiques.
Un livre "Téléphonie
automatique en système Rotary 7A" est disponible
sur le site
sommaire
Le premier système, le ROTARY 7A SEMI-AUTOMATIQUE
sous capitaux des USA, est mis en étude en 1911
à Berlin, dans l’Empire Allemand.
Un Commutateur Semi-automatique est donc un commutateur dont le point
d'entrée, vu du côté des abonnés, est entièrement
manuel, et dont la suite des opérations de mise en commutation
est ensuite intégralement automatisée.
La page SEMI-AUTOMATIQUE
en décrit son origine et le détail de son fonctionnement.
- À la première différence d'un central
manuel, où une opératrice est affectée à un
bloc d'abonnés fixe, dans le cas du semi-automatique Rotary, l'appel
est aiguillé vers la première opératrice disponible.
Ce qui répartit plus équitablement la charge des appels
à traiter.
Ensuite, l'opératrice, n'a plus qu'à taper sur un clavier
numérique à touches le numéro d'appel téléphonique
urbain demandé par l'abonné du central manuel, et ensuite
le commutateur s'occupe automatiquement du reste.
- À la seconde différence d'un central manuel où
c'est l'opératrice qui doit rechercher et enficher les jacks manuellement
et ainsi câbler l'acheminement elle même, en semi-automatique
il n'y a plus besoin d'opératrices intermédiaires pour établir
la liaison téléphonique, et du coup l'on peut diviser par
4 le nombre d'opératrices.
Après avoir décrit,
le système semi-automatique de la Western
Electric Cy nous avons indiqué que le même matériel
pouvait être utilisé pour l’équipement en automatique
complet, moyennant naturellement les modifications nécessaires
dans les schémas des circuits de connexion et des enregistreurs,
depuis, la Western Electric Cy a mis au point un matériel automatique
conçu d’après les mêmes principes, mais d une
réalisation mécanique un peu différente, et à
capacité de sélection plus élevée.
Le système est appelé système « Rotary »
pour le distinguer du système « Panel » également
nus au point par la \W. E. Cy, mais convenant surtout aux grands réseaux.
sommaire
Principes de fonctionnement du système
ROTARY 7A :
- Des arbres rotatifs verticaux distribuent l’énergie motrice
au commutateur en tournant continuellement.
- Le ROTARY 7A est spécifiquement équipé d'embrayages
par disques de friction, dont la commande est électromagnétique.
Type 7001
- Les Chercheurs rotatifs de lignes d'abonnés du ROTARY 7A comprennent
60 positions (Chercheurs Type 7001)
- Le ROTARY 7A est pourvu de Sélecteurs rotatifs à deux
mouvements (un rotatif et un ascensionnel); sélecteurs semi cylindriques
à 200 points de sortie (20 lignes téléphoniques de
sortie sélectionnées par niveau, sur 10 niveaux empilés
en hauteur). (Sélecteurs Type 7001)
- Pour chaque Chercheur ou pour chaque Sélecteur donné,
dans cette première version, l'axe horizontal de l'engrenage d'entraînement
dynamoteur est perpendiculaire à l'axe de rotation vertical des
sélecteurs.
Breveté US1075430
par M. Robert McBerty en 1913.
Rotary 7A1
Les nouveaux organes rotatifs du Rotary
Nous allons tout d’abord rappeler les caractéristiques
principales du système automatique « Rotary ».
I - La sélection est à base non décimale.
La capacité d exploration des divers sélecteurs est de 3oo
lignes (au lieu de 200 dans le modèle ancien). Sur les sélecteurs
proprement dits, ces 300 lignes sont réparties en 10 niveaux de
30, de sorte que la sélection numérrique, ou recherche d’un
niveau correspondant à un chiffre donné reste à base
décimale, la sélection automatique seule, ou recherche d’une
ligne libre dans une direction déterminée par la sélection
numérique, portant sur un nombre de lignes plus élevé
: 30 au lieu de 20 dans l’ancien système Rotary et de 10 dans
les systèmes Strowger urdinaires.
Sur le sélecteur final ou connecteur, ces 300 lignes pourraient
constituer trois centaines d’abonnés différentes ;
mais en réalité, dans les réseaux
jusqu’à présent équipés suivant ce système,
200 lignes seulement ont été utilisées pour des abonnés
ordinaires, la troisième centaine étant, soit supprimée
et l’équipement correspondant enlevé, soit réservée
aux abonnés à plusieurs lignes. Dans ce dermer cas, les
lignes de la troisième centaine, réparties comme toujours
sur dix niveaux horizontaux différents, portent, pour chaque niveau
le même numéro que la dernière ligne de la deuxième
centaine: ees numéros, qui sont généralement les
numéros terminés par 1 des centaines impaires, sont réservés
aux abonnés à plusieurs ligues dont le nombre peut ainsi
s’élever jusqu’à 11. De cette façon nombre
de numéros d’appel desservi par chaque connecteur reste toujours
200, la traduction sur une base à 200 lignes étant aussi
facile que sur une basé à 3oo lignes.
II - Le système Rotarv se range comme nous le savons déjà
parmi les systèmes à commande indirecte, avec enregistreurs;
les impulsions émanant du disque d’appel du demandeur, disque
qui est conçu suivant les mêmes principes qu’un disque
Strowger ordinaire, sont reçues dans un enregistreur ; puis les
organes sélecteurs se mettent successivement en mouvement, chacun
d’eux engendrant, lors de sa ou de ses sélections numériques,
des impulsions, dites inverses, qui sont également reçues
dans l’enregistreur; lorsque le nombre de ces impulsions correspond
pour chaque organe, d’après le mode de traduction adopté,
au nombre d’impulsions directes reçues de l’abonné,
l’enregistreur ferme un circuit qui arrête le mouvement de
sélection numérique.
III - Les différents mouvements des organes sélecteurs
sont coimmandés mécaniquement au moyen d’arbres en
rotation permanente; l’embrayage de chaque organe avec l’arbre
en rotation se fait an moyen d’un électro de commande.
IV - La liaison entre la ligne de l’abonné appelant
et le premier sélecteur se fait par l’intermédiaire
de deux chercheurs successifs» tous deux montés en chercheur
d’appel; chaque chercheur secondaire est donc connecté en
permanence à un premier sélecteur, et l’ensemble forme
ce qu’on appelle un circuit de connexion. La capacité -d exploration
des chercheurs, primaires comme secondaires, est de 100 lignes.
La page SEMI-AUTOMATIQUE en décrit
son origine et le détail de son fonctionnement.
sommaire.
- Dès 1912,
le cabinet d’études est rapidement transféré
à Anvers, en Belgique.
C'est en 1912 que M. Chaumet, sous-secrétaire d'Etat
aux Postes et Télégraphes, a décidé
l'établissement de commutateurs semi-automatiques Rotary dans les
bureaux d'Angers et de Marseille et de commutateurs automatiques
Strowger à Nice et à Orléans.
- Le système ROTARY 7A, dans sa version SEMI
AUTOMATIQUE, est mis au point en Belgique par la Western
Electric Cy, filiale
d’AT&T en 1914
à la veille de la première guerre mondiale, sous la direction
de l’Ingénieur américain Robert McBerty.
- Les premiers équipements commencent à sortir de la chaîne
de fabrication dans la foulée.
- La déclaration de guerre provoque la fermeture immédiate
de l’usine principale, installée à Anvers, en Belgique.
- Les machines outils de l’usine, la plupart des équipements
ROTARY 7A déjà manufacturés, et tous les plans du
système sont évacués d’urgence vers la Grande-Bretagne,
à Londres.
- Peu de temps après, du fait de la dégradation de la situation
en Grande-Bretagne en raison de l’importance prise par la guerre,
tous ces équipements sont évacués vers les États-Unis
d’Amérique, afin de pouvoir continuer à développer
à petite échelle la fabrication des équipements du
ROTARY 7A.
- Les premiers centraux sont installés en Angleterre à Darlington
(10 octobre 1914) et Dudley (9 septembre 1916).
- Le système Rotary a été choisi pour La Haye
(Pays-Bas) et la Nouvelle-Zélande en 1913–14, mais la fabrication
a été interrompue par l' invasion allemande de la Belgique
. Les matrices ont été déplacées en Angleterre,
puis aux Hawthorne Works de Western Electric en Amérique (la fabrication
a repris à Anvers en 1920). Le premier basculement des centres
(mis en service) fut Masterton , Nouvelle-Zélande le 31
mai 1919, suivi de Courtenay Place et Wellington South à Wellington
le 18 octobre 1919, et Scheveningen, La Haye le 7 janvier 1920.
La Haye a été la première zone multi-bureaux entièrement
desservie par le système de machines n° 7-A avec le basculement
du nouveau bureau Centrum le 15 février 1924. Il y avait quatre
bureaux équipés de 23 000 lignes; Bezuidenhout, Centrum
(ou Hofstraat), Hague West (ou Marnix) et Scheveningen. Le système
appartenait à la municipalité de La Haye ; au départ,
seules 5 000 lignes étaient entièrement automatiques, les
autres étaient semi-automatiques
- Ainsi donc, les premiers contrats de commande signés avant la
déclaration de guerre peuvent être honorés malgré
les circonstances dramatiques.
- Dès le mois de Décembre 1914, l'envahisseur allemand pille
en totalité les équipements du Bureau Central Téléphonique
de la ville d'Anvers ...
Pourtant : Les travaux d'aménagement des
bureaux d'Angers et Marseille étaient tous entrepris en juillet
1914 quand la guerre éclata.
Malgré la raréfaction de la main-d'œuvre l'équipement
du bureau d'Angers a été achevé et le bureau semi-automatique
mis en service en novembre 1915.
Le système semi-automatique rotatif 7A a été choisi
pour une expérience publique en octobre 1912 par l' administration
française Postes Télégraphes Téléphones
. Le premier Rotary 7A semi-automatique (conception McBerty) est mis en
marche à Angers en novembre 1915, et le second à
Marseille le 19 avril 1919 (Marseille-Colbert I). Seuls deux semi-automatiques
Rotary 7A ont été installés en France.
Tous les autres échanges du Rotary en France étaient des
7A1 entièrement automatiques (mécaniciens Gerald Deakin).
Le 1er janvier 1928, le Rotary semi-automatique 7A de Marseille-Colbert
1 est entièrement automatisé, capacité maximale des
lignes 10 000. Angers est resté semi-automatique uniquement, capacité
d'environ 3 000 lignes. Rotatif entièrement automatique 7A1 a été
déployé à Nantes le 29 octobre 1927, Marseille-ville(premier
Marseille-Dragon le 5 mai 1928) et Paris (premier Carnot le 22 septembre
1928) et Région parisienne en grande et exclusive proportion. Tous
les Rotary 7A et 7A1 français ont été fabriqués
exclusivement en France, avec des ouvriers français, essentiellement
par la société ITT-LMT, et, en filiale par la Société
française Ericsson et la Société Grammont.
sommaire
En Novembre 1915 Angers
ouvre le premier centre rotatif semi-automatique ROTARY 7A en France.
Les travaux d'aménagement de ces bureaux étaient
tous entrepris en Juillet 1914 quand la guerre éclata. Malgré
la raréfaction de la main-d'œuvre,
l'équipement du bureau d'Angers a été achevé
et le bureau semi-automatique mis en service en novembre 1915.
Le passage du service manuel au service semiautomatique s'est effectué
sans incidents.
1400 abonnés sont reliés au commutateur, dont la capacité
totale est de 3000 abonnés et qui estplacé dans un local
assez vaste pour recevoir une
extension considérable (jusqu'à 20 000 abonnés).
Nous allons décrire le fonctionnement du commutateur semi-automatique.
Le commutateur semi-automatique d'Angers a été
construit par la Société "Le
matériel téléphonique", filiale
de la Western Electric C°.
Le système téléphonique semi-automatique
ne diffère pas du système à batterie centrale en
ce qui concerne les postes d'abonnés et l'intervention des opératrices
pour établir une communication.
Le téléphone semi-automatique peut donc êlre substitué
à notre système actuel de batterie centrale sans apporter
aucun trouble dans les habitudes des abonnés : ce n'est qu'une
question de montage de bureau central.
Angers était le premier modèle installé
en France.
sommaire
Le passage à la commutation urbaine entièrement automatique
a été rendu possible grâce à un plan conçu
en 1916 par l'ingénieur AT & T
WG Blauvelt.
Dès
le 14 novembre 1918, 3
jours seulement après la fin de la guerre, des mesures drastiques
sont prises pour réactiver l’usine d’Anvers en Belgique,
grâce à une équipe réduite de cinquante agents
qui travaillaient dans l'usine avant la guerre...
En effet, l’usine avait été totalement pillée
par l’occupant allemand, qui en avait volé jusqu’aux
générateurs électriques à vapeur de l’usine,
pourtant réputés comme intransportables !
- Le Service Belge de la Restitution Industrielle s'emploie dès
Novembre 1918 à enquêter, à retrouver et à
récupérer la plus grosse part des matériels pillés...
Les machines-outils encore utilisables de l'usine (466 sur les 550 disparues)
sont retrouvées dans les territoires libérés d'Alsace-Moselle.
Les fameux générateurs de vapeur de l'Usine Rotary d'Anvers
sont finalement retrouvés en Pologne quelque part dans une forêt
à l'est de Varsovie, étant utilisés par l'Allemagne
pour une usine de production de méthanol !
Ils sont récupérés par la Belgique en catastrophe
juste avant le début de la guerre soviéto-polonaise de Mars
1919...
- Dès Janvier 1919, les premières machines-outils de remplacement
arrivent des U.S.A.
- 1919 le centre Rotary 7A de Marseille est ouvert.
Salle des Opératrices
d'Arrivée (dites Semi-B) du Rotary 7A de Marseille
Pupitre
d'Opératrices de Départ dans la Zone Rotary de Marseille
sommaire
- Malgré le pillage complet dont elle fut victime,
l’usine d’Anvers parvient en 1920 à reprendre
ses activités dans des conditions convenables.
- Vers 1922, la filiale française, la société
Le Matériel Téléphonique,
basée depuis le 6 janvier 1890 au 46 avenue de Breteuil à
Paris, met en chantier une grosse usine de fabrication à Boulogne-Billancourt,
anticipant les grosses commandes à venir. Cette nouvelle usine
sera prête en 1926.
- En 1924, le système ROTARY 7A est
parfaitement mis au point et standardisé.
D’abord étudié principalement comme un système
semi-automatique, les pertes de temps provoquées par la première
guerre mondiale provoquent indirectement la réorientation de la
conception vers un système intégralement automatique.
- Ainsi, les premiers commutateurs ROTARY 7A semi-automatiques livrés
précédemment, sont-ils facilement reconvertis en automatique
intégral ultérieurement. En France ce sera le cas pour Marseille.
- La première réalisation en automatique intégral
est le ROTARY 7A d’Öslo en Norvège, mis en service le
23 janvier 1921.
- Suit Copenhague, au Danemark, mis en service en Janvier 1923.
- À Zurich, une petite installation en ROTARY 7A automatique est
également mise en service au début 1923 sur un échantillon
d'abonnés du ROTARY 7A semi-automatique de cette ville.
- En 1925 Outre les Pays-Bas (38 100 lignes) et
la Nouvelle-Zélande (48 400 lignes), les autres pays ayant installé
ou commandé du matériel Rotary, étaient l’Australie,
la Belgique (29 000 lignes), le Danemark, l’Angleterre, la France,
la Hongrie, l’Italie et la Norvège. (41 160 lignes), la Roumanie,
l'Afrique du Sud, la Suède et la Suisse. Il y avait un total de
104 615 lignes en service et 137 330 lignes «en
cours»
Il n' y aura pas de Rotary 7A d'installé en France,
la variante française ROTARY
7A1 sera équipée
à l'origine d'embrayages magnétiques des arbres rotatifs
distribuant l’énergie motrice au commutateur.
En 1925, IT&T a acheté International Western
Electric, anciennement Bell Telephone Manufacturing Company , en Belgique,
à AT&T ; car le système Bell s'est conformé aux
régulateurs pour vendre ses intérêts de fabrication
à l'étranger pour régler une action anti-trust.
Dans les années 1930, ITT s'est développée en achetant
les sociétés d'électronique allemandes Standard Elektrizitaetsgesellschaft
et Mix & Genest , qui étaient toutes deux des sociétés
actives au niveau international.
Outre les Pays-Bas (38 100 lignes) et la Nouvelle-Zélande
(48 400 lignes), les autres pays qui avaient installé ou commandé
des équipements rotatifs en 1925 étaient l'Australie, la
Belgique (29 000 lignes), le Danemark, l'Angleterre, la France, la Hongrie,
l'Italie, la Norvège. (41 160 lignes), Roumanie, Afrique du Sud,
Suède et Suisse. Il y avait au total 104 615 lignes en service
et 137 330 lignes « en cours ». Par la suite, à Zurich
, Suisse ; les registres mécaniques ont été remplacés
par des ordinateurs PDP-11 .
À Kingston-upon-Hull , qui possédait le seul système
téléphonique municipal du Royaume-Uni, exploité par
le Hull City Council , des centraux rotatifs ont fonctionné de
1922 à 1975. Dans le reste du Royaume-Uni, le système téléphonique
était exploité par le British Post Office (plus tard British
Telecom ), qui avait installé un central rotatif à Darlington
(10 octobre 1914) et Dudley (9 septembre 1916), mais décida par
la suite d'utiliser le système Strowger dans les petites et moyennes
villes et le système Director à Londres (à partir
de 1927) et dans cinq autres grandes villes britanniques.
Un système Rotary a été installé
à Auckland , en Nouvelle-Zélande, dans le central téléphonique
de la ville (WLT) de Wellesley Street en 1924.
'autres échanges d'Auckland avec les systèmes Rotary comprenaient
Devonport 1 et 2 (DA1 et DA2) et Mount Eden 1 (MOD1). Ces quatre échanges
fonctionnaient encore jusqu'en 1970 au moins.
sommaire
Le ROTARY 7A1
Est une variante mise en service pour la première fois dans le
monde en France, à Nantes, fabriquée en France par
la société Le Matériel
Téléphonique (L.M.T) le samedi 29 octobre
1927 à 22h00, dérivée du système ROTARY
7A.
Le ROTARY 7A1 est équipé de nouveaux embrayages magnétiques
à roues crantées plus robustes et de conception mécanique
simplifiée utilisant le procédé de Gerald Deakin
datant de 1925.
En France, tous les Commutateurs automatiques installés
de type ROTARY 7A1 reçoivent donc des embrayages Deakin à
engrenages, en lieu et place du modèle précédent
utilisé dans les ROTARY 7A à friction, ce qui interdit désormais
tout risque de glissement angulaire lors des démarrages et des
arrêts des parties mobiles en rotation, et permet de ce fait un
fonctionnement global plus précis du Commutateur. (Amélioration
des tolérances de fonctionnement)
- Les Chercheurs rotatifs de lignes d'abonnés
du système ROTARY 7A1 comprennent 100 positions. (en fait, 102
positions : 100 positions pour le service normal et 2 pour les tests de
maintenance) (Chercheurs de Type 7002) ; ces nouveaux Chercheurs, en lieu
et place du type précédent à 60 positions, permettent
une meilleure efficacité d'écoulement, ainsi qu'un moindre
encombrement.
- Le système ROTARY 7A1 est pourvu de Sélecteurs
rotatifs améliorés à deux mouvements (un rotatif
et un ascensionnel pour le système ROTARY 7A1) ; Sélecteurs
semi-cylindriques à 300 points de sortie (30 lignes téléphoniques
de sortie sélectionnées par niveau, sur 10 niveaux empilés
en hauteur ; excepté le Sélecteur de l’étage
final (celui du dernier chiffre à traiter) équipé
de seulement 200 points de sortie afin d’être un multiple de
1.000 pour des raisons de compatibilité de connexion entre Commutateurs).
(Les Sélecteurs à 300 points sont de Type 7009)
Le premier ROTARY 7A1 conçu à partir de 1922 est mis en
service dès 1927 à Nantes
Le meuble de gauche, au premier plan, constitue ce qu'oa appelle la
« table directrice », qui permet de surveiller l'écoulement
du trafic dans le bureau.
Le système ROTARY 7A1 est équipé
d'Enregistreurs-Traducteurs, tout comme son prédécesseur
le système ROTARY 7A automatique, qui permettent, par rapport aux
systèmes fonctionnant en pas à pas, d’économiser
des baies de sélecteurs et des étages de sélection
en enregistrant les Préfixes Quantitatifs des numéros téléphoniques
demandés (2 chiffres en province, 3 lettres pour la Région
Parisienne) afin de déterminer directement une route « calculée
» par le traducteur qui va analyser ces préfixes par bloc
de chiffres.
Une fois le centre téléphonique à contacter déterminé,
le traducteur commande en différé la rotation des sélecteurs
nécessaires à l’établissement de la communication
en activant les bonnes commandes d’embrayages qui vont connecter
juste le temps nécessaire les arbres d’entraînement
rotatifs des sélecteurs choisis pour les positionner sur les bonnes
positions, et les débrayer au bon moment par un système
d’impulsions de contrôle inverses.
Il est pourvu de sélecteurs rotatifs semi cylindriques à
300 points de sortie (30 lignes téléphoniques
de sortie sélectionnées par niveau, sur 10 niveaux
empilés en hauteur).
Il est capable de gérer jusqu'à 10.000 abonnés par
cœur de chaîne, si toutes les volumineuses extensions possibles
sont toutes installées.
À l'origine, les Enregistreurs-Traducteurs
des systèmes ROTARY 7A1 sont des organes constitués intégralement
de relais électromagnétiques.
Ils constituent en fait des circuits électriques de mémoires
à logique séquentielle primitives. Ainsi donc, à
Nantes-Cambronne, premier Commutateur ROTARY 7A1 automatique mis en service
dans le monde, les Enregistreurs-Traducteurs sont intégralement
équipés de relais.
Enregistreur-Traducteur
ROTARY 7A1 à relais de Nantes
En France, et ce malgré la mise au point récente des Enregistreurs-Traducteurs
à relais de type "Nantes", les Commutateurs ROTARY 7A1
de France sont toutefois équipés d'Enregistreurs-Traducteurs
à commutateurs
de séquence (qui ressemblent étrangement
au commutateurs pas-à-pas utilisés dans le système
R6).
Pour raison de coût, les Enregistreurs-Traducteurs
à relais, n'ont pas été étendus aux autres
Commutateurs ROTARY 7A1 de France.
Par contre, les Enregistreurs-Traducteurs à relais ont été
massivement utilisés sur les Commutateurs ROTARY 7A2.
Une fois le parcours de la communication téléphonique déterminé,
le Traducteur commande en différé la rotation des
Sélecteurs nécessaires à l’établissement
de la communication en activant les bonnes commandes d’embrayages
qui vont connecter juste le temps nécessaire les arbres verticaux
d’entraînement rotatifs des sélecteurs choisis pour
les positionner sur les bonnes positions puis les débrayer au bon
moment par un système d’impulsions de contrôle inverses
; cette précision dans la commande des Sélecteurs étant
obtenue par un type d'organes spécifiques :
les Combineurs, organes spécifiques à 18 positions
angulaires possibles.
Ces Combineurs permettent, comme leur dénomination
l'indique, d'accomplir des combinaisons électriques complexes,
qui remplacent avantageusement des réalisations éventuelles
par tables de relais qui seraient trop complexes et volumineuses pour
accomplir ces fonctions.
Chaque organe Combineur remplace environ une vingtaine
de relais. Le gain de place et financier est donc très important.
De la précision de réglage des Combineurs
d'un Commutateur ROTARY 7A1 dépend la fiabilité de fonctionnement
de tout le Commutateur.
Combineur de Commutateur ROTARY 7A1 (Combineur de type 7011 à
21 galettes )
Vue générale de différents
cas d'utilisation de commutateurs
de séquence dans un centre Rotary 7A.
Les conceptions des commutateurs de séquence rotatifs et du panel
différaient par leur structure mais partageaient souvent le même
objectif. La conception rotative 7A utilisait des cames avec des commutateurs
individuels montés sur les encoches de chaque came.
sommaire
Un Commutateur ROTARY 7A1 est capable de gérer jusqu'à 10.000
abonnés par cœur de chaîne, si toutes les volumineuses
extensions possibles sont installées.
Un Commutateur ROTARY 7A1 de 10.000 abonnés nécessite 8
millions de soudures à base d'étain et de plomb.
Le Commutateur Semi-Automatique ou Automatique communique
à une des positions d'Opératrice Tandem (Indicateurs d’Appel
Tandem) le numéro de l'abonné demandé du Central
Manuel à l'aide de lampes numérotées.
Les Cordons Dicordes servent à l'Opératrice Tandem à
connecter la ligne du demandeur du Commutateur Semi-Automatique ou Automatique
vers une Opératrice d'Arrivée (Opératrice B) située
dans le Central Manuel,
Opératrice d'Arrivée qui reçoit vocalement le numéro
et finit le travail d'acheminement.

Rotary 7A de Marseille-Colbert I, 1927.
Sélecteur ROTARY 7A (type 7001)

Chercheur ROTARY 7A (type 7001 de Marseille-Colbert
I) et un exemple d'un ensemble de détecteurs de ligne
rotatifs (cage à oiseaux) Western Electric 7A. L'arbre horizontal
est entraîné par un engrenage et lorsque l'électro-aimant
de ligne est alimenté, un disque flexible à la base du chariot
de brossage du Line Finder est engagé par friction sur le disque
d'entraînement horizontal, entraînant la rotation du chariot.
C'est par l'adjonction de ces organes Enregistreurs que Marseille-Colbert
I a pu être intégralement automatisé à partir
du 1er août 1927 (processus achevé en Décembre 1927,
par tranches de 1000 à 2000 abonnés).
Ces enregistreurs se distinguent des Enregistreurs pas-à-pas "normaux"
utilisés ultérieurement par le fait que les Combineurs soient,
eux, disposés verticalement sur la gauche de la baie (et non pas
horizontalement en dessous des commutateurs rotatifs pas-à-pas).
Adaptation nécessaire pour être mécaniquement compatible
avec la structure Rotary 7A d'origine, mise en service en semi-automatique
depuis 1919...
sommaire
ROTARY 7A2 :
Cette nouvelle variante française est conçue en 1927 dans
les laboratoires parisiens d'ITT à partir du système ROTARY
7A1.
Cette version améliorée est en effet nouvellement pourvue
de sélecteurs de débordements de sécurité
améliorant encore la capacité d'écoulement du trafic
téléphonique ; c’est ce que l’on nomme l’acheminement
supplémentaire de second choix.
La variante ROTARY 7A2 est le système à organes tournants
le plus développé, mais aussi le plus cher. Il n’est
pas déployé en France bien qu’y étant conçu,
mais est adopté par plusieurs pays, dont notamment l’Espagne
dès la fin de la guerre civile.
ROTARY 7A1 : Déploiement
de Marseille - ville.
- Il avait été d'abord décidé
d'étendre la capacité du Commutateur ROTARY 7A Semi-Automatique
de Marseille-Colbert I déjà ouvert le 19 avril
1919 avec 6.950 lignes, étendu à 7.850 lignes en 1921,
puis à 9.900 lignes en 1922 en passant un second marché
d'extension de 2.050 lignes le 20 août 1920 avec la société
Le Matériel Téléphonique (soit le maximum de la capacité
de l'indicatif Colbert attribuable).
- Le Commutateur Marseille-Colbert I - ROTARY 7A se retrouve saturé
à la fin 1924 et ne peut plus absorber les nouvelles demandes de
raccordements d'abonnés.
- En Novembre 1924 des décisions de l'Administration sont annoncées
(par ordre de priorité) :
Retour provisoire au téléphone manuel pour les nouveaux
abonnés à créer (compromis de nécessité
justifié par le retard pris à Marseille en raison de la
Grande Guerre - WWI).
Automatisation intégrale du Commutateur Semi-Automatique Marseille-Colbert
I - ROTARY 7A.
Mise en construction d'un Commutateur Automatique ROTARY 7A1 supplémentaire
au plus vite (marchés du 24 novembre et 15 décembre 1924).
Mise en étude d'un autre Commutateur Automatique ROTARY 7A.
- Il est donc mis en service à titre transitoire le 9 mars 1925
un Multiple Manuel chargé d'absorber le surplus de nouvelles demandes,
dénommé Marseille-Manuel (qui compte 1.000 abonnés
en Juin 1926, 2.000 en Janvier 1927 et qui en comptera environ 4.000 en
1933).
- Par chance, M. Louis L'Herbier, un nouveau Directeur Régional
des PTT pour la région Sud-Est est nommé à Marseille
le 27 octobre 1925 et reprend le dossier. Il va s'impliquer personnellement
pour faire avancer le Téléphone Marseillais, son automatisation
et son extension, jusqu'à son décès brutal en Avril
1929.
- Le Commutateur ROTARY 7A Semi-Automatique de Marseille-Colbert
I est automatisé entre le 1er août 1927 et le 31 décembre
1927, pour une livraison par la société Le Matériel
Téléphonique effective le 1er janvier 1928, conformément
aux engagements de M. le Ministre chargé des PTT - Michel Bokanowski.
(coût de l'opération : 1.800.000 francs)
Après quelques tâtonnements et quelques mises au point techniques,
l'automatique fonctionne parfaitement à partir du 10 février
1928 à Marseille.
- Automatisation de la totalité de l'agglomération de
Marseille, seconde ville de France, en système ROTARY 7A1,
par l'ouverture de deux nouveaux Commutateurs :
Marseille-Dragon-ROTARY 7A1 le 5 mai 1928 (10.000 lignes),
(la dénomination initialement prévue était Marseille-Paradis)
installé rue Dragon.
Marseille-National-ROTARY 7A1 le 6 mai 1933 (8.000 lignes)
installé rue de Crimée.
- Le 6 mai 1933 marque ainsi l'arrêt total de l'exploitation manuelle
urbaine dans Marseille-ville.
- Le 4ème Commutateur automatique Marseille-Garibaldi -
ROTARY 7A1 est mis en service le 2 avril 1938 (indicatifs Lycée
et Garibaldi). Il vient désaturer Marseille-Colbert I - ROTARY
7A.
- Marseille-Garibaldi supporte aussi l'indicatif fictif Lycée.
- Ce même jour, est mis en service son satellite Marseille-La Pomme
qui lui est rattaché.
- Le 5ème Commutateur Marseille-Colbert II - ROTARY 7A1,
mis en construction dès la mi-1938, est mis en service le
4 octobre 1941. Il remplace ce même jour le Commutateur Marseille-Colbert
I - ROTARY 7A datant du 19 avril 1919.
- Le 6ème Commutateur Marseille-Guynemer - ROTARY 7A1 est
mis en service en 1948.
Il porte aussi à partir de sa mise en service, l'indicatif fictif
Lycée porté précédemment par Marseille-Garibaldi.
Les crédits initiaux ont été votés dans la
Loi de Finance du 24 décembre 1934 (retard dû à la
seconde guerre mondiale - WWII).
- Le 7ème Commutateur Marseille-Prado - ROTARY 7A1 est mis
en service en Juillet 1950.
Il sera le dernier Commutateur de Marseille-ville créé en
technologie ROTARY 7A1.
- L'ultime Commutateur ROTARY 7A1 de Marseille est arrêté
en Février 1982. Il s'agit de Marseille-Garibaldi (MA641).
sommaire
1927 situation à Paris : Carte des centres
Manuels, Automatiques et des futurs automatiques
ROTARY 7A1 : Déploiement
de Paris
C'est en 1923 que l'intention d'automatiser Paris et sa
banlieue est prise par le ministère et l'Administration des PTT.
Il faudra donc choisir un seul et même système de Commutateur
pour tout Paris et sa banlieue, pour raison technique d'harmonisation.
De ce choix le système vainqueur sera fixé pour plusieurs
décennies, d'où l'intérêt de ne pas se tromper.
Après publication du Cahier des Charges par l'Administration des
P & T le 25 mars 1925, concernant la fabrication en France et l'installation
de 4 autocommutateurs de 10.000 lignes chacun pour Paris,
Après la mise au concours lancée par l'Administration des
P & T le 27 octobre 1925 pour déterminer le choix du système
automatique unifié qui sera choisi pour Paris et sa région,
incluant une commande au lauréat de 4 premiers autocommutateurs,
Après 21 réunions tenues entre l'Administration et la société
Le Matériel Téléphonique entre Novembre 1925 et Mars
1926,Le principe de l'automatisation du réseau de Paris et de la
zone suburbaine (1ère couronne) en système ROTARY 7A1 est
approuvé le 9 octobre 1926 par le Conseil des Ministres.
Il est décidé, le 9 octobre 1926, d'automatiser tout
Paris, ainsi que les 1ère et 2ème couronnes en
un seul système unifié pour la région parisienne
: le système ROTARY 7A1 et ce malgré
la conception entre-temps en 1927 d'une seconde variante : le ROTARY
7A2.
Pour se préparer à l'entretien de ces futurs Commutateurs
automatiques, l'administration crée par arrêté du
30 mars 1926, un Service École de Téléphonie Automatique
dont les conditions de recrutement de ces agents dit mécaniciens
sont alors définies.
- L'administration commande le 13 octobre 1926 à la société
LMT les 4 premiers Commutateurs automatiques ROTARY 7A1 de Paris intra-muros
qui seront :
- Carnot (rue Guyot), 6.000 lignes, mis en service le 22 septembre
1928, complété à 10.000 lignes le 27 avril
1929,
- Gobelins (bd de Port-Royal), 10.000 lignes, mis en service le
6 juillet 1929,
- Diderot (av. Daumesnil), 10.000 lignes, mis en service le 11
janvier 1930,
- Trudaine (rue de Navarin), 10.000 lignes, mis en service le 6
décembre 1930.
- Vaugirard (rue Jobbé-Duval), 8.000 lignes, mis en service
le 12 avril 1930, complété à 10.000 lignes
le 10 mars 1934.
- Wagram (rue Guyot), 10.000 lignes, mis en service le 12 juillet
1930.
Ces 6 commutateurs «tête de série»
seront tous entièrement manufacturés en France par la LMT.
- Le Commutateur Carnot ROTARY 7A1 de 6.000 abonnés nécessite
l'emploi de 55 millions de pièces détachées, de 1.500
références différentes et de 5 millions de soudures
Sn-Pb.
- Le Commutateur Carnot ROTARY 7A1 fonctionnera jusques au 18 février
1966.
Sur les 4 Centres de Transit Urbains Automatiques ROTARY
7A1 commandés en Avril 1929 à la société L.M.T
pour 18 millions de francs (valeur 1929), les 2 premiers Centres de
Transit Urbains Automatiques ROTARY 7A1 Carnot et Combat, visant à
écouler le trafic entre centres téléphoniques automatiques
de Paris ainsi qu'entre Paris et sa banlieue et qu'entre la banlieue,
sont tous deux mis en service dans Paris le 21 septembre 1929.
Suivront le 16 novembre 1929 le Centre de Transit Urbain Automatique
Vaugirard et le 7 décembre 1929 le Centre de Transit
Urbain Automatique Diderot.
Il faudra attendre une trentaine d'années pour que les 4 Centres
de Transit Urbains ROTARY 7A1 soient secondés par 2 Centre de Transit
supplémentaires en système ROTARY 7B1 : Bonne Nouvelle
5ème CTU le 26 avril 1958 et Bonne Nouvelle 6ème
CTU le 13 avril 1962.
La Rive Gauche de Paris intra-muros sera la première moitié
de Paris entièrement automatisée, en système ROTARY
7A1, par la mise en service du Commutateur de Littré le
14 octobre 1933, in-extremis avant la saturation de Littré-Manuel.
La totalité du réseau de Paris intra-muros est entièrement
automatisée en système ROTARY 7A1 le 21 mai 1938, avec
la mise en service du Commutateur dénommé "Central"
(dans les murs de Gutenberg). En effet, l'achèvement de
la mise en automatique de Paris intra-Muros ayant été retardée
de 2 à 3 ans en raison de litiges immobiliers ayant entraîné
le retard dans la transformation en automatique de ce dernier indicatif
CENTRAL.
Le réseau de Paris est alors, en 1938, le réseau automatique
équipé en matériel ROTARY le plus important du monde,
avec 42 Commutateurs automécaniques ROTARY 7A1. Cette prouesse
technologique augurera ensuite de l'expansion presque sans limite de l'ITT
dans le monde entier.
Le dernier ROTARY 7A1 de France, celui de Paris-Alésia (à
Montrouge), sera arrêté le 26 juin 1984.
sommaire
ROTARY 7A1
de Paris intra-muros
Le déploiement massif mais partiel du système
ROTARY 7A1 dans Paris 1ère Couronne :
- Le premier Commutateur ROTARY 7A1 de la zone suburbaine
de Paris 1ère couronne (les communes mitoyennes à Paris
et les communes mitoyennes desdites communes) est mis en service au central
Paris-Alésia (à Montrouge) le 18 mars 1933.
- Les 2/3 de la zone suburbaine de Paris 1ère couronne (composée
de 57 puis 59 communes) parviendront à être automatisés
à la veille de la seconde guerre mondiale en Septembre 1939
avec 14 Commutateurs automatiques mis en service sur les 21 nécessaires
et prévus.
- En raison de la diminution drastique des crédits de dotation
à partir de 1934, contrecoup de la crise de 1929 née aux
États-Unis comme de coutume, les commandes d'équipements
et de remplacements d'installations de commutation sont reportées
voire annulées. (Nota : le ralentissement des mises en service
se fit ressentir dès 1933 par des demandes de retardement faites
par l'administration des PTT aux constructeurs).
- C'est ainsi que les bureaux de Daumesnil, Grésillons, Molitor
et Longchamp sont significativement retardés de plusieurs années
(prévus 1933-1934 , mis en service entre 1937 et 1939) ; Défense
et Gambetta pendant la drôle de guerre et l'occupation (1940)
; Charlebourg, Gravelle et Pompadour mis en service pendant l'occupation
(1942).
- Pour faire patienter à moindre coût la clientèle,
ces bureaux manuels sont alors aménagés en bureaux semi-automatiques
en attendant des jours meilleurs, à partir de vieux matériels
récupérés dans les ex-centraux manuels parisiens
déjà devenus automatiques...
Les Centraux Manuels de Paris intra-muros étant déjà
plus perfectionnés que les centraux purement manuels de Paris extra-muros,
ces améliorations certes insuffisantes permettant de commencer
à rationaliser les processus d'établissement des communications
entre les Commutateurs automatiques récemment installés
et les Commutateurs demeurés en manuel.
- Pire encore, le bureau manuel d'Enghien-les-bains prévu
lui aussi pour 1933 / 1934 n'est finalement automatisé que le 10
mars 1954 en système ROTARY 7B1...
Le déploiement timide du système ROTARY
7A1 dans Paris 2ème Couronne :
- Il est décidé de procéder à l'installation
d'un système ROTARY 7A1 à Chercheurs ; système simplifié
et moins coûteux.
Techniquement, le système ROTARY 7A1 dans sa variante simplifiée
ne comporte pas de baies de Sélecteurs. Elles sont remplacées
par des baies de Chercheurs assurant cette fonction, de manière
simplifiée, moins optimale, mais alors suffisante dans les zones
alors à très faible densité de population avant la
seconde guerre mondiale.
- Mais avant de débuter l'automatisation de la 2ème couronne,
il a d'abord été nécessaire d'adapter la taxation
dans tous les Commutateurs automatiques ROTARY 7A1 de Paris et de 1ère
couronne :
- Avant cette modernisation, les relations entre Paris et la 2ème
couronne par la voie manuelle sont alors taxées au tarif régional
de 3 Taxes de Base par période de 3 minutes par les opératrices
du Manuel Régional.
- Il a donc été nécessaire d'adapter au préalable
la taxation automatique dans les Commutateurs ROTARY 7A1 parisiens afin
que les 3 Taxes de Base pour chaque période entamée de 3
minutes soient directement incrémentées sur le compteur
de l'abonné demandeur (3 x 0,65 F = 1,95 F).
- En effet, la tarification entre Paris et la 2ème couronne est
plus élevée que dans Paris même ou entre Paris et
la 1ère couronne (où elle n'est que d' 1 Taxe de Base sans
limite de durée) mais en compensation, alors que l'abonnement téléphonique
coûte 600 francs/an pour un abonné Parisien ou de la 1ère
couronne, il ne coûte que 400 francs/an pour un abonné de
la 2ème couronne (en 1938).
L'automatisation débute timidement avant la guerre avec 1 commutateur
en ROTARY 7A1 à Chercheurs :
- Versailles le 8 janvier 1938 (4.000 lignes),
Puis suivent, avec avis positif
du Comité Technique des PTT du 20 juillet 1936, les 3 autres commutateurs
en ROTARY 7A1 :
- Belle-Épine (à Choisy-le-Roi) le 28 mai 1938,
- Aviation (au Bourget) le 16 décembre 1938,
- Berny (à Antony) le 28 avril 1939.
- L'automatisation finale de Paris 2ème couronne
ne pourra aboutir en réalité que le 22 février 1960
pour cause de nation exsangue en raison des guerres (mondiale, Indochine,
Algérie).
sommaire
Dans la presse , la revue LE GENIE CIVIL de Mai
1927, voici comment est décrit le système Rotary
MANIÈRE DE FAIRE UN APPEL. —
Le cadran d'appel est fixé sur le poste de l'abonné.
L'appelant décroche son microphone ou son « combiné
». De ce fait, sa ligne est mise sous courant et il perçoit
un ronflement léger qui est l'équivalent du «
j'écoute » de l'opératrice actuelle, mais qui
a l'avantage d'être toujours instantané.
Alors il compose son numéro avec le cadran.
Supposons qu'il appelle : Gutenberg 15-98. Il fera les trois premières
lettres de Gutenberg, puis successivement les chiffres 1, 5, 9,
8. A chaque fois, il aura enfoncé le doigt dans l'ouverture
correspondante du disque, et aura fait tourner celui-ci de gauche
à droite, jusqu'à une butée d'arrêt à
partir de laquelle un ressort antagoniste ramène le disque
à sa position première. Cette manipulation est déjà
familière à bien des abonnés, qui usent de
postes automatiques sur des réseaux privés (administrations,
grands magasins, etc.).
Pendant ce mouvement, de petites dents dont le disque
est pourvu intérieurement actionnent au passage un levier qui
fonctionne comme interrupteur sur la ligne de l'abonné. La
manœuvre de ce dernier a donc pour effet de lancer vers le commutateur
automécanique un nombre d'impulsions variables avec la lettre
ou le chiffre touchés.
Au central, le commutateur reçoit ces impulsions, les enregistre,
les interprète et leur donne satis faction si l'appelé
est libre; si l'appelé n'est pas libre, un ronflement analogue
à celui déjà en usage sur les réseaux
manuels l'annonce.
L'ÉQUIPEMENT D'UN BUREAU CENTRAL AUTOMATIQUE.
- Nous nous bornerons à donner ici, en attendant la publication
d'une étude plus générale sur la téléphonie
automatique Co, quelques indications sur le principe du système
Rotary, étudié par la International Standard Electric
Corporation américaine, et qui doit être construit
et mis en place à Paris par plusieurs sociétés
françaises spécialisées dans le matériel
téléphonique.
Dans un central à service automatique
complet, les opératrices, utilisant les fiches et les
jacks des bureaux manuels, ont fait place à des organes commutateurs
ou « sélecteurs » ayant pour mission de relier
les deux circuits d'abonnés qui doivent communiquer entre
eux.
Ils suppléent avec rapidité et précision aux
gestes de la téléphoniste disparue, et donnent à
l'abonné demandeur le moyen de relier lui-même sa ligne
à celle de l'abonné demandé, sans autre intermédiaire.
Jetons un coup d'œil sur les mécanismes,
à la vérité d'une comp'exité extrême,
qui assemblés forment les organes d'un central automatique.
La figure 4 donne une idée très schématique
de l'ensemble des connexions établies par un commutateur
« Rotary » en place et de la manière dont s'établit,
par son intermédiaire, la communication entre un abonné
appelant et son correspondant.

Un sélecteur se compose d'une partie fixe et de deux
parties mobiles, l'arbre porte-balais et l'arbre sélecteur
de balais. Les broches fixes des sélecteurs sont disposées
sur un segment demi-circulaire, au centre duquel est monté,
sur pivot, un chariot à balais mobile, portant plusieurs
jeux de balais reliés au multiple. Le jeu de balais qui a
été choisi peut frotter ou prendre contact sur les
broches correspondantes du segment. Le chariot à balais est
dépourvu de tout mouvement de glissement : il peut seulement
pivoter concentriquement au sélecteur qu'il doit desservir,
la rangée convenable des broches étant atteinte par
le déclenchement d'un des jeux de balais.
On distingue des sélecteurs de trois types :
1° Le chercheur de ligne (fig. 5), dont les jeux de balais disposés
à 1200 sont mis en mouvement, jusqu'à ce que l'un
des jeux de balais fasse contact avec les broches de la ligne «
appelante » ;
2° Le sélecteur de groupe, dans lequel les balais se
déplacent vers l'avant en pivotant avec le chariot, jusqu'à
ce qu'ils fassent contact avec les broches d'une ligne auxiliaire
libre, qui prolonge alors la connexion vers le groupe de sélecteurs
suivant;
3° Le sélecteur final (fig. 6), dans lequel les balais
choisis se déplacent avec le chariot, en avançant
d'uii nombre défini de pas, jusqu'à ce qu'ils fassent
contact avec les broches de la ligne « appelée ».
Des arbres en rotation permanente commandent mécaniquement
les mouvements des organes sélecteurs, et l'embrayage de
chaque organe avec l'arbre de rotation est assuré par un
électro de commande.
Dans le système Rotary, qui convient surtout aux grands réseaux,
la capacité d'exploration des divers sélecteurs est
de 300 lignes, et ces 300 lignes sont réparties en dix groupes
de trente.
La figure 6 montre un sélecteur final monté en position
sur une baie avec ses deux électros d'embrayage : le supérieur
commande la rotation du déclencheur de balais, et l'intérieur
celle du chariot porte-balais.
Ce chariot comprend dix jeux de trois balais en bronze phosphoreux,
multiplés et connectés aux trois balais du collecteur.
Ces balais frottent sur les bagues du collecteur situé sous
la partie, supérieure du bâti de l'arc. La roue dentée
et le tambour gradué sont fixés à la partie
inférieure du chariot porte-balais.
Une paire d'engrenages réducteurs tournant librement autour
de la partie supérieure de l'axe, juste au-dessus du palier
à rotule, sert à entraîner le déclencheur
de balais.
Les dix jeux de trois balais sont normalement maintenus en position
par dix loquets d'ébonite, et le déclencheur de balais
est muni de dix ergots montés en spirale autour de l'axe
et que l'on aperçoit sur la partie gauche de la figure.
Le schéma
(fig. 7) montre le fonctionnement de cet organe.
Le sélecteur est-il au repos, ses deux commandes g et G tournent
librement. Est-il appelé à faire une sélection
: alors, l'électro d du déclencheur de balais est
excité et, en attirant son armature e, permet à la
roue dentée flexible i de venir en prise avec le commande
g qui l' entraîne dans le sens des aiguilles d'une montre.
Cette roue dentée flexible est solidaire d'une roue dentée
réductrice J par l'intermédiaire du moyeu K. Ces deux
roues tournent librement sur l'axe du chariot porte-balais l. La
roue réductrice est toujours en prise avec la roue m, solidaire
du déclencheur de balais S, lequel est muai d'un commutateur
n sur lequel frottent les balais 0. Ces balais connectent les terres
de court-circuit et de centrage.
Quand le déclencheur de balais a tait le nombre de pas voulu,
l'enregistreur ouvre le circuit fondamental.
Quand le commutateur a ouvert le contact de centrage, le circuit
de l'électro d est ouvert; son armature e dégage la
roue dentée i de la commande g et la pousse vers la butée
d'arrêt p. L'armature e pivote autour de l'axe q, et est fixée
à son extrémité au ressort de rappel r Sous
la pression de l'armature, la roue dentée flexible s'arrête.
Le déclencheur de balais est alors dans une position où
l'un de ses ergots t se trouve en face d'un des loquets d'ébonite
commandant les balais : lorsque le chariot tournera, le jeu de balais
correspondant sera déclenché et fera contact avec
les broches de l'arc du sélecteur. Après la rotation
du déclencheur de balais, des changements de circuit se produisent
et l'électro D s'excite.
Cet électro attire son armature E, qui pivote autour de l'axe
Q et est retenue par le ressort r. La roue dentée flexible
F vient en prise sur la commande G qui est solidaire de l'arbre
vertical Cette roue dentée F tourne dans le sens des aiguilles
d'une montre et entraîne avec elle le chariot porte balais
B et la roue indicatrice H.
Quand le chariot passe devant le déclencheur de balais, un
jeu de trois balais est déclenché et le sélecteur
cherche une jonction libre sur le niveau correspondant. Les bagues
du collecteur Ket les balais frotteurs L forment la liaison entre
les balais et les parties fixes du circuit.
Quand le sélecteur a trouvé une ligne libre, des changements
de circuit se produisent, le circuit de l'électro D est ouvert,
et son armature E est poussée contre la butée d'arrêt
P, arrêtant ainsi le chariot en face des broches de la jonction
choisie : cette jonction est indiquée parla roue indicatrice
H et le repère W. Quand le sélecteur relâche,
l'électro d est de nouveau excité, et le déclencheur
de balais retourne à sa position de repos.
De même, l'électro D du chariot est excité et
le chariot B retourne à sa position de repos en achevant
la rotation commencée.
Quand les balais passent devant le rouleau d'effacement R, les balais
déclenchés sont de nouveau accrochés au loquet
d'ébonite.
Quand le chariot arrive à sa position de repos, la cheville
isolée M actionne un contact, ce qui supprime l'excitation
de l'électro D et arrête le chariot.
Enregistreur. — Rien ne parvient aux sélecteurs
que par l'intermédiaire d'un enregistreur, organe dont le
rôle est capital, car, grâce à lui, la commande
est exercée avec exactitude et au moment voulu.
L'abonné décroche son récepteur et «
fait » son numéro. Chaque numéro correspond
à une série d'impulsions, comme il est dit plus haut.
L'enregistreur reçoit chaque série d'impulsions, l'enregistre
et la traduit conformément à la base numérique
adoptée pour les sélecteurs de ligne.
La première série d'impulsions de l'enregistreur fait
qu'un jeu de balais du sélecteur de groupe primaire est choisi
et déclenché.
Ce jeu de balais va frotter sur la rangée de broches connectées
aux sélecteurs de groupes secondaires ayant accès
au groupe de 2000 lignes où se trouve la ligne demandée.
Par suile, dès que le jeu de balais du sélecteur de
groupe primaire a été choisi, il se met en mouvement
et frotte sur les broches, cherchant une ligne auxiliaire libre,
qui, une fois trouvée, étend la connexion jusqu'au
sélecteur de groupe secondaire.
La seconde série d'impulsions de l'enregistreur fait qu'un
jeu de balais du sélecteur de groupe secondaire est choisi
et déclenché.
Ce jeu de balais frotte sur la rangée des broches connectées
aux sélecteurs de ligne ayant accès aux 300 lignes
parmi lesquelles se trouve la ligne demandée. Le jeu de balais
du sélecteur de groupe secondaire se met en mouvement, frotte
sur les broches, et cherche une ligne auxiliaire libre qui, une
fois trouvée, étend la connexion jusqu'au sélecteur
final.
La troisième série d'impulsions de l'enregistreur
renouvelle la même manœuvre sur le sélecteur final,
et la quatrième série lance en avant le jeu de balais
choisi, d'un mouvement régulier et ininterrompu, jusqu'à
ce qu'il se trouve sur les broches de la ligne demandée,
où il s'arrête automatiquement.
Alors, l'enregistreur se déconnecte, tandis que le conducteur
allant du chercheur de ligne au sélecteur du groupe primaire
s'intercale dans le circuit.
En même temps, le sélecteur final essaie la ligne demandée
et y lance le courant de sonnerie, si elle est libre.
L'enregistreur est donc, si l'on peut dire, l'intelligence du mécanisme,
puisque, recevant la commande, il la traduit et en assure la bonne
exécution.
Combineur. — Le combineur est
un appareil rotatif, utilisé pour combiner les circuits des
sélecteurs et des enregistreurs.
Il permet de faire des combinaisons de circuits
qui ne sont pas réalisables avec de simples relais.

Lire
en détail les combineurs ou commutateurs de séquence.
La figure 8 montre l'aspect d'ensemble de cet organe, qui se compose
d'un axe portant un certain nombre de disques en matière
isolante, munis de bagues métalliques de chaque côté.
En dehors de l'axe, les différentes
parties dont se compose le combineur, et que nous nous bornerons
à citer, sont: le bâti, les paliers, le tambour gradué,
les cames, les blocs de balais, la roue dentée flexible,
l'électro d'embrayage, le commutateur d'avancement et le
couvercle.
La construction de toutes ces pièces
et leur assemblage comportent un usinage délicat.
Pour l'équipement en automatique des centraux parisiens,
cet usinage sera fait dans une vaste usine dont la Société
« Le Matériel téléphonique » achève
l'installation à Boulognesur-Seine et qui est, d'ores et
déjà, en mesure de fabriquer en série les pièces
détachées et organes dont le montage est effectué
sur place. Plusieurs autres constructeurs français ont, en
outre, décidé de participer à la fabrication
du matériel «. Rotary ».
|
sommaire
Vu dans la presse : La revue "LE GENIE CIVIL"
du 18 Février 1928, raconte
L'intérêt du public parisien est attiré, de
temps à autre, par des informations relatives à la
transformation du système téléphonique actuel,
à transmission manuelle, en système à transmission
automatique. Il s'agit là d'une opération très
importante, tant par les dépenses considérables qu'elle
exige, que par le travail matériel de remplacement de tout
l'équipement des bureaux actuels : aussi ne peut-elle être
réalisée que très progressivement, et le programme
de l'Administration ne prévoit pas son achèvement
avant 1940 environ : à cette époque, 40 bureaux automatiques,
dans Paris, pourront recevoir 360000 lignes d'abonnés, sans
compter une vingtaine de bureaux dans la petite banlieue.
Le choix de l'Administration s'est porté sur le système
Rotary, qui a fait ses preuves en Europe dans les villes de Bruxelles,
Anvers, Oslo, Copenhague, Madrid, Genève, Zurich, Bâle,
etc., et qui fonctionne déjà chez nous, à
Nantes sepuis 1927.
La transformation s'effectue aussi dans les bureaux de province,
à mesure des remplacements d'équipements manuels arrivés
à fin de service : déjà des commutateurs automatiques
fonctionnent à Nice, Orléans, le Havre, Vichy, Montpellier,
Rennes, Nantes, Marseille (bureau Colbert).
Bientôt il en sera de même à Bordeaux, Troyes,
Marseille (bureau Dragon) , Lyon (bureaux Franklin et Burdeaux)
Les travaux d'installation portent actuellement sur le nouveau bureau
Carnot, dans le quartier Monceau, qui doit être mis
en service dès cette année, et qui sera suivi des
bureaux Gobelins, Diderot, Vaugirard, Trudaine.
Ces cinq bureaux sont commandés à la Société
Le Matériel Téléphonique.
La Société des Téléphones
Grammont a reçu, de son côté, la commande
des bureaux Danton et Odéon, et la Société
des Téléphones Ericsson,
celle des bureaux Anjou et Opéra.
En dehors des travaux d'aménagement des nouveaux
bureaux, il faut, bien entendu, y transférer les lignes des
abonnés reliés jusque-là aux anciens bureaux
manuels, et transformer les postes de ces abonnés eux-mêmes,
sans interrompre le service, ce qui entraîne de nombreuses
difficultés.
Notre but, dans cet article, est de comparer dans leurs grandes
lignes les caractéristiques des systèmes de téléphonie
automatique, qui, comme nous le verrons plus loin, appartiennent
à deux catégories bien distinctes.
Les installations des abonnés reliés à des
bureaux téléphoniques automatiques ne diffèrent
de celles des abonnés reliés à des bureaux
manuels à batterie centrale, que par la présence d'un
petit appareil appelé cadran
d'appel ou disque d'appel , dont l'abonné se sert pour demander
ses communications.

Quand un abonné « automatique
» veut demander une communication, il décroche son
appareil, porte son récepteur à l'oreille et attend,
avant d'executer aucune manœuvre, de
percevoir un bourdonnement continu caractéristique, appelé
signal de transmission ou signal de manœuvre.
Ce signal, qui, en pratique, ne se fait jamais longtemps attendre,
lui est envoyé par le bureau téléphonique,
quand tout y est prêt pour recevoir son appel. L'abonné
compose alors sur son cadran le numéro qu'il désire
obtenir.
Supposons que le numéro désiré
soit 6345 : l'abonné enfonce un doigt dans le trou numéroté
6, entraîne la partie mobile du cadran dans le sens des aiguilles
d'une montre, jusqu'à ce que son doigt vienne rencontrer
la butée d'arrêt, puis il lâche le cadran et
le laisse revenir de lui-même à sa position de repos,
sans vouloir accélérer ni freiner son mouvement. Pendant
que le cadran revient au repos, six ruptures consécutives,
de courte durée, sont produites sur la ligne de l'abonné.
Ces six ruptures constituent l'envoi du chiffre 6. L'abonné
envoie alors successivement les chiffres 3, 4 et 5, en utilisant
les trous numérotés sur son cadran 3, 4 et 5. Il produit
ainsi sur sa ligne trois nouvelles séries de ruptures, comprenant
respectivement : la première, trois ruptures consécutives,
la seconde quatre ruptures consécutives, et la troisième
cinq ruptures consécutives.
On appelle « impulsion de rupture » chacune des ruptures
produites par un abonné demandeur quand il fait un appel
sur sa ligne.
On dit, de même, que chaque série de ruptures constitue
un train d'impulsions de rupture.
Nous dirons donc que l'appel du numéro 6345, à partir
d'un poste d'abonné, s'effectue par l'envoi de quatre trains
d'impulsion consécutifs, comprenant respectivement six, trois,
quatre et cinq im pulsions de rupture.
Remarquons, en passant, que le trou numéroté zéro
sur le cadran suit le trou numéroté 9 : il en résulte
que l'envoi du chiffre zéro produit un train de dix impulsions
de rupture.
Le problème de la téléphonie
automatique consiste à utiliser de telles séries de
signaux, émis par un abonné demandeur, pour relier
sa ligne, sans le secours d'aucun intermédiaire humain, à
la ligne de l'abonné demandé, qui peut être
l'un quelconque des abonnés du même réseau.
Le nombre des trains d'impulsions que l'abonné demandeur
doit envoyer pour faire son appel, dépend évidemment
de l'importance du réseau auquel il est rattaché.
A Paris, les numéros d'abonnés demandés se
composeront d'une série de trois lettres, suivies
de quatre chiffres.
L'abonné « CARnot 63 45» sera appelé,
sur le cadran du modèle de Paris, par l'envoi successif des
signaux C, A, R, 6, 3, 4 et 5.
Dans un petit réseau ou une installation privée, au
contraire, où le nombre des abonnés ne dépasse
pas 100, il suffira d'envoyer deux trains d'impulsions pour faire
un appel.
Quoi qu'il en soit, quelle que soit l'importance
du réseau considéré et quel que soit le système
automatique en service, les installations d'abonnés et les
cadrans d'appel sont toujours basés sur les mêmes principes,
et la façon de faire un appel est toujours la même.
C'est seulement par la façon dont les trains d'impulsions
émis par les abonnés demandeurs sont utilisés
au bureau téléphonique pour rechercher la ligne de
l'abonné demandé parmi toutes les lignes du réseau,
que se distinguent entre eux les différents systèmes
de téléphonie automatique.
A ce point de vue, les différents systèmes de téléphonie
automatique peuvent être classés en deux grandes catégories
: les systèmes pas à pas, appelés aussi systèmes
à impulsions directes, et les systèmes à entraînement
mécanique, appelés aussi systèmes à
impulsions inverses.
Dans la première catégorie se rangent
le système Strowger et ses dérivés
; les systèmes Rotary, Ericsson et Panel
appartiennent à la deuxième. sans nous arrêter
aux différents modes de réalisation, nous bornerons-nous
à mettre en évidence les principes généraux
de ces deux grandes catégories.
LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX
DES DIFFÉRENTS SYSTÈMES DE TÉLÉPHONIE
AUTOMATIQUE
Voici en 1916, un exposé de Charles PETIT, Ingénieur
en chef des Postes et Télégraphes en 1928.
LES SYSTÈMES « PAS A PAS »
(voir le Strowger)
— Dans ces systèmes, ce sont les impulsions émises
par l'abonné demandeur qui provoquent ellesmêmes, sans
l'interposition d'aucun intermédiaire, le choix de la ligne
demandée. C'est l'abonné demandeur qui, à partir
de son poste, par la manœuvre de son cadran d'appel, déplace
les appareils que met en jeu successivement l'établissement
de la communication, limite leurs déplacements, et, en définitive,
relie sa ligne à celle de l'abonné demandé.
Etudions, d'une façon plus précise,
comment les choses se passent dans un bureau de 10000 abonnés,
numérotés de 0000 à 9999.
La division des lignes d'abonnés.
— Les lignes d'abonnés sont rangées,
dans l'ordre numérique, en 10 groupes de mille, d'après
le premier chiffre de leur numéro. Le premier groupe comprend
les 1000 lignes dont le numéro commence par 1; le 10°
groupe comprend les 1000 lignes dont le numéro commence par
0. Chacun de ces groupes se subdivise à son tour, dans l'ordre
numérique, en 10 sous-groupes, comprenant chacun 100 lignes.
Dans chacun des groupes de mille, le premier sous groupe renferme
les 100 lignes dont le chiffre de centaine est 1 ; le 10" sous-groupe
renferme les 100 lignes dont le chiffre de centaine est 0. Dans
chaque centaine, les lignes d'abonnés sont rangées
de même, dans l'ordre numérique, d'après le
chiffre de dizaine de leur numéro, en dix divisions de 10
lignes chacune. Enfin, les 10 lignes de chaque dizaine sont rangées
à leur tour dans l'ordre numérique, la première
étant celle dont le chiffre d'unité .est 1, la dixième
celle dont le chiffre d'unité est 0.
L'ordre dans lequel les lignes d'abonnés
sont rangées dans le bureau reproduit donc, purement et simplement,
la division en milliers, centaines, dizaines et unités de
la numération décimale, à la seule différence
que le chiffre zéro est considéré dans le bureau
comme un chiffre dont la valeur est 10 et qui suit le chiffre 9,
et non pas comme un chiffre de valeur nulle et qui précède
le chiffre 1. La ligne de numéro 6345, par exemple, se trouve
avoir dans le bureau la situation suivante : 6e groupe, 3e sous-groupe,
4e division, 5e ligne.
Une communication à destination de
cette ligne s'établit de la façon suivante.
— L'abonné demandeur, dès
qu'il décroche son appareil, provoque dans le bureau téléphonique
quelques opérations préliminaires, dont le résultat
est de relier sa ligne aux balais d'un appareil, appelé premier
sélecteur ou sélecteur de mille. L'envoi du signal
de manœuvre à l'abonné marque la fin de ces opérations
préliminaires, qu'on appelle opérations de présélection.
Au reçu de ce signal, l'abonné envoie le chiffre 6.
Les six impulsions de rupture correspondantes sont reçues
par le premier sélecteur, qui leur obéit de la façon
suivante.
Les balais du sélecteur peuvent explorer
un champ de 100 lignes, disposées en 10 rangées horizontales
(ou niveaux) superposées, de 10 lignes chacune. Ils occupent
au repos, par rapport aux 100 lignes qui constituent leur champ
d'exploration, la situation marquée par une croix sur la
figure 3. Les six ruptures reçues par l'appareil font monter
les balais de six pas verticaux d'ascension (un pas à chaque
impulsion reçue), et les amènent ainsi à la
hauteur de la sixième rangée de lignes.
Les 10 lignes de cette rangée sont
reliées chacune à un appareil, appelé deuxième
sélecteur ou sélecteur de centaine, capable d'atteindre
l'un quelconque des abonnés du sixième mille. Les
balais se mettent alors à explorer automatiquement de gauche
à droite les 10 lignes de cette rangée, et s'arrêtent
sur la première qu'ils trouvent libre. La ligne de l'abonné
demandeur se trouve ainsi prolongée jusqu'aux balais d'un
deuxième sélecteur, capable d'atteindre l'un quelconque
des abonnés du sixième mille.
Le deuxième sélecteur est un
appareil à peu près identique au premier sélecteur.
Le champ d'exploration de ses balais est constitué, lui aussi,
par 10 niveaux comprenant chacun 10 lignes.
Les 10 ligues du niveau de rang n sont reliées
aux balais d'un appareil appelé connecteur, capable d'atteindre
directement un abonné quelconque appartenant
à la ne centaine du sixième mille. Quand l'abonné
demandeur enverra le deuxième chiffre du numéro demandé
(le chiffre 3, dans l'exemple considéré), les trois
impulsions de rupture correspondantes seront reçues par le
deuxième sélecteur, dont les balais monteront de trois
pas verticaux (un pas pour chaque impulsion reçue), atteindront
la hauteur du troisième niveau et se mettront automatiquement
à rechercher une ligne libre parmi les 10 lignes de ce niveau.
La première ligne trouvée sera prise et prolongera
la ligne de l'abonné demandeur jusqu'au connecteur correspondant.
C'est ce connecteur, appareil analogue aux
sélecteurs, qui recevra les deux derniers chiffres du numéro
demandé. Ses balais peuvent explorer un champ de 100 lignes,
rangées en 10 niveaux de 10 lignes, à chacune desquelles
est reliée directement une ligne d'abonné.
Sur le connecteur en cause, les 10 lignes du ne niveau sont reliées
aux 10 lignes d'abonnés qui appartiennent à la n,
dizaine dans la centaine 63.
Ces 10 lignes sont rangées de gauche à droite, dans
l'ordre numérique de leur chiffre d'unité, en commençant
par le chiffre 1 et terminant par le chiffre zéro.
Quand le connecteur reçoit le chiffre
4, ses balais montent pas à pas jusqu'à la hauteur
de leur quatrième niveau.
Ils attendent dans cette position l'envoi du chiffre 5, puis, sous
l'action de cinq impulsions reçues, font cinq pas horizontaux,
qui les amènent sur la ligne de l'abonné 63 45 demandé.
Aussitôt sa ligne atteinte, l'abonné demandé
est sonné, s'il est libre, ou le signal d'occupation est
envoyé à l'abonné demandeur, si le poste 63
45 est trouvé occupé.
Caractères généraux
des systèmes pas à pas.
— Cette description sommaire de la façon dont s'établit
une communication va nous permettre de dégager les caractères
généraux des systèmes pas à pas.
1° La recherche de la ligne demandée
s'effectue de proche en proche, en choisissant d'abord le millier
qui la contient, puis la centaine dans le
mille, la dizaine dans la centaine, et enfin la ligne dans la dizaine.
Ces recherches successives sont commandées à distance,
et directement sans aucun intermédiaire, par les manœuvres
de l'abonné demandeur. Les différents appareils mis
en jeu se déplacent pas à pas, à raison d'un
pas pour chaque impulsion qu'ils reçoivent. Ces commandes
pas à pas sont assurées par des circuits tous identiques,
d.ont le fonctionnement est le suivant (fig. 4).
Dès qu'un sélecteur est pris,
la ligne de l'abonné demandeur se trouve bouclée sur
un relais rapide L, qui attire son armature.
Ce relais met en circuit un relais B retardé
au décollage.
L'armature du relais L retombe à chaque
rupture produite sur la ligne par la manœuvre du cadran d'appel.
Si l'abonné envoie le chiffre 6, le relais L retombe donc
six fois de suite, mais le relais B, dont le retard au décollage
est supérieur à la durée d'une rupture, ne
retombe pas. Dans ces conditions, chacune des retombées du
relais L provoque l'attraction de l'éleclro d'ascension,
dont l'armature commande le déplacement vertical des balais
de l'appareil. Ces derniers se déplacent donc pas à
pas, à raison d'un pas pour chaque impulsion reçue.
2° Dans l'exemple considéré,
le premier sélecteur reçoit le chiffre 6. Mais nous
avons remarqué que cet appareil, après avoir déplacé
ses balais de six pas d'ascension à la commande de l'abonné
demandeur, se déplace d'un mouvement automatique, pour rechercher
une ligne libre sur le sixième niveau.

Cette recherche automatique, dont le but est de trouver un deuxième
sélecteur sur lequel sera reçu
le chiffre 3, doit évidemment être terminée
avant que l'abonné demandeur envoie ce chiffre. Il en résulte
une conséquence importante pour le nombre des lignes que
peut utilement comprendre chaque niveau. Ce nombre ne doit pas être
supérieur à celui que peuvent explorer les balais
de l'appareil, en recherche automatique, pendant l'intervalle de
temps minimum qui peut séparer la fin de l'envoi d'un chiffre
et le commencement de l'envoi d'un chiffre suivant. Les conditions
les plus défavorables sont réalisées, à
ce point de vue, quand un abonné exercé envoie des
chiffres 1 consécutifs. Le nombre des lignes possible est,
d'autre part, fonction de la vitesse à laquelle s'effectue
la recherche automatique, vitesse qui est elle-même limitée
par des considérations de sécurité. En pratique
courante, le nombre des lignes de chaque niveau est limité
à 10; on peut cependant atteindre 20, et même réaliser
des champs de sélection beaucoup plus étendus, au
moyen de quelques artifices.
Quoi qu'il en soit, nous retiendrons de ce
qui précède que le nombre des lignes de chaque niveau
est, en principe, limité.
La figure 4 montre comment on déclenche
la recherche automatique, consécutive à une sélection
commandée.
C'est ici qu'intervient le relais C. Ce relais, retardé au
décollage, se trouve mis en circuit avec l'électro
d'ascension, à la première rupture produite sur la
ligne de l'abonné demandeur. Son retard est supérieur
à l'intervalle de temps qui s'écoule entre deux ruptures
consécutives appartenant au même train d impulsions
: il reste donc attiré jusqu'après l'envoi de la dernière
impulsiondu train d'impulsions considéré, mais il
retombe alors.
Le contact A est coupé quand l'appareil
est au repos, mais établi dès que ses balais ont fait
au moins un pas d'ascension. A la retombée du relais C, l'électro
de rotation attire donc son armature et amène les balais
de l'appareil sur la première ligne du niveau à la
hauteur duquel ils se trouvent. Si cette ligne est libre, les balais
s'arrêtent sur elle; sinon, ils passent sur la ligne suivante,
et ainsi de suite, par le jeu d'un circuit non représenté
sur la figure.
3° Il peut se faire qu'aucune ligne ne
soit libre, parmi celles du niveau exploré. Dans ce cas,
les balais du sélecteur passent au
delà de la dernière ligne du niveau exploré
et s'arrêtent dans cette position, tandis que le signal d'occupation
est envoyé à l'abonné demandeur. Ce dernier,
qui ne garde généralement pas le récepteur
de son appareil à l'oreille pendant la manœuvre de son
cadran, n'est pas prévenu de cet incident au moment même
où il se produit; mais il continue l'envoi du numéro
demandé et ne perçoit le signal d'occupation qu'après
l'envoi complet de ce numéro. Les appels qui ne peuvent aboutir,
par suite d'un encombrement sur un niveau d'un sélecteur,
sontdits « perdus » : ils le sont, en ce double sens
que l'abonné doit recommencer son appel et qu'une partie
des chiffres qu'il a composés ont été envoyés
en pure perte.
4° Enfin, puisque c'est l'abonné
demandeur, qui, depuis son poste, commande lui-même le déplacement
des appareils de sélection, le fonctionnement de ces appareils
se trouve sous la dépendance directe du bon état de
sa ligne.
LES SYSTÈMES A ENTRAÎNEMENT MÉCANIQUE.
— Dans ces systèmes, ce n'est pas l'abonné demandeur
qui commande lu imême, à partir de son poste, le déplacement
des appareils de sélection. D'une part, le choix de la ligne
demandée est assuré au moyen et par l'intermédiaire
d'un ensemble d'organes, appelé enregistreur.
D'autre part, les appareils de sélection travaillent d'une
façon tout autre que dans les systèmes pas à
pas.
L'enregistrement. —
Quand un abonné demandeur décroche son appareil, il
provoque au bureau téléphonique des opérations
préliminaires de présélection, dont le résultat
est de relier sa ligne, non pas à un
appareil de sélection comme dans les systèmes pas
à pas, mais à un enregistreur.
Le signal de manœuvre lui est envoyé quand sa ligne
est reliée à un enregistreur; il compose alors sur
son cadran le numéro demandé.
Ce numéro est reçu chiffre par chiffre dans l'enregistreur,
qui l'emmagasine dans le but de se substituer purement et simplement
à l'abonné demandeur, jusqu'à la fin de la
sélection.
L'enregistreur se compose en principe d'autant d'éléments
qu'il y a de chiffres dans les numéros d'abonnés.
Dans un bureau de 10000 lignes, l'enregistreur comprend donc quatre
éléments, spécialisés pour recevoir
respectivement : le premier, le chiffre des mille, le second celui
des centaines, le troisième celui des dizaines, le quatrième
celui des unités.
Ces éléments peuvent être, suivant les types
de réalisation des jeux de relais, des commutateurs pas à
pas ou des arbres à cames, mais chacun d'eux prend une situation
électrique ou une orientation caractéristique du chiffre
qu'il reçoit, de sorte que désormais la ligne de l'abonné
peut être temporairement éliminée du circuit
; l'enregistreur a pris note, en quelque sorte, du numéro
demandé.
Etablissement d'une communication.
— Supposons que l'abonné demandé ait le numéro
63 45. La sélection commence dès que le premier élément
de l'enregistreur a été amené dans la situation
ou l'état qui caractérise le chiffre 6. Cet élément
est alors relié à un premier sélecteur, dont
il va contrôler les déplacements.
Le premier sélecteur en cause possède un jeu de balais,
capables d'explorer un champ de 300 lignes, par exemple. Supposons
que ces lignes constituent 5 groupes, de 60 lignes chacun.
Les 60 lignes du premier groupe sont reliées
à des seconds sélecteurs, capables d'atteindre l'une
quelconque des lignes d'abonnés dont les numéros commencent
par les chiffres 0 et 1.
De même, les 60 lignes du deuxième
groupe seront reliées à des seconds sélecteurs
qui permettront d'atteindre les abonnés dont les numéros
appartiennent aux mille 2 et 3, et ainsi de suite. La sélection
doit, dans cette hypothèse, conduire les balais devant le
quatrième groupe de lignes de leur champ d'exploration (fig.
5).

Près du sélecteur tourne un
arbre d'entraînement en rotation permanente.
Aussitôt le premier sélecteur relié à
l'enregistreur, ses balais se trouvent embrayés avec cet
arbre et se mettent à explorer d'un mouvement continu, à
partir de leur position de repos, les différents groupes
de lignes de leur champ d'exploration.
En passant devant le premier groupe, ils envoient un signal —
on dit une impulsion inverse — à l'enregistreur. Ils
lui envoient une deuxième impulsion inverse, quand ils passent
devant le deuxième groupe de lignes, et ainsi de suite.
Les impulsions inverses que reçoit
l'enregistreur produisent dans son circuit certaines opérations
électriques, telles que l'enregistreur mesure, pour ainsi
dire, le déplacement des balais du sélecteur et connaît
à chaque instant leur situation.
Quand, dans l'exemple considéré,
l'enregistreur reçoit la quatrième impulsion inverse,
il réagit en faisant stopper à distance les balais
du sélecteur qui s'arrêtent devant le quatrième
groupe de lignes de leur champ d'exploration.
Ainsi prend fin la sélection commandée.
Les balais du sélecteur doivent alors rechercher une ligne
libre parmi les 60 lignes du groupe qu'ils ont atteint.
Ils effectuent cette recherche d'un mouvement continu, par l'action
d'un mécanisme d'entraînement analogue à celui
qui vient d'être décrit, mais, pendant cette recherche,
ils sont évidemment soustraits au contrôle de l'enregistreur.
Si aucune ligne n'est libre parmi les 60 du groupe exploré,
la recherche continue et se poursuit indéfiniment sur ces
mêmes lignes jusqu'à ce que l'une d'elles devienne
libre et relie l'enregistreur au sélecteur
d'ordre suivant.
C'est seulement quand cette liaison est opérée, que
l'enregistreur qui s'est déchargé du chiffre des mille
sera en mesure de commencer la sélection correspondant au
chiffre des centaines.
Les sélections se poursuivront ainsi
de proche en proche, jusqu'à ce que
la ligne de l'abonné demandé soit atteinte par un
connecteur.
A ce moment, l'enregistreur mis en jeu pour l'établissement
de la communication aura rempli son rôle : il sera libéré
et pourra être repris pour l'établissement d'une nouvelle
communication.
La ligne de l'abonné demandeur qui jusque-là était
restée en communication avec l'enregistreur, sera prolongée
en traversant tous les sélecteurs jusqu'à celle de
l'abonné demandé.
Caractères généraux des systèmes à
entraînement mécanique.
La description qui précède va nous permettre de mettre
en évidence les caractères généraux
des systèmes à entraînement mécanique.
1° Dans ces systèmes, le déplacement des
appareils de sélection n'est pas commandé directement,
à partir du poste de l'abonné demandeur, par la manœuvre
du cadran d'appel. Les impulsions émises par l'abonné
sont reçues dans un enregistreur qui, entre autres fonctions,
remplit celle de contrôler le déplacement des appareils
de sélection. Ces derniers peuvent être entraînés
d'un mouvement continu par des arbres en rotation permanente. C'est
l'enregistreur qui, au moment voulu, commande l'embrayage d'un appareil
avec le mécanisme d'entraînement. Quand l'appareil
se déplace, il envoie un signal à l'enregistreur,
pour chacun de ses déplacements élémentaires,
de sorte que l'enregistreur connaît à chaque instant
l'amplitude du déplacement qu'a subi l'appareil à
partir de sa position de repos.
L'enregistreur sait quand il doit provoquer l'arrêt de l'appareil
qui se déplace à sa vitesse propre, aveuglément.
Il le fait stopper à distance, au moment voulu, en rompant
la liaison de l'appareil avec son mécanisme d'entraînement.
2° L'enregistreur apparaît ainsi
comme le guide des appareils dont il mesure les déplacements
et dont il provoque le départ et l'arrêt. Nous allons
voir qu'on lui demande davantage encore.
Nous avons remarqué, dans l'étude des
systèmes pas à pas, que la division des lignes sur
les appareils de sélection est à base décimale
: les abonnés y sont rangés dans l'ordre numérique
par groupes de 10, 100 et 1000.
C'est une nécessité de la commande pas à pas
: il faut bien qu'il en soit ainsi pour que 1 abonné demandeur
puisse lui-même, de proche en proche, relier sa ligne à
celle de l'abonné demandé, en envoyant le numéro
de ce dernier sur son cadran d'appel.
Cette nécessité n existe pas dans les systèmes
à entraînement mécanique : les abonnés
peuvent y être groupés suivant une division qui n'est
pas la division décimale, à condition que l'enregistreur
permette d'assurer la transposition nécessaire.
C'est ainsi que, dans le système Rotary, les lignes d'abonnés
sont associées, sous certaines modalités, par groupes
de 20, 200 et 2000, et que, dans le système Ericsson,
elles sont associées dans l'ordre numérique par groupes
de 20 et 500. Dans ce dernier système, l'enregistreur qui
a reçu le numéro 63 45, par exemple, doit savoir que
l'abonné demandé appartient au 13e groupe de 500 abonnés
et que sa ligne est, dans ce groupe, la sixième du 18e sous-groupe
de 20 abonnés.
On voit que, dans ces conditions, l'enregistreur doit pouvoir calculer
et qu'il doit être non seulement un guide, mais en quelque
sorte un cerveau.
Y a-t-il intérêt à diviser
les lignes d'abonnés en groupes qui s'écartent de
la division décimale, et n'en résulte-t-il pas, au
contraire, une complication stérile des systèmes ?
La réponse à ces questions est donnée par le
calcul des probabilités, qui domine toute la téléphonie
automatique. On démontre qu'à qualité de service
égale, le nombre des lignes nécessaires pour desservir
de grands groupes d'abonnés est proportionnellement moindre
que dans le cas où les abonnés constituent des groupes
moins importants. Aussi, à la base de tous les systèmes
à entraînement mécanique, trouve-t-on un connecteur
de grande capacité, d'où découle une division
non décimale des groupes d'abonnés. Les appareils
à grands champs de sélection sont de réalisation
plus délicate, sont plus lourds et coûtent plus cher
que les appareils à champs de sélection restreints;
d'autre part, ils exigent la présence d'enregistreurs. Mais,
comme ils sont proportionnellement moins nombreux que les appareils
analogues des systèmes pas à pas, il est possible
aux systèmes à entraînement mécanique
de lutter économiquement avec les systèmes pas à
pas.
3° Nous avons remarqué qu'il n'y
a pas d'appels perdus dans les systèmes à entraînement
mécanique. Si, après une recherche automatique effectuée
sur toutes les lignes d'un groupe donné, les balais d'un
sélecteur n'ont trouvé aucune ligne libre, ils recommencent
indéfiniment l'exploration du même groupe de lignes,
jusqu'à ce que l'une d'elles devienne libre.
L'appel reste en attente dans l'enregistreur et attend pour progresser
qu'un chemin lui soit trouvé : cet appel est dit «
retardé ». Il en résulte que les recherches
automatiques disposent théoriquement d'un temps illimité
pour s'accomplir et, par conséquent, que les champs de sélection
peuvent avoir, en principe, dans les systèmes à entraînement
mécanique, une importance illimitée. Toutefois, cette
importance est limitée, en pratique, par la difficulté
de construire des appareils à champs de sélection
trop étendus.
L'avantage de pouvoir utiliser des champs
de sélection étendus est exploité par tous
les systèmes à entraînement mécanique.
Pour la raison déjà donnée, cette circonstance
leur permet de lutter économiquement avec les systèmes
pas à pas, en réduisant le nombre des appareils nécessaires
pour constituer les différents étages de sélection.
4° Enfin, le bon fonctionnement des systèmes
à entraînement mécanique dépend d'une
façon moins étroite de l'état des lignes d'abonnés
que celui des systèmes pas à pas.
Cependant, il convient d'être très réservé
sur ce point, car l'expérience montre que, quel que soit
le système de téléphonie automatique en service,
le bon état du réseau est la condition nécessaire
d'une exploitation satisfaisante.
CONCLUSION. —
Tels sont, exposés dans leurs grandes lignes, les caractères
distinctifs des deux grandes catégories de système
de téléphonie automatique.
Dans les systèmes pas à pas, c'est l'abonné
demandeur qui, depuis son poste, commande lui-même toute la
sélection et lui impose la vitesse de ses manœuvres
et celle de son cadran d'appel. Dans les systèmes à
entraînement mécanique, l'abonné ne fait qu'indiquer
à l'enregistreur le numéro de l'abonné qu'il
désire; c'est l'enregistreur qui se charge d'assurer la recherche
de la ligne demandée, en limitant les déplacements
successifs d'un certain nombre d'appareils qui opèrent chacun
à sa vitesse propre et imposent leurs vitesses à la
sélection.
C'est de ces deux conceptions, essentiellement différentes,
que découlent, pour chacun des systèmes, les propriétés
qui les caractérisent.
|
sommaire
Le ROTARY 7A1 NORMALISÉ
de la société LMT
E est issu de la recommandation du Conseil Technique des PTT réuni
en séance le 18 mars 1948. De surcroît, un arrêté
ministériel du 16 juin 1948 institue une Commission de l'Automatique
de Paris composée d’éminentes personnalités
de l'Administration qui va rapidement motiver les industriels à
trouver de nouvelles solutions...
Le système ROTARY 7A1 NORMALISÉ est mis
au point sur Paris en 1949, entraînant une réduction de coût
de 15% en normalisant notamment la nature des matériaux utilisés
par rapport au système ROTARY 7A1, dont le remplacement des isolants
de câblage des bâtis initialement en coton par des matières
plastiques. Normalisation issue de l'expérience acquise durant
les 21 années d'utilisation en France.
En outre, les Chercheurs du système ROTARY 7A1
NORMALISÉ sont équipés de 5 balais au lieu de 4.
- Le premier Commutateur ROTARY 7A1 NORMALISÉ
est mis en service à Paris le 11 mars 1950 (OBErkampf).
- Le Commutateur ROTARY 7A1 NORMALISÉ le plus récent de
France est mis en service à Pantin le 4 décembre
1954 (VILlette).
- Le dernier Commutateur ROTARY 7A1N (à Chercheurs) de 2ème
Couronne à être mis hors service est HOUILLES A en
1979.
- Le dernier Commutateur ROTARY 7A1N de Paris à être mis
hors service le 29 juillet 1980.
- Le dernier Commutateur ROTARY 7A1N de 1ère Couronne à
être mis hors service est SABlons le 2 ou le 9 décembre
1980, à Neuilly-sur-Seine.
Le ROTARY 7A À CHERCHEURS,
prototype équipé de Sélecteurs simplifiés
et modifiés à un seul mouvement imitant le R6.
Cette variante prototype préfigure le système ROTARY
7B1.
- Mis en étude en 1950 par la société
LMT, le système ROTARY 7A1 à Chercheurs n'est cependant
pas une nouveauté ; cette solution simplifiée étant
employée uniquement en 2ème couronne depuis le 8 janvier
1938 avec la mise en service de VERsailles.
- Mais avec cet ultime exemplaire de Commutateur ROTARY 7A à Chercheurs,
il ne s'agit plus d'un Commutateur ROTARY 7A1 simplifié d'une lointaine
banlieue de 2ème couronne, mais bien au contraire d'un Commutateur
avec une forte capacité d'écoulement, prévu pour
raccorder jusqu'à 10.000 abonnés, comme un cœur de
chaîne "normal" presque autant efficace qu'un système
ROTARY 7A1 en service dans Paris Intra-muros.
- Mis en service au Vésinet, sous le nom Princesse
le 5 octobre 1951, avec une capacité de 5.000 lignes initiales.
Prototype hybride qui fait le lien entre le ROTARY 7A1
et le futur ROTARY 7B1, les étages de Sélection sont assurés
par de simples Chercheurs (au lieu des Sélecteurs habituels).
En revanche, les Enregistreurs de numéros demeurent identiques
à ceux utilisés dans le système ROTARY 7A1, par commutateurs
pas à pas à 10 positions, couplés avec Combineurs,
qui transmettent les numéros mémorisés aux Traducteurs.
Le ROTARY
7B1
Nouveau système mis au point
en France tardivement par la société LMT en 1952, après
avoir expérimenté avec succès de nouvelles techniques
de simplification sur le ROTARY 7A à Chercheurs PRIncesse, mis
en service au Vésinet le 5 octobre 1951.
Le système ROTARY 7B1 est également issu
du système ROTARY 7B conçu aux USA depuis 1927, système
ROTARY 7B qui est notamment déployé dans les locaux même
de la société LMT ainsi que dans le Ministère de
la Marine, à Paris.
I a été conçu dans le but
de faciliter l’exploitation et la maintenance du réseau téléphonique,
en simplifiant le matériel employé en diminuant la variété
de pièces qui composent ce type de commutateurs et enfin par ces
simplifications, d’en réduire le coût de fabrication,
d’acquisition et d’entretien.
Le système ROTARY 7B1, par rapport à son
prédécesseur ROTARY 7A1 se présente sous forme modulaire
par empilement de Cadres, Cadres eux-mêmes fermés par un
cache anti-poussière en plastique transparent.
Les Commutateurs ROTARY 7B1, s’avèrent
donc sensiblement plus économiques que les Commutateurs ROTARY
7A, 7A1 et 7A2, mais avec une capacité d'écoulement
moindre car n'étant équipé que de chercheurs à
51 positions à un seul mouvement, faisant aussi bien fonction de
Chercheurs (leur fonction originelle en ROTARY 7A, 7A1 et 7A2), que faisant
fonction de Sélecteurs qui tournent donc uniquement autour d’un
axe vertical, de manière inspirée par le système
R6. Comme tout Commutateur ROTARY, le système ROTARY 7B1 est donc
pourvu de Sélecteurs (mais de Sélecteurs désormais
simplifiés à un seul mouvement : le mouvement rotatif).
Pour simplifier encore plus ce système, par
rapport à ses prédécesseurs, le système ROTARY
7B1 voit l’utilisation de Relais réduite au seul emploi
de 2 types de Relais différents ; alors que dans les systèmes
précédents, il en existait au moins une quinzaine…
Le système ROTARY 7B1 de structure de base nettement
simplifiée par rapport à ses prédécesseurs
de la famille 7A voit également la disparition pure et simple des
Combineurs et leur remplacement par des Relais ou parfois par des
Commutateurs Rotatifs à 11 positions.
Dans le système ROTARY 7B1, les Enregistreurs
de numéros téléphoniques ne sont uniquement assurés
que par des Tables de Relais.
En effet, la technique des commutateurs pas à pas utilisée
dans les Commutateurs ROTARY 7A1 des Réseaux de Paris et de Marseille
n’est plus utilisée en système ROTARY 7B1.
Fait remarquable, les Enregistreurs conçus
pour le système ROTARY 7B1 ont par la suite été déployés
dans certains Commutateurs ROTARY 7A1, à Paris, lorsque les enregistreurs
d'origine sont arrivés à leur limite d'usure mécanique.
Ils étaient alors adaptés mécaniquement pour rentrer
dans les baies plus anciennes des Commutateurs ROTARY 7A1. Leur utilisation
simplifiait les réseaux de précâblages internes des
traducteurs.
De plus, ces mêmes enregistreurs du système ROTARY 7B1 ont
aussi été utilisés dans les Commutateurs rotatifs
à commande indirecte R6N1 puis R6N2, (Les systèmes R6N de
la CTTH/CGCT et le système ROTARY 7B1 de la LMT avaient la même
maison mère : ITT, ce qui aidait les collaborations transversales...)
Les Commutateurs ROTARY 7B1 sont, en France, les
premiers commutateurs téléphoniques pourvus d'organes dédiés
aux essais systématiques de tous les organes du commutateur. Les
défauts détectés sont imprimés sur ruban papier.
En outre les Commutateurs ROTARY 7B1 sont les
premiers modèles conçus pour écouler les abonnés
à fort trafic. C'est à dire qu'à partir du système
ROTARY 7B1, il est possible de créer différentes catégories
d'abonnés, avec des caractéristiques techniques spécifiques
qui leur sont en conséquence dédiées dans le commutateur
téléphonique.
En effet, les prédécesseurs rotatifs du système
ROTARY 7B1 ne sont conçus que pour un type de lignes : les abonnés
ordinaires ; et le seul moyen alors était de grouper ensemble plusieurs
lignes ordinaires pour tenter de faire face à la demande.
Le système ROTARY 7B1, en plus d'être un
système propre, a permis de tester avec succès dans le parc
de commutateurs rotatifs, un ensemble de découvertes, d'astuces
nouvelles, qui ont permis de faire évoluer la qualité de
fonctionnement de 3 autres systèmes : 2 systèmes contemporains
(R6N1 et R6N2) et un système plus ancien (ROTARY 7A1) en lui garantissant
un temps de survie augmenté.
partie
mobile d'un sélecteur simplifié.
Fonctionnement du SYSTÈME A ENREGISTREMENT
Combineur
Rotary 
Les systèmes à enregistrements rotary lorsque
l'abonne décroche il est connecté par l'intermédiaire
d'un étage dit de présélection et à un cordon
libre, celui ci est alors connecté par un étage appelé
chercheur " d'enregistrement " à un enregistreur,
Ce dernier est chargé comme son nom l'indique d'enregistrer le
numéro de l'abonné demandé dont le préfixe
est présenté à un organe commun à plusieurs
enregistreurs, le traducteur qui donne à l'enregistreur les éléments
pour acheminer l'appel dans le commutateur du demandeur ou le cas échéant
dans un ou plusieurs commutateurs distants.
Préselection
LA PRÉSÉLECTION
La ligne d'abonné -la recherche primaire -la recherche
secondaire - la recherche du circuit de connection-envoi du signal de
transmission chercheur auxiliaire pour enregistreur -fonctionnement du
chercheur auxiliaire. On remarquera cependant que le compteur n'est pas
branché sur le 3éme fil; celui ci ne servant qu'au relais
de coupure CO. Le compteur est placé sur un fil spéciale;
le fil D. Il s'ensuit que le chercheur primaire comptera 5 balais: les
deux balais de ligne A et B; le balai de signalisation ou 3éme
fil C; le bali compteur D; et le balai de texte T.C'est sur le 3éme
fil que l'on connecte les résistances de 1er et 2éme ligne
PBX: dans le système 7 B 1 on a heureusement distingué l'un
de l'autre ces deux fils l'indication de service libre ou restreint se
fait en connectant la sortie du compteur de trois façons différentes
Enregistrement des impulsions
Réception des impulsions-enregistrement des
impulsions l'indicateur d'acheminement et le faisceau connecteur- circuits
de transfert dans l'indicateur d'acheminement
- transfert dans l'enregistreur -relâchement

LA SÉLECTION TERTIAIRE .
Engagement du contrôle tertiaire - mise en place du selecteur-la
selection-la recherche libre L'attraction de A va mettre en route les
circuits de contrôle tertiaire disponible et provoquer la connexion
de l'un d'entre eux avec notre tertiaire.
Cette opération se passe suivant une méthode bien connue
.
Une armature de A met une terre sur le fil de démarrage et provoque
l'attraction du relais de démarrage DM. Celui-ci mets en route
les chercheurs des circuits de contrôle disponibles,en attirant
leur électro CS Le sélecteur tertiaire cette B1 écoule
sur chaque niveau le trafic de 2000 abonnés les niveaux sont les
niveaux impairs: niveau 1 pour les abonnés 0000 à 1999 niveau
3 pour les abonnés de 2000 à 3999 niveau 5 pour 4000 à
5999 niveau 7 pour 6000 à 7999 niveau 9 pour 8000 à 9999
Après un marché d'essai, dont la mise
en service du Commutateur Princesse intervient le 5 octobre 1951 au Vésinet,
il est décidé le 9 juin 1953 que l'automatisation du réseau
de Paris serait parachevée en système ROTARY 7B1.
- Le premier Commutateur ROTARY 7B1 de série de France est mis
en service à Enghien-les-Bains le 10 mars 1954, en 2ème
couronne (indicatif 964).
- Le premier Commutateur ROTARY 7B1 de série de 1ère couronne
est mis en service à Sceaux le 21 mai 1955, (indicatif ROBinson
/ 702).
- Le premier Commutateur ROTARY 7B1 de série de Paris intra-muros
est mis en service le 1er août 1955, (indicatif PYRénées
/ 797).
- Le système ROTARY 7B1 est largement déployé dès
1954 dans Paris ainsi que dans les 1ère et 2ème couronnes
en tant que Commutateurs d'abonnés.
- Le système ROTARY 7B1 est déployé dans Paris
à 2 exemplaires en tant que Centres de Transit Urbain
chargés de participer à l'accroissement de l'écoulement
du trafic téléphonique entre Paris et la 1ère couronne
:
- Bonne-Nouvelle 5ème CTU mis en service
le 26 avril 1958 - hors service le 24 septembre 1979,
- Bonne-Nouvelle 6ème CTU mis en service le 13 avril 1962
- hors service le 12 janvier 1982.
- Le système ROTARY 7B1 est aussi déployé
dans Marseille-ville :
Marseille-Nédélec CIARN mis en service
en 1958 en qualité de Centre de Transit ROTARY 7B1 (Centre Interurbain
Automatique Régional et National),
Marseille-Ferréol mis en service le 21 mars 1959,
Marseille-Mistral mis en service en Janvier 1960.
ainsi que certaines communes environnantes (Aubagne (vers 1955), Port-de-Bouc
(20 août 1958), Martigues (13 février 1960)...)
Marseille-Férréol sera l'ultime Commutateur ROTARY 7A1 d'abonnés
de la zone de Marseille a être mis hors service en Juin-1981 ; Marseille-Nédélec
CIARN est mis hors service lui aussi, en 1981.
- Le système ROTARY 7B1 est déployé
en un exemplaire à Nantes, pour remplacer le Commutateur
ROTARY 7A1 Nantes-Cambronne I.
Il s'agit de Nantes-Cambronne II (NT506) - ROTARY 7B1 mis
en service le 14 mars 1959 - Hors service en Décembre 1982.
- Le système ROTARY 7B1 sera également utilisé
pour réaliser à moindre coût des extensions de certains
ROTARY 7A1 ou 7A Normalisés existants, que ce soit dans le réseau
de Paris comme celui de Marseille.
- Le premier Commutateur ROTARY 7B1 permettant le raccordement d'abonnés
à fort trafic, le premier de France, est le ROTARY 7B1 ALMA,
situé dans le centre téléphonique Élysées
au 108, rue de la Boëtie à Paris, mis en service le 1er mai
1959. (4.000 abonnés ordinaires et 400 abonnés à
fort trafic)
- L'automatisation finale de Paris 2ème couronne commencée
en 1938 en ROTARY 7A1 ne pourra aboutir en réalité que le
22 février 1960 pour cause de nation exsangue, par l'arrêt
du dernier Centre Téléphonique manuel du département
de la Seine, celui de Bry-sur-Marne et le basculage des abonnés
sur le nouveau Commutateur Automatique du Perreux-Daguerre ROTARY 7B1.
Le système ROTARY 7B1 est le système de commutateurs
qui a permis de parachever l'automatisation complète de Paris 2ème
couronne (la grande banlieue parisienne) le 22 février 1960.
- Le Commutateur ROTARY 7B1 le plus récent de Paris Intra-Muros
(Jussieu (PI610)), est mis en service le 20 mai 1963 dans
les murs du Centre Téléphonique Gobelins.
- Le Commutateur ROTARY 7B1 le plus récent de 1ère couronne
est mis en service le 2 juin 1962 à Champigny-sur-Marne
(indicatif POMpadour / 706).
- Le Commutateur ROTARY 7B1 le plus récent de 2ème couronne
et de France est mis en service le 25 juillet 1963 à Cormeilles-en-Parisis
(indicatif 968).
sommaire
Le ROTARY
7D
C'est un prototype expérimental mis en service le 17 juillet
1937 à Angers, en vue d'équiper ultérieurement
la grande banlieue de Paris par la société LMT
(Seine-et-Marne, Oise...), mais n'est finalement pas retenu en France
par l'Administration des PTT pour déploiement en raison de son
coût.
Nota : Ce Commutateur a été très endommagé
le 10 août 1944 par l'occupant allemand. Il est remplacé
en Octobre 1964 par du Pentaconta.
En revanche, il est retenu dès le début
des années 1930 par la compagnie française
de chemins de fer d'Alsace-Lorraine, pour leurs réseaux
de télécommunications internes, notamment dans les grandes
gares - Strasbourg étant la première gare équipé
; il en est de même pour la Compagnie des Chemins de Fer de l'État
- Gares de Paris Saint-Lazare, Montparnasse...
Le système ROTARY 7D est par contre massivement
déployé dans les campagnes de Grande-Bretagne ainsi qu'en
Suisse et constitue un meilleur produit que notre système automatique-rural
R6 en déploiement dans nos campagnes à partir de 1935, adopté
par l'énergique Ministre des PTT d'alors : Georges Mandel, système
qui n'avait hélas d'automatique que le nom.
Malheureusement, le système automatique-rural,
qui utilise en partie le matériel R6, adopté en France
par le décret du 19 juillet 1935 a en fait accru le retard de l'automatisation
du réseau téléphonique français dans sa globalité,
par rapport au reste de l'Europe qui n'a pas retenu cette demi solution
à coût réduit. Le système
automatique-rural a même par la suite, dans les années soixante,
retardé l'automatisation totale des provinces.
Par exemple, en 1968, est mis en service un centre automatique-rural à
Corté, dans le département de Corse...

Ci-dessus : vue du Commutateur ROTARY 7D de la Gare de
Paris Montparnasse en 1935.
- Le système ROTARY 7D est pourvu d'enregistreurs.
- Les Commutateur ROTARY 7D sont de très-petite taille, entièrement
automatiques.
Le système ROTARY 7D est bien conçu pour être installé
dans les campagnes et pour regrouper en réseau téléphonique
entièrement automatique les petits bourgs. Par contre, son prix
de revient par abonné est élevé, d'où son
abandon par les autorités françaises qui n'étaient
pas prêtes à y mettre le prix.
- Le système ROTARY 7D est pourvu de Chercheurs rotatifs utilisés
aussi bien en tant que Chercheurs, qu'en tant que Sélecteurs unidirectionnels.
- Les Chercheurs rotatifs ROTARY 7D comprennent 100 positions. (Chercheurs
probablement de Type 7002). Il s'agit du même modèle utilisé
que dans le ROTARY 7A1.
- En revanche, bien que le système ROTARY 7D utilise des organes
communs aux autres systèmes ROTARY 7, il ne s'agit en fait pas
d'un système à Impulsions de Contrôle Inverses, mais
d'un système très similaire à un système pas
à pas tel que le ROTATIF 1926 (R6) : il n'y a que des Impulsions
calibrées en durée par un système d'engrenages à
cliquet à 10 positions (en réalité 11 positions car
1 position est réservée à la maintenance technique),
délivrées par l'Enregistreur pour avancer, mais il n'y a
plus d'impulsions d'arrêt en tant que telles (dites Impulsions de
Contrôle Inverses).
Le basculage
à 8 chiffres le 25 octobre 1985 à
23H00 sonne la fin des Commutateurs Rotary
en France
En prévision du plan à 8 chiffres,
le dernier commutateur d'abonnés à organes tournants Rotary
est arrêté le 26 juin 1984 à Montrouge, avant le changement
du Plan de numérotation téléphonique en France.
En effet, il aurait été trop coûteux d'adapter les
Commutateurs à organes tournants à l'adjonction de 2 chiffres
supplémentaires (ce qui eût été néanmoins
faisable).
- Le dernier Commutateur de type rotatif à impulsions de contrôle
inverses de France est un Commutateur de Transit ROTARY 7A1, Vaugirard
CTRY. Mis en service le 16 novembre 1929, il est désactivé
courant Juillet 1985, soit après plus de 55 années de service
continu révolu !
sommaire
Nous savons donc que le Rotary 7 a été utilisé
dans beaucoup de pays dans le monde et que le modèle Américain
initial a été le départ de cette grande aventure.
Nous devons quelques explications sur les différentes versions
de Rotary 7
En 1912, AT&T
a mené une étude sur les deux systèmes développés:
le PANEL et le ROTARY et le premier a prouvé
sa supériorité pour les systèmes desservant
un large faisceau, requis dans des endroits très denses (comme
les grandes villes).
À partir de ce moment, AT&T commencera à se concentrer
sur le système PANEL et le premier système PANEL entièrement
automatique a été installé en 1921 à
Omaha.
Bien que le système ROTARY n'ait pas été
considéré comme adapté au marché américain,
il a été amélioré et développé
en Europe par Bell Telephone Manufacturing
Company à Anvers.
Entre 1910 et 1975, plusieurs versions d'de commutateurs
rotatifs ont été produites par BMT et d'autres
filiales d'ITT dans le monde.
Le premier système ROTARY entièrement automatique
a été installé en 1914 à Darlington
(Angleterre) un jour après que les forces d'occupation allemandes
ont demandé à BTM de fermer leur entreprise.
Les prototypes, dessins et machines de BTM ont été
sauvegardés en les envoyant à la société
sœur STC (appartenant à Western Electric) au Royaume-Uni.
Après la fin de la Première Guerre mondiale, la production
du système ROTARY a recommencé à BTM
Lorsque le Municipal Telephone (GT)
de La Haye décida d'automatiser son réseau
téléphonique en 1912, tout comme M. Chaumet,
sous-secrétaire d'Etat aux Postes et Télégraphes
en France , décida l'établissement de commutateurs
semi-automatiques Rotary dans les bureaux d'Angers et de
Marseille, ils se tournairent vers le fournisseur privilégié
anversois Bell Telephone Manufacturing
Company (BTMC).
Le central téléphonique McBerty Rotary, développé
chez Western Electric (la société
mère de BTMC) en Amérique,
sur la base des brevets Lorimer, a été conçu
pour un centre téléphonique entièrement automatique,
au Pays-Bas à «La Haye» comme dans d'autres pays
d'Europe.
Les autorités voulaient un type de centre téléphonique
pour les abonnés qui n'avaient pas encore d'appareil avec
un cadran.
D'une part, l'introduction de dispositifs avec numérotation
automatique nécessitait un investissement considérable,
d'autre part, les opérateurs téléphoniques
étaient encore relativement bon marché (cela ne changera
qu'après la Première Guerre mondiale) et la numérotation
n'était pas encore accéssibles aux abonnés
Il n'est donc pas surprenant qu'il ait fallu attendre 1914 pour
que le développement du système Rotary à
Anvers ait progressé au point où GT
, les P&T ... et Bell ont pu signer un contrat
adapté aux contraintes des pays demandeurs.
La fabrication des centrales rotatives a été transférée
d'Anvers au site de Western Electric en Angleterre, et dès
1916 à Hawthorne près de Chicago aux États-Unis.
Western Electric a également pris en charge le développement
de la centrale électrique Rotary là-bas.
En 1916, Western Electric a acheté les droits de brevet de
la société "Automanual",
qui avait développé un central téléphonique
semi-automatique avec un moyen très efficace de traitement
des appels.
Western Electric a ainsi combiné deux technologies : à
savoir le concept Automanual et la technologie à bouton-poussoir
des téléphones Lorimer.
Le type Rotary, qui avait déjà été numérotée
«7» (pour indiquer qu'il s'agit d'un produit Western
Electric en vente en dehors des Amériques), était
désormais étiquetée «A»
pour «Automanual». C'est le Roray 7A.
Néanmoins, la municipalité de La Haye
prévoit en 1916 qu'une capacité de 20 000 numéros
sera insuffisante et le contrat est élargi pour inclure un
réseau de six centraux de 10 000 lignes chacun. Après
la guerre, BTMC peut à nouveau prendre des commandes de La
Haye de 25 000 lignes pour les centraux du Centre, Bezuidenhout
et l'extension de Scheveningen et Marnixstraat.
C'est donc ce type de centre (Rotary 7A) que le centre de
Scheveningen achevé en 1919 sera mis en service, et plus
tard également à La Haye.
Plus tard, les versions donc les désignations 7A1 et 7A2,
7B (B pour Banlieu, banlieue parisienne), 7D (D pour
District), E (pour électronique) et EN sont apparues.
L'ajout "N" signifie "Nouveau" pour le PTT néerlandais
et pour les Pays-Bas pour le "RTT" belge.
Le Rotary 7B: pour Banlieu et les entreprises
En janvier 1920 et les années suivantes, des échanges
de réseau semi-automatiques et entièrement automatiques
de ce type entrent en service sur les sites «La Haye»
de Scheveningen, Marnix, Bezuidenhout et Centrum.
Pour l'innovation: d'une part appliquer de nouvelles techniques
mécaniques fines, et d'autre part abaisser le prix de revient
et le prix de vente, il en résulte une conception hautement
rationalisée avec de nouveaux commutateurs de suivi horizontal,
100 viseurs de ligne et 300 sélecteurs de ligne. Les embrayages
à friction des viseurs et des sélecteurs avec l'arbre
d'entraînement ont été remplacés par
des embrayages à engrenages.
En 1915, un centre McBerty Rotary entre en service à
Angers (France), suivie en 1919 d'un centre à Marseille.
Cela apporte l'expérience nécessaire et il n'est donc
pas étonnant qu'après la fin de la Première
Guerre mondiale, seulement en 1925, un troisième central,
désormais de type 7A1, entre en service à Nantes.
Pour l'Île de France, l'agglomération métropolitaine
autour de Paris, les PTT français empruntent un chemin différent.
Pour les villages, le système R (otatif) 6 est choisi, un
concept simplifié développé par BTMC et LMT
- et pour les grands quartiers des centres du réseau 7A1,
dont le premier est mis en service en 1928 à Carnot. Mais
là où le R6 est beaucoup moins cher que le système
de sélecteur rotatif à levier de Siemens (évidemment
pas un choix logique en France), le système Rotary 7A1 est
beaucoup plus cher.
La réponse à ce défi budgétaire est
venue en un an, en 1927, sous la forme de la bourse locale
Rotary 7B.
Le "B" peut être lu comme une lettre de fin après
"A", mais aussi comme l'abréviation de "Banlieu".
La simplification est le maître mot: le chercheur 100 lignes
du 7A1 est désormais utilisé pour les numéroteurs
et les chercheurs, mais le contrôle de registre bien connu
est entièrement conservé, de sorte que l'interaction
entre les échanges réseau et les échanges locaux
est possible sans problème.
La période de crise jette une clé dans les
travaux: entre 1929 et 1932, seules quelques centrales électriques
en France entrent en service, comme en Espagne, en Roumanie et en
Hongrie. Ces centrales se retrouvent également dans les grandes
villes d'Espagne et de Turquie.
A terme, jusqu'en 1966, plus d'un million de Parisiens appelleront
depuis l'une des 480 000 connexions vers un central 7A1 ou via l'une
des 430 000 connexions vers un central 7B.
L'une des dernières "réalisations" de la
technologie 7B aux Pays-Bas est la commande, fin 1951, et la livraison
d'un central téléphonique d'entreprise 7055 pour jusqu'à
400 appareils pour le service central d'importation et d'exportation.
Le Rotary 7D: automatisation "24/7" du trafic téléphonique
dans les quartiers
Quiconque, sur la base de l'explication ci-dessus, pourrait penser
qu'après le 7A (pour "A" utomanual) et 7B (pour
"B" anlieu) une centrale 7C aurait vu le jour, sera déçu.
Au moins… dans nos recherches, nous n'avons jamais pu trouver
un tel type.
Comme décrit précédemment, les centraux 7A
et 7B étaient destinés à automatiser le trafic
téléphonique dans les grandes agglomérations
métropolitaines. Ainsi, les centraux 7A sont entrés
en service dans les grandes agglomérations urbaines du service
téléphonique municipal de La Haye et dans les grands
réseaux téléphoniques nationaux de Haarlem
et d'Utrecht, à l'époque respectivement quatrième
et cinquième région urbaine de notre pays.
Après la Seconde Guerre mondiale, des centres
rotatifs ont également été utilisées
dans le sud des Pays-Bas, qui a été gravement touché
par la guerre, comme dans les districts de Breda, Den Bosch et Arnhem.
Cela montre également la flexibilité du concept 7D,
il y avait des centraux d'extrémité pour un maximum
de 300 lignes, des centraux pour 100 à 900 lignes, des centres
d'échange (une combinaison d'un centre de trafic et d'un
central d'extrémité) et des centres de trafic purs.
La version pour 300 lignes était en fait une sorte d '«échange
subsidiaire», où l'intelligence (les «registres»)
était hébergée dans un échange parent.
Et pendant la période de restriction des dépenses
dans les années 1951-1956, d'importants échanges finaux
allant jusqu'à 10 000 numéros ont également
été introduits aux Pays-Bas.
L'usine de Rotary 7D était un
produit véritablement international. Ils ont servi aux Pays-Bas,
en Belgique, en Espagne, en Italie, en Suisse et en Norvège,
entre autres. La production sous licence n'était pas seulement
disponible dans notre pays (à partir de 1948), mais aussi
en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Roumanie, au Danemark,
aux Bermudes, en Bolivie, en Chine et en Nouvelle-Zélande.
Enfin, l'importance du Rotary 7D aux Pays-bas peut être évidente
du fait qu'en 1968, plus de 35 ans après sa conception, la
Nederlandsche Standard Electric Mij a rationalisé la conception
afin de pouvoir augmenter la production de licences dans son propre
pays. Par exemple, le nombre de largeurs de colonne a été
réduit de 29 à 8, les cadres ont été
vissés au lieu d'être soudés et les éléments
de construction de la centrale Rotary 7E étaient toujours
utilisés dans le Rotary 7D.
Le Rotary 7E: successeur de la série 7A
À la suite de l'alphabet, ce serait maintenant au tour de
la lettre «E»… et en effet: en 1939, BTMC à
Anvers a commencé par la conception.
Mais d'abord quelque chose sur 7A, 7A1 et 7A2. Pour cela, nous reviendrons
à la centrale 7A, destinée aux agglomérations
métropolitaines, d'abord en semi-automatique, plus tard également
en entièrement automatique.
Bien que les premières centrales électriques de ce
type soient entrées en service en 1920, leur conception avait
alors plus de dix ans.
Temps de renouvellement au niveau des composants: en 1923, une nouvelle
version est entrée en service en tant qu'échange entièrement
automatique.
Dans cette version 7A1, de nombreux circuits et composants
ont été rationalisés, dont de nouveaux circuits,
viseurs et sélecteurs.
Désormais, les usines pourraient être construites et
testées plus efficacement sur site, sans avoir besoin d'ingénieurs
de développement sur place pour aider à la mise en
service de l'usine. La centre téléphonique rotatif
est désormais un produit industriel.
La première usine de ce type entre en service en 1925 dans
la ville française de Nantes. Aux Pays-Bas, les centrales
électriques de type 7A1 trouvent leur chemin vers La Haye
en tant qu'extension des centrales 7A existantes… les deux
types peuvent fonctionner ensemble sans aucun problème….
Le Rijkstelefoondienst sélectionne également le type
Rotary 7A1 pour ses premiers centraux téléphoniques
automatiques en 1924 et commence à l'utiliser à partir
de 1925 dans les grandes agglomérations de Haarlem et d'Utrecht.
Ils resteront en service pendant au moins trente ans et seront à
terme - à partir de 1955 - remplacés par des centrales
7E.
L'agglomération d'Utrecht - tout comme l'agglomération
de Haarlem - a une prospérité relative élevée
et donc une densité téléphonique élevée.
Bien qu'Utrecht ne soit "que" la cinquième plus
grande ville des Pays-Bas, le district téléphonique
borde huit autres districts et a donc beaucoup de trafic entre les
districts.
Entre 1927 et 1933 - donc en pleine crise - la construction du 7A1
est de nouveau en cours. Sur le marché mondial, cette centrale
téléphonique s'avère coûteuse à
entretenir et nécessite beaucoup d'espace au sol. Le viseur
de ligne 7300 est également utilisé dans la nouvelle
version 7A2 . Elle est désormais en métal moulé
sous pression et est donc beaucoup plus stable dimensionnellement
que la version précédente en tôle d'acier.(photo)

Plus important encore, ce chercheur de ligne, qui recherche l'abonné
appelant, est maintenant également utilisé comme sélecteur
de ligne pour trouver une ligne sortante vers l'abonné appelé.
Cela permet d'économiser de l'espace: les viseurs 7A d'origine
mesuraient 7 pouces de haut, ceux du 7A1 deux fois moins hauts,
et ceux du 7A2 ont la même hauteur, mais ont 200 entrées
au lieu de 100.
Le 7A2 nécessite 30% par rapport au 7A1 a moins de surface
au sol, consomme 14% d'énergie électrique en moins
et les relais sont 15% moins chers. Mais la grande avancée
vient de l'automatisation de certaines grandes villes du Brésil.
Le département de BTMC à La Haye (plus tard NSEM),
avec les techniciens de BTMC, participe activement à l'assemblage
et aux tests de ces centraux téléphoniques en Amérique
du Sud. Les succès sont tels que BTMC décide de livrer
les commandes en cours pour 7A1 dans la version 7A2. La technologie
de construction du 7A2 est, pour le compte du service téléphonique
municipal de La Haye, également combinée avec la technologie
de commande du central 7B.
En 1936, un tel central rotatif hybride entre en service
en tant que nouveau central téléphonique d'entreprise
pour un grand immeuble de bureaux dans le quartier de Bezuidenhout
à La Haye, où se trouvent les ministères de
l'Agriculture et de la Pêche, du Commerce et de l'Industrie
et des Affaires sociales.
Avec un nouveau concept, BTMC a décidé en 1939 qu'il
était temps pour une révision fondamentale de la centrale
électrique d'agglomération rotatoire. Il devrait y
avoir un nouveau type de sélecteur / viseur et pour le contrôle
on aimerait s'appuyer sur des composants électroniques.
La Seconde Guerre mondiale menace de jeter une clé dans les
travaux. La société mère ISEC, International
Standard Electric Company dans le cadre d'ITT, décide néanmoins
de poursuivre le développement. BTMC à Anvers devrait
se concentrer sur le nouveau système de contrôle, tandis
qu'un groupe de développement anglo-américain devrait
se concentrer sur le développement d'un nouveau chercheur
/ sélecteur universel.
En 1941, le développement a progressé si loin
que BTMC peut demander un brevet sur la technologie de contrôle
développée. «La Haye» suit de près
les développements - sous la direction de l'ingénieur
néerlandais Jakob Kruithof.
La compagnie de téléphone municipale de La Haye et
les PTT néerlandais sont intéressés par la
nouvelle version. Mais… le développement du nouvel électeur
a lieu en Amérique et 1942 est pratiquement inaccessible.
Sur l'insistance du service téléphonique municipal
de La Haye, BTMC combine donc la nouvelle technologie de commande
avec le localisateur 100 lignes existant, qui servira également
de numéroteur.
Après le débarquement des Alliés en juin 1944,
la majeure partie du territoire belge est libérée
des troupes allemandes au cours du mois de septembre. Malgré
l'échec de l'opération Market Garden (17 au 26 septembre
1944), BTMC enregistre une commande de «La Haye» le
28 septembre pour 10 000 lignes rotariennes… on fait tellement
confiance que la guerre se terminera rapidement.
Après la guerre, PTT a signé un contrat avec
NSEM / BTMC en 1948 pour 100 000 lignes téléphoniques
rotatives sur les lignes 7D ou 7E, dès qu'elles sont disponibles
en matériaux et en devises.
La même année, le service télégraphique
des PTT commande également le Rotary 7E pour l'automatisation
du réseau télex.
Le service téléphonique des PTT et les services téléphoniques
municipaux voisins ne sont pas à la traîne: en mai
1949, NSEM et BTMC inscrivent dans les livres une commande de 40
000 lignes Rotary 7E pour renouveler et étendre le réseau
de l'agglomération de La Haye.
Le Rotary 7E: l'électronique entre dans les registres
Sur l'insistance du service téléphonique municipal
de La Haye, BTMC combine donc la technologie de contrôle nouvellement
développée avec le localisateur 100 lignes existant
qui servira également de numéroteur.
Alors que le nouveau panneau de commande reste basé sur le
concept éprouvé des colonnes de recherche et de sélection
à moteur, les composants électroniques remplacent
largement les relais dans les registres et autres circuits de commande.
Les tubes à décharge à cathode froide et les
cellules de jonction forment le cœur du nouveau registre. Les
tubes à cathode froide sont écoénergétiques
et s'allument et s'éteignent très rapidement. Par
exemple, les registres fonctionnent plus rapidement qu'auparavant,
de sorte que la connexion entre un appelant et un appelé,
connectés au même central, s'établit beaucoup
plus rapidement. Le gain de vitesse, en fonction de la taille de
l'installation, est de 33 à 60%.
Autre nouveauté, les relais de ligne et de séparation
"sont remplacés par des fiches amovibles dans lesquelles
des combinaisons de cellules de jonction et de résistances
sont incluses afin de pouvoir attribuer des caractéristiques
spéciales (" classes ") à la ligne d'un
abonné.
Les nouvelles centrales 7E sont, comme leurs prédécesseurs,
de véritables centrales pour les agglomérations.
Naturellement, de nouvelles techniques sont également utilisées
pour la signalisation entre ces centres. Cette signalisation est
désormais basée sur un codage dit multifréquence,
avec lequel l'identification de l'appelant est possible. Cela s'avère
utile pour tracer les appels inactifs (récepteur décroché),
les appels malveillants, ou pour montrer à un opérateur
le numéro de téléphone de l'appelant s'il souhaite
passer un appel interurbain ou international non traité automatiquement,
ou pour mettre ce numéro sur le téléphone,
pour tamponner un bordereau d'appel. BTMC est bien en avance sur
son temps avec la nouvelle technologie, du moins pour la plupart
des administrations PTT.
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