D'AUTRES PETITS CENTRES TELEPHONIQUES AUTOMATIQUES
Dans la rubrique "L'automatisation
du téléphone" nous avons séjà présenté
les pionniers du téléphone automatique, ici nous découvront
d'autres installations privées de petite taille.
C'est en 1905 aux Etats-Unis que les Premiers centraux téléphoniques
privés pour les entreprises, ancêtres des PABX, sont fabriqués
par Northern Electric.
Dans l'administration Française,
alors que l'automatisation tarde à arriver, les installations
téléphoniques automatiques se multiplient dans les sociètés
privées. Ce changement Manuel - Automatique ne se ferra pas sans
commentaires, sans prise de position pour ou contre .... sans polémiques.
1912 ce sont les Galleries Lafayette qui se modernisent :
L'Automatique
privé aux Galeries Lafayette.
L'ingénieur en chef des Galeries
Lafayette, M. Giron, qui est un de nos amis du téléphone,
a présidé à l'installation du téléphone
automatique dans notre vaste et bien parisien magasin.
Il a bien voulu nous autoriser à visiter cette remarquable
installation, et, sous la conduite de son chef de service,
M.Servant.nous sommes descendus dans les sous-sols, où,
dans une pièce carrée, propre et claire, se
centralisent toutes les conversations.
Un premier meuble de 100 postes fut
installé en avril de l'année dernière
et devint rapidement insuffisant. Depuis le mois de janvier
400 postes nouveaux fonctionnent, et l'aménagement
total sera complété d'ici quelques semaines.
Un cinquième meublé est installé rue
Blanche et communique avec le poste central par le câble
de 20 lignes en égout.
|
Le système adopté est le système
automatique Strowger
de la Compagnie Thomson Houston,
analogue à celui que l'Administration s'est décidée
à faire installer à titre d'essai à
Nice.
L'installation téléphonique des Galeries Lafayette
représente à peu près l'installation
d'une Ville de la superficie de Versailles.
Nos lecteurs connaissent déjà,
par nos articles précédents, les avantages
de l'automatique.
Par simple décrochage du récepteur.l'appareit
de l'abonné appelé est mis en relation avec
une ligne libre, grâce à un sélecteur.
Un cadran est disposé sur le poste de l'abonné,
numéroté de 0 à 9, portant au-dessus
de lui un disque mobile percé de trous. Pour faire
un appel, il suffit d'introduire le doigt dans l'un des
trous successivement en regard de chaque chiffre composant
le numéro demandé et de les amener à
un cran d'arrêt fixe, puis en relâchant le doigt
de les laisser revenir à la position normale.
A mesure que cet appel se fait, des connecteurs du meuble
central amènent un frotteur spécial successivement
en regard des bancs de contact composant les chiffres de
l'ordre des centaines, des dizaines et des unités,
jusqu'à ce que la ligne étant établie
fasse retentir la sonnerie chez l'abonné appelé
ou donne à l'abonné appelant le signal' d'occupation.
Ainsi donc, dans un automatique tel que
celui des Galeries Lafayette, deux employés chargés
de la surveillance suffisent pour assurer le service qui
nécessitait autrefois douze téléphonistes
et qui sont réduites à trois pour donner les
communications urbaines.
Les quatre meubles du posle central sont numérotés
de 200 à 5oo; un autre meuble portant le n° 100
est installé rue Blanche et communique avec le poste
central par 20 lignes, nombre suffisant pour assurer les
communications, grâce à un répétiteur
ou ensemble de relais, ainsi appelé du fait qu'il
répète les impulsions du dispositif d'appel
de la ligne de l'abonné sur la ligne auxiliaire.
Ces 500 postes donnent en moyenne de conversations journalières
se montant de 12 à 15.000. L'énergie électrique
est donnée par une batterie de 120 ampères
et une dynamo montée en tampon, c'est-à-dire
de même voltage et fournissant comme un réservoir
la quantité d'énergie qui lui est demandée
en supplément sans qu'il y ait aucun inconvénient
pour la conversation. Les Galeries Lafayette possèdent,
d'autre part, avec la ville, douze lignes permettant d'écouler
environ 800 communications par jour ; d'autre part, cent
postes spéciaux relient les rayons du magasin directement
avec leur manutention. Quatre postes téléphoniques
d'incendie par étage communiquent avec le poste central
des pompiers du magasin qui,lui,est relié directement
avec le poste de la rue Blanche.
|
... Suite quelques mois plus tard
Nous avons publié dans un de nos derniers numéros
un article décrivant l'installation du téléphone
automatique exécutée par la Compagnie Thomson-Houston
pour les services intérieurs des Galeries Lafayette. Nous
rappelons aujourd'hui que cette installation a été
faite sous la direction de M. Robert Altermann, jeune ingénieur
très au courant de toutes les questions téléphoniques,
qu'il a du reste exposées d'une façon extrêmement
claire et précise dans un volume intitulé La
Téléphonie Moderne édité par Baudry
de Saunier. Ce livre, dont nous recommandons la lecture
à tous ceux qui s'intéressent au téléphone,
réunit et complète une série d'articles du
même auteur qui ont paru dans la revue Omnia.
A propos de cet automatique on nous a signalé dernièrement
différents inconvénients qui résultent du principe
même de l'automatique absolu : par exemple, un chef de maison
ne peut pas, dans un service automatique, avoir la priorité
de communication comme dans le service manuel. Egalement un chef
de maison, pour communiquer avec un de ses rayons est obligé
de feuilleter un petit répertoire où sont inscrits
les numéros correspondants aux rayons qu'il doit appeler.
Il est même obligé de savoir que tel article se trouve
au rayon gaz et non à l'éclairage ou chauffage, d'où
perte de temps considérable pour un homme pressé.
Dans le service manuel au contraire c'est la téléphoniste
qui le renseigne et qui, elle, doit être au courant des différents
rayons. Un autre inconvénient encore. Il se peut que l'on
ait à communiquer avec une personne qui reçoit des
communications très fréquentes, or il est nécessaire
de la rappeler chaque fois qu'on l'a trouvèe pas libre. I
les très possible qu'on ne tombe pas exactement entre deux
communications et que, pendant toute une journée, on se trouve
en présence du signal d'occupation et qu'il devienne ainsi
impossible d'entrer en relation par téléphone avec
une personne dont quelques mètres seulement parfois vous
séparent.
Nous signalons ces inconvénients parce que tout progrès
en même temps qu'il apporte des améliorations comporte
des défauts qu'il est dans la tâche des inventeurs
de redresser. Le système automatique a ses chauds partisans
comme le système semi-automatique et le système manuel.
Nous n'avons pas à prendre parti pour l'un ou pour l'autre,
mais nous devons signaler les avantages, exposer les inconvénients,
afin que le public soit renseigné et qu'il sache dans quelle
proportion et avec quel souci de ses intérêts, l'administration,
... La réponse ne tarde pas :
Vu l'article un peu exagéré qui a paru dans le Bulletin
mensuel des Abonnés au Téléphone, mois de juillet,
concernant les grands inconvénients de l'automatique employé
aux Galeries Lafayette, à Paris, je vous serais très
obligé de bien vouloir insérer dans votre prochain
numéro, à la page des informations, l'article qui
suit :
Tout nouveau a du bon et du mauvais, soit, mais, dans l'occurrence,
il est regrettable de constater qu'un ingénieur français,
au courant des questions téléphoniques, critiquevivement
une invention nouvelle dont il fut, il y a deux ans, le chaud partisan,
sourd à toutes les objections qu'on lui présenta.
Je ne discuterai pas la question de priorité de communication,
l'automatique, par sa constitution, créant un niveau égal
pour tous, ceci est connu depuis longtemps.
Quant à la question du répertoire, la perte de temps
qui résulte des recherches à y faire est d'autant
moindre que le répertoire est mieux établi.
Avec un appareil manuel, si une téléphoniste, quelle
que soit sa bonne volonté, met, comme cela existe souvent
dans les industries à grand trafic, un minimum de trente
secondes à répondre à votre appel (quand ce
n'est pas deux minutes), pour vous dire ensuite au bout de trente
nouvelles secondes : l'abonné que vous demandez n'est pas
libre, la perte de temps du répertoire est largement compensée
par la vitesse de l'automatique qui, depuis le début de la
manoeuvre servant à composer le numéro, met sept secondes
pour sonner chez un abonné et cinq secondes pour vous donner
le signal de l'occupation, si l'abonné que vous demandez
n'est pas libre.
D'autre part, la mémoire vient également en aide,
car il est certain que l'on a surtout besoin du répertoire
dans les débuts de l'installation et que l'on arrive très
vite à se rappeler le numéro des postes dont on se
sert le plus souvent (absolument comme dans le réseau).
Quant à ne pouvoir causer de la journée à un
abonné, cela serait la conséquence d'un service échangeant
un nombre considérable de communications ; on y remédie
très facile^ ment par le-dédoublement des postes.
Je signalerai à ce propos une application nouvelle de l'automatique:
il suffit de donner un seul numéro à un abonné,
tout en pouvant lui mettre 2, 3, 4 postes si cela est nécessaire
; le connecteur, dont la description a été faite dans
des précédents articles, trouvant le premier poste
occupé passe automatiquement sur celui des autres qui est
libre ; pour cela, il suffit de faire un seul numéro !
Comme chaud partisan du système automatique, je n'ai pas
voulu laisser subsister dans l'esprit des nombreux lecteurs du journal
l'impression causée par des inconvénients qui, somme
toute, n'en sont pas.
La meilleure réponse est d'ailleurs le succès toujours
croissant que rencontre ce nouveau système parmi les grandes
industries soucieuses de la rapidité et de la discrétion
de leurs communications. Les Galeries Lafayette sont sur le point
d'augmenter leur installation automatique
Je vous prierai de n'y voir aucune polémique personnelle,
mais simplement le but de ne pas nuire à une industrie nouvelle,
qui a été critiquée par trop vivement sans
motifs sérieux.
Je vous remercie à l'avance et vous prie de croire a toute
ma considération.
Gaston SERVANT, Chef monteur téléphoniste aux Galeries. |
Aux Etats-Unis, Northern Electric développe un équipement
automatique peut être fourni pour répondre aux besoins
des grands ou des petits bureaux. Les besoins industriels et des services
publics trouvent souvent un grand avantage à un système
téléphonique interne. Pour répondre à ces
conditions, des centraux automatiques privés ont été
conçus et bon nombre d'entre eux fonctionnent désormais
avec succès.
L'un des types les plus largement utilisés est le PAX de type
n° 25 (à commutateur Strowger)
Il est illustré ci-dessous et se compose d'une structure sectionnelle
qui peut être équipée pour des conditions de trafic
variables et jusqu'à 100 lignes.
Pabx
25.
Et bien d'autres modèles
Strowger type
50
de 35 à 50 lignes, jusqu'à 200 lignes.
Le PABX 20+100 est un équipement monobloc, ayant
une capacité de 20 lignes automatiques (y compris des lignes
de raccordement à des centraux privés si nécessaire),
100 lignes d'extension en deux groupes distincts de 50 et 10 circuits
de connexion.
Lorsque l'unité comprend plus de 50 postes, les détecteurs
de ligne de chaque groupe de lignes de poste sont connectés via
des relais de commutation de groupe. Ces relais de commutation et les
détecteurs de deuxième groupe ne sont pas fournis lorsque
50 postes ou moins doivent être pris en charge ; par conséquent,
le coût du PABX 20+100 équipé de 50 lignes est réduit
au minimum.
Les lignes d'échange peuvent comprendre
un seul groupe allant jusqu'à 20 ; en variante, les circuits
1 à 10 peuvent être utilisés pour 2 groupes de lignes
de raccordement ou constituer un groupe de lignes d'échange distinct.
.
En Allemagne, Siemens & Halske AG vers 1907
a pu utiliser les droits de brevet du système Strowger
pour l'Europe, à l'exclusion de l'Angleterre et de la France.
La technologie téléphonique centrale interne correspondait
initialement à celle des centraux.
Cependant, ce n'était pas une solution optimale pour les petits
centres, c'est pourquoi un centre à sélecteur de ligne
à 25 directions a été développé en
1913. Des téléphones de table ou muraux avec un
commutateurs à 25 numéros ont été utilisés
pour ces petits centraux téléphoniques .
Un développement spécifique (photo ci dessous) fut le
commutateur pour 23 participants, fabriqué entre 1923 et 1928.
11 481 francs, cest le prix du standard téléphonique
interne que Siemens installe en août 1922 chez Pfenniger &
Cie AG, une usine textile de Wädenswil. Le système disposait
de 25 raccordements chaque téléphone de bureau
avait donc 25 numéros sur le cadran. Le central a fonctionné
jusquen 1940.
1920 Mix & Genest AG, Berlin fabrique
un central privé pour 30 participants
A base de commutateur Strowger.
En plus de ce centre pour 30 abonnés, des centres pour 10, 50,
100 abonnés et plus ont également été fabriqués.
La commutation s'effectue à l'aide de rechercheurs d'appels à
10 directions et de sélecteurs de ligne à 100 directions.
1922 Standard privé Autophon AG
en Suisse pour 10 et 50 participants
Solothurn Autophon AG a été fondée à Soleure
en 1922. et existé jusqu'à la création d'Ascom
en 1987..
En Suisse au début, l'automatisation
ne concernait que la commutation d'appels locaux au sein d'un central
téléphonique local. Jusqu'en 1959, tous les abonnés
pouvaient joindre eux-mêmes les interlocuteurs souhaités
dans le pays. Toutefois, les appels à létranger
étaient encore parfois transférés manuellement.
18 des 24 premiers centraux téléphoniques automatiques
étaient situés en zone rurale.
Le potentiel déconomies était ici élevé.
Dans les petits centres ruraux à faible trafic, les machines
ont rapidement remplacé les opérateurs téléphoniques.
sommaire
Entre 1913 et 1914,
le système Betulander
fut encore affiné et des relais multicontacts furent remplacés
par les sélecteurs de mouvement vertical.
Des centres du type Betulander étaient déjà
en service en Suède dès 1903 et, en 1911, une société
fut créée pour exploiter le système en France,
où certains systèmes étaient vendus. La même
année, il a été exposé à la London
Electrical Exhibition. L'exploitation commerciale en Grande-Bretagne
a commencé en 1913, lorsque la Wireless Telegraph Co. Ltd. de
Marconi a acquis le contrôle mondial des brevets Betulander en
dehors de la Suède. Un échange de démonstration
a été organisé à Marconi House, à
Londres, et présenté à la presse en mai de la même
année. En août, la Betulander Automatic Telephone Company
a été créée et, selon Baldwin, certaines
affaires ont été réalisées.
En raison de la guerre, les efforts de l'entreprise furent détournés
vers d'autres objectifs et seules quelques centres privés furent
vendus.
En 1915, le nom de l'entreprise a été changé pour
Relay Automatic Telephone Company, et par la suite cette
société a connu un énorme succès dans la
vente de PABX basés sur le système entièrement
relais.
Les standards automatiques des compagnies de téléphone
publiques ont finalement migré vers le monde du PBX.
Le PBX, ou Private Branch eXchange, est un système téléphonique
professionnel conçu pour partager des lignes et acheminer des
appels. Ces systèmes sont constitués de lignes réseau,
c'est-à-dire de lignes téléphoniques, et de stations,
qui sont les téléphones eux-mêmes. Une configuration
PBX permet aux entreprises de gérer plus rapidement, plus facilement
et moins cher le volume dappels externes et internes.
Cest la police qui a commencé à investir massivement
dans les PBX automatisés vers 1910. Elle avait auparavant installé
des « boîtes de patrouille de police » spécialement
désignées. Ces téléphones publics ont été
améliorés, utilisant la nouvelle technologie pour acheminer
automatiquement les appels vers la bonne personne, accélérant
ainsi les temps de réponse en cas d'urgence.
Puis, dans les années 1960, le PABX (Private Automatic Branch
eXchange) a été introduit. Cela a permis aux employés
de s'appeler entre eux au sein du bâtiment ou de se connecter
à une ligne extérieure sans avoir à passer par
un réceptionniste.
En 1927 à
Fontainebleau le CENTRAL
AUTOMATIQUE TOUT RELAIS
C'est un autocommutateur entièrement effectuée avec
des relais, sans organe tournant : le précurseur en France
qui préfigure le Crossbar.
Ce système a été testé, en zone rurale à
Biborel. Fabriqué par la Compagnie
Générale de Télégraphie et Téléphonie
(CGTT), puis il est mis en service en 1927 à Fontainebleau,
capable de gérer jusqu'à 1000 abonnés,
Le Système s'avèrera trop coûteux et trop complexe
à entretenir et à faire évoluer. Il sera finalement
remplacé en 1943.
Tout
relais à Fontainebleau
Le premier Pabx installé pour le bureau de poste GPO Anglais,
a été mis en service à Debenhams, Wigmore Street,
Londres, le 8 décembre 1923.
sommaire
Les inventeurs de systèmes tout relais, Pabx ... sont nombreux
et il y de belles initiatives en France comme le système L.Chauveau
en 1922, bien adapté aux petites installations,
avec un cadran très original.
Lire le document de présentation.
Le système à relais a été considéré
comme étant mieux adapté aux petits centraux téléphoniques
privés (PABX).
En Allemagne, parallélement
aux grands systèmes, il a été inventé de
nombreux systèmes de petite capacités pour des installations
privées.
Le premier a sans doute été un système
Berliner en 1910.
sommaire
1923 En France. Un petit central Ericsson est installé
à Paris, puis à Nantes, à Angers et Strasbourg.
Le problème de la téléphonie automatique,
toujours à létude dans lAdministration des
Téléphones, est résolu en partie avec des procédés
et un appareillage souvent très différents, selon limportance
du réseau envisagé.
Un certain nombre détablissements privés nont
pas hésité à faire les frais dune installation.
coûteuse, qui fonctionne dailleurs à la perfection,
mais que des firmes moins importantes pourraient très difficilement
se permettre.
Pour celles-ci, la Société des Téléphones
Ericsson vient de construire un matériel extrêmement simplifié,
dun encombrement très réduit puisque tous les organes
sont enfermés dans une armoire qui ne mesure pas un mètre
de hauteur, pesant, tout équipée, 43 kilogrammes seulement.
Ce poste dessert vingt-quatre lignes et il permet cinq conversations.
Lorgane principal est un commutateur rotatif à peine gros
comme le poing. Le poste comporte dix de ces appareils fixés
sur une réglette verticale et divisés en deux groupes
de cinq. Le premier de ces groupes est celui des commutateurs d'appel
et le second celui des commutateurs de chiffres. Tous sont construits
et fonctionnent exactement de la même manière.
En outre, un certain nombre de relais interviennent, soit pour la commande
des commutateurs, soit pour leur blocage, soit enfin pour assurer le
fonctionnement de lappel.
Lalimentation se fait en batterie centrale sous 24 volts. Le courant
arrive au central automatique sur deux bornes, dont lune est reliée
aux organes par un fusible placé extérieurement sur larmoire.
Ce fusible est muni dun contact dalarme qui actionne une
sonnerie indépendante.
Le poste de chacun des correspondants se présente sous la forme
extérieure dun appareil ordinaire, avec, en plus, un disque
combinateur muni de chiffres disposés en couronne, permettant
deffectuer les émissions dappel, un bouton dappel
et, intérieurement, un « ronfleur » qui entre en
action lorsque le poste est appelé.
Chacune des vingt-quatre lignes de ces petits réseaux est à
deux fils ; en outre, tous les postes sont réunis par un fil
commun au pôle positif de la batterie centrale pour leur procurer
le courant nécessaire à lappel. L'enveloppe de plomb
des câbles peut dailleurs remplacer ce fil commum.
Tous les organes sont renfermes dans une armoire qui ne mesure pas un
mètre de hauteur.
Avant d'expliquer le fonctionnement de lappareil automatique,
nous allons décrire lorgane essentiel qui est le commutateur
rotatif.
Ce commutateur est constitué par une cage cylindrique faite de
quatre couronnes métalliques s pleines C (fig. 2) alternant avec
quatre couronnes de contact A, isolées les unes des autres.
|
Lisolement est assuré
par des couronnes débonite qui séparent les
précédentes. Chacun des vingt-cinq plots de lune
quelconque des quatre couronnes A est lui-même enchâssé
dans un logement ménagé dans lépaisseur
dune couronne débonite.
Enfin, lensemble est assujetti sur la réglette qui
sert de support aux dix commutateurs, à laide de cinq
boulons à écrous également isolés de
lensemble par un canon débonite.
A lintérieur du cylindre formé par ces couronnes,
peuvent se déplacer quatre doubles lames de maillechort B
B montées sur un arbre commun I.
Chaque lame est sectionnée en deux lamelles, sur une certaine
partie de sa longueur, par un trait de scie.
Lune des lamelles est en contact permanent avec la couronne
pleine et l'autre appuie sur la couronne des plots, placée
immédiatement en-dessous, de sorte quec la couronne pleine
est toujours en relation électrique avec l'un quelconque
des plots A de la couronne inférieure.
Ajoutons encore que chaque couronne de plots est en quelque sorte
doublée par une couronne métallique à denture
intérieure parfaitement isolée ; chaque dent alterne
avec un vide correspondant de la couronne des plots, de telle sorte
que la lamelle circulant sur ces derniers est toujours maintenue
dans la même position pendant sa rotation, pour éviter
sa chute après son passage sur un plot et sa remontée
sur le plot suivant. On évite ainsi lusure de la lamelle,
qui, sans cette précaution élémentaire, serait
rapidement mise hors dusage.
Larbre portant les lamelles est entraîné par
lintermédiaire dun électro-aimant A (fig.
3), dont larmature B porte un cliquet dentraînement
G en prise permanente avec une roue à rochet P. Un ressort
de rappel R ramène larmature dans sa position de repos
après chaque impulsion de courant. Chacune de ces émissions
provoque donc la rotation de larbre dune quantité
correspondant au passage de la lamelle de m lillechort dun
plot sur un autre.
Pour appeler, il suffit de soulever de lappareil son crochet
commutateur. Aussitôt un relais, faisant partie de la ligne
appelante, entre en action sous linfluence du courant de la
batterie centrale dont le circuit est fermé par le décrochage
de l'appareil. Ce relais provoque la mise en roule i.nméd
ate des cinq commutateurs dappel, si aucune conversation nest
engagée entre deux quelconques des vingt-quatre postes desservis
par lautomatique.
Dans le cas où une liaison téléphonique serait
déjà établie, l'un des commutateurs d'appel
étant bloqué par cette communication. les quatre autres
commutateurs se mettent seuls en route. Enfin, si tous les commutateurs
dappel sont occupés, le demandeur ne perçoit
aucun bruit dans son appareil; ce silence le renseigne suffisamment,
et il attend quelques minutes après avoir raccroché
son combiné.
Admettons quaucune conversation ne soit engagée. Les
électros des cinq commutateurs entraînent les frotteurs
à la recherche de la ligne appelante. Car chacune des vingt-quatre
lignes que comporte linstallation est reliée à
chacun des cinq commutateurs d'appel: ces lignes sont donc multiplées
|
On voit que la ligne de chaque correspondant est reliée à
la fois aux commutateurs d'appel et aux commutateurs de chiffres. Le
dessin montre comment est réalisée la liaison entre les
deux correspondants par l'intermédiaire des commutateurs
Les frotteurs des commutateurs dappel nont pas de position
de repos, chacun deux sarrêtant sur nimporte
quel contact ; ils partent donc tous de points différents et,
nécessairement, lun deux atteindra les plots de la
ligne dite appelante un peu avant les autres.
Aussitôt, un relais de déclanchement général
entre en action et provoque larrêt de tous les commutateurs,
y compris celui dont les frotteurs se trouvent sur les plots de la ligne
appelante. Cette opération seffectue très rapidement
; elle prend juste le temps qui sécoule entre le moment
du décrochage de lappareil et celui de lapproche
à loreille.
Le demandeur actionne alors son disque combinateur,
(spécifique) numéroté de 0 à 9 (lig. 6).
pour effectuer lappel.
Le principe de ce disque est le même que celui des autres automatiques
: on engage lindex dans le trou correspondant au premier chiffre
du numéro de la personne avec qui on désire converser
et on tourne le disque jusquà ce que le doigt atteigne
la butée, puis on le laisse revenir en arrière. On fait
autant de manuvres semblables cpie le numéro contient de
chiffres.
La rotation du disque provoque lenvoi d'un certain nombre dimpulsions
de courant correspondant à lemplacement du chiffre sur
le disque. Chacune de ces impulsions fait progresser dun plot,
exactement, le frotteur du commutateur des chiffres correspondant au
commutateur dappel qui a trouvé la ligne appelante.
Admettons, par exemple, que lon effectue la combinaison 13. Le
chiffre 1, placé à la fin du disque, nécessitera
une rotation totale qui effectuera lenvoi de dix impulsions. Les
frotteurs s'arrêtent alors, puis. sous laction de la rotation
du disque pour le deuxième chiffre de, huit nouvelles impulsions
seront encore envoyées dans le même commutateur; elles
se totaliseront aussitôt avec les premières en faisant
avancer les frotteurs de huit plots.
Le commutateur des chiffres aura donc tourné d'un angle; correspondant
à dix-huit plots, représentant 18/25 de tour et sarrêtera
sur la ligne des plots 13. Les deux plots supérieurs de cette
ligne ( fig. 7) étant connectés à la ligne n°
13, les frotteurs du commutateur des chiffres sont alors en liaison
électrique avec la ligne 13.
Il ne restera plus à l'appelant qu'à appuyer sur le bouton
d'appel. Si la ligne est libre, il entendra lui-même son appel;
si elle est occupée, aucun bruit ne lui parviendra à loreille.
Il lui faudra alors renouveler son appel un peu plus tard.
Nous avons dit que le combinateur permet dappeler vingt-quatre
correspondants. Dans l'exemple que nous avons choisi (chiffre 13), on
comprend aisément que la totalisation des impulsions de courant
(10 + 8 = 18) mette la ligne 13 à la disposition de lappelanl.
Mais si nous appelions de la même manière le correspondant
21, par exemple, le total des émissions serait de 9 + 10 = 19
; nous nous trouverions donc en présence de la ligne 19 et non
de la ligne 21.
Dans ce cas, et pointons les numéros au-dessus de 20, la totalisation
ne peut être obtenue quà l'aide d'une combinaison
spéciale, en agissant deux fois sur le chiffre 1 pour totaliser
vingt émissions et ensuite sur le chiffre 0 qui donne une impulsion.
On produit ainsi les vingt et une impulsions nécessaires pour
obtenir la ligne d,mandée.
Quand la conversât ion est terminée, le frotteur du commutateur
de chiffres vient se placer sur la ligne de plots neutres (il y a 25
plots par couronne pour vingt-quatre lignes). Si lun quelconque
des deux correspondants ne raccroche pas son appareil, la communication
demeure toujours établie. Lun deux peut donc quitter
sa place sil a besoin de consulter un document, par exemple, et
revenir ensuite en ayant toujours la ligne à sa disposition.
Il suffit dappuyer sur le bouton dappel pour avertir le
correspondant. Les connexions générales de ce petit central
automatique sétablissent comme lindique notre dessin
schématique (fig. 7), qui montre les liaisons entre les postes
et les commutateurs dappel et de chiffres. Chaque poste est relié
à la fois aux cinq commutateurs dappel et aux cinq commutateurs
de chiffres. A lappel, les frotteurs se bloquent sur la ligne
de lappelant et la connexion avec le commutateur de chiffres correspondant
seffectue par lintermédiaire dun relais. Le
commutateur des chiffres se bloque sur la ligne de lappelé,
et la connexion sétablit par lintermédiaire
des deux plots du commutateur rotatif dappel.
Ce système de téléphonie automatique est extrêmement
simple et ne demande pour ainsi dire aucune surveillance. Les commutateurs
sont tenus à labri de la poussière par un couvercle
métallique dun côté et, de lautre, par
une glace.
Un certain nombre fonctionnent déjà dans divers établissements
privés, notamment à Paris, à Nantes, à Angers,
à Strasbourg.
Rien ne soppose donc à ce que ladministration française
installe ce système dans les petits centraux de province pour
desservir des réseaux urbains peu importants où il rendrait
les meilleurs services.
Ce minuscule central téléphonique, qui vient encore dêtre
simplifié nous lapprenons au dernier moment
concrétise en réalité un nouveau principe de téléphonie
automatique qui peut sadapter à des réseaux de plus
de vingt-quatre abonnés.
Déjà fonctionnent des postes de cinquante abonnés
et prochainement dautres plus importants seront mis en service.
Il est évident que ladministration française sera
amenée un jour à desservir automatiquement tous ses réseaux.
En France il faudra attendre 1926 pour adopter un nouveau
type de centre automatique rural le R6.
Dans les entreprises ou organisations privées le système
Pabx sera privilégié.
sommaire
1934 L'administration télégraphique
suédoise développe et introduit de petites stations crossbar.
Choisies en raison de leur robustesse et de leurs faibles exigences de
maintenance, les petites stations crossbar assurent l'automatisation rurale
du réseau téléphonique suédois.
La particularité de cette génération de matériel
est dêtre parmi les premiers équipements privés
utilisant la technique Crossbar, fréquemment employée dans
les équipements de téléphonie publique français
de grosse capacité.
Cette technique Crossbar, au fonctionnement rapide et robuste, ne nécessite
pas de réglages, contrairement aux matériels précédents
de type R6, moins rapides, moins fiables et demandant un entretien préventif
important.
Ericsson France a aussi installé
dans les entreprises cinq autocommutateurs de type Crossbar Privé
appelé gamme CP qui se sont décliné en :
- CP 25 pour 24 ligne de postes intérieurs et 4 lignes réseaux
- CP 25 E
- Cp 50 pour 48 postes intérieurs et 8 lignes réseaux
- CP 210/220/200 jusque 200 Lignes intérieurs et 20 lignes
réseaux
- CP 100 au dela de 200 Lignes intérieurs
Et provenant d'Ericsson Suède
- CP 6 pour 6 postes interieurs et 2 lignes reseaux
- Cp 16 pour 16 postes interieurs et 4 lignes réseaux
L'autocommutateur CP25 Ericsson
Lautocommutateur téléphonique cp25 se présente
sous la forme dune armoire raccordée à un pupitre
opérateur.
Larmoire est équipée de plaques, pour la plupart amovibles,
comportant des relais électromécaniques et un cadre sélecteur
à barres croisées (doù le nom de Crossbar).
Cet équipement appartient à la gamme des autocommutateurs
de petite capacité pour des installations téléphoniques
privées.
Il permet à des postes abonnés la connexion avec dautres
abonnés locaux par appel au cadran et laccès
sous conditions au réseau téléphonique public.
Léquipement présenté provient
du poste EDF Transport dénergie dArlod (74) et était
alors équipé dune ligne réseau PTT à
batterie centrale non automatique (N°274 à Bellegarde), dune
ligne réseau BCA (Batterie Centrale Automatique) raccordée
au réseau de sécurité dEDF et de 11 postes
supplémentaires (accès au réseau PTT) et 4 postes
privés.
Les autocommutateurs de technique Crossbar ont été installés
en grand nombre à EDF (districts de la distribution, postes du
transport, ouvrages hydrauliques) à partir de 1957- 1958, jusquà
ce quils soient supplantés par des matériels
électroniques à partir de 1980 ; certains de ces équipements
étaient cependant encore exploités en 1998.
Le CP 25 E peut desservir 24 postes dabonnés et 4 lignes
réseau. Les postes peuvent être affectés à
lune des trois catégories :
Postes de type Prise directe, qui donnent accès directement au
réseau téléphonique public des PTT,
Postes de type Supplémentaire, qui ne peuvent établir des
communications avec le réseau PTT que via le pupitre opérateur
géré par une standardiste,
Postes de type Privé, qui ne peuvent établir que des communications
locales.
Les 4 emplacements de lignes réseau peuvent chacun recevoir des
plaques répondant à différents types dexploitation
des accès au réseau téléphonique public PTT
: standard public manuel ou réseau public automatique. Les communications
entrantes venant du réseau public sont acheminées par un
exploitant depuis le pupitre opérateur vers le poste demandé.
Chaque emplacement réseau peut aussi être utilisé
pour assurer une liaison inter automatique avec un autocommutateur privé
distant, permettant un appel direct entre les postes abonnés des
deux installations.
sommaire
1935 Le relais téléphonique
sélectif LMT est monté sur
une plaque isolante, couverte d'un capot transparent.
La bobine du relais est visible ainsi qu'un mécanisme de décodage.
Sur le côté de la plaque est monté un bornier à
vis.
Le relais sélectif est un composant majeur d'un système
de téléphonie dit « sélectif » comportant
un poste central relié à une ligne téléphonique
extérieure sur laquelle sont placés en dérivation
des postes secondaires (voir le schéma d'une installation). Tous
les postes secondaires sont munis d'un relais téléphonique
sélectif (dit sélecteur) pour recevoir les appels. La sonnerie
du poste secondaire sélectionné par le poste central est
actionnée par le sélecteur sans que les sonneries des autres
postes fonctionnent ; l'opérateur du poste secondaire décroche
son appareil, il est alors en communication avec le poste central.
Chaque relais sélectif n'arrive à
la position d'appel qu'après avoir reçu trois séries
d'impulsions déterminées. Trois goupilles d'arrêt
sont positionnées sur la roue-code. Après la première
série d'impulsions, la première goupille du relais sélectionné
est engagée par un levier qui bloque la roue alors que les roues
des autres relais reviennent au repos. Pendant la deuxième série
d'impulsions la roue code continue son mouvement et met la deuxième
goupille en prise. La troisième série agit de même,
de telle façon que la troisième goupille vient à
son tour s'engager dans le levier ; le sélecteur a alors atteint
la position 17 pour laquelle le circuit de sonnerie local est fermé.
Un poste téléphonique et un seul est ainsi sonné
en toute sécurité Une 18ème impulsion émise
ensuite ramène au repos le sélecteur du poste appelé.
Chaque sélecteur peut être programmé pour n'importe
quel indicatif par le déplacement des deux premières goupilles
de la roue-code, la troisième étant fixe à la 17ème
position, On peut aussi lancer un appel général en émettant
un seul train sans interruption de 17 impulsions.
Ce type de relais était utilisé dès
les années 1910 dans les chemins de fer américains pour
permettre l'appel sélectif des diverses stations échelonnées
sur une ligne. Les postes téléphoniques étaient placés
en dérivation sur une ligne téléphonique à
deux fils.
Un rapport présenté à la CIGRÉ (Conférence
Internationale des Grands Réseaux Électriques) en 1925 mentionne
l'utilisation de ce sélecteur par la Compagnie Western Electric
dans un système de téléphonie à courants porteurs
sur lignes à haute tension de 110.000 volts servant à joindre
les postes à haute tension en dérivation sur la ligne.
Le présent relais, de fabrication « Le Matériel Téléphonique
» (LMT), brevet Westinghouse, date des années 1930. Il était
utilisé dans les systèmes téléphoniques à
appels sélectifs des réseaux électriques, par exemple
en 1936 par la Société Générale Force et Lumière
(SGFL) à Grenoble. Ces systèmes permettaient d'appeler depuis
les dispatchings, les centrales hydrauliques et les postes situés
le long des vallées alpines. Les techniciens des télécommunications
de l'époque appelaient ce matériel le « sélectif
américain ».
Le relais sélectif comporte un électroaimant
polarisé dont l'armature reçoit des impulsions alternées
de courant continu (inversion de polarité) émises par le
poste central qui font progresser pas à pas une roue-code qu'un
ressort antagoniste tend constamment à ramener au repos. La sélection
du relais est établie pour un total de 17 impulsions groupées
en 3 trains envoyés successivement avec un intervalle entre chaque
train : par exemple : 2-2-13, 4-2-11,13-2-2...(utilisation des nombres
2 à 13) Chaque série de 17 impulsions correspond à
un poste secondaire. On peut réaliser 78 combinaisons différentes.
La tension de la batterie d'appel située
au poste central doit être dimensionnée pour assurer le fonctionnement
du poste secondaire le plus éloigné. A titre d'exemple,
pour une ligne téléphonique présentant une résistance
en boucle de 1000 ohms desservant 30 postes secondaires la tension de
la batterie d'appel doit au minimum être de 78 volts.
sommaire
1956 LCT
(Laboratoire de recherche en France) la BTMC,
construit un petit autocommutateur électronique à 20
lignes pour la Marine.
Central téléphonique automatique
privé électronique à 20 lignes.
DÉVELOPPÉ et fabriqué par le LCT
Laboratoire Central de Télécommunications, Paris,
et par BTMC Bell Téléphone
Manufacturing Company, Anvers.
C'est un autocommutateur privé entièrement électronique
de 20 lignes il était au centre de l'intérêt
du pavillon de Bell à l'Exposition universelle
de 1958 à Bruxelles. La photographie d'illustration
montre des visiteurs qui s'appelaient continuellement les uns
les autres en utilisant les téléphones sur la
table et s'émerveillaient de voir leurs connexions établies
rapidement par des moyens purement électroniques.
Le central peut gérer 4 conversations simultanées
et 2 appels simultanément au moyen de 20 circuits de
ligne d'abonnés, 4 circuits de jonction et 2 registres.
Les éléments de circuit fondamentaux utilisés
(1) sont des diodes à jonction de silicium, de commutation
de la parole commandées par des circuits magnétiques
bistables constitués d'une réactance saturable
en série avec un condensateur pour former un circuit
ferrorésonnant.
En excluant complètement les contacts mobiles, tels que
ceux des relais, la durée de vie de l'équipement
devient pratiquement indéfinie.
Le poste d'abonné utilisé avec l'équipement
diffère de la conception conventionnelle : les chiffres
sont transmis à partir d'un clavier et non avec un cadran
et la sonnerie a été remplacée par un dispositif
électroacoustique piloté par un amplificateur
à transistor dans le poste.
Dans le central, le circuit de ligne de l'abonné comprend
un transformateur de ligne et le dispositif définissant
l'état de la ligne, occupée ou libre, etc. Les
circuits de commutation de la parole à diode au silicium
utilisent deux diodes miniatures pour établir un chemin
de la parole entre les abonnés.
En condition de blocage, les diodes sont équivalentes
à une résistance de 1 000 mégohms en parallèle
avec un condensateur de 5 picofarads. Dans l'état conducteur,
ils ont une résistance de seulement 4 ohms. La puissance
crête transmise est de 50 milliwatts et l'atténuation
totale de ligne à ligne est de 1 décibel. Les
interrupteurs à diodes sont actionnés par les
bascules magnétiques, qui forment également les
compteurs de registre. Ces bascules sont pilotées par
une alimentation 10 volts de 8 kilocycles par seconde. A cette
tension, ils ont deux conditions de fonctionnement ; dans un
état, le courant passé est 15 fois plus que celui
de l'autre état. Après conversion en courant continu
par des redresseurs au sélénium, la sortie de
la bascule polarise les diodes en état conducteur ou
bloquant.
Des circuits imprimés sont utilisés dans le commutateur;
ses dimensions ne sont que de 22 x 53 x 61 centimètres
. La puissance consommée par le central lui-même
(hors courants micro des postes d'abonnés) n'est que
de 30 watts en 24 volts.
1 - C. Dumousseau, « Central téléphonique
automatique à 20 lignes entièrement électronique
», Communication électrique, tome 34 pages 92-101
; juin 1957
|
Sur la même technologie un
autre centre à 240 lignes sera construit pour la Marine.
sommaire
|