Thomas Alva Edison

Thomas Alva Edison, né le 11 février 1847 à Milan dans l'Ohio et mort le 18 octobre 1931 à West Orange dans le New Jersey, est un inventeur, un scientifique et un industriel américain.

Fondateur de la General Electric, l'une des premières puissances industrielles mondiales, il est un inventeur prolifique (plus de 1 000 brevets2) et controversé.

Pionnier de l'électricité, de la télégraphie du téléphone, diffuseur, vulgarisateur, il est également l'un des inventeurs du cinéma et de l'enregistrement du son.

Il est parfois surnommé « le sorcier de Menlo Park », ville rebaptisée Edison en son honneur en 1954.

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Thomas Alva Edison est le septième et dernier fils de Samuel Edison (1804-1896), Canadien d'origine néerlandaise, qui dut fuir le Canada pour avoir participé aux rébellions de 1837-1838 et qui fut tour à tour brocanteur, épicier, agent immobilier, charpentier.
Sa mère, Nancy Elliot (1810-1871), ancienne institutrice, était également Canadienne mais d'origine écossaise. Le père de Nancy était un héros de la guerre d'indépendance des États-Unis.
Thomas Alva Edison est le cadet d'une famille modeste qui le stimule intellectuellement et politiquement.

En 1854, alors qu'il est âgé de 7 ans, sa famille s'installe à Port Huron dans le Michigan où son père obtient un emploi de charpentier. Son professeur, le révérend Engle, le considère comme un hyperactif stupide car il se montre trop curieux, pose trop de questions et n'apprend pas assez rapidement. Après trois mois de cours, il est renvoyé par son établissement scolaire.
Aidé par sa mère qui lui donne des cours à la maison, il complète alors sa formation de base en parfait autodidacte, lisant des grands auteurs comme Charles Dickens ou Shakespeare, et dévorant tous les livres de science que sa mère lui apporte, notamment l'ouvrage de physique expérimentale School of Natural Philosophy de Richard Green Parker9. Il fréquente assidûment la bibliothèque de Détroit : « Si mes souvenirs sont exacts, je commençai par le premier livre du rayon du bas pour dévorer ensuite tout le reste, l'un après l'autre. Je n'ai pas lu quelques livres ; j'ai lu la bibliothèque entière9 ».

En 1857, âgé de 10 ans, Thomas possède déjà un vrai petit laboratoire de chimie dans le sous-sol de la maison de ses parents pour développer son intelligence et ses capacités, en reproduisant les expériences de School of Natural Philosophy.
En 1859, âgé de 12 ans, Thomas obtient la concession exclusive de vendeur de journaux, boissons, cigares, cigarettes, bonbons, dans le train de la « Grand Trunk Railway » qui fait l'aller-retour quotidien Port Huron-Detroit, en utilisant ses premières économies pour acheter des produits chimiques à la pharmacie locale.
Il en profite pour vendre dans les gares des fruits et légumes. Avec l'argent gagné et l'aide de quatre assistants, il s'achète vers 1862 une presse d'imprimerie d'occasion qu'il installe dans un wagon à bagages pour la rédaction et l'impression (durant les trajets) de son propre mini-journal hebdomadaire le Weekly Herald, premier à paraître à bord d'un train, tiré à 400 exemplaires.
Le 6 avril 1862, Edison annonce à ses voyageurs lecteurs, grâce à un ami télégraphiste de Détroit, les nouvelles de la bataille de Shiloh.
La même année, il s'intéresse également au télégraphe du train, inventé en 1838 par Samuel Morse.
Il est autorisé à aménager son laboratoire de chimie dans son wagon à bagages-imprimerie. Il poursuit ses expériences durant les haltes de 5 heures à Détroit. Une embardée du train renverse un flacon de phosphore et provoque un incendie, ce qui lui vaut son renvoi immédiat avec cependant ses premiers 2 000 dollars de gain commercial, fièrement gagnés.

Âgé de 13 ans, il attrape la scarlatine dont il ressort pratiquement sourd, même si Edison forge sa légende en racontant qu'il eut une surdité partielle de l'oreille gauche après qu'un cheminot l'eut empoigné par les oreilles (autre version qu'il donne : l'eut giflé) alors que son laboratoire de chimie prenait feu.
Dès lors, ce handicap influence fortement son caractère, comme il l'explique lui-même : « J'étais exclu de cette forme particulière des relations sociales qu'on appelle le bavardage. Et j'en suis fort heureux... Comme ma surdité me dispensait de participer à ces bavardages, j'avais le temps et la possibilité de réfléchir aux problèmes qui me préoccupaient».
Ce comportement renfermé sur la pensée et la réflexion influence aussi l'orientation de ses recherches. Son désir d'améliorer le sort de l'humanité décuple son avidité pour la lecture, en particulier pour les ouvrages de chimie, d'électricité, de physique et de mécanique. « Ma surdité m'avait appris que presque n'importe quel livre peut être agréable ou instructif».
Télégraphe de Samuel Morse en 1838.

Employé télégraphiste

Toujours en 1862, Thomas sauve héroïquement Jimmie MacKenzie, un enfant de trois ans qui manque se faire écraser par un train, Jimmie étant le fils de J.U. MacKenzie, chef de gare à Port Huron.
Pour le remercier, l'officier accepte de lui apprendre l'alphabet morse et l'utilisation de son télégraphe durant deux mois de formation.
Cette nouvelle compétence-passion lui permet de trouver un emploi de télégraphiste à Memphis.
Son directeur remarque qu'Edison lit ou dort pendant son travail, il lui ordonne d'envoyer toutes les demi-heures un message morse pour attester qu'il travaille. Un jour, ce directeur se présente à la cabine de télégraphie pour constater qu'Edison l'a dupé en automatisant le transmetteur.

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En 1866, âgé de 19 ans, il emménage à Toronto au Canada et trouve un emploi d'assistant-télégraphiste à la Western Union Company. Son travail consiste à transmettre par télégraphe les messages reçus à chaque heure. Il réalise alors sa première invention : il transforme son télégraphe en « transmetteur-récepteur duplex automatique de code Morse », capable de transmettre sur un même câble deux dépêches en sens inverse, automatiquement sans intervention humaine, et dépose ainsi son premier brevet.
Continuant ses expériences pendant son travail, il laisse échapper de l'acide sulfurique d'une batterie au plomb, acide qui traverse le plancher et atterrit dans le bureau du directeur de la compagnie qui le licencie sur le champ.
Puis, il devient opérateur télégraphiste, itinérant de ville en ville dans tout l'Est des États-Unis.

En 1868, âgé de 21 ans, expert en télégraphie, Thomas est embauché comme opérateur-télégraphiste de nuit à la Western Union Company de Boston et travaille en parallèle sur plusieurs projets d'inventions dont une machine de comptage automatique de vote qui n'est pas retenue par le Congrès des États-Unis car jugée trop rapide… Il en déduit un de ses futurs grands principes de base : « Never invent something that people don't want » (ne jamais inventer quelque chose dont les gens ne veulent pas).

En 1869, il tente sa chance à New York, où il trouve une chambre de bonne dans les sous-sols de la chaufferie de la Bourse de New York à Wall Street. Il dort à côté du téléscripteur qui transmet les cours de l'or sur les marchés financiers, et étudie cette machine de près.
Il aide un jour le télégraphiste de la Western Union à résoudre une panne importante et se voit proposer une confortable place d'assistant de l'ingénieur en chef de la Western Union de New York, aux appointements de 300 dollars, avec pour mission d'améliorer le téléscripteur de la Bourse de New York. Parallèlement, il étudie à la Cooper Union qui lui permet, grâce à des cours gratuits, d'augmenter ses connaissances en chimie

Le 25 décembre 1871, il épouse Mary Stilwell, une des employées de son laboratoire, âgée de quinze ans, qui décède prématurément à l'âge de 28 ans, laissant Thomas veuf avec trois enfants : Marion Estelle Edison, Thomas Alva Edison Jr. et William Leslie Edison .
Il se remariera à Mina Miller en 1886, avec qui il aura trois autres enfants : Madeleine Edison, Charles Edison et Theodore Miller Edison.

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Patron d'entreprise
Il développe et commercialise pour 40 000 dollars son télégraphe multiplexé automatique breveté, le Edison Universal Stock Printer, pouvant transmettre et imprimer simultanément plusieurs cours de valeurs boursières.
Télégraphe Stock Ticker d'Edison, pour la bourse de New York

En 1874 avec les 40 000 dollars récoltés de son télégraphe multiplexé, il fonde son entreprise industrielle de « Menlo Park », avec des laboratoires de recherche à Newark dans le New Jersey près de New York.
Il est précurseur de la recherche industrielle moderne appliquée, avec deux associés et une équipe de 60 chercheurs salariés (au lieu de chercheurs isolés).
Il supervise jusqu'à 40 projets en même temps, et se voit accorder un total de 1 093 brevets américains.
Thomas Edison vit dans son laboratoire et ne dort que quatre heures. Il dit être capable de travailler 48 heures, voire 72 heures d'affilée.

Quelques brevets sur la télégraphie qui se rapporte aussi à la téléphonie :
Déposé le 05 septembre 1876 Brevet 192 296 "Acoustic Télégraph" accordé le 10 Octobre 1876

Déposé le 4 Mars 1876, du Brevet 198 087 puis le Brevet 198 088 "Téléphonie Télégraph" le 11 décembre 1877
suivi du Brevet 198 089 "Téléphonic Or Electro Harmonic Télégraphs" le 11 décembre 1877.

Industriel en 1878, lors d'une partie de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, État du Wyoming, Edison observe à quel point les fibres d'un morceau de bambou (de sa canne à pêche), jeté au feu, brillent sans se désintégrer.
Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement chauffé par un courant électrique à l'intérieur d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air par une pompe à vide, pour produire de la lumière.

1877 Invention du phonographe
Le Français Édouard-Léon Scott de Martinville avait déjà enregistré des sons sur papier en 1857, inventant ainsi la phonautographie, enregistrement visuel sans possibilité de reproduction. En avril 1877, un autre inventeur français, Charles Cros, adresse à l'Académie des sciences, un mémoire décrivant le principe d'un appareil de reproduction des sons, qu'il nomme paléophone, et réussit un enregistrement, mais bute à son tour sur le problème de la reproduction de ces sons, visiblement enregistrés mais que l'on ne peut écouter. Les deux chercheurs n'ont pas trouvé le moyen adéquat pour résoudre ce problème, il leur manque ce qui ferait d'eux les inventeurs de l'enregistrement sonore ; ils n'en sont que les précurseurs.
Au même moment, Edison achève la mise au point de son phonographe, capable non seulement d'enregistrer mais aussi de restituer toute forme de sons dont la voix humaine.
Les premiers phonographes sont munis d'un cylindre phonographique d'acier en rotation, couvert d'une feuille d'étain, et la gravure est effectuée par une aiguille d'acier transformant les sons reçus en vibrations verticales qui tracent un sillon continu, le porte-aiguille se déplaçant horizontalement le long du cylindre.
L'enregistrement, limité au début à une ou deux minutes, est lu par la même aiguille dont les vibrations sur un diaphragme mince sont amplifiées par un cornet acoustique. Le cylindre est remplacé plus tard par une galette de cire durcie après enregistrement.

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En 1877, Edison reconnu spécialiste en télégraphie, a été invité par la Western Union Telegraph Company à développer et améliorer les méthodes de transmission de la parole.
L'émetteur à poudre de carbone est l'un des développements qui en résulte, il est très similaire aux microphones conçus par David Edward Hughes qui reste l'inventeur du microphone à charbon.
Edison avait compris que le téléphone devait communiquer à grande distance, ce que ne faisait pas le système Bell, alors il employa l'énergie de "la pile" et conçu un système à variation de résistance.
La décision d’Edison d’utiliser le carbone s’appuie sur ses efforts pour comprendre les subtilités du des câbles du télégraphe qu’il a vu en Angleterre en 1873. Afin de mener des expériences en laboratoire, il construit des câbles artificiels utilisant des rhéostats à haute résistance constitués de tubes de verre remplis de carbone. Il a constaté que ses câbles artificiels n'étaient pas fiables car la résistance du carbone variait en raison du bruit et du mouvement, mais ce type de résistance variable sensible était exactement ce dont il avait besoin pour le téléphone.
À la fin de 1877, Edison avait conçu un émetteur dans lequel un petit bouton de carbone noir de fumée était placé sous le diaphragme de l'émetteur.

Au fur et à mesure que les ondes sonores déplaçaient le diaphragme, la pression sur le bouton changeait, modifiant ainsi la résistance du courant. Edison a finalisé la forme de la disposition du diaphragme et des boutons en février suivant.
Les boutons en carbone des premiers téléphones Edison commercialisés par Western Union ont tous été fabriqués au laboratoire Menlo Park. Le noir de fumée était produit au laboratoire en tant que sous-produit sur les cheminées en verre de lampes à pétrole qui brûlaient continuellement dans un petit hangar. Le noir de fumée a ensuite été enlevé de la vitre et enfoncé dans des boutons. En 1885, Edison a développé un émetteur de carbone amélioré pour la Bell Telephone Company, qui utilisait des granules de charbon anthracite torréfié plutôt que du noir de fumée. La conception de base d'Edison a continué d'être couramment utilisée jusqu'à l'apparition des téléphones numériques dans les années 1980.


19 décembre 1877 Edison dépose un brevet à Paris no 121 687 pour "des perfectionnements dans les instruments pour contrôler par le son, la transmission des courants électriques et de la reproduction des sons correspondants au lointain"

le 30 juillet 1877, Edison dépose un deuxième brevet qui montre l'utilisation de la bobine d'induction pour amplifier le courant microphonique.

Avec les téléphones à pile, le problème est plus complexe, à cause de l'emploi d'une pile qui doit être commune à deux systèmes d'appareils, et de la bobine d'induction qui doit être intercalée dans deux circuits distincts.

Poste Edison simple avec sa batterie d'alimentation et poste Edison plus élaboré : Dans ce dispositif, la planchette d'acajou porte au milieu une petite étagère C pour y poser les deux téléphones par leur partie plate. La sonnerie S est mise en action par un parleur électro-magnétique P qui peut servir, par l'adjonction d'une clef Morse M au système, à l'échange d'une correspondance en langage Morse, si les téléphones faisaient défaut, ou pour l'organisation de ces téléphones eux-mêmes.

Au-dessous de ce parleur, est disposé un commutateur à bouchon D pour mettre la ligne en transmission ou en réception, avec ou sans sonnerie, et enfin au-dessous de la planchette étagère C, est disposée, dans une petite boîte fermée E, la bobine d'induction destinée à transformer les courants voltaïques en courants induits.

Quand le commutateur est placé sur réception, la ligne correspond directement soit au parleur, soit au téléphone récepteur, suivant le trou dans lequel le bouchon est introduit; quand, au contraire, il est placé sur transmission, la ligne correspond au circuit secondaire de la bobine d'induction. Dans ces conditions, la manœuvre ne peut plus être automatique; mais comme ce genre de téléphone ne peut être appliqué avec avantage que pour la télégraphie et que ce sont alors des personnes habituées aux appareils électriques qui en font usage, cette complication ne peut présenter d'inconvénients.

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Le 30 avril 1878 Brevet 203 014 "Speaking Télégraph"
puis le brevet 203 014 "Telephon Call Signal"suivi du brevet 203 016
Le 10 décembre 1878 Brevet 210 767 "Voal Engine "

En 1878 il dépose le brevet du microphone à charbon . Il se compose d'un bouton de poudre de carbone molle comprimée, de la taille d'une pièce de dix pence, placée entre deux disques de laiton, contre l'un desquels appuie un diaphragme de fer.
La parole dans l'embouchure fait vibrer le diaphragme et produit des variations de la résistance.
(photos de l'original).

Comme le signal microphonique ne couvrait pas de grandes ditances, c'est aussi Edison qui trouve le moyen de solutioner ce handicap en introduisant une bobine d'induction .

Shémas Téléphone éléctrostatique, "static charge telephone"

LES INVENTIONS ACOUSTIQUES
D'EDISON.

figure 25. Il est comme le magnéto-téléphone ordinaire, sauf que le diaphragme circulaire est remplacé par une bande de fer mince, les bords ayant été pliés de manière à le rendre rigide.

Nous le mentionnons simplement parce qu’il démontre qu’il n’est pas essentiel que le diaphragme soit circulaire.

La figure 26 illustre un téléphone nouveau et purement mécanique. Au lieu d'un fil de ligne, on utilise le gaz d'éclairage contenu dans les conduites de gaz. Il est calculé pour les courtes distances seulement, car il est essentiel que le gaz utilisé dans les bureaux communicants doit provenir du même tuyau principal.
Dans la figure, P est le tuyau principal. Les téléphones sont représentés à T et T '.

L'instrument est simplement un cône fixé par son sommet au tuyau de gaz à la place du brûleur.
La plus grande extrémité est fermée par un mince diaphragme circulaire.
Les vibrations sont transmises d'un diaphragme à un autre par l'intermédiaire du gaz.

Le phonographe et le téléphone, lorsqu'ils sont combinés, forment un instrument connu sous le nom de téléphonographe, dont la figure 27 est une représentation.
Le tambour du phonographe est montré dans la section.
Le diaphragme, au lieu d'être vibré par la voix, est vibré par les courants qui traversent l'hélice, H, et qui proviennent d'une station éloignée.
L’objet de l’instrument est d’obtenir un enregistrement de ce qui est dit au bureau distant, qui peut être converti en son lorsque vous le souhaitez.

Le motographe. - Le récepteur-motographe, dont nous avons eu l'habitude d'entendre des sons presque sans qualité, est devenu, par quelques modifications, un téléphone articulé.
Cela fonctionne assez bien avec le transmetteur de carbone Edison. Sur la Fig. 28, l'arrière du récepteur du motographe a été retiré, montrant sa construction. Dans le tambour D est contenue la solution de décomposition,

30 Avril 1878 Brevet 203 013 "Speaking Telegraph"

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1er mai 1878 : le Maréchal Mac Mahon, président de la République inaugure l'Exposition universelle de Paris
Entre le palais du Trocadéro et un autre palais hâtivement bâti sur le champ de Mars, la galerie des machines, la galerie du travail, l'exposition sur l'histoire de l'industrie abritent les merveilles du « siècle de l'industrie ».
Dans un coin de la section électricité, un petit dispositif pour le moment n'attire guère l'attention. On l'appelle le téléphone.
La commission chargée de mettre en place la section d'électricité de l'Exposition a même failli l'oublier.
Pourtant les représentants commerciaux des inventeurs américains Bell et Edison s'activent. Ils ont déposé des brevets en Europe et rassemblent des capitaux pour monter des sociétés de Téléphone. Ils adressent au ministre des P. et T. des demandes de concession en bonne et due forme.

Les démonstrations emportèrent l'adhésion des journalistes mais pas celui du public qui était plutôt interessé par le phonographe d'Edison.

5 décembre 1878 La Société du Téléphone Edison est fondée à l’initiative de Tivadar Puskas représentant des intérêts de Thomas Edison en Europe.

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Le 5 Aout 1879 Brevet 218 166 "Magnéto Electric Machine", la fameuse "magnéto" qui équipera beauoup d'appareils dans le monde.

En France : Une concession d'exploitation de téléphone, est accordée le 8 septembre 1879 à M. Alfred Berthon avec le système Edison. Son siège était au 45 avenue de l'opéra.
Obtentention de concession
pour les villes de Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes et Lille.
Dans un premier temps, la socièté choisit de concentrer ses efforts sur Paris
La compagnie installe chez ses abonnés le téléphone à pupitre imaginé par George Phelps : les récepteurs sont des Phelps, le microphone à charbon est celui d’Edison.


Au mois de mars 1880, 24 abonnés sont raccordés et 150 ont signé une promesse d’abonnement.

Texte d’une annonce publiée dans les journaux de l’époque :: Abonnez-vous au téléphone – Il y a déjà à Paris quelques abonnés au téléphone. La Société des Téléphones Edison, 45, Avenue de l’Opéra, annonce qu’elle reçoit les abonnements au tarif de 600 francs payables 50 francs par mois, l’abonnement comporte la pose et l’entretien des fils et appareils.

Edison transmitter and a 'pony-crown' receiver

9 décembre 1879 brevet 222 390 "Carbon Téléphone "

En 1879 Edison a produit un récepteur téléphonique connu sous le nom de «récepteur à craie», «récepteur de motogramme» ou «électromotographe». Il n'a pas eu de succès commercial.
La rotation d'un cylindre de craie mouillée au contact d'une armature, elle-même attachée à un diaphragme engendrait une friction faisant varier le courant microphonique produit par les vibrations du diaphragme. C'était incroyablement sensible, il était assez fort pour être entendu dans une grande pièce . Son inconvénient : une poignée sur le côté de l'instrument devait être constamment tournée pendant la conversation.

25 Novembre 1879 Brevet 221 957 "Telephon" autre modèle

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Modèle présenté au publique par le Scientific American, New York, le 27 Septembre, 1879

Texte : LE DERNIER TÉLÉPHONE D'EDISON
Quelques semaines après que nous ayons décrit le téléphone électrochimique du professeur Edison comme il était apparu pour la première fois sous une forme pratique; depuis lors, il a subi une succession de changements jusqu'à ce qu'il ait finalement pris la forme compacte et commode indiquée dans la gravure qui l'accompagne.
La forme, cependant, n'est pas le seul changement. On se souvient que dans le premier téléphone électrochimique, le cylindre à craie était rempli d'humidité par un rouleau mobile plongeant dans le fluide excitant et le remplissant d'humidité. On se débarrasse maintenant de ce rouleau mobile, et le cylindre de craie est incliné dans une boîte de vulcanite, vue à l'extrémité du bras mobile. Une fois humidifié, le cylindre reste dans cet état pendant une durée indéterminée, car la boîte est pratiquement étanche.
Le petit arbre parallèle au bras de fer traverse le côté de la boîte et porte le cylindre de craie. À l'extrémité opposée se trouve un petit pignon entraîné par une vis sans fin dont la manivelle est tournée par le doigt. Le diaphragme de l'instrument de réception est recouvert par l'avant du boîtier, à l'exception d'une petite partie centrale qui est tout à fait suffisante pour la sortie du son.
Le bras qui supporte l'instrument récepteur est articulé de manière à pouvoir être soulevé verticalement lorsque le téléphone n'est pas utilisé.
L'émetteur est contenu dans la boîte rectangulaire fixe; son embout buccal se projette légèrement et le diaphragme en mica est soutenu par un cadre métallique et des ressorts à l'intérieur du couvercle du boîtier. Cet émetteur est tout à fait différent des émetteurs de carbone actuellement si largement utilisés dans ce pays, et il sera nouveau pour beaucoup de nos lecteurs; mais c'est l'un des premiers et meilleurs téléphones ou microphones du professeur Edison.

Il est extrêmement simple et ne nécessite pas d'ajustements fréquents, alors qu'il est tout aussi sensible que les formes d'émetteur existantes.
Les détails de sa construction seront compris par la Fig. 2. Un bras de vulcanite est fixé au centre du diaphragme en mica au moyen d'un petit boulon, qui est relié à un pôle de la batterie par un morceau de feuille métallique ou très mince. fil de cuivre. La tête de ce boulon est en forme de platine et s'enfonce profondément dans le bras de vulcanite, la même cavité contenant également un morceau de crayon de carbone, comme celui utilisé pour les bougies électriques. Le carbone s'adapte librement à la cavité et est arrondi aux deux extrémités. Son extrémité externe est pressée par un cylindre de craie à face de platine et le caoutchouc à surface de platine.
Le cylindre de craie tourne sur la variation du frottement du caoutchouc en fonction de la variation des courants primaire, secondaire et tertiaire.
Le caoutchouc à surface de platine est relié au diaphragme et le frottement du caoutchouc suffit, quand aucun courant ne passe, pour tirer le diaphragme vers l'avant lorsque le cylindre est tourné; mais quand le moindre courant est envoyé à travers la bobine primaire, le courant tertiaire induit transforme la surface friclionale de la craie en une surface sans frottement et le diaphragme revient en arrière. Tout cela pour décrire une seule vibration du diaphragme, dont des milliers sont nécessaires pour prononcer une seule phrase. Il n'est pas essentiel que le courant soit rompu pour produire l'effet dans le récepteur. Il est probable qu'une rupture absolue ne se produise jamais dans l'utilisation normale du téléphone.
Une sonnerie d'appel ordinaire est adoptée dans ce système pour déclencher une alarme.
Ce téléphone est sans égal pour le volume de la voix et un électro-aimant n'est pas nécessaire dans sa construction

Le modèle primitif

1879 Tableau Edison de commutation manuelle à six chevilles.
fabriquée par la Edison Telegraph Company de Londres Limited, Londres.

Chaque carte a été conçue pour recevoir 24 lignes d'abonnés elle nécessite un opérateur pour établir les connexions entre deux lignes téléphoniques.
L'interrupteur ou connecteur consistait en un ensemble de barres horizontales et un ensemble de barres verticales.
Chaque ligne téléphonique était connectée à l'une des barres verticales.
Le téléphone de l'opérateur était connecté au bout de la barre.
Des chevilles sont insérées dans les points de croisement pour permettre la connexion électrique de deux téléphones.


En France : La deuxième société la compagnie de téléphone Edison de Londres Ltd a été enregistrée le 2 août avec un capital de £ 200.000
Le premier centre de la société a officiellement ouvert ses portes le 6 septembre au 11 Queen Victoria Street, à Londres, avec dix abonnés qui utilisaient des émetteurs de carbone et des récepteurs à craie.

À la fin du mois de février, alors que la compagnie avait deux autres circonscriptions en activité, elle desservait 172 abonnés.
Le tarif annuel était de 12 £ contre 20 £ facturé par la compagnie Bell.

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En Angleterre : La compagnie de téléphone Edison de Glasgow, Ltd. a été créée le 28 octobre 1879 pour commercialiser le téléphone Edison à Glasgow et dans ses environs.
Elle a été absorbé par la Edison Telephone Company de London, Ltd. le 5 mai 1880. Edison Telephone Company of London, Ltd.

Certificat RARE n ° 5 magnifiquement gravé de la Edison Telephone Company de Glasgow Limited, publié en 1880. Ce document historique est orné d’une bordure ornée d’une vignette du nom de la société. Cet article est signé à la main par les administrateurs et le secrétaire de la société et a plus de 125 ans.

Après la fusion, la Edison Telephone Company de London, Ltd. est devenue United Telephone Company, Ltd le 13 mai 1880


En 1879,
M. William Preece du bureau d'ingénierie de la Poste, lorsqu'on lui a demandé si le téléphone serait un instrument du futur qui serait largement repris par le public, a répondu "je ne pense pas". Interrogé plus loin, il dit: «Je crois que les descriptions que nous avons de son usage en Amérique sont un peu exagérées; mais il y a des conditions en Amérique qui nécessitent l'utilisation d'instruments de ce genre plus qu'ici. Ici nous une surabondance de messagers, de messagers et de choses de ce genre. "

Le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant établi et expérimenté sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay en 1835. En 1879-1880, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan, Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique à base de filament en bambou du Japon sous basse tension électrique à l'intérieur d'une ampoule de verre vidée de son air, après avoir testé 6 000 substances végétales qu'il a fait récolter dans le monde entier, disposant d'un budget de 40 000 dollars. Sans être les inventeurs de l'ampoule électrique, l'équipe d'Edison et celle de Joseph Swan ont apporté des contributions essentielles au développement industriel de l'ampoule à incandescence.
Ampoule électrique de Thomas Edison (1879).Brevet

1880 La Edison Telephone Company de Londres a publié son premier annuaire le 23 mars.
Après quelques litiges en matière de brevets, la Telephone Company Ltd et l'Edison Telephone Company de London Ltd ont été fusionnées le 13 mai 1880 pour former la United Telephone Company avec un capital de 500 000 £.
La nouvelle société, qui contrôle désormais les br1vets de Bell et d'Edison, reflète la situation aux États-Unis.
Annuaire Londres 1880
Le taux de droit annuel de la nouvelle société était de 20 £.
La première ligne téléphonique principale a été ouverte entre Leeds et Bradford le 29 janvier.

Le 27 mars 1880, La Banque Franco-Égyptienne fonde la Société Française des Téléphones (Système Edison et autres), en rachetant la Société Berthon et Cie. Au mois d’octobre 1880, 240 abonnés sont raccordés et 330 sont en attente de construction ; le bureau central est situé au 45, avenue de l’Opéra, et deux bureaux auxiliaires fonctionnent. La société installe chez ses clients l’appareil à pupitre Edison-Phelps mais reçoit de nombreuses plaintes du fait du fonctionnement très délicat du microphone Edison qui demande de fréquents déplacements chez les clients pour le remettre en état.

Le 18 Mai 1880 obtention du brevet sur le "Phonograph" Brevet 227 679

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Partout dans le monde le téléphone s'implante, omme par exemple :
en 1881
- Alexander Graham Bell et Thomas Edison fondent la Compagnie de téléphone oriental de New York et Angle-Indian Telephone Company Ltd. Ces sociétés sont autorisées à vendre des téléphones dans d’autres pays tels que le Grèce, la Turquie, l’Inde, le Japon et la Chine.
On ne sait pas quand la compagnie Oriental Bell Telephone a été dissoute, mais certaines des lignes téléphoniques installées sont longtemps restées fonctionnelles.

En 1881, l'exposition internationale d'Électricité de Paris porte Thomas Edison au rang de « symbole international de la modernité et du progrès social scientifique »
En cet été 1881, Paris mérite, plus que jamais, son surnom de « ville-lumière ».
Du 15 août au 15 novembre, le Palais de l’Industrie, sur les Champs Elysées, accueille la première Exposition internationale d’Electricité.
Trois ans après la fameuse Exposition universelle, la capitale française a décidé de mettre en valeur les grands génies de cette fin de siècle. Elle déroule le tapis rouge aux champions de l’électricité.
Le public, les journalistes et les dirigeants politiques et économiques ont de quoi être ébahis. Sur scène, se succèdent les innovateurs les plus inspirés. Et se dévoilent les inventions les plus avant-gardistes. Le tramway électrique de Werner Von Siemens, le téléphone d’Alexandre Graham Bell, une voiture électrique de Gustave Trouvé… Et, clou du spectacle, les ampoules électriques à incandescence de l’ingénieur et entrepreneur américain Thomas Edison.
Ce sont ses ampoules révolutionnaires qui éclaireront le grand escalier de l’exposition, lieu le plus emblématique et spectaculaire.
Comme un coup de foudre avec la France, cette rencontre parisienne donnera à Edison l’occasion de lier de premiers contacts commerciaux.
A cette époque, l’électricité, chère et mal maîtrisée, n’éclaire qu’une poignée de bâtiments prestigieux dans la capitale.
Son invention – les Français le comprennent – pourrait démocratiser la lumière électrique.
Ainsi, une fois l’Exposition internationale terminée, l’ « Edison light company » maintient ses contacts avec la France.
Et Paris non plus n’a pas oublié Thomas Edison, qui recevra la croix de Commandeur de la Légion d’Honneur en 1889.
Son entreprise, devenue General Electric en 1892, ouvrira un bureau parisien juste après sa création.
Comme une officialisation des débuts d’une longue histoire commune entre GE et la France.

Toujours en téléphonie :


17 janvier 1882
Brevet 252 442 "Téléphon"
3 mai 1882 Brevet 474 230 "Speaking Télégraph"

17 octobre 1882 Brevet 266 022 "Telephone" nouvelle forme du microphone à charbon

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En 1887, Edison s'installe à West Orange dans le New Jersey, près de New York, il déclare : « Je vais rendre l'électricité si bon marché que seuls les riches pourront se payer le luxe d'utiliser des bougies
Thomas Edison se lie avec des hommes d'affaires parmi les plus riches de New York et fonde l'Edison Electric Light Company, qui deviendra en 1889 l'Edison General Electric Company , puis la General Electric en 1892.

En 1887, Edison s'installe à West Orange dans le New Jersey près de New York, pour multiplier par neuf la taille de ses laboratoires de recherche, sur un immense complexe industriel comportant 14 bâtiments, dont 6 consacrés à la recherche et au développement, une usine de fabrique d'ampoules, une centrale de production électrique, une bibliothèque et plus de 5 000 employés sur le site

Dès 1888, Edison se consacre également à la recherche sur l'image photographique animée, dont les aboutissements ultimes seront en 1891 les premiers « films » Edison et en 1895 les premières projections de « vues photographiques animées » des frères Lumière, en passant par les premières projections sur grand écran des dessins animés qu'Émile Reynaud a inventés en 1892 et qu'il a nommés pantomimes lumineuses.

En 1889, Edison visite l'exposition universelle de Paris, où il expose son phonographe à la galerie des machines.
Le Figaro est la pour raconter ce passage en Europe ;

Il rencontre aussi Gustave Eiffel, qui lui fait visiter la tour Eiffel. Il assiste à la séance du 19 août de l'Académie des sciences, à qui il offre un phonographe.
L'éminent ingénieur est donc reçu par Le Figaro lors d'une fête somptueuse.
Les invités sont nombreux: «Nos amis s'étaient accrus des amis d'Edison et des Parisiens de marque, désireux de saluer et de voir de près l'illustre savant. C'est assez dire qu'on s'est serré les coudes.» Le cadre: «Une serre tout embaumée et toute fleurie, où le soleil est remplacé par la lumière électrique- le soleil d'Edison».
Des spectacles variés se succèdent: une pantomime interprétée par la Comédie française, du chant, de la musique… Mais, le clou du programme, c'est le fameux phonographe d'Edison. «En convive galant, il a voulu porter son plat au festin où on l'avait convié. Ce plat, c'était le phonographe». L'engin retransmet un témoignage d'admiration et de sympathie en l'honneur d'Edison qualifié «d'un des princes de ce monde par droit de génie».
Edison est ainsi sous le charme: «Admirable soirée! nous a-t-il dit en prenant congé de nous. Je suis enchanté, ravi!».
Pour toute la rédaction du Figaro, cette reception fut mémorable. Cette visite reste celle dont Le Figaro est le plus fier: elle représente comme «un symbole de la fraternité des lettres et des sciences»

En 1889, lors de ses essais de prises de vues photographiques animées, Edison installera côte à côte, sur le même cylindre tournant de son phonographe, un graveur de sons et un appareil de prise de vues sur une feuille de papier enduite de bromure d'argent.
Il pensera ainsi — à tort — avoir trouvé la solution des prises de vues animées sonores (sans désynchronisation).
Les versions suivantes du phonographe sont à la base de l'Industrie de la musique enregistrée.

Encore pour le téléphone : 7 Mars 1893 Brevet 492 789 "Telephone Speaking"

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Il y eut beauoup plus de Brevet sur le téléphone et le télégraphe
Voici la principale base de données
dans laquelle j'ai puisée ce qui est présenté.

No.
Executed
Applied
Issued
PatentNo.
Title
2. 01/25/69 02/17/69 06/22/69 91,527 Printing-Telegraphs
3. 08/17/69 08/27/69 11/09/69 96,567 Printing-Telegraph Apparatus
4. 08/27/69 09/04/69 11/09/69 96,681 Automatic Electrical Switch for Telegraph Apparatus
5. 09/16/69 10/27/69 04/26/70 102,320 Printing-Telegraph Apparatus (with Franklin L. Pope)
6. 02/05/70 04/11/70 05/17/70 103,035 Electro-Motor Escapements
7. 04/12/70 04/14/70 06/07/70 103,924 Printing-Telegraph Instruments (with Franklin L. Pope)
8. 05/24/70 05/27/70 07/02/72 128,608 Printing-Telegraph Instruments (with Franklin L. Pope)
9. 06/22/70 06/28/70 05/09/71 114,656 Telegraphic Transmitting Instruments
10. 06/22/70 06/28/70 05/09/71 114,658 Electro-Magnets for Telegraph Instruments
11. 06/29/70 07/06/70 01/24/71 111,112 Governors for Electro-Motors
12. 09/06/70 09/21/70 05/09/71 114,657 Relay-Magnets for Telegraph Instruments
13. 11/17/70 11/22/70 03/28/71 113,033 Printing-Telegraph Apparatus
14. 01/10/71 01/14/71 03/28/71 113,034 Printing-Telegraph Apparatus
15. 07/26/71 08/04/71 01/23/72 123,005 Telegraph Apparatus
16. 07/26/71 08/04/71 01/23/72 123,006 Printing-Telegraphs
17. 07/26/71 08/04/71 02/27/72 123,984 Telegraph Apparatus
18. 08/12/71 08/18/71 03/19/72 124,800 Telegraphic Recording Instruments
19. 08/16/71 08/18/71 12/05/71 121,601 Machinery for Perforating Paper for Telegraph Purposes
20. 11/13/71 11/18/71 05/07/72 126,535 Printing-Telegraphs
22. 01/03/72 01/12/72 05/07/72 126,532 Printing-Telegraphs
23. 01/17/72 01/24/72 05/07/72 126,531 Printing-Telegraphs
24. 01/17/72 01/24/72 05/07/72 126,534 Printing-Telegraphs
25. 01/23/72 01/30/72 05/07/72 126,528 Type-Wheels for Printing-Telegraphs
26. 01/23/72 01/30/72 05/07/72 126,529 Type-Wheels for Printing-Telegraphs
27. 02/14/72 02/19/72 05/07/72 126,530 Printing-Telegraphs
28. 02/14/72 02/19/72 05/07/72 126,533 Printing-Telegraphs
29. 03/15/72 03/22/72 10/22/72 132,456 Apparatus for Perforating Paper for Telegraphic Use
30. 04/10/72 04/16/72 10/22/72 132,455 Paper for Chemical Telegraphs etc.
32. 04/26/72 05/07/72 06/18/72 128,131 Printing-Telegraphs
33. 04/26/72 05/07/72 07/02/72 128,604 Printing-Telegraphs
34. 04/26/72 05/07/72 07/02/72 128,605 Printing-Telegraphs
35. 04/26/72 05/07/72 07/02/72 128,606 Printing-Telegraphs
36. 04/26/72 05/07/72 07/02/72 128,607 Printing-Telegraphs
37. 05/06/72 06/06/72 09/17/72 131,334 Rheotomes or Circuit-Directors
38. 05/08/72 06/06/72 01/14/73 134,867 Automatic Telegraph Instruments
39. 05/08/72 06/06/72 01/14/73 134,868 Electro-Magnetic Adjusters
40. 05/09/72 06/06/72 08/27/72 130,795 Electro-Magnets
41. 05/09/72 06/06/72 09/17/72 131,342 Printing-Telegraph Instruments
42. 05/28/72 06/06/72 09/17/72 131,341 Printing-Telegraph Instruments
43. 06/10/72 07/09/72 09/17/72 131,337 Printing-Telegraphs
44. 06/10/72 07/09/72 09/17/72 131,340 Printing-Telegraphs
45. 06/10/72 07/09/72 09/17/72 131,343 Transmitters and Circuits for Printing-Telegraphs
46. 06/15/72 07/09/72 09/17/72 131,335 Printing-Telegraphs
47. 06/15/72 07/09/72 09/17/72 131,336 Printing-Telegraphs
48. 06/29/72 07/09/72 09/17/72 131,338 Printing-Telegraphs
49. 06/29/72 07/09/72 09/17/72 131,339 Printing-Telegraphs
50. 06/29/72 07/09/72 09/17/72 131,344 Unison-Stops for Printing-Telegraphs
51. 10/16/72 10/22/72 01/14/73 134,866 Printing-Telegraph Instruments
52. 10/16/72 10/22/72 05/13/73 138,869 Printing-Telegraphs
53. 10/31/72 11/05/72 09/23/73 142,999 Galvanic Batteries
54. 11/05/72 11/09/72 08/12/73 141,772 Circuits for Automatic or Chemical Telegraphs
55. 11/09/72 11/11/72 02/04/73 135,531 Circuits for Chemical Telegraphs
56. 11/26/72 12/03/72 01/27/74 146,812 Telegraph-Signal Boxes
57. 12/12/72 01/15/73 08/12/73 141,773 Circuits for Automatic Telegraphs
58. 12/12/72 01/15/73 08/12/73 141,776 Circuits for Automatic Telegraphs
59. 12/12/72 01/15/73 05/12/74 150,848 Chemical or Automatic Telegraphs
60. 01/21/73 02/18/73 05/20/73 139,128 Printing-Telegraphs
61. 02/13/73 02/18/73 05/20/73 139,129 Printing-Telegraphs
62. 02/13/73 02/18/73 07/01/73 140,487 Printing-Telegraphs
63. 02/13/73 02/18/73 07/01/73 140,489 Circuits for Printing-Telegraphs
64. 03/07/73 03/13/73 05/13/73 138,870 Printing-Telegraphs
65. 03/07/73 03/13/73 08/12/73 141,774 Chemical Telegraphs
66. 03/07/73 03/13/73 08/12/73 141,775 Perforators for Automatic Telegraphs
67. 03/07/73 03/13/73 08/12/73 141,777 Relay-Magnets
68. 03/07/73 03/13/73 09/09/73 142,688 Electrical Regulators for Transmitting-Instruments
69. 03/07/73 03/13/73 11/17/74 156,843 Duplex Chemical Telegraphs
70. 03/24/73 07/29/73 02/10/74 147,312 Perforators for Automatic Telegraphy
71. 03/24/73 07/29/73 02/10/74 147,314 Circuits for Chemical Telegraphs
72. 03/24/73 07/29/73 05/12/74 150,847 Receiving Instruments for Chemical Telegraphs
73. 04/22/73 04/26/73 04/27/75 162,633 Duplex Telegraphs
74. 04/23/73 05/16/73 07/01/73 140,488 Printing-Telegraphs
75. 04/23/73 06/27/73 02/24/74 147,917 Duplex Telegraphs
76. 04/23/73 06/27/73 05/12/74 150,846 Telegraph-Relays
77. 04/23/73 07/29/73 02/10/74 147,311 Electric Telegraphs
78. 04/23/73 07/29/73 02/10/74 147,313 Chemical Telegraphs
79. 04/23/73 07/29/73 03/02/75 160,405 Adjustable Electro-Magnets for Relays, etc.
80. 08/25/73 09/02/73 05/26/74 151,209 Automatic Telegraphy and Perforators Therefor
81. 09/29/73 06/01/74 03/02/75 160,402 Solutions for Chemical Telegraph-Paper
82. 09/29/73 06/01/74 03/02/75 160,404 Solutions for Chemical Telegraph-Paper
83. 10/14/73 06/01/74 03/09/75 160,580 Solutions for Chemical Telegraph-Paper
84. 10/29/73 06/01/74 03/02/75 160,403 Solutions for Chemical Telegraph-Paper
85. 04/02/74 05/11/74 09/08/74 154,788 District Telegraph Signal-Boxes
86. 05/22/74 06/01/74 09/21/75 168,004 Printing-Telegraphs
87. 06/01/74 07/25/74 08/17/75 166,859 Chemical Telegraphy
88. 06/01/74 07/25/74 08/17/75 166,860 Chemical Telegraphy
89. 06/01/74 07/25/74 08/17/75 166,861 Chemical Telegraphy
90. 08/07/74 08/13/74 01/19/75 158,787 Telegraph Apparatus
91. 08/07/74 01/15/75 01/18/76 172,305 Automatic Roman-Character Telegraphs
92. 08/07/74 01/15/75 02/22/76 173,718 Automatic Telegraphy
93. 08/14/74 01/15/75 10/05/75 168,465 Solutions for Chemical Telegraphs
94. 08/19/74 09/01/74 05/30/76 178,221 Duplex Telegraphs
95. 08/19/74 09/01/74 05/30/76 178,222 Duplex Telegraphs
96. 08/19/74 09/01/74 05/30/76 178,223 Duplex Telegraphs
97. 08/19/74 09/01/74 08/08/76 180,858 Duplex Telegraphs
98. 08/19/74 09/01/74 09/03/78 207,723 Duplex Telegraphs
99. 08/19/74 09/01/74 08/09/92 480,567 Duplex Telegraph
100. 12/14/74 12/28/74 09/03/78 207,724 Duplex Telegraphs
101. 01/18/75 01/26/75 09/28/75 168,242 Transmitters and Receivers for Automatic Telegraphs
102. 01/18/75 01/26/75 09/28/75 168,243 Automatic Telegraphs
103. 01/18/75 01/26/75 10/05/75 168,385 Duplex Telegraphs
104. 01/18/75 01/26/75 10/05/75 168,466 Solutions for Chemical Telegraphs
105. 01/18/75 01/26/75 10/05/75 168,467 Recording-Points for Chemical Telegraphs
106. 01/18/75 01/27/75 10/02/77 195,751 Automatic Telegraphs
107. 01/19/75 01/27/75 10/02/77 195,752 Automatic Telegraphs
108. 02/11/75 02/16/75 12/21/75 171,273 Telegraph Apparatus
109. 02/24/75 03/23/75 11/16/75 169,972 Electric-Signalling Instruments
110. 02/24/75 03/23/75 10/22/78 209,241 Quadruplex-Telegraph Repeaters
112. 04/03/76 04/06/76 12/11/77 198,088 Telephonic Telegraphs
113. 04/03/76 04/06/76 12/11/77 198,089 Telephonic or Electro-Harmonic Telegraphs
114. 05/09/76 05/16/76 10/10/76 182,996 Acoustic Telegraphs
115. 05/09/76 05/16/76 01/16/77 186,330 Acoustic Electric Telegraphs
116. 05/09/76 05/16/76 12/11/77 198,087 Telephonic Telegraphs
117. 05/09/76 05/18/76 01/23/77 186,548 Telegraphic Alarm and Signal Apparatus
118. 08/16/76 08/31/76 12/19/76 185,507 Electro-Harmonic Multiplex Telegraphs
119. 08/26/76 09/18/76 03/05/78 200,993 Acoustic Telegraphs
120. 08/26/76 09/30/76 12/07/80 235,142 Acoustic Telegraph
121. 10/30/76 11/01/76 02/05/78 200,032 Synchronous Movements for Electric Telegraphs
122. 10/30/76 11/11/76 03/05/78 200,994 Automatic-Telegraph Perforator and Transmitter
123. 02/03/77 03/26/77 03/25/79 213,554 Automatic Telegraphs
127. 04/18/77 04/27/77 05/03/92 474,230 Speaking-Telegraph
129. 05/08/77 05/14/77 07/22/79 217,781 Sextuplex Telegraphs
130. 05/08/77 05/14/77 02/07/88 377,374 Telegraphy
131. 05/31/77 06/02/77 05/26/91 452,913 Sextuplex Telegraph
132. 05/31/77 06/02/77 06/02/91 453,601 Sextuplex Telegraph
133. 05/31/77 06/02/77 01/16/94 512,872 Sextuplex Telegraph
134. 07/09/77 07/20/77 05/03/92 474,231 Speaking-Telegraph
135. 07/16/77 07/20/77 04/30/78 203,014 Speaking-Telegraphs
136. 07/16/77 07/20/77 09/24/78 208,299 Speaking-Telephones
137. 08/16/77 08/22/77 02/04/90 420,594 Quadruplex Telegraph
138. 08/16/77 08/28/77 04/30/78 203,015 Speaking-Telegraphs
139. 08/31/77 09/05/77 03/07/93 492,789 Speaking-Telegraph
140. 12/08/77 12/13/77 04/30/78 203,013 Speaking-Telegraphs
141. 12/08/77 12/13/77 04/30/78 203,018 Telephones or Speaking-Telegraphs
143. 02/13/78 02/21/78 04/30/78 203,019 Circuits for Acoustic or Telephonic Telegraphs
145. 02/28/78 03/04/78 04/30/78 203,017 Telephone Call-Signal
146. 02/28/78 03/07/78 04/30/78 203,016 Speaking-Telephones
149. 11/08/78 11/11/78 12/09/79 222,390 Carbon-Telephones
150. 11/11/78 11/14/78 07/22/79 217,782 Duplex Telegraphs
162. 03/24/79 03/31/79 11/25/79 221,957 Telephones
166. 07/17/79 07/25/79 08/31/80 231,704 Electro-Chemical Receiving-Telephone
167. 08/01/79 08/06/79 10/17/82 266,022 Telephone
168. 08/04/79 08/06/79 01/17/82 252,442 Telephone
192. 07/29/80 08/09/80 08/19/90 434,585 Telegraph-Relay
213. 10/21/80 11/11/80 02/22/81 238,098 Magneto Signal Apparatus
222. 12/11/80 12/14/80 03/22/81 239,154 Relay for Telegraphs
280. 07/26/81 12/06/81 07/19/92 479,184 Fac-simile Telegraph
287. 09/07/81 10/17/81 05/09/82 257,677 Telephone
288. 09/07/81 10/17/81 10/17/82 266,021 Telephone
336. 03/30/82 10/06/82 02/13/83 272,034 Telephone
337. 03/30/82 10/06/82 03/27/83 274,576 Transmitting-Telephone
338. 03/30/82 10/06/82 03/27/83 274,577 Telephone
483. 11/10/83 11/13/83 03/02/86 337,254 Telephone
497. 02/09/84 03/19/84 03/17/85 314,115 Chemical Stock Quotation Telegraph
507. 09/24/84 12/15/84 10/14/90 438,304 Electric Signaling Apparatus
508. 10/21/84 12/01/84 03/04/90 422,577 Apparatus for Speaking-Telephones
509. 12/03/84 12/15/84 10/27/85 329,030 Telephone
510. 12/09/84 12/15/84 04/27/86 340,707 Telephonic Repeater
511. 12/09/84 12/15/84 03/04/90 422,578 Telephonic Repeater
512. 12/09/84 12/15/84 03/04/90 422,579 Telephonic Repeater
513. 12/19/84 01/12/85 04/27/86 340,708 Electrical Signaling Apparatus
514. 12/19/84 01/12/85 08/10/86 347,097 Electrical Signaling Apparatus
515. 12/31/84 10/14/85 07/12/92 478,743 Telephone-Repeater
516. 01/02/85 10/14/85 04/27/86 340,709 Telephone-Circuit
517. 01/09/85 10/14/85 02/14/88 378,044 Telephone-Transmitter
518. 01/12/85 10/14/85 08/24/86 348,114 Electrode for Telephone-Transmitters
520. 03/27/85 04/07/85 10/05/86 350,234 System of Railway Signaling
521. 03/27/85 04/07/85 11/22/92 486,634 System of Railway Signaling
522. 04/27/85 05/08/85 12/29/85 333,289 Telegraphy
523. 04/30/85 05/08/85 12/29/85 333,290 Duplex Telegraphy
524. 05/06/85 05/16/85 12/29/85 333,291 Way-Station Quadruplex Telegraphy
525. 05/14/85 05/23/85 12/29/91 465,971 Means for Transmitting Signals Electrically
526. 10/07/85 10/23/85 02/25/90 422,072 Telegraphy
527. 10/07/85 10/23/85 09/30/90 437,422 Telegraphy
528. 11/12/85 11/24/85 02/25/90 422,073 Telegraphy
529. 11/24/85 02/19/86 02/25/90 422,074 Telegraphy
530. 11/30/85 02/19/86 09/02/90 435,689 Telegraphy
531. 12/22/85 02/19/86 10/14/90 438,306 Telephone
532. 12/28/85 01/13/86 10/05/86 350,235 Railway-Telegraphy
533. 01/28/86 02/19/86 07/09/89 406,567 Telephone
534. 02/17/86 02/18/86 05/03/92 474,232 Speaking-Telegraph
535. 05/11/86 05/15/86 09/20/87 370,132 Telegraphy
538. 07/15/86 07/19/86 03/24/91 448,779 Telegraph
550. 11/24/86 11/29/86 06/19/88 384,830 Railway Signaling
875. 09/14/05 09/15/05 12/19/11 1,012,250 Recording-Telephone
918. 06/18/07 06/20/07 01/19/09 909,877 Telegraphy
1042. 10/23/18 10/26/18 08/08/22 1,425,183 Transmitter

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Lors de la Première Guerre mondiale, Edison conçoit et fait fonctionner des usines chimiques et il est nommé président du comité consultatif de la marine américaine.

En 1930, âgé de 83 ans, il mène encore des tests sur 17 000 plantes pour produire de la gomme synthétique.
La même année, il dépose son dernier brevet.

En 1931, à l'âge de 84 ans, alors qu'il poursuit inlassablement ses travaux, il meurt sur son site de West Orange.

Le Kinétographe et kinétoscope. Les premiers films du cinéma.
Dès 1888, Edison se consacre également à la recherche sur l'image photographique animée, dont les aboutissements ultimes seront en 1891 les premiers « films » Edison et en 1895 les premières projections de « vues photographiques animées » des frères Lumière, en passant par les premières projections sur grand écran des dessins animés qu'Émile Reynaud a inventés en 1892 et qu'il a nommés pantomimes lumineuses.
En 1889, lors de son passage à l'Exposition universelle de Paris, il déclare s'intéresser à un projet de transmission à distance des images, mais rien n'atteste de travaux importants dans ce domaine.
Avec son ingénieur électricien William Kennedy Laurie Dickson, Thomas Edison travaille d'abord sur un modèle de caméra qui utilise un cylindre tournant, selon une technique bien rodée avec le phonographe.
Ce cylindre est en verre transparent et directement enduit de bromure d’argent, puis enfermé dans une boîte étanche à la lumière.
Un objectif se déplace sur une vis sans fin, recevant la lumière du sujet visé et la dirigeant sur le cylindre en rotation.
Un obturateur à pales provoque l’enregistrement espacé des instantanés selon le procédé du stroboscope.
Le cylindre est ensuite plongé dans les bains de traitement successifs et en ressort sous forme de négatif aux valeurs inversées : noir pour blanc, blanc pour noir.
Pour obtenir un rétablissement de ces valeurs et permettre la manipulation des clichés, une feuille de papier photosensible est enroulée autour du cylindre en verre que l’on éclaire de l’intérieur.
Selon la technique du tirage contact, les différents photogrammes sont ainsi reportés sur cette feuille qui peut ensuite être découpée.
Ses essais sont visibles à l’œil nu, image par image, mais comme les essais à la même époque de Louis Aimé Augustin Le Prince, ou ceux d'Étienne-Jules Marey, le procédé sur papier ne permet pas de visionner les images photographiques en mouvement, le support étant opaque et fragile.
Dickson tourne ainsi trois essais : Monkeyshines, No. 1, No. 2 et No. 3. « Des silhouettes blanches s'agitent sur un fond noir et sont généralement aussi inhumaines que des pantins. On peut les comparer à des ombres chinoises en négatif. », écrit l'historien du cinéma Georges Sadoul.

En 1889, Edison se procure le film souple en celluloïd (nitrate de cellulose), inventé par John Carbutt, et commercialisé par l'industriel George Eastman sous la forme de rouleaux de 70 mm de large, sans perforations.
Avec Dickson, il découpe le film en trois rouleaux de 19 mm de large qu'il dote d'une seule rangée de perforations rectangulaires arrondies, dont il dépose plusieurs brevets internationaux.
Selon les directives et croquis d'Edison, Laurie Dickson et son aide, William Heise, développent un nouveau modèle de caméra, le kinétographe, dont il dépose de nombreux brevets internationaux.
C'est la première caméra de l'histoire, munie d'une seule optique, et entraînée par un moteur électrique.
On la charge avec une bobine de pellicule 19 mm à défilement horizontal d'environ 17 mètres de longueur, dont le passage se fait dans l'appareil en moins d'une minute.
L'unique rangée de perforations est située en bas des photogrammes, à raison de six perforations par image.
Les photogrammes sont circulaires, dernier rappel des jouets optiques, et ont un diamètre d’environ 12 mm.
Les premiers essais sont ensuite visionnés sur le kinétoscope, une machine de visionnement individuel, développée par Dickson, dont Edison dépose un brevet valable seulement aux États-Unis, la machine lui paraissant n'être qu'un premier pas vers une autre invention qui en découlerait, alliant à l'image un son enregistré, un projet qui lui tient particulièrement à cœur.
Il rêve en effet de coupler au phonographe une machine qui permettrait d’enregistrer l’image d’un chanteur ou d’un orchestre interprétant une chanson ou un air d’opéra.
Son rêve va dans le sens d'un besoin général à la fin du XIXe siècle de transporter la voix et l'image : il existe des salles de téléphonie, les parlors (parloirs) dans le monde anglo-saxon, où l'on diffuse, avant que la T.S.F. n'existe, des journaux parlés mais aussi des opéras en direct hors-salle au moyen de « téléphones » à cornet non électriques, des systèmes à tubes, identiques aux systèmes de communication embarqués entre ponts sur les navires. « On pourrait ainsi assister à un concert du Metropolitan Opera cinquante ans plus tard alors que tous les interprètes auraient disparu depuis longtemps»

En 1891, Edison organise devant un public exclusivement féminin, des militantes de la Federation of Women’s Clubs (en), le visionnement de l'un des essais,
Le Salut de Dickson (Dickson Greeting). Cet essai dure moins de dix secondes mais comme il est disposé en boucle dans la machine, il peut être vu et revu indéfiniment.
L'accueil de ce premier public du cinéma, qui consacre Le salut de Dickson comme premier film du cinéma présenté au public, est enthousiaste, ainsi que les éloges de la presse.
C'est Edison qui a l'idée d'adopter le mot anglais film pour désigner les bobinesx impressionnés.
Mais l'industriel et ses employés ne sont pas entièrement satisfaits de ces essais, l'image est jugée trop petite et manque de définition au visionnement, surtout quand le cadre est large. Ils décident alors de découper la bande Eastman de 70 mm par son milieu, créant deux galettes au format 35 mm de large, qu'ils font défiler cette fois verticalement dans la caméra en la munissant d'une seule rangée de quatre perforations rectangulaires sur l'un des bords.
Encore une fois, le résultat est décevant par manque de stabilité. La dotation d'une seconde rangée de perforations est décidée : l'entraînement est alors parfait, chaque photogramme est encadré de huit perforations, quatre de chaque côté.
Ce format, à quelques aménagements de détail près, est celui qui existe encore aujourd'hui. « Edison fit accomplir au cinéma une étape décisive, en créant le film moderne de 35 mm, à quatre paires de perforations par image. »

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Studios de cinéma
En 1893, Edison fait construire par William K.L. Dickson le premier studio de cinéma, la « Black Maria », et fait enregistrer en quelques années plusieurs dizaines de films grâce au kinétographe.
Il équipe les « Kinetoscope Parlors » (les premières salles de cinéma, à visionnement individuel, après le sous-sol du musée Grévin qui accueille dès 1892 les pantomimes lumineuses dessinées sur pellicule mais projetées sur grand écran par Émile Reynaud).
Si Edison a pris soin de protéger le kinétographe par de nombreux brevets internationaux, paradoxalement son kinétoscope est protégé sur le seul territoire des États-Unis.
Il est aussitôt l'objet de nombreuses contrefaçons dans le monde entier. « À ce moment-là, il était bien entendu déjà trop tard pour protéger mes intérêts. », écrit Edison dans ses mémoires.
Dickson entre en conflit avec son employeur. Il estime que les kinétoscopes, dont il est pourtant le principal inventeur, ne sont qu'une première étape vers ce qu'il pense être l'aboutissement des recherches : un appareil permettant la projection sur un écran, ce qui ne pose aucun problème technique insurmontable à partir du moment où le principal, l'avancée intermittente de la pellicule, a été obtenu dès la conception du kinétographe. Mais Edison s'oppose fermement à cette idée.
Ce qu'il a toujours voulu, c'est coupler le son et l'image, il ne croit pas à l'exploitation des films devant un public assemblé. Cela se résumerait, selon lui, à « tuer la poule aux œufs d'or », l'exploitation des films avec le kinétoscope est alors florissante.
La brouille entre les deux hommes est inévitable, Dickson organise son départ et entre secrètement au service de Woodville Latham dont le rêve est justement d'arriver à projeter les films Edison sur grand écran.
Latham se présente d'abord à Edison comme un simple client désireux d'acheter les productions filmées de l'Edison Manufacturing Company.

En 1894, une démonstration commerciale du kinétoscope est organisée à Paris, à laquelle assiste Antoine Lumière, le peintre dont les fils, Auguste et Louis, seront célébrés par la postérité sous le nom des frères Lumière et selon certains auteurs crédités seuls de l'invention du cinéma.
La recherche aboutit en 1895 à la conception du cinématographe Lumière, une machine plus aboutie que le couple kinétographe/kinétoscope et que le Théâtre optique d'Émile Reynaud, ce qui lui assure un succès mondial éclipsant les procédés de ses prédécesseurs partout dans le monde.
Edison est alors bien forcé de reconnaître son erreur et, pour rattraper le temps perdu, se contente d'acheter à un autre inventeur le brevet d'un appareil de projection qu'il présente en 1896 au public américain comme « la dernière merveille », le Vitascope.
Bien que d'autres dispositifs aient vu le jour dans cette même période, comme la boucle de Latham et le bioscope, c'est en définitive le cinématographe qui allait assurer le succès des projections de vues photographiques animées.

En 1896, Georges Méliès, entre autres cinéastes, reprend le dessin des perforations rectangulaires du film 35 mm mises au point par Edison et Dickson, et qui, elles, font l'objet de brevets internationaux.
En 1902, lorsque Méliès investit aux États-Unis en faisant ouvrir un bureau par son frère, Thomas Edison fait saisir par la justice américaine la moitié des copies du film Le Voyage dans la Lune, adapté du célèbre roman de Jules Verne, De la Terre à la Lune.
Edison pensait se rembourser ainsi le « manque à gagner par contrefaçon » du kinétoscope et des perforations Edison, sur le seul Georges Méliès, dont la tentative d'implantation aux États-Unis échoua.
Pourtant ce n'est pas ce qui explique sa faillite 21 ans plus tard, en 1923, date à laquelle sa société, la Star Film, dépose son bilan.
Pour certains auteurs, Thomas Edison est accusé d'être à l'origine de la déconfiture de Georges Méliès, mais en vérité, cette accusation ne repose sur aucune source. En effet, Méliès et Edison avaient conclu un accord qui mit fin à leur querelle.

Cette publicité papier provient d'un magazine du 1er août 1949. Phone Ediphone est en vedette dans cette annonce Edison.
"Vous prenez du bon temps assis derrière votre bureau, détendu, parlant de vos idées dans un instrument qui a libéré votre secrétaire pour d’autres tâches".

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