Thomas Alva
Edison
Thomas Alva Edison, né le 11 février
1847 à Milan dans l'Ohio et mort le 18 octobre 1931
à West Orange dans le New Jersey, est un inventeur, un
scientifique et un industriel américain.
Fondateur de la General Electric,
l'une des premières puissances industrielles mondiales,
il est un inventeur prolifique (plus de 1 000 brevets) et controversé.
Pionnier de l'électricité, de la télégraphie
du téléphone, diffuseur, vulgarisateur, il est également
l'un des inventeurs du cinéma et de l'enregistrement du
son.
Il est parfois surnommé « le sorcier de Menlo Park
», ville rebaptisée Edison en son honneur en 1954.
Thomas Alva Edison est le septième et dernier fils de Samuel
Edison (1804-1896), Canadien d'origine néerlandaise, qui
dut fuir le Canada pour avoir participé aux rébellions
de 1837-1838 et qui fut tour à tour brocanteur, épicier,
agent immobilier, charpentier.
Sa mère, Nancy Elliot (1810-1871), ancienne institutrice,
était également Canadienne mais d'origine écossaise.
Le père de Nancy était un héros de la guerre
d'indépendance des États-Unis.
Thomas Alva Edison est le cadet d'une famille modeste qui le stimule
intellectuellement et politiquement.
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sommaire
En 1854, alors qu'il est âgé de 7 ans, sa famille
s'installe à Port Huron dans le Michigan.
«Thomas, fit durement le maître décole, vous
ne serez jamais quun sot ! » Sous le poids de cette sombre
prophétie, lélève courba le front et pleura.
Puis comme, au retour de la classe, ses larmes coulaient encore
grosses larmes intarissables dun bambin de huit ans sa mère
linterrogea. Au récit de lenfant, blessée dans
sa fierté maternelle, elle bondit jusque chez le maître décole
et lui cria : « Monsieur, mon fils est moins sot que vous ! Désormais,
instruit par mes soins, il se passera de vos leçons. »
Cette scène avait lieu vers 1855, dans le petit bourg de
Port-Huron (État de Michigan), où Thomas Alva Edison venait
darriver avec les siens. À Port-Huron, le père, assez
peu entendu en affaires, mais réputé pour son « humour
» ; la mère, originaire comme son mari du Canada, où
elle avait été institutrice ; enfin Thomas, gamin bizarre,
renfermé et étourdi, dont sa mère vantait lintelligence
docile, ouverte surtout aux choses scientifiques, mais que tout le village
appelait un « bêta ».
Ne le voyait-on pas sans cesse rôder parmi les chantiers et les
quais et poser aux ouvriers mille questions oiseuses sur leur travail
ou leurs outils ? « A quoi sert ceci ? Comment démonte-t-on
cela ? » Aidé par sa mère qui lui donne des cours
à la maison, il complète alors sa formation de base en parfait
autodidacte, lisant des grands auteurs comme Charles Dickens ou Shakespeare,
et dévorant tous les livres de science que sa mère lui apporte,
notamment l'ouvrage de physique expérimentale School of Natural
Philosophy de Richard Green Parker9. Il fréquente assidûment
la bibliothèque de Détroit : « Si mes souvenirs sont
exacts, je commençai par le premier livre du rayon du bas pour
dévorer ensuite tout le reste, l'un après l'autre. Je n'ai
pas lu quelques livres ; j'ai lu la bibliothèque entière».
En 1857, âgé de 10 ans, Thomas possède
déjà un vrai petit laboratoire de chimie dans le sous-sol
de la maison de ses parents pour développer son intelligence et
ses capacités, en reproduisant les expériences de School
of Natural Philosophy.
En 1859, âgé de 12 ans, Thomas obtient la concession
exclusive de vendeur de journaux, boissons, cigares, cigarettes, bonbons,
dans le train de la « Grand Trunk Railway » qui fait l'aller-retour
quotidien Port Huron-Detroit, en utilisant ses premières économies
pour acheter des produits chimiques à la pharmacie locale.
Il en profite pour vendre dans les gares des fruits et légumes.
Avec l'argent gagné et l'aide de quatre assistants, il s'achète
vers 1862 une presse d'imprimerie d'occasion qu'il installe dans un wagon
à bagages pour la rédaction et l'impression (durant les
trajets) de son propre mini-journal hebdomadaire le Weekly Herald, premier
à paraître à bord d'un train, tiré à
400 exemplaires.
Le 6 avril 1862, Edison annonce à ses voyageurs lecteurs, grâce
à un ami télégraphiste de Détroit, les nouvelles
de la bataille de Shiloh.
La même année, il s'intéresse également au
télégraphe du train, inventé en 1838 par Samuel Morse.
Il est autorisé à aménager son laboratoire de chimie
dans son wagon à bagages-imprimerie. Il poursuit ses expériences
durant les haltes de 5 heures à Détroit. Une embardée
du train renverse un flacon de phosphore et provoque un incendie, ce qui
lui vaut son renvoi immédiat avec cependant ses premiers 2 000
dollars de gain commercial, fièrement gagnés.Âgé
de 13 ans, il attrape la scarlatine dont il ressort pratiquement sourd,
même si Edison forge sa légende en racontant qu'il eut une
surdité partielle de l'oreille gauche après qu'un cheminot
l'eut empoigné par les oreilles (autre version qu'il donne : l'eut
giflé) alors que son laboratoire de chimie prenait feu.
Dès lors, ce handicap influence fortement son caractère,
comme il l'explique lui-même : « J'étais exclu de cette
forme particulière des relations sociales qu'on appelle le bavardage.
Et j'en suis fort heureux... Comme ma surdité me dispensait de
participer à ces bavardages, j'avais le temps et la possibilité
de réfléchir aux problèmes qui me préoccupaient».
Ce comportement renfermé sur la pensée et la réflexion
influence aussi l'orientation de ses recherches. Son désir d'améliorer
le sort de l'humanité décuple son avidité pour la
lecture, en particulier pour les ouvrages de chimie, d'électricité,
de physique et de mécanique. « Ma surdité m'avait
appris que presque n'importe quel livre peut être agréable
ou instructif».
Les messages reçus sur le télégraphe
Morse initial étaient inscrits sous forme d'une série de
points et de traits sur une bande de papier qui était décodée
et lue. La surdité partielle d'Edison ne constituait donc pas un
handicap. Cependant, les récepteurs étaient de plus en plus
souvent équipés d'une touche sonore, permettant aux télégraphistes
de « lire » les messages par clics. La transformation de la
télégraphie en art auditif laissa Edison de plus en plus
désavantagé au cours de ses six années de carrière
de télégraphiste itinérant dans le Midwest, le Sud,
le Canada et la Nouvelle-Angleterre . Débordant d'ingéniosité
et de perspicacité, il consacra une grande partie de son énergie
à améliorer l'équipement embryonnaire et à
inventer des dispositifs facilitant certaines tâches que ses limitations
physiques rendaient difficiles. En janvier 1869, il avait suffisamment
progressé avec un télégraphe duplex (un appareil
capable de transmettre deux messages simultanément sur un seul
fil) et une imprimante , qui convertissait les signaux électriques
en lettres, pour abandonner la télégraphie pour se consacrer
pleinement à l'invention et à l'entrepreneuriat.
Télégraphe
de Samuel Morse en 1838.
Edison employé télégraphiste
Toujours en 1862, à 15 ans Thomas sauve héroïquement
Jimmie MacKenzie, un enfant de trois ans qui manque se faire écraser
par un train, Jimmie étant le fils de J.U. MacKenzie, chef de gare
à Port Huron.
Pour le remercier, l'officier accepte de lui apprendre l'alphabet morse
et l'utilisation de son télégraphe durant deux mois de formation.
Cette nouvelle compétence-passion lui permet de trouver un emploi
de télégraphiste à Memphis.
Son directeur remarque qu'Edison lit ou dort pendant son travail, il lui
ordonne d'envoyer toutes les demi-heures un message morse pour attester
qu'il travaille. Comme il a consacré le loisir de ses journées
à lire et à étudier, notre veilleur est souvent pris,
durant son service, dinvincibles assoupissements, dont les conséquences
risquent dêtre redoutables. « Désormais, lui
dit alors son chef irrité, vous me télégraphierez
la lettre A toutes les demi-heures ! » « Bien ! » répond
le délinquant. Le lendemain, il a établi entre son appareil
et un mouvement dhorlogerie le raccord nécessaire qui, automatiquement,
envoie la lettre demandée et assure au dormeur la paix et limpunité
Un jour, ce directeur se présente à la cabine de télégraphie
pour constater qu'Edison l'a dupé en automatisant le transmetteur.
En 1866, âgé de 19 ans, il emménage à
Toronto au Canada et trouve un emploi d'assistant-télégraphiste
à la Western Union Company. Son travail consiste à transmettre
par télégraphe les messages reçus à chaque
heure. Il réalise alors sa première invention : il transforme
son télégraphe en « transmetteur-récepteur
duplex automatique de code Morse », capable de transmettre sur un
même câble deux dépêches en sens inverse, automatiquement
sans intervention humaine, et dépose ainsi son premier brevet.
Continuant ses expériences pendant son travail, il laisse échapper
de l'acide sulfurique d'une batterie au plomb, acide qui traverse le plancher
et atterrit dans le bureau du directeur de la compagnie qui le licencie
sur le champ.
Puis, il devient opérateur télégraphiste, itinérant
de ville en ville dans tout l'Est des États-Unis.
En 1868, âgé de 21 ans, expert en télégraphie,
Thomas est embauché comme opérateur-télégraphiste
de nuit à la Western Union Company de
Boston et travaille en parallèle sur plusieurs projets d'inventions
dont une machine de comptage automatique de vote qui n'est pas retenue
par le Congrès des États-Unis car jugée trop rapide
Il en déduit un de ses futurs grands principes de base : «
Never invent something that people don't want » (ne jamais inventer
quelque chose dont les gens ne veulent pas).
En 1869, il tente sa chance à New York, où il trouve
une chambre de bonne dans les sous-sols de la chaufferie de la Bourse
de New York à Wall Street. Il dort à côté du
téléscripteur qui transmet les cours de l'or sur les marchés
financiers, et étudie cette machine de près.
Il aide un jour le télégraphiste de la Western Union à
résoudre une panne importante et se voit proposer une confortable
place d'assistant de l'ingénieur en chef de la Western Union de
New York, aux appointements de 300 dollars, avec pour mission d'améliorer
le téléscripteur de la Bourse de New York. Parallèlement,
il étudie à la Cooper Union qui lui permet, grâce
à des cours gratuits, d'augmenter ses connaissances en chimie.
En 1869, Edison installe ses ateliers aux numéros
10 et 12 de Ward Street, à Newark, dans le New Jersey. Enfin, il
devient propriétaire de sa propre usine, qui se spécialise
dans la production de matériel télégraphique et l'amélioration
de la vitesse d'exécution de la machine à écrire.
Outre ses travaux sur la plume et la presse électriques, future
machine à polycopier, il améliore en 1871 le fonctionnement
de la machine à écrire brevetée par Christopher Scholes,
à la demande de l'Automatic Telegraph Company.
Le 25 décembre 1871, il épouse Mary Stilwell,
une des employées de son laboratoire, âgée de quinze
ans, qui décède prématurément à l'âge
de 28 ans, laissant Thomas veuf avec trois enfants : Marion Estelle
Edison, Thomas Alva Edison Jr. et William Leslie Edison
.
Il se remariera à Mina Miller en 1886, avec qui il
aura trois autres enfants : Madeleine Edison, Charles Edison
et Theodore Miller Edison.
sommaire
Edison patron d'entreprise
Il développe et commercialise pour 40 000 dollars son télégraphe
multiplexe automatique breveté, le Edison Universal Stock Printer,
pouvant transmettre et imprimer simultanément plusieurs cours de
valeurs boursières.
Télégraphe Stock Ticker d'Edison, pour la bourse de New
York
En 1874 avec les 40 000 dollars récoltés de son télégraphe
multiplexé, il fonde son entreprise industrielle de « Menlo
Park », avec des laboratoires de recherche à Newark dans
le New Jersey près de New York.
Il est précurseur de la recherche industrielle moderne appliquée,
avec deux associés et une équipe de 60 chercheurs salariés
(au lieu de chercheurs isolés). Thomas Edison vit dans son laboratoire
et ne dort que quatre heures. Il dit être capable de travailler
48 heures, voire 72 heures d'affilée.Quelques brevets sur la télégraphie
qui se rapporte aussi à la téléphonie :
L'inventeur américain amène quelques perfectionnements
à l' invention révolutionnaire du téléphone,
avant de quitter son atelier de Newark en 1875 pour Menlo Park dans le
New Jersey. Ainsi est baptisé son laboratoire de recherche industrielle.
Près de New York, il travaillera désormais avec l'aide d'une
équipe restreinte, dont chaque membre possède son logement
sur le site, à inventer et à innover.
Déposé le 05 septembre 1876 Brevet
192 296 "Acoustic Télégraph" accordé
le 10 Octobre 1876
Déposé le 4 Mars 1876, du Brevet
198 087 puis le Brevet
198 088 "Téléphonie Télégraph"
le 11 décembre 1877
suivi du Brevet 198 089
"Téléphonic Or Electro Harmonic Télégraphs"
le 11 décembre 1877.Industriel en 1878, lors d'une partie
de pêche au lac Battle dans la Sierra Madre, État du Wyoming,
Edison observe à quel point les fibres d'un morceau de bambou (de
sa canne à pêche), jeté au feu, brillent sans se désintégrer.
Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement
chauffé par un courant électrique à l'intérieur
d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air
par une pompe à vide, pour produire de la lumière.
1877 Invention du phonographe
Le Français Édouard-Léon Scott de Martinville
avait déjà enregistré des sons sur papier en 1857,
inventant ainsi la phonautographie, enregistrement visuel sans possibilité
de reproduction. En avril 1877, un autre inventeur français, Charles
Cros, adresse à l'Académie des sciences, un mémoire
décrivant le principe d'un appareil de reproduction des sons, qu'il
nomme paléophone, et réussit un enregistrement, mais
bute à son tour sur le problème de la reproduction de ces
sons, visiblement enregistrés mais que l'on ne peut écouter.
Les deux chercheurs n'ont pas trouvé le moyen adéquat pour
résoudre ce problème, il leur manque ce qui ferait d'eux
les inventeurs de l'enregistrement sonore ; ils n'en sont que les précurseurs.
Au même moment, Edison achève la mise au point de son phonographe,
capable non seulement d'enregistrer mais aussi de restituer toute forme
de sons dont la voix humaine.
Les premiers phonographes sont munis d'un cylindre phonographique d'acier
en rotation, couvert d'une feuille d'étain, et la gravure est effectuée
par une aiguille d'acier transformant les sons reçus en vibrations
verticales qui tracent un sillon continu, le porte-aiguille se déplaçant
horizontalement le long du cylindre.
L'enregistrement, limité au début à une ou deux minutes,
est lu par la même aiguille dont les vibrations sur un diaphragme
mince sont amplifiées par un cornet acoustique. Le cylindre est
remplacé plus tard par une galette de cire durcie après
enregistrement.
sommaire
Le microphone et les téléphones d'Edison
En 1877, Edison reconnu spécialiste en télégraphie,
a été invité par la Western
Union Telegraph Company à développer et améliorer
les méthodes de transmission de la parole.
L'émetteur à poudre de carbone est l'un des développements
qui en résulte, il est très similaire aux microphones conçus
par David Edward Hughes qui reste l'inventeur
du microphone à charbon.
Edison avait compris que le téléphone devait communiquer
à grande distance, ce que ne faisait pas le système Bell,
alors il employa l'énergie de "la pile" et conçu
un système à variation de résistance.
La décision dEdison dutiliser le carbone sappuie
sur ses efforts pour comprendre les subtilités du des câbles
du télégraphe quil a vu en Angleterre en 1873. Afin
de mener des expériences en laboratoire, il construit des câbles
artificiels utilisant des rhéostats à haute résistance
constitués de tubes de verre remplis de carbone. Il a constaté
que ses câbles artificiels n'étaient pas fiables car la résistance
du carbone variait en raison du bruit et du mouvement, mais ce type de
résistance variable sensible était exactement ce dont il
avait besoin pour le téléphone.
À la fin de 1877, Edison avait conçu un émetteur
dans lequel un petit bouton de carbone noir de fumée était
placé sous le diaphragme de l'émetteur.
 
Au fur et à mesure que les ondes sonores déplaçaient
le diaphragme, la pression sur le bouton changeait, modifiant ainsi la
résistance du courant. Edison a finalisé la forme de la
disposition du diaphragme et des boutons en février suivant.Les
boutons en carbone des premiers téléphones Edison commercialisés
par Western Union ont tous été fabriqués au laboratoire
Menlo Park. Le noir de fumée était produit au laboratoire
en tant que sous-produit sur les cheminées en verre de lampes à
pétrole qui brûlaient continuellement dans un petit hangar.
Le noir de fumée a ensuite été enlevé de la
vitre et enfoncé dans des boutons. En 1885, Edison a développé
un émetteur de carbone amélioré pour la Bell Telephone
Company, qui utilisait des granules de charbon anthracite torréfié
plutôt que du noir de fumée. La conception de base d'Edison
a continué d'être couramment utilisée jusqu'à
l'apparition des téléphones numériques dans les années
1980.
19 décembre 1877 Edison dépose un brevet à
Paris no 121 687 pour "des perfectionnements dans les instruments
pour contrôler par le son, la transmission des courants électriques
et de la reproduction des sons correspondants au lointain"
le 30 juillet 1877, Edison dépose un deuxième
brevet qui montre l'utilisation de la bobine d'induction pour amplifier
le courant microphonique.
Avec les téléphones à pile, le problème est plus complexe, à cause
de l'emploi d'une pile qui doit être commune à deux systèmes d'appareils,
et de la bobine d'induction qui doit être intercalée dans deux circuits
distincts.
  
Poste Edison simple avec sa batterie d'alimentation et poste Edison
plus élaboré : Dans ce dispositif, la planchette d'acajou
porte au milieu une petite étagère C pour y poser les deux téléphones
par leur partie plate. La sonnerie S est mise en action par un parleur
électro-magnétique P qui peut servir, par l'adjonction d'une clef Morse
M au système, à l'échange d'une correspondance en langage Morse, si les
téléphones faisaient défaut, ou pour l'organisation de ces téléphones
eux-mêmes.
Au-dessous de ce parleur, est disposé un commutateur à bouchon D pour
mettre la ligne en transmission ou en réception, avec ou sans sonnerie,
et enfin au-dessous de la planchette étagère C, est disposée, dans une
petite boîte fermée E, la bobine d'induction destinée à transformer les
courants voltaïques en courants induits.
Quand le commutateur est placé sur réception, la ligne correspond directement
soit au parleur, soit au téléphone récepteur, suivant le trou dans lequel
le bouchon est introduit; quand, au contraire, il est placé sur transmission,
la ligne correspond au circuit secondaire de la bobine d'induction. Dans
ces conditions, la manœuvre ne peut plus être automatique; mais comme
ce genre de téléphone ne peut être appliqué avec avantage que pour la
télégraphie et que ce sont alors des personnes habituées aux appareils
électriques qui en font usage, cette complication ne peut présenter d'inconvénients.
sommaire
Le 30 avril 1878 Brevet
203 014 "Speaking Télégraph"
puis le brevet 203 014 "Telephon
Call Signal" suivi
du brevet 203 016
Le 10 décembre 1878 Brevet
210 767 "Voal Engine "
En 1878 il dépose le brevet du microphone à charbon
. Il se compose d'un bouton de poudre de carbone molle comprimée,
de la taille d'une pièce de dix pence, placée entre deux
disques de laiton, contre l'un desquels appuie un diaphragme de fer.
La parole dans l'embouchure fait vibrer le diaphragme et produit des variations
de la résistance.
(photos de l'original).
Comme le signal microphonique ne couvrait pas de grandes ditances, c'est
aussi Edison qui trouve le moyen de solutioner
ce handicap en introduisant une bobine d'induction . Shémas
Téléphone éléctrostatique, "static charge
telephone"
LES INVENTIONS ACOUSTIQUES
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D'EDISON.
figure 25. Il est comme le magnéto-téléphone
ordinaire, sauf que le diaphragme circulaire est remplacé par
une bande de fer mince, les bords ayant été pliés
de manière à le rendre rigide.
Nous le mentionnons simplement parce quil démontre quil
nest pas essentiel que le diaphragme soit circulaire.
La figure 26 illustre un téléphone nouveau et purement
mécanique. Au lieu d'un fil de ligne, on utilise le gaz d'éclairage
contenu dans les conduites de gaz. Il est calculé pour les
courtes distances seulement, car il est essentiel que le gaz utilisé
dans les bureaux communicants doit provenir du même tuyau principal.
Dans la figure, P est le tuyau principal. Les téléphones
sont représentés à T et T '.
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L'instrument est simplement un cône fixé
par son sommet au tuyau de gaz à la place du brûleur.
La plus grande extrémité est fermée par un
mince diaphragme circulaire.
Les vibrations sont transmises d'un diaphragme à un autre
par l'intermédiaire du gaz.
Le phonographe et le téléphone, lorsqu'ils
sont combinés, forment un instrument connu sous le nom de
téléphonographe, dont la figure 27 est une représentation.
Le tambour du phonographe est montré dans la section.
Le diaphragme, au lieu d'être vibré par la voix, est
vibré par les courants qui traversent l'hélice, H,
et qui proviennent d'une station éloignée.
Lobjet de linstrument est dobtenir un enregistrement
de ce qui est dit au bureau distant, qui peut être converti
en son lorsque vous le souhaitez.
Le motographe. - Le récepteur-motographe,
dont nous avons eu l'habitude d'entendre des sons presque sans qualité,
est devenu, par quelques modifications, un téléphone
articulé.
Cela fonctionne assez bien avec le transmetteur de carbone Edison.
Sur la Fig. 28, l'arrière du récepteur du motographe
a été retiré, montrant sa construction. Dans
le tambour D est contenue la solution de décomposition,
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30 Avril 1878 Brevet
203 013 "Speaking Telegraph" 
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Exposition Internationale de l'Electricité à
Paris
1er mai 1878 : le Maréchal Mac Mahon, président
de la République inaugure l'Exposition universelle de Paris
Entre le palais du Trocadéro et un autre palais hâtivement
bâti sur le champ de Mars, la galerie des machines, la galerie du
travail, l'exposition sur l'histoire de l'industrie abritent les merveilles
du « siècle de l'industrie ».
Le stand de la firme Edison, fort de ses quelques premiers succès
dans le domaine de l'éclairage, remporte un grand succès
lors de l'Exposition Internationale de l'Electricité à Paris,
en août 1881, qui fut pour Edison un tremplin médiatique
inespéré. Il installa pour cette occasion 1000 lampes qui
éclairaient en même temps et furent, sans conteste, une des
attractions de cette manifestation. A cette occasion, est également
présentée aux visiteurs une dynamo géante.
Dans un coin de la section électricité, un petit dispositif
pour le moment n'attire guère l'attention. On l'appelle le téléphone.
La commission chargée de mettre en place la section d'électricité
de l'Exposition a même failli l'oublier.
Pourtant les représentants commerciaux des inventeurs américains
Bell et Edison s'activent. Ils ont déposé
des brevets en Europe et rassemblent des capitaux pour monter des sociétés
de Téléphone. Ils adressent au ministre des P. et T. des
demandes de concession en bonne et due forme.
Les démonstrations emportèrent l'adhésion des journalistes
mais pas celui du public qui était plutôt interessé
par le phonographe d'Edison.
Le 5 décembre 1878 La Société
du Téléphone Edison est fondée à linitiative
de Tivadar Puskas représentant des intérêts de Thomas
Edison en Europe.
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Le 5 Aout 1879 Brevet
218 166 "Magnéto Electric Machine", la fameuse "magnéto"
qui équipera beauoup d'appareils dans le monde.
En France : Une concession d'exploitation de téléphone,
est accordée le 8 septembre 1879 à M. Alfred Berthon
avec le système Edison. Son siège
était au 45 avenue de l'opéra. Obtentention
de concession pour les villes de Paris, Lyon, Marseille,
Bordeaux, Nantes et Lille.
Dans un premier temps, la socièté choisit de concentrer
ses efforts sur Paris.
La compagnie installe chez ses abonnés le téléphone
à pupitre imaginé par George Phelps : les récepteurs
sont des Phelps, le microphone à charbon est celui dEdison.
Au mois de mars 1880, 24 abonnés sont raccordés et 150 ont
signé une promesse dabonnement.
Texte dune annonce publiée dans les journaux de lépoque
:
Abonnez-vous au téléphone Il y a déjà
à Paris quelques abonnés au téléphone. La
Société des Téléphones Edison, 45, Avenue
de lOpéra, annonce quelle reçoit les abonnements
au tarif de 600 francs payables 50 francs par mois, labonnement
comporte la pose et lentretien des fils et appareils.
Edison transmitter and a 'pony-crown' receiver
9 décembre 1879 brevet
222 390 "Carbon Téléphone "
En 1879 Edison a produit un récepteur téléphonique
connu sous le nom de «récepteur à craie», «récepteur
de motogramme» ou «électromotographe».
Il n'a pas eu de succès commercial.
La rotation d'un cylindre de craie mouillée au contact d'une armature,
elle-même attachée à un diaphragme engendrait une
friction faisant varier le courant microphonique produit par les vibrations
du diaphragme. C'était incroyablement sensible, il était
assez fort pour être entendu dans une grande pièce . Son
inconvénient : une poignée sur le côté de l'instrument
devait être constamment tournée pendant la conversation.
25 Novembre 1879 Brevet 221 957
"Telephon" autre modèle

Modèle présenté au publique par le Scientific
American, New York, le 27
Septembre, 1879
Texte : LE DERNIER TÉLÉPHONE D'EDISON
Quelques semaines après que nous ayons décrit le téléphone
électrochimique du professeur Edison comme il était apparu
pour la première fois sous une forme pratique; depuis lors, il
a subi une succession de changements jusqu'à ce qu'il ait finalement
pris la forme compacte et commode indiquée dans la gravure qui
l'accompagne.
La forme, cependant, n'est pas le seul changement. On se souvient que
dans le premier téléphone électrochimique, le cylindre
à craie était rempli d'humidité par un rouleau mobile
plongeant dans le fluide excitant et le remplissant d'humidité.
On se débarrasse maintenant de ce rouleau mobile, et le cylindre
de craie est incliné dans une boîte de vulcanite, vue à
l'extrémité du bras mobile. Une fois humidifié, le
cylindre reste dans cet état pendant une durée indéterminée,
car la boîte est pratiquement étanche.
Le petit arbre parallèle au bras de fer traverse le côté
de la boîte et porte le cylindre de craie. À l'extrémité
opposée se trouve un petit pignon entraîné par une
vis sans fin dont la manivelle est tournée par le doigt. Le diaphragme
de l'instrument de réception est recouvert par l'avant du boîtier,
à l'exception d'une petite partie centrale qui est tout à
fait suffisante pour la sortie du son.
Le bras qui supporte l'instrument récepteur est articulé
de manière à pouvoir être soulevé verticalement
lorsque le téléphone n'est pas utilisé.
L'émetteur est contenu dans la boîte rectangulaire fixe;
son embout buccal se projette légèrement et le diaphragme
en mica est soutenu par un cadre métallique et des ressorts à
l'intérieur du couvercle du boîtier. Cet émetteur
est tout à fait différent des émetteurs de carbone
actuellement si largement utilisés dans ce pays, et il sera nouveau
pour beaucoup de nos lecteurs; mais c'est l'un des premiers et meilleurs
téléphones ou microphones du professeur Edison.
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Il est extrêmement simple et ne nécessite
pas d'ajustements fréquents, alors qu'il est tout aussi sensible
que les formes d'émetteur existantes.
Les détails de sa construction seront compris par la Fig.
2. Un bras de vulcanite est fixé au centre du diaphragme
en mica au moyen d'un petit boulon, qui est relié à
un pôle de la batterie par un morceau de feuille métallique
ou très mince. fil de cuivre. La tête de ce boulon
est en forme de platine et s'enfonce profondément dans le
bras de vulcanite, la même cavité contenant également
un morceau de crayon de carbone, comme celui utilisé pour
les bougies électriques. Le carbone s'adapte librement à
la cavité et est arrondi aux deux extrémités.
Son extrémité externe est pressée par un cylindre
de craie à face de platine et le caoutchouc à surface
de platine.
Le cylindre de craie tourne sur la variation du frottement du caoutchouc
en fonction de la variation des courants primaire, secondaire et
tertiaire.
Le caoutchouc à surface de platine est relié au diaphragme
et le frottement du caoutchouc suffit, quand aucun courant ne passe,
pour tirer le diaphragme vers l'avant lorsque le cylindre est tourné;
mais quand le moindre courant est envoyé à travers
la bobine primaire, le courant tertiaire induit transforme la surface
friclionale de la craie en une surface sans frottement et le diaphragme
revient en arrière. Tout cela pour décrire une seule
vibration du diaphragme, dont des milliers sont nécessaires
pour prononcer une seule phrase. Il n'est pas essentiel que le courant
soit rompu pour produire l'effet dans le récepteur. Il est
probable qu'une rupture absolue ne se produise jamais dans l'utilisation
normale du téléphone.
Une sonnerie d'appel ordinaire est adoptée dans ce système
pour déclencher une alarme.
Ce téléphone est sans égal pour le volume de
la voix et un électro-aimant n'est pas nécessaire
dans sa construction
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Le modèle
primitif
 
1879 Tableau Edison de commutation
manuelle à six chevilles, fabriquée par la Edison
Telegraph Company de Londres Limited, Londres.
Chaque carte a été conçue pour recevoir 24 lignes
d'abonnés elle nécessite un opérateur pour établir
les connexions entre deux lignes téléphoniques.
L'interrupteur ou connecteur consistait en un ensemble de barres horizontales
et un ensemble de barres verticales.
Chaque ligne téléphonique était connectée
à l'une des barres verticales.
Le téléphone de l'opérateur était connecté
au bout de la barre.
Des chevilles sont insérées dans les points de croisement
pour permettre la connexion électrique de deux téléphones.
La deuxième société la
compagnie de téléphone Edison de Londres Ltd a
été enregistrée le 2 août avec un capital de
£ 200.000
Le premier centre de la société a officiellement ouvert
ses portes le 6 septembre au 11 Queen Victoria Street, à Londres,
avec dix abonnés qui utilisaient des émetteurs de
carbone et des récepteurs à craie.

À la fin du mois de février, alors que la compagnie avait
deux autres circonscriptions en activité, elle desservait 172
abonnés.
Le tarif annuel était de 12 £ contre 20 £ facturé
par la compagnie Bell.
sommaire
En Angleterre : La compagnie de téléphone
Edison de Glasgow, Ltd. a été créée
le 28 octobre 1879 pour commercialiser le téléphone
Edison à Glasgow et dans ses environs.
Elle a été absorbé par la Edison Telephone Company
de London, Ltd. le 5 mai 1880.
Edison Telephone Company of London, Ltd.
Certificat RARE n ° 5 magnifiquement gravé de la Edison
Telephone Company de Glasgow Limited, publié en 1880. Ce document
historique est orné dune bordure ornée dune
vignette du nom de la société. Cet article est signé
à la main par les administrateurs et le secrétaire de la
société et a plus de 125 ans. Après la fusion,
la Edison Telephone Company de London, Ltd. est devenue United
Telephone Company, Ltd le 13 mai 1880.
En 1879, M. William Preece du bureau d'ingénierie de la Poste,
lorsqu'on lui a demandé si le téléphone serait un
instrument du futur qui serait largement repris par le public, a répondu
"je ne pense pas". Interrogé plus loin, il dit: «Je
crois que les descriptions que nous avons de son usage en Amérique
sont un peu exagérées; mais il y a des conditions en Amérique
qui nécessitent l'utilisation d'instruments de ce genre plus qu'ici.
Ici nous une surabondance de messagers, de messagers et de choses de ce
genre. " Le principe de l'ampoule électrique
avait été auparavant établi et expérimenté
sans suite industrielle par l'Écossais James Bowman Lindsay en
1835.
En 1879-1880, en rivalité directe avec l'Anglais Joseph Swan,
Edison expérimente et brevète l'ampoule électrique
à base de filament en bambou du Japon sous basse tension électrique
à l'intérieur d'une ampoule de verre vidée de son
air, après avoir testé 6 000 substances végétales
qu'il a fait récolter dans le monde entier, disposant d'un budget
de 40 000 dollars. Sans être les inventeurs de l'ampoule électrique,
l'équipe d'Edison et celle de Joseph Swan ont apporté des
contributions essentielles au développement industriel de l'ampoule
à incandescence.
1880 La Edison Telephone Company de Londres
a publié son premier annuaire le 23 mars.
Après quelques litiges en matière de brevets, la Telephone
Company Ltd et l'Edison Telephone Company de London Ltd ont été
fusionnées le
13 mai 1880 pour former la United
Telephone Company avec un capital de 500 000 £.
La nouvelle société, qui contrôle désormais
les brevets de Bell et d'Edison, reflète la situation aux États-Unis.
Annuaire Londres 1880
Le taux de droit annuel de la nouvelle société était
de 20 £.
La première ligne téléphonique principale a été
ouverte entre Leeds et Bradford le 29 janvier.
En France le 27 mars 1880, La Banque Franco-Égyptienne fonde
la Société Française des
Téléphones (Système Edison et autres),
en rachetant la Société Berthon et Cie.
Au mois doctobre 1880, 240 abonnés sont raccordés
et 330 sont en attente de construction ; le bureau central est situé
au 45, avenue de lOpéra, et deux bureaux auxiliaires fonctionnent.
La société installe chez ses clients lappareil à
pupitre Edison-Phelps mais reçoit de nombreuses plaintes du fait
du fonctionnement très délicat du microphone Edison qui
demande de fréquents déplacements chez les clients pour
le remettre en état.Le 18
Mai 1880 obtention du brevet sur le "Phonograph" Brevet
227 679 
sommaire
Partout dans le monde le téléphone s'implante, comme
par exemple :
en 1881 - Alexander Graham Bell et Thomas Edison fondent la Compagnie
de téléphone oriental de New York et Angle-Indian
Telephone Company Ltd. Ces sociétés sont autorisées
à vendre des téléphones dans dautres pays tels
que le Grèce, la Turquie, lInde, le Japon et la Chine.
On ne sait pas quand la compagnie Oriental Bell Telephone a été
dissoute, mais certaines des lignes téléphoniques installées
sont longtemps restées fonctionnelles. En 1881, l'exposition
internationale d'Électricité de Paris porte Thomas Edison
au rang de « symbole international de la modernité et du
progrès social scientifique »
En cet été 1881, Paris mérite, plus que jamais, son
surnom de « ville-lumière ».
Du 15 août au 15 novembre, le Palais de lIndustrie, sur les
Champs Elysées, accueille la première Exposition internationale
dElectricité.
Trois ans après la fameuse Exposition universelle, la capitale
française a décidé de mettre en valeur les grands
génies de cette fin de siècle. Elle déroule le tapis
rouge aux champions de lélectricité.
Le public, les journalistes et les dirigeants politiques et économiques
ont de quoi être ébahis. Sur scène, se succèdent
les innovateurs les plus inspirés. Et se dévoilent les inventions
les plus avant-gardistes. Le tramway électrique de Werner Von Siemens,
le téléphone dAlexandre Graham Bell, une voiture électrique
de Gustave Trouvé
Et, clou du spectacle, les ampoules
électriques à incandescence de lingénieur et
entrepreneur américain Thomas Edison.
Ce sont ses ampoules révolutionnaires qui éclaireront le
grand escalier de lexposition, lieu le plus emblématique
et spectaculaire.
Comme un coup de foudre avec la France, cette rencontre parisienne donnera
à Edison loccasion de lier de premiers contacts commerciaux.
A cette époque, lélectricité, chère
et mal maîtrisée, néclaire quune poignée
de bâtiments prestigieux dans la capitale.
Son invention les Français le comprennent pourrait
démocratiser la lumière électrique.
Ainsi, une fois lExposition internationale terminée, l
« Edison light company » maintient
ses contacts avec la France.
Et Paris non plus na pas oublié Thomas Edison, qui recevra
la croix de Commandeur de la Légion dHonneur en 1889.
Son entreprise, devenue General Electric en 1892, ouvrira un bureau parisien
juste après sa création.
Comme une officialisation des débuts dune longue histoire
commune entre GE et la France. Toujours en téléphonie :

17 janvier 1882 Brevet 252 442 "Téléphon"

3 mai 1882 Brevet 474 230 "Speaking
Télégraph" 17 octobre 1882 Brevet
266 022 "Telephone" nouvelle forme du microphone à
charbon
sommaire
Le 12 janvier 1882, Pearl Street Stationil inaugure la
Edison's central station de Holborn Viaduct à Londres puis fait
une exposition à Crystal Palace à Londres. Puis le 4 septembre
1882, il présenta un sytème complet d'éclairage électrique
et d'énergie pour une partie de Manhattan alimentée par
la centrale électrique à courant continu de forte puissance
de Pearl Street Station dans le district de Wall Street.
Suit la construction de la première centrale hydroélectrique,
sur la Fox River à Appleton, dans le Wisconsin. En 1882, celle-ci
dessert 431 immeubles, soit plus de 10.000 lampes.
L'Edison Electric Light Company connaît malgré tout des difficultés
financières. Se multiplient en effet les installations autonomes,
donc non reliées à une "centrale", une idée
qui s'impose progressivement. Cette situation difficile impose le développement
de nouvelles structures commerciales. Des vendeurs vont parcourir les
Etats-Unis et démarcher pour le compte de la compagnie, qui édite
un Bulletin chaque décade.
En novembre 1882, il ferme le laboratoire de Menlo Park
et installe un laboratoire de recherche d'inventions dans l'usine Bergmann
and Company à New York City, à l'angle de la 17e rue et
de Avenue B.
Thomas Edison poursuit ses recherches, tentant par là même
de diversifier la production de son entreprise. Il s'intéresse
ainsi à la mise au point d'un chemin de fer électrique léger.
Celui-ci pourrait répondre au problème qui se pose notamment
dans les plaines du Middle West du transport des céréales.
Une voie expérimentale est même installée à
Menlo Park, grâce au financement qu'attribue à l'ingénieur
la Northern Pacific Railroad. Celui-ci fait bientôt défaut
à Thomas Edison, qui, faute de temps, se désintéresse
de l'entreprise.
Deux années après le décès de son épouse,
en 1884, il se marie, en secondes noces, avec Mina Miller, fille d'un
industriel fortuné, qui lui donnera trois enfants. Ensemble, ils
vivront dans les décennies qui suivent à Glenmont, une villa
construite à Orange, dans les faubourgs de Newark. A partir de
1885, Edison s'engage sur la voie du combat juridique, destiné
à protéger ses inventions, plagiées et utilisées
sans son accord.
Quinze années plus tard, le coût de ces procédures
atteint deux millions de dollars! A cette époque, Edison est en
passe de perdre la "bataille du courant" - technique, économique
et même politique - qui l'oppose à un de ses anciens collaborateurs,
Nikola Tesla. Ce dernier, partisan du courant alternatif, est à
juste titre convaincu que celui-ci permettra un transport plus efficient
de celle qui se présente comme l'énergie de l'avenir.
En 1887, Edison s'installe à West Orange dans le New Jersey,
près de New York, il déclare : « Je vais rendre l'électricité
si bon marché que seuls les riches pourront se payer le luxe d'utiliser
des bougies
Thomas Edison se lie avec des hommes d'affaires parmi les plus riches
de New York et fonde l'Edison Electric Light Company, qui deviendra en
1889 l'Edison General Electric Company
, puis la General Electric en 1892.
En 1887, Edison s'installe à West Orange dans le New Jersey
près de New York, pour multiplier par neuf la taille de ses laboratoires
de recherche, sur un immense complexe industriel comportant 14 bâtiments,
dont 6 consacrés à la recherche et au développement,
une usine de fabrique d'ampoules, une centrale de production électrique,
une bibliothèque et plus de 5 000 employés sur le siteDès
1888, Edison se consacre également à la recherche
sur l'image photographique animée, dont les aboutissements ultimes
seront en 1891 les premiers « films » Edison et en 1895 les
premières projections de « vues photographiques animées
» des frères Lumière, en passant par les premières
projections sur grand écran des dessins animés qu'Émile
Reynaud a inventés en 1892 et qu'il a nommés pantomimes
lumineuses.
En 1889, Edison visite l'exposition universelle de Paris, où
il expose son phonographe à la galerie des machines.
Le Figaro est la pour raconter ce passage en Europe ;
Il rencontre aussi Gustave Eiffel, qui lui fait visiter la tour Eiffel.
Il assiste à la séance du 19 août de l'Académie
des sciences, à qui il offre un phonographe.
L'éminent ingénieur est donc reçu par Le Figaro lors
d'une fête somptueuse.
Les invités sont nombreux: «Nos amis s'étaient accrus
des amis d'Edison et des Parisiens de marque, désireux de saluer
et de voir de près l'illustre savant. C'est assez dire qu'on s'est
serré les coudes.» Le cadre: «Une serre tout embaumée
et toute fleurie, où le soleil est remplacé par la lumière
électrique- le soleil d'Edison».
Des spectacles variés se succèdent: une pantomime interprétée
par la Comédie française, du chant, de la musique
Mais, le clou du programme, c'est le fameux phonographe d'Edison. «En
convive galant, il a voulu porter son plat au festin où on l'avait
convié. Ce plat, c'était le phonographe». L'engin
retransmet un témoignage d'admiration et de sympathie en l'honneur
d'Edison qualifié «d'un des princes de ce monde par droit
de génie».
Edison est ainsi sous le charme: «Admirable soirée! nous
a-t-il dit en prenant congé de nous. Je suis enchanté, ravi!».
Pour toute la rédaction du Figaro, cette reception fut mémorable.
Cette visite reste celle dont Le Figaro est le plus fier: elle représente
comme «un symbole de la fraternité des lettres et des sciences»
En 1889, lors de ses essais de prises de vues photographiques animées,
Edison installera côte à côte, sur le même cylindre
tournant de son phonographe, un graveur de sons et un appareil de prise
de vues sur une feuille de papier enduite de bromure d'argent.
Il pensera ainsi à tort avoir trouvé la solution
des prises de vues animées sonores (sans désynchronisation).
Les versions suivantes du phonographe sont à la base de l'Industrie
de la musique enregistrée.
Encore pour le téléphone : 7 Mars 1893 Brevet
492 789 "Telephone Speaking" 
sommaire
Il y eut beauoup plus de Brevet sur le téléphone et le
télégraphe
Voici la principale base de données dans laquelle j'ai puisée
ce qui est présenté.
No.
|
Executed
|
Applied
|
Issued
|
PatentNo.
|
Title
|
2. |
01/25/69 |
02/17/69 |
06/22/69 |
91,527 |
Printing-Telegraphs |
3. |
08/17/69 |
08/27/69 |
11/09/69 |
96,567 |
Printing-Telegraph
Apparatus |
4. |
08/27/69 |
09/04/69 |
11/09/69 |
96,681 |
Automatic
Electrical Switch for Telegraph Apparatus |
5. |
09/16/69 |
10/27/69 |
04/26/70 |
102,320 |
Printing-Telegraph
Apparatus (with Franklin L. Pope) |
6. |
02/05/70 |
04/11/70 |
05/17/70 |
103,035 |
Electro-Motor
Escapements |
7. |
04/12/70 |
04/14/70 |
06/07/70 |
103,924 |
Printing-Telegraph
Instruments (with Franklin L. Pope) |
8. |
05/24/70 |
05/27/70 |
07/02/72 |
128,608 |
Printing-Telegraph
Instruments (with Franklin L. Pope) |
9. |
06/22/70 |
06/28/70 |
05/09/71 |
114,656 |
Telegraphic
Transmitting Instruments |
10. |
06/22/70 |
06/28/70 |
05/09/71 |
114,658 |
Electro-Magnets
for Telegraph Instruments |
11. |
06/29/70 |
07/06/70 |
01/24/71 |
111,112 |
Governors
for Electro-Motors |
12. |
09/06/70 |
09/21/70 |
05/09/71 |
114,657 |
Relay-Magnets
for Telegraph Instruments |
13. |
11/17/70 |
11/22/70 |
03/28/71 |
113,033 |
Printing-Telegraph
Apparatus |
14. |
01/10/71 |
01/14/71 |
03/28/71 |
113,034 |
Printing-Telegraph
Apparatus |
15. |
07/26/71 |
08/04/71 |
01/23/72 |
123,005 |
Telegraph
Apparatus |
16. |
07/26/71 |
08/04/71 |
01/23/72 |
123,006 |
Printing-Telegraphs |
17. |
07/26/71 |
08/04/71 |
02/27/72 |
123,984 |
Telegraph
Apparatus |
18. |
08/12/71 |
08/18/71 |
03/19/72 |
124,800 |
Telegraphic
Recording Instruments |
19. |
08/16/71 |
08/18/71 |
12/05/71 |
121,601 |
Machinery
for Perforating Paper for Telegraph Purposes |
20. |
11/13/71 |
11/18/71 |
05/07/72 |
126,535 |
Printing-Telegraphs |
22. |
01/03/72 |
01/12/72 |
05/07/72 |
126,532 |
Printing-Telegraphs |
23. |
01/17/72 |
01/24/72 |
05/07/72 |
126,531 |
Printing-Telegraphs |
24. |
01/17/72 |
01/24/72 |
05/07/72 |
126,534 |
Printing-Telegraphs |
25. |
01/23/72 |
01/30/72 |
05/07/72 |
126,528 |
Type-Wheels
for Printing-Telegraphs |
26. |
01/23/72 |
01/30/72 |
05/07/72 |
126,529 |
Type-Wheels
for Printing-Telegraphs |
27. |
02/14/72 |
02/19/72 |
05/07/72 |
126,530 |
Printing-Telegraphs |
28. |
02/14/72 |
02/19/72 |
05/07/72 |
126,533 |
Printing-Telegraphs |
29. |
03/15/72 |
03/22/72 |
10/22/72 |
132,456 |
Apparatus
for Perforating Paper for Telegraphic Use |
30. |
04/10/72 |
04/16/72 |
10/22/72 |
132,455 |
Paper
for Chemical Telegraphs etc. |
32. |
04/26/72 |
05/07/72 |
06/18/72 |
128,131 |
Printing-Telegraphs |
33. |
04/26/72 |
05/07/72 |
07/02/72 |
128,604 |
Printing-Telegraphs |
34. |
04/26/72 |
05/07/72 |
07/02/72 |
128,605 |
Printing-Telegraphs |
35. |
04/26/72 |
05/07/72 |
07/02/72 |
128,606 |
Printing-Telegraphs |
36. |
04/26/72 |
05/07/72 |
07/02/72 |
128,607 |
Printing-Telegraphs |
37. |
05/06/72 |
06/06/72 |
09/17/72 |
131,334 |
Rheotomes
or Circuit-Directors |
38. |
05/08/72 |
06/06/72 |
01/14/73 |
134,867 |
Automatic
Telegraph Instruments |
39. |
05/08/72 |
06/06/72 |
01/14/73 |
134,868 |
Electro-Magnetic
Adjusters |
40. |
05/09/72 |
06/06/72 |
08/27/72 |
130,795 |
Electro-Magnets |
41. |
05/09/72 |
06/06/72 |
09/17/72 |
131,342 |
Printing-Telegraph
Instruments |
42. |
05/28/72 |
06/06/72 |
09/17/72 |
131,341 |
Printing-Telegraph
Instruments |
43. |
06/10/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,337 |
Printing-Telegraphs |
44. |
06/10/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,340 |
Printing-Telegraphs |
45. |
06/10/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,343 |
Transmitters
and Circuits for Printing-Telegraphs |
46. |
06/15/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,335 |
Printing-Telegraphs |
47. |
06/15/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,336 |
Printing-Telegraphs |
48. |
06/29/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,338 |
Printing-Telegraphs |
49. |
06/29/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,339 |
Printing-Telegraphs |
50. |
06/29/72 |
07/09/72 |
09/17/72 |
131,344 |
Unison-Stops
for Printing-Telegraphs |
51. |
10/16/72 |
10/22/72 |
01/14/73 |
134,866 |
Printing-Telegraph
Instruments |
52. |
10/16/72 |
10/22/72 |
05/13/73 |
138,869 |
Printing-Telegraphs |
53. |
10/31/72 |
11/05/72 |
09/23/73 |
142,999 |
Galvanic
Batteries |
54. |
11/05/72 |
11/09/72 |
08/12/73 |
141,772 |
Circuits
for Automatic or Chemical Telegraphs |
55. |
11/09/72 |
11/11/72 |
02/04/73 |
135,531 |
Circuits
for Chemical Telegraphs |
56. |
11/26/72 |
12/03/72 |
01/27/74 |
146,812 |
Telegraph-Signal
Boxes |
57. |
12/12/72 |
01/15/73 |
08/12/73 |
141,773 |
Circuits
for Automatic Telegraphs |
58. |
12/12/72 |
01/15/73 |
08/12/73 |
141,776 |
Circuits
for Automatic Telegraphs |
59. |
12/12/72 |
01/15/73 |
05/12/74 |
150,848 |
Chemical
or Automatic Telegraphs |
60. |
01/21/73 |
02/18/73 |
05/20/73 |
139,128 |
Printing-Telegraphs |
61. |
02/13/73 |
02/18/73 |
05/20/73 |
139,129 |
Printing-Telegraphs |
62. |
02/13/73 |
02/18/73 |
07/01/73 |
140,487 |
Printing-Telegraphs |
63. |
02/13/73 |
02/18/73 |
07/01/73 |
140,489 |
Circuits
for Printing-Telegraphs |
64. |
03/07/73 |
03/13/73 |
05/13/73 |
138,870 |
Printing-Telegraphs |
65. |
03/07/73 |
03/13/73 |
08/12/73 |
141,774 |
Chemical
Telegraphs |
66. |
03/07/73 |
03/13/73 |
08/12/73 |
141,775 |
Perforators
for Automatic Telegraphs |
67. |
03/07/73 |
03/13/73 |
08/12/73 |
141,777 |
Relay-Magnets |
68. |
03/07/73 |
03/13/73 |
09/09/73 |
142,688 |
Electrical
Regulators for Transmitting-Instruments |
69. |
03/07/73 |
03/13/73 |
11/17/74 |
156,843 |
Duplex
Chemical Telegraphs |
70. |
03/24/73 |
07/29/73 |
02/10/74 |
147,312 |
Perforators
for Automatic Telegraphy |
71. |
03/24/73 |
07/29/73 |
02/10/74 |
147,314 |
Circuits
for Chemical Telegraphs |
72. |
03/24/73 |
07/29/73 |
05/12/74 |
150,847 |
Receiving
Instruments for Chemical Telegraphs |
73. |
04/22/73 |
04/26/73 |
04/27/75 |
162,633 |
Duplex
Telegraphs |
74. |
04/23/73 |
05/16/73 |
07/01/73 |
140,488 |
Printing-Telegraphs |
75. |
04/23/73 |
06/27/73 |
02/24/74 |
147,917 |
Duplex
Telegraphs |
76. |
04/23/73 |
06/27/73 |
05/12/74 |
150,846 |
Telegraph-Relays |
77. |
04/23/73 |
07/29/73 |
02/10/74 |
147,311 |
Electric
Telegraphs |
78. |
04/23/73 |
07/29/73 |
02/10/74 |
147,313 |
Chemical
Telegraphs |
79. |
04/23/73 |
07/29/73 |
03/02/75 |
160,405 |
Adjustable
Electro-Magnets for Relays, etc. |
80. |
08/25/73 |
09/02/73 |
05/26/74 |
151,209 |
Automatic
Telegraphy and Perforators Therefor |
81. |
09/29/73 |
06/01/74 |
03/02/75 |
160,402 |
Solutions
for Chemical Telegraph-Paper |
82. |
09/29/73 |
06/01/74 |
03/02/75 |
160,404 |
Solutions
for Chemical Telegraph-Paper |
83. |
10/14/73 |
06/01/74 |
03/09/75 |
160,580 |
Solutions
for Chemical Telegraph-Paper |
84. |
10/29/73 |
06/01/74 |
03/02/75 |
160,403 |
Solutions
for Chemical Telegraph-Paper |
85. |
04/02/74 |
05/11/74 |
09/08/74 |
154,788 |
District
Telegraph Signal-Boxes |
86. |
05/22/74 |
06/01/74 |
09/21/75 |
168,004 |
Printing-Telegraphs |
87. |
06/01/74 |
07/25/74 |
08/17/75 |
166,859 |
Chemical
Telegraphy |
88. |
06/01/74 |
07/25/74 |
08/17/75 |
166,860 |
Chemical
Telegraphy |
89. |
06/01/74 |
07/25/74 |
08/17/75 |
166,861 |
Chemical
Telegraphy |
90. |
08/07/74 |
08/13/74 |
01/19/75 |
158,787 |
Telegraph
Apparatus |
91. |
08/07/74 |
01/15/75 |
01/18/76 |
172,305 |
Automatic
Roman-Character Telegraphs |
92. |
08/07/74 |
01/15/75 |
02/22/76 |
173,718 |
Automatic
Telegraphy |
93. |
08/14/74 |
01/15/75 |
10/05/75 |
168,465 |
Solutions
for Chemical Telegraphs |
94. |
08/19/74 |
09/01/74 |
05/30/76 |
178,221 |
Duplex
Telegraphs |
95. |
08/19/74 |
09/01/74 |
05/30/76 |
178,222 |
Duplex
Telegraphs |
96. |
08/19/74 |
09/01/74 |
05/30/76 |
178,223 |
Duplex
Telegraphs |
97. |
08/19/74 |
09/01/74 |
08/08/76 |
180,858 |
Duplex
Telegraphs |
98. |
08/19/74 |
09/01/74 |
09/03/78 |
207,723 |
Duplex
Telegraphs |
99. |
08/19/74 |
09/01/74 |
08/09/92 |
480,567 |
Duplex
Telegraph |
100. |
12/14/74 |
12/28/74 |
09/03/78 |
207,724 |
Duplex
Telegraphs |
101. |
01/18/75 |
01/26/75 |
09/28/75 |
168,242 |
Transmitters
and Receivers for Automatic Telegraphs |
102. |
01/18/75 |
01/26/75 |
09/28/75 |
168,243 |
Automatic
Telegraphs |
103. |
01/18/75 |
01/26/75 |
10/05/75 |
168,385 |
Duplex
Telegraphs |
104. |
01/18/75 |
01/26/75 |
10/05/75 |
168,466 |
Solutions
for Chemical Telegraphs |
105. |
01/18/75 |
01/26/75 |
10/05/75 |
168,467 |
Recording-Points
for Chemical Telegraphs |
106. |
01/18/75 |
01/27/75 |
10/02/77 |
195,751 |
Automatic
Telegraphs |
107. |
01/19/75 |
01/27/75 |
10/02/77 |
195,752 |
Automatic
Telegraphs |
108. |
02/11/75 |
02/16/75 |
12/21/75 |
171,273 |
Telegraph
Apparatus |
109. |
02/24/75 |
03/23/75 |
11/16/75 |
169,972 |
Electric-Signalling
Instruments |
110. |
02/24/75 |
03/23/75 |
10/22/78 |
209,241 |
Quadruplex-Telegraph
Repeaters |
112. |
04/03/76 |
04/06/76 |
12/11/77 |
198,088 |
Telephonic
Telegraphs |
113. |
04/03/76 |
04/06/76 |
12/11/77 |
198,089 |
Telephonic
or Electro-Harmonic Telegraphs |
114. |
05/09/76 |
05/16/76 |
10/10/76 |
182,996 |
Acoustic
Telegraphs |
115. |
05/09/76 |
05/16/76 |
01/16/77 |
186,330 |
Acoustic
Electric Telegraphs |
116. |
05/09/76 |
05/16/76 |
12/11/77 |
198,087 |
Telephonic
Telegraphs |
117. |
05/09/76 |
05/18/76 |
01/23/77 |
186,548 |
Telegraphic
Alarm and Signal Apparatus |
118. |
08/16/76 |
08/31/76 |
12/19/76 |
185,507 |
Electro-Harmonic
Multiplex Telegraphs |
119. |
08/26/76 |
09/18/76 |
03/05/78 |
200,993 |
Acoustic
Telegraphs |
120. |
08/26/76 |
09/30/76 |
12/07/80 |
235,142 |
Acoustic
Telegraph |
121. |
10/30/76 |
11/01/76 |
02/05/78 |
200,032 |
Synchronous
Movements for Electric Telegraphs |
122. |
10/30/76 |
11/11/76 |
03/05/78 |
200,994 |
Automatic-Telegraph
Perforator and Transmitter |
123. |
02/03/77 |
03/26/77 |
03/25/79 |
213,554 |
Automatic
Telegraphs |
127. |
04/18/77 |
04/27/77 |
05/03/92 |
474,230 |
Speaking-Telegraph |
129. |
05/08/77 |
05/14/77 |
07/22/79 |
217,781 |
Sextuplex
Telegraphs |
130. |
05/08/77 |
05/14/77 |
02/07/88 |
377,374 |
Telegraphy |
131. |
05/31/77 |
06/02/77 |
05/26/91 |
452,913 |
Sextuplex
Telegraph |
132. |
05/31/77 |
06/02/77 |
06/02/91 |
453,601 |
Sextuplex
Telegraph |
133. |
05/31/77 |
06/02/77 |
01/16/94 |
512,872 |
Sextuplex
Telegraph |
134. |
07/09/77 |
07/20/77 |
05/03/92 |
474,231 |
Speaking-Telegraph |
135. |
07/16/77 |
07/20/77 |
04/30/78 |
203,014 |
Speaking-Telegraphs |
136. |
07/16/77 |
07/20/77 |
09/24/78 |
208,299 |
Speaking-Telephones |
137. |
08/16/77 |
08/22/77 |
02/04/90 |
420,594 |
Quadruplex
Telegraph |
138. |
08/16/77 |
08/28/77 |
04/30/78 |
203,015 |
Speaking-Telegraphs |
139. |
08/31/77 |
09/05/77 |
03/07/93 |
492,789 |
Speaking-Telegraph |
140. |
12/08/77 |
12/13/77 |
04/30/78 |
203,013 |
Speaking-Telegraphs |
141. |
12/08/77 |
12/13/77 |
04/30/78 |
203,018 |
Telephones
or Speaking-Telegraphs |
143. |
02/13/78 |
02/21/78 |
04/30/78 |
203,019 |
Circuits
for Acoustic or Telephonic Telegraphs |
145. |
02/28/78 |
03/04/78 |
04/30/78 |
203,017 |
Telephone
Call-Signal |
146. |
02/28/78 |
03/07/78 |
04/30/78 |
203,016 |
Speaking-Telephones |
149. |
11/08/78 |
11/11/78 |
12/09/79 |
222,390 |
Carbon-Telephones |
150. |
11/11/78 |
11/14/78 |
07/22/79 |
217,782 |
Duplex
Telegraphs |
162. |
03/24/79 |
03/31/79 |
11/25/79 |
221,957 |
Telephones |
166. |
07/17/79 |
07/25/79 |
08/31/80 |
231,704 |
Electro-Chemical
Receiving-Telephone |
167. |
08/01/79 |
08/06/79 |
10/17/82 |
266,022 |
Telephone |
168. |
08/04/79 |
08/06/79 |
01/17/82 |
252,442 |
Telephone |
192. |
07/29/80 |
08/09/80 |
08/19/90 |
434,585 |
Telegraph-Relay |
213. |
10/21/80 |
11/11/80 |
02/22/81 |
238,098 |
Magneto
Signal Apparatus |
222. |
12/11/80 |
12/14/80 |
03/22/81 |
239,154 |
Relay
for Telegraphs |
280. |
07/26/81 |
12/06/81 |
07/19/92 |
479,184 |
Fac-simile
Telegraph |
287. |
09/07/81 |
10/17/81 |
05/09/82 |
257,677 |
Telephone |
288. |
09/07/81 |
10/17/81 |
10/17/82 |
266,021 |
Telephone |
336. |
03/30/82 |
10/06/82 |
02/13/83 |
272,034 |
Telephone |
337. |
03/30/82 |
10/06/82 |
03/27/83 |
274,576 |
Transmitting-Telephone |
338. |
03/30/82 |
10/06/82 |
03/27/83 |
274,577 |
Telephone |
483. |
11/10/83 |
11/13/83 |
03/02/86 |
337,254 |
Telephone |
497. |
02/09/84 |
03/19/84 |
03/17/85 |
314,115 |
Chemical
Stock Quotation Telegraph |
507. |
09/24/84 |
12/15/84 |
10/14/90 |
438,304 |
Electric
Signaling Apparatus |
508. |
10/21/84 |
12/01/84 |
03/04/90 |
422,577 |
Apparatus
for Speaking-Telephones |
509. |
12/03/84 |
12/15/84 |
10/27/85 |
329,030 |
Telephone |
510. |
12/09/84 |
12/15/84 |
04/27/86 |
340,707 |
Telephonic
Repeater |
511. |
12/09/84 |
12/15/84 |
03/04/90 |
422,578 |
Telephonic
Repeater |
512. |
12/09/84 |
12/15/84 |
03/04/90 |
422,579 |
Telephonic
Repeater |
513. |
12/19/84 |
01/12/85 |
04/27/86 |
340,708 |
Electrical
Signaling Apparatus |
514. |
12/19/84 |
01/12/85 |
08/10/86 |
347,097 |
Electrical
Signaling Apparatus |
515. |
12/31/84 |
10/14/85 |
07/12/92 |
478,743 |
Telephone-Repeater |
516. |
01/02/85 |
10/14/85 |
04/27/86 |
340,709 |
Telephone-Circuit |
517. |
01/09/85 |
10/14/85 |
02/14/88 |
378,044 |
Telephone-Transmitter |
518. |
01/12/85 |
10/14/85 |
08/24/86 |
348,114 |
Electrode
for Telephone-Transmitters |
520. |
03/27/85 |
04/07/85 |
10/05/86 |
350,234 |
System
of Railway Signaling |
521. |
03/27/85 |
04/07/85 |
11/22/92 |
486,634 |
System
of Railway Signaling |
522. |
04/27/85 |
05/08/85 |
12/29/85 |
333,289 |
Telegraphy |
523. |
04/30/85 |
05/08/85 |
12/29/85 |
333,290 |
Duplex
Telegraphy |
524. |
05/06/85 |
05/16/85 |
12/29/85 |
333,291 |
Way-Station
Quadruplex Telegraphy |
525. |
05/14/85 |
05/23/85 |
12/29/91 |
465,971 |
Means
for Transmitting Signals Electrically |
526. |
10/07/85 |
10/23/85 |
02/25/90 |
422,072 |
Telegraphy |
527. |
10/07/85 |
10/23/85 |
09/30/90 |
437,422 |
Telegraphy |
528. |
11/12/85 |
11/24/85 |
02/25/90 |
422,073 |
Telegraphy |
529. |
11/24/85 |
02/19/86 |
02/25/90 |
422,074 |
Telegraphy |
530. |
11/30/85 |
02/19/86 |
09/02/90 |
435,689 |
Telegraphy |
531. |
12/22/85 |
02/19/86 |
10/14/90 |
438,306 |
Telephone |
532. |
12/28/85 |
01/13/86 |
10/05/86 |
350,235 |
Railway-Telegraphy |
533. |
01/28/86 |
02/19/86 |
07/09/89 |
406,567 |
Telephone |
534. |
02/17/86 |
02/18/86 |
05/03/92 |
474,232 |
Speaking-Telegraph |
535. |
05/11/86 |
05/15/86 |
09/20/87 |
370,132 |
Telegraphy |
538. |
07/15/86 |
07/19/86 |
03/24/91 |
448,779 |
Telegraph |
550. |
11/24/86 |
11/29/86 |
06/19/88 |
384,830 |
Railway
Signaling |
875. |
09/14/05 |
09/15/05 |
12/19/11 |
1,012,250 |
Recording-Telephone |
918. |
06/18/07 |
06/20/07 |
01/19/09 |
909,877 |
Telegraphy |
1042. |
10/23/18 |
10/26/18 |
08/08/22 |
1,425,183 |
Transmitter |
Pendant 62 ans, 1 093 brevets qui lui sont accordés. De plus, entre
500 et 600 demandes ont été refusées ou abandonnées.
Au plus fort de son activité créatrice en 1882, 106 brevets
lui sont accordés, dans le domaine de l'électricité
ou de la lumière. Sa société emploie plus de 35 000
personnes dans un « empire industriel » qui est fondé
sur l'utilisation de l'électricité dans le monde entier.
Travailleur acharné, Edison se concentre tellement
sur ses travaux qu'il ne passe que peu de temps auprès de sa famille.
Il évite la plupart des situations sociales, d'autant que sa surdité
lui évite les bavardages. Sa détermination et son esprit
procédurier sont souvent vécus comme tyranniques par ses
employés et son entourage.
Lors de la Première Guerre mondiale, Edison conçoit et fait
fonctionner des usines chimiques et il est nommé président
du comité consultatif de la marine américaine.
En 1930, âgé de 83 ans, il mène encore des
tests sur 17 000 plantes pour produire de la gomme synthétique.
La même année, il dépose son dernier brevet.
En 1931, à l'âge de 84 ans, alors qu'il poursuit inlassablement
ses travaux, il meurt sur son site de West Orange.
Décorations et hommages
1878 : chevalier de la Légion d'honneur (France).
1889 : commandeur de la Légion d'honneur (France).
1892 : Albert Medal de la Royal Society of Arts de Grande-Bretagne.
1895 : prix Rumford pour ses travaux sur l'électricité.
1915 : médaille Franklin pour ses contributions à l'amélioration
du bien-être de l'humanité.
1917 : prix d'honneur décerné par la reine d'Espagne pour
une personnalité philanthrope (Espagne).
1928 : médaille d'or du Congrès des États-Unis pour
« le développement et l'application d'inventions qui ont
révolutionné la civilisation au cours du siècle passé
».
1930 : Oscar d'honneur.
1954 : la ville de 100 000 habitants de Menlo Park dans le New Jersey
est renommée Edison en son honneur.
sommaire
Le Kinétographe et kinétoscope. Les premiers films du
cinéma.
Dès 1888, Edison se consacre également à
la recherche sur l'image photographique animée, dont les
aboutissements ultimes seront en 1891 les premiers « films »
Edison et en 1895 les premières projections de « vues photographiques
animées » des frères Lumière, en passant par
les premières projections sur grand écran des dessins animés
qu'Émile Reynaud a inventés en 1892 et qu'il a nommés
pantomimes lumineuses.
En 1889, lors de son passage à l'Exposition universelle
de Paris, il déclare s'intéresser à un projet de
transmission à distance des images, mais rien n'atteste de travaux
importants dans ce domaine.
Avec son ingénieur électricien William Kennedy Laurie Dickson,
Thomas Edison travaille d'abord sur un modèle de caméra
qui utilise un cylindre tournant, selon une technique bien rodée
avec le phonographe.
Ce cylindre est en verre transparent et directement enduit de bromure
dargent, puis enfermé dans une boîte étanche
à la lumière.
Un objectif se déplace sur une vis sans fin, recevant la lumière
du sujet visé et la dirigeant sur le cylindre en rotation.
Un obturateur à pales provoque lenregistrement espacé
des instantanés selon le procédé du stroboscope.
Le cylindre est ensuite plongé dans les bains de traitement successifs
et en ressort sous forme de négatif aux valeurs inversées
: noir pour blanc, blanc pour noir.
Pour obtenir un rétablissement de ces valeurs et permettre la manipulation
des clichés, une feuille de papier photosensible est enroulée
autour du cylindre en verre que lon éclaire de lintérieur.
Selon la technique du tirage contact, les différents photogrammes
sont ainsi reportés sur cette feuille qui peut ensuite être
découpée.
Ses essais sont visibles à lil nu, image par image,
mais comme les essais à la même époque de Louis Aimé
Augustin Le Prince, ou ceux d'Étienne-Jules Marey, le procédé
sur papier ne permet pas de visionner les images photographiques en mouvement,
le support étant opaque et fragile.
Dickson tourne ainsi trois essais : Monkeyshines, No. 1, No. 2 et No.
3. « Des silhouettes blanches s'agitent sur un fond noir et sont
généralement aussi inhumaines que des pantins. On peut les
comparer à des ombres chinoises en négatif. », écrit
l'historien du cinéma Georges Sadoul.En 1889, Edison se
procure le film souple en celluloïd (nitrate de cellulose), inventé
par John Carbutt, et commercialisé par l'industriel George Eastman
sous la forme de rouleaux de 70 mm de large, sans perforations.
Avec Dickson, il découpe le film en trois rouleaux de 19 mm de
large qu'il dote d'une seule rangée de perforations rectangulaires
arrondies, dont il dépose plusieurs brevets internationaux.
Selon les directives et croquis d'Edison, Laurie Dickson et son aide,
William Heise, développent un nouveau modèle de caméra,
le kinétographe, dont il dépose de nombreux brevets internationaux.
C'est la première caméra de l'histoire, munie d'une seule
optique, et entraînée par un moteur électrique.
On la charge avec une bobine de pellicule 19 mm à défilement
horizontal d'environ 17 mètres de longueur, dont le passage se
fait dans l'appareil en moins d'une minute.
L'unique rangée de perforations est située en bas des photogrammes,
à raison de six perforations par image.
Les photogrammes sont circulaires, dernier rappel des jouets optiques,
et ont un diamètre denviron 12 mm.
Les premiers essais sont ensuite visionnés sur le kinétoscope,
une machine de visionnement individuel, développée par Dickson,
dont Edison dépose un brevet valable seulement aux États-Unis,
la machine lui paraissant n'être qu'un premier pas vers une autre
invention qui en découlerait, alliant à l'image un son enregistré,
un projet qui lui tient particulièrement à cur.
Il rêve en effet de coupler au phonographe une machine qui permettrait
denregistrer limage dun chanteur ou dun orchestre
interprétant une chanson ou un air dopéra.
Son rêve va dans le sens d'un besoin général à
la fin du XIXe siècle de transporter la voix et l'image : il existe
des salles de téléphonie, les parlors (parloirs) dans le
monde anglo-saxon, où l'on diffuse, avant que la T.S.F. n'existe,
des journaux parlés mais aussi des opéras en direct hors-salle
au moyen de « téléphones » à cornet non
électriques, des systèmes à tubes, identiques aux
systèmes de communication embarqués entre ponts sur les
navires. « On pourrait ainsi assister à un concert du Metropolitan
Opera cinquante ans plus tard alors que tous les interprètes auraient
disparu depuis longtemps»
En 1891, Edison organise devant un public exclusivement féminin,
des militantes de la Federation of Womens Clubs (en), le visionnement
de l'un des essais,
Le Salut de Dickson (Dickson Greeting). Cet essai dure moins de dix secondes
mais comme il est disposé en boucle dans la machine, il peut être
vu et revu indéfiniment.
L'accueil de ce premier public du cinéma, qui consacre Le salut
de Dickson comme premier film du cinéma présenté
au public, est enthousiaste, ainsi que les éloges de la presse.
C'est Edison qui a l'idée d'adopter le mot anglais film
pour désigner les bobinesx impressionnés.
Mais l'industriel et ses employés ne sont pas entièrement
satisfaits de ces essais, l'image est jugée trop petite et manque
de définition au visionnement, surtout quand le cadre est large.
Ils décident alors de découper la bande Eastman de 70 mm
par son milieu, créant deux galettes au format 35 mm de large,
qu'ils font défiler cette fois verticalement dans la caméra
en la munissant d'une seule rangée de quatre perforations rectangulaires
sur l'un des bords.
Encore une fois, le résultat est décevant par manque de
stabilité. La dotation d'une seconde rangée de perforations
est décidée : l'entraînement est alors parfait, chaque
photogramme est encadré de huit perforations, quatre de chaque
côté.
Ce format, à quelques aménagements de détail près,
est celui qui existe encore aujourd'hui. « Edison fit accomplir
au cinéma une étape décisive, en créant le
film moderne de 35 mm, à quatre paires de perforations par image.
»
sommaire
Thomas Edison en 1878.
En 1888, Edison fonde l'Edison
General Electric Company
Thomas Edison se lie avec des hommes d'affaires parmi les plus riches
de New York et fonde l'Edison Electric Light Company,
qui deviendra en 1889 l'Edison General Electric
Company », puis la General Electric
en 1892.
Industriel en 1878, lors d'une partie de pêche au lac Battle dans
la Sierra Madre, État du Wyoming, Edison observe à quel
point les fibres d'un morceau de bambou (de sa canne à pêche),
jeté au feu, brillent sans se désintégrer.
Cette observation lui inspire l'idée d'utiliser un filament fortement
chauffé par un courant électrique à l'intérieur
d'une ampoule hermétique, de laquelle on a enlevé l'air
par une pompe à vide, pour produire de la lumière.
Le principe de l'ampoule électrique avait été auparavant
établi et expérimenté sans suite industrielle par
l'Écossais James Bowman Lindsay en 1835. En 1879-1880, en rivalité
directe avec l'Anglais Joseph Swan, il expérimente et brevète
l'ampoule électrique à base de filament en bambou du Japon
sous basse tension électrique à l'intérieur d'une
ampoule de verre vidée de son air, après avoir testé
6 000 substances végétales qu'il a fait récolter
dans le monde entier, disposant d'un budget de 40 000 dollars.
Sans être les inventeurs de l'ampoule électrique, l'équipe
d'Edison et celle de Joseph Swan ont apporté des contributions
essentielles au développement industriel de l'ampoule à
incandescence.
Ampoule
électrique de Thomas Edison (1879).
Le Brevet
Laboratoire d'Edison, équipé des premières ampoules
électriques.
Lewis Howard Latimer, ingénieur de l'Edison Company,
remédie au problème majeur de l'ampoule à filament
de bambou, qui grille au bout de 30 heures. En 1881, il dépose
avec son ami Joseph V. Nichols un brevet portant sur la première
ampoule à incandescence avec filament de carbone puis obtient,
seul, en 1882, un brevet pour son procédé de fabrication
et de montage de filaments de carbone. Il est le seul Noir dans léquipe
de recherche scientifique dEdison, et la présence d'un Afro-Américain
à un poste d'ingénieur est une nouveauté qu'il faut
souligner. Latimer est chargé de l'installation du système
de la lumière électrique publique à Philadelphie,
ainsi quà Montréal au Québec.
Puis il est envoyé à Londres, où il crée et
dirige un département de lampes à incandescence pour la
Maxim-Weston Electric
Light Company. William Hammer, un des ingénieurs de Thomas
Edison, découvre à partir de cette invention l'effet Edison
: émission d'électrons par un filament chaud qui conduit
à l'invention des lampes de radio qui sont à la base de
l'électronique moderne et de la radiophonie, bien qu'Edison ne
croie pas en l'avenir de la radiodiffusion.
En 1880, Edison illumine le 1er janvier toute la rue, la bibliothèque
et le laboratoire de Menlo Park avec une dynamo et 40 ampoules électriques
basse tension. Il fonde en octobre avec l'aide de grands financiers, sa
propre fabrique d'ampoules de l'Edison Electric Light Company. De mai
à juin, il dépose une série de 33 brevets de «
distribution complète d'éclairage électrique domestique
», de générateurs électriques, conducteurs
électriques, moteurs électriques, fusibles, etc. Il améliore
les brevets de ses prédécesseurs tels que Joseph Swan, Henry
Woodward, James Bowman Lindsay et William Sawyer.
En 1881, l'exposition internationale d'Électricité de Paris
porte Thomas Edison au rang de « symbole international de la modernité
et du progrès social scientifique ».
Plaque suspendue
à l'entrée des maisons à louer ou des hôtels
pour indiquer la présence d'un éclairage électrique
Menlo Park Il développe et commercialise
pour 40 000 dollars son télégraphe multiplexé automatique
breveté, le Edison Universal Stock Printer, pouvant transmettre
et imprimer simultanément plusieurs cours de valeurs boursières.
En 1874 avec les 40 000 dollars ainsi récoltés, il fonde
son « empire industriel » de « Menlo Park », doté
de laboratoires de recherche à Newark dans le New Jersey, près
de New York. En janvier 1880, selon divers journaux dont le New York Herald,
il aurait déclaré : « Je vais rendre l'électricité
si bon marché que seuls les riches pourront se payer le luxe d'utiliser
des bougies ».
Laboratoire à West Orange dans le New Jersey
1879 Si Edison perd en grande partie le contrôle de son entreprise,
la création de cette société anonyme lui permet de
disposer de capitaux.
Ceux-ci ont jusqu'ici fait cruellement défaut à celui qui
est désormais une célébrité mondiale. Deux
années plus tard, l'industriel américain reçoit un
accueil triomphal à l'Exposition universelle à Paris. Avec
ses collaborateurs, il modernise son phonographe, qui se trouve muni d'un
moteur électrique et emploie la cire pour ses enregistrements.
Parmi les possibles développements de l'invention, citons la poupée
parlante! Celle-ci fait l'objet de multiples démonstrations publiques,
en Europe notamment, devant la Reine Victoria, le Kaiser Guillaume
Au tournant du siècle cependant, le disque remplace progressivement
le cylindre pour l'enregistrement de la musique. Et une fois encore, l'inventeur
est dépassé par ses concurrents qui apportent à son
innovation l'amélioration nécessaire, alors que ce dernier
se contente de croire en l'efficience de son uvre originelle.
En 1887, Edison s'installe à West Orange dans le New Jersey,
près de New York.
En août 1889, il visite l'exposition universelle de Paris, où
il expose son phonographe dans la galerie des machines.
Il rencontre aussi Gustave Eiffel, qui lui fait visiter la tour Eiffel
et à qui il offre un phonographe Class M. Il assiste à la
séance du 19 août de l'Académie des sciences, puis
le 10 septembre 1889, il envoie la dédicace suivante à Gustave
Eiffel « À M. Eiffel, le courageux constructeur de ce
gigantesque et original spécimen dingénierie moderne,
de la part de celui qui a le plus grand respect pour tous les Ingénieurs,
y compris le Grand Ingénieur, le Bon Dieu »
Centrale et chaise électrique
Le 4 septembre 1882, l'Edison Electric Light
Company fonde la première centrale électrique à
charbon du monde, la Pearl Street Station, à base de 6 dynamos
Jumbo, pour produire du courant continu dans le quartier de Wall Street
à Manhattan, d'une capacité de 1 200 lampes pour éclairer
85 maisons, bureaux ou boutiques. Moins d'un an plus tard, d'autres centrales
toujours plus puissantes éclairent plus de 430 immeubles new-yorkais
avec plus de 10 000 ampoules. C'est ensuite le tour de Londres.
En 1884, Edison, fervent partisan du courant continu,
se sépare de son employé Nikola Tesla, un des pionniers
du courant alternatif qui peut être acheminé sur de plus
longues distances que le courant continu, grâce à l'utilisation
de transformateurs électriques.
Les deux hommes ne peuvent s'entendre. Edison use de ses relations afin
de discréditer Tesla aux yeux de l'opinion publique, ce dernier
se mettant alors au service de George Westinghouse qui persuade les industriels
de s'équiper en courant alternatif. Edison tente une campagne de
lobbying en faisant des démonstrations publiques d'électrocution
de différents animaux, pour prouver le danger du courant alternatif.
Ces démonstrations conduisent à l'invention de la chaise
électrique et à l'adoption progressive de l'électrocution
comme moyen d'exécuter les condamnés à mort. Edison
embauche à cet effet Harold P. Brown qui achète un générateur
alternatif pour électrocuter William Kemmler.
Malgré les recours juridiques de George Westinghouse, l'exécution
a bien lieu mais Edison ne parvient cependant pas à imposer le
mot « westinghousé » au lieu d'« électrocuté
» dans le langage public.
Le nécrophone
Thomas Edison croyait que les esprits devaient tous avoir des attributs
matériels et qu'on pouvait capter leur présence avec des
instruments ultrasensibles. Il construisit et testa son appareil avec
des spirites au début des années 1920. L'appareil fut nommé
« nécrophone » ou appareil nécrophonique. Cet
appareil consistait en une boîte en bois contenant un microphone.
Cette boîte était surmontée d'une trompette en aluminium
contenant du permanganate de potassium au centre duquel était placée
une électrode Cet appareil était censé permettre
la communication avec les morts, en enregistrant leur voix et leurs sons[44]
(spirit phone en anglais). Les tests conduits avec cet appareil ont été
négatifs ; la communication avec les esprits n'a pu être
établie.
sommaire
La fin du siècle voit d'ailleurs le génial
Edison échoué dans une autre des grandes entreprises qui
lui tient à cur, la réalisation d'images parlantes
et animées. En 1891 en effet, il fait breveter son kinétoscope,
une grande boite en bois équipée de huit bobines de films
et munie d'un viseur permettant au spectateur de voir les images. Deux
années plus tard, un studio d'enregistrement, la Black Maria, une
fois encore le premier du genre, est installé dans la cour de son
laboratoire de West Orange. Peu après, ont lieu les premières
projections publiques. Le 14 avril 1894, à New York, une galerie
entière de kinétoscope est ainsi ouverte aux curieux émerveillés.
En France cependant, les frères Lumière invente le cinématographe.
Studios de cinéma
En 1893, Edison fait construire par William K.L. Dickson le premier
studio de cinéma, la « Black Maria », et fait enregistrer
en quelques années plusieurs dizaines de films grâce au kinétographe.
Il équipe les « Kinetoscope Parlors » (les premières
salles de cinéma, à visionnement individuel, après
le sous-sol du musée Grévin qui accueille dès 1892
les pantomimes lumineuses dessinées sur pellicule mais projetées
sur grand écran par Émile Reynaud).
Si Edison a pris soin de protéger le kinétographe par de
nombreux brevets internationaux, paradoxalement son kinétoscope
est protégé sur le seul territoire des États-Unis.
Il est aussitôt l'objet de nombreuses contrefaçons dans le
monde entier. « À ce moment-là, il était bien
entendu déjà trop tard pour protéger mes intérêts.
», écrit Edison dans ses mémoires.
Dickson entre en conflit avec son employeur. Il estime que les kinétoscopes,
dont il est pourtant le principal inventeur, ne sont qu'une première
étape vers ce qu'il pense être l'aboutissement des recherches
: un appareil permettant la projection sur un écran, ce qui ne
pose aucun problème technique insurmontable à partir du
moment où le principal, l'avancée intermittente de la pellicule,
a été obtenu dès la conception du kinétographe.
Mais Edison s'oppose fermement à cette idée.
Ce qu'il a toujours voulu, c'est coupler le son et l'image, il ne croit
pas à l'exploitation des films devant un public assemblé.
Cela se résumerait, selon lui, à « tuer la poule aux
ufs d'or », l'exploitation des films avec le kinétoscope
est alors florissante.
La brouille entre les deux hommes est inévitable, Dickson organise
son départ et entre secrètement au service de Woodville
Latham dont le rêve est justement d'arriver à projeter les
films Edison sur grand écran.
Latham se présente d'abord à Edison comme un simple client
désireux d'acheter les productions filmées de l'Edison Manufacturing
Company.En 1894, une démonstration commerciale du kinétoscope
est organisée à Paris, à laquelle assiste Antoine
Lumière, le peintre dont les fils, Auguste et Louis, seront
célébrés par la postérité sous le nom
des frères Lumière et selon certains auteurs crédités
seuls de l'invention du cinéma.
La recherche aboutit en 1895 à la conception du cinématographe
Lumière, une machine plus aboutie que le couple kinétographe/kinétoscope
et que le Théâtre optique d'Émile Reynaud, ce qui
lui assure un succès mondial éclipsant les procédés
de ses prédécesseurs partout dans le monde.
Edison est alors bien forcé de reconnaître son erreur et,
pour rattraper le temps perdu, se contente d'acheter à un autre
inventeur le brevet d'un appareil de projection qu'il présente
en 1896 au public américain comme « la dernière merveille
», le Vitascope.
Bien que d'autres dispositifs aient vu le jour dans cette même période,
comme la boucle de Latham et le bioscope, c'est en définitive le
cinématographe qui allait assurer le succès des projections
de vues photographiques animées. En 1896, Georges Méliès,
entre autres cinéastes, reprend le dessin des perforations rectangulaires
du film 35 mm mises au point par Edison et Dickson, et qui, elles, font
l'objet de brevets internationaux.
En 1902, lorsque Méliès investit aux États-Unis
en faisant ouvrir un bureau par son frère, Thomas Edison fait saisir
par la justice américaine la moitié des copies du film Le
Voyage dans la Lune, adapté du célèbre roman de Jules
Verne, De la Terre à la Lune.
Edison pensait se rembourser ainsi le « manque à gagner par
contrefaçon » du kinétoscope et des perforations Edison,
sur le seul Georges Méliès, dont la tentative d'implantation
aux États-Unis échoua.
Pourtant ce n'est pas ce qui explique sa faillite 21 ans plus tard, en
1923, date à laquelle sa société, la Star Film, dépose
son bilan.
Pour certains auteurs, Thomas Edison est accusé d'être à
l'origine de la déconfiture de Georges Méliès, mais
en vérité, cette accusation ne repose sur aucune source.
En effet, Méliès et Edison avaient conclu un accord qui
mit fin à leur querelle.
Cette publicité
papier provient d'un magazine du 1er août 1949. Phone Ediphone est
en vedette dans cette annonce Edison.
"Vous prenez du bon temps assis derrière votre bureau, détendu,
parlant de vos idées dans un instrument qui a libéré
votre secrétaire pour dautres tâches".
sommaire
Années 1890, la société d'Edison
fusionne avec la Thomson-Houston Company, qui
donne naissance à un géant industriel, la General Electric
Company. L'inventeur, qui espère toujours s'enrichir, se lance
lui dans l'exploitation d'une carrière de minerai de fer, au Nord
du New Jersey. A proximité, est construite une usine de traitement
et de fabrication de briquettes. L'affaire tourne court, car on découvre
peu après les gisements de la montagne Mesabi au Minnesota. Par
chance, en 1898, Edison met à jour une autre carrière, de
roches à ciment cette fois-ci. Dix années plus tard, après
avoir construit en 1902 une usine à ciment, il dépose un
brevet de construction de maisons en béton, projetant même
de fabriquer en série habitations et meubles!
L'inventeur, qui a cédé à l'Italien Marconi un de
ses brevets concernant les ondes hertziennes, apprend en 1899 que celles-ci
viennent de franchir la Manche. La radio naîtra avec le nouveau
siècle. Edison s'intéresse à présent à
la mise au point d'une automobile électrique, convaincu que la
vapeur à fait son temps.
S'il rencontre Henri Ford, qui devient son ami, ce dernier à d'autres
convictions quant au mode de traction du futur véhicule. Qu'importe.
En 1904, Edison met sur le marché américain ses batteries
accumulatrices, qui permettent d'atteindre les 40 Km/h avec une autonomie
de 160 Km de distance. Mais, là encore, le moteur à explosion
l'emportera rapidement.
Avec l'entrée en guerre des grandes nations commerçantes
et industrielles en Europe, Thomas Edison doit faire face à de
nouvelles difficultés Ses principaux circuits d'approvisionnements
en matières premières sont coupés. Ainsi manque t-il
du phénol nécessaire à la fabrication des disques
à phonogramme. A l'âge de soixante-sept ans, l'inventeur
déplore également l'incendie de son laboratoire de West
Orange, le 14 décembre 1914.
Une fois encore, il se relèvera. A l'appel de Josephus Daniels,
secrétaire du Département de la Marine, Edison est nommé
président du Comité consultatif de la Marine. Après
la déclaration de guerre des Etats-Unis aux Empires centraux, en
1917, il consacre entièrement son temps et pendant deux années
entières à ses recherches en matière d'armement.
Ses premiers travaux portent ainsi sur l'acoustique et la détection
des sous-marins, l'arme anti-blocus employée par les Allemands,
de ses torpilles.
Le 24 janvier 1918, ses anciens collaborateurs fondent
une Amicale des Pionniers d'Edison, qui se destine à propager et
à entretenir la légende. Deux années plus tard, celui-ci
reçoit la médaille d'or du Congrès, suprême
récompense pour un Américain.
Enfin, en 1929, son ami Henri Ford organise les célébrations
du Jubilé d'or de la Lumière à Dearborn, dans le
Michigan. A cette occasion, le laboratoire de Menlo Park est reconstitué,
qui servira désormais de musée du plus célèbre
des inventeurs. Il est inauguré le 21 octobre en présence
du président Hoover.
Au cours de l'été 1931, l'état de
santé de Thomas Edison se dégrade. Atteint de diabète
et d'urémie, il décède le 18 octobre, à West
Orange dans le New Jersey, à l'âge de quatre-vingt quatre
ans. Trois jours plus tard, l'Amérique rend hommage à l'un
de ses grands pionniers. L'ensemble du pays est plongé une minute
dans l'obscurité, clin d'il à celui qui demeure l'inventeur
de la lumière électrique.
Il aura à cur d'industrialiser ses inventions
au sein de ses propres compagnies. Celles-ci seront regroupées
dès 1892 en une seule du nom de General Electric qui est encore
aujourd'hui l'une des plus grandes entreprises du monde.
Consulter le site de sa biographie
très détaillée
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