SOCIETE GENERALE DES TELEPHONES

Le ministère des Postes et des Télégraphes, créé en 1879, sous la troisième République, est issu de la fusion de deux administrations : d'une part, la Direction de l'exploitation postale, rattachée jusqu'alors au ministère des Finances ; d'autre part, la Direction des lignes télégraphiques, qui avait longtemps relevé du ministère de l'Intérieur.
Le 26 juin 1879 : Adolphe Cochery, ministre des Postes et Télégraphes prend un arrêté autorisant la création de sociétés d'exploitation du téléphone,
Le 8 septembre 1879 : publication par les trois sociétés exploitantes du téléphone de la première "liste de souscripteurs" français, comportant 80 noms,
Les trois sociétés exploitant les premiers réseaux de téléphones sont :
- la Société Anonyme des Téléphones Bell, fondée en décembre 1877, exploitant les brevets Bell,
- la Société du Téléphone Edison, fondée le 5 décembre 1878, détentrice des brevets Edison,
- la Compagnie du Téléphone Gower, fondée en juillet 1879, utilisant les brevets Gower et Bell
Les trois systèmes trop différents n'arrivent pas à raccorder leurs nouveaux abonnés. De plus la ville de Paris avait donné une autorisation mais provisoire aux deux sociétés pour utiliser les égouts, envisage de réglementer la situation et de prélever une redevance pour cela.
La société Edison tente de rarccorder ses clients en aérien, mais d'une part cela était trop couteux, et d'autres parts de nombreux propietaires refusaient la fixation de câbles aux toitures et façades de leur habitations.
Devant ce problème, John Harjes représentant de la Société Française des Téléphones, et la banque Franco-Egyptienne renouent les contacts avec la Compagnie des Téléphones, contribue au rapprochement des deux sociétés trouvant l'une et l'autre leur intérêt financier. De plus la Compagnie des Téléphones trouve intéressant de pouvoir récupérer les brevets Edison et de pouvoir augmenter sa capacité de production.
Pour la Société Générale des Téléphones , cette alliance devait lui permettre de se développer en province et retrouver une existence légale.
Pour ces raisons c'est la Compagnie des Téléphones qui va absorber l'autre société, bien que cella n'arrangeait pas Edison.

- Le 16 et 17 août 1880, est fondée officiellement la Société Générale des Téléphones. Cette société, présidée par Amédée Jametel, est créée dans le but prévisionnel de fusionner la Compagnie des Téléphones (Gower) et la Société Française des Téléphones (Système Edison et autres).
Edison tenant à ce que son nom apparaisse dans la nouvelle société, s'en sort satisfait
- le 7 et 30 octobre 1880, au cours de la première assemblée, la fusion entre la Compagnie des Téléphones (Gower) et la Société Française des Téléphones Système Edison et autres, est officialisée. La Société Générale des Téléphones est pérennisée.
Le directeur nommé de la SGT est Henri Lartigue, ex directeur de la Compagnie des Téléphones.

Création de la Société Générale des Téléphones
En-tête courrier de la Société Générale des Téléphones

Société anonyme dont les statuts ont été dressés par M. Dufour, notaire à Paris, le 16 novembre 1881, définitivement constituée le 31 décembre suivant, modifié par délibération de l’Assemblée générale du 12 juillet 1888.
(Transformation de la Société générale des téléphones (systèmes Edison, Gover et autres), laquelle avait été constituée par statuts du 2 février 1880, modifiés les 16 et 17 août suivant, au capital de 8,650,000 fr. divisé en 17,300 actions de 500 fr. et a été dissoute et mise en liquidation par délibération de l’Assemblée générale du 14 novembre 1881.)
La Société a pour objet :
1° La création et l’exploitation de réseaux téléphoniques;
2° L’exploitation des brevets apportés à la Société et de tous autres dont elle pourra devenir propriétaire par la suite ;
3° La fabrication et la vente des instruments, appareils, câbles et matériel ayant pour but une application quelconque de l’électricité;
4° L’acquisition, la création ou la location de toutes usines et immeubles nécessaires au fonctionnement de sés services.
La Société peut aussi concourir à la formation et à la constitution de Sociétés similaires ou s’y intéresser, dans telle forme qu’elle jugera convenable.
Enfin elle peut faire tous les actes de commerce et d’industrie se rattachant directement ou indirectement aux objets ci-dessus définis.
Dénomination. — Société générale des téléphones (réseaux téléphoniques et constructions électriques).
Siège social. — A Paris, rue Caumartin, 41

Durée. — Quatre-vingt-dix-neuf ans, du 31 décembre 1881, date de la constitution définitive, au 31 décembre 1980.
Capital social
. — 25 millions de fr., divisé en 50,000 actions de 500 fr. dont :
17,300 ont été attribuées, entièrement libérées, à la liquidation de l’ancienne Société générale des téléphones (systèmes Edison, Gover et autres), en représentation de l’apport de tout son actif, consistant dans ses brevets d’invention, ses appareils, marchandises, créances, etc., ci 17.300 15,400 ont été souscrites en espèces et au pair par la Banque d’escompte, la Banque franco-égyptienne et la Société internationale des téléphones, auxquelles elles ont été réservées à raison du concours prêté par elles à la formation de la Société, ci 15.400 Et 17,300 ont été aussi souscrites en espèces et au pair, et émises en souscription réservée de préférence aux actionnaires de l’ancienne Société générale des téléphones dissoute, ci 17.300 Ensemble 50,0.00 actions de 500 fr., ci 50.000 entièrement libérées et au porteur.
Les intérêts et dividendes sont payables aux époques fixées par le Conseil d’administration.
Conseil Conseil d’administration de sept à dix-huit membres, renouvelables à raison de trois membres par an, devant être propriétaires chacun de 50 actions inaliénables pendant la durée de leurs fonctions.
Assemblée Assemblée générale ordinaire annuelle dans le courant du premier semestre, composée de tous les propriétaires de 5 actions au moins, qui les ont déposées quinze jours au moins avant la date de la réunion. 5 actions donnent droit à une voix, sans qu’aucun actionnaire puisse réunir plus de cent voix, soit en son nom, soit comme mandataire.
Année sociale, du 1er janvier au 31 décembre. Inventaire général au 31 décembre.
Bénéfices Sur les bénéfices annuels, nets de toutes les charges, il est prélevé :
1° 5 % pour constituer la réserve légale, ce prélèvement cessant d’être obligatoire lorsque la réserve aura atteint le dixième du capital social ;
2° La somme suffisante pour servir aux actions 5 »/„ des sommes dont elles sont libérées;
3° 10 % de l’excédent seront alloués au Conseil d’administration; 4° 5 % ou telle partie de 5 % dudit excédent que le Conseil jugera utile seront donnés au personnel de la Société.
Ces prélèvements opérés, l’Assemblée générale peut prélever, en outre, une somme destinée à la création d’un fonds de prévoyance ou d’amortissement. i Le restant est réparti proportionnellement à toutes'les actions.
Titres. — Actions nos 1 à 17300, teinte vert pomme sur fond blanc, portant le libellé de : « Société générale des téléphones (réseaux téléphoniques et constructions électriques), Société anonyme au capital de 25 millions de francs, divisé en 50,000 actions de 500 fr. Statuts aux minutes de M° Dufour, notaire à Paris, le 16 novembre 1881 (assemblées générales constitutives des 22 et 31 décembre 1881). Siège social à Paris.
Action auporteur de 500 fr., entièrement libérée, n°... » Actions nos 17301 à 50000, teinte mauve sur fond blanc, portant le libellé de : « Société générale des téléphones (réseaux téléphoniques et constructions électriques). Société anonyme au capital de 25 millions divisé en 50,000 actions, etc... Action au porteur de 500 fr., libérée de 250 fr., n°... » Au-dessous, cases pour les troisième et quatrième versements de 125 fr. chacun.
Tous ces 50,000 titres n’ont aucune date et sont munis de coupons numérotés, sans date d’échéance, dont le dernier porte le n° 27. (Le coupon n° 6 a été payé le 16 juillet 1888.) Timbre sec sur le titre et les coupons. Souche à gauche.
Le payement des coupons s’effectue au. siège social, rue Caumartin, 4L Admission à la cote des 50,000 actions, au comptant, le 17 juillet 1882. Et à terme, des 32,700 actions nos 17301 h 50000, le 12 septembre 1887, et des 17,300 actions nos 1 à 17300, le 10 août 1888.
Administrateurs Administrateurs MM. J. Lair, président; E. May, vice-président; Halfon, Bivort, Ed. Duchateau, G. Lebey, H. de Parville, Siegel, A. Vernes, Vuigner, Wallerstein, E. Ylasto, A. Ylasto, L. Weiller.

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Le 10 décembre 1880, l'État transfère enfin à M. Amédée Jametel, Président de la Société Générale des Téléphones, la concession d'exploitation accordée le 8 septembre 1879 détenue depuis le 21 avril 1880 par la Banque Franco-Égyptienne, à la demande de cette dernière.

La formation de cette Société téléphonique fut accueillie avec joie par les hommes de progrès.
Elle établit son siège social à Paris, 66 rue Neuve-des-Petits Champs, et le transféra plus tard au 41 rue Caumartin.
Cette Société s'occupa activement et avec un plein succès de l'établissement de ses réseaux téléphoniques en province, et de la réorganisation du réseau de Paris déjà installé depuis 1879.
Cependant cette concession à durée limitée n'est valable que jusqu'en 1884.

Alfred Niaudet,
qui a reçu des mains même de Bell les deux téléphones importés en France, aussi membre de la Société Française de Physique dès sa fondation et devient un administrateur de la Société générale des Téléphones. Un autre administrateur redoutable est Jules Armengaud, ingénieur conseil en brevets d'invention.

La SGT inaugura le service téléphonique de Paris avec 400 souscripteurs. Les premiers utilisateurs furent le réseau bancaire, donc banques, financiers, hommes d'affaires et des journaux.
Fin 1880 la SGT compte plus de 450 abonnés sur Paris et 460 en attente de raccordement. Et chaque abonné ne passe pas plus d'un appel par jour en moyenne.
Sa gestion soulève de nombreuses critiques : les tarifs sont trop élevés et la société, qui craint de perdre son monopole, n’investit guère.

Le réseau de 430 Km au moment de la fusion des compagnies s’agrandit rapidement pour atteindre 820 Km en 1881.
Cette extension a permis de nouveaux points d’accès se traduisant par de nouveaux abonnés.
La
Société Générale des Téléphones racheta les divers réseaux, l’exemple de la France sera rapidement suivi.

Dès 1880, une prospection commerciale fut entreprise pour constituer des réseaux dans différentes grandes villes de province.
La S.G.T. mit en service successivement les réseaux de
- Lyon, le 15 octobre 1880,
- Marseille, le 15 décembre 1880,
- Nantes, le 15 janvier 1881,
- Le Havre, le 15 avril 1881,
- et Bordeaux le 30 juin 1881.
Au commencement de 1881, la SGT comptait déjà sept bureaux centraux desservant son réseau de Paris et avait construit plus de trois cents lignes.
« Le nombre des abonnés s’est élevé de 454 à 1240, sur lesquels 905 sont reliés. Le nombre de communications demandées en une semaine, qui était de 4000 en octobre, a atteint 45 000 la semaine dernière ; il a plus que décuplé.

La mise en œuvre de l’exposition de 1881 a été confiée au Ministère des Postes et Télégraphes désigné sous le sigle P&T.

Le téléphone c'est la merveille, le grand évènement de l’Exposition de 1881 pour le public, et l’on peut ajouter, pour les savants eux-mêmes.
C’est une foule qui se précipite tous les soirs dans les quatre salles destinées aux démonstrations du téléphone. Il faut attendre souvent plusieurs heures avant d’entrer, par groupes de vingt, dans une salle dont les murs sont tapissés de tapis d’Orient et le sol recouvert d’un épais tapis. Là, chacun peut écouter pendant 5 minutes les airs qui se chantent ou se jouent à l’Opéra relié à la salle par une ligne traversant les égouts.
L’accueil est enthousiaste : " Il faut avoir entendu dans les téléphones de l’Exposition d’Electricité, pour se rendre exactement compte de la délicatesse avec laquelle les sons se trouvent transmis. Non seulement on entend les artistes, mais on reconnaît leur voix, on distingue les murmures du public dans la salle, on perçoit ses applaudissements.

La plus importante exposition téléphonique fut celle de la S.G.T .
La SGT est propriétaire ou concessionnaire exclusive, en France, des brevets relatifs aux appareils indiqués dans son catalogue comme brevetés. Elle entend exercer tous ses droits sur les appareils et sur leurs dérivés couverts par ses brevets.
En conséquence, elle seule construit ou fait construire les appareils faisant l’objet de ses brevets; ils ne peuvent être vendus que par elle ou par les intermédiaires auxquels elle en fournit; ils portent tous sa marque et son poinçon.
Tout appareil qui ne porterait pas cette marque sera réputé contrefait. La Société poursuivra les constructeurs, introducteurs, vendeurs et détenteurs d’appareils contrefaits. M. Ader, qui avait présidé de la manière la plus intelligente et la plus heureuse à toutes ces installations, fit ainsi reconnaître la supériorité de son appareil et les appareils de diverses sortes posés chez les abonnés furent tous retirés et remplacés par le téléphone à microphone Ader.

De cette époque date réellement l'extension de la téléphonie en France.
Elle avait établi dans l'intérieur du Palais de l'Industrie un bureau central desservant une trentaine de stations repérées par des numéros et éparpillées dans toutes les parties du Palais.
Pour diminuer les bruits ambiants, chaque poste téléphonique était installé dans une sorte de guérite en bois de chêne dont l'intérieur était capitonné sur toutes ses faces (en quelque sorte ce furent les premières cabines téléphoniques publiques).
Ce qui détermina le triomphe de la téléphonie, à l'Exposition d'électricité, celui d'abord la distribution, à l'intérieur du palais, d'un certain nombre
de pavillons téléphoniques, sortes de petits réduits dans lesquels on avait établi des pupitres de téléphone Ader, que le public faisait lui-même
parler. La commission supérieure de l'Exposition avait pensé, avec raison, que c'était là le meilleur moyen de convaincre les visiteurs de la valeur et de l'utilité pratique de la nouvelle invention de la téléphonie.
Mais ce qui fit particulièrement le succès de la téléphonie, ce fut le coup de théâtre — c'est le cas de le dire — des auditions musicales. M. Ader parvint à résoudre le problème, jusque-là fort imparfaitement résolu, de faire entendre à plusieurs kilomètres de distance un orchestre, des chœurs et des chants d'opéra.
Déjà sans doute, et dès les premiers temps de sa découverte, c'est-à-dire en 1877, M. Graham Bell était parvenu, en modifiant son transmetteur, à faire entendre, de Boston à Salem, des chants, un solo d'instrument et même quelques morceaux d'orchestre. Mais si l'on essayait d'augmenter le nombre des chanteurs et des instruments, l'audition devenait confuse et incomplète.
M. Ader s'occupa, avec une ardeur sans égale, à vaincre toutes les difficultés du transport téléphonique des représentations théâtrales, et il parvint à en triompher merveilleusement. En disposant sur le théâtre plusieurs transmetteurs microphoniques, convenablement distribués, et aboutissant tous au même récepteur, il parvint à faire entendre au Palais de l'industrie les chants, l'orchestre et les chœurs qui composaient une représentation du Grand Opéra. Le plus grand succès de Ader, fut l'installation des auditions téléphoniques du grand Opéra. désigné sous le nom de "théatrophone", et fonctionne en stéréophonie.
Devant la scène de l’opéra des "transmetteurs" (larges plaques posées sur des tiges de graphite), sont disposées de chaque côté de la loge du souffleur. Chaque série est reliée à l’un des deux écouteurs dont dispose l’auditeur restituant ainsi le "relief" du son.

Si le téléphone est une révélation pour la majorité des visiteurs, ce n’est pourtant pas une nouveauté à Paris.
Il y existe un réseau dont ses promoteurs n’hésitent pas à affirmer qu’il est "le plus parfait de ceux fonctionnant aujourd’hui, tant en Europe qu’aux Etats-Unis" .
Ecouteurs à l'exposition
La SGT se distingua avec la mise en place dans l’enceinte de l’exposition du « théâtrophone» permettant d’entendre les spectacles donnés à l’Opéra ou à la Comédie française.
Transmetteurs à l'Opéra
Des micros sont installés de chaque côté de la scène de l'Opéra Garnier et permettent d’écouter l’opéra en restant chez soi. Il s'agit de simples micro au carbone à simple phase, une technologie ancienne qui ne permettait pas un très bon rendu acoustique et musical. Même si les micros sont installés de chaque côté de la scène cela ne signifie pas que le spectacle était retransmis en stéréo.
Le système sera rapidement étendu à d'autres salles de spectacle. Le Tribut de Zamora de Charles Gounod fut le premier opéra de l’histoire à être retransmis via des fils téléphoniques dans un autre immeuble. Au lendemain de la quinzième représentation, on pouvait lire dans Le Ménestrel du 22 mai 1881 : « [Le téléphone] a été mis en communication avec la salle de l’Opéra, à l’heure même des représentations. Réussite complète ! On entendait parfaitement, rue Richer [dans les magasins de l’Opéra], les voix de Mmes Krauss, Dufrane, Janvier, celles de MM. Sellier, Melchissédec et Lorrain, dans Le Tribut de Zamora. » « C'est très curieux. On se met aux oreilles deux couvre-oreilles qui correspondent avec le mur, et l'on entend la représentation de l'Opéra, on change de couvre-oreilles et l'on entend le Théâtre-Français, Coquelin, etc. On change encore et l'on entend l'Opéra-Comique. Les enfants étaient charmés et moi aussi »
... Inventeur et maître d’œuvre de ce système qui fut l’un des clous de cette exposition, Clément Ader fut récompensé par une médaille d’or
Ce succès contribua à renforcer les liens entre Ader et la Société générale des téléphones.
C’est au cours de l’année 1881, en effet, que cette dernière devint propriétaire des inventions de Clément Ader et qu’elle s’assura sa collaboration exclusive en matière de téléphonie.

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Durant la première moitié des années 1880, la collaboration Ader SGT, fut intense et, en 1884, Clément Ader était à l’origine de près de 74 brevets et certificats d’addition. L’implication de Ader dans la téléphonie lui permet par ailleurs d’élargir son réseau d’influence : impressionné par le succès de l’installation au Palais de l’industrie, Adolphe Cochery, ministre des Postes et Télégraphes, le fait nommer chevalier de la Légion d’honneur :
Pendant près de vingt ans, Clément Ader fut donc un collaborateur essentiel de la Société des téléphones.
Ader écrivit à M. Chaumet, sous-secrétaire aux postes, pour l'informer qu'il était disposé à donner à l'État la marque des récepteurs-Ader "dont il pourrait exclusivement se servir". (Ader fournira dans sa vie d'autres marques de désintéressement).
La réponse vint à quelque temps après sous la sous forme d'un avertissement de l'administration des P.T.T. lui réclamant le paiement de sa ligne téléphonique personnelle. Ader, inventeur des appareils téléphoniques français, répondit qu'il ne paierait pas, laissa couper sa ligne et jamais plus de sa vie n'eut de téléphone à son domicile.

1882 La souveraine SGT , s'inquiète des trop nombreux constructeurs qui commençaient à proposer des téléphones pour les installations domestiques et à lui faire de l'ombre. Elle obtint du gouvernement de pouvoir relier sur un même fil à abonnement réduit, deux abonnés habitant un même immeuble. C'est un appareil spécial installé à chaque étage permet à chacun des locataires de communiquer avec tous les abonnés du réseau et réciproquement.
Dans les administrations importantes, la Société générale des Téléphones a eu l'idée d'installer des petits réseaux téléphoniques destinés à desservir tous les services intérieurs. De petites lignes, partant des bureaux des différents chefs de services d'une même administration, viennent aboutir à un tableau central à plusieurs directions ; ces lignes peuvent être en nombre illimité.
Le tableau central étant relié lui-même au bureau central du réseau de la Société, il s'ensuit que chaque chef de service peut, de son bureau, être directement mis en communication, non seulement avec ses collègues, mais avec tous les abonnés du réseau.

Les principaux téléphones Ader

..

Catalogue illustré SGT 1891

 

Le réseau interubain est aérien, il utilise les poteaux du télégraphe. Il en coute une taxe de 1 Franc pour cinq minutes de conversation.

1883 Parmi les installations particulières faites par la Société générale des Téléphones en Seine er Marne et dans l'Essonne, quelques-unes méritent d’être signalées : D’abord celle de Monsieur le baron de Rothschild, comprenant environ 90 kilomètres de fil double et reliant le château de Ferrières à l’hôtel de la rue Laffitte. Monsieur le baron de Rothschild peut, grâce à un commutateur spécial, communiquer, à tous les instants du jour et de la nuit, de son château de Ferrières, avec tout le réseau téléphonique de Paris (voir histoire sur Fontainebleau).
II y a ensuite les installations de Monsieur Decauville, à Petit-Bourg, à la gare d’Evry et à Corbeil, douze postes téléphoniques relient entre eux tous les ateliers. Les chefs de gare d’Évry, Petit-Bourg et de Corbeil peuvent ainsi prévenir par le téléphone Monsieur Decauville de l’arrivée en gare de ses marchandises. ( Journal "L'INTRANSIGEANT" du 25-7-1883)

1883 la SGT décide de leur faire un procès pour contrefaçon pour essayer d'enrayer cette concurence.
La SGT est représenté par Armengaud Jeune, ingénieur conseil et administrateur de la société, et J.E.Engrand avoué de 1ere instance auprès du tribunal de la Seine. Suivirent des saisies descriptives chez certains constructeurs et fait assigner devant le tribunal de la Seine des sociétés dont : La Société anonyme Maison Bréguet; Maiche, Lenczewski, Journaux, De Locht-Labye , Beillahache, M portevin fils... Mildé fils, la Société du gaz de nice , Bert et D'Arsonval, D'Argy ...
A.Jeune expert en brevet tend à prouver que les appareils dérivent des brevet français d'Edison pour l'emploi du micro à charbon et de la bobine d'induction.
Le régime des réseaux exploités par l'Etat fut également fixé par un arrêté en date du 1er janvier 1883.
Pour diminuer la dépense à la charge de l'Etat, l'Administration admit le principe de la contribution de l'abonné en vue de l'établissement de la ligne : l'abonné avance une certaine somme et l'Etat le rembourse en ne lui faisant pas payer ses futures redevances annuelles.
L'abonnement est moins élevé que celui de la S.G.T., il est de 200 Francs pour les réseaux de moins de 200 abonnés et 150 Francs pour les autres mais contrairement à la S.G.T qui fournit le poste, les abonnés doivent acheter leurs appareils.
L'Etat installe le poste et fournit les piles et les accessoires moyennant une redevance supplémentaire de 75 Francs. Pour la même prestation et pour un réseau de plus de 200 abonnés, le coût à la S.G.T est donc de 400 Francs et 425 Francs pour un réseau d'Etat.

l'État qui a certes concédé les réseaux de certaines villes à l'industrie privée, n'en a pas pour autant renoncé à ses droits, et décide d'ouvrir en propre des réseaux téléphoniques dans d'autres villes, moins peuplées, donc moins favorables à l'essor du téléphone.
Ainsi, le 1er avril 1883, l'Administration ouvre-t-elle à l'exploitation téléphonique les réseaux téléphoniques des villes de Reims et de Roubaix-Tourcoing puis Saint Quentin le 31 décembre 1883.
De son côté la Société Générale mettait en service ses derniers réseaux :
- Calais le 1er juillet 1883,
- Rouen le 15 juillet 1883,
- Alger le 26 juillet 1883,
- et Oran le 10 août 1883.
Au 1er janvier 1883, la Société générale des Téléphones comptait 2.692 abonnés à Paris et 1.500 dans les autres départements.
En septembre de la même année, le nombre total des abonnés de la Société s'élevait à 4.739, répartis de la manière suivante :
Paris, 2.992; Lyon, 528 ; Marseille, 336 ; Bordeaux, 280; le Havre, 191; Lille, 128; Nantes, 89; Saint-Pierre-lès-Calais,85; Rouen, 62; Oran, 30; Alger,18.
A Rouen, le réseau ne put être établi qu'en 1883. Une des causes du retard qu'a subi l'établissement définitif des lignes dans cette ville provient de la difficulté qu'éprouva la Société à obtenir des propriétaires l'autorisation de poser les supports sur les toits de leurs immeubles.
Saint-Pierre-les-Calais (Calais-Saint-Pierre depuis la fusion des deux municipalités), aujourd'hui le premier centre manufacturier du Pas-de-Calais, est une des villes de France où le téléphone a pris le plus rapide accroissement.
Au 1er décembre 1883, son réseau téléphonique comptait 87 abonnés, tandis que Rouen n'en avait à la même époque que 63 pour une population plus que triple.
Un certain nombre d'installations téléphoniques furent faites, dans le courant de cette année, chez des propriétaires d'usines de Paris et des environs qui ont leurs fabriques et leurs maisons reliées par une ligne téléphonique privée.
Au 31 décembre 1883, la SGT compte 3 039 abonnés
.

A PARIS, Le plus gros central, Opéra, a 603 abonnés ; le plus petit rue Lecourbe en a 50.
les canalisations souterraines : A partir de 1882, le réseau se structure, et ses caractéristiques techniques se mettent en place.
Borné par les fortifications, le réseau téléphonique parisien s'organise autour de huit, puis de douze bureaux « centraux ».
RÉPARTITION DES BUREAUX CENTRAUX de PARIS.
Les chiffres placés au-dessous du nom de chaque bureau indiquent la classe d'abonnés desservis par ce bureau ;
l'abonné 728-43 sera relié au 43e Jack de la 28e section du multiple de Saxe ;
l'abonné 1018-24 sera relié au 24e jack de la 18e section du nouveau multiple des Archives
Mais la répartition par centraux a évolué. Le quartier de l'Opéra y compris le secteur de la rue Lafayette compte toujours un fort pourcentage d'abonnés mais le coeur du système s'est déplacé vers les quartiers industriels et commerciaux de la rue Etienne Marcel et de la place de la République.

Plus de détails sur les Réseaux et Centraux manuels.

Le bureau téléphonique manuel SGT de la Villette à Paris


Le succès qui venait de couronner les efforts de la Société générale des Téléphones, avait fait comprendre aux plus incrédules toute la valeur de la nouvelle invention et l'avenir qui lui était réservé.
Aussi, dans la session ordinaire de 1882, le ministre des postes et des télégraphes demanda aux Chambres et en obtint un crédit de 250.000 francs destiné à expérimenter l'exploitation de réseaux téléphoniques dans certaines villes de province.
Pour diminuer les dépenses de premier établissement, l'administration fit participer l'abonné aux frais de construction de la ligne; voici les bases du régime sous lequel les réseaux de l'État sont exploités d'après l'arrêté du 1er janvier 1883.
La part contributive de l'abonné aux frais d'installation est :
Pour les lignes aériennes dans le périmètre de distribution gratuite des télégrammes par kilomètre de fil simple de.................................. 150 francs
Pour les lignes souterraines : En câble multiple............. 500 francs, En câble simple............... 900 francs
En dehors du périmètre de distribution gratuite, les fils sont considérés comme des lignes privées, et soumis aux règlements spéciaux. Les appareils sont également fournis par l'abonné.
Ainsi un abonné, relié au bureau central par un fil de 1 kilomètre, aura à payer au moment de la mise en service de sa ligne :
Pour 1 kilomètre de ligne....... 150 francs
Pour achat d'appareil............. 133 francs
Pour piles et installations........ 75 francs

Le premier réseau Normand fut celui d'Elbeuf mis en service le 25 novembre 1884 avec 46 abonnés.

Au 31 mars 1884 , la S.G.T dessert en tout et pour tout 11 villes avec un total de 5.079 abonnés en France+Algérie, dont 3.227 pour Paris.
Les 11 villes desservie sont : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Lille, le Havre, Rouen, Saint-Pierre-lès-Galais, Alger et Oran.
En 1884 furent mis en service les réseaux de Halluin, Troyes, Nancy, Dunkerque et Elbeuf.

1884, renouvellement de la concession.
Les cinq premières années furent très difficiles, voire conflictuelles, car les complications vinrent des difficultés rencontrées pour l'installation des câbles devant relier les centraux et les abonnés, car la SGT fut confrontée à des complications pour leur approvisionnement.
Le raccordement des utilisateurs prit des retards significatifs… déclenchant, par la même, des mécontentements des futurs abonnés.
Cette situation fit que le renouvellement de la concession fut tendu entre l'administration et la Société Générale des Téléphones ! Au regard des argumentaires consolidés, il fut tout de même prolongé de cinq années.

Toujours en 1884, les premières cabines téléphoniques furent installées dans les bureaux de postes de la capitale.

On commença l'installation de cabines téléphoniques publiques à Paris et dans quelques villes de province.
Ces cabines, qui rendent tant de services, existent actuellement, à Paris, dans tous les bureaux de postes et télégraphes et les bureaux centraux de la Société générale des Téléphones, au nombre de 82 à Paris, et 77 dans les villes de province.

1885 L'affaire de contrefaçon de 1882 intentée par la SGT refait surface.
Les avocats de la SGT produisent un document pour instruire le futur procès ( à lire dans la lumière électrique du 21 mars 1885), pour Louis Maiche la conclusion est sans appel "Ce parleur de M.Maiche reproduit tous les caractères distinctifs du système Edison"; L.Maiche ne peut pas luter contre la mauvaise foi de la puissante et souveraine SGT. Et c'est pareil pour les autres sociétés poursuivies : La Société anonyme Maison Bréguet; Lenczewski, ... Bert et D'Arsonval, d'Argy, Mildé .... Cela entraina la faillite de Locht Labye ainsi que d'autres constructeurs.

1885, premières lignes entre deux villes
La première communication téléphonique entre deux villes, se déroula en 1885, entre Rouen et Le Havre, distantes de 92 kilomètres.
Les communications interurbaines, dites de longues distances, furent établies le 30 novembre 1885, entre Paris et Reims (172 kilomètres).

1886 en janvier, le nombre total des abonnés, en France, était de 7.173. répartis sur 22 réseaux. Onze de ces réseaux, exploités par la Société générale des Téléphones, formaient un total de 6.180 abonnés.

1887, arrive la première liaison internationale entre Paris et Bruxelles. Il en coute une taxe de 3 Francs pour cinq minutes de conversation.

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Après seulement huit années d’existence, de 1879 à 1887, le décret du 30 mai 1887 supprime le ministère des Postes et Télégraphes, ses services sont alors rattachés au ministère des Finances. Par décret du 15 juin 1887, une direction générale des postes et des télégraphes est constituée, composée d’un service central et de trois divisions (matériel et construction, exploitation et comptabilité).
Dès le 5 janvier 1889, les services des postes et des télégraphes passent sous la tutelle du ministère du Commerce et de l’Industrie, en raison de l’importance accrue de ces services dans le domaine des communications.

L’année 1889 est une année charnière en raison du vote de la loi du 16 juillet qui permet à l’État de racheter les réseaux exploités par la Société générale des téléphones.
Cette « nationalisation » entraîne une réorganisation administrative au sein de la direction générale ; la division de l’exploitation est scindée en deux entités ; l’exploitation postale est ainsi distincte de l’exploitation électrique qui s’organise en deux bureaux : correspondances télégraphiques et correspondances électriques (loi du 14 août 1889). L’organisation administrative est à nouveau modifiée par le décret du 2 février 1892 ; une division regroupant le matériel et l’exploitation électrique est alors créée.

Après dix ans d’exploitation privée, le téléphone est « nationalisé »
Le 30 septembre 1889, la Société Générale des Téléphones fut nationalisée par décision de l'État par la loi du 16 juillet 1889; la majorité du capital était détenue par la banque de la Société Générale.
Les réseaux téléphoniques déjà installés regroupaient 11314 utilisateurs dont près de la moitié à Paris.
1890 il y a 10 000 abonnés au téléphone en France.

Le téléphone constitue alors un service coûteux, réservé aux grandes entreprises et aux riches particuliers, dont l’extension dépend de la construction de réseaux dans les villes et de lignes interurbaines. Incapable d’assurer les investissements nécessaires, l’administration recourt au système des avances remboursables qui permet à une collectivité locale de construire à ses frais un réseau sur son territoire et de se rembourser sur les recettes de l’exploitation. Cependant, ce système aboutit à la multiplication des petits réseaux et ne permet pas le financement des lignes interurbaines.
Tandis que la Société Générale des Téléphones poursuit la fabrication et la location de ses appareils aux usagers, l'Administration des P&T entreprend d'attribuer à chaque abonné un numéro. Ce premier plan de numérotation prévoit un numéro à cinq chiffres à Paris où il y a plusieurs centraux téléphoniques. Ainsi, le 8e abonné du 2e standard du central de Wagram se voit attribuer le 502-08. Le premier chiffre désignant le central de rattachement, les deux suivants le standard et les deux derniers l’abonné parmi la centaine de lignes de chaque standard ou pupitre. Lorqu'il n'y a qu'un central, le numéro est de un à quatre chiffres. Un annuaire des abonnés est édité et à partir de 1897, il demandé aux usagers d’annoncer à l’opératrice le numéro et non plus le nom du correspondant, ce qui souleva nombre de protestations. Ce n'est qu'un début ...

1891 La nécessité de l’intervention du Parlement lors des concessions de monopoles faites par l’Etat.
Note sous Conseil d'Etat, 24 juillet 1891, Société générale des téléphones c/ l'Etat, S. 1893.3.97.
Cet arrêt renferme une décision de principe relative aux concessions de monopoles faites par l’Etat à des Compagnies fermières. A quelle autorité administrative appartient-il de faire de pareilles concessions ? Est-ce au ministre dans les traités qu’il passe pour ]’organisation des services ? Est-ce au chef de l’Etat par décret ? Est-ce au Parlement, et une loi est-elle nécessaire ?
Avec infiniment de raison; le Conseil d’Etat s’est arrêté à la dernière opinion, il faut l’intervention du Parlement et une loi.
Comme cela ressort des faits ci-dessus exposés, tout le procès, abstraction faite de demandes accessoires et d’incidents de procédure, roulait sur la question de la validité du traité passé avec la Société des téléphones, traité non ratifié par le Parlement; et cette question de validité elle-même était posée au point de vue des concessions du monopole.
La décision de principe est donc claire, indiscutable.
Ce qu’il est intéressant de rechercher ce sont les raisons juridiques de cette décision. Les raisons de convenance politique et gouvernementale, tout le monde les voit; mais il importe de les fortifier de raisons juridiques. (voir en détail)

Conseil d’Etat, 24 juillet 1891 Décision citée par : Maurice Hauriou, La nécessité de l’intervention du Parlement lors des concessions de monopoles faites par l’Etat.
Le Conseil d’Etat; — Vu la loi du 2 mai 1837 et le décret du 27 décembre 1851; — Vu la loi du 27 juillet 1870; — Vu les lois des 7-14 octobre 1790 et 24 mai 1872; — Vu la loi du 28 pluviôse an VIII; — Vu la loi du 22 juillet 1889; — Vu les art. 1153 et 1154, C. civ.; — Sur le recours dirigé contre l’arrêté du conseil de préfecture du département de la Seine du 25 février 1890; — En ce qui touche la validité du traité du 22 juillet 1886 :
Considérant que ce traité a pour objet la concession, pour une durée de trente-cinq ans, de l’exploitation de tous les réseaux téléphoniques urbains existants, et de l’établissement et de l’exploitation de tous les réseaux à créer pendant la même période en France et en Algérie; que, si l’Etat devait être propriétaire des réseaux, il n’en abandonnait pas moins l’exploitation, et s’interdisait même, par l’art. 16 du traité, la faculté de racheter la concession jusqu’à l’expiration de la quinzième année; que le traité contenait donc une cession du droit exclusif, que le gouvernement tient de la loi du 2 mai 1837 et du décret-loi du 27 décembre 1851, d’établir et d’employer les lignes électriques pour la transmission des correspondances et de percevoir des taxes afférentes à l’exécution de ce service public; qu’il suit de là que ce traité ne pouvait devenir valable qu’en vertu de l’approbation législative; que la société requérante ne saurait invoquer en sens contraire une résolution votée par la Chambre des députés, le 17 juillet 1884, en présence d’un projet d’une nature et d’une portée toutes différentes;
— Considérant que, de ce qui précède, il résulte que la Société générale des téléphones ne saurait se prévaloir de l’inexécution du traité pour réclamer une indemnité, et qu’elle n’excipe d’aucun fait qui ait pu engager à un autre titre la responsabilité de l’Administration;
— Art. 1er. La requête est rejetée.

1891. Telephonic Installation on The Spanish Ironclad "Pelayo". Déatil du téléphoneSGT à bord du Pelayo


En 1892
au 2 rue des Entrepreneurs (actuelle rue Robert Keller) et rue Emeriau, s’installe la Société générale du téléphone, reprise par la Compagnie générale d’électricité (CGE).

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La Société Générale des Téléphones recentra ses activités sur la construction d’appareils téléphoniques et la fabrication de câbles.
Décembre 1893 Création de la Société Industrielle des Téléphones (SIT) suite à la fusion des usines de câbles et caoutchouc Menier et de la Société Générale des Téléphones (SGT).

Son capital est de 18 millions de francs et son siège social est situé au 25, rue du 4 septembre, à Paris.
Elle possède la quasi-totalité des brevets en matière de téléphonie : Gower, Edison, Blake, Crossley, Ader…
Le nouveau directeur technique spécialisée en téléphonie, est Gérard Bailleux. Celui-ci met rapidement au point un nouveau transmetteur à grenaille à base de parcelles d’anthracite concassées. Il équipe bientôt une nouvelle gamme de téléphones de luxe.
Berthon-Ader
« Le transmetteur vertical porte une embouchure permettant de parler à voix basse, même à grande distance, et les récepteurs sont munis d’une poignée évitant la fatigue dans les conversations un peu longues ».
Les financements du téléphone sont alors reversés au budget général de l’État. La situation va ainsi s'étendre sur une durée de 31 ans...

« Le transmetteur vertical porte une embouchure permettant de parler à voix basse, même à grande distance, et les récepteurs sont munis d’une poignée évitant la fatigue dans les conversations un peu longues ».

1936 La SIT disparaît, rachetée par la Compagnie Générale d’Électricité.

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