Le
téléphone à Monaco
sommaire
Monaco est une petite ville-État indépendante
sur la côte méditerranéenne française.
À l'origine, le territoire relevait de la république
de Gênes dont les Grimaldi étaient l'une
des familles patriciennes.
Relativement autonome depuis 1297, un traité franco-monégasque
lui assure la souveraineté en 1861 ( Traité
conclu, à Paris, le 2 février 1861, entre la France
et le Prince de Monaco portant la cession à
la France des communes de Menton et de Roquebrune.)
La principauté est devenue une monarchie constitutionnelle
en 1911.
Depuis 2005 le prince souverain est Albert II de Monaco de la dynastie
Grimaldi qui, si l'on s'en tient à la traditionnelle définition
agnatique de la maison régnante, est l'une des plus anciennes
dynasties régnantes du monde (la principauté de Monaco
est passée à la famille de Goyon de Matignon en 1731
puis à la famille de Polignac en 1949).
Ce micro-État occupe actuellement 2,02
km 24, en partie gagnés sur la mer, ce qui fait de lui le deuxième
plus petit État indépendant du monde (après le
Vatican).
Les quatre quartiers traditionnels de Monaco sont :
Monaco-Ville : la vieille
ville, construite sur le Rocher ;
La Condamine : autour du port Hercule ;
Monte-Carlo : zone résidentielle et hôtelière
;
Fontvieille : quartier gagné sur la mer en 1971.
De 1911 à 1918, ces trois premiers quartiers formaient
trois communes distinctes, depuis regroupées en une unique
commune de Monaco qui occupe tout le territoire de la principauté.
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A partir de 1852 le journal « lavenir
de Nice » puis « le Messager » ont fait
paraître des articles sur l'arrivée du télégraphe
dans la région
et raconte que, le télégraphe était sur
le point dêtre connecté au réseau français.
- Jeudi 01 avril 1852 : ... La France possède
dix lignes qui vont être suivies dun plus grand nombre
par suite du décret du 6 janvier de cette année.
- Mercredi 30 janvier 1861 : ... En ce moment
on pose un fil télégraphique qui doit relier la station
de Nice avec le phare de Villefranche pour le service du sémaphore
qui va être établi sur ce point. Nous croyons également
savoir quun poste télégraphique sera prochainement
établi à Monaco.
sommaire
LE JOURNAL DE MONACO Bulletin officiel de la Principauté,
sera la principale source d'information pour retracer une partie de
l'histoire du téléphone à Monaco.
Il est très difficile de se procurer d'autres informations,
photos, compte rendus ...
Le téléphone en France commence fin septembre 1877
A.Niaudet et Bréguet organisent
une présentation à l'Académie des Sciences
à Paris.
Puis dans le journal de Monaco en Janvier 1878
: Première découvete du "Téléphone".
On s'entretient depuis longtemps du téléphone et nos
lecteurs ne sont pas sans avoir entendu parler de cette merveilleuse
invention. Des expériences de cet instrument ont été
faites; ces jours derniers et se:continueront à Monaco. Ces.
expériences , très curieuses, à l'une desquelles
nous venons d'assister, en employant nous même l'appareil téléphonique,
ont amené déjà quelques résultats fort
surprenants. Nous tiendrons le public au courant de ce qui sera fait
et des observations des hommes compétents qui s'occupent de
cette question scientifique.
Pour le moment , nous nous bornerons à relater les remarques
auxquelles ces expériences ont donné lieu.
Ce qui frappé surtout dans la composition du nouvel instrument
qui a nom téléphone, c'est l'extrême simplicité
de l'appareil.
Ce dernier a la grandeur et la forme d'une lorgnette de spectacle
de dimension moyenne. On le tient à la main pour s'en servir
; quand on veut parler, on le porte à sa bouche, à son
oreille lorsqu'on veut entendre.
Les pièces dont il se compose sont simplement une plaque de
tôle, un aimant et une bobine autour de laquelle s'enroule un
fil de laiton enveloppé de soie ; tout cela sans aucune addition
mécanique artificielle, en sorte que, sans crainte d'endommager
l'instrument, un profane peut en retirer toutes les vis, pour apprendre
à le connaitre dans toute son organisation ; il sert à
la fois pour parler et pour entendre. Quand donc on établit
la communication entre deux stations au moyen de ce procédé,
l'appareil est à la station d'arrivée semblable à
celui de la station de départ.
Pour s'en servir, voici comment on procède : après avoir
mis, à l'une des deux stations, l'appareil en contact avec
le fil conducteur, l'opérateur amène cet appareil à
proximité de sa bouche, en le tenant pourtant à un ou
deux pouces de distance et il parle de sa voix ordinaire le plus distinctement
possible, la voix dirigée vers l'orifice pratiqué dans
le côté large de l'appareil.
A l'autre station, l'opérateur, en approchant son téléphone
contre l'oreille, entend mot pour mot toutes les paroles de son interlocuteur
; il perçoit la voix et même le son et le caractère
de cette voix, si clairement qu'il reconnaît celui qui parle,
à supposer, bien entendu, qu'il soit familier avec ce timbre
particulier.
On reconnaît distinctement un rire, un soupir même; pour
nous servir d'une comparaison, qui remplit bien notre idée:
la voix vous parvient diminuée mais nette, comme les objets
apparaissent à la vue quan on les regarde avec le gros bout
de la lorgnette.
Le second opérateur veut-il maintenant répondre à
ce qui vient de lui être dit ? . Il lui suffit de porter l'instrument
de son oreille à sa bouche, et de parler, bien entendu , après
s'être assuré qu'à l'autre station son partenaire
a fait , lui , le mouvement contraire, c'est-à-dire porté
son appareil de la bouche à l'oreille.
On se demande naturellement comment peut avoir lieu cette étonnante
reproduction de la parole. Nous ne pouvons donner encore qu'une explication
superficielle qui ne rend compte clue d'une faible partie du fait
physique.
A chaque parole prononcée, la plaque de tôle dont nous
parlons, plaque fort mince, entre dans des vibrations analogues à
celles de l'air qui frappe notre tympan. Dans ces vibrations, tantôt
elle se rapproche, tantôt elle s'éloigne du pôle
de l'aimant, et le magnétisme est tantôt plus fort, tantôt
plus faible. Ces modifications extrêmement délicates
produisent des courants électriques dans la bobine de laiton
adaptée au pôle de l'aimant. Les susdits courants se
répercutent au moyen du fil conducteur jusqu'à la station
d'arrivée.
Là, le courant occasionne de même de légères
vibrations dans l'aimant qui s'y trouve, et la force attractive que
ce dernier produit sur la mince plaque en tôle luifait exécuter
exactement les mêmes mouvements auxquels, à la station'de
départ, la plaque 'de tôle cortes.;pondante a été
soumise.
L'instrument, approché de l'oreille de l'opérateur à
la station d'arrivée, provoque sur son tympan les mêmes
vibrations que produirait toute parole prononcée à ses
côtés, et c'est ainsi, qu'il peut percevoir, à
une distance de plusieurs kilomètres un discours aussi clairement
que si ce discours était débité dans son voisinage
immédiat.
Ajoutons maintenant qu'il paraît évident de l'expérience
dont nous avons été témoin, que pour réussir
complètement, il est essentiel que le fil du téléphone
ne soit pas dans le voisinage d'un fil servant aux transmissions télégraphiques
à cause des courants de déviation qui risquent de neutraliser
le courant d'induction produit par le téléphone.
A ces renseignements nous joindrons les suivants, empruntés
à diverses sources :
De Danemark, on mande que, là aussi, comme partout, on a, dans
ces derniers temps, expérimenté l'appareil dû
à M. Graham Bell. Les résultats obtenus ont été
les mêmes, qu'ailleurs, c'est-à-dire que l'appareil est
excellent pour la communication sur des lignes peu étendues,
mais qu'il n'est pas praticable à de trop longues distances.
En ce dernier cas pourtant, le système inventé par un
physicien danois et appelé système phonotélégraphique
pourrait être de quelque application. Au reste, à Copenhague
, les essais sur ce dernier procédé .continuent pour
le perfectionnement du système.
Cependant, à en croire le Tinips, un téléphone
aurait permis de communiquer entre
la France et l'Angleterre.
Le journal, il est vrài, ajoute qu'on n'a pas encore donné
de détails circonstanciés sur cette curieuse expérience,
mais on annonce, dit-il, qu'elle va être prochainement renouvelée
entre Paris ét Nancy.
D'un autre côté, le Figaro a raconté que M. Bréguet,
qui continue ses curieuses expériences sur le téléphone,
a pu, de Paris, tenir une conversation avec un de ses employés
qui se trouvait à Mantes, à une distance de 58 kilomètres.
Enfin nous lisons dans l'Osservatore romano du 4 janvier :
« La découverte du téléphone de M. Bell
est déjà surpassée par celle du « Télélectroscope,
» imaginé par le même inventeur et sur les mêmes
principes que le téléphone.
« Au moyen de cet instrument, et toujours avec le secours de
l'électricité, on obtient la vision des objets lointains
; de sorte que, non-seulement on transmet la parole et la musique
d'un point à un autre, en dépit des distances, mais
encore l'image des personnes et de tous les objets. »
Premier téléphone Bell importé en France par
Niaudet.
Premier Bréguet
Monaco , le 18 Février 1778 Le
Téléphone
Les expériences que nous, avons signalées dernièrement
ont continué , pendant plusieurs jours , sous la direction
de M. Aubertin, chef des transmissions télégraphiques
à Monaco, et avec l'aide de ses employés, assistés
de quelques amateurs. Les instruments qui ont servi à ces expériences,
dus à l'obligeance d'un étranger qui habite depuis peu
la Principauté, sont de petits appareils portatifs , comme
ceux que l'on vend à bas-prix dans la plupart des magasins.
Disons de suite qu'ils laissent à désirer sous beaucoup
de rapports, on le conçoit du reste, et qu'ils manquent
quelque peu de précision.
Une première tentative eut lieu dans la maison du bureau télégraphique
à l'aida, d'abord, du fil de l'appareil, et ensuite d'un fil
de transmission appartenant au bureau. Le résultat fut excellent:
du rez-de-chaussée au second étage, toutes portes fermées,
les pel sonnes présentes purent pendant une heure correspondre
entre elles, clairement et promptement.
On essaya alors entre le bureau télégraphique de Monaco
et celui de la Gare, mais le travail constant des bureaux de Monte
Carlo avec Nice et Menton, empêcha complètement l'épreuve.
Néanmoins, les principales remarques que nous avons déjà
décrites étaient faites, le maniement de l'appareil
était étudié, on devait:réussir, et l'on
ne se découragea pas. Quelques jours après, dans la
matinée, on tenta l'expérience avec le bureau de Monté
Carlo. Celle-ci obtint un succès complet. On.correspondait
et la conversation put durer une demi-heure environ. Signalons une
observation faite ce jour-là : Le fil servant au téléphone
a, vers les 8 heures, apporté à l'oreille de l'employé
du bureau de Monaco le bruit produit par le passage d'un train à
Monte Carlo. Il est donc évident que le téléphone,
pour être précis, doit être employé dans
le silence le plus grand, puisqu'il peut transmettre même les
sons qui se produisent dans le voisinage.
Enfin une quatrième expérience fut tentée , avec
le bureau télégraphique de Menton. Est-ce la distance
? est-ce la défectuosité des appareils ? L'un et
l'autre assurément; toujours est-il qu'il fut impossible de
rien échanger.
Nous croyons savoir que M. Aubertin et ses amis se proposent de renouveler
leurs tentatives avec des instruments plus sérieux. Nous les
félicitons des efforts intelligents qu'ils ont faits et qui
ont réussi deux fois. Leurs tentatives ont été
utiles car elles ont permis d'étudier un appareil encore très
nouveau et leurs observations concordent de tous points avec celles
des savants qui ont expérimenté l'invention de M. Graham
Bell.
L'exploitation du téléphone est déjà un
fait accompli dans l'Allemagne du Nord, et le Directeur général
des postes et des télégraphes a récemment envoyé
à ses ,agents une circulaire de laquelle nous extrayons le
passage.suivant qui concorde avec les remarques faites ici :
La transmission aura lieu , dit-il , de la manière suivante
: le bureau qui aura un télégramme verbal à expédier
invitera le bureau de destination à mettre
l'appareil en place. Dès que les cornets du téléphone
auront été ajustés, le bureau de transmission
donnera le signal de l'envoi de la dépêche.
L'expéditeur devra parler lentement, d'une manière claire
et sansforcer la voix ; les syllabes seules seront nettement séparées
dans la prononciation ; on aura soin surtout de bien articuler les
syllabes finales et d'observer une pause après chaque mot,
afin de donner à l'employé récepteur le temps
nécessaire à la transcription. Lorsque le télégramme
a été reçu et transcrit, l'employé du
bureau de destination vérifie le nombre des mots envoyés
; puis il répète, à l'aide du téléphone,
le télégramme entier, rapidement et sans pauses, afin
de constater qu'aucune erreur n'a été commise.
Nous concluerons en disant qu'évidemment cet appareil si primitif
subira de nombreux perfectionnements, qui permettront, sans en modifier
beaucoup la simplicité merveilleuse, d'accroître la sonorité
des phrases transmises et l'énergie des impressions auditives.
Attendons avec patience les progrès qui ne manqueront pas d'être
réalisés dans cette voie !
Une anecdote, que nous tenons d'un des témoins des expériences
que nous avons essayé de résumer, trouve ici naturellement
sa place. Ce sera notre mot de la fin.
Se non è veno è ben trovato. Vers novembre ou décembre
1839 , Daguerre, qui venait d'inventer l'instrument auquel la postérité
a laissé son nom, et qui était certes loin de posséder
la perfection qu'on lui donna plus tard, réunit un jour chez
lui un certain nombre d'amis, parmi lesquels Dumas de
l'Institut, le baron Thenard, François Arago et tutti quanti.
Il présenta à la société une épreuve
prise du pont des Arts ; on y remarquait surtout une voiture circulant
sur le quai, à côté paraissait une tache blanche.
Dumas ayant demandé ce qu'était cette tache, Daguerre
répondit : C'est le cheval, mais comme il muchait je n'ai pu
le saisir, j'ai du reste misjeuf minutes pour obtenir cette épreuve.
Alors , répliqua Dumas, il sera très difficile de réussir
le portrait, car personne ne pourra poser neuf minutes. Ce sera impossible
évidemment, reprit Daguerre , on opérera sur la nature
morte.
L'inventeur lui-même ne prévoyait pas le parti qui serait
tiré plus tard de sa merveilleuse découverte ! Peut-être
en sera-t-il de même du téléphone.
Monaco, le 6 Août 1878
Les bureaux de la direction des postes et télégraphes
sont transférés, depuis le 1er août, rue Defly,
18.
Monaco, le 19 Octobre 1880
LETTRES PARISIENNES (Correspondance particulière du Journal
de Monaco.).
En dépit de la saison des chasses et des fêtes châtelaines,
l'enceinte du pesage aux diverses réunions hippiques de l'automne
est très suffisamment garnie, et l'élément féminin
n'y manque pas. Peu de manifestations nouvelles dans la mode ; toutefois,
on finit d'user les robes de la saison dernière, qu'on rajeunit
par des pardessus en velours, en peluche, en cachemire, en drap anglais,
faits en lorme des redingotes Directoire. Pour les chapeaux, en feutres
de dimension phénoménale dominent, avec garniture de
plumes Ou de noeuds de velours.
Le.soir, les théâtres sont encombrés, et il y
a foule d'altesses impériales ou royales dans les belles loges.
Cette dernière semaine, on pouvait voir, ...
Une des innovations curieuses de la villégiature d'automne,
cette année, c'est l'application du téléphone
aux besoins de la vie de château. L'appareil Gower
est d'une simplicité primitive, à la portée des
bouches les plus inexpérimentées ; il contient son appel
et ne nécessite aucun maniement particulier. Le châtelain
ou la châtelainé, sans quitter le fumoir et le petit
salon, communiquent avec les maisons des gardes, les écuries
ou la ferme. C'est d'un fonctionnement merveilleux. Sur un appel,
produit comme le bruit répété de la trompette
d'un tramway, les gens occupant les dépendances distantes de
quelques kilomètres du château sont avertis qu'on a A
leur parler.
Aussitôt ils prêtent l'oreille et reçoivent des
ordres qu'il leur est facile d'exécuter instantanément.
Ordre de réunir les rabatteurs pour chasser dans tel ou tel
cantonnement ; ordre d'expédier une bourriche de gibier à
Paris; ordre de tenir le break ou le mail attelé pour telle
heure ; ordre d'approvisionner la cuisine de toutes les victuailles
que produit la ferme ; ordre au jardinier de préparer des corbeilles
pour la table ; ordres de toute espèce transmis avec une promptitude
plus que télégraphique..
Le téléphone supprime la distance.
Comme passe-temps diurne, le jeu en vogue est toujours le ...
Monaco, le 18 Novembre 1884
Le grand-duc Wladimir et la grande-duchesse
ont beaucoup apprécié les effets du téléphone
dans ses applications aux résidences à la campagne et
vont l'introduire dans leurs domaines en Russie. Si j'en parle ici,
c'est qu'il me parait devoir être pour les villas du littoral
méditerranéen une ressource précieuse et à
laquelle peu de propriétaires ont pensé jusqu'ici. Dans
notre siècle de fléaux de toutes sortes, un surcroît
de confortable dans l'existence n'est jamais à dédaigner.
C'est seulement en septembre 1890 qu'à
Menton. des ordres viennent d'être donnés pour
activer les études nécessaires à l'installation
du téléphone à Menton. Cette installation sera
définitive pour la saison hivernale qui va commencer.
Jusqu'à cette date il n'y avait pas de réseau téléphonique
à Monaco, quelques installations privées étaient
utilisées pour des entreprises, usines, hôtels et particuliers
fortunés, avec de simples appareils fonctionnants sur quelques
dizaines ou centaines de mètres.
sommaire
1890 : Premières installations
téléphoniques publiques en Principauté de Monaco.
Monaco, le et Juillet 1891
L'administration des Postes et Télégraphes
va commencer incessamment les travaux pour l'installation du réseau
téléphonique dans la Principauté. S'adresser
pour les abonnements et la fourniture des appareils, à M. A.
Martin, électricien, représentant de la SGT
Société Générale des Téléphone,
1, rue de la Colle, à la Condamine Monaco, ou 52, avenue
de la Gare, à Nice. ...
Monaco 1er décembre 1891
Un réseau téléphonique vient d'être installé
dans la Principauté, et le public sera prochainement admis
à en faire usage. Ce réseau sera relié avec Menton
et Nice.
Le prix de l'abonnement, pour les personnes qui veulent avoir le téléphone
à leur disposition, est de 150 francs par an. Les dépenses
de premier
établissement, comprenant l'installation des appareils au domicile
de l'abonné, ainsi que l'établissement de la ligne et
du fil de communication, sont fixées comme suit :
Ligne et fil de communication par 100 mètres ou fraction de
100 mètres de fil posé 15 fr.
Achat des appareils téléphoniques, comprenant transmetteur,
récepteur Ader n° 2 et sonnerie 147 fr. 75.
La fourniture de la pile électrique est comprise dans le prix
de l'abonnement.
Pour les conversations en dehors du réseau téléphonique
monégasque, l'abonné devra payer 50 centimes par 5 minutes
et par 100 kilomètres ou fraction de 100 kilomètres
en plus de son abonnement ordinaire. La taxe sera acquittée
par l'abonné qui aura demandé la communication.
Les abonnés au réseau téléphonique monégasque
auront la faculté de transmettre et de recevoir les télégrammes
ordinaires par l'intermédiaire de leur poste téléphonique,
moyennant le paiement des taxes en vigueur.
Tous les téléphones privés donnent lieu à
la perception de l'abonnement.
Des cabines téléphoniques seront ouvertes au public
aux bureaux télégraphiques de Monaco et Monte Carlo,
ainsi qu'à la Condamine, qui, moyennant 50 centimes, pourra
communiquer avec les abonnés.
Les demandes d'abonnement au réseau téléphonique
monégasque sont reçues chez M. Grimaldi,
Directeur des téléphones, au bureau central, 1,rue Caroline,
3e étage. M. Martin, représentant de la Société
Générale des Téléphones, 1, rue de la
Colle, à Monaco, et 52, avenue de la Gare, à Nice, se
charge également de les recevoir et de les transmettre à
la Direction.
Le 22 décembre 1891, le Prince, par Ordonnance
du 15 décembre, a nommé M. Quilicus Grimaldi, Directeur
du service téléphonique dans la Principauté.
Par arrêté du 15 décembre, S. Exc. le Gouverneur
Général a nommé Mlles Dosithée Spitalier
et Marguerite Charbonnel, dames téléphonistes, et Mme
Marie Fouilleroux, surnuméraire.
1891 SERVICE TÉLÉPHONIQUE AVIS
Dans le périmètre du réseau monégasque,
le montant de l'abonnement est de 150 francs par an. Le montant de
l'abonnement supplémentaire est de 90 francs.
L'abonné doit aussi verser. comme part contributive dans les
frais de premier établissement de la ligne rattachant son poste
au bureau central téléphonique, une somme de 15 francs
par 100 mètres ou fraction de 100 mètres de fil.
Il doit également acheter son poste téléphonique
et il est tenu de le choisir parmi les modèles types autorisés
et indiqués par l'administration. Les conducteurs intérieurs
et les générateurs d'électricité sont
fournis et installés gratuitement par le service des téléphones.
Ainsi, une personne dont l'habitation serait située à
une distance de 100 mètres du bureau central téléphonique
de la rue Caroline, aurait à verser, pour s'abonner au réseau
;
Abonnement pour l'année --------------- 150 Fr..
Pose du fil, 100 mètres -------------------- 15
Achat de l'appareil (prix moyen) ------- 147 75
Total des frais pour la première année. 312 75
Fr..
Pour les années suivantes, l'abonné n'aurait plus à
verser annuellement que l'abonnement de 150 francs.
L'abonnement confère à l'abonné et à toutes
les personnes de sa maison le droit de correspondre avec tous les
abonnés du réseau monégasque pendant les heures
d'ouverture du bureau central. Ce bureau fonctionne, en été
de 7 heures du matin à 9 heures du soir, et de 8 heures du
matin à minuit pendant la saison d'hiver.
L'abonné a aussi la facilité de transmettre au bureau
télégraphique et de recevoir à son domicile tous
les télégrammes, par l'intermédiaire de son poste
téléphonique, moyennant le versement préalable
d'une provision.
Il peut, lorsqu'il se trouve en ville, hors de chez lui; correspondre
gratuitement par les cabinets téléphoniques avec son
domicile et avec tous les autres abonnés du réseau urbain,
en justifiant de sa qualité.
Les abonnés pourront également converser de leur domicile,
par les lignes internationales qui seront prochainement mises en exploitation,
avec les abonnés des réseaux de Nice et Menton, moyennant
le paiement d'une taxe de 0 fr. 50 par cinq minutes de conversation.
Les demandes d'abonnement et les versements sont reçus au Bureau
Central, 1, rue Caroline.
Le texte des polices d'abonnement renferme toutes les indications
dont le public peut avoir besoin.
Les personnes non abonnées peuvent faire usage du téléphone
dans les cabines publiques établies à Monaco et à
Monte Carlo, dans le bureau du télégraphe ; à
la Condamine, dans le magasin de Ma" Joffredy, 1, rue Grimaldi,
moyennant 50 centimes par conversation de cinq minutes.
L'ouverture du réseau téléphonique monégasque
est fixée au vendredi f er janvier 1892.
Monaco 5 janvier 1892
Depuis le l er de ce mois, le téléphone fonctionne dans
la Principauté, et le réseau monégasque est en
communication avec Menton.
L'administration française des postes et télégraphes,
chargée de l'installation matérielle, a fait placer
au bureau téléphonique central de Monaco un appareil
très ingénieux, du modèle le plus récent
et le plus perfectionné, dont l'invention est due à
M. Mandroux, inspecteur du service technique à Paris.
On sait que le bureau central est le point vers lequel convergent
tous les fils téléphoniques partant des appareils des
abonnés; c'est à ce bureau que se tiennent en permanence
les dames téléphonistes, chargées d'établir
et de rompre avec rapidité et exactitude les communications
entre les abonnés et de faire le service des télégrammes
téléphonés.
D'une manière
générale, la table Mandroux permet de réaliser
les combinaisons suivantes :
1° Relier les lignes interurbaines avec le réseau
urbain. :
- a. Par communication métallique directe, lorsque le réseau
comporte un circuit à double fil ;
- b. Par l'intermédiaire d'un transformateur, lorsque le
réseau est à simple fil avec retour par la terre.
Dans les deux cas, le bureau central peut placer un appareil d'opérateur
en dérivation dans le circuit.
2° Relier les lignes interurbaines entre elles :
- a. Par communication métallique directe, avec ou sans
annonciateur de fin de conversation dans le circuit;
- b. Par communication métallique avec relais d'appel embroché
dans le circuit, le bureau central conservant la faculté
de se mettre en communication avec l'un ou l'autre des bureaux
extrêmes, tout en laissant la section inoccupée sur
annonciateurd'appel;
- c. Par l'intermédiaire d'un transformateur, lorsqu'une
ligne à circuit métallique doit être reliée
à une ligne à fil unique.
Dans ces différents cas, un appareil d'opérateur
peut être introduit dans le circuit.
Tout en restant indépendante du commutateur affecté
au réseau Urbain, la table Mandroux peut se raccorder à
ce commutateur, quel que soit son système, et sans aucune
modification apportée à l'installation; la photo
ci contre montre la dispositionet l'aspect général
d'une de ces tables.
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L'appareil Mandroux, dont elles se servent, se compose
essentiellement d'une table horizontale surmontée d'un panneau
incliné et d'un cadre ver-
tical en noyer verni ; le tout forme un petit bureau et a l'aspect d'une
sorte d'échiquier de dimensions telles, que la téléphoniste,
asssise devant sa table, puisse voir facilement toutes les indications
et faire les manoeuvres sans dérangement ni fatigue.
L'appareil est disposé pour desservir 60 abonnés; à
cet effet, le cadre vertical porte 60 annonciateurs d'appel analogues
à ceux dont on se sert dans les tableaux indicateurs, puis 60
blocs de cuivre percés de trous destinés à être
obturés par les chevilles métalliques; chacune de ces
chevilles est attachée au point terminal d'un cordon métallique
souple, recouvert de soie. dont l'autre point est soudé à
une des lignes d'abonnés. Au repos, les chevilles sont placées
sur le panneau incliné, fixé au-dessous du cadre vertical.
La table horizontale porte un clavier de 60 touches réparties
en trois bandes parallèles et superposées; ces touches
sont munies d'un dispositif
mécanique qui le dégage automatiquement dès que
leur rôle est terminé; enfin, la tablette porte également
un bouton de sonnerie et un appareil
téléphonique portatif destiné à mettre la
téléphoniste en relation avec les abonnés au fur
et à mesure des appels.
Supposons qu'assise devant sa tablé, ayant en main son appareil
téléphonique, elle entende la chute d'un volet d'annonciateur
; elle presse sur
la touche correspondante de son clavier et parle de suite à son
correspondant.
Dès que celui-ci a formulé sa demande, elle appuie sur
la touche afférente à l'abonné demandé,
sonne et établit la liaison téléphonique en plaçant
la cheville portant le numéro de l'appelant dans le bloc métallique
portant celui de l'appelé.
Pour rompre la communication, il suffira de retirer ladite cheville
lorsque l'indication de fin de conversation sera donnée par l'abonné,
conformément au règlement.
Toutes ces opérations s'effectuent très vite ; les seules
causes de ralentissement proviennent des retards que peuvent apporter
les abonnés demandés à répondre aux appels
de sonnerie. Indépendamment de l'accélération du
service, l'appareil donne, comparativement aux précédents
systèmes, une plus grande exactitude dans l'établissement
des communications, parce que chacune d'elles est établie par
l'intermédiaire d'une seule cheville, tandis que tous les autres
systèmes, sans exception, en exigent deux. Les chances d'erreur
sont ainsi réduites dans de grandes proportions, et de ce fait,
l'appareilsatisfait mieux au désir bien légitime des abonnés
d'avoir des communications téléphoniques établies
vite et bien.
CHRONIQUE DU LITTORAL A Saint-Raphaël.
Le téléphone qui, bien mieux que le télégraphe,
supprime le temps et les distances, voit son adoption se généraliser
de plus en plus.
En ce moment, la ville de Saint-Raphaël, qui n'est jamais en
retard quand il s'agit d'un progrès à réaliser,
s'occupe de l'établissement d'un réseau téléphonique
inter-communal reliant Fréjus, Valescure, Boulouris et Saint-Raphaël.
Ces jours derniers, un inspecteur des télégraphes était
à Saint-Raphaël où l'administration des postes
et télégraphes l'avait envoyé, sur la demande
de la municipalité de cette ville, afin de s'enquérir
des ressources que présente le pays pour cette création.
Monaco 15 novembre 1892
Un élégant petit kiosque
en bois découpé a été placé cette
semaine sur la place du Casino, bureau de renseignements pour les
services de tramways de la Principauté, breaks allant à
Nice et au Cap Martin, voitures de luxe, etc.
Relié par un téléphone aux écuries des
Bas Moulins, ce bureau, dont on réclamait depuis longtemps
l'installation, permettra aux étrangers de commander leurs
voitures sans se déranger.
Monaco 2 janvier 1893
Le "Phare du Littoral" nous apprend que M. le baron Arthur
de Rothschild, qui vient à Monaco tous les hivers avec son
superbe steam-yacht Eros, vient dé taire installer le téléphone
à bord,
C'est la première fois que l'on voit un navire relié
au réseau téléphonique, et cette installation
faite par M. le baron Arthur de Rothschild rencontrera, sans doute,
desi imitateurs dans le monde du yachting.
Monaco 27 juin 1893
Si nous en jugeons par le rapport de l'administration des postes et
des télégraphes, le service téléphonique
a fait d'incessants progrès du ler janvier 1890 à la
fin de décembre 1892.
Il y avait 40 réseaux urbains au 31 décembre 1889 avec
11,440 abonnés ; 112 au 31 décembre 1891 avec 18,198
abonnés et 135 au 30 septembre 1892 avec 20,164 abonnés.
Le montant des abonnements en cours, qui s'élevait à
3,880,000 francs à fin décembre 1889 , atteignait 6,125,366
francs au ler juillet 1892.
La création, l'année dernière, des « réseaux
à conversations taxées » a pris une grande importance
et a concouru pour beaucoup au développement du téléphoné
en France, ainsi que la création, au mois de novembre 1890,
du service des messages téléphonés. Le nombre
de ceux-ci, qui était de 8,990 au mois d'octobre 1891, était
de 23,681 au même mois, l'année suivante.
Les circuits téléphoniques ont augmenté dans
de notables proportions ; 17 ont été mis en service
en 1890 et 65 en 1891; un grand nombre d'autres sont encore en construction.
La plupart des réseaux primitifs ont subi des transformations
complètes ; à Paris, il n'y aura bientôt plus
que 4 grands bureaux centraux munis d'appareils perfectionnés,
dits « appareils multiples », permettant de faire un service
beaucoup plus sûr et plus prompt.
Les lignes interurbaines livrées au service à la date
du 31 décembre 1889 étaient au nombre de 11 ; et au
30 septembre 1892 , 162 , avec un développement de 8,882 kilomètres,
reliant à Paris les principales villes de France.
Enfin , trois circuits internationaux relient Paris à Bruxelles,
un autre va s'ouvrir entre Valenciennes et Mons, et trois circuits
existent déjà entre Paris et Londres.
Comme on le voit, le développement a été très
grand depuis ces dernières années, et il augmente de
jour en jour.
Monaco 26 décembre 1893.
M. Le Gavrian, chalet René, avenue Saint-Charles, à
Monte Carlo, vient de s'abonner au réseau téléphonique
monégasque.
Monaco 2 janvier 1894 .
M . Cruzel (pharmacie anglaise) villa de la Madone, boulevard des
Moulins, est, depuis le t er janvier, relié au réseau
téléphonique de Monaco.
1894 dans le journal de Monaco, on lit périodiquement
la publicité de Victor BOSIO, entrepreneur MENTON - Promenade
du Burrigo -MENTON Fabrication spéciale de parquets en tous
genres en bois de premier choix ...
Saint-Raphaël. L'administration des postes et télégraphes
va faire procéder à l'établissement du réseau
téléphonique de Saint-Raphaël
Monaco 31 juillet 1894
La Société anonyme des Halles et Marchés de la
Principauté et M.Laurent Bouillet, négociant à
Monte Carlo, sont abonnés au réseau téléphonique
de Monaco.
Monaco 21 aout 1894
Le nombre des abonnés aux divers
réseaux téléphoniques du département des
Alpes-Maritimes était au 31 mai dernier, de 690, en augmentation
de 100 sur l'année précédente, divisés
ainsi : Nice, 305 au lieu de 251 ; Cannes, 226 au lieu de 206; Menton,
65 au lieu de 60; Grasse, 57 au lieu de 52; Antibes, 11 au lieu de
6; Vallauris, 10; Beaulieu, 10 au lieu de 3; et Golfe-Juan, 6 au lieu
. de 2.
Le réseau de Menton-n'avait été ouvert, jusqu'à
ce jour, que pendant la saison d'hiver. M. le Directeur Général
vient de décider qu'à l'avenir ce réseau serait
doté d'un service permanent.
Lè produit de là taxe des communications urbaines et
interurbaines a été, en 1893, de 13,283 fr. 79, en augmentation
de 2,747 fr. 21 sur l'année 1892 ; celui des abonnements. de
84,273 fr. 36 en augmentation de 16,004 fr. 48 sur l'année
1892, soit une augmentation totale de 18,751 fr. 69.
Pendant l'année 1894, deux nouvelles cabines ont été
mises à la disposition du public, la premiére à
Antibes, dans un local dépendant de l'hôtel Terminus,
l'autre à Cannes, aux abords de la gare, dans un local construit
à cet effet par la ville.
La Principauté de Monaco est, en outre. dotée
d'un réseau comprenant 70 abonnés.
Ce réseau est relié à ceux du département
des Alpes-Marimes.
Monaco 18 septembre 1894 Depuis le 9 de ce mois,
l'hôtel des Anglais, à Monte Carlo, est relié
au réseau téléphonique de la Principauté.
Monaco 9 octobre 1894 A la suite des demandes
de modifications des abonnements de saison pour le téléphone,
à Nice et dans les
villes de saison, l'administration vient de prendre de nouvelles
dispositions dont M. Gougé, directeur des postes et télégraphes
des Alpes-maritimes, informe le public par la note suivante : Nice,
le 3 octobre 1894.
« En vertu d'une décision que vient de prendre l'administration,
le public pourra, dans les stations hivernales du littoral méditerranéen
et à dater du ler octobre de chaque année, contracter
des abonnements dits « de saison » dans les conditions
suivantes :
« Ces abonnements partant des ler et 15 de chacun des mois d'octobre,
novembre et décembre seront admis pour une période de
six mois, avec faculté, pour l'abonné, d'en proroger
la durée jusqu'au 30 juin inclusivement, moyennant le payement
d'un trimestre entier de l'abonnement, quels que soient le point de
départ et la durée effective de la prorogation.
« Des abonnements de saison pourront être également
accordés à partir des ler et 15 de chacun des mois de
janvier à juin, mais à la condition que tous prendront
fin au 30 juin et que, quelle que soit leur durée effective,
ils entraîneront pour le titulaire l'obligation de payer le
montant intégral de l'abonnement de six mois.
Monaco 16 octobre 1894 On annonce,
pour le 1er novembre prochain, l'ouverture à Saint-Raphaël
du réseau téléphonique
octobre M. P. Girard (Aux Armes d'Angleterre)
magasin de nouveautés, rouenneries, etc., 7, rue Grimaldi,
est abonné au réseau téléphonique de la
Principauté
novembre L'établissement de M. Soudrille, rue
Louis, est relié depuis le 19 novembre au réseau téléphonique
de la Principauté.
décembre L'Agence F. Gindre, 1, avenue de la
gare à la Condamine, est, depuis ce matin, reliée au
réseau téléphonique de la Principauté.
M. Gindre, correspondant du chemin de fer, 1, avenue de la Gare, Condamine,
et M. le docteur Rolla-Rouse, villa Copello , à Monte Carlo,
sont reliés, depuis le 6 décembre, au réseau
téléphonique de la Principauté.
M. Gordon, villa Nora, avenue de la Costa, est depuis le 14 décembre
relié au réseau téléphonique monégasque.
Monaco Janvier 1895 La maison Roux, Jacquin et
Cie, Agence vélocipédique, 12, boulevard Charles III,
est reliée au téléphone.
Février Le château de Sir Edward Mallet,
ambassadeur d'Angleterre à Berlin, propriétaire au Cap
d'Aglio, et le yacht Eros, à M. le baron Arthur de Rothschild,
sont reliés, depuis la semaine dernière, au réseau
téléphonique de la Principauté.
Septembre On annonce une réforme importante dont
M.André Lebon, ministre du commerce et de l'industrie, a pris
l'initiative, et qui amènera une véritable transformation
des conditions de l'exploitation téléphonique en France.
A partir du fer janvier prochain, la taxe des conversations échangées
de réseau à réseau, dans un rayon de 25 kilomètres,
calculés par la ligne la plus courte, aussi bien à partir
du domicile des abonnés que des cabines publiques, va être
réduit de 50 à 25 centimes.
Par suite, le prix de la conversation locale qui était fixé
à 0 fr. 50 à Paris et dans un grand nombre de villes
des départements, va être également abaissé
à 0 fr. 25. La durée de ces conversations sera fixée
à trois minutes, les statistiques démontrant qu'à
des distances faibles et pour des communications d'un prix peu élevé,
cette durée est la durée moyenne.
L'extension du rayon de la correspondance à tarif très
réduit (0 fr. 2) va entraîner la suppression des réseaux
annexes dont l'origine a donné lieu à de si nombreuses
réclamations. Dorénavant, aussi bien aux alentours de
Paris, que dans les départements, il n'existera plus de réseaux
annexes. Tous les réseaux seront placés sur le même
rang.
Dans tous les réseaux, le taux de l'abonnement aux postes supplémentaires
pour le service d'un même abonné est réduit uniformément
de 160 à 50 fr. à Paris, de 120 à 40 fr. dans
les départements, quel que soit l'usage qui en sera fait. Cette
disposition permettra aux grands établissements : banquiers,
cercles, cafés, hôtels, de multiplier les postes et de
faciliter l'usage du téléphone à leur clientèle.
Les postes desservant des lignes d'intérêt privé
aboutissant au poste principal d'un abonné seront exonérés
de l'abonnement de 160fr.qu'ils acquittent aujourd'hui.
Les cercles, cafés-restaurants ne paieront plus que l'abonnement
des simples particuliers. Les abonnés des réseaux à
conversations taxées pourront, à un ou plusieurs, s'associer
pour l'usage en commun d'une même ligne principale, faculté
qui leur était jusqu'à ce joue interdite. Enfin, de
nouvelles facilités vont être données par arrêtés
ministériels, pour la conclusion des contrats et le mode de
paiement.
Octobre La villa des Terrasses, à la Turbie-sur-Mer,
où est attendu S. A. I. le Prince Georges, frère de
S. M. l'Empereur de Russie, vient d'être reliée au réseau
téléphonique monégasque.
Est également relié audit réseau l'établissement
de MM. Franzani frères, épiceries et comestibles, rue
Caroline, n° 6.
Avril 1896 J usqu'au 30 de ce mois, le bureau central
téléphonique de Monaco, 1, rue Caroline, ne fermera
qu'à 10 heures du soir
Août 1896 Cannes. On lit dans le Courrier
: L'administration municipale fait reprendre l'étude de la
question d'établissement d'un téléphone dans
notre ville, reliant notre cité et Nice à Marseille
et, par suite, communiquant avec Paris. La municipalité de
Nice s'est mise en rapport à ce sujet avec la municipalité
de Toulon de manière à effectuer des démarches
collectives. »
Nous avons le regret d'enregistrer la mort de Mile Dosithée
Spitalier, employée au téléphone, décédée
à Monaco le 12 août, à l'âge de 27 ans,
Ses obsèques ont eu lieu samedi matin à Sainte-Dévote.
Novembre M. Albert Bremond, hôtel-restaurant du
Helder, à Monte Carlo, est depuis le 25 novembre, relié
au réseau téléphonique monégasque.
Février 1897
La villa Castle-Sol, à Mme la comtesse Léopoldine Von
der Osten, au Cap d'Aglio, et l'Eden-Hôtel, à La Turbie-sur-Mer,
sont reliés au réseau téléphonique monégasque.
Juin La villa des Terrasses, à la Turbie-sur-Mer
(Mme la Comtesse de Galve), est reliée depuis le 25 mai au
réseau téléphonique monégasque.
Aout Depuis le 16 août dernier, une cabine téléphonique
publique est créée à Villefranche-sur-Mer.
En vertu de la convention Franco Monégasque, la taxe des communications
entre la Principauté, et Villefranche est fixée à
0 fr. 50 par conversation de cinq minutes.
M. Trabut, constructeur, rue Bellevue à Monte Carlo, est relié
au réseau téléphonique monégasque.
Janvier 1898
M. Féolde, commerçant, rue Grimaldi ; M. le docteur
Fagge, villa de la Porte-Rouge ; M. Giaume, boucher, rue Caroline,
sont reliés depuis la semaine dernière au réseau
téléphonique monégasque.
Consulter
l'annuaire téléphonique de Monaco de 1898, il y
a un bout d'histoire intéressante à lire, et aussi :
"Bureau central : 1, rue Caroline, à la Condamine.
Cabines publiques : 1, rue Grimaldi, à la Condamine, et dans
les bureaux télégraphiques de Monaco et de Monte Carlo.
Dans le périmètre du réseau monégasque,
le montant de labonnement est de 150 francs par an. Le montant
de labonnement supplémentaire est de 90 francs.
Labonné doit aussi verser, comme part con tributive dans
les frais de premier établissement de la ligne rattachant son
poste au bureau central téléphonique, une somme de 15
francs par 100 mètres de fil.
Il doit également acheter son poste téléphonique
et il est tenu de le choisir parmi les modèles types autorisés
et indiqués par l'administration. Les conducteurs intérieurs
et les générateurs délectricité
sont fournis et installés gratuitement par le service des téléphones
..."
Janvier 1899
Depuis le 25 décembre sont abonnés au téléphone
dans la Principauté :
M. le baron de Malembais, villa Copello, Monte Carlo ; M. Folkett,
Epicerie Anglaise, boulevard des Moulins, Monte Carlo ; Villa Ravel
, rue du Portier, Bas-Moulins, Monte Carlo ; .M" Mazoyer soeurs,
modes, square Beaumarchais, Monte Carlo. M. Botta, pharmacien, rue
du Milieu, monaco ; M. Barnard. docteur médecin, villa Mai,
boulevard des Moulins, Monte Carlo; M. Gerber, pharmacien, rue Grimaldi,
16, Condamine .
Mai S. Exc. le Gouverneur Général a reçu
une réclamation de plusieurs abonnés au téléphone
signalant diverses imperfections du service, qui n'avaient pas échappé
à l'attention de l'administration. Celle-ci s'applique à
y remédier, autant que possible ; mais certains troubles dans
les communications tiennent à des causes physiques dont l'étude
est poursuivie en vue d'en neutraliser les effets.
1900 : Grâce aux conventions franco-monégasques,
Monaco peut recevoir les communications des communes voisines.
Février 1900
Lundi prochain, 26 février, aura lieu, dans la salle du théâtre
de Monte Carlo, une séance scientifique, composée d'une
conférence et d'expériences de M. l'ingénieur
Dussaud, sous le haut patronage de S. A. S. le Prince de Monaco. En
voici le programme :
Conférence et expériences de M. Dussaud sur quelques-unes
de ses inventions.
I. Téléphone haut parleur (expériences).
II. Téléphone enregistreur.
Enregistrement et répétition d'une communication téléphonique
(expériences).
Enregistrement et répétition d'un fragment d'opéra,
par le théâtrophone (expériences).
Enregistrement des ordres pour la défense nationale des côtes,
forts, etc. Espions automatiques enregistreurs (expériences).
III. Phonographe pour sourds (expériences).
IV. Cinématographe pour aveugles (expériences).
Ces expériences auront lieu avec le concours de l'orchestre
de Monte Carlo. A l'issue de cette conférence auralieu une
audition du Céleste de MM. Pathé.
Sous le haut patronage de S. A. S. le Prince Albert "ler, M.
le professeur Dussaud a fait hier soir devant un public d'élite,
réuni par invitation dans la salle du théâtre
de Monte Carlo, une Conférence et des expériences scientifiques
du plus vif intérêt et qui ont valu au distingué
professeur les applaudissements unanimes et répétés
de tout son auditoire.
S. A. S. la Princesse Alice assistait dans sa loge avec plusieurs
invités, à cette séance d'un attrait aussi nouveau
qu'exceptionnel.
M. le professeur Dussaud, qui s'exprime avec beaucoup de charme, commence
en déclarant qu'il est heureux d'avoir à refaire devant
une si brillante assistance les expériences présentées
par lui le 4 décembre dernier à l'Académie des
Sciences de Paris et quelques jours après répétées
spécialement pour son Altesse Sérénissime le
Prince de Monaco, qui porte un intérêt si haut et si
précieux aux choses de la Science. e Son Altesse, ajoute-t-il,
a daigné s'y intéresser, et je tiens ici à lui
en témoigner ma profonde reconnaissance en exprimant le regret
que les mauvais temps qui ont contrarié son voyage maritime
l'aient empêché d'assister à cette séance
».
Le conférencier expose successivement l'utilité pratique
des divers instruments dont il est l'inventeur ou qu'il a ingénieusement
perfectionnés. Il explique d'abord les principes de son «
Cinématographe pour aveugles » et de son « Phonographe
pour sourds » dont les résultats merveilleux ont
été constatés et encouragés par des savants
tels que M. le professeur Liotey, de l'Académie des Sciences,
M. Laborde, directeur du Laboratoire de physiologie de l'Académie
de Médecine, M. le professeur Gariel et le docteur Joly, de
la Salpêtrière.
M. le professeur Dussaud, après cette partie purement didactique,
arrive aux instruments qu'il va expérimenter publiquement :
C'est d'abord son téléphone haut parleur » qui,
grâce à la disposition et à la multiplicité
des plaques vibrantes, lui permet, sans rester devant l'appareil et
en s'éloignant à l'extrémité de la salle
du théâtre, de causer avec une personne très éloignée
et d'entendre ses réponses qui sortent très nettement
du cornet de cristal placé sur une table au milieu de la scène.
C'est ensuite le « téléphone inscripteur »,
que le conférencier fait également manoeuvrer à
l'émerveillement de tous et dont il montre les multiples et
curieuses applications.
Cette instructive et attrayante séance s'est continuée
par des auditions musicales de solistes de. l'orchestre placés
au loin et dont les exécutions parvenaient au public par le
« téléphone haut-parleur » tandis que l'orchestre
de M. Jehin les accompagnait sur la scene. M. le,professeur Dnssaud
nous a enfin présenté le beau phonographe le «
Céleste» de M.. Pathé qui nous a fait entendre
un air chanté par M. Boyer de l'Opéra-Comique.
Enfin M. Baud'huin, l'excellent comique de notre théâtre,
a vivement égayé l'assistance par un joyeux monologue
que le phonographe a ensuite fidèlement répété,
tandis que l'artiste faisait les gestes pour compléter l'illusion.
D'unanimes et longs applaudissements ont salué la fin de cette
séance, à la suite de laquelle M. le professeur Dussaud
a reçu de nombreuses et très
justes félicitations.
Mai 1900 -- Téléphonie automatique ---
On fait en ce moment à l'administration des Postes et Télégraphes,
des essais pour mettre en relation automatiquement les abonnés.
L'appareil de mise en communication est disposé au Bureau central,
et c'est l'abonné lui-même qui, en lançant le
courant, l'actionne, et l'oblige à le mettre en relation avec
l'abonné demandé. Il y a disjonction aussitôt
que les crochets du téléphone sont remis en place .
Décembre - M. le docteur Bardach, villa Ciro's
à Monte Carlo et M. Reymond, avocat, villa Delphine, à
la Condamine, viennent d'être reliés au réseau
téléphonique de la Principauté.
- M. le docteur Bardach, villa Ciro's à
Monte Carlo et M. Reymond, avocat, villa Delphine, à la Condamine,
viennent d'être reliés au réseau téléphonique
de la Principauté.
Beausoleil
Condamine
Mars 1901
M. Dussaud, dans sa dernière causerie, a entretenu l'auditoire
de ses inventions personnelles et, comme l'an dernier dans la salle
du théâtre de
Monte Carlo, il nous a fait assister à des expériences
concluantes sur l'utilité et l'originalité de ses merveilleux
appareils, entre autres le « cinématographe pour aveugles
», le « phonographe pour sourds », le « téléphone
haut parleur » et le « téléphone inscripteur
». Le spectacle charmant de combinaisons cinématographiques
et phonographiques ont terminé la séance qui, comme
les deux précédentes,ont valu de chaleureux applaudissements
au distingué et ingénieux savant.
Mai à Paris Au moment où l'usage
du téléphone devient de plus en plus fréquent,
le point de droit qui vient d'être résolu par la section
supplémentaire de la septième chambre du tribunal civil
présente un côté tout à fait pratique et
qu'il est indispensable de connaître.
Un commerçant ou fournisseur quelconque, qui reçoit
par téléphone un avis d'ordre ou de contre-ordre donné
par un client, doit-il, avant de l'exécuter, prendre la précaution
de s'assurer si ledit ordre ou 'contre-ordre émane bien de
la personne qui l'a envoyé par ce moyen de communication ?
Le tribunal s'est prononcé pour l'affirmative dans la consultation
qui lui était demandée et qui mérite d'être
rapportée, car les circonstances de fait qui l'ont provoquée
sont amusantes.
Le 12 juillet dernier, M. Dèche, architecte vérificateur,
devait convoler en justes noces. Quelques jours avant son hyménée,
il s'abouche avec un loueur de voitures de la rue Faubourg-Saint-Honoré,
M. Devillers, auquel il commande le coupé et les landaus du
cortège nuptial. Il lui remet la liste de ses invités,
en même temps qu'une somme de cinquante francs à titre
d'arrhes. Le grand jour arrive. Dix heures et demie, onze heures moins
le quart, onze heures, pas de voitures, pas d'invités ! Qu'est-ce
que cela veut dire ?
Avec une impatience bien légitime, M. Dèche se précipite
fébrilement au téléphone :
Allo ! Allo ! C'est vous, monsieur Devilleur ?
Oui, monsieur. Qu'est-ce qu'il y a pour votre service?
Je suis M. Dèche, qui se marie aujourd'hui et qui attend
ses voitures. Pourquoi ne sont-elles pas là ? Je suis furieux.
Mais c'est moi qui le suis ! Et j'ai bien l'intention de vous
demander compte en justice du contre-ordre que vous m'avez donné
si tardivement.
Comment? Qu'est-ce que cela veut dire?
Eh bien, vous avez un fameux aplomb ! C'est vous même
qui, hier soir, avez contremandé par téléphone
vos voitures, alors que celles-ci étaient prêtes et mes
ordres donnés pour aller prendre à leurs domiciles respectifs
vos invités.
Vous voyez d'ici la stupéfaction de M. Dèche, qui n'avait
rien décommandé, et aussi son mécontentement
quand il se vit dans la nécessité de descendre dans
la rue avec ses garçons d'honneur pour se mettre à la
poursuite de tous les cochers en maraude qui passaient par là
Bref, cette singulière mésaventure vient d'avoir son
dénouement au Palais de Justice.
D'une part, l'architecte avait assigné le loueur en 500 francs
de dommages-intérêts et en restitution des 50 francs
d'arrhes versés d'avance.
D'autre part, le loueur avait riposté par une demande en payement
d'une indemnité de 100 francs.
Après une discussion à la barre des plus humoristiques,
au cours de laquelle l'esprit des avocats, Me Henri Vonoven pour M.
Dèche, et Me Fay-Lacroix pour M. Devillers, a fait merveille,
le tribunal a donné raison à l'architecte, qui rentrera
en possession de ses cinquante francs d'arrhes, auxquels le loueur
devra ajouter personnellement une autre demi-coupure d'un billet de
centfrancs.
Les juges ont invoqué ce motif; c'est que M. Devillers aurait
dû vérifier l'origine de la communication téléphonique
avant de donner contre-ordre à ses cochers. Enfin, le plus
joli de cette histoire, c'est qu'on n'a jamais pu parvenir à
découvrir ce Lemice-Terrieux... du téléphone.
Juin 1902
PARTIE OFFICIELLE ALBERT ler PAR LA GRACE DE DIEU PRINCE SOUVERAIN
DE MONACO
Vu les Ordonnances des 6 juin 1858
et 4 juin 1898 sur les travaux publics, 14 août 1888 sur
les générateurs et conducteurs électriques,
18 mars et 1er décembre 1891 sur les téléphones,
Notre Conseil d'Etat entendu ; En vue d'assurer le fonctionnement
régulier,dans la Principauté, des services téléphoniques
et télégraphiques, Avons ordonné
et ordonnons :
ARTICLE PREMIER
Les fils conducteurs d'électricité peuvent être
placés, selon les exigences topographiques et le souci
de la libre circulation, soit sur des poteaux, soit sur des supports
placés à l'extérieur des murs ou bâtiments
donnant sur des voies publiques ou privées, ou sur les
toitures.
Les fils peuvent, au besoin, être établis sur des
supports ou dans des conduits placés sur ou sous le sol
des propriétés non bâties, le tout à
la condition qu'on puisse accéder aux supports par l'extérieur.
ART. 2
L'appui de ces consoles, supports et conduits n'entraîne
aucune dépossession, et ne constitue qu'une des servitudes
d'utilité publique prévue par les articles 536 et
537 du Code civil. Cette servitude ne fait pas obstacle au droit
du propriétaire de démolir, réparer ou surélever
et de clore les terrains ouverts, sous la seule condition de prévenir
Notre Gouverneur Général par lettre chargée
un mois avant l'exécution des travaux.
Les actions réelles ne pourront arrêter les effets
de la servitude ci-dessus, le droit des propriétaires étant
sauvegardé par les dispositions de l'article suivant.
ART. 3
Dans le cas où une indemnité serait réclamée
en compensation d'un préjudice, le montant en serait, autant
que possible, réglé à l'amiable à
la diligence de l'intéressé. A défaut d'arrangement
amiable, l'intéressé aurait à se pourvoir
devant le tribunal supérieur. Toutefois, ces actions cesseraient
d'être recevables lorsque trois mois se seraient écoulés
depuis l'exécution dés travaux qui les motiveraient.
ART. 4
Dans le cas où l'établissement des conducteurs électriques
entraînerait une dépossession complète des
propriétés privées, il serait procédé
à l'expropriation conformément à l'Ordonnance
du 22 mai 1858.
ART. 5
Lorsque l'étude des projets d'établissement de lignes
télégraphiques ou téléphoniques rendra
nécessaire l'introduction des agents de l'Administration
dans les propriétés privées, cette introduction
devra, au préalable, être autorisée par un
arrêté de Notre Gouverneur Général,
notifié à l'avance aux propriétaires, locataires,
régisseurs ou gardiens des immeubles intéressés.
ART. 6
Avant l'exécution des travaux prévus à l'article
premier ci-dessus, autres que ceux d'entretien, un plan indiquant
le tracé des lignes à établir et les propriétés
où des supports ou conduits doivent être placés
sera déposé à la mairie, pendant cinq jours,
à dater de la notification aux parties intimées,
d'en prendre communication et d'y présenter, s'il y a lieu,
leurs observations.
Le Maire consignera dans un procès-verbal la date de l'ouverture
et de la clôture de l'enquête, ainsi que les observations
présentées et son avis personnel, puis transmettra
le tout à Notre Gouverneur Général.
ART. 7
Sur le vu du procès-verbal et le rapport du service compétent,
un arrêté de Notre Gouverneur Général
déterminera les travaux à effectuer.
Cet arrêté sera notifié individuellement aux
intéressés comme il a été dit à
l'art. 5, et, cinq jours après cette notification, les
travaux pourront commencer.
Dans le cas où ces travaux n'auraient pas été
entrepris quinze jours après la notification, ils ne devraient
commencer qu'après un nouvel avertissement.
ART. 8
Le rétablissement d'une ligne ou portion de ligne fortuitement
désorganisés pourrait être autorisé
d'urgence par arrêté de notre Gouverneur Général
sans formalités préalables.
ART. 9
Les lignes télégraphiques et téléphoniques
existantes sont maintenues.
ART. 10
Toute résistance aux opérations des agents des services
télégraphiques ou téléphoniques non
accompagnée des circonstances prévues à l'art.
229 du Code pénal, sera punie des peines édictées
par l'art. 480 du même Code.
ART. 11
Les dispositions contraires à celles de la présente
Ordonnance sont abrogées.
ART. 12
Notre Secrétaire d'Etat, Notre Avocat Général
et Notre Gouverneur Général sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution de la présente
Ordonnance.
Donné à Paris, le sept juin dix-neuf cent deux.
Par le Prince ALBERT.
Le Secrétaire d'Etat,
ED. DE LATTRE |
Octobre 1902
S. A. I. le Grand-Duc Alexis, dont nous avons mentionné la
présence incognito dans la Principauté depuis quelques
semaines, a quitté Monte Carlo, dimanche,prince par le rapide
de 2 heures 14.
Le Grand-Duc devait partir plus tôt pour Paris, il a prolongé
son séjour afin d'assister aux essais effectués, au
large de la baie de Monaco, par le cuirassé russe Baian. Son
Altesse Impériale avait prié le Serge Galitzine, notre
hôte, de se tenir au sémaphore du Cap-Ferrat et de lui
téléphoner, au fur et à mesure qu'ils étaient
connus de ce poste, tous les renseignements sur la marche du cuirassé.
Mars 1903
Les personnes dont les noms suivent se sont récemment abonnées
au réseau téléphonique monégasque :
Docteur Cassini, 23, rue Grimaldi , Condamine,
M. Clarke, villa Loyse, Turbie-sur-Mer,
M. Crivelli, loueur de voitures, maison Scorsoglio, boulevard de l'Ouest,
Condamine,
Henri Herz (Mme), villa Carina, boulevard Peirera , Monte Carlo,
M. Simond, villa des Lucioles, Turbie-sur-Mer
Avril Le service Téléphonique d'été
a commencé, pour l'Administration des Téléphones,
mercredi dernier 1er avril. L En conséquence, les bureaux ne
sont plus ouverts qu'à partir de 7 heures du matin, et sont
fermés à 9 heures du soir.
Novembre L'Administration des téléphones a repris,
depuis dimanche ler novembre, son service d'hiver. En conséquence,
les communications sont à la disposition du public depuis 8
heures du matin jusqu'à minuit.
Le quartier de Beausoleil est créée
en 1904 par une scission des bas quartiers de La Turbie, adjacents
à la principauté de Monaco. À la fin du xixe
siècle, ce territoire, évoqué jusqualors
sous le nom de Carnier, reçoit comme dénomination
dusage Monte-Carlo Supérieur. Monaco sopposera
à son adoption officielle.
Juin 1904
Un concours pour l'admission aux emplois de dame dans l'Administration
des Postes, des Télégraphes et des Téléphones
aura lieu, les jeudi 4 et vendredi 5 août 1904, au chef-lieu
de chaque département.
Peuvent y prendre part les postulantes sans infirmités, âgées
de 18 ans au moins et de 25 ans au plus au ler janvier 1904, et ayant
1m 50 de taille au minimum. Par exception, la limite d'âge de
25 ans est reculée pour les aides, d'une durée égale
à celle de leurs services en cette qualité, sans pouvoir
dépasser 35 ans. Les candidates devront se présenter
en personne au Directeur des Postes et des Télégraphes
de leur département, chargé de l'instruction des candidatures.
Ce fonctionnaire leur fournira tous les renseignements utiles et leur
remettra le programme du concours.
La liste d'inscription sera close le 6 juillet 1904.
TRANSFORMATION DU RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE Exécution
de l'Ordonnance du 7 Juin .1902
- ARRÊTÉ
Nous, Gouverneur Général de la Principauté,
Vu la Convention internationale annexée à l'Ordonnance
du 8 juillet 1891 ;
Vu l'Ordonnance du 7 juin 1902;
Vu le rapport du Directeur des Travaux Publicsen date du 25 avril
1904;
Vu le procès-verbal d'enquête ouverte à la
Mairie du 10 au 15 mai 1904, ensemble les plans et autres pièces
du projet ;
Vu la demande du Directeur des Travaux Publics et des Téléphones,
en date du 20 mai, déposée à la suite des
observations produites à l'enquête;
Considérant que les motifs invoqués par les intéressés
pour s'opposer aux travaux projetés seraient de nature
à nuire à l'intérêt public et que,
d'ailleurs, il sera tenu compte du préjudice causé,
s'il y a lieu.
Arrêtons :
ARTICLE PREMIER. MM. les Ingénieurs des Télégraphes
français ainsi que M. le Directeur des Travaux Publics
et des Téléphones de la Principauté et les
Agents sous leurs ordres sont autorisés à procéder
à toutes les opérations et travaux nécessaires
pour la transformation, par voie aérienne et souterraine,
du réseau téléphonique, à pénétrer,
pour l'exécution des travaux, dans les propriétés
closes ou non closes, ainsi que sur les toits ou terrasses des
bâtiments indiqués dans le tracé du projet.
ART. 2. Toutes facilités seront données aux
agents désignés ci-dessus pour l'exécution
de leurs opérations.
ART. 3. Les travaux à effectuer comportent l'ouverture
de tranchées sur voies publiques ou privées, pour
le logement des câbles souterrains, et la pose d'appuis,
poteaux et supports sur les murs ou toitures des immeubles désignés
au projet.
ART. 4. Le présent Arrêté sera notifié
aux intéressés conformément aux articles
5 et 7 de l'Ordonnance du 7 juin 1902.
ART. 5. M. le Maire, M. le Directeur des Travaux Publics
etdes Téléphones, M.le Commandant des Carabiniers
et M. le Directeur de la Sûreté Publique sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent
Arrêté.
Fait à l'Hôtel du Gouvernement, le vingt-cinq juin
mil neuf cent quatre.
Pour le Gouverneur Général en congé :
Le Secrétaire Général,
Comte H. DE MALEVILLE |
A partir de 1906 On remarque que des
numéros de téléphones sont affichés avec
les annonces vu dans la presse.
numéro de téléphone 141
Annuaire
1906
Février 1907
Depuis la semaine dernière, le bureau central du téléphone
est ouvert au public à partir de 7 heures du matin.
Décembre 1907
La Direction des téléphones a fait paraître dimanche
dernier l'avis suivant qui peut encore présenter de l'intérêt
pour certains lecteurs du Journal de Monaco: Le public est informé
que les communications téléphoniques seront interrompues
pour un certain nombre d'abonnés de Monte Carlo desservis par
le câble souterrain n° 2, passant dans la rue Grimaldi,
pour permettre la réparation de ce câble qui aura lieu
du 9 au 12 inclusivement.
Les abonnés intéressés seront prévenus
individuellement par le bureau central téléphonique
du commencement et de la fin de l'interruption des communications.
L'hôtel des Postes, ou hôtel
des Postes et Télégraphes, est un bâtiment
du début du XXe siècle. L'édifice est situé
sur la place de la Mairie, au centre du quartier de Monaco-Ville,
et plus largement au sud-est de la principauté de Monaco.
Le 16 janvier 1908 au matin, les Services des Postes
et Télégraphes du Bureau de Monaco ont été
transférés dans le nouvel immeuble qui leur est affecté
en face de la Mairie, les bureaux sont ouverts le 16 du même
mois, à 7 h.
Photo du dureau de 1908 avant sa surélévation. Carte
Postale Monte-Carlo Place des Postes et Télégraphes
1900
Mai 1908
Le public est averti que, pendant la durée du service d'été,
c'est-à-dire du ler mai au ler novembre, le bureau central
des téléphones est ouvert de 7 heures du matin à
9 heures du soir .
Septembre
Un concours pour le recrutement de dames employées aura lieu
les 5 et 6 novembre, prochain, au chef-lieu de chaque département
de la République française. Le nombre maximum des admissions
est fixé à 600.
Peuvent y prendre part les pdstulantés sans 'infirmités,
ayant une taille de 1 m. 50 au minimum, âgées de 18 ans
au moins au 5 novembre 1908 et de 25 ans au plus au 1er janvier 1908.
Par exception, la limite d'âge est reculée pour les aides,
d'une durée égale à celle de leurs services en
cette qualité. sans pouvoir dépasser 35 ans au ler janvier
1908. Aucune demande de dispense ne sera prisé en colisidération.
Les candidates devront se présenter en personne et sans retard
au Directeur des postes et des Télégraphes. de .leur
département, chargé de l'instruction des candidatures.
Ce fonctionnaire leur fournira tous lés renseignements utiles
et leur remettra le programme du concours,la liste d'inscription sera
close le 3 octobre
au soir.
Mai 1910
Depuis le ler mai et pendant toute la durée du service d'été,
le bureau central téléphonique reste ouvert de 7 heures
du matin à 9 heures du soir.
Septembre
Conformément aux dispositions de l'Arrêté de S.
Exc. le Gouverneur Général en date du 16 mars 1910,
un examen. en vue de classer trois candidates aux emplois de dames
« aides des téléphones » aura lieu le 15
octobre prochain dans les conditions fixées par l'Arrêté
précité.
Les demandes devront parvenir au plus tard le 29 septembre courant,
à 4 heures du soir, à M. le Directeur des Téléphones,
qui est chargé d'examiner et de compléter, s'il y a
lieu, les dossiers des postulantes. Au cas où cet examen n'aurait
pas permis de classer trois stagiaires, un nouvel examen aurait lieu
le 31 octobre dans les conditions prescrites à l'article 6
du dit Arrêté.
La composition du Comité d'examen sera donnée ultérieurement.
Octobre
Sont nommés membres du jury d'examen pour les emplois de Dames
« aides des téléphones » :
MM. Berthet, faisant fonctions de Directeur des Téléphones
; Izard, Commissaire du Gouvernement ; Mmes Abel, Chef de Bureau des
Téléphones ; Allouard, Professeur au Lycée.
Fait en l'Hôtel du Gouvernement, à Monaco, le deux octobre
mil neuf cent dix.
Novembre
Depuis le ler novembre, le Service téléphonique est
ouvert au public de 7 heures du matin à minuit. Des conversations
peuvent être échangées à tarif réduit,
de 9 heures du soir à minuit, avec les localités dotées
d'un service de nuit. Ce service prendra fin le 30 avril.
ARRÊTÉ
Nous, Gouverneur Général de la Principauté ;
Arrêtons :
ARTICLE PREMIER. Est rapporté, comme ayant actuellement
épuisé son effet légal, l'Arrêté
du 23 septembre 1910 qui, après délibération
du
Conseil Supérieur de Gouvernement autorisant les poursuites,
avait suspendu de ses fonctions de Conseiller Communal et d'Adjoint
au Maire,
M. François Médecin, inculpé d'infraction à
l'Ordonnance du 18 mars 1891 sur la conservation des fils téléphoniques,
délit prévu et puni par l'article 227 du Code Pénal.
ART. 2. M. le Maire est chargé de l'exécution
du présent Arrêté.
Fait en l'Hôtel du Gouvernement, à Monaco, le 8 novembre
1910.
Le Chef de Cabinet de S. A. S. le Prince,
faisant fonctions de Gouverneur Général : JALOUSTRE
VENTE SUR SAISIE
Le vendredi 11 novembre, courant mois, à 2 heures de l'après-midi,
et jours suivants, dans un magasin sis à Monte Carlo, boulevard
du Nord, numéro 15, il sera procédé par l'huissier
soussigné à la vente aux enchères publiques du
matériel et des marchandises d'un fonds de commerce d'électricien,
savoir : suspensions électriques, plafonniers électriques,
ventilateurs, moteur, tableaux de sonnerie, appareil téléphonique,
etc.
Au comptant. 5 p. cent en sus des enchères.
Le Conseil approuve l'établissement du téléphone
aux abattoirs.
Un service assurant les communications téléphoniques
pendant toute la nuit du ler novembre au 30 avril va être organisé
dans la Principauté.
Les candidats de nationalité monégasque susceptibles
de remplir cet emploi sont invités à adresser leur demande
au Gouvernement.
M. F.-J., né à Monaco, le 11 octobre 1860, architecte,
demeurant à Monaco, 100 francs d'amende (avec sursis), pour
infraction à l'Ordonnance sur la conservation des fils téléphoniques.
Décembre
Désignation d'une candidature à l'emploi de chauffeur
de l'Hôtel du Gouvernement et débalayeuse du Bureau Central
des Téléphones.
Les demandes pour les emplois de surveillant provisoire de la voirie
et de téléphoniste de nuit ne seront plus reçues
à partir du 27 courant.
5 Janvier 1911 La
Principauté de Monaco devient une monarchie constitutionnelle.
L'International Sporting
Club et la Poste
1911, il est décidé
d'équiper le plus rapidement possible les villes de Nice
et d'Orléans en système automatique Strowgerà
titre expérimental par le nouveau sous-secrétaire d'État
aux P & T Charles Chaumet. L'automatisation est sur le point de
murir.
Mai Pendant la durée du Service d'Été,
c'est-à-dire du ler Mai au ler Novembre, le Bureau Central
des Téléphones est ouvert de 7 heures du matin à
9 heures du soir.
Monaco Scéance du 17 Mai .....
M. REYMOND. Je poserai également une question à
M. le Délégué aux Travaux publics sur la raison
qui a fait supprimer le service téléphonique de nuit
en été. J'estime qu'il est aussi nécessaire en
été qu'en hiver,sinon plus. En tous cas, la dépense
est, si minime que je suis persuadé qu'en attirant l'attention
du Conseiller de Gouvernement sur ce point nous aurons satisfaction.
Il y a une autre question qui intéresse beaucoup de commerçants
et d'hivernants, c'est de savoir pourquoi la Principauté n'a
pas été rattachée au circuit téléphonique
international. Si l'on veut téléphoner en Italie ou
en Suisse, etc., il faut s'en aller à Nice ou à Menton
parce que nous ne sommes pas rattachés à ces circuits.
Je demande que la question soit portée à l'ordre du
jour sous forme de voeu. J'avais également demandé que
l'on portât à l'ordre du jour pour étude deux
modifications au Code civil, l'une : abrogation de l'article 1619,
et l'autre : adjonction d'une disposition à l'article 649...
Juillet Séance du 16 juin
... M. REYMOND. Au nom de la commune de la Condamine, je demande que
l'on ne considère pas les propositions qui figurent à
l'ordre du jour comme complètes. Nous avons à vous soumettre
des propositions arrêtées très récemment
; nous nous ferons un devoir de les communiquer aux membres du Conseil
National, de façon à n'être pas pris au dépourvu
pour la discussion.
Je crois qu'en définitive elles se réduisent à
trois :
L'élargissement de l'avenue du Castelleretto, ; la
création et l'établissement d'un Bureau central des
Postes, Télégraphes et Téléphones à
la Condamine,et la construction d'un escalier allant
de la rue Caroline à la place de la Gare ...
Décembre
Conformément aux dispositions de l'Arrêté de S.
Exc. le Gouverneur Général en date du 16 mars 1910,
un examen pour l'admissibilité à un emploi de dame «
aide des Téléphones » aura lieu le 18 janvier
1912 dans les conditions fixées par l'Arrêté précité.
Les demandes devront parvenir au plus tard le 8 janvier 1912, avant
midi, à M. le Conseiller de Gouvernement pour les Travaux Publics.
Au cas où, par suite de l'insuffisance des candidates, cet
examen n'aurait pas donné de résultats, un nouvel examen
aurait lieu le 25 janvier, dans les conditions prescrites à
l'article 6 du dit
.4 rrêté. Les articles 2 et 3 de l'Arrêté
sus-visé sont ainsi conçus :
ART. 2. Les dames employées se recrutent par voie de
concours. Pour être admises à concourir, les postulantes
devront:
1° Justifier qu'elles sont de nationalité monégasque
;
2° Etre agréées par S. A. S. le Prince ;
3° Posséder l'aptitude physique nécessaire et n'avoir
aucune infirmité ;
4° Etre âgées de i8 ans au moins et de 25 ans au
plusle premier janvier de l'année où a lieu le concours
.
ART. 3. Le dossier de candidature comprend
les pièces suivantes :
1° Une demande d'admission au concours, établie par la
postulante sur papier timbré ;
2° Une expédition de son acte de naissance ;
3° Un certificat d'aptitude physique délivré par
un médecin assermenté et constatant qu'elle a été
vaccinée et revaccinée depuis moins de six ans et qu'elle
n'a pas d'infirmité ;
4° Un certificat du Maire de Monaco constatant qu'elle est de
bonne vie et moeurs et de nationalité monégasque.
En outre, les femmes mariées doivent fournir une expédition
de leur acte de mariage et un certificat indiquant la nationalité
de leur mari,et les femmes divorcées, un extrait de l'acte
de divorce.
Toutes ces pièces doivent être sur papier timbré
et dûment légalisées.
Les demandes sont adressées à M. le Conseiller aux Travaux
Publics, chargé d'examiner et de faire compléter, s'il
y a lieu, les dossiers individuels des postulantes.
C'est en 1912 que M. Chaumet, sous-secrétaire
d'Etat aux Postes et Télégraphes, a décidé
l'établissement de commutateurs semi-automatiques en Rotary
dans les bureaux d'Angers et de Marseille et de commutateurs
automatiques Strowger à Nice
et à Orléans.
1912 Septembre Par Arrêté de S.
Exc. le Ministre d'Etat en date du 28 août 1912, Mme Mercent
Joséphine, dame téléphoniste, est nommée
chef de bureau adjoint du Service des Téléphones, en
remplacement de Mue Blanchy Charlotte, démissionnaire.
Décembre AVIS Conformément aux
dispositions de l'arrêté de S. Exc. le Gouverneur Général
en date du 16 mars 1910, un examen en vue de classer deux candidates
aux emplois de dames « aides des Téléphiines »
aura lieu le 20 janvier prochain, dans les conditions fixées
par l'arrêté précité. Les demandes devront
parvenir au plus tard le 10 janvier, à 4 heures du soir, à
M. le Directeur des Téléphones.
Au cas où, par suite de l'insuffisance des candidates, cet
examen n'aurait pas donné de résultats, un nouvel examen
aurait lieu le dans les conditions prescrites à l'article 6
du dit arrêté. La composition du comité d'examen
sera donnée ultérieurement. Les articles 2 et 3 de l'arrêté
sus-visé sont ainsi
conçus :
ART. 2. Les dames employées se recrutent par voie de
concours. Pour être admises à concourir les postulantes
devront :
1°, Justifier qu'elles sont de nationalité monégasque
;
2° Etre agréées par S. A. S. le Prince ;
3° Posséder l'aptitude physique nécessaire et n'avoir
aucune infirmité ;
4° Etre âgées de 18 ans au moins et de 25 ans au
plus le premier janvier de l'année où a lieu le concours.
ART. 3. Le dossier de candidature comprend les pièces
suivantes :
1° Une demande d'admission au concours, établie par la
postulante sur papier timbré ;
2° Une expédition de son acte de naissance ;
3° Un certificat d'aptitude physique délivré par
un médecin assermenté constatant qu'elle a été
vaccinée et revaccinée depuis moins de six ans et qu'elle
n'a pas d'infirmité ;
4° Un certificat du Maire de sa commune constatant qu'elle est
de bonne vie et moeurs et de nationalité monégasque
;
En outre, les femmes mariées doivent fournir une expédition
de leur acte de mariage et un certificat indiquant que leur mari est
Monégasque, et les femmes divorcées, un extrait de l'acte
de divorce.
Toutes ces pièces doivent être sur papier timbré
et dûment légalisées. Les demandes sont adressées
à M. le Directeur des Téléphones, chargé
d'examiner et de faire compléter, s'il y a lieu, les dossiers,
individuels des postulantes.
1913 Mars
Par Arrêté de S. Exc. le Ministre d'Etat, en date du
25 février 1913, Mue Joséphine Ferrari est nommée
« Dame aide des Téléphones »
saisonnière.
Par Arrêté de S. Exc. le Ministre d'Etat, en date du
25 février 1913, Mlle Léa Rouvière est nommée
« Dame aide des Téléphones » saisonnière.
Mai Séance du 20 mai 1913
... LE PRÉSIDENT. Deuxième question : Réseau
Téléphonique international.
M. Aimino. Cette question avait été renvoyée
à la Commission des Travaux Publics, qui a dû établir
un rapport. Je ne ferai qu'une petite addition à ce que cette
Commission a décidé : je demande à ajouter à
son rapport l'unification du prix payé pour les installations
par les abonnés au réseau téléphonique.
Dans la Principauté, plus on est éloigné du Bureau
central, plus l'installation est coûteuse ; ainsi les abonnés
de Saint-Roman paient davantage que ceux de la Condamine. On va vous
donner connaissance du rapport de la Commission.
M. FONTANA donne lecture du rapport.
Circuit Téléphonique International.
« La Commission demande que la Principauté soit admise
au circuit téléphonique international. Elle désirerait
savoir pour quelle raison cette admission n'a pas encore était
faite. Il est inadmissible que Monaco, ville de saison, ne puisse
pas téléphoner à l'étranger, et que pour
communiquer avec San Remo ou Genève, par exemple, on soit obligé
d'aller à Nice ou à Vintimille.
« La Commission demande également qu'une entente soit
faite entre les communes limitrophes de la Principauté et que
l'on ne soit pas obligé de passer par Nice pour avoir une communication
avec ces communes.
« La Commission préconise, en outre, la simplification
de l'appel téléphonique, comme cela se pratique dans
quelques villes.
« La Commission propose de demander également l'unification
du tarif d'intallation du téléphone pour tous les immeubles
de la Principauté. »
M. REYMOND. L'attention du Gouvernement sur l'admission de
la Principauté au circuit international a déjà
été attirée à plusieurs reprises dans
les sessions précédentes. Je demanderai à savoir
ce que le Gouvernement a fait.
M. FONTANA. 11 y a deux question distinctes : le circuit international
et l'unification des prix d'installation. Je ferai d'ailleurs parvenir
les questions écrites à M. le Conseiller.
LE PRÉSIDENT. Question du Bureau des Postes de la Condamine.
M. MARSAN. Cette question a déjà fait l'objet
d'un vote précédent du Conseil National et des Conseils
Communaux.
Nous avons démontré l'importance, l'utilité d'un
Bureau central à la Condamine ; je voudrais savoir où
en est la question.
M. LE MINISTRE. Je crois que pour la question posée
par l'honorable M. Marsan, il est nécessaire, avant de l'engager,
d'attendre la conclusion de la Convention franco-monégasque,
et cela ne dépend pas de nous, mais des Chambres françaises.
M. REYMOND. Voilà justement l'occasion de nous renseigner
sur ce qui résultera de la Convention à ce sujet. Nous
désirerions savoir si le Gouvernement a fixé l'emplacement
du Bureau ; dans quel délai il pense que l'installation se
fera après la signature ; quelles sont les difficultés
qui empêchent que l'installation se fasse immédiatement
; comment le Service sera organisé.
Si vous saviez quels retards sont apportés dans les distributions,
par suite du manque de Bureau à la Condamine !C'est inimaginable.
Vous ne pouvez pas croire combien les commerents sont peu satistfaits,
mécontent de l'état de choses actuel. Quand on pense
que le tri se fait à Monaco, qui est l'endroit le plus éloigné
de la gare ! On perd une heure et plus pour le transport des sacs
et des lettres, de sorte que quand la première distribution
est faite, les personnes qui ont des occupations au dehors, ont déjà
quitté leur domicile et ont ainsi manqué le courrier
de la matinée. Lès étrangers, dans les hôtels,
se sont plaints maintes fois de l'absence de bureau. Les hôteliers
constatent que, la plupart du temps, lorsque les étrangers
s'aperçoivent qu'il n'y a pas de Bureau de Postes à
la Condamine, et qu'il faut aller à Monte-Carlo ou à
Monaco pour télégraphier, ils quittent l'hôtel
et vont s'installer à Monte-Carlo ou à Beausoleil. C'est
très préjudiciable pour les intérêts du
pays. La Condamine est la plus grosse agglomération, elle devrait
être mieux servie. Le Gouvernement pourra peut-être nous
dire dans combien de temps la question sera tranchée. Je me
joins donc à M. Marsan pour demander des explications qui seront
de nature à donner une première satisfaction à
la population.
M. LE MINISTRE. Il me paraît inutile de vous mettre au
courant des textes qui doivent venir en discussion devant le Parlement
français; car il n'y a pas longtemps que le texte intégral
de la Convention a été publié dans les journaux
de la Principauté. Le seul point qui puisse intéresser
le Conseil est de savoir ce que nous comptons faire : nous nous prêterons
dans la plus large mesure aux désirs unanimes que j'ai entendu
exprimer, depuis mon arrivée dans la Principauté, au
sujet de la création d'un Bureau de Postes à la Condamine.
Mais comment pourrons-nous l'établir ? La Convention nous le
permettra-t-elle? Je n'en sais rien ; nous ne pourrons vous apporter
une réponse que lorsque la Convention sera définitivement
arrêtée et que seront conclus les pourparlers échangés
entre les deux Gouvernements. Je ne puis, quant à présent,
vous donner plus ample satisfaction.
M. REYMOND. Il paraît cependant qu'une Commission s'est
réunie à Monaco, pour décider sur l'endroit le
plus propice à l'installation d'un Bureau de Postes ; pour
savoir comment le fonctionnement se ferait ; si ce serait un Bureau
central ou un Bureau de quartier.
Si l'on attend que la Convention soit signée et que l'on ne
fasse qu'ensuite tous ces préparatifs, ce sera une nouvelle
perte de temps. Nous demandons dès maintenant, puisque nous
sommes les mandataires de la population, nous demandons au Gouvernement
de nous renseigner sur tous ces points avant la clôture de la
session.
Nous désirons qu'il puisse nous dire : on a jugé que
el endroit serait préférable pour y établir le
Bureau des Postes et Télégraphes ; on a décidé
de faire un Bureau central, etc., pour que nous puissions à
notre tour donner des renseignements à la population, si tant
est qu'elle ne lise pas les comptes rendus de nos séances.
LE PRÉSIDENT. La question est renvoyée à
une séance ultérieure.
Monaco Séance du 23 mai 1913
... LE PRÉSIDENT. Nous allons joindre toutes ces questions
et les faire porter à l'ordre du jour d'une prochaine séance.
Passons maintenant à la question du Circuit Téléphonique
international.
M. AIMINO. Cette question a été développée
à la dernière séance. Le Gouvernement s'est réservé
d'y répondre aujourd'hui. Nous serions très henreux
d'avoir sa réponse.
M. DE CASTRO. Ce que vous dites n'est pas exact, Monsieur Aimino,
le Gouvernement ne refuse jamais de répondre : il demande quelquefois
à examiner les questions qui lui sont posées.
M. AIMINO. Pardon, Monsieur le Conseiller, j'ai dit : «
le Gouvernement s'est réservé de répondre ».
Vous avez mal compris.
M. DE CASTRO. Dans ce cas, je n'insiste pas. Messieurs. le
18 mai 1911, le Conseil National a émis un voeu tendant à
ce que la Principauté soit rattachée au circuit téléphonique
international. Le 2 juin, quelques jours après, par conséquent,
le Gouvernement a transmis à S. A S. le Prince une proposition
tendant à l'adoption de ce voeu. S. A. S. le Prince a daigné
adopter le principe de cette nouvelle organisation et, à la
suite d'un
rapport présenté par le Service technique, le 2 juillet
de la même année, le Gouvernement Princier a saisi la
Commission internationale de la question. Des pour parlers ont été
engagés par la voie diplomatique et ont abouti à un
entente dont, il est parlé au chapitre III de
la deuxième Déclaration annexée à la Convention
signée par le Ministre des Affaires étrangères
de la République Française et par M. Bailly d'Avricourt,
Ministre plénipotentiaire de la Pricipauté.
Je vais vous donner lecture des premiers paragraphes de ce chapitre
:
Le Gouvernement Princier a exprimé le désir que la France
« prête son concours à l'établis«
semeur, et au développement des communications téléphoniques
qui pourront s'ouvrir, par les lignes françaises, entre la
Principauté et tous autr.s pays.
L'Administration française peut donner l'assurance qu'elle
s'efforcera de favoriser l'extension des relations téléphoniques
entre la Principauté et les réseaux étrangers,
dans toute la limite où les progrès de la technique
téléphonique le permettront, etc., etc.
Cette Convention n'entrera en vigueur qu'après avoir été
ratifiée par le Parlement français.
M REYMOND. -- Cela ne fait. pas partie de la Convention, c'est une
déclaration dans laquelle les deux Gouvernements indiquent
quel sera, dans certains cas, le concours qu'ils se prêteront
mutuellement. Par conséquent, il n'est point nécessaire
que la Convention soit signée pour rattacher la Principauté
au circuit téléphonique international.
Il s'agit peut-être d'une question de dépenses : Il est
possible, en effet, que la France demande une participation aux dépenses
qu'elle a engagées. Ce que nous demandons, nous, c'est d'être
traités comme à Nice et à Menton, niais non pas
d'être traités par préférence à
ces deux villes.
Que l'on songe que si nous devons téléphoner à
San Remo, il nous faut aller à Nice ou à Menton. Nice
téléphone à Genève, à Turin, à
Gènes, sur toute la ligne italienne. A nous, cela nous est
impossible, et c'est un grand préjudice pour tous les habitants.
Je crois qu'il n'est pas du tout nécessaire que la Convention
soit signée pour que cette question soit résolue. Si
le Gouvernement n'est pas tout à fait instruit de la chose,
qu'il demande des renseignements, mais je suis persuadé qu'il
ne s'agit que d'une question de dépenses et non d'une question
diplomatique Aussi, après les explications que je viens de
donner, je pense que le Gouvernement voudra bien nous dire s'il s'agit
de difficultés diplomatiques ou d'une simple question de dépenses.
S'il y a une dépense trop considérable à exposer,
qu'on demande au Conseil National de voter des crédits spéciaux
: il le fera très volontiers.
Nous désirons être renseigné, le plus tôt
possble car nous voulons donner satisfaction au public qui fréquente
la Principauté.
M. LE MINISTRE. II ne s'agit pas d'une question diplomatique,
il ne s'agit pas non plus d'une question de dépenses.
Il s'agit tout simplement de la lecture de la pièce qui s'appelle
« annexe à la Convention » et qui a été
lue par M. de Castro.
Le fait seul que c'est une annexe à la Convention franco-monégasque
indique assez que son sort est indissolublement lié au sort
de la Convention.
Il me paraît donc indispensable, pour que des clauses de cette
Déclaration annexe il puisse sortir un effet, que la Convention
elle-même soit ratifiée par le Gouvernement Français.
M. REYMOND. Permettez-moi d'être d'un avis contraire.
Les pourparlers, avant même la dénonciation de la Convention.
devaient être entamés entre le Gouvernement Princier
et la France au sujet du circuit international.
M. LE MINISTRE. Ce que j'ai dit n'indique pas du tout qu'il
n'était pas possible de procéder autrement et comme
vous l'indiquez. La question n'est pas là. Il aurait été
possible de faire autre chose que ce que l'on a fait, je n'en disconviens
pas ; mais nous nous trouvons en présence d'une situation engagée.
Ce que l'on vous a lu, je le répète, c'est une annexe,
,je ne vois pas d'autre mot, c'est une Déclaration annexe;
il faut attendre, par conséquent, que la Convention dont elle
dépend soit elle-même ratifiée.
M. AIMINO. Je désirerais demander à M. le Conseiller
aux Travaux Publics si la question de l'unification de prix pour les
installations est rattachée à ce que vous venez de dire.
M. DE CASTRO. Aucunement. Cette question regarde uniquement
le Gouvernement Monégasque.
M. AIMINO. Je vous remercie, Monsieur le Conseiller. En ce
qui concerne l'unification de prix d'installation pour les nouveaux
abonnés, je désirerais maintenant avoir quelques renseignements.
M. DE CASTRO. Je vous demande de me donner le temps d'examiner
cette question. La Chambre de Commerce qui s'est occupée de
cette affaire vient d'exprimer un voeu dans le sens de l'unification.
A la prochaine session, je pourrais vous apporter les renseignements
qui vous donneront satisfaction.
M. AIMINO. C'est-à-dire que vous ne répondrez
pas dans cette session. Vous réservez cette question.
M. DE CASTRO. Oui, je ne puis pas vous répondre en ce
moment, la question est très complexe, elle exige une longue
étude.
LE PRÉSIDENT. Question du Bureau des Postes à
la Condamine.
M. MARSAN. J'ai démontré l'importance d'un bureau
de poste à la Condamine. Les Conseils Communaux se sont occupés
de la question il y a deux ans, mais depuis il n'y a rien de fait.
Je serais très heureux que le Gouvernement veuille bien nous
donner les renseignements qu'il a promis de
nous donner à la dernière séance.
M. DE CASTRO. La solution de cette question est également
subordonnée à la ratification par le Parlement français
de la Convention franco-monégasque. Voici ce qu'il est dit
dans un article de la deuxième Déclaration : «
L'Administration Française établit, après entente
avec le Gouvernement Princier, les bureaux et les installations intérieures
éventuelles; dans le cas où elle ne trouverait pas de
locaux pour les bureaux ou d'emplacements pour les installations,
le Gouvernement Princier aurait à les lui procurer. »
J'ai consulté une Commission technique sur la question de l'emplacement.
Le Conseil National avait indiqué l'immeuble et le terrain
situés à l'angle de la rue Grimaldi et de la rue Albert.
La Commission technique a pensé que le futur Hôtel des
Postes devrait être édifié à l'angle de
l'avenue de la Gare et du boulevard Charles III.
Le Gouvernement est le premier à penser qu'un hôtel des
postes est indispensable à la Condamine. Cette création
sera non seulement avantageuse pour les habitants de cette commune,
mais encore pour ceux de Monte Carlo. Elle contribuera à décongestionner,
pour ainsi dire, les bureaux de Monte Carlo et de Monaco-Ville, qui,
en hiver, sont souvent inabordables. Mais, je le répète,
cette question est toujours subordonnée à la ratification
de la Convention francomonégasque par le Parlement français.
M. FONTANA. Je remercie Monsieur le Conseiller des explications
qu'il vient de nous donner ; mais, nous ne sommes pas plus fixés
qu'avant. Il a fait ressortir que le bureau s'impose, mais il y a
un autre point, celui sur lequel M. Reymond, l'autre jour, a insisté
: donner satisfaction à la population en lui faisant connaître
qu'on a étudié le projet.
Il me semble que si l'on nous présentait le projet de construction,
cela montrerait à la population que l'on a fait aueleue chose.
Tout le monde serait satisfait, car les pourparlers vont être
très longs et toute économie de temps sera appréciée
du public.
M. DE CASTRO. Remarquez que c'est l'Administration française
qui établira les bureaux, après entente avec le Gouvernement
monégasque.
M. REYMOND. Les bureaux, mais pas l'emplacement.
M. LE MINISTRE. Accordez-nous que ces questions sont bien secondaires
par rapport à l'importance de la question principale.
Une fois que celle-ci sera résolue, l'emplacement est déjà
désigné par l'opinion publique.
...
1913 à cette
date il y avait 500 voir plus d'abonnés au téléphone.
Personnel des Téléphones.
ART. 20. Le traitement de début et l'avancement des
fonctionnaires de l'Administration des Téléphones est
réglé d'après le tableau de la CATÉGORIE
G : Personnel des Téléphones Fr. 4.500 à 2.70.
(9 classes par 150 francs de 2 en 3 ans )
Le chef et le sous-chef de bureau des Téléphones suivent
le même tableau, mais reçoivent un supplément
de traitement fixé à 800 francs pour le chef et à
400 francs pour le sous chef.
Non loin de Monaco, l'autocommutateur téléphonique
Strowger de Nice a été
mis en service le 19
octobre 1913 (reportage
science et vie de 1917 le entre de Nice).
Novembre En raison du nombre toujours croissant
des abonnés au Téléphone et dans le but d'éviter
des confusions, il est rappelé, tout particulièrement,
aux intéressés qu'ils doivent, en demandant une communication
téléphonique, indiquer au Bureau Central lé numéro
de l'abonné avec lequel ils désirent causer.
Par Ordonnance Souveraine en date du 6 novembre 1913, Mue Virginie
Sauvaigo, dame employée du Service des Téléphones,
est nommée sténo-dactylographe au département
des Finances (emploi de la catégorie D, 2e classe).
Monaco 1914 Juin ARTICLE PREMIER
Il est créé au Département des Travaux Publics
et Affaires Diverses un Service technique d'Inspection et de Contrôle
des exploitations électriques publiques et privées.
ART. 2.
Le Chef de ce Service sera placé sous l'autorité directe
du Conseiller de Gouvernement pour les Travaux Publics et Affaires
Diverses.
Il sera chargé :
1° du contrôle de l'exploitation téléphonique
(inspection du personnel et des appareils, instruction des réclamations
du public, etc.), des études et de la réalisation des
projets relatifs aux perfectionnements à apporter dans l'outillage
téléphonique ;
2° du contrôle de l'exploitation technique des distributions
d'énergie électrique (tramways électriques, éclairage,
force motrice,etc.).
ART. 3.
Une Ordonnance fixera les conditions administratives et techniques
auxquelles devront satisfaire les installations électriques
industrielles.
ART. 4.
Notre Ministre d'Etat est chargé de l'exécution de la
présente Ordonnance.
Donné à Paris, le douze juin mil neuf cent quatorze.
Séance du 28 mai 1914. ... Postes et Télégraphes.
Comme à Nice, Il est question d'installer un centre
téléphonique automatique à Monaco. C'est
le début d'un long chemin...
La Convention franco-monégasque étant signée,
la Commission propose au Conseil National d'émettre de nouveau
le voeu qu'un Bureau de Postes et Télégraphes central
soit créé, dans le plus bref délai possible,
à la Condamine, de manière qu'il puisse fonctionner
pour l'hiver prochain. C'est le voeu général de tous
les habitants de ce quartier.
La Commission propose également au Conseil National d'émettre
un voeu favorable à l'adoption, dans la Principauté
, du système d'appareils téléphoniques à
commutateur automatique, tel qu'il existe à Nice
où il fonctionne à la satisfaction de tous.
La Commission rappelle le voeu du Conseil National émis dans
sa séance du 20 novembre 1913, pour l'unification des dépenses
d'installation du téléphone et le groupement en un seul
réseau de Monaco et des communes environnantes, de manière
à ne pas obliger les abonnés à passer par le
chef-lieu de département pour obtenir la communication. Ce
dernier voeu avait d'ailleurs déjà été
émis dans la séance du 13 novembre 1911.
La Commission rappelle qu'à diverses reprises et notamment
le 13 novembre 1911, le 17 et le 18 mai 1912, le 23 mai 1913 et le
20 novembre 1913, le Conseil National a émis le voeu tendant
à faire admettre la Principauté au circuit téléphonique
international.
Elle signale l'infériorité dans laquelle Monaco se trouve
par rapport aux stations voisines et demande au Conseil National de
renouveler ce voeu.
M. de Castro. Au sujet des deux questions auxquelles le Conseil
National s'intéresse d'une façon toute particulière,
la question de l'admission de la Principauté au circuit international
téléphonique, et la question de la construction à
La Condamine d'un bureau de Postes et de Télégraphes,
je voudrais donner quelques explications.
J'ai dit, au cours de la dernière session, que le Gouvernement
étudierait ces deux questions dès que la Convention
franco-douanière serait ratifiée et promulguée.
Le Journal Officiel de la Principauté a publié la Convention
douanière franco-monégasque le 28 avril dernier. Le
lendemain, le Gouvernement s'est mis en rapport avec l'Administration
des Postes et des Télégraphes, et actuellement cette
Administration étudie ces deux questions, avec) boatteatfp
d'attention.
Elle examine actuellement le point de savoir s'il conviendrait d'établir
à La Condamine un simple bureau de quartier, dans le genre
de celui de Monaco ou de Monte Carlo, ou bien un bureau central pouvant
assurer le service des distributions postales de la Principauté.
J'ai écrit à M. le Directeur des Postes des Alpes-Maritimes
pour lui signaler qu'à plusieurs reprises le Gouvernement et
le Conseil National s'étaient préoccupés de cette
amélioration. Je lui ai indiqué qu'il avait été
question, comme emplacement, du square Nave, de l'immeuble situé
en face de la caserne des Carabiniers de La Condamine et de l'immeuble
Gindre.
L'Administration des Postes, en se plaçant au point de vue
de la commodité du service et de la rapidité des distributions,
étudie cette question avec le désir d'arriver à
une prompte solution.
En ce qui concerne les Téléphones, j'ai également
saisi, le lendemain même de la promulgation officielle de la
Convention douanière franco monégasque, l'Administration
des Postes de la question de l'admission de la Principauté
aux circuits téléphoniques internationaux.
J'ai signalé l'intérêt qu'auraient les commerçants,
les hôteliers et les hivernants de la Principauté à
pouvoir communiquer directement, notamment avec les villes de la Riviera
italienne, et avec certaines villes de Suisse. Je puis vous donner
l'assurance que l'Administration des Postes s'occupe très activement
de ces deux questions et je suis heureux d'avoir aujourd'hui l'occasion
d'adresser mes remerciements à M. le Directeur des
Postes des Alpes-Maritimes ainsi qu'à M. le Receveur des Postes
de Monaco, pour la façon dont ils secondent le Gouvernement.
M. Olivié. En ce qui concerne le nouveau bureau des
Postes et Télégraphes, il est bien entendu que nous
avons toujours désiré un bureau central. Il ne saurait
être question d'un bureau auxiliaire ni d'un simple bureau de
quartier. Nous demandons un bureau central à La Condamine,
parce que sa création sera avantageuse pour toute la Principauté.
De plus, la population du quartier de La Condamine est tellement dense
aujourd'hui, que le besoin d'un bureau principal se fait sentir chaque
année de plus en plus. Enfin, les négociants ont demandé
cette création depuis fort longtemps. C'est donc pour répondre
au voeu général des habitants que nous voulons un bureau
central à La Condamine et c'est pour bien appuyer cette idée
que j'ai cru devoir prendre la parole.
...
Le Président met aux voix chacune des questions posées.
1° Rectification du tournant de la Porte-Neuve. Adopté.
2° Avenue du Casteleretto. Adopté.
3° Déplacement de l'Usine à gaz et des gazomètres.
Adopté.
4° Postes et Télégraphes à La Condamine.
Adopté.
5° Questions présentées par la Commission de l'Instruction
publique : Enseignement Musical, Ecole de Dessin.
...
Octobre La tranquillité des rues de Monaco
est fréquemment troublée par les jeux bruyants des enfants
que leur famille laisse vagabonder à travers la ville. Leur
tapage est devenu tel, spécialement sur la place de la Mairie
et aux environs de la Poste, que des services publics, en ont été
gênés et que, notamment, il est devenu impossible, à
certaines heures, de téléphoner de la cabine du bureau
de Monaco.
Malgré toute l'indulgence dont l'Autorité est animée
à l'égard des enfants, elle ne saurait tolérer
plus longtemps le trouble que leurs jeux apportent à la tranquillité
des habitants et au bon fonctionnement des services et, si ces abus
persistaient, elle n'hésiterait pas à sévir contre
les parents responsables.
Décembre Mesures concernant le paiement
des redevances d'Abonnement Téléphonique pendant la
durée des hostilités.
Tout abonné qui n'aura pas demandé par écrit
la suspension de son abonnement ou n'aura pas prévenu de son
intention de ne plus utiliser le téléphone, conservera
l'usage de sa ligne jusqu'à l'expiration du semestre en cours.
Dix jours avant cette date, la redevance correspondant au semestre
suivant lui sera réclamée dans les conditions ordinaires.
S'il n'est donné aucune suite à cette réclamation
avant l'échéance, ou si l'abonné déclare
ne pouvoir verser la redevance ou, d'une façon générale,
si ne payant pas son abonnement et ayant le droit de résilier,
il ne manifeste pas explicitement l'intention de résilier,
la ligne sera suspendue à partir du premier jour du semestre
qui commence et l'abonné sera avisé qu'il aura la faculté
de continuer ultérieurement son abonnement, à condition
de le reprendre dans les deux mois qui suivront la date de cessation
des hostilités ou plus tôt s'il le désire. Son
Numéro d'appel lui sera conservé pendant la même
période. Cette reprise d'abonnement sera obligatoire, sauf
décision particulière à chaque cas, pour tous
les abonnés dont l'engagement d'abonnement n'était pas
expiré au moment de l'interruption de service.
L'abonnement se continuera ensuite par tacite reconduction dans les
conditions prévues à la police d'abonnement.
Toût abonné peut, avant l'expiration du semestre en cours
de son abonnement, demander par écrit l'interruption du service
téléphonique qui lui est
fait, cette interruption ayant lieu à partir de cette demande
ou d'une date postérieure qui y serait indiquée. Le
service téléphonique interrompu sera
rétabli pour le dit abonné dans un délai de deux
mois à partir de la cessation des hostilités ou auparavant
si l'abonné le désire, pour une durée égale
à 'la portion du semestre qui restait à courir au moment
de la suspension.
L'abonnement se continuera ensuite dans les conditiâns prévues
à la police d'abonnement. tes dispositions ci-dessus sont applicables
à partir du 1er août 1914.
1917 Janvier Dans le régime intérieur,
les surtaxes téléphoniques suivantes sont appliquées
:
Communications locales. 0 fr. 05.
Communications interurbaines. 0 fr. 05 sur les taxes de 0 fr.
25 ; 10 fr. 10 sur 0 fr. 40; 0 fr. 15 sur 0 fr. 50 ; 0 fr. 20 sur
0 fr. 75 ; 0 fr. 25 sur I franc ; 0 fr. 45 sur 1 fr. 25; 0 fr. 5o
sur 1 fr. 5o; 0 fr. 6o sur 1 fr. 75; 0 fr. 75 sur 2 francs ; t franc
sur 2 fr. 25 ; t franc sur 2 fr. 5o ; I fr. 25 sur 2 fr. 75 ; I fr.
5o sur 3 francs.
Messages téléphoniques. 0 fr. 25.
Avis d'appel téléphoniques. 0 fr. 05 sur les
taxes de 0 fr. 25 ; 0 fr. 10 sur 0 fr. 3o ; 0 fr. 20 sur 0 fr. 40
1918 octobre Jeudi matin, ont eu lieu
les obsèques de Madame Anastasie Sategna, née Decaup,
employée à l'Administration des Téléphones
en qualité de dame téléphoniste, décédée
à l'âge de 31 ans.
Le service funèbre a été célébré
à l'église Saint Martin et l'absoute donnée par
M. le chanoine Carli, curé de la paroisse. On remarquait dans
le convoi, à la suite de la famille, plusieurs notabilités
et fonctionnaires, ainsi que le personnel des Téléphones
dont une magnifique couronne ornait le corbillard. L'inhumation a
eu lieu au cimetière, dans un caveau de famille.
Les obsèques de Mue Julie Olivié, employée
à l'Administration des Téléphones en qualité
de dame téléphoniste, ont eu lieu samedi dernier à
10 heures. Dans l'assistance très nombreuse on remarquait des
délégations de l'Administration des Téléphones,du
Service du Ravitaillement, où Mlle Olivié était
employée depuis quelque temps, des Services municipaux, ainsi
que des notabilités et des fonctionnaires.
De superbes couronnes avaient été envoyées, notamment
par la Mairie, l'Administration desTéléphones et le
Service du Ravitaillement.
Mlle Julie Olivié était la fille de M. Auguste Olivié,
chef jardinier du Palais de S. A. S. le Prince.Elle était âgée
de 24 ans.
1918 Séance du 3 décembre
SERVICE TÉLÉPHONIQUE.
A) Personnel.
I. Traitements Fr. 19.290
2. Service de nuit 1.825
3. Heures supplémentaires (mémoire).
A bis) Personnel technique.
4. Traitement du Conducteur principal
(M. Rique) Fr. 4.400
B) . Frais de bureau et de matériel.
5. Frais de bureau. Fr. 650
6. Eclairage à l'électricité 200
C) Dépenses diverses.
7. Remboursement aux médecins de la Ville et de l'Hôpital
d'une partie de leur abonnement Fr. 300
8. Remboursement de dépôts de garantie.... 100 M. F.
Médecin.
En ce qui concerne le téléphone, nous avons dit
en séance privée que nous réserverions ce chapitre
en vue d'une nouvelle organisation pour les abonnements, ainsi que
de l'adoption du système automatique. Il s'agit
aussi d'établir un prix uniforme pour toute la Principauté
en ce qui concerne l'installation.
M. le Ministre. Oui, il y aussi l'admission au circuit international.
Nous ne perdons pas de vue cette question qui sera reprise dès
que les circonstances le permettront.
M. F. Médecin. Je voudrais la réserver pour étude.
M. le Ministre. Réservez tout le paragraphe
D : Réseau.
M. le Président. Je mets aux voix les paragraphes A,
Abis, B, C, E. (Adopté.)
E) Locations.
10. Loyer du Bureau central Fr. i.700
11. Loyer de l'emplacement d'une cabine téléphonique
publique à la Condamine ... 100 (Adopté.)
...
L'Administration des Postes et Télégraphes fait connaître
que les restrictions apportées au régime des communications
téléphoniques dans la zone
méditerranéenne sont suspendues pendant la durée
de l'armistice. En conséquence, les communications interurbai
nes sont dès maintenant rétablies.
1919 Séance du 28 Juin Pour le Service téléphonique,
il vous est demandé un relèvement de crédit pour
l'extension du réseau. Les prévisions qui étaient
de 20.000 francs seront insuffisantes pour clôturer l'exercice,
en raison de la hausse constante des fournitures et des salaires ;
une majoration de 5.000 francs a été jugée nécessaire.
M. le Président. -- Messieurs, du moment que vous ne faites
pas d'observation, chaque article sera considéré comme
voté.
... M. le Ministre. Il y a des règles qui pourraieit
être modifiées. Si je ne me trompe, lorsqu'on demande
l'installation du téléphone. le prix varie considérablement
suivant que l'habitation est située à 50 mètres
ou à 500 mètres du bureau central. Peut-être pourraiton
unifier ou diminuer tout au moins l'écart par trop sensible
qui existe actuellement entre les prix.
M. Reymond. Il vaudrait mieux unifier.
M. le Ministre. II y a un projet préparé par
l'ingénieur qui vous sera soumis.en octobre ...
Septembre Service téléphonique.
l est également recommandé au public de ne faire usage
du téléphone que dansle cas d'extrême urgence.
A Nice, seule la cabine de la Recette principale sera mise à
la disposition du public. D'ailleurs, le nombre des bureaux de faible
importance du département avec lesquels il sera possible de
communiquer est très réduit, comme ou le verra ci-après.
Autres bureaux du département. Ces bureaux seront complètement
fermés le Dimanche.
1920 Mai
Tableau indiquant les modifications apportées en date du
ler avril 1920 aux taxes téléphoniques interurbaines
par unité de conversation de 3 minutes à partir du Bureau
Central téléphonique de la Principauté pour les
conversations éventuelles de jour, échangées
de ce bureau (postes d'abonnés ou postes publics) avec les
bureaux (postes d'abonnés ou postes publics) de chacun des
départements français désignés ci dessous
:
Novembre Dans tous les Résaux téléphoniques,
en France,la clientèle se conforme à la règle
de l'appel au numéro. Il n'en est pas de même dans la
Principauté où les abonnés présentent
leurs appels par le nom ou la raison socialêAe la personne demandée.
L'appel au numéro est une garantie de bon et rapide service
pour les abonnés eux-mêmes. En conséquence, l'Administration
des Téléphones invite MM. les Abonnés du Réseau
de la Principauté à présenter leurs demandes
de communication par numéro d'appel et sots la forme la plus
concise, c'est-à-dire en indiquant simplement le numéro
demandé.
sommaire
1920 : Création de la première liaison
interurbaine avec Paris.
1921 Scéance du 6 Mai
Bilan 1920 : Constat que le budget du Service
Téléphonique se clôture avec un déficit
de 74,225 Frs, dû à l'insuffisance des recettes: : 135.760
Frs, lorsque: les dépenses sont de : 205.985 Frs.
....
La discussion sur la résolution concernant les taxes et
impôts est renvoyée à la prochaine séance,
par suite de l'indisposition de son rapporteur.
M. Taffe rapporte les conclusions de la Commission «
C » sur le projet de transformation du système
téléphonique actuel en téléphone automatique.
M. Eymin émet quelques objections en ce qui concerne le fournisseur
désigné dans le projet, qui est la « Western
Electric ».
Sur la déclaration que cette indication est donnée.
par la Direction du Téléphone elle-même et par
opposition à la « Thomson
» dont l'installation à Nice n'est pas parfaite,
la Chambre Consultative, après explication de M. Bulgheroni,
président de la Commission « C », adopte le projet.
(Adopté à l'unanimité.)
Voeu.
La Chambre Consultative, invitée par S. Exc. M. le Ministre
d'Etat à donner son avis sur l'opportunité de l'adoption
du système téléphonique automatique dans la Principauté,
donne un avis favorable à cette application. Elle invite le
Gouvernement à faire l'adoption du système de la Western
Co et elle demande, en attendant l'accomplissement de cette
installation que le service actuel soit assuré avec le plus
de célérité possible.
A l'occasion du projet de cette nouvelle installation, la Chambre
attire l'attention du Gouvernement sur l'opportunité d'envisager
l'établissement de caniveaux souter rains destinés à
recevoir l'ensemble des canalisations nécessaires à
la vie économique de la. Principauté.
Le Docteur Drugman lit son rapport sur le projet du Gouvernement,
tendant. à la substitution du régime des conversations
taxées à celui du forfait actuel dans l'exploitation
du' téléphone.
M. Raybaudi rappelle l'opinion du Maire Reymond qui demandait le téléphone
très bon marché pour qu'il fut d'emploi général.
Après. intervention
de. MM. Eymin et Taffe, les conclusions du rapport sont adoptées
à l'unanimité.
Conclusions du Rapport.
Nous proposons à la Chambre de demander au Gouvernement de
fixer les nouvelles redevances de la façon suivante :
200 fr. par an d'abonnement par poste principal d'usage privé
;
500 fr. par an d'abonnement par poste principal d'usage public ;
100 fr. et 5o fr. par an d'abonnement pour les postes supplémentaires
;
200 fr. de redevance fixe pour frais d'établissement des lignes
pour les nouveaux postes principaux.
« Sans avoir pu faire un calcul précis des établissements
ayant un téléphone d'usage public, je crois que l'on
peut se baser sur un chiffre minimum de 200 postes à 5oo fr.
Le budget du téléphone s'établirait donc ainsi
:
375 abonnements à 200 fr........... .. 75.000 fr.
200 abonnements à 500 fr..............100.000
67 abonnements à 100 fr ..................6 700
247 abonnementsà 50 fr... .............. 17.350
100 nouveaux abonnés à 200 fr .......20.000
Au total........................................ 219,050 fr. Somme
qui balancerait les dépenses.
Lès abonnés consentiront d'autant plus volontiers à
cette augmentation des taxes si le Gouvernement veut obtenir que le
service du téléphone. fonctionne pour l'avenir d'une
façon plus régulière et satisfaisante.
Sur la création de deux lignes de transport en commun demandées
par M. Audibert pour les quartiers non desservis, M. Corniglion rapporte
les suggestions de la Commission.
M. Raybaudi demande que les tramways soient exclus.
MM. Doda, Drugmân, Bulgheroni sont de cet avis.
Le Président indique, sût une question posée qu'il
n'y a rien à spécifier quant au concessionnaire et que
seul le fonctionnement du service importe.
Les conclusions du rapport sont adoptées à l'unanimité.
1921 Scéance du 24 Mai
DEPENSES ORDINAIRES
1° Travaux Publics :. Les crédits supplémentaires
de ce chapitre s'élevant à 1.670 francs s'appliquent
à des fournitures de bureau et ne sont demandés qu'a,
titre purement exceptionnel.
2° Service Téléphonique : A noter à ce chapitre
une augmentation globale de 144.687 frs. 24 ainsi justifié
: des. crédits votés
1° RégIement des comptes restés en instance par
suite de l'insuffisance des crédits votés 110.187,24
frs
2° Crédit supplémentaire prévu pour l'extension
et l'entretien du réseau pour 1921 (cet article se trouve ainsi
porté à 120.000 francs). votés 30.000
3 Crédit supplémentaire motivé pour l'insuffisance
des crédità affectés aux traitements du personnel
auxiliaire (Crédit primitif 55.000 francs). votés 4.500
frs
A ce sujet, la Commission relève l'augmentation croissante
des traitements ,d'uï personnel qui semble avoir suivi la progression
générale des traitements des autres 'fonctionnaires.
Se référant aux systèmes adoptés dans
divers Etats, en Angleterre notamment, la Commission émet un
voeu concluant à l'établissement d'un statut spécial
au personnel du Servine Téléphonique et qui aurait pour
résultat de diminuer le traïtement et la durée
de service. D'autre part, devant les charges considérables
qui pèsent si lourdement sur ce service pour l'extension et
l'entretien du réseau, la Commission prie le Gouvernement de
bien vouloir faire procéder à une enquête pour
savoir si les fréquentes détériorations dés
lignes ne résulteraient pas de phénomènes d'électrolyse
causés par l'installation défectueuse des câbles
de la Société d'Energie Electriqae et de la Société
dès Trainways. Elle rappelle, à ce sujet, qu'un réglement
avait été élaboré lpar M. Hugron et demande
si on veille à son application.
La Commission attire ensuite l'attention du Gouvernement sûr
la question des abonnements extérieurs, tels que ceux du Cap-d'Ail,
de la Tur-
bie et du Cap-Martin ,soumis aux mêmes conditions d'abonnement
et d'installation que le réseau monégasque auquel ils
sont rattachés. ...
Décembre 1921
Le Gouvernement a envoyé la réponse suivante au
voeu émis concernant le téléphone automatique
et la question des caniveaux :
No 6107-E. Monaco, 13 octobre' 1921. Monsieur le Président,
Comme suite au voeu émis par voire Assemblée concernant
la transformation du réseau téléphonique par
l'installation du système automatique, sur le rapport de M.
Taffe, en date-du 23 mai 1921, j'ai l'honneur de vous faire connaître
que la question a été soumise au Conseil National, et
qu'une commission est chargée de l'étudier.
Le Gouvernement prend bonne note, à toutes fins utiles, du
désir exprimé par votre Assemblée de voir adopter
le système de la Western Union Co, et accélérer
le service eu attendant la transformation.
La question des caniveaux souterrains destinés à recevoir
l'ensemble des canalisations diverses a déjà été
étudiée par le service des Travaux Publics ; il ne
semble pas, vu la dépense énorme qui en résulterait,
que cette solution puisse être envisagée dans une agglomération
moins de 20.000 âmes.
La Chambre décide de renvoyer la discussion à une prochaine
séance.
La Chambre retient la question de la conversation taxée pour
la discuter de suite.
Le Gouvernement a répondu en ces termes : No 6106-3. Monaco,
13 octobre 1921 Monsieur le Président,
Comme suite à l'avis exprimé par votre Assemblée
concernant la modification de la redevance téléphonique,
sur le rspport, de M. Drugman, en date du 23 mai 1921, j'ai l'honneur
de vous faire connaître qu'après consultation du Conseil
National, le principe de la taxation des conversations a été
admis. Il ne paraît pas possible, en présence des inconvénients
et des abus révélés par l'expérience,
de maintenir le régime de l'abonnement forfaitaire, qui est
abandonné par la grande majorité des Etats. La question
toutefois est encore à l'étude.
Le Dr Drogman. rapporteur, demande ce que le Conseil National a décidé
à ce sujet ; un secrétaire donne lecture de la sténographie
de la séance du Conseil National où la question a été
traitée.
M. Raybaudi déplore que les décisions de la Chambre
ne soient pas communiquées au Conseil National par le Gouvernement.
Le Dr Drugman estime que les conclusions du rapport de la Chambre
Consultative doivent être maintenues, c'est-à-dire que
le Gouvernement doit être sollicité de ne pas substituer
le régime de la conversation taxée à celui de
l'abonnement.
M. Bulgheroni est de cet avis.
La Chambre charge M. le Dr Drogman de.rédiger un nouveau rapport
sur ce sujet.
Février Bilan de l'année
1920
Service téléphonique. Le chiffre
global est de 199.925 francs.
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES. -- Vous constatez ici des augmentations
également importantes. La première a trait au personnel
auxiliaire, dont le traitement a dû être amélioré
par assimilation avec le personnel des autres Services et dont
le nombre a été augmenté pour répondre
aux besoins de ce Service en voie de progression notable. Il est
à remarquer que ces employés sont engagés
à titre temporaire, en attendant l'installation du système
automatique dont vous avez pu examiner le projet qui a été
communiqué par le Gouvernement.
M. LE MINISTRE. En attendant l'installation du système
automatique n'est pas tout à fait exact et ne répond
certainement pas à votre pensée.
Ces jeunes filles sont engagées pour la saison, et il y
aura plusieurs interruptions dans leur service avant l'installation
du système automatique.
M. Le CONSEILLER AUX FINANCES. C'est exact. S'il en :était
autrement, nous aurions été appelé à
faire deà titularisations.
M`. LE MINISTRE. plupart de ces employées sont appelées
à disparaître, lors de l'installation de l'aûtômatique.
M,. LE PRÉSIDENT. Section D. Réseau: 90.000 francs.
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES. Ne soyez pas étonnés
de ces chiffres. De toutes les fournitures, celles qui forcernent
l'entretien et l'extension de nos réseaux ont subi les
plus fortes majorations.
M. François MÉDECIN. -- Le Gouvernement pourrait-il
nous dire si la Principauté a été admise
au circuit International.
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES. Je crois vous avoir fait cette
déclaration au cours de votre dernière session.
Depuis Cette date, nous peuvont, én effet, correspondre
directement avec l'Italie, la Suisse et la Belgique, Les démarches
nécessaires sont en cours pour étendre davantage
encore, si possible, nos communications directes.
M. François MÉDECIN. Il serait intéressant
de faire Connaître cela par la voie de la Presse la plupart
des commerçants ignorent l'admission de la Principauté
au « Circuit International téléphonique »,
M.LE CONSEILLER AUX FINANCES. Il vous sera donné satisfaction.
M. LE PRÉSIDENT. Je vois : Allocation de 10.000 francs
pour qu'un jeune monégasqùe puisse apprendre le
fonctionnement du système. automatique. On peut laisser
cet article qui ne grève pas le Budget.
M. LE MINISTRE. Le Gouvernement ne s'y oppose pas, étant
entendu qu'il ne sera fait emploi de ce crédit que lorsqu'une
décision sera intervenue au sujet dé l'installation
du système automatique.
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES. Ce stage devait se faire
dans les bureaux de l'automatique de Nice, mais il semblerait,
d'après les renseignements qui nous, ont été
donnés, que ce système ne donnerait pas toute satisfaction.
Denx projets sont actuellement entre vos mains, l'auto
matique et le semi-automatique , le GouVernement attend de plus
amples renseignements pour'faire Connaître sa préférence..
M. LE MINISTRE. On a établi un parallèle
entre les dieux systèmes qui fenctionnent en France et
l'Ingénieur qui a fait le rapport concût en faveur
du système de la Western-Company. Le Gouvernement n'a cependant
pas voulu s'en tenir à l'appréciation de cet Ingénieur,
bien qu'elle soit très autorisée, et j'ai demandé
l'avis des Préfets des Départements ou fonctionne
le système de la Westerne Company.
M. Louis DE CASTRO. Avant de clore ce chapitre, je désirerais
poser une question au Gouvernement, au sujet du voeu que j'avais
émis dans mon rapport sur le Budget de 1920, à propos
de l'unification des tarifs et du relèvement du prix d'abonnement.
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES. Vous vous rappelez qu'à
la session de Mai, le Gouvernement vous a soumis trois propositions
du Service, en vous donnant les explications techniques nécessaires.
tendant à l'unification des tarifs, au relèvement
du prix d'abonnement et aux abonnements multiples. Vous aviez
réservé votre avis pour meilleur examen, ayant déclaré
cependant qu'une réponse serait faite à la session
d'octobre. Si vous avez examiné les propositions du service,
que le Gouvernement a déjà retenues avec intérêt,
il vous suffirait d'émettre un vote formel à la
suite duquel l'administration compétente serait aussitôt
nantie des instructions nécessaires.
M. Louis DE CASTRO. Il n'est pas nécessaire que nous nous
prononcions sur le prix.
M. LE MINISTRE. VOUS pouvez laisser au GouVernement le soin de
trancher la question.
M. Louis ne CASTRO. Ce serait préférable.
M. LE PRÉSIDENT. Le Conseil National ne peut établir
des prix, il faut qu'on les lui promet M. Louis DE CASTRO. Nous
prions donc le Gouvernement d'établir l'unification des
tarifs, :le relèvement dü prix de l'abonnement et
le systerme des abonnements multiples.
M. LE MINISTRE. -- Le Gouvernement ne déciedears qu'après
avoir pris l'avis d'une Commission mixte dont certains menibres
dit Conseil National feront partie.
M. Paul ,Cioco. Le chiffre de 90.000 francs comprencl-il
également les dépenses du « Circuit International
» ?
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES. Non, il ne s'agit ici que
des frais d'entretien et d'extension du réseau intérieur.
M. Paul ,Cloco. -- Il y a une augmentatien de 40.060 francs ?
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES. Elle est certainement considérable
Mais ne peut être 'évitée. C'est une raison
de plus qui doit rendre urgente la révision des tarifs.
M. Louis DE CASTRO. -- Je crois, Monsieur le Président,
qu'il serait nécessaire de mettre aux voix ce que nous
venons de dire.
LE PRÉSIDENT. J'attendais de nouvelles observations.
M. Louis DE CASTRO. Je renouvelle donc mes conclusions,
en demandant un Vote de principe sur l'unification du tarif, le
relèvement des abonnements, unification et relèvement
dont les prix seront établis par une Commission mixte.
M. Henri Meneuer. Est-ce jusqu'à concurrence du
déficit ou bien sans limite, car la dépense est
de 199.000 franca et les recettes sont de 135.900 francs.?
M. Le CONSEILLER AUX FINANCES. --Nous ne pouvons songer à
établir des tarifs supérieurs, à ceux en
usage dans les communes françaises limitrophes. Je pense
qu'il rions suffirait, pour le moment, d'équilibrer. le
Budget de cette administration en tenant compte, cependant, de
la valeur des Installations qui restent sa propriété,
M. La MINISTRE. -- Vous pourriez demander au Gouvernement de ne
pas établir de taxes supérieurs à ceux qui
existent en France.
François MÉDECIN. Une Commision mixte sera nommée
; elle fera le nécessaire.
M. LE MINISTRE., Il faut que le Conseil lui donne des pouvoirs
et décide, par exemple, que le Gouvernement est autorisé
à relever les tarifs et à unifier les prix d'installation,
après avis d'une Commission mixte.
M. François MÉDECIN. Sans, toutefois, que le prix
puisse dépasser le tarif en usage en France.
M. LE PRÉSIDENT.La proposition est mise aux voix.
(Adopté).
Le Chapitre 3. Service téléphonique est mis
aux voix. (Adopté).
...
M, LE CONSEILLER AUX FINANCES. Services
téléphoniques.
Ainsi que je vous,l'ai fait observer dans mon rapport, au sujet
de cet article, une dépense très importante, reste
imputée sur l'Exercice en cours. Il s'agit d'une somme
de 130.000 francs nécessaire pour régler les frais
d'installation d'un certain nombre de satellites nouveaux et la
pose de câbles souterrains dans la section de Monte-Carlo.
Ici encore les dépenses, engagées pour notre compte
par l'Administration française, ont dépassé
de beaucoup toutes nos prévisions, mais il est à
retenir que ces travaux de transformation s'expliquent par l'augmentation
constante du nombre d'abonnés et constituent une réelle
amélioration du réseau qui sera doublement appréciée,
si les circonstances nous permettent de réaliser l'installation
de l'automatique.
M. LE PRÉSIDENT--La somme de 130.000 francs est mise aux
voix. (Adopté).
M. Michel FONTANA. Il reste toujours mon observation au
sujet du crédit de 10.000 francs devant permettre à
des candidats monégasques d'aller faire un stage en France
pour étudier le système automatique. La question
est opportune. Les candidats devraient être prêts
au moment voulu.
M. LE MINISTRE. Il est difficile de prévoir le moment
où cette installation pourra être réalisée.
Vous avez été frappé vous-même de l'importance
des engagements contractés qui grèveront les Budgets
de l'avenir. Il ne faudrait pas trop continuer dans cette voie.
M. Michel FONTANA. C'est pour créer un débouché
aux candidats monégasques.
M, LE MINISTRE. Ces jeunes gens pourraient solliciter leur
admission dans l'Administration française et revenir à
Monaco, lorsque le système automatique fonctionnera.
M. le docteur MARSAN. Quel que soit le système adopté,
il serait bon que les élèves monégasques
s'habituent aux différents appareils, de façon à
être prêts au moment opportun. Je suisde l'avis de
M. Fontana.
M. Henri MARQUET. M. le Ministre fait observer qu'il serait
bon que ces élèves fassent un stage dans l'Administration
française. Nous partageons cet avis. Ils pourraient être
préparés comme directeurs ou agents des téléphones,
tirais le système automatique est insuffisamment étudié
dans les cours de l'Administration des Postes et Télégraphes;
ce sont des systèmes établis et mis au point par
des sociétés particulières, il y a donc lieu
de prévoir également que, lorsque les candidats
auront fini leur stage dans l'Administration française,
ils pourront aller en faire un autre dans les établissements
qui fourniront les appareils au Gouvernement monégasque.
M. LE MINISTRE. Je ne puis vous répondre avec précision.
M. Henri MARQUET. On dit que le système n'étant
pas suffisamment connu par l'Administration des Postes, on ne
peut mettre les élèves au courant, d'autant plus
qu'il y a plusieurs inventions à l'étude.
M. LE MINISTRE. .Je crois que le système automatique
n'existe que dans un très petit nombre de villes et que
le système de la Western Electric Company, en particulier,
n'a pas encore fonctionné en France.
M. Henri MARQUET. Il est adopté par la ville de Londres
et par plusieurs villes des Etats-Unis.
M. Joseph CROVETTO.-- Je demande que des élèves
soient envoyés aux établissements Thomson-Houston,
ou dans toute autre usine, afin que nous puissions les employer
utilement dans deux ou trois ans.
M. LE MINISTRE.* Le Gouvernement demandera à l'Administration
des Postes de lui donner, à ce point de vue, toutes indications
utiles.
...
VU tendant à la remise en fonction
des cabines téléphoniques aux gares de Monaco et
de Monte-Carlo.
La Chambre Consultative des Intérêts Economiques,
considérant que depuis la guerre les cabines teléplioniques
qui avaient été installées aux gares
de Monaco et de Monte-Carlo, à la demande de l'ancienne
Chambre de Commerce, ont été supprimées ;
considérant que ces cabines rendaient les plus grands services
aux commerçants de la Principauté et notamment aux
hôteliers, émet le voeu que ces cabines soient rétablies
et ouvertes au public le plus rapidement possible.
M. LE MINISTRE. Le Conseil National voudra bien faire connaître
son sentiment à ce sujet ; mais, puisqu'il est question
des voeux de la Chambre Consultative, je me permets de faire une
observation : La Chambre insiste pour que tous ses voeux soient
transmis au Conseil National ou au Conseil Communal. Le Gouvernement
a saisi précédemment le Conseil National et le Conseil
Communal de tous les voeux qui rentraient dans leurs attributions
respectives. Il tombe sous le sens que le Gouvernement n'a pas
à envoyer au Conseil National les voeux sur lesquels votre
Assemblée n'a pas qualité pour se prononcer.
... |
Janvier 1922 Bilan 1921 et budget
1922
Recettes Générales du Service Téléphonique
157.500 fr.
Recettes du ervice intérieur Téléphonique
224.600 fr.
Budget 1922 Chap. III. Service Téléphonique:
a) Personnel :
Traitements 45.000
Service de nuit 5.220
Service de nuit (allocation aux pompiers chargés d'assurer
le service du dimanche) 470
Personnel auxiliaire 70.000
Heures supplémentaires (supprimé) Allocation à
2 jeunes Monégasques pour apprendre le fonctionnement de
l'automatique 10.000
a bis) Personnel technique :
Traitement du Conducteur Principal 11.130
b) Frais de bureau et de matériel:
Frais d'éclairage (électricité) 200
Frais de bureau, nettoyage et entretien du mobilier 1.800
c) Dépenses diverses :
Remboursement aux médecins de la Ville et de l'Hôpital
d'une partie de leur. abonnement 480
Remboursement des dépôts de garantie 300
d) Réseaux :
Extension et entretien 80.00.0
M. Joseph CuovErro. Dois-je volis donner lecture du rapport
de la Commission des téléphones ?
M. LE PRÉSIDENT. M. Joseph Crovetto a la parole.
M. Joseph CROVETTO.
La Commission spécialement instituée pour se prononcer
sur l'adoption du système automatique et étudier
lés modalités d'application du régime de
la conversation taxée, s'est réunie le 9 Novembre
courant, dans le Cabinet de M. le Président du Conseil
National.
Sont présents : MM. Louis de Castro, Joseph Crovetto, François
Devissi. M. Rique, Conducteur Principal des Services Téiléphoniques,
assiste à la séance.
La Commission passe inimédiatement à l'examen des
questions inscrites à l'ordre du jour.
1° Adoption de l'automatique. Après
avoir rappelé brièvement les avantages que retirerait
la population de l'adoption du système automatique, et
les progrès qu'il présente sur le système
actuel, M. nique expose les raisons pour lesquelles Il croit,
cependant, devoir conseiller de surseoir à son installation.
Il insiste sur la cherté actuelle des prix de la main d'ceuvre
et des matériaux qui ne sauraient se maintenir encore longtemps.
à un taux aussi élevé, et déclare
que des améliorations et simplifications incessantes sont
portées à ce système et que, par conséquent,
la Principauté a intérêt à ajourner
son projet, pour pouvoir bénéficier des
progrès accomplis. Il tient à faire connaître
qu'en attendant une décision définitive, toutes
les dispositions nécessaires ont été prises
pour que le Service puisse satisfaire deux ou trois ans encore
aux exigences du public, jusqu'à l'adoption de l'automatique.
La Commission, se rangeant entièrement à l'avis
qui lui est donné, renvoie cette question à une
dateultérieure,
2°.- Unification des tarifs M. Rique expose qu'actuellement
les frais de premier établissement de ligne sont supportés
par les nouveaux abonnés et calculés à raison
de 0.20 le mètre, sur la distance qui sépare le
poste à créer du Bureau Central, en utilisant le
tracé des lignes déjà établies. Il
fait observer. à ce sujet. gille la règlementalion
en vigueur est illogique et peu équitable. car elle crée
une situation particulièrement favorable aux abonnés
domiciliés aux abords immédiats du Bureau Central.
en rendant. par contre. très onéreuse l'adoption
du téléphone dans les immeubles qui en sont trop
éloignés. M. Rique pense que sans diminuer les recettes
du Service. il serait facile de donner satisfaction aux abonnés.
Il suffirait pour cela de fixer un prix moyen et de l'appliquer
indistinctement à tous les abonnés. Une statistique.
établie sur les lignes mises en service pendant une durée
de vingt ans, l'a amené à proposer le chiffre de
deur cents francs à l'agrément du Conseil National
.
M. Rique estime que l'application d'un prix uniforme aurait pour
conséquence d'augmenter immédiatement le nombre
des abonnés de Monte-Carlo,
qui. jusqu'ici, s'étaient refusé à faire
installer le téléphone, en raison des tarifs prohibitifs
de premier établissementt.
A la suite de ees explications. la Commission, adopte lé
chiffre de deux cents francs qui lui est proposé .
3° Application du régime de la conversation taxée.
Reprenant les termes de son rapport.... Mr, Rique propose
de demander à l'abonné une somme qui représenté
approximativement la valeur commerciale de chaque communication.
D'après une statistique basée sur le nombre de conversations
échangées dans le réseau de la Principauté
et les recettes du Service, lé tarif a été
fixé à 0 fr. 10... Après un long échange
de vues et certaines explications complémentaires, la Commission
approuve les chiffres proposés.
4°. Tarification des abonnements principaux et des abonnements
supplémentaires multiples ... Depuis dix neuf cent onze,
le Gouvernement fran-
çais a adopté un tarif dégressif pour les
postes supplémentaires d'une même installation, souscrits
en nombre supérieur à 10.... il semble plus équitable
d'établir un tarif dégressif sur les bases suivantes:
Du 1er au 10 ème poste 40 francs, De 11 à 50 poste
30 francs, De 51 à 200 20 francs, Au-dessus du 20O 10 francs.,
La Commission approuve les propdsitions de M.Rique.
...
Budget 1922 Service Téléphonique 224.600 fr.
...
Chap. III. Téléphones : Règlements
des comptes de 1921 : 20.420 frs. Il est expliqué ici que
le crédit inscrit au Budget de 1921 n'a pas été
suffisant pour couvrir toutes les, dépenses d'entretien
et d'extension du réseau.
Services téléphoniques.
Nouvemix circuits téléphoniques: 10.000 frs.
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES: Je vous ai expliqué,
tout à l'heure, dans mon rapport, que cette dépense
est envisagée pour réaliser le, rattachement par
fil direct du poste de Monaco aux communes limitrophes. Ce projet
répond à un voeu du Conseil National; il constituera
une amélioration intéressante pour le service. Il
est utile d'ajouter que la dépense de 10.000 francs représente
uniquement les frais d'installation de la ligne en territoire
monégasque.
M. Henri MARQUET.-- Je demande ce qu'est devenu le voeu du Conseil
National tendant à relever les tarifs.
M. LE MINISTRE. Le tarif des installations a été
relevé ou plutôt uniformisé.
M. LE CONSEILLER AUX FINANCES. Cette question, traitée
dans le même rapport qui. visait l'instauration du régime.
de la conversation
taxée, a dû être classée comme cette
dernière pour un meilleur examen.
M. Henri MARQUET. C'étaient dent choses distinctes.
M. LE MINISTRE.- Il faudrait se reporter au procès verbaux
du Conseil de Gouvernement. En somme, vous demandez que l'on donne
suite à votre voeu en ce qui concerne les modifications
à apporter aux prix des installations?
M. LE PRÉSIDENT. Les 10.000 francs demandés
sont mis aux voix. (Adopté)
...
A la Section des dépenses Extraordinaires, il vous est
demandé à titre de Crédits Supplémentaires
:
1° au Chap. II. Travaux de Voirie : 15,000 frs. pour aménager
les abords de l'Eglise. Sainte-Dévote..
2° au Chap. III Service Téléphonique : 10.000
'frs. pour l'établissement de nouveaux circuits téléphoniques.
destinés à relier directement Monaco aux Communes
limitrophes du Capd'Ail, Beausoleil, la Turbie et Roquebrune-Cap-Martin.
Cette amélioration dé notre service, vient de faire
l'objet d'un projet d'accord; qui nous est sounmis par la Direction
de Nice. La somme demandée représente les frais
d'installation des lignes situées sur le territoire de
la Principauté . |
1923 Janvier Question des téléphones
M. LE PRÉSIDENT. Il y a une autre proposition présentée
par le Gouvernement et émanant de la Chambre consultative.
Elle est relative aux téléphones. Voulez-vous la renvoyer
à la Commission ?
M. Paul Cioco. Il vaudrait mieux discuter toutes ces questions
lorsque nous aborderons le Budget.
M. Joseph CROVETTO. -- Le Conseil National s'est déjà
prononcé l'année dernière sur la question des
téléphones.
M. LE MINISTRE. Le Gouvernement vous communique un rapport
du Chef de service des téléphones, et vous demande s'il
ne conviendrait pas de substituer à l'organisation actuelle
la batterie centrale. L'expérience faite à
Nice de l'automatique ne serait rien moins que concluante ; c'est
un système excessivement délicat, demandant des réparations
constantes, tandis qu'on arriverait à une amélioration
certaine, rapide, en ,installant la batteri centrale.
M. Joseph CROVETTO. Il n'y a pas qu'à Nice que le téléphone
automatique ait été appliqué ; en Amérique,
il donne des résultats excellents.
M. LE MINISTRE. -- Renseignez-vous à cet égard, mais
je sais que lorsque M. le Sous-Secrétaire d'Etat des Postes
et Télégraphes est venu à Nice il y a quelques
mois, il n'a pas dissimulé que tout n'allait pas pour le mieux
dans ce Service.
M. François DEVISSI. Il. ne faut pas se baser seulement sur
l'exemple de Nice. Il faut voir les installations de Marseille et
d'autres villes de France. Le semi-automatique existe à Marseille
et y donne toute satisfaction.
M. LE PRÉSIDENT. Cette question est renvoyée à
la Commission.,
...
puis comme chaque année le bilan et le ouveau budget est à
l'étude
...
Service Téléphonique. Le Gouvernement
et le Conseil National sont d'accord pour reconnaître l'insuffisance
du service actuel et la nécessité
d'une transformation radicale. L'adoption du système automatique
nous est soumise pour avis et observations. Notre Assemblée
avait, par un voeu émis à une réunion précédente,
prié le Gouvernement de faire procéder à une
enquête documentaire dans les villes pourvues de ce système
perfectionné. En l'absence d'une documentation technique, le
Conseil National ne peut émettre un avis définitif.
Il ne peut formuler que des impressions. L'impossibilité (et
c'est l'aveu des services compétents) d'assurer ll'extension
normale du réseau actuel et les besoins tous les jours plus
impérieux et que l'avenir ne fera qu'amplifier, sont des éléments
de fait qui imposent l'adoption du système automatique.
Mais en présence de l'importance du crédit qu'exigera
cette transformation, il serait imprudent d'arriver à pied
d'ceuvre, sans études préalables. avec un projet incomplet
et hâtif ouvrant largement la porte à d'inévitables
déboires.
Les chlorures qui saturent l'atmosphère des villes bâties
au bord de la mer ont-ils une action corrosive et partant destructive
sur l'installation du système préconisé ? Mais
alors quels obstacles Gênes et Marseille opposent-elles à
ce lent travail de destruction ? Vous voyez qu'une documentation précise
est nécessaire, et c'est le voeu que nous proposons à
l'approbation du Conseil National.
Autre point d'importance . également capitale. Le poste central,
et cette appellation est déjà une indication, devrait
abandonner la Condamine, les
techniciens proposent une istallation nouvelle dans les communs de
la Société des Bains de Mer, Impasse de la Fontaine.
Le poste central dessert
les postes récepteurs par des câbles dont 1e nombre est
en raison directe de la densité des abonnements. La ,clientèle
s'accroit tous les jours, surtout.dans les quartiers excentriques
de la Principauté. Les câbles transmetteurs sont, coûteux
;importe d'en diminuer le nombre et la longueur.
Ce sont, les arguments qui militent en faveur du déplacement
du poste de 1a Condamine et qui doivent intervenir dans l'expression
définitive de
notre avis sur la transformation projetée.
...
La création des nouveaux circuits interurbains avec le Cap-d'Ail,
Beausoleil, la Turbie et Roquebrune et la Mise en service d'un nouveau
tableau à 100 numéros va nécessiter, pour cette
saison, la nomination de quatre nouvelles téléphonistes
auxiliaires sans donner lieu, toutefois, à l'augmentation des
crédits prévus pour le personnel, lesquels peuvent être
considérés comme suffisants, par suite de l'application
des règlements français .
...
Enfin, au titre des Travaux d'extension et d'entretien, un crédit
de 120.000 francs nous est demandé peur repeindre tous les
appuis téléphoniques, remplacer un certain nombre de
poteaux en bois et installer un huitième tableau à 100
numéros. Cette dépense, bien entendu, ne doit pas être
confondue avec celle de 200.000 francs, prévue aux Dépenses
extraordinaires pour l'installation d'une nouvelle canalisation téléphonique
et la mise en place d'un nouveau câble à 112 paires,
entre le Central et l'Economat .
...
-L'excédent de dépenses régulièrement
constaté sur ales travaux d'entretien et d'extension du service
téléphonique et gui s'est traduit, après-règlement
des comptes avec l'Administration Française, par un dépassement
de 38.514,90 sur le crédit de 80.000 ;francs porté au
budget de 1922.
...
Rapport sur les Téléphones
M. LE PRÉSIDENT. Le rapport est-il
prêt ?
M. Louis de CASTRO. Oui, je vais vous en donner lecture
:
Nous avons consciencieusement dépouillé le volumineux
dossier qui a trait aux téléphones pour établir
d'une façon précise où en étaient
les différentes questions qui ont fait à diverses
reprises depuis la session de novembre de 1919 l'objet de nos
délibérations.
Notre assemblée a eu à se prononcer:
1° Sur l'installation du système automatique;
2° Sur l'unification du prix d'installation deslignes chez
l'abonné ;
3° Sur la substitution de la conversation taxée -à
l'abonnement forfaitaire ;
4° Sur les tarifs des abonnements principaux et des abonnements
supplémentaires multiples.
Les questions 2, 3 et 4 ont été adoptées
par le Conseil National dans ses séances des 23 décembre
1919, 11 décembre 1920, 14 juin 1921, 12 dé-
cembre 1921. Nous n'y reviendrons pas.
La première pièce intéressante du dossier,
concernant l'automatique est un rapport de M. Hugron,
Ingénieur du contrôle téléphonique
du département des Alpes-Maritimes, lu à notre séance
du 17 novembre 1919 (pièce 3 du dossier). M. Hugron constate
les défectuosités du système en usage dans
la Principauté, système qui devient insuffisant
lors-que le nombre des abonnés dépasse 300.
Il propose soit le système manuel à batterie centrale
qui, grâce à de nombreux perfectionnements, donne
de très bons résultats, soit le système automatique.
Chacun de ces deux systèmes offrent des avantages particuliers.
L'emplacement exigé est à peu. près le meme
pour les deux systèmes.
L'automatique permettrait de supprimer les téléphonistes
du service urbain; la batterie centrale permettrait de supprimer
la moitié des téléphonistes.
Les devis établis par M. Hugron pour 700
abonnés portaient la dépense à 420.000 francs
pour l'automatique et à 280.000 francs pour le manuel à
batterie centrale.
Petite déduction : "700 abonnés en 1919
puis installation d'un huitième tableau manuel de 100 soit
800 abonnés max en 1922, indique le nombre d'abonnés
en service à Monaco à cette époque".
A la séance du 24 décembre 1919 (pièce 7
du dossier) , il est donné lecture d'un second rapport
de M. Hugron qui cette fois préconise nettement l'automatique.
Le devis d'installation n'est déjà plus le même
que celui contenu dans son premier rapport; les frais d'achat
et d'installation des appareils du Bureau central seul (en laissant
de côté les transformations à opérer
chez les abonnés) passe de 350.000 dans le premier rapport
à, 500.000.
A la séance du 28 mai 1920 (pièce 8 du dossier).
le Gouvernement rend compte au Conseil National des suites données
au vote adoptant l'automatique.
Des démarches ont été entreprises auprès
de l'administration française qui est chargée de
l'installation et de l'entretien du -matériel téléphonique.
Une étude approfondie des avantages et des inconvénients
présentés par le système sera présenté
à bref délai au Conseil National.
Quant à la réalisation du projet, le Gouvernement
vous informe qu'il sera difficile d'avoir des promesses fermes
avant la reconstitution du stock des matériaux dont l'administration
des Postes françaises est dépourvue.
Le 11 décembre 1920 (pièce 13 du dossier) le Gouvernement
fait savoir qu'il attend des plus amples renseignements pour faire
connaître sa préférence entre l'automatique
et le semi-automatique. Il a demandé l'avis des
Préfets des. départements où fonctionne le
système automatique de la Western. Nous trouvons également
au dossier un rapport de M. Taffe à la Ohambre des Intérêts
Economiques, préconisant très nettement l'adoption
de l'automatique, brevets Western.
Le 10 décembre 1921, est donné lecture an Conseil
National des conclusions, adoptées par le Conseil National,
d'une Commission spéciale, chargée de donner son,avis
au sujet d'un rapport de Mr Rique. Cette Commission, propose l'ajournement
de l'installation de l'automatique pour trois raisons.,
1° Installation trop onéreuse, pour les disponibilités
budgétaire ;
2° Possibilité de bénéficier des progrès
incessants de l'automatique ,en retardant quelques temps encore
cette installation ;
3° Déclaration de M. Rique qui affirme pouvoir faire
face pendant deux ou trois ans encore avec le système actuel,
aux exigences du service, d'une façon satisfaisante.
Enfin à la séance du 4 décembre 1922, le
Gouvernement demande au Conseil National s'il ne conviendrait
pas de substituer à l'organisation actuelle, le système
dit à «Batterie Centrale».
Telle est, Messieurs, l'historique de la question du télépIhone
automatique, que nous avons tenu à vous présenter
pour vous montrer comment, amorcée en 1919 elle n'a pas
encore pu être réalisée.
En définitive, il ressort de ce résumé des
débats que le système automatique (brevets de la
Western) a été unanimement préconisé,
que l'ajournement de son installation n'a été prononcé
que pour des raisons budgétaires et que le système
dit à «Batterie centrale)) n'a été
envisagé que parce que son installation serait d'un prix
très inférieur à celui de l'automatique.
Nous devrions donc nous prononcer aujourd'hui entre l'automatique
(brevets Western) et le système à batterie centrale.
M. Rique entendu par votre Commission une fois encore dans sa
dernière séance, nous ayant affirmé qu'il
pourrait assurer son service d'une
facon satisfaisante pendant deux ans encore. avec l'installation
actuelle. nous vous proposons derenvoyer. une fois encore toute
décision, à la
session de novembre prochain et d'inviter le Gouvernement à
mettre à profit ce délai pour faire établir
avec précision les devis des deux systèmes qui nous
sont proposés avec quelques renseiznements complémentaires
sur les avantages et, les défauts respectifs de ces deux
systèmes.
Somme toute, c'est un renvoi à la session de novembre
que la Commission vous propose.
M. François DEVISSI. Il est vraiment regrettable
que le Conseil ne soit pas appelé à se prononcer
pour le système automatique. S'il y a des difficultés
financières, elles ne sont pas insurmontables. Quant à
dire avec M. Rique, que le système automatique est appelé
à réaliser de sensibles progrès et que c'est
une raison d'attendre, c'est un avis que je ne puis partager.
Si on attend les progrès, on ne réaliserait jamais
rien.
Le système actuel, suivant M. Rique, donne rait satisfaction
pour deux ans encore. Il y a deux ans, M. Rique disait la même
chose dans un rapport; les deux ans se sont écoulés
et son affirmation reste la même. Cependant chacun' a pu
constater les défectuosités qui se manifestent journellement,
avec le système actuel. Le laisser subsister, ne fût-ce
que pour deux ans, ce serait porter une atteinte considérable,
à notre commerce, puisque le nombre de conversations
à l'heure est limité à une centaine,
alors que le système à batterie centrale assurerait
déjà un rendement double.
Le système automatique permet cinq cents conversations
à l'heure. Les habitants y trouveraient infiniment
plus d'avantages. Si l'on a des scrupules, qu'on se renseigne
sur le rendement du système automatique en Suisse, en Norvège,
en Hollande, aux Etats-Unis.
A la dernière session, le Gouvernement nous avait proposé
de nous adjoindre des techniciens et une somme avait même
été votée pour régler les consultations
éventuelles. Si nous avions consulté des techniciens
spécialistes, comme nous ne pouvions trouver que des représentants
des maisons qui font l'installation du téléphone
automatique, on aurait pu nous faire le reproche de nous adresser
à des experts intéressés à donner
des renseignements favorables. Il faudrait donc essayer d'obtenir
des renseignements auprès des administrations publiques
qui ont adopté ce système. D'ici au mois d'octobre
on pourrait s'adresser, par exemple, aux Travaux Publics de certaines
des Villes qui l'ont expérimenté.
M. LE MINISTRE. Deux Maisons à notre connaissance
se sont spécialisées clans l'établissement
de l'automatique: la Société Thomson-Houston et
la Western-Compagnie. Nous pourrons obtenir des renseignements
que nous n'avions pas, il y a quelques mois, car la ville d'Angers
a fait installer ce système par la Western.
M. François DEVISSI. Marseille a adopté le
système semi-automatique, mais à Monaco je ne conseillerais
pas l'adoption du semi-automatique parce que les frais de fonctionnement
seraient plus considérables qu'avec le système actuel.
M. LE PRÉSIDENT. Si j'ai bien compris, c'est le renvoi
de la question à la session d'octobre.
M. François DEVISSI. Je m'associe à la Commission
pour demander au Gouvernement de bien vouloir nous procurer dans
l'intervalle tous les renseignements nécessaires sur le
système automatique.
M. LE PRÉSIDENT. Je mets aux voix les conclusions
du rapport de M. de Castro.
(Adopté). |
1926
Budget Rectificatif de l'année 1925
Dépenses Extraordinaires SERVICE TELEPHONIQIJE
(a) Installation d'un câble de 56 paires du Bureau. Central
au Boulevard de l'Observatoire 1.486 francs 36.
Adopté sans observation. M. Dévissi s'abstient.
(b) Constitution dé six nouveaux 'circuits interurbains
avec Nice, 300.000 francs.
La commission est d'avis d'adopter ce crédit qui sera comptabilisé
à la Trésorerie Générale à
un compte spécial d'avances qui sera régularisé
conformément à la convention passée avec
l'Administrattion française. M. Devissi s'abstient.
M. François DEVISSI. J'ai voté contre M. le Président
de la Commission de Finances.
M. Louis de CASTRO. Rectification sera faite.
(c) Extension des artères souterraines, 380.000 francs.
M. Palmaro donne 'connaissance à la Commission du rapport,
du Service qui expose les raisons pour lesquelles il convient
dès à présent de prendre les dispositions
nécessaires en vue d'assurer l'exploitation du réseau
téléphonique. D'autre part par suite de l'augmentation
progressive du nombre des abonnés la plupart des artères
souterraines et les principaux satellites de Monte-Carlo sont
à complète saturation.
Le crédit demandé doit être affecté
à l'exécution d'un plan d'ensemble, exposé
par M. le Chef de Service qui, tout en permettant de faire face
aux nouvelles demandes d'nstallation sera de nature à permettre:
1° l'augmentation progressive de la capacité des artères
souterraines; 2° d'obtenir une isolation parfaite aux points
de raccordement des lignes souterraines et aériennes et
3° d'arriver, avec le temps, à la suppression de la
totalité des artères aériennes qui sont de
plus en plus abandonnées par suite des frais d'entretien
qu'elles nécessitent du fait, de leur exposition aux intempéries.
La Commission reconnaissant le bien fondé de cette demande
de crédit l'adopte. M. Devissi s'abstient.
(d) Prolongement de la canalisation téléphonique
du Boulevard des Moulins ... 180.000 frs.
Après avoir pris connaissance du rapport, du Service démontrant
la nécessité de cette nouvelle installation ainsi
que du devis des travaux à exécuter, la Commission
adopte le crédit demandé. M. Devissi s'abstient.
Sur la proposition de M. Henri Marquet la Commission émet
le voeu que ces travaux soient exécutés avant la
saison d'hiver.
...
Question des Téléphones
M. LE PRÉSIDENT. - Vous avez également à
ratifier le vote d'un crédit supplémentaire de 700.000
francs émis au cours de la séance plénière
du 17 Novembre 1925. Voici la communication du Gouvernement à
ce sujet :
Monaco, le 11 août 1925. Monsieur le Président,
Faisant suite aux deux délibérations du Conseil
National relatives à la transformation du système
téléphonique et à l'adoption de la batterie
centrale, j'ai l'honneur de vous' adresser, sous ce pli, le devis
complet et définitif de la dépense à engager.
Me référant aux explications verbales qui vous
avaient été fournies en séance privée
par l'Ingénieur français chargé de cette
étude, et au vote du premier crédit demandé
par le Service pour l'achat des appareils, je dois vous faire
observer que la dépense fixée à l'avant-projet
pour une somme de 600.000 francs devra atteindre le chiffré
de 300.000 francs, lequel se trouve justifié par l'addition,
au projet primitif, de deux avenants annexés au Cahier
des Charges ci-joint.
Je dois ajouter que, pour nous en tenir à là limite
du crédit de 600.000 francs régulièrement
voté par dispositionsle Conseil National, toutes seront
prises pour ne pas dépasser cette somme au cours du présent
exercice. La différence de 700.000 fr. environ fera donc
l'objet d'un vote spécial, de votre Conseil à l'occasion
de l'examen du Budget de 1926.
Je vous serais très obligé de bien vouloir porter
le document ci-joint, ainsi que les considérations exposées,
à la connaissance des membres du Conseil National pour
recueillir, s'il y a lieu, leurs objections et me faire connaître,
en raison de l'urgence que comporte la réalisation de ce
projet,
l'avis de la Haute Assemblée, de manière à
permettre au Gouvernement de souscrire, dès à présent,
au contrat de fourniture qui lui est présenté par
le Directeur-Fondateur de l'Association des Ouvriers et Instruments
de Précision. Veuillez agréer...
P. le Ministre d'Etat,
Le Conseiller de Gouvernement
J. PALMARO.
M. Françoic DEVISSI. - Je serais désireux de savoir
si la somme de 700.000 frs. que l'on nous demande sera suffisante
pour la transformation définitive du système téléphonique.
M. MAURAN. - C'est un complément. Nous faisons, en outre
état d'un premier crédit de 600.000 francs.
M. François DEvissi. - Alors c'est un crédit nouveau
que le Gouvernement demande aujourd'hui ?
M. LE MINISTRE. - Il représente la dépensedes appareils
nouveaux pour les abonnés.
M. François DEVISSI. Mais si l'on procède
de cette façon permettez-moi de dire, Messieurs, que petit
à petit on finira. par atteindre, si non dépasser,
le prix du système automatique qui paraît avoir é.té
volontairement écarté. Nous ne savons pas aujourd'hui
quelle sera la somme totale que nous coûtera l'installation
de la batterie centrale. On nous demande aujourd'hui un supplément
de crédit de 700.000 francs et les travaux de transformation
ne sont pas encore commencés. Ne sachant, dans ces conditions,
ce que coûtera l'installation complète de la batterie
centrale et ignorant par conséquent totalement où
nous conduira je vous déclare d'ores et déjà
que je voterai contre le crédit supplémentaire de
700.000 francs qui nous est demandé.
M. LE PRÉSIDENT. Personne ne demande la parole,
je vais mettre aux voix le crédit de 700.000 francs.
M. Joseph CROVETTO. Je désire -m'abstenir à
propos de cette question et je vais m'expliquer: J'ai eu l'honneur
de faire partie pendant deux ans de la Commission des Téléphones.
Avec mes collègues de la dite Commission nous avons essayé,
avant de nous prononcer sur le choix d'un système, de nous
faire une opinion. Après bien des avis différents
et n'arrivant pas, faute de renseignements, à nous faire
une opinion bien précise, nous avons prié le Gouvernement
de nous donner son avis. Devant son hésitation nous lui
avons alors demandé à prendre l'avis d'un technicien
impartial; celui-ci est venu nous apporter ici même des
explications. Je dois dire que si la plupart des membres du Conseil
National étaient d'abord d'avis d'adopter le système
automatique, après les renseignements fournis par l'honorable
M. Barral nous avons presque tous été d'accord que
le système dit : « Batterie centrale », pouvait
seul rendre les services que nous étions en droit d'attendre
d'une nouvelle installation. Le Gouvernement a ensuite demandé
des devis et le 19 Juin il nous proposait le vote d'un crédit
de 600.000 francs; ,crédit indiqué par le devis.
Or, quelle ne fut pas ma surprise quarante jours après
ce vote de recevoir une communication par laquelle le Gouvernement
demandait au Conseil National le vote d'un supplément de
crédit de 700.000 francs. Dans cette circonstance permettez-moi
de croire que nous avons été leurrés. Je
comprends bien que le système téléphonique
de la Principauté doit être transformé dans
le plus bref délai; je subis moi-même chaque jour
ales désagréments de l'installation actuelle, mais
j'estiine que le Gouvernement, avant de nous demander une telle
somme, aurait pu se renseigner d'une façon plus précise
et ne pas nous faire voter en deux fois. S'il s'agissait simplement
d'un supplément de crédit de 100 à 200.000
francs, je n'hésiterai pas à voter pour, mais venir
nous demander aujourd'hui un supplément de crédit
plus fort que la somme prévue, à l'origine, je trouve
cela inadmissible et c'est pour cette raison que je m'abstiendrai
dans le vote qui va intervenir.
M. Michel FONTANA. Je m'étais promis de ne pas intervenir
dans la discussion au cours de cette session, mais enfin il faut
que chacun prenne ses responsabilités. Je reconnais le
bien fondé des observations de M. Crovetto; il est, en
effet inadmissible que, quarante jours après le vote d'une
somme de 600.000 francs, on vienne nous demander un supplément
de crédit plus fort que la somme sollicitée à
l'origine. Mais ce qui m'a engagé à voter pour l'adoption
de la batterie centrale c'est que le système automatique
ne pouvait pas servir pour les communications interurbaines.
N'est-ce pas, c'est bien l'avis de M. Barrai ? Les communications
interurbaines étant beaucoup plus nombreuses que les communications
intérieures, c'est pour cette raison que, quelle que soit
la dépense, nous sommes obligés, et nous
sommes engagés pour faire cesser l'état de
choses actuel qui est déplorable de nous prononcer pour
un système. C'est la raison pour laquelle je vote
l'installation de la batterie centrale, tout en partageant, je
le répète, les justes observations de M. Crovetto,
en ce qui concerne le dépassement si considérable
des prévisions de crédit.
M. François DEVISSI. Les deux systèmes auraient
pu être adoptés car le système automatique
aurait rendu beaucoup plus de services et
satisfait davantage le commerce local. D'un autre côté
nous sommes en présence d'un fait : c'est que vous arriverez
à un moment donné à dépasser peut-être
le prix que l'on nous avait indiqué pour le système
automatique. J'ai pu constater, permettez-moi de m'exprimer ainsi,
que le Conseil National n'a pas entendu un autre son de cloche;
c'est-à-dire un technicien du système automatique.
Si le Conseil avait procédé ainsi nous aurions été
renseignés d'une part et crautre aussi bien sur le, prix
que sur la valeur du système lui-même. Maintenant,
le ,choix est fait, le vote acquis, Messieurs je n'ai
qu'à me soumettre en attendant d'être convaincu par
l'expérience de la supériorité du système
que VOUS avez bien voulu adopter.
M. LE MINISTRE. Je tiens à préciser une remarque
que vient de faire M. Fontana au sujet de l'utilisation, proportionnelle
de l'automatique et de la batterie centrale. Je rappelle que l'automatique
n'aurait pu servir que pour les communications intérieures.
Or celles-ci sont dans une proportion de deux sur 10 et
les communications interurbaines de 8 sur 10.
M. BUTAVAND, Conseiller de Gouvernement pour les Travaux Publics.
Je voudrais dire quelques mots pour répondre à
l'observation fondée, en apparence du moins qu'a faite
M.Crovetto tout à l'heure. Je n'ai pas eu l'honneur d'assister
à votre session du mois de juin. J'ignore donc dans quelle
condition il a été présenté une demande
de crédit 'de 600.000 fis.,mais je puis dire que le devis
se montant à 600.000 frs. date de 1923 et qu'il était
relatif à la première partie de la dépense
afférente aux installations. Savoir les modifications à
faire au central lui-même. Monsieur l'Ingénieur Barrai
a étudié le devis à nouveau et cette partie
proprement dite a donné lieu à une augmentation
de 10% seulement. Le devis de 1923 était donc assez bien
fait eu égard à celui qui a été produit
deux ans après. Mais en dehors de cette somme de 600.000
francs, dépense relative à l'installation et aux
modifications à apporter au central, il y a des dépenses
inéluctables qu'on n'a jamais tenues dans l'ombre, mais
que l'on n'a jamais tenues à l'avance. Ces dépenses
supplémentaires sont nécessaires, que l'on adopte
l'automatique ou la batterie centrale. La transformation des appareils
chez les particuliers représente une dépense importante.
Le nombre des abonnés augmente tous les ans dans des proportions
considérables. Il a paru commode à l'auteur du devis
d'ajouter cette dépense à la première ce
qui fait à peu près un million. Ensuite il a paru
expédient d'y joindre la réfection d'un certain
nombre de lignes de façon que cette réparation fut
concomitante avec l'installation des appareils vraiment neufs.
De là le total de 300.000 frs. environ auquel vous arrivez.
Le crédit de 700.000 francs qu'on vous demande aujourd'hui
est indépendant de l'installation de la batterie centrale.
Quant à la question technique nous n'allons pas à
la reprendre étant donné que nous nous trouvons
en présence d'un vote acquis.
M. François DEVISSI. En tout cas nous ignorons
la dépense que nécessitera le changement des appareils
chez les abonnés.
M. BUTAVAND, Conseiller de Gouvernement pour les Travaux Publics.
--- Certainement Monsieur, à cause du nombre des appareils,
qui augmente chaque jour, sans parler de la hausse du prix.
M. LE MINISTRE. Vous auriez M. Devissi, avec le système
automatique une majoration de dépense beaucoup plus grande,
étant donné que le prix initial est beaucoup plus
élevé que pour batterie centrale. Il est dans la
proportion de 3à 1.
M. LE PRÉSIDENT. La somme de 700.000 frsest mise
aux voix.
(Adopté par 7 voix, contre une, celle de
M. François Devissi, et une abstention, celle de M.Joseph
Crovetto).
M. François DEVISSI. L'avenir jugera !
Question au Gouvernement
M. Adolphe OuviÉ. J'aurais une qûestion à
poser à M. le Conseiller aux Travaux Publics. Je serai
bref, ne vous impatientez pas. C'est à propos du personnel
auxiliaire des téléphones. J'avais déjà
posé la question à M. 'le Conseiller aux Travaux
Publics dans son cabinet. Sa réponse avait été
évasive. Cela se comprend puisque nous n'avions encore
voté aucune installation ou qu'un fâcheux contre-temps
avait suspendu notre décision. Maintenant que l'installation
de la batterie centrale est un fait acquis, et que les sommes
nécessaires ont été votées, je voudrais
lui demander quelles dispositions il compte prendre en faveur
des employés auxiliaires du Central Téléphonique
et en ce qui concerne leur titularisation à bref délai.
Je parle, bien entendu, des auxiliaires qui sont au standard depuis
au moins cinq ans.
M. BUTAVAND, Conseiller de Gouvernement pour les Travaux Publics.
En exécution des ordres de S. A. S. le Prince au
sujet de la titularisation, la question sera examinée avec
la plus grande bienveillance le jour où l'installation
nouvelle sera réalisée, Le fait que vous venez de
voter les crédits nécessaires nous donne la certitude
que cette question sera prochainement résolue. Nous proposerons
la titularisation dans une proportion que nous ne pouvons pas
encore déterminer, mais qui sera dictée par les
besoins du service.Nous pouvons vous en donner l'assurance. Les
auxiliaires anciennes dams le service et méritantes, recevront
satisfaction.
M. Adolphe Ouvd. Votre promesse me donne toute satisfaction
M. le Conseiller, puisqu'elle implique la titularisation, à
brève échéance, d'un certain nombre d'employées
auxiliaires des téléphones que leur ancienneté
et leur mérite vous désigneront. |
1927 Novembre
L'Administration des Téléphones
prévient les abonnés du Réseau téléphonique
de la Principauté que la nouvelle installation sera
mise en service le 20 novembre 1927.
Les abonnés sont invités à se conformer
aux instructions suivantes :
1° Appel Urbain. Un abonné
de la Principauté appelle un autre abonné de la
Principauté :
- décrocher le récepteur suspendu mu crochet mobile.
porter ce récepteur à l'oreille etiattendre la
réponse de la téléphoniste.
- Celle-ci s'annonce en disant « j'écoute
».
- Le demandeur énonce le numéro demandé.
- L'opératrice répète le numéro
demandé.
Après un instant très court le demandeur entend
dans son récepteur un bruit de sonnerie qui lui indique
que l'appel du demandé s'effectue automatiquement. Ce
bruit cesse aussitôt que l'abonné demandé
répond. A ce moment la communication est établie.
Si le bruit de sonnerie persiste dans l'écouteur du demandeur,
celui- ci doit conclure que le demandé ne répond
pas.
Lorsque la conversation est terminée, le demandeur et
le demandé doivent accrocher leur appareil.
Dès que cette opération est faite, les deux correspondants
peuvent procéder à un deuxième appel.
Dans aucun cas, les abonnés ne doivent raccrocher leur
appareil ou agiter le crochet mobile au cours d'une communication.
Cette manoeuvre aurait pour effet de couper instantanément
la communication et de nécessiter de nouveau l'intervention
de la téléphoniste.
L'appel au numéro, avec la nouvelle installation, est
obligatoire.
La téléphoniste du Bureau Central ne peut donner
satisfaction aux demandes non formulées sous le numéro
du demandé.
2° Pour demander une communication interurbaine
quelconque.
- Dès que la téléphoniste a dit a j'écoute»
demander l'interurbain.
- La téléphoniste après avoir reçu
votre demande, vous met en communication avec le service interurbain.
Lorsque la téléphoniste du service interurbain
s'annonce en disant « interurbain », que demandez
vous ?
Formulez votre demande en indiquant :
1° Votre propre numéro d'appel.
2° Le numéro de l'abonné demandé.
3° Le nom du Réseau dont fait partie cet abonné.
Exemple :
Ici 9.47 donnez-moi le 23.32 à Nice.
La téléphoniste collationne cette demande et indique
la durée probable de l'attente.
Raccrochez ensuite vos écouteurs. Vous serez rappelé
lorsque votre tour de communiquer sera venu.
Services Spéciaux
L'abonné a la faculté d'obtenir les services spéciaux
suivants : réclamations, renseignements,surveillantes,
télégrammes téléphonés.
Ces services sont demandés à l'opératrice
urbaine qui établira d'office la communication.
L'Administration recommande instamment aux abonnés de
ne plus faire usage de leur magnéto dès la mise
en service de la nouvelle installation.
Ces magnétos du reste seront supprimées
par lessoins de l'Administration dans quelques jours.
M. Le Président . Méssieurs,
je vais vous donner connaissance d'une lettre que m'a fait parvenir
M. le Ministre, d'Etat.
Monaco, 24 novembre 1927.
Monsieur le' Président,
Je vous serais très obligé de vouloir bien prier
le Conseil National de se prononcer dans sa prochaine session
sur lés trois affaires suivantes :
1° imputation d'une Somme dé 450.000 francs sur le
produit de la taxe sur le chiffre d'affaires. Cette somme représente
la première des trois
inimités à valoir sur un devis approximatif de
1.300.000 pour le remplacement, des câbles téléphoniques
souterrains par des câbles armés.
2° Décision de principe permettant au Gouvernemont
de continuer à imputer sur le produit de la taxe sur
le chiffre d'affaires le montant annuel des dépenses
nécessitées par le remboursement à la Compagnie'
des Tramways des indemnités de résidence (1.000
francs par an et :par employé) acquises au personnel
du réseau de Monaco. Ces dépenses s'élèvent,
au maximum à 60.000 francs par an ;
3° 1,a question des transports en commun étant encore
à l'étude, il y aurait lieu de se prononcer à
propos de l'imputation, toujours sur le produit de la .... Veuillez
...
M. ETIENNE Bori. - Je crois me faire l'interprète de
toute la population de Monaco pour dire que Je service des téléphones
ne marche pas d'une façon satisfaisante, malgré
les délais demandés pour l'établissement
définitif de la nouvelle installation. La population
n'est pas satisfaite du nouveau système. Quant au point
de vue budgétaire, je m'aperçois que les chiffres
des traitements augmentent de plus en plus alors que l'on avait
demandé cette nouvelle installation pour réduire
le personnel.
M. BUTAVAND, Conseiller de Gouvernement pour les Travaux-Publics.
- Sur la dernière question de Monsieur Baeri, je me permets
de rappeler qu'au début de l'année dernière
on a augmenté considérablement les traitements
en faisant une nouvelle péréquation. Par conséquent,
même s'il y avait suppression de fonctionnaires nous aurions
tout de même une augmentation. Cette année, par
suite de: la mise en service de la nouvelle installation, -
qui n'est pas encore complète mais qui ne tardera pas
de l'être, je l'espère nous n'avons recruté
personne jusqu'à maintenant, mais je pense que prochainenement
nous recruterons du personnel auxiliaire et temporaire. Peur
assurer une meilleure exploitation de nos appareils nous avons
titularisé un certain hombre d'ouvriers qui étaient
là depuis quinze ou vingt ans. En ce qui concerne la:
critique générale qui est portée contre
le service des -téléphones, je reconnais avec
vous qu'il est loin d'être parlait. J'ai tenu à
me renseigner, et des renseignements obtenus, montrent qu'ici
à Monaco nous ne sommes pas les plus mal-partagés.
A en juger par certaines grandes villes, on peut s'estimer encore
heureux d'être à Monaco, en tous cas, vous n'ignorez;
pas que nous avons accompli un travail concsidérable
pour établir la batterie centrale. ... C'est pourquoi.
le Gouvernement vous demande de faire conflance, lui-méme
fait confiance au personnel des téléphones dont
les efforts sont dignes d'éloges. Leséquipes que
nous avons se sont trouvées insuffisantes par suite d'une,
convention internationale par lagnelle nous sommes liés;
nous devons demander à la France des équipes de
faire exécuter les travaux par l'Administration française.
On n'a pu nous donner des équipes nécessaires,
tout le .personnel étant employe à réparer
les avaries causées dans toute la région des Alpes-Maritimes
jusqu'à Marseille. Cependant, à force d'insister
auprès des ingénieurs régionaux, nous avons
obtenu non pas qu'on doublât les équipes, mais
qu'on les augmentât dans la proportion de 50 ce qui est,
déjà un résultat .
Nous pouvons vous que, si le temps se décide à
se mettre au beau, ce sera l'affaire de quelques jours de mettre
l'ordre partout.
Je reconnais que l'observation faite par Monsieur Boeri sur
le fonctionnement défectueux des téléphones
est fondée ; je le répète, elle n'est.
malheureusement, pas spéciale à Monaco. Vous pouvez
être assuré que la situation ne dépend ni
du service, ni du Gouvernement et que, si le temps redevient
beau, tout s'arrangera. tous vous demandons de nous faire confiance.
M. ETIENNE Bocal. Je remercie Monsieur le Conseiller des renseignements
qu'il a bien voulu nous donner. Je ne sais pas si, à
Monaco nous sommes beaucoup plus privilégiés qu'ailleurs,
mais je crois savoir qu'à Nice et à Marseille.
ou l'on a installé un nouveau système téléphonique,
on a pris toutes les dispositions pour assurer un fonctionnement
parfait.
Ou a pris, par exemple, la peine de changer les appareils des
abonnés. Or, à Monaco, les anciens appareils ont
été laissés en service. Ils sont d'une
résistance beaucoup trop grande pour la bonne réception
avec le système dit à « batterie centrale.
Je me demande pourquoi l'on ne remplace pas ces appareils.
M. BELIVAND, Conseiller de Gouvernement pour les Travaux Publics,
Il faut que chaque chose se fasse en son temps. Nous
le ferons mais, avant de changer les appareils, il faut que
les canalisations les câbles soient remis en état.
Je le répète, au moment où nous avons notre
installation, nous ayons eu ici une période de mauvais
temps que l'on n'a pas eue à Nice quand on a installé
l'automatique.
M. ETIENNE BOEID. Je vous remercie Monsieur le Conseiller
de vos paroles et prend acte de votre promesse de veiller au
remplacement des appareils téléphoniques des abonnés
monégasques.
M. Louis de Castro,, Conseiller de Gouvernement pour les Finances,
Au sujet de l'observation faite par Monsieur Marquet, je ferai
remarquer que M. l'Ingénieur des Travaux Publics a prévu
précisément l'augmentation du personnel et du
matériel. C'est pour cela que le crédit a été
porté de 25.000 à 60.000 francs.
M. HENRY MARQUET. Il paraît que le service est
confié à deux hommes alors qu'autrefois, il était
assuré par la S. B..M. avec une équipe plus importante.
M. Louis de Castro, Conseiller de Gouvernement pour les Finances.,
Monsieur l'Ingénieur en Chef a prévu un
chef d'équipe et trois égoutiers en plus, ainsi
que du matériel ; c'est ce qui explique l'augmentation
de crédit qui est demandécette année.
M. BUTAVAND, Conseiller de Gouvernement pour les Travaux Publics.
En dehors de ces ouvriers qui sont permanents, en cas
de besoin le service des égouts emprunte les équipes
de la S. B. M. Par conséquent, nous avons, à un
certain moment, la possibilité d'avoir le perssonnel
nécessaire. Je reconnais comme vous que ce personnel
a besoin d'être réorganisé.
M. HENRI MARQUET. Depuis la guerre, on a laissé
sans fonctionnement divers bassins de chasse et ce serait le
défaut de fonctionnement
de ces derniers qui créerait l'ensablement des égouts.
M. BUTAVAND, Conseillerde Gouvernement pour les Travaux Publics.
La question a été mise à l'étude.
V&tIIs voulez bien parler des apparells de chasse ?. Les
ordres seront donnés pour roniiiiier à la situation,
.
M. FELIX BONAVENTURE . Monsieur le Conseiller aux Travaux Publics
nous a fait marquer que le fonctionnement défectueux
des téléphones n'est qu'accidentel et que la mise
en état des canalisations nous permettra d'avoir un fonctionnement
assez parfait très prochainement.
Vous avez rappelé la situation les téléphones
à Marseille. Je pourrais également parler de ceux
de Paris, que j'utilise fréquemment. Mais,ici, nous avons
le droit détre plus exigeants parce que nous avons un
personnel plus nombreux. Cependant, il est souvent plus commode
de se déranger pour parler directement à la personne,
que d'attendre la communication téléphonique.
La rapidité des communications est nécessaire
ici plus qu'ailleurs pour satisfaire l'abonné qui parle
presque porte à porte et en garde trop souvent l'impression
qu'il aurait plutôt fait de se déranger. Nous acceptons
l'assurance d'améliorations prochaines et je voudrais
simplement demander à Monsieur le Conseiller la proportion
de Monégasques sur le nombre des demandes d'emplois aux
téléphones qui ont été faites dernièrement
et dont vous venez de nous parler.....
Mr LE PRESIDENT . il n'y a plus d'observaLions ? La somme totale,
du chapitre III, Service Téléphonique, s'élevant
à 927.485 fr. 85 est mise aux voix. (Adopté).
...
Mr Louis DE CASTRO, Conseiller de Gouvernement pour les Finances.
- Le Gouvernement a été saisi, après la
préparation du projet de Budget, d'une demande de la
Commission Administrative de l'Hôpital qui, faisant état
d'un devis présenté par le service téléphonique,
sollicite l'attribution d'un crédit extraordinaire de
16.705 fr. 35 pour le retnplacement d'urgence d'un Standard'téléphonique
dont, le mauvais fonctionnement est très préjudiciable
à la bonne marche des serviees de cet établissement.
Je prie donc, Monsieur le Président, de vouloir bien
mettre aux voix ce crédit supplémentaire.
M. LE PRÉSIDENT. - La .soimme de 16.705 fr. 35 est mise
aux voix.
Pas d'observations (Adopté.)
... Mr LE PRÉSIDENT. -- nous demande également
une somme de 400,000 francs pour la batterie centrale du téléphone,
à iniputter sur la
taxe sur le chiffre d'affaires. Celte somme est nuise aux voix.
(Adopté.) (M. Victor Bonafède s'abstient.)
... |
1929 30 Août Le public est informé
qu'en vue de favoriser la rapidité de l'acheminement du courrier
postal et télégraphique, le bureau des Postes et Télégraphes
installé au quartier de la Condamine portera désormais
la dénomination officielle de Monaco-Condamine.
Ce changement d'appellation entrera en vigueur le ler septembre prochain.
1929
Les dépenses de l'exercice 1928 se sont
élevées, pour l'exploitation. du réseau
de la Principauté, à la somme de 996.497 fr. 50,
non compris les dépensés faites pour les travaux
neufs.
Les dépenses de l'exercice en cours s'élèveront
à une centaine de mille francs de plus que l'exercice
précédent.
Sur ces bases, il est possible de déterminer le régime
à adopter, afin que les dépenses soient couvertes
par les recettes.
...
Monsieur le Président,
Par lettre, en date du 6 novembre 1928, je vous signalais que
les points de concentration téléphonique gni desservent
les quartiers Saint-Michel et du pont Sainte-Dévote étant
arrivés à saturation, le Service se voyait dans
la nécessité de refuser les nouvelles demandes
d'installation du téléphone dans ce secteur si
la création de nouveaux points n'était décidée.
Je vous signalais également que les travaux de cet ordre
nécessitaient l'ouverture d'un crédit évalué
à 500.000 francs et je vous demandais de saisir l'Assemblée
que vous présidez de l'intention du Gouvernement de prélever
le montant de ,cette dépense extraordinaire sur le produit
de la taxe sur le Chiffre d'Affaires, dont l'affectation, en
exécution des accords intervenus, doit faire l'objet
des délibérations du Conseil National et de la
Chambre Consultative.
La Chambre Consultative, saisie le 12 novembre de ce projet,
a donné un avis favorable à sa réalisation
mais un avis défavorable quant à l'imputation
de la dépense sur le produit du Chiffre. d'Affaires,
et, de ce fait, l'extension de notre réseau téléphonique
dans les, quartiers sus ndiqués se trouve complètement
arrêtée.
Les travaux de création de nouveaux points de concentration
téléphonique travaux neufs, sont
cependant de l'ordre de ceux dont la prise en charge par le
compte Chiffre d'Affaires a été admise; à
savoir : installation de la batterie centrale, extension des
artères sonIerraines, remplacement des câbles téléphoniques
par des câbles armés, création de nonveaux
circuits, etc...
D'autre part, il me paraît indiscutable que la réalisation
de ce projet ne peut qu'être favorable à l'ensemble
des intérêts économiques de la: Principauté.
Je me permets, en conséquence, d'insister auprès
de vous pour que cette question soit à nouveau, soumise
à l'examen de la Chambre Consultative.
Dans le même ordre d'idée, je vous signale, qu'une
dépense nouvelle, évaluée à 200.000
francs, doit être engagée en vue de créer
un nouveau point de concentration téléphonique
pour desservir les environs du Square Beaumarchais, Hôtel
de Paris, Casino, Poste de Monte-Carlo.
Je vous serais obligé de vouloir bien demander à
la Chambre Consultative de se prononcer également sur
l'imputation de cette dépense sur le produit de la Taxe
du Chiffre d'Affaires.
Je ne manquerai pas de vous faire parvenir, pour votre session
d'avril, le relevé habituel arrêté à
la clôture de l'Exercice 1929, mais d'ores et déjà,
je
crois devoir vous signaler que ce compte, à la date du
30 octobre 1929, accuse un avoir de 9 millions 387.548 fr. 02
(8.061.403 fr. 02 avances remboursables 1.326.145 fr.) qui,
,dans le. courant de 1930, sera majoré des recettes nouvelles
évaluées à 2 millions 500.000 francs.
Sur cet avoir, les dépenses ci-après sont engagées
:
Batterie centrale (solde) Fr. 141.022 44
Câbles téléphoniques (solde 2rne et 3me
annuités) Indemnité de résidence au personnel
des tramways 547.958 41.
Service des Àutobus (année 1930) 547.958
41
Office de Propagande Médicale (1930) 10.000
Installational de bouches d'eau au port 132.146 25
Veuillez agréer. Monsieur le Président, l'assurance
de ma considérationla plus distinguée.
Le Ministre f'Etat,
M. PIETTE.
Mr Raybaudi expose qu'il a déjà entretenu la chambre.
à la dernière session de juin. d'un grave inconvénient
du svstèrne actuel du télépone qui permet
qu'une conversation soit captée par des tiers ; une distraction
d'employées téléphonistes dans le mouvement
des fiches peut mettre plusieurs abonnés sur la mêne
ligne ; or, si les employées sont tenues, pénalement,
au secret professionnel, les plus graves inconvénients
découlent. du fait que des tiers peuvent surprendre les
conversations téléphoniques.
Me Raybaudi rappelle qu'en l'état de ces inconvénients,
il avait même été envisagé la nomination
d'une Commission d'enquête pour savoir dans quelles conditions
un système aussi défectueux avait été
préconisé et adopté dans la Principauté.
Il ajoute que l'Administration lui fait savoir qu'un système
pouvant supprimer ce grave inconvénient aurait été
découvert ; qu'il y aurait lieu en conséquence
,d'attendre les perfectionnements signalés pour prendre
à ce sujet une décision.
Le Docteur Drugman constate que l'installation très onéreuse
à laquelle il a été procédé,
qui devait donner la satisfaction la plus entière, soulève
au contraire un mécontentement général.
Il lui apparaît donc inutile de voter de nouveaux crédits
pour l'extension du réseau, tant que le système
actuellement en vigueur présentera entr'autres les inconvénients
qu'a signalés Raybaudi.
Le Docteur Drugman fait remarquer que lorsque la transformation
du téléphone a été discutée,
il avait signalé les avantages du système automatique
installé ou en voie d'installation dans presque tous
les pays, notamment en Italie, où l'industrie privée
exploite maintenant les téléphones. Il souligne
qu'un concessionnaire appliquera toujours le meilleur matériel
puisque c'est son argent qui est en jeu. Il déplore qu'on
n'ait pas voulu de ce système à Monaco.
M. Bulgheroni rappelle que l'objection qui fut alors présentée
contre l'adoption du système automatique, était
qu'il devait être renouvelé tous les dix ans ;
la Chambre avait été émue à l'idée
de dépenser de nouveaux millions sous quelques années,
et n'insista pas. Il serait désirable, selon lui, de
faire appel à l'intervention de techniciens pour obvier
aux inconvénients graves qui ont, été signalés.
Il est d'accord avec MM. Raybaudi et Drugman pour demander,
préalablement à toute nouvelle dépense,
le perfectionnement de ce qui est défectueux. Il sera
loisible, ensuite, pour développer le réseau,
d'envisager de nouveaux crédits,
Me Raybaudi donne lecture d'un voeu qu'il propose à l'appréciation
de la Chambre.
Après une observation de M. Barbey, déclarant
qu'il serait nécessaire de demander la recherche des,
causes réelles du .mauvais fonctionnement du service,
le voeu proposé est adopté à l'unanimité.
V OEU
La Chambre Consultative des Intérêts Economiques
Etrangers, connaissance prise de la demande du Gouvernement
de prélever des crédits sur le produit de la Taxe
sur le Chiffre d'Affaires au bénéfice de l'extension
du réseau téléphonique, et des indications
qui lui ont été 'fournies par ses membres, déclare
qu'il ne lui apparaît pas opportun de voter dès
aujourd'hui des crédits destinés à la Création
de nouveaux postes, tant que le système téléphonique
actuellement en rigueur présentera les inconvénients
multiples qui lui ont été à maintes reprises
signalés.
Elle insiste auprès du Gouvernement pour que soit, de
toute urgence, mis à l'étude le système
signalé assurant le secret des communications, tant à
l'égard des employés, qu'à l'égard
des abonnés.
...
D'un avis unanime, la Chambre, constatant le mauvais fonctionnement
des téléphones, et dans de pareilles conditions
ne peut donner son adhésion à un relèvement
de tarif.
Le Président donne lecture de la motion suivante qui
est proposée en réponse à la lettre du
Ministre d'Etat :
La Chambre Consultative des Intérêts Econoiniques
Etrangers, rappelant ses voeux des 10 mai 1927 et 6 novembre
1928, en présence de l'insuffisance de renseignements
sur le fonctionnement actuel de l'exploitation du service des
téléphones, s'oppose, en principe, à un
relèvement de tarif et à l'adoption de la conversation
taxée.
La motion est adoptée à l'unanimité .
|
1932 le service téléphonique
est amené à prévoir, pour l'année prochaine,
le doublement des lignes des secteurs de l'église Saint-Charles,
place des Moulins et pont de la Rousse, et, d'autre part, à
créer une nouvelle artère souterraine pour dessertir
les quartiers des Bas-Moulins, Larvotto et Saint-Roman. Les cables
téléphoniques desservant les boites de sous-répartition
des lignes de l'église Saint-Charles,place des Moulins et pont
de la Rousse, ont tout au plus. les disponibilités suffisantes
pour faire face aux demandes d'installation qui pourront être
faites au cours de cette saison. les quartiers des Bans-Moulins, Larvotto
et Saint-Roman qui ont été desservis, jusqu'ici, par
voie aérienne ne peuvent plus l'être par suite du développement
des abonnés dans cette partie de la Principauté.
Il faut donc envisager, pour les besoins du service téléphonique
de l'année 1932, l'exécution des travaux suivants pour
la réalisation desquels une dépense de 560.000 francs
est envisagée :
1° porter à leur équipement complet les trois hottes
de sous-répartition des lignes de l'église Saint-Charles.
place des Moulins et pont de la Rouisse ;
2° constituer dans les quartiers des Bas-Moulins, Larvotto et.
Saint-Roman huit points de concentration téléphonique.
Les dépenses résultant des travaux de cet ordre, dont
la réalisation ne peut qu'être favorable à l'ensemble
des intérêts économiques de la Principauté,
avant toujours été prises en charge par le compte Chiffre
d'Affaires. je vous serais obligé de soumettre au vote du Conseil
National le crédit demandé de 560.000 francs.
Veuillez agréer,...
(Renvoyé à la Commission des Finances.)
1933 : La Principauté est alimentée par
un câble international spécial pour ses liaisons grande
distance.
Avons Ordonné et Ordonnons : M. Rival Gustave, Contrôleur
des Installations Electro Mécaniques. au Central Téléphonique
Franklin à Lyon, mis à la disposition du Gouvernement
Princier par le Gouvernement Français, est nommé Chef
du Poste Central Téléphonique de la Principauté,
en remplacement de M. Georges Magnin. Cette nomination aura effet
à dater du ler janvier 1933.
Séance Plénière du 26 Avril
1934
Projet relatif à la substitution
du téléphone automatique au système actuel.
Lecture est donnée du projet ci-après dont le Gouvernement
a saisi la Chambre :
MINISTÈRE D'ETAT T.P. N° 2487 Monaco, le 29 mai 1934.
Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous faire parvenir, ci-joint, une note relative
au projet d'autocommutateur de Monaco, et avec prière de
retour un rapport et un cahier des charges dressés par
M. Larré, Ingénieur régional des P.T.T.
Je vous serais très obligé de vouloir bien soumettre
ledit projet à l'examen de la Haine Assemblée durant
sa session actuelle et me faire parvenir
son avis.
Veuillez agréer; Monsieur le Président, l'assurance
de ma considération la plus distinguée
Le Ministre d'Etat,
M. BOUILLOUX-LAFONT
Le Ministre d'Etat rappelle la démarche précédemment
faite auprès de l'Administration française des P.T.T.
afin qu'il 'soit tenu compte dans le projet d'automatique régional
pour la Côte d'Azur des besoins particuliers de la Principauté
et du désir de celle-ci d'être incorporée
à ce système automatique.
Le 14 mars 1934, M. de Maleville faisait parvenir au Gouvernement
Princier le cahier des charges spéciales applicables à
la fourniture des installations destinées aux bureaux des
circonscriptions de Nice et de Menton. Ce cahier des charges comporte
des dispositions propres à permettre l'incorporation de
la Principauté dans le groupement automatique intégral
des réseaux du littoral du département des Alpes-Maritimes.
D'autre part, M. Larré, appelé à examiner
la question de la substitution de l'automatique à la batterie
centrale du point de vue technique d'abord, puis du point de vue
financier, exposait dans deux rapports les différentes
considérations qui devaient inciter le Gouvernement Princier
à l'adoption de l'automatique. C'est ainsi que le Gouvernement
a été amené à poursuivre la question
de la transformation du Central téléphonique de
la Principauté et à charger M. ,Larré de
cette tache. M. Larré s'est adressé à différentes
maisons spécialisées et a consigné le résultat
de ses démarches dans un rapport. A ce rapport est joint
le cahier des charges pour la fourniture et l'installation de
l'autocommutateur. Il résulte des renseignements.fournis
par M. Larré que les économies produites par l'adoption
du téléphone automatique s'élèveraient
approximativement à 138.000 francs la première année,
et à 480.000 francs les années suivantes.
En face de ces économies réalisées annuellement,la
dépense serait :
...............................................................Au
comptant ---- en 6 annuités
I° Installation de l'automatique ................. 1.051,445
80 ---- 1.288.695.00
2° Raccordement aux autres réseaux .............46.000.00
-------- 46.000.00
3° Aménagement des locaux ........................
30.000 00 -------- 30.000.00
4° Remplacement des Postes officiels ........ 400.000 00 -------
400.000 00
et d'abonnés (amortissement en 11 ou 12 ans par la location
des appareils
................................................Total........
].527.445 80 .......1.764.695 00
Fr.
En raison de la différence de prix, il conviendrait de
régler au comptant le coût de l'installation de l'automatique,
d'où une économie de 237.249 fr. 20. Ces chiffres
sont basés sur des estimations déià anciennes,
faites en 1932. mais, dans, l'ensemble, ils représentent
une évaluation minimum.
D'autre part, les frais de personnel, avec le-système de
la batterie centrale, s'élèvent actuellement à
802.625 francs (traitements des titulaires, salaires
des auxiliaires, indemnité 'service de nuit, traitements
chef de centre, deux surveillantes-chefs et indemnité M.
Larré, compris) et, avec l'automatique, ils se chiffreraient
à 322.625 francs par an.
La substitution de l'autocommutateur à la Batterie Centrale
permettrait de réaliser une économie annuelle de
480.000 francs.
Cette question fera l'objet d'une séance spéciale
et, en attendant, il est procédé à la ratification
de la nomination de la Commission comprenant MM. Barbey, Martiny
et Taffe.
L'examen et les résultats des travaux de la Commission,
la discussion de la question auront lien à la séance
du jeudi 14 juin.
...
La séance est levée à 18 h.. 30 et le Président
convoque les Membres de la Chambre pour jeudi prochain 14 juin,
à 16 heures, afin de discuter de la question des téléphones
. |
Séance Pléniaire du 14 Juin 1934
Le secrétaire donne lecture du procès-verbal
de la séance du 12 juin, qui est 'adopté à
l'unanimité.
De même les différents voeux faisant suite à
ce procès-verbal sont adoptés à l'unanimité.
M. Larré, Ingénieur régional des P.T.T.,
délégué par le Gouvernement, pour fournir
à la Chambre Consultative toutes explications utiles sur
l'installation du téléphone automatique. dans la
Principauté, est alors introduit par le Président
qui lui donne la parole.
M. Larré précise que le coût de l'installation
nouvelle serait d'environ L530.000 francs, la France prenant à
sa charge tout ce qui concernerait le service interurbain. Monaco
serait tribùtaire de Nice pour ce service.
Toutefois, dans le cas où le service interurbain ainsi
envisagé ne donnerait pas satisfaction, la Principauté
reprendrait son entière indépendance (lettre au
Ministre français des P.T.T. et accord de celui-ci).
Pour Beausoleil, Cap-d'Ail, la Turbie, Beaulieu, Roquebrune et
Menton, les relations téléphoniques seraient directes
avec Monaco et vice-versa.
Cinq Compagnies ont été pressenties pour l'installation
de l'automatique. Deux seulement ont présenté des
projets : la Thomson-Houston et la
C.G.T.T. La première demanderait
(après correction du devis par M. Larré) 1.589.000
francs environ, quinze mois de délai d'installation et
le règlement des travaux en une fois, un an après
la mise en service. Cette Compagnie peut aussi consentir le paiement
en deux annuités, soit un an et deux ans après la
mise en service et 6 % d'intérêt pour la dernière
annuité. La deuxième demanderait 1.552.000 francs
environ, toujours après correction du devis par M. Laue,
six mois de délai d'installation et le règlement
en une fois et toutes facilités de crédit sont ouvertes
à 6% d'intérêt pour le règlement en
deux à six annuités.
L'installation de l'automatique procurerait une économie
annuelle de 480.000 francs environ,par suite de la suppression
de la majeure partie du personnel actuel d'opératrices.
En outre, pendant la première année, en raison de
la garantie assurance, une économie de 80.000 francs serait
réalisée sur l'entretien du matériel.
Toutefois, le prix de la communication devrait être portée
de 0 fr. 15 à 0 fr. 25. en sus de l'abonnement et une location
de 40 francs par an et par appareil devra être envisagée
L'installation actuelle ne pourrait guère être reprise
que par un constructeur, une somme de 100.000 francs environ semble
pouvoir être récupérée de ce fait,
mais il est prudent de ne pas compter sur cette recette problématique.
A la suite de cet exposé, le Président, préoccupé
de savoir si la Chambre ne se trouve pas devant un fait accompli,
demande à M.- Larré s'il y a vraiment urgence d'installer
l'automatique, l'organisation actuelle donnant entiere satisfaction.
M. Larré ne veut répondre qu'en technicien chargé
de l'étude de cette installation. A son avis, elle devra
être adoptée, tôt ou tard, pour être
raccordée à l'automatique régional.
M. Barbey, ainsi que d'autres Membres, préféreraient
que l'on attende l'installation définitive du réseau
français, avant d'entreprendre la transformation du réseau
monégasque. Cette manière de faire éviterait
des surprises, en particulier l'inconvénient possible de
se trouver dans l'obligation de changer les appareils qui ne concorderaient
pas avec ceux adoptés à l'exterieur.
M. Larré répond que le raccordement entre les installations
des types différents C.G.T.T. et Thomson-Houston ne présenterait
pas de difficultés réelles.
Le Président et plusieurs Membres de l'assemblée
s'élèvent contre l'augmentation des tarifs qui ne
manquerait pas de mécontenter les usagers.
En effet, à l'heure actuelle, en dehors des 500 premières
communications annuelles comprises forfaitairement dans fabonnennent,
les abonnés ne sont redevables que de 0 fr. 15 par appel.
L'augmentation prévue, comme le fait obser ver M. Rolfo,
entraînerait une diminution certaine du nombre des abonnés.
et mettrait une fois de plus la Principauté en état
d'infériorité par rapport à,certains pays
voisins qui, cherchant par tous les moyens à favoriser
leur commerce et attirer les touristes étrangers, diminuent
le coût des relations téléphoniques.
Tous les Membres de la Chambre se rallient à la proposition
de M. Barbey, compte tenu des dépensés considérables
et récentes engagées pour l'installation actuelle.
M. Larré indique que l'installation de l'autornatique améliorerait
encore le secret des communications et présenterait des
perfectionnements, lesquels nécessiteraient, s'ils étaient
apportés au système actuel, des dépenses
supplémentaires que l'installation de l'automatique permettrait,
donc.d'éviter.
Il souligne la situation actuelle du marché qui permettrait
d'obtenir des prix particulièrement intéressants
pour la réalisation totale du projet à l'étude.
M. Rolfo demande à M. Larré s'il ne serait pas possible
d'instituer, à Monaco, comme en France, Italie, Allemagne,
etc..., un service dit des commissions chargé de faire
part à l'abonné de toutes communications effectuées
en son absence.
M. Larré répond que les installations actuelles
ne permettent pas de donner plus d'ampleur à un service
qui, contrairement à ce que l'on pourrait croire, existe
déjà, mais pour quelques abonnés privilégiés.
Ce service pourra d'ailleurs être perfectionné.
Le Président, d'accord avec plusieurs Membres de la Chambre,
demande à M. Larré pourquoi l'on n'adopterait pas
le prix de 0 fr. 12 pour chaque communication téléphonique,
car seule une diminution du prix des communications, jointe aux
avantages de l'automatique, pourrait faire accepter par les usagers
une modification au système actuel et à condition
encore quele système à adopter soit le même
que celui qui sera choisi pour la Côte d'Azur.
L'exposé de M. Larré étant terminé,
le Président le remercie pour la documentation qu'il a
fournie à la Chambre.
Après le départ de M. Larré, la séance
est reprise à 18 heures.
M. Taffe, rapporteur, sur l'avis unanime de la Chambre de terminer,
prend la parole et au nom de la Commission composée de
MM. Barbey, Martiny, Taffe, donne lecture de son rapport :
Messieurs,
La Commission que vous avez bien voulu désigner pour examiner
le projet soumis par le Gouvernement Princier relatif à
l'installation, dans la Principauté, d'un service téléphonique
autocommutateur, a l'honneur de vous soumettre l'exposé
ci-,après.
Le rapport très documente dressé par M. Larre, Ingénieur
des P.T.T., a retenu toute notre attention. Il ,signale les avantages
et les imperfections des
propositions faites par les deux fournisseurs dont les projets
ont été retenus et qui sont :
la Compagnie. Générale de Télégraphie
et de Téléphonie, (C.G.T.T.), la Compagnie des Téléphones
Thompson-Houston (Th.-H.).
L'installation initiale, et par anticipation à toute autre
dans la Principauté du nouveau système téléphonique,
n'aurait comme avantage que l'utilisation immédiate de
l'automatique pour le service urbain ; mais le fonctionnement,
des communications interurbaines ne serait pas modifié
jusqu'à la mise .en service de l'automatique régional.
Le service actuel fonctionne normalement et donne encore satisfaction,
et il n'apparaît pas opportun d'entreprendre dès
maintenant sa transformation. Un système de l'importance
de celui envisagé ne se: realise pas sans imprévus,
tâtonnements et même déboires, Votre Commission
estime que ce n'est pais à la Principauté de courir
les risques d'un début. Elle ne peut oublier que de 1926
à fin 1933, les dépenses pour le service téléphonique
imputées sur le produit, de la Taxe du Chiffre d'Affaires,
se sont élevées à près de 6 millions
; récemment encore une dépense d'environ 150.000
francs a été affectée à la remise
en état du multiple et au perfectionnement du,secret des
conversations. Le remplacement du système actuel, réparé
et en core en bon état de fonctionnement, porterait à
un taux vraiment excessif l'amortissement des dépenses
engageesà cet effet. Les avantages résultant de
la transformation prématurée système actuel,
transformation cependant souhaitable dans un prochain avenir,
n'anpparaissent pas suffisamment assurés pour en justifier
l'a réalisation immédiate. De même, il paraît
intéressant d'unifier et de généraliser les
types d'appareils destinés à fonctionner ensemble,
et vraisemblablement par cette méthode, les prix de revient
et d'installation des appareils doivent, être plus avantageux.
De plus, l'évolution des perfectionnements apportés,
aux appareils est assez rapide pour que des installations faites
prématurément ne bénéficient plus
dans un délai relativement court, des derniers progrès
réalisés. L'installation que l'on projette de remplacer
en offre un exemple frappant et justifie noter prudence. En :outre,
en cette. période aiguë de crise commerciale, la perspective
d'un accroissement de dépenses ; établissement de
prix d'abonnement des nouveaux appareils et majoration des prix
dit tarif des communications, contre laquelle la Chambre consultative,
s'est toujours prononcée, sera loin de recevoir l'agrément,
des usagers, principaux intéressés.
La Commission retient que la dépense envisagée est
de l'ordre de 1.500.000 francs et considère cette dépense
comme un maximum qui ne sera pas dépassé. Considérant
cependant la nécessité pour la Principauté
d'être raccordée au futur réseau téléphonique
automatique régional, sitôt son installation réalisée,
étant donné qu'un projet global intéressant
toute la Côte d'Azur est mis à l'étude par
le .Gouvernement Français, considérant que le réseau
de Monaco ne sera qu'une partie de cet ensemble, tenant compte
que les avantages de la nouvelle installation ne seront effectifs
que lorsque le réseau régional sera en fonction,
la Commission a l'honneur de soumettre à votre approbation
le voeu suivant :
La Chambre Consultative invite le Gouvernement Princier à
poursuivre les démarches en cours et à s'entendre
avec le Gouvernementt. Français pour réaliser dans
les meilleures conditions possibles, et simultanément avec
les villes voisines, ou tout au moins (en même temps que
la ville de Nice, la nouvelle installation téléphonique
de l'automatique. Elle estime prudent et sage de ne rien traiter
avant de connaître les décisions prises par l'Administration
française sur les types d'appareils adoptés et sur
l'époque de leur mise en service, et estime raisonnable
d'installer les mêmes types. Elle prie le Gouvernement Princier
de vouloir bien lui soumettre en temps opportun le projet définitif
d'installation en y comprenant le remplacement des appareils des
abonnés.
La. Chambre Consultative formule toutes réserves en ce
qui concerne la majoration prévue des communications.
LA COMMISSION.
La Chambre Consultative ay cent adopté, à l'unanimité,
le rapport et le projet de voeu de la Commission, émet
à son tour le voeu ci-après
VOEU
La Chambre Consultative des Intérêts Economiques
Etrangers, adoptant les termes du rapport et du voeu proposé
par la Commission qu'elle avait chargé d'étudier
le projet, émet un avis conforme ; elle serait toutefois
disposée, pour ne pas faire obstacle aux économies,
à envisager l'adoption la plus prochaine de l'automatique
sitôt qu'un système donné serait irrévocablement
adopté pour l'installation de l'automatique régional
par l'Administration française, à la condition que
ne soit pas majoré le, coût des communications et
les charges incombant aux usagers. |
JOURNAL DE MONACO DU 11 FÉVRIER 1937
SESSION EXTRAORDINAIRE
Séance Plénière du 14 Janvier 1935
La Chambre Consultative des Intérêts Economiques
Etrangers s'est réunie en session extraordinaire, séance
plénière, le lundi 14 janvier 1935, à 16
heures 30, sous la présidence de M.V. Raybaudi, Président.
Il est procédé à l'appel.Sont présents
: MM. Barbey, Blangero, Bulgheroni, Demarchi, De Muenynck, Doda,
FilJantet, Leardi, Malafosse, Martiny, Massa, Olive, Paillocher,
Quitadamo, Raybaudi, Rey, Soriano, Taffe, Vivant.
Sont excusés : MM. 13risset, Rolf, Saqui.
Bien que ,la Chambre soit en session extraordinaire, en raison
de l'intérêt que présente l'envoi dans le
plus bref délai au Gouvernement du procès-verbal
de la dernière séance,, consacrée presque
entièrement à l'examen du projet de loi sur la
propriété commerciale, sur la proposition du Président
et le désir conforme exprimé par la Chambre, lecture
est faite par M. Jantet, secrétaire, de ce procès-verbal.
Il est adopté sans observation
Le Président donne lecture de la lettre suivante de Son
Excellence le Ministre d'Etat.
Par cette lettre, M. le Ministre fixe l'ordre du jour et le
limite à l'examen, d'un projet d'affermage de l'exploitation
du service téléphonique de la Principauté
et d'installation de l'automatique :
MINISTÈRE D'ETAT Int. N° 57-E
Le 5 janvier 1935.
"Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir réunir les
Membres de la Chambre Consultative en session extraordinaire
du 11 au 16 janvier 1935
inclus.
ORDRE DU JOUR : Examen du projet d'installation du Téléphone
automatique dans la Principauté.
Veuillez agréer ...
592. Projet d'installation du Téléphone
Automatique dans la Principauté.
Une Commission composée de MM. Barbey,Demarchi, Martiny
et Taffe a été chargée par le Bureau d'un
examen préliminaire de la question posée à
la Chambre par le projet qui lui est soumis.
Le Président invite M. Martiny à exposer l'avis
de cette Commission :
Messieurs,
Votre Commission a examiné les documents transmis par
le Gouvernement le 18 courant.
De cet examen, il résulte que le Gouvernement Princier
serait disposé à accepter les propositions de
la Compagnie Générale
de Télégraphie et de Téléphonie
et de confier à cette Compagnie l'exploitation du service
téléphonique de la Principauté pendant
vingt cinq ans.
Sans entrer dans la discussion complète de la question,
votre Commission estime qu'il n'y a pas lieu de modifier votre
façon de voir antérieure et
vous propose de reprendre le, vu adopté par la
Chambre dans la séance du 14 juin 1934 et transmis au
Gouvernement Princier.
Votre Commission vous rappelle notamment que la Chambre Consultative
avait, manifesté le désir que le Gouvernement
Princier s'entende avec le
Gouvernement Français.
Votre Commission vous Signale que le GouverneMent Princier propose
d'affermer l'exploitation du service à une ,société
privée et que vous vous êtes souvent trouvés
gênés dans les décisions què vous,
auriez voulu prendre per les monopoles déjà .concedés.
Est-il sage d'en créer un nouveau ? Si-tela devait être,
he Voudrait-i1 pas mi-eux, en roccurence surtout, confier à
l'Administration des P.T.T. française qui assure; déjà
le fonctionnement des Postes et Télégraphes, l'exploitation
du service téléphonique?
La ConimisSion vous propose d'émettre le voeu suivant
:
La Chambre Consultative maintient l'exposé de la Commission
et le vu qu'elle a émis le 14 juin 1934.
Elle aimerait connaître l'avis officiel de l'Administration
française sur la question avant de poursuivre
l'étude de l'application de l'automatique dans la Principauté.
M. Jantet appuie les conclusions de la Commission, sans entrer
dans le détail, pour deux raisons :
1° le système de la Compagnie
Générale de Télégraphie et de Téléphonie
n'est pas le même que celui des P.T.T. de France qui sera
installé dans le voisinage, bien que, assure-t-on, il
puisse être mis en liaison avec ce système ;
2° cette Compagnie reconnaît qu'en cas de nécessité,
le gestionnaire pourrait recourir aux bons offices de l'Administration
française des P.T.T.
Cette Administration offre donc plus de sécurité.
M. Bulgheroni fait observer qu'à son avis il conviendrait
de résoudre d'abord la question de principe : y a-t-il
lieu de procéder à l'installation de l'automatique
? L'examen d'un projet quel qu'il soit est subsidiaire.
Après une observation de M. Taffe qui déclare
: « En supposant que le Gouvernement Français ait
des propositions analogues à celles du projet, le Gouvernement
Monégasque aurait intérêt à s'adresser
à lui »,
M. Barbey rappelle que la Chambre, dans sa séance du
14 juin 1934 a déjà tranché la question
du principe et a formulé le voeu que l'installation de
l'automatique dans la Principauté soit faite en liaison
avec son installation dans les communes limitrophes.
On peut s'adresser en confiance à l'Administration française.
Les assurances données par la Compagnie Générale
de Télégraphie et de Téléphonie
sont celles d'un intéressé, c'est à nous
d'apprécier.
Le Président émet l'avis que la Chambre doit retenir
le vote de principe de juin dernier ; puis il donne quelques
renseignements qu'il a pu se procurer. Il indique notamment
que l'automatique sera installé au Cap d'Ail
et à Roquebrune au plus-tard en 1936,
et ajoute que la maison auteur du projet exploite un brevet
allemand, mais que les pièces sont de fabrication
française,
Il serait Utile de savoir combien -durera le travail de transformation.
M. Larré.pourrait apporter toutes précisions dont
la Chambre a besoin.
La majorité de la Chambre se range à l'avis du
Président.
M. Bulgheroni pense qu'en présence d'une question technique,
il nous faut des explications de gens compétents:
Il souhaiterait que fussent soumise à la Chambre les
offres diverses qui pourraient être faites, celles de
l'Administration française des P.T.T, s'il y a lieu.
Suit une ,discussion à laquelle prennent part le Président,
MM. Martiny, Barbey, Taffe, celui-ci exprimant la crainte que
l'Administration Française n'applique, si elle était
chargée du service, les taxations françaises,
danger auquel il faudrait parer, ainsi que MM. De Muenynck,
Soriano.
Le Président, reprenant le voeu émis le 14 juin
1934, soumet un nouveau voeu à la Chambre qui l'adopte
à l'unanimité, avec une addition proposée
par M. Barbey :
VOEU
La Chambre Consutative des Intérêts EconoIniques
Etrangers, en réponse à la demande à elle
formulée par le Gouvernement concernant l'adoption du
téléphone automatique, lui rappelle le voeu qu'elle
a eu l'honneur d'émettre dans sa séance du 14
juin 1934; serait désireuse, avant de prendre une décision,
que satisfaction soit donnée à ce voeu dans les
termes mêmes où il a été exprimé
et qu'un représentant autorisé du Gouvernement,
technicien si possible, vienne à la Chambre Consultative
pour la renseigner d'abord :
sur les dispositions qui sont prises dans les villes
voisines,
la date d'installation de l'automatique interurbain dans
ces villes.
les délais d'installation.
Elle serait également désireuse, conformément
toujours à son voeu de juin 1934, de connaître
les décisions prises par l'Administration Française
sur le type d'appareils adoptés et sur l'époque
de leur mise en service, ainsi que les décisions ou propositions
prises par la même Administration sur le mode d'exploitation.
Elle confirme le désir qu'elle a maintes fois exprimé
au Gouvernement, celui de recevoir aux voeux émis par
elle touchant notamment les questions importantes dont elle
est saisie, les réponses précises que ces voeux
sollicitent.
La séance est levée à 18 h. 30.
Séance Plénière du 21 Janvier 1935
La Chambre Consultative des Intérêts 'Econoiniques
Etrangers s'est tennue, en séance plénière,
le lundi 21 janvier 1935, à 16 h 15, sous la présidence
de M. Victor Raybaudi, Président.
Sont présents MM..Barbey,,Blangere, set; Bulgheroni,
Demarchi, De Mitenytick, Doria; Fillhard, Leardi, Martiny, Massa,
Olive, Paillocher; 'Raybaudi, Rey, Rolfo, Soriano.Taffe, Vivant.
Excusés : MM; Jantet, Saqui, _Malafosse, Quitadamo.
L'ordre du jour porte l'examen de la question du -téléphone.
Sur la . demande de la Chambre, désireuse de renseignemènts
techniques, M. Larré, Ingénieur des P.T.T. et
Mr. Cerf, Directeur de la C.G.T.. sont autorisés par
le Gouvernement, a lui fournir tous les renseignements dont
elle a besoin.
M. Larré rappelle son rapport sur le projet de convention
de l'automatique présenté par la C.G.T.T. Il ne
peut, n'étant pas compétent, mandaté pour
cela; émettre un avis au point de vue financier, économique
et politique,
Le Président. reprend les questions que, dans son voeu
du 14 juillet 1934, la Chambre, voudrait voir posées
-- Quelles désitions sont prises dans les villes voisines
-- A quelle, date sera installé l'automatique urbain
dans ces. villes ?
-- Quels sont les délais d'installation ?
A ces questions s'ajoute celle-ci :
-- Quelles décisions ont été prises, par
l'Administration française sur ie type d'appareil. sur
l'époqué de leur mise en service, sur le mode
d'exploitation ? ,
L'Administration française, dit M. Larré
a mis au concours l'installation de l'automatique.clans la région
:
Un premier marché a été passé én
juillet 1933 exécutable en mars 1934. avec la Compagnie
Thomson Houston pour l'équipement dé là
zone de Nice, Saint-Laurent-du-Var. Cagnes, Villefranche, Beaulieu,
Saint-Jean-Cap-Ferrat, Cap-d'Ail, Eze, La Turbie, Beau soleil.
Les installations attendent que les locaux _soient prêts.
Ils sont prêts à Beausoleil. Aux environs de Monaco.,
il est, à prévoir que l'automatique sera réalisé
avant la fin de l'année.
Une deuxième .étape suivra. Le local est prêt
à Nice dans l'immeuble Thiers pour le centre nodal.
M. Larré fournit des explications sur l'automatique régional
pu se rendre compte à Biarritz, que le système
Thomson-Houston inter régional de la , Côte Basque
fonctionne très bien.
La Compagnie C.G.T.T. qui
a équipé le poste de Saint-Malo fait en
même temps que la Compagnie Thomson-Houston des propositions
pour
la Côte d'Azur.
A cette question du Président . « Y aurait-il de
graves inconvénients à ce que les abonnés
de Monaco restent desservis en manuel, alors que tout fonctionne
autour en automatique ? »,
M. Larré déclare que non. mais cela ira moins
vite, il a joute : « L'installation actuelle date
de 1924, après dix ans elle peut être considérée
comme amortie, puis l'automatique entraînera une économie
sur le personnel.
Le Président fait observer qu'il y aura des indemnités
onéreuses de congédiements. Une discussion s'engage
sur indemnités et congédiements, puis sur les
dépenses de l'installation qui s'élèveraient
à 1.500.000 francs. Y prennent part MM. Brisset, Fillhard,
Blangero, Leardi, Vivant, Soriano, De Muenynck.
Au moment présent le total des indemnités.serait
de 630.000 francs.
M. Vivant regrette l'augmentation du taux des correspondances
téléphoniques urbaines.
M. Barbey demande, au sujet des conventions qui réglementent
les relations de la Principauté avec l'Administration
française; si les accords sont valables pour la nouvelle
organisation ?
Certainement; répond M.,. Larré.
M. Barbey voudrait. encore savoir les raisons impérieuses
qui ont fait adopter à Monaco un autre système
que celui qui a été adopté én France
pour la région.
Le système fonctionne bien à- Saint-7-Malo, affirme
M: Larré.
Il y a eu un vaste appel à la concurrence ; en l'espaçé
de deux mois la C.G.T.T
et Thomson Houston
ont pu produire des études très poussées,
celle de.Thomson-HouSton moins cependant que les autres pour
certaines parties.
« je .suis arrive à cette conclusion, assure M.
Larré, que la Compagnie C.G.T.T
proposait une installation un peu moins chère. j'ajoute
que la Compagnie Thomson Houston
offre, au point de vue automatique régional, des références
moins ànciennes qu e la C.G.T.T. qui exploite les brevets
'Siemens vieux dé dix ans. Il reconnaît que les
deux systèmes sont excellents.
M. Barbey croit devoir remarquer que la Thomson-Houston a son
personnel à pied d'oeuvre ; d'autre part, si nous n'avons:
pas de système, nous aurons besoin d'un personnel spécial.
Enfin.en cas d'accrochage, les deux. systèmes peuvent
remettre le dos de l'autre le mauvais fonctionnement.
- M. Larré réPond : «.Je suis là
pour les mettre d'accord, nous avons en France, des techniciens
qui. connaissent les deux systèmes. »
M. Vivant demande si là Compagnie C.G.T.T. a le droit-de
fabriquer en France tous les appareils nécessaires.
« J'avais indiqué, déclare. M. .Larré,
aux contractants l'interdiction de, fabriquer ailleurs qu'à
Monaco ou en France, le matériel sera français..
C'est une condition sine qua non... Je ne parle pas du montage,
je parle de la fabrication. »
Le Président souligne le caractère catégorique
de cet apaisement.
M. Blangero s'inquiète de savoir ce qui arriverait si,
l'installation devant être payée par le Gouvernement,
la société fermière qui doit rembourser
en dix ans faisait faillite.
M. Larré assure qu'il y a des garanties prévues
dans le cahier des charges, de toute façon il le fera
appliquer.
L'installation faite, demande M. Vivant ne pourrait-on envisager
l'exploitation par la France ?
Réponse : «La France ferait payer plus cher.
Le President remercie M. Larré de ses explications et
donne 1a parole à M. Cerf qui vient d'arriver, en le
priant de fournir à la Chambre des renseignements sur
la marque qu'il représente et sur le contrat, puis sur
les conditions d'exploitation.
M. Cerf dit ce qu'est la C.G.T.T. fondée en 1908 : dès
cette époque, elle était fournisseur du Gouvernement
français. Elle a eu l'honneur, eu
1911. d'être présidée par M. Doumer.
Transformée en 1914, puis eu 1919, à partir de
cette dernière date, elle s'est contentée de donner
une extension toute spéciale à ses fabrications
intéressant surtout le téléphone.
Son matériel est admis par l'Administration des P.T.T.
Dix départements français sont équipés
avec ce matériel.
Compagnie exclusivement française, mais il n'y a pas
de brevet téléphonique spécial français.
Il y a des brevets anglo-américains, des brevets suédois,
des brevets allemands ; ceux-ci ont été introduits
en France pour les prestations en
nature, avec des réserves pour la fabrication en France.
Les usines de la Compagnie sont en France, les ouvriers, les
agents techniques sont français, les matières
mises en oeuvre et les produits nationaux.
La question préalable qui se pose est donc celle-ci .
« Ya-t-il lieu d'installer, dans la Principauté,
le téléphone automatique ? »
Toute la région va être équipée,
Monaco ne peut faire tache, M. Cerf énumère les
raisons d'ordre psychologiques «besoin du tourisme »,
techniques « progrès », financier «
économie de personnel », tous apaisements étant
donnés pour les congédier ».
Le, principe de l'installation acquis, quel est le système
de téléphone automatique à adopter ?
Les liaisons se réalisent aussi facilement quand les
centres sont équipés avec un même système
ou avec deux systèmes différents.
Lés propositions faites par la C.G.T.T. ont été
les plus avantageuses pour les finances monégasques et
ont répondu en tous points aux con
ditions techniques du cahier des charges..
M. Cerf complète son exposé par les raisons qui
ont déterminés la C.G.T.T. à lier l'installation
automatique à l'exploitation elle-même des
téléphones monégasques par une société
privée.
La gestion d'une société privée d'ordre
commercial est préférable à une gestion
d'Etat, à la condition toutefois que l'Etat prenne quelques
précautions du point de vue de la défense nationale.
Sous ce dernier rapport, il indique que le point de départ
des communications: interurbaines, qui est à Nice, fournit
toutes gararties.
Il ajoute que le société privée sera uniquement
guidée dans son exploitation par le désir d'augmenter
sa clientèle et de la satisfaire.
Il termine, par un mot sur l'économie financière
du projet le mémoire soumis à la Chambre donne
toutes les indications sur le projet financier qui est étagé
sur 25 ans..
Le Président, après avoir remercié M. Cerf,
invite les Membres de la Chambre qui auraient besoin d'éclaircissements
supplémentaires à les
demander à M. Cerf.
M. Soriano a porté son attention sur la possibilité
de la révision de la subvention et des taxes d'abonnement
et de conversation, au cas ou la
monnaie subirait une dévaluation; ou bien où les
dépenses de la société augmenteraient.
Il pense que ce qui peut jouer dans un sens peut jouer dans
l'autre. « Vous avez raison » déclare M.
Cerf.
M. Taffe fait observer que les communications urbaines, toutes
à 0,25 au lieu de 0,15 avec un minimum de 500 communications
gratuites, seront sensiblement plus chères.
M. Cerf répond que l'exploitation actuelle est en déficit
; il est juste que ce déficit soit comblé par
les usagers et non par toute la population:
On paie d'ailleurs 0 fr. 50 à Nice.
M. Cerf donne les quelques précisions suivantes :
L'abonnement sera de 200 francs au lieu de 225: toute communication
urbaine étant payée à 0.25. Les appareils
seront changés toutes les fois qu'ils ne pourront être
transformés en automatique, transformation qui ne coûterait
qu'une centaine de francs ; coût de l'appareil nouveau
4 à 500 francs. S'il se loue 40 francs.
Sur la demande des abonnés, des compteurs de contrôle
personnels pourront titre posés.
M. De Muenynck se demande si le téléphone automatique
étant installé dans la Principauté par
la France, nous ne serions pas déchargés des frais
d'installation.
Le Président croit que d.ans ce cas, le prix des communications
serait de 0 fr. 50 comme en France.
M. Soriano constate que le nouveau régime pour l'abonné
coûtera 365 francs au lieu de 225 pour 500 communications.
Le commerce, déjà
éprouvé, va subir une charge nouvelle.
La Société, répond M. Cerf, ne peut faire
de cadeau, son projet,étagé sur 25 ans vise à
l'équilibre.
M. Paillocher pose cette question « Qu'a-t-on prévu
pour l'entretien à l'avenir vis-à-vis de l'Administration
des P.T.T. française ?
Réponse : « Exactement ce qui se passe actuellement.
» .
Quelques observations sont présentées sur la Convention,
par MM. Blangero et Bulgheroni.
La question de principe de l'automatique résolue, dit
M. Bulgheroni, appuyé par le Président, doit venir
l'étude du principe de l'affermage, avec l'examen du
contrat.
M. Barbey précise encore : « La Convention est
une question à part, il faut que nous en discutions »
; et il pose cette question : « Avons nous affaire à
une société nouvelle indépendante ? »
« Tout à fait. indépendante de la C.G.T.T.,
et. financièrement et comme actionnaire », déclare
M. Cerf. « Mais la C.G.T.T. suivra l'exploitation pour
qu'elle devienne une exploitation de premier ordre. »
La prochaine réunion aura lieu le vendredi 25 janvier,
à 15 h. 20. La séance est levée à
19 h. 20.
Séance Plénière du 25 Janvier 1935
La séance est ouverte à 15 h. 20 par M. Martiny,
Vice-Président, remplaçant M. V. Raybaudi, Président,
alité.
Il est procédé à l'appel.
Sont présents : MM Barbey, Blangero, Brisset, Bulgheroni,
Dernarchi, Deda Leardi, Malafosse, Martiny, Massa,: Olive, Paillocher,
Rey, Rolf o, Saqui, Soriano, Tage, Vivant.
Sont excusés MM. De Muenynck, Jantet, Quitadamo, Raybaudi.
592. -- Projet de transformation de l'exploita tion téléphonique
de la Principauté.
Le Président indique que la discussion est ouverte sur
le projet de transformation de l'exploitation du téléphone.
Il rappelle brièvement les déclarations et explications
de M. l'ingénieur Larré et celles de M. Cerf,
de la C.G.T.T.
M. Taffe s'inquiète des dépenses onéreuses
qu'auront à subir les commerçants et industriels
du fait de cette transformation, dépenses qu'il estime
très élevées.
Le Président rappelle l'urgence d'une décision
à intervenir. Il mentionne que sur le principe de l'automatique,
la Chambre s'est à deux reprises ralliée à
son adoption puisque cette transformation est rendue nécessaire
par l'institution de l'automatique régional.
Une discussion s'établit. M. Bulgheroni est d'avis que,
puisque cette transformation s'impose, il convient de la réaliser
sans retard. .d'en solder le coût d'une seule fois et
d'imposer par la suite, du fait de cette
réalisation, une charte du téléphone si
l'exploitation est mise en régie
MM. Barbey, Demarchi. Blangero; Paillocher, Bulgheroni et le
Président précisent leur opinion.
Le principe du prélèvement du coût de la
transformation projetée en un versement unique sur le
produit de la Taxe sur, le Chiffre d'affaires est mis aux voix
:
- La Chambre Consultative des Intérêts Economiques
Etrangers, saisie par le Gouvernement d'un projet de substitution
du téléphone automatique au système actuel,
transformation nécessaire par l'adoption de l'automatique
régional, confirmant ses avis précédents,
émet un avis favorable à cette transformation,
et accepte qu'elle soit supportée par le produit de la
Taxe sur le Chiffre d'Affaires, mais demande qu'elle soit financée
en un versement unique.» ( Adopté
par 15 voix, 1 contre et 2 abstentions).
Sur l'opportunité du système à adopter,
une discussion continue. Il, en résulte que, d'avis général,
le matériel doit émaner d'une société
française, construisant, en France, mais que sur la préférence
à donner à tel ou tel système le choix
doit être laissé aux teçhniciens qui auront
à en assurer le fonctionnement.
- Le Président met aux voix les conclusions qui découlent
de l'échange de vues au cours duquel MM. Barbey, Bulgheroni
et Paillocber sont intervenus, elles sont ainsi résumées
:
En ce gni concerne le système à adopter, la Chambre
estime qu'elle doit laisser aux techniciens de l'Administration
intéressée la responsabilité du choix du
matériel. La Chambre prend acte des déclarations
de M. l'Ingénieur délégué par le
Gouvernement Princier en ce qui concerne la préférence
et le matérielqui seront exclusivement, français
ou monégasque. (Adopté à l'unanimité.
B. y a eu 2 abStentions.)
Le Président demande à la Chmibre de se prononcer
sur le principe de l'affermage du service Téléphonique
à une société privée.
Après une discussion générale, la Chambre
refuse de se prononcer.
8 voix pour : MM. Doda, Rolic, Vivant, Taffe, Bulgheroni, Saqui,
Malafosse, Olive ;
8 voix contre : MM. Barbey, Paillocher, Rey, Blangero, Fillhard,
Brisset, Massa, Demarchi.
Il y a eu 2 abstentions.
Le Président tait remarquer qu'il conviendrait d'envisager
quand même la possibilité de l'affermage et, dans
ce cas, la Chambre devrait préciser ses vues.
Après nne brève discussion entre les membres,
il est précisé que : Au cas où l'affermage
serait décidé, la Chambre estime qu'il ne doit
être accordé qu'à une société
monégasque à constituer et, suivant un cahier
des charges à établir, cahier des charges qui
devra être ensuite soumis aux Assemblées élues.
Adopté par 11 voix, 1 voix contre et 6
abstentions.
Un échange de vue s'engage, il y est fait état
que du fait de la prise en charge de la dépense par la
Taxe sur le Chiffre d'Affaires, il ne puisse être apporté
aucune modification aux tarifs en vigueur et que s'il était
envisagé une atteinte à ceux-ci le Gouvernement
devrait préalablement demander l'avis des Assemblées
élues.
Il est proposé de faire des réserves sur les dépenses
de transformation qu'auraient à supporter les usagers
et de prévoir éventuellement la possibilité
de les inclure dans les dépenses de transformation du
système.
Mises aux voix, ces réserves sont adoptées
à l'unanimité
« La Chambre émet le voeu qu'aucune modification
ne soit apportée aux tarifs avant que les Assemblées
en aient délibéré et formule toutes réserves
au sujet des dépenses de transformation que les abonnés
auraient à supporter, dépenses qui pourraient
être supportées par les frais de transformation
du système.
Le Président n'a pris part à aucun vote.
...
Mai Nouvel article (alinéa
6). Les taxes afférentes à la correspendance
téléphonique échangée entre la Principauté
dé Monaco, d'une part, la France et les Pays étrangers,
d'autre part, seront, après déduction de la part
à verser, le cas échéant, aux Offices étrangers,
réparties sur la base de 3/4 pour la Fiance et de 1/4
pour la, Principauté. Toutefois, la part de là
Principauté; ne pourra être supérieure à
3 francs français par unité de conversation, message,
avis d'appel, ou préavis.
Dans le Monaco du 23 mai :
- Ordonnance Souveraine portant approbation de la Convention
et de l'Avenant intervenus entre l'Administration des Douzaines
et la Compagnie Générale de Télégraphie
et de Téléphonie de Paris.
- Convention entre le Gouvernement Princier et la Compagnie
Générale de Télégraphie et de Téléphonie.
- Arrêté ministériel autorisant la Société
Monégasque des Téléphones.
LOUIS II PAR LA GRACE DE DIEU PRINCE SOUVERAIN
DE MONACO
Vu la Convention conclue le 8 juillet 1891 avec le Gouvernement
Français pour l'installation et l'entretien du réseau
téléphonique dans la Principauté ;
Vu la Déclaration du 9 novembre 1891, concernant les
relations téléphoniques entre la Principauté
et la France ;
Vu la Convention Dotianière\ intervenue entre la Principauté
et la France, le to avril 1912. ;
Vu la deuxième déclaration annexée à
cette Convention ;
Vu l'Ordonnance du 3o décembre 1929 portant organisation
du Service Téléphonique ;
Vu l'Ordonnance du 27 février 1934, complétant
celle du 3o décembre 1929, sus-visée ;
Avons Ordonné et Ordonnons:
Sont approuvés la Convention des 18 mars 1935 et l'Avenant
du 15 mai 1935, intervenus entre notre Administrateur dés
Domaines et la Compagnie Générale
de Télégraphie et de Téléphonie
de Paris ; Convention aux termes de laquelle ladite
Compagnie devra se substituer, dans les trois mois de la présente,
Ordonnance, une Société monégasque ponr
gérer le Service Téléphonique dans la Principaute
et exploiter, pendant une période de vingt-cinq ans à
dater du I er janvier 1936, le Central automatique à
installer suivant les principes du Cahier des Charges du I er
décembre 1933 annexé à ladite Convention.
Notre Secrétaire d'Etat, Notre Directeur des Services
Judiciaires et Notre Ministre d'Etat sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de la promulgation et de l'exécution
de la présente Ordonnance.
Donné à Paris, le dix-huit mai mil neuf cent trente-cinq.
LOUIS.
...
CONVENTION DES 18 ET 20 MARS 1935 ENTRE LE GOUVERNEMENT PRINCIER
DE LA PRINCIPAUTÉ DE MONACO
ET LA COMPAGNIE GÉNÉRALE DE TÉLÉGRAPHIE
ET DE TÉLÉPHONIE
(Texte rectifié conformément ii l'Avenant du'III
Mai 193:i)
Entre les soussignés :
M. L'ADMINISTRATEUR DES DOMMNES DE LA PRINCIPAUTÉ DE
MONACO, d'une part, et M. Lucien CERF, Directeur Général
de la
Conseil d'Administration en date du 13 octobre 1934, d'autre
part, il a élé convenu ce qui suit
.... suit les 21 articles de la convention ...
Paris, le 18 mars 1935. Lu et approuvé, Cie Gle de Télégraphie
et de Téléphonie, Le Directeur Général,
(Signé :) Lucien CERF
Monaco, le 20 mars 1935. L'Administrateur des Domaines, (Signé
:) Ch. PALMARO .
...
Nous, Ministre d'État de la Principauté,
Vu la demande aux fins d'autorisation et d'approbation des Statuts
de la Société Anonyme Monégasque
Société Monégasque
des Téléphones, présentée
par M: Lucien Cerf, ingénieur.;
Vu l'acte en brevet reçu par Me Settimo, notaire à
Monaco, le 8 avril, 1935, contenant lés Statuts de la
dite Société, au capital de trois cent mille
francs, (300.000) divisé en six cents (600) actions de
cinq cents (500) francs chacune, d'une part ;
Vu, d'autre part, l'acte en brevet reçu par Me Settimo,
le 10 avril 1935, portant modifications à l'article deuxième
et au onzième paragraphei formant le neuvièmement,
de l'article vingt-quatrième dés dits, Statuts
;
Vu l'Ordonnance Souveraine du 5 mars 1895 modifiée par
les Ordonnances des 17 septembre 1907 et 10 juin 1909;
Vu la Loi n° 71 du 3 janvier 1924 ;
Vu l'avis du Conseil d'Etat en date' du ler mai 1935 ;
Vu la délibération du Conseil de Gouvernement
du 21 mai 1.935 ;
Arrêtons
ARTICLE PREMIER.
La Société Anonyme Monégasque Société
Monégasque des Téléphones est autorisée.
ART. 2.
Sont approuvés les Statuts de la dite Sociététels
qu'ils résultent des actes en brevet des 8 et 10 avril
1935.
ART. 3.
Les dits Statuts devront ètre publiés dans le
Journal de Monaco dans les délais et après accomplissement
des formalités prévues par la Loi n° 71 du
3 janvier 1924. ( Status
édités dans le journal de Monaco en Juillet 1935
)
La création, dans la Principauté, d'établissements
industriel, commercial ou autre demeure subordonnée à
l'obtention de la licence réglementaire et toute modification
aux Statuts sus-visésdevra être soumise à
l'approbation du Gouvernement.
A RT. 5.
M. le Secrétaire en Chef du Ministère d'Etat est
chargé de l'exécution du présent Arrêté.
Fait à Monaco, en l'Hôtel du Gouvernement, le
vingt-deux mai mil neuf cent trente-cinq.
Le Ministre d'Etat,
M. BOUILLOUX-LAFONT
Juin 1935
M. Elie Larré, Ingénieur
régional de l'Administration française des P.
T. T. chargé du contrôle général
du Service Téléphonique de la Principauté,
est nommé Chevalier de l'Ordre de Saint-Charles
Séance Plénière du 15 Novembre 1935
...
615. -- Question des Téléphones.
Le Président donne lecture d'une pétition des
commerçants électriciens de la Principauté.
En France, la vente des appareils est libre ; à Monaco,
la Société Monégasque constituée
pour l'exploitation du service téléphonique, impose
ces appareils à un prix élevé et porte
atteinte au commerce, local déjà si éprouvé.
Avant la discussion, M. Jantet croit devoir rappeler qu'absent
à la séance du 25 janvier 1935, il avait manifesté
ses inquiétudes par une lettre adressée au Président.
Il ressort de, la discussion engagée, à laquelle
prennent part le Président, MM. Paillocher, De Muenynck,
Bulgheroni, Fillhard, Brisset, Demarchi, tous rappellant
les préoccupations de là Chambre, que les assurances
ont été apportées par les représentants
du Gouvernement,
M. Larré, le Directeur Général.
de la Société Siemens,
lui-même, donnant tous apaisements sur ce qui était
du commerce local, affirmant que les appareils seraient fabriqués
en France et par des ouvriers français.
D'ailleurs, le cahier dès charges, pour répondre
au voeu de la Chambre, mirait dû être son mis à
ses délibérations.
Le Président donne lecture des voeux émis par
l'Assemblée, le .25 janvier` 1935. Il rappellera ces
voeux dans celui qu'il proposera pour clore ce débat.
A en croire certains indices, sérieux, les appareils
seraient fabriqués en Allemagne, sous le couvert d'une
société française et des difficultés
auraient surgi avec le Gouvernement Français. Ces difficultés
seraient applanies, croit pouvoir dire M.- Doda.
Le Président résume la discussion en ces trois
points :
1° La Chambre a émis le 25 janvier 1935, des voeux
qui n'ont pas reçu satisfaction ;
2° Les appareils soi-disant fabriqués en France,
laissent des doutes sur leur origne ;
3° Là pétition des commerçants électriciens
paraît fondée.
Il propose d'adresser au Gouvernement ce voeu qui est voté
à l'unanimité, moins sa voix :
VOEU
La Chambre Consultative (les Intérêts Economiques
Etrangers, après avoir été saisie par une
pétition de commerçants électriciens de
la Prncipauté, en date du 25 novembre 1935, et signée
par MM. Rué, Sategna, J. Peretti, Maineri, Barbey, Brida,
Lemoine, Taffe, Cresto, Pomatto, pétition à laquelle
était joint un mémoire sur l'imposition par la
Société des Téléphones
Monégasque du choix obligé d'un
appareil déterminé, a été amenée
à examiner, dans son ensemble, la question de la réalisation
de l'installation du téléphone automatique dans
la Principauté.
La Chambre Consultative relient d'abord que sous la date du
23 février 1935, elle a transmis au Gouvernement le vu
suivant :
1° En ce qui concerne le système à adopter,
la Chambre estime qu'elle doit laisser auxtechniciens de l'Administration
intéressée, la responsabilité du choix
du matériel et la Chambre prend acte des déclarations
de M l'Ingénieur délégué par le
Gouvernement Princier en ce qui concerne la référence
et le matériel qui seront exclusivement français
ou monégasque.
2° Au cas ou l'affermage serait décidé, la
Chambre estime qu'il ne doit être accordé qu'à
une Société Monégasque à constituer
et suivant un cahier des charges à établir, cahier
des charges qui devra être ensuite soumis aux Assemblées
élues.
« La Chambre émet le vu qu'aucune modification
ne soit apportée aux tarifs avant que les Assemblées
en aient délibéré et formulé toutes
réserves au sujet des dépenses de transformation
que les abonnés auraient à supporter, dépenses
qui pourraient être supportées par les frais de
transformation du système.
La Chambre Consultative constate en premier lieu que si elle
à donné une adhésion de, principe au projet
présenté par le Gouvernement, à savoir
: transformation du système à batterie centrale
en. système automatique, elle n'a donné cette
adhésion de principe que sous la réserve constatée
par le voeu ci-dessus, transmis le 23 février 1935 d'une
part que le cahier des charges devrait être soumis aux
Assemblées et par conséquent à elle même,
et que d'autre part les tarifs auraient dû également
être préalablement soumis aux mêmes Assemblées.
La Chambre Consultative a également souligné qu'elle
n'avait donné son adhésion que sous l'erngagentent
formel que les appareils et te matériel seraient exclusivement
français ou monégasques et encore pour la nouvelle
installation serait similaire à celle que va camporter
l'installation de l'automatique régional.
La Chambre Considtative a retenu la déclaration formelle
effectuée dans la salle de séance par les techniciens
ou représentants envoyés par le Gouvernement de
la Principauté et qui ont, à diverses reprises,
pour répondre aux préoccupations de la Chambre
Consultative, déclaré de la façon la plus
formelle que si le brevet était étranger, le matériel
était exclusivement français, fabriqué
en .France, avec des matériaux français, par des
ouvriers, français.
Or, d'une première part, la Chambre est obligée
de constater, une ,fois de plus, que lé vu qu'elle
a transmis au Gouvernement se référant au désir
d'examiner le détail du cahier des charges à établir
et notamment les prix, n'a pas. été suivi d'effet,
et qu'un cahier des charges et une convention ont été
souscrits avec la Société Monégasque des
Téléphones, sans que la Chambre Consultative ait
été amenée à en prendre connaissance
et à formuler, dans le domaine de ses attributions, un
avis.
Il est revenu d'autre part, à la chambre Consultative,
de diverses sources pour le moins autorisées, que, contrairement
aux affirmations données, les appareils seraient d'origine
allemande et fabriqués en Allemagne. Dans ces conditions,
la Chambre Consultative demande au Gouvernement de l'éclairer
sur les conditions dans lesquelles ont été fournis
ces appareils et d'où il vient que, en l'état
des assurances données et ci-dessous rappelées,
des appareils étrangers aient été installés.
Enfin, le Gouvernement ne peut que constater le bien fondé
de la réclamation des commerçants électriciens
de la Principauté, réclamation d'ailleurs qui
auraient pu être formulée par tous les usagers.
Il apparaît inadmissible que, sous un prétexte
quelconque, la Société concessionnaire du service
du téléphone automatique de la Principauté
impose l'adoption d'un type déterminé d'appareil
et, fait plus grave s'il est exact, que ces appareils soient
d'origine étrangère.
La Chambre attire tout particulièrement l'attention du
Gouvernement sur les diverses observations ci-dessus et pense
qu'il lui sera donné, dans le plus bref délai,
tous apaisements et satisfaction.
Il est joint une copie du mémoire présenté
par les commerçants électriciens de Monaco.
Monaco, le 25 novembre 1935.
613 A.
Monsieur le Président,
Les commerçants électriciens de la Principauté
ont l'honneur d'attirer votre attention et celle de la Chambre
Consultative sur la question de la vente des appareils téléphoniques
à Monaco. Ils vous prient de trouver ci-joint une note
détaillée sur le préjudice qui leur est
causé par la nouvelle réglementation.
Dans l'espoir que la Chambre Consultative voudra de bien appuyer
auprès du Gouvernement Princier leurs légitimes.
revendications, ils vous prient de croire, Monsieur le Président,
à l'expression de leurs sentiments respectueusement dévoués.
Signé :j Rué, J. Sategna, J. Peretti, J. Maineri,
G. Barbey, O. Brida, L. Lemoine, A. Taffe, Cresto,Pornatto Fils,
615 B.
Monsieur le Président,
La question des telephones est susceptible de susciter les plus
nembreuses controverses, mais il est un point qui est de nature,
par son importance, à retenir l'attention d'une Assemblée
chargée de défendre les intérêts
éconorniques du pays, celui de 1a vente des appareils
téléphoniques.
Ce commerce touche de nombreux commerçants. Dès
la publication du Journal Officiel de Monaco,du 23 mai 1935,
ceux-ci ont demandé à Monsieur le Ministre d'Etat
de vonloir bien interpréter les textes officiels afin
de savoir si la, vente des appareils, téléphoniques
qui est libre en France_et qui l'était également
à Monaeo, continuerait à l'être.
L'article 2 de l'odonnancement Souveraine du 4 juillet 1935,
apportait les précisions utiles.et reconnaissait à
l'abonné, le droit de fournir, son appareil, à
condition qu' il fut agréé par la société.
Monsieur le Ministre d'Etat, par lettre en date du 20 juillet,
déclarait que la convention, passée entre le Gouvernement
Princier et la dite, Société.contenait une réglementation
analogue à la réglementation française
et que la liberté des transactions commerciales
des électriciensétait respectée,
Cette réponse paraissant de nature à donner satisfaction
aux .intéressés est loiri d'être exacte,
l'Etat ne vend, aucun Matériel,. mais fait seulement
là location des appareils téléphoniques
et, d'autre part, les négociants français vendent
librement les postes, type administratif, poinçonnés
par l'Etat et fabriqués chez divers constructeurs.
Des difficultés n'ont pas tardé à s'élever
au sujet de la mise en application du nouveau régime.
- La Société Monégasque des Téléphones,
par lettre en .date du 19 novembre, notifie aux électriciens
ce qui suit :
« A partir du 15. juillet 1935, les postes d'abonnés
devront être obligatoirement du modèle C.G.T.T.
les postes P.T.T. 1924 n'étant tolérés
que pour les abonnés possédant un poste de ce
modèle avant le 15 juillet 1935. Nous sommes avisés.
qu'un certain nombre d'abonnes ont été sollicités
pour l'achat d'un poste 1924 en remplacement de leur poste actuel.
Nous devons, en conséquence vous aviser que les postes
1924 qui auraient été vendus et installés
en contravention du règlement ne seront pas raccordés.
»
Il faut signaler que les postes P.T.T. 1924, dont plusieurs
centaines existent à Monaco, sont seule autorisés
en France.
Ils sont construits selon le cahier des charges des P.T.T. poinçonnés
par l'Etat et désignés sous le nom de type administratif.
Tout abonné peut les
acheter à l'électricien de son choix, à
un prix librement consenti.
La Société Monégasque des Téléphones
qui, en vertu de l'article 2 de l'Ordonnance Souveraine du 4
juillet 1935, possède un droit de contrôle, analogue
à celui de l'administration française, en fait
un usage assez inattendu.
Tout le monde est d'accord pour reconnaître la nécessité
d'un contrôle préalable à la mise en service
d'un appareil, comme condition de garantie technique relative
à la qualité et au bon fonctionnement d'une installation.
Mais, en réalité, cette Société
utilise ce droit dans un but commercial et de concurrence, car
elle s'en sert pour imposer sa marque C.G.T.T., à l'exclusion
des marques françaises. Elle prohibe la vente de tout
matériel autre que le sien.
Ne pensez-vous pas, Monsieur le Président, qu'elle outrepasse
les droits qu'elle possède en qualité de concessionnaire
de l'exploitation ?
D'ailleurs, dans l'intérêt général,
on ne saurait trop insister sur la nécessité de
la création d'un organisme ou d'une commission de contrôle
composée de membres indépendants, choisis en dehors
des personnes faisant partie de la C.G.T.T. ou de la Société
Monégasque des Téléphones.
Si la mesure prise par cette Société est arbitraire
et anti-française, elle est aussi gravement préjudiciable
aux commerçants de la Principauté. En effet :
en France, un téléphone, automatique vaut modèle
mobile 378 francs modèle mural 323 francs et ces prix
laissent aux électriciens une marge de bénéfice
très acceptable.
A Monaco, la Société impose le prix de vente au
public à 500 francs. A ce prix, le client n.'achète
pas.
D'ailleurs, nous ne pensons pas que le Gouvernement, s'il veut
combattre la vie chère et favoriser le développement
économique du pays, oblige le
public à payer, un objet 30 ou 50 % plus cher que sa
valeur.
Il y a dans la fixation d'un tel prix une manoeuvre évidente,
habile peut-être, de la part de la Société.
L'abonné est dans la quasi-nécessité de
louer l'appareil de la Société 40 francs par an,
ce qui, on le conçoit, est très
lucratif pour un appareil dont le prix de revient réel
atteint à peine 200 francs.
Le droit de choisir entre l'achat ou la location, pour l'abonné,
le droit de vendre pour l'électricien droits officiellement
reconnus sont théoriques, bien que tous les apaisements
et l'assurance que la liberté des transactions commerciales
serait respectée, aient été donnés
aux intéressés.
Les profits que la Société tire de la location
des postes téléphoniques sont suffisamment substantiels
pour que le Gouvernement intervienne en faveur des commerçants
et fasse cesser une pratique illégale. Le public doit
pouvoir acheter chez l'électricien de son choix des appareils
construits en France, par des maisons françaises, au
prix français.
Si le Gouvernement n'adoptait pas cette façon de voir,
il devrait, pour dissiper tout équivoque, dire que la
convention a eu pour but de prohiber la vente du matériel
téléphonique français, admis par l'Administration
des P.T.T., au seul bénéfice de la Compagnie Concessionnaire.
Vous connaissez, Monsieur le President, la gravité de
la crise économique et les difficultés ides commerçants
de la Principauté. Nous espérons que les pouvoirs
publics n'ont pas voulu, en torde connaissance dè cause,
les aggraver et ruiner ce qui subsiste du commerce local, si
durement éprouvé. C'est en espérant que
bon droit sera fait à ces justes revendications que nous
vous prions, Monsieurle Président, de croire à
l'expression de notre haute considération.
....
Le premier commutateur téléphonique
automatique de type R6
avec Enregistreurs est mis en service à Monaco le
1er janvier 1936 (Monaco Grimaldi R6) d'une capacité
3.500 lignes. L'installation est disparate car elle est constituée
à la fois d'une chaîne R6 desservant 1.500 abonnés
et d'une chaîne
STROWGER-SIEMENS desservant 2.000 abonnés.
Séance Plénière du 13 Janvier 1936
615. Téléphone automatique.
Le Président communique à la Chambre la réponse
de Son Excellence le Ministre d'État au voeu qu'il avait
adressé, en son nom, au Gouvernement en ce qui concerne
les nouvelles installations- téléphoniques :
MINISTERE D' ETAT T. P. N° 4947
Monaco, le 30 décembre 1935.
Monsieur le Président,
Par lettre n° d/1406, du 9 décembre 1935, vous avez
voulu me transmettre ampliation d'un voeu adopté par
la Chambre Consultatitve dans sa séance du 2 du même
mois et relatif à l'installation du téléphone
automatique dans la Principauté.
En ce qui concerne la pétition des commerçants
électriciens qui accompagnait ce voeu, j'ai l'honneur
de vous faire connaître que MM. Rué, Taffe et Barbey
ont eu avec M. Lucien Cerf, Directeur Administratif de la S.M.T.
le 4 décembre -courant, c'est-à dire après
le voeu de la Chambre Consultative, une entrevue au cours de
laquelle tous apaisements et satisfactions leur ont été
donnés.
Quant à l'origine des appareils, les renseignements qui
ont été fournis à la Chambre Consultative
sont erronés et tendancieux : M. Cerf a d'ailleurs
offert aux commerçants précités de contrôler
eux mêmes. pour s'en rendre définitivement, compte
toutes les pièces détachées qui leur montreraient
que la fabrication est strictement française.
Veillez agréer, ...
Par cette réponse, Son Excellence croit donner à
la Chambre tous apaisements.
M. Barbey qui a été appelé- auprès:de
S. E. le Ministre dl'Etat, avec plusieurs commerçants
électriciens, ne met pas en doute les assurances fournies
par M. Cerf sur les origines -des pièces- entrant dans
la composition des appareils. - Il regrette toutefois l'appareillage
français et les facilités qu'il comportait pour
le commerce.
...
La séance est levée à 18 h. 30
Juin 1936 Vu l'Ordonnance
Souveraine du 18 mai 1935, approuvant la Convention des 18 et
20 mars 1935 et l'Avenant du 15 mai 1935, intervenus entre l'Administration
des Domaines et la Compagnie Générale de Télégraphie
et de Téléphonie de Paris ;
Vu l'Ordonnance Souveraine du 4 juillet 1935, fixant les conditions
d'exploitation du Service Téléphonique dans la
Principauté par la Société Monégasque
des Téléphones ;
Vu l'article 4 de la Convention précitée des 18
et 20 mars 1935 ;
Avons Ordonné et Ordonnons :
ARTICLE PREMIER.
Le Service Téléphonique d'Etat est supprimé
à dater du 1er juillet 1936.
Les droits des employés titulaires, arrêtés
à cette date, seront liquidés conformément
aux disposittons de l'article i 3 de la Loi no 112 du 20 janvier
1928 et suivant la procédure fixée par les articles
24 et suivants de la même Loi. Toutefois, en ce qui concerne
les employés titulaires, conservés à litre
privé par la Société Monégasque
des Téléphones, dans les conditions. prévues
par l'article 4 de la Convention des 18 et 20 mars 1935, approuvée
par l'Ordonnance Souveraine du 18 mai r935, les sommes liquidées
et arrêtées conformément au paragraphe précédent,
majorées, des retenues effectuées postérieurement,
ne deviendraient exigibles que dans le cas où ces employés
ces seraient effectivement leur Service, pour
quelque cause que ce soit, avant d'avoiracquis un droit à
une retraite.
ART. 2.
Notre Secrétaire d'Etat, Notre Directeur des Services
Judiciaires et Notre Ministre d'Etat sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de la promulgation et de l'exécution
de la présente Ordonnance.
Donné en Notre Château de Marchais, le dix-sept
juin mil neuf cent trente-six.
LOUIS
...
La Commission Administrative de l'Hôpital informe qu'un
poste de dame-téléphoniste est actuellement vacant
à l'Hôpital de 'Monaco. Les candidates à
ce poste sont invitées à adresser leur demande
à M. le Président de la Commission Administrative
à l'Hôpital de Monaco dans les dix
jours qui suivront le présent avis. Les demandes devront
être accompagnées du certificat de nationalité
monégasque et de tous les éléments d'appréciation
quant aux aptitudes et à la situation.
...
Séance Plénière du 12
Novembre 1936
La Chambre ,délibérera sur les affaires inscrites
à l'ordre du jour ci-après :
Communications du Gouyernement.
Budget de la Chambre Consultative pour l'Exercice 1937.
Vux et prépositions.
Correspondance.
Sur la proposition de M. Martiny; l'Assemblée:
1° charge M. Rolfo de transmettre à son Vice Président,
M.. Dada, retenu en Italie par la maladie, ses voeux de prompt
et complet rétablissement ;
2° vote des félicitations à son ancien Président,
M. le Docteur Vivant, fait Chevalier de la Légion d'Honneur
par le Président de la République Française.
Après diverses observations préliminaires concernant
le budget, .
1° M. Paillocher attire l'attention de la Chambre
sur ce fait regrettable que lé téléphone
automatique ne fonctionnant que pour Monaco, les communications
extérieures deviennent difficiles.
(Il présentera un voeu à l'Assemblée) ;
2° M. Saqui rappelle un voeu de. M. Robinson sur l'exportation
des capitaux. (Ce voeu a retenu l'attention du Gouvernement)
3° MM Quitadamo et Rolfo croient devoir rappeler les vux
antérieurs sur le fonctionnement des autobus. qui n'ont
pas encore reçu satisfaction.
La Chambre aborde ensuite l'examen du budget de la Chambre ...
|
sommaire
Séance du 24 Mars 1937
Le Service des Téléphones devant
continuer à être géré par la Société
des Teléphones pour le compte de l'Etat
jusqu'à l'installation de l'automatique régional
qui ne sera vraisemblablement pas réalisée avant
le mois de juillet prochain, on peut escompter que dans les conditions
actuelles, ce Service ne constituera aucune charge nouvelle pour
l'Etat.
Il y a lieu d'observer que la charge moyenne de ce service représentait
une somme de 300,000 francs environ. Il faut toutefois noter que
l'installation de l'automatique dans la Principauté a nécessitéun
mise de fonds de : 1.700.000 francs qui .devrait être, amortie
par la participation de l'Etat aux bénéfices d'exploitation.
...
Pour la question des Téléphones, nous nous sommes
trouvés dans une situation assez gênante parce que,
aux Téléphones, comme dans beaucoup d'autres endroits,
il y avait un persounél absolument pléthorique.
Par conséquent, transformer le Téléphone
en Automatique, c'était ndiscutablement, par là
même; supprirer d'un certain nombre d'employées au
téléphone, quitte à nous efforcer de les
replacer par ailleurs. La question s'est déjà posée,
pour les téléphonistes de nationalité française
et pour le Ministre, s'était posée la question de
savoir. si nous devions parce qu'ellesétaient
titulaires, conserver aux Téléphones les darnes
titulaires etrangères et congédier les dames auxiliaires
monégasques. Je n'ai pas hésité, maligré
qu'il y avait des inderimités de congédiement assez
substantielles, a remplacer les titulaires françaises,
si dur que ça éte, par les auxiliaires monegasques,
pour cette raison, c'est que les unes quittaient, le Téléphone,
je le répète, avec des inderimitss importantes,
alors que si j'avais dù licencier les auxiliaires monégasques,
elles s'en seraient allées sans aucune indemnité.
Par conséquent, la question continue, mais il est bien
évident que lorsque le Téléphone sera entièrement
équipé, lorsque l'Automatique fonctiormera complétement,
il nous faudra malheureusement envisager le départ d'un
certain nombre d'empoyées, ; dont quelques Monégasques.
C'est une Société concessionnaire qui a repris le
Téléphone, on ne peut donc pas imposer le maintien
du personnel. Ce que je m'efforcerai de faire et je puis reprendre
l'engagement que j'avais déjà pris, c'est de reclasser
dans d'autres endroits, et je dirai par priorité, le personnel
auxiliaire monégasque que nous serons dans la nécessité
de liquider. Mais il me semble difficile de donner à une
Société la concession d'un Téléphone,
par exemple, et de lui imposer le maintien d'un personnel qui,
je le répète; est nettement pléthorique.
Il faut donc que nous nous efforcions de replacer dans d'antres
industries le personnel qui est en surnombre dans ce Service.
Voilà tonte la réponse que je puis vous faire.
M. Etienne DESTIENNE, -- Je remercie Atonsieur le Ministre de
ses explications, mais j'ai le regret de constater qu'il y a tout
de même une légère contradiction entre ses
déclarations faites à la séance du 95 février
1935 et celles d'aujourd'hui. Si nous avons accepté alors
les propositions qui nous étaient faites. c'était
à la condition que les auxiliaires monégasques.
et je dirai toutes les employées de nationalité
monégasque. aient l'assurance de ne jamais étre
appelées à quitter le Service des Téléphones,
moins toutefois qu'elles aient la certitude d'avoir une situation
équivalente. Pour la clarté du débat, et
si vous le voulez bien Monsieur le Miflistre. je pense qu'il serait
utile de nous reporter au texte paru dans l'Officiel et relatant
cette discussion. Je vais donc vous donner lecture de vus déclarations
d'alors à la séance du 25 février 1933.
Répondant à l'appel qui vient detre adressé
au Gouvernement par Monsieur le Rapporteur, nous pourrons très
certainement, d'ici le premier janvier
1936, utiliser les dames employées monégasques d'abord,
les autres si nous le pouvons, ensuite dans les différents
services administratifs ou même les services industriels
de la Principauté. Pour les employés qui se trouveront
licenciés, je parlé des employés auxiliaires
(il n'est question que de ceux-là pour l'instant), les
employés titulaires étant incorporés dans
le nouveau système de téléphone automatique,
pour les employés auxiliaires, il n'est pas douteux que
nous pourrons, d'ici l'an prochain, arriver à leur retrouver
une situation. Nous nous efforcerons, pour les nationalités
autres que la nationatité monégasque, de leur retrouver,
à eux également, la possibilité d'être
employés à nouveau dans les diifférents services
administratifs de la Principauté ou sociétés,
mais pour l'instant je ne puis prendre d'engagement que vis-à-vis
des nationaux de la Principauté. Je trouve que c'est clair,
Monsieur le Ministre. Maintenant, si vous le permettez, je vais
faire état de ma réponse.
Je crois devoir intervenir dans celle question parce qu'elle intéresse
des travailleurs de ce pays. S'agissant des Services Téléphoniques,
je veux parler du personnel féminin monégasque de
ces services. Nous voyons en ce moment un peu dans tous les pays,
et surtout en France, des travailleurs manuels, intellectuels,
et même des étudiants, créer de vastes mouvements
de protection de la main d'oeuvre nattonale et c'est justice.
Quant à moi, j'approuve la légitimité de
ces revendications pour les nationaux, dans leur propre pays.
Mals je n'oublie pas non plus que ce qui est valable pour tons
les travailleurs dans leur pays respectif l'est également
pour les Monégasques à Monaco, avec cette différence,
cependant que, dans notre pays, alors même que touts les
nationaux seraient occupés, ce qui n'est malheureusement
pas le cas, il resterait toujours une marge disponible et formidable
de plus de 95 % de la main-d'oeuvre non monégasque. Je
vous demande Messieurs, quel est le pays au monde pouvant
offrir de tels avantages à... l'élément étranger.
J'est
la raison pour laquelle je 'n'accepterai jamais le principe qui
consisterait à sacrifier des travailleurs monégasceies
au bénéfice d'un projet quel qu'il soit, et à
plus forte raison au Moment même où le chômage
sévit aussi impitoyablement.
J'ai écouté avec infiniment d'intérêt
les déclarations de Monsieur le Ministre et, du moment
qu'il vient de nous donner tous les apaisements que je
désirais sur ce point, j'ai tout lieu de me déclarer
satisfait. Je prends donc bonne note de sa promesse qu'aucune
employée téléphoniste monégasque,
quelle qu'elle soit, ne quittera la place qu'elle occupe actuellement,
jusqu'au jour où un emploi équivalent lui sera procuré.
Il me semble qu'il n'y a pas de ,malentendu.
M. LE MINISTRE. ---- Le Gouvernement, le Ministre vous répond
exactement la même chose, c'est-à-dire que nous sommes
bien obligés, que nous serons bien obligés d'envisager
au Téléphone comme dans d'autres endroits la possibilité
de départs et que nous nous efforcerons de trouver d'autres
situations aux darnes téléphonistes.
M. Etienne DESTIENNE. je veux retenir Monsieur le Ministre. que
les téléphonistes de nationalité monégasque
n'auront pas à quitter leur service jusqu'à ce jour
on vous leur aurez procuré une situation équialente.
M. Charles BERNASCONI. -- Je suis obligé d'intervenir dans
ce débat. les déclarations que vient de faire Mr
Destienne, à la suite de celles de l'année dernière
étant conformes au désir de tout le Conseil. Et
je me souviens que le Gouuverneineut avait pris l'engagement,
a la suite de démarches réitérées
et justifiées de la part dés dames téléphonistes,
de parfaire leurs appointements si pour une cause quelconque elles
étaient obligées de quitter leur service téléphonique
et placées dans un autre. Le Gouvernement, je le répète,
s'est formellement engagé. Ce sont ces conditions qui nous
ont fait accepter la transformation du systeine, téléphonique
à batterie centrale par l'automatique.. Il n'était
pas possible d'accepter que des Monégasques soient obligées
de quitter un poste qui est leur gagne-pain. Je me souviens en
outre très bien que le Gouvernement avait promis de verser
les appointements aux employés qui en surnombre ne seraient
plus employées, et jusqu'au jour où il leur aurait
procuré un poste de même valeur. J'insiste sur ce
point.
M. Etienne DESTIENNE. -- Je, suis heureux de l'intervention de
mon collègue, M. Bernasconi, et je suis non moins heureux
de contater le même souci d'équité qui anime
les membres de cette Assemblée.
M. Louis AURÉGLIA. Je dois moi-même confirmer
ce qui a été dit par M. Bernasconi. Les demoiselles
du Téléphone, que j'ai eu l'occasion de recevoir
à la Mairie, ont pris acte des déclarations faites
par M. le Ministre d'Etat en séance publique du Conseil
National et dont elles avaient pu connaître la teneur exacte
par la puhication au Journal Officiel de Monaco. Elles ont pris
acte de cet engagement formel et je dois dire que, sur la foi
de cette déclaration nous les avons confirmées dans
cette croyance. Aujourd'hui, M. le Ministre d'Etat ne nous apporte
plus la même assurance. Tout à l'heure, M. Destien
ne déclarait que les téléphonistes devaient
être maintenues dans leur service, quoi qu'il arrive tant
qu'on ne leur donne pas uné situation équivalente.
Que demandent les téléphonistes monégasques
? Elles s'inclinent devant les nécessités administratives
; elles veulent bien admettre qu'en raison des transformations
du système téléphonique, dans un but de progrès,
leur départ s'impose ; elles ne veulent pas être
mainte
nues en surnombre, mais elles disent : « Lorsque le nouveau
système a été accepté par le Conseil
National, on a promis formellement que nous aurions une compensation
dans une situation nouvelle, équivalente. Elles ajoutent
; Nous connaissons des situations dans la Principauté auxquelles
nous pouvons aspirer. Il y a dans les Services administratifs,
des postes téléphoniques. Pourquoi ne pas nous y
employer, puisque c'est notre métier et que nous avons
un engagement du Gouvernement. Elles ajoutent enfin : «
En dehors des Services administratifs, il y a des administrations
privée,, dans lesquelles on a besoin de téléphonistes.
Pourquoi prendre des personnes venues du dehors, ou qui sont depuis
peu dans la Principauté Pourquoi ne pas penser à
nous lorsque de telles situations se présentent ? »
Eh bien.moi, qui essaie souvent de concilier les choses, je demande
au Gouvernement de maintenir la promesse qu'il avait faite et
de ne pas se contenter de dire qu'il donnera satisfaction, dans
la mesure du possible. aux téléphonistes monégasques.
Le Gouvernement est armé par la loi xx les emplois. à
propos de laquelle je demandera, d'ailleurs tout à l'heure
un renforcement des garanties. Je crois que le Gouvernement est
assez armé pour trouver à brève échéance,
des situations pouvant tranquilliser ces jeunes Mouegasques. dont
plusieurs ont des charges de famille. Il v a assez de situations
dans la Principauté et n'y a quun petit nombre de téléphoniqtes
monégasques à placer. je crois aue le Gouvernement
peut prendre. à nouveau de gaité de coeur lrengagement
formel qu'il avait pris en 1935 de leur donner des situations.
C'est ce que j'attends de Monsieur le Ministre d'Etat.
MR LE MINISTRE. Messieurs, je n'ai pas l'in.tention de
revenir sur les promesses que j'ai faites. J'ai bien l'intention
d'utiliser par priorité les nationaux chez eux. Tout à
l'heure, M. Auréglia a signalé qu'il y a ou qu'il
peut y avoir dans un certain nombre de postes privés des
emplois qui pourraient être occupés par des dames
téléphonistes, je ne vois pas d'inconvénient
à appliquer la loi sûr les emplois. Si j'avais été
avisé de la question que vous deviez me poser, j'aurai
pu prendre auprès du Bureau de la main-d'oeuvre des renseignements
qui, actuellement, me manquent, Mais j'ai' donné à
la Main-d'uvre , et je l'ai indiqué à ces
demoiselles qui sont venues d'ailleurs me trouver, des instructions
pour employer ces demoiselles qui sont actuellement dans un Service
public et qui sont obligées de le quitter par suite de
l'amélioration qui a été apportée
au Service Téléphonique. J'ai donc demandé
à la Main-d'tivrc de leur donner une compensation
au poste qu'elles allaient devoir.quitter.Par consequent, je resté
sur ces positions : les demoiSelles monégasques qui sont
au Téléphone, nous les reclasserons dans les différents
services téléphoniques de la Principauté.
Il nous faudra, à ce moment-là, congédier
des ennployées d'autres nationalités, Car, nous
ne pouons pas, à la fois, maintenir et les unes et les
autres. L'engagement que j'ai pris, je le tiendrai, mais je ne
puis vous fournir des renseignements que j'aurais été
plus à même de vous fournir si j'avais été
prévenu de la question, ce qui m'aurait permis de vous
donner des précisions plus complètes. Mais je finis
par où j'ai commence. J'ai fait des promesses à
ces demoiselles, je m'empresse de vous dire que ces promesses,
je les tiendrai.
M. Charles BERNASCONI. Au sujet des dépenses du
Téléphone, il faudra que le Budget fasse état
de quelque chose de plus précis. Je crois qu'il y a un
point d'interrogation quelque part. Il ne suffit pas. Il faudra
que lé chapitre des dépenses avec détails
ainsi que celui des recettes soient inscrits dans lé Budget
au moment de la publication à l'Officiel el, il faudra
que les totaux y figurent.
M. Jacques REYMOND, Conseiller de Gouvernement pour les Finances.
Devons-nous entrer dans le vif de la question et donner
le détail des
dépenses du Service Téléphonique ?
M. Charles BERNASCONI. Je fais confialice au Gouvernement pour
inscrire à l'Officiel les totaux des Chapitres.
M. Jacques REYMOND, Conseiller de Gouvernement pour les Finances.
Nous verrons alors en séance privée les détails,
car il ne nous est
guère loisible de les examiner en séance publique.
M. Arthur CROVETTO. La, question que j'ai soulevée
est la suivante : l'État engage des dépenses par
l'intermédiaire d'une Société, mais ce sont
tout de même des dépenses d'Etat et le Conseil National
doit conserver son droit normal de contrôle budgétaire.
M. Jacques REYMOND, Conseiller de Gouvernement pour les Finances.
Je ne discute pas le bien fondé des observations.présentées
par M.
Crovetto, je puis d'autant observer que cette question a fait
l'objet d'une étude en Commission des Economies et qu'elle
a été résolue en séance privée.
M. Arthur CROVETTO. Elle n'est pas liquidée.
M. Robert MARCHISIO. Je me permets de faire une observation
d'un caractère général. Le Conseil National
ne connaît pas toujours les décisions qui l'intéressent
et qui ont été prises en Commission des Economies.
Le Conseil doit en connaître ici même et les discuter
avec tous les éléments d'appréciation.
M. Jacques REYMOND, Conseiller de Gouvernement pour les Finances.
Les procès-verbaux de la Commission des Economies
sont envoyés
régulièrement au Conseil National et il appartient
aux Conseillers de demander à leurs délégués
à la Commission des Economies tous les renseignements qu'ils
sont à même de leur apporter.
M. Robert MAncinsio. -- C'est très bien, mais ce n'est
pas suffisant, la discussion du Budget et son vote constituent
des prérogatives essentielles du Conseil National.
M. .Jacques REYMOND, Conseiller de Gouvernement pour les Finances.
Le Gouvernement est toujours disposé à vous
apporter tous les renseignements que vous désirez.
M. Robert MAncinsio -- C'est une question de principe, que j'estimais
devoir soulever, car 'elle a son importance, non seulement dans
ce cas très précis, et très particulier,
mais peut-être encore en d'autres cas que nous aurons l'occasion
d'examiner aujourd'hui.
M. Arthur CROVETIO. C'est probablement un oubli des membres
de la Commission des Economies et du Gouvernement, mais la queslion
du Téléphone n'a pas du tout été mentionnée.
aux multiples séances de la Commission des Economies pour
1937, et je lé regrette.
M, Jacques REYMOND, Conseiller de Gouvernement pour les Finances.
On n'a pas discuté, mais on en a parlé et
personne n'a fait d'observation.
M. LE PRÉSIDENT. Messieurs, je reprends la suite
de la discussion du budget.
... |
Les comptes d'exploitation pour l'année 1937
permettent d'escompter que les dépenses seront couvertes par
les recettes. En effet, malgré l'augmentation très sensible
du prix des matières premières et les augmentations
de traitements du personne envisagées, le nombre des communications
qui croît sans. cesse, procurera vraisemblablement une plusvalue
suffisante pour couvrir cet excédent de dépenses.
1937-1938 : Le premier commutateur téléphonique
automatique de type R6
avec Enregistreurs fut implanté à Monaco circa
(Monaco Grimaldi R6) d'une capacité 3.500 lignes.
L'installation est disparate car elle est constituée à
la fois d'une chaîne R6
desservant 1.500 abonnés et d'une chaîne Strowger-Siemens
desservant 2.000 abonnés.
Initialement, la numérotation téléphonique à
Monaco est à 5 chiffres et s'inscrit dans le schéma
directeur d'automatisation de la côté d'azur avec les
centres téléphoniques R6 avec Enregistreurs déployé
avant la seconde guerre mondiale.
Le réseau intra-monégasque suit donc le développement
du téléphone automatique français, en y étant
totalement intégré de facto.
R6
(Rotatif 1926) ce système français de type pas à
pas était un hybride qui s'inspire à la fois des systèmes
Rotary et Strowger. Il est de surcroît simplifié
à l'extrême pour être le moins coûteux possible.
La capacité des Commutateurs R6 s'étend jusqu'à
10.000 lignes et convient bien pour les capacités de 4.000
- 5.000 lignes.
Strowger-Siemens
& Halske est un système sous licence Strowger
directement dérivé de celui-ci, ayant subi diverses
simplifications en Allemagne. Il est adapté par la société
Siemens.
En France,le premier Commutateur de type rotatif est
mis en service le 19 octobre 1913 à Nice-Biscarra, (Strowger).
Il sera remplacé le 24 mai 1932 par Nice-Thiers (commutateur
R6) mis en
service le 21 avril 1932.
Les centres de grandes capacités comme Paris Marseille ...
sont équipés de système ROTARY
, le R6 moins coûteux et de moindre capacité est adopté
pour la province et les villes de moyenne capacité.
Pour automatiser la zone de Saint-Malo et des communes voisines
: Rocabey, Saint-Servan, Paramé, Dinard, Cancale, Rothéneuf,
Dol, Saint-Lunaire et Saint-Briac, le sysytème Strowger-Siemens
a été retenu, les marchés sont notifiés
par l'administration en Novembre 1931 et ils seront mis en service
en France à partir du 10 juillet 1932. L'inauguration officielle
se déroule le 15 octobre 1932 . Le groupement de St Malo sera
entièrement automatisé le 9 avril 1938 avec Saint-Briac.
Il s'agissait pour la première fois en France de réaliser
la mise en essai de communications interurbaines entièrement
automatiques dans une zone de densité moyenne voire réduite
de population.
Le système SIEMENS & HALSKE, installé en France
par la CGTT, filiale de Siemens
(Compagnie Générale de Télégraphie et
Téléphonie) ne sera pas étendu à d'autres
communes. D'après les débats parlementaires de l'époque
il appert que la provenance d'Allemagne de ce système ait pesé
en sa défaveur en France, eu égard à la situation
politique depuis la guerre de 1871.
1938
Relèvement de la taxe téléphonique locale.
Le Président donne lecture de la lettre suivante. en date du
6août. la première qu'ait adressé à la
Chambre le nouveau Ministre d'Etat. M. Roblot.
MINISTÈRE D'ETAT le 6 août 1937.
Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous faire connaître que la perception de
la taxe instituée sur les communications téléphoniques
est basée dans tous les systèmes de téléphonie
automatique régionale sur l'emploi d'un compteur unique par
abonné, ce compteur enregistuant indifféremment les
umités de conversations locales ou régionales sans qu'il.
soit possible de discriminer les unes des autres.
Ainsi, par exemple, avant le relèvement des tarifs français,
les taxes régionales étaient fixées à
0,50, 1 franc, 1 fr. 50 ou 2 francs, suivant le circuit télé
phonique utilisé.
Les compteurs d'abonnés, à Monaco, enregistraient donc
pour ces taxes :
2 ..communications locale ..à 0 fr. 25 pour une taxe régionale.
de 0. fr. 50 ;
4 communications locales. à.0 fr. 25 pour une taxe régionale
de 1 franc ;
6 communications. localeS à 0 fr. 25-pour une taxe régionale
de 1 fr. 50
8 communications locales à 0 fr. 25 pour une taxe régionale
de 2 francs,
A l'heure actuelle, les. taxes régionales françaises
ont été modifiées de la façon suivante
:
La taxe de 0 fr. 50 a été portée à 0 fr.
65, celle de 1 fr. 00 à 1 fr. 30, celle de I fr. 50 à
1 fr. 95 et celle de 2 fr.00 .à 2 fr. 60
En conséquence, il apparaît indispensable, pour permettre
au Service, Téléphonique de Monaco d'appliquer la nouvellé
taxation régionale, d'élever
la, taxe locale actuelle de 0 fr. 25 à un taux qui soit un
sous-multiple exact de celui des taxes françaises et qui permette;
avec les facteurs multiplicateurs indiqués ci-dessus, c'est-àdire,
2-4,6-8, d'obtenir sans difficulté, à Monaco, la perception
des nouvelles taxes régionales.
Dans ces çonditions, la taxe locale sera portée à
0 fr.325, de sorte que les compteurs. d'abonnes de Monaco enregistreront
:
2 colinnimications locales à 0 fr. 325 pour une taxe régionale
de 0 fr. 65 ;
4 communications locales à 0 fr. 325 pour une taxe régionale
de 1 fr. 30 ;
6 communications locales à 0 fr. 325 pour une taxe régionale
de 1 fr. 95;
8 coirimimications locales à 0 fr. 325 pour une taxe régionale
de 2 fr. 60.
En présence de l'impossibilité matérielle absolue
d'établir en l'état de l'installation actuelle, une
discrimination entre les eoMmunications locales et régionales,
je tiens à vous informer que le Gouvernement a été
contraint d'adopter une réforme que les circonstances imposaient
d'urgence et de fixer le taux de la communication locale à
0 fr. 325.
Veuillez agréer,...
Ainsi la taxe téléphonique locale est relevée
de 0 fr. 25 à 0 fr. 325 « pour correspondre à
un sous-multiple exact des taxes françaises majorées
».
Il est à noter que, dès le 19 juillet, un rapport du
Directeur du Centre Téléphonique Monégasque avait
« préparé » cette augmentation.
La Chambre estime qu'il y a lieu d'examiner si le cahier des charges
permet une telle majoration dans les conditions présentes.
Cette question sera reprise à la prochaine
séance.
Dans le RAPPORT SUR LE BUDGET DE L'EXERCICE 1939,
on peut lire :
Le Service du Téléphone avait été concédé
à une société particulière chargée
de là transformation du service manuel en service automatique.
La bonne marche du nouvel organisme a pu être .constatée.
Cette modification a procuré un meillenr rendement tout en
assurant une discrétion plus grande aux abonnés.
La Société des Téléphones exploitait jusqu'à
ce jour pour le compte de l'Etat, son autonomie complète n'avant
pu être réalisée par suite du retard apporté
'dans l'exécution de certaines clauses du cahier des charges.
Elle a été amenée, en raison de la hausse des
salaires et du prix des matériaux à demander une révision
du contrat .
Le Gouvernement, après s'être entouré des avis
des autorités compétentes, a préféré
instituer un Office du Téléphone qui, n'ayant pas à
rémunérer
un capital, ni à envisager des frais d'administration, permettra
un rendement meilleur sans augmenter le prix des communications.
Les bénéfices d'exploitation qui pourraient être
réalises.sur la base des tarifs actuels seraient mis en réserve
pour parer aux nécessités d'extension du
réseau. L'Etat exercera son contrôle par l'intermédiaire
d'une Commission Administrative. Un statut a été octroyé
au personnel de l'Office du Téléphone et le contrôle
technique sera assuré par des Inspecteurs du Service régional.
La création de l'Office du Téléphone a conduit
au rachat des actions de la Société au prix fixé
par des arbitres. Les économies réalisées permettront
de couvrir les dépenses de l'opération sans aucune paricipation
budgétaire.
1939
SOCIÉTÉ MONÉGASQUE
DES TÉLÉPHONES DISSOLUTION
Aux termes d'un acte reçu par Me Auguste Settimo, notaire à
Monaco, 'soussigné, le quinze mars mil neuf cent trente-neuf,
les Administrateurs et les Actionnaires de la Société
Monégasque des Téléphones ont cédé
à l'Etat Monégasque dejà propriétaire
de trois cent deux actions, les deux cent quatre-vingt-dix-huit actions
de la dite Société qui leur appartenaient.
Par suite de la réunion entre les mains de l'Etat Monégasque
des six cents actions de la dite Société, cellee ci
se trouve dissoute et liquidée.
Une expédition du dit acte a été déposée
ce jour au Greffe Général des Tribunaux de la Principauté.
Le dit dépôt ainsi que la présente publicité
faits conformément aux dispositions de l'article 17 de la Loi
n° 71 du 3 janvier 1024, sur les Sociétés par
actions.
Monaco, le 23 mars 1939.
Vu la décision Souveraine en date du 27 avril 1939 ; Arrêtons
:
ARTICLE PREMIER.
Le personnel de l'Office des Téléphones sera régi
par les dispositions du Statut joint au présent Arrêté.
ART. 2.
MM. les Conseillers de Gouvernement pour les Travaux Publics et les
Finances sont chargés,chacun en ce qui le Concerne, de l'application
du présent Arrêté.
Fait à Monaco, en l'Hôtel du Gouvernement, le vingt-huit
avril mil neuf cent trente-neuf.
Le Ministre d'État.
Vu l'Ordonnance SOuveraine du 20 juillet 1937, constituant le Statut
des Fonctionnaires, Agents et Employés de l'Ordre Administratif
;
Vu l'Ordonnance SouVeraine du 9 mars 1939, portant création
d'un Office des Téléphones ;
Vu les Conventions passées avec le Gouvernement Français
concernant le fonctionnement et l'exploitation du réseau téléphonique
de la Principauté
Avons Ordonné et Ordonnons :
M. Blanchy Pierre, Directeur de la Société Monégasque
des Téléphones dissoute, est nommé Directeur
de l'Office des Téléphones, à compter du 10 mars
1939.
Notre Secrétaire d'État, Notre Directeur des Services
Judiciaires et Notre Ministre d'État sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de la promulgation et de l'exécution
de la présente Ordonnance.
Donné en Notre Palais, à Monaco, le vingt-sept avril
mil neuf cent trente-neuf.
1960
Vu l'Ordonnance SouVeraine du 9 mars 1939,
portant création d'un Office des Téléphones ;
Vu les Conventions passées avec le Gouvernement Français
concernant le fonctionnement et l'exploitation du réseau téléphonique
de la Principauté
Avons Ordonné et Ordonnons :
M. Blanchy Pierre, Directeur de la Société Monégasque
des Téléphones dissoute, est nommé Directeur
de l'Office des Téléphones, à compter
du 9 mars 1939. Notre Secrétaire d'État, Notre Directeur
des Services Judiciaires et Notre Ministre d'État sont chargés,
chacun en ce qui leconcerne, de la promulgation et de l'exécution
de la présente Ordonnance.
Donné en Notre Palais, à Monaco, le vingt-sept avril
mil neuf cent trente-neuf.
Par le Prince . LOUIS
sommaire
Le téléphone monégasque constituait une
partie du réseau téléphonique français
de la Région des Télécommunications de Nice.
Le réseau intra-monégasque suit donc le développement
du téléphone automatique français, en y étant
totalement intégré de facto.
1960, Un Commutateur Pentaconta
est mis en service : Monaco 1, qui joue initialement le rôle
d'intermédiaire entre l'ancienne installation R6-STROWGER-SIEMENS
qui demeure en service, mais ramenée au simple rôle de
satellite du nouveau Commutateur PENTACONTA Monaco 1 - La Costa.
Une extension ultérieure de 1.500 abonnés directement
effectuées sur le Commutateur PENTACONTA sera créée,
allant jusqu'au remplacement ultérieur de l'ancienne installation
R6-STROWGER-SIEMENS.
La numérotation monégasque est normalisée à
6 chiffres, correspondant à l'AB PQ 93.30, utilisé à
hauteur de 6.000 abonnés.
11 juin 1960
Inauguration du nouveau Central "Costa" de
l'Office des Téléphones de Monaco par S.A.S. le Prince
Souverain.
Samedi matin, 11 juin 1960 , S.A.S. le
Prince Souverain a présidé l'inauguration du nouveau
Central de l'Office des Téléphones qui vient
d'être achevé à Monte-Carlo.
Son Altesse Sérénissime accompagné du Colonel
Ardant, Gouverneur de Sa Maison et de M. A. Kreichgauer, Secrétaire
des Commandements, s'est rendue à l'avenue de la
Costa où s'élève l'immeuble du nouveau
Central Téléphonique, érigé sur l'emplacement
occupé antérieurement par la Villa « Éléanor
».
S. A. S. le Prince a été accueilli à son
arrivée par S. Exc. M. Émile Pelletier, Ministre
d'État et S. Exc. M. P. Blanchy, Conseiller de Gouvernement
pour l'Intérieur, conseiller technique de l'Office des
Téléphones, en présence de LL.EE. M. Paul
Noghès, Secrétaire d'État, Mgr. Gilles Barthe,
Évêque de Monaco; de MM. Pierre Pène, Conseiller
de Gouvernement pour les Travaux Publics, Pierre Notari, Contrôleur
Général des Dépenses, Inspecteur de l'Admidstration,
Amédée Borghini, President de la Délégation
Spéciale Communale, et de nombreuses autres personnalités
parmi lesquelles on remarquait MM. Michel Ravarino, Architecte
du nouvel immeuble, E. Gaziello, Directeur de l'Office des Téléphones,
et René Primard, Chef de centre à l'Office des téléphones.
On notait également la présence des liantes personnalités
françaises représentant le Ministère français
des P.T.T. et l'Administration Centrale des Télécomniunications
: MM. Espinasse, Directeur Régional des Télécommunications
â Marseille, Letellier, Ingénieur du Centre national
des études de Télécommunications, Rambeaux,
Directeur départemental des P.T.T. à Nice, Malachane,
Ingénieur en Chef des Télécommunications
et Balandms, Directeur départemental adjoint des Télécommunications
à Nice; Legaré, Ingénieur à la Direction
générale des Télécomtnunications,
Bladinière, Ingénieur représentant la Cie
Générale des Constructions téléphoniques
et M. Puig, Receveur Principal des Postes et Télégraphes
à Monte-Carlo.
Après que LL.EE. MM. Pelletier et Blanchy aient présenté
à S.A.S. le Prince Souverain les hautes personnalités
et. les représentants de l'Administration française
des Télécominunications, Son Altesse Sérénissime
accomplit le geste symbolique de l'inauguration, en dévoilant
la plaque commémorative en marbre blanc, apposée
à l'entrée de l'immeuble du Central, sur laquelle
est gravée en lettres rouges l'inscription suivante : Cet
immeuble centralisant les Services Téléphoniques
de la Principauté de Monaco, édé par ordre
de S.A.S. le Prince Rainier III, fut inauguré le 11 Juin
1960 par S.A.S. le Prince Souverain de Monaco .
Sous la conduite de S. Exc. M, Blanchy et de M. Gaziello, qui
Lui ont donné au fur et à mesure des explications
détaillées, S.A.S. le Prince, accompagné
des personnalités présentes, a visité ensuite
le nouveau central en commençant par le sous-sol où
arrivent les cables souterrains, puis le rez-de-chaussée
où se trouvent les installations techniques, le premier
étage qui comporte les services administratifs et ceux
ouverts au public, et enfin le deuxième étage où
est installé le nouvel autocommutateur.
A la fin de cette visite, Son Altesse Sérénissime
qui avait admiré le soin avec lequel ces installations
ont été réalises, a manifesté sa satisfaction
de ce qu'elle avait pu constater, et a tenu à féliciter
les techniciens qui avaient réalisé l'ensemble de
ce nonveau central téléphoniqne, notamment M. Ravarino,
Architecte de l'immeuble et les personnalités des services
français de télécommunications qui ont collaboré
avec les services techniques de l'Office des Téléphones
Monégasque...
S. Exc. M. Pierre Blanchy a retracé ensuite, dans une brève
allocution, l'historique des Services téléphoniques
en Principauté depuis les premières installations
jusqu'à ce jour, et a fait état des possibilités
que le nouveau central offre pour l'avenir; à la suite
de quoi, S. Exc. Mgr. Barthe a procédé à
la bénédiction des nouvelles installations. Sur
l'invitation de M. le Conseiller de Gouvernement pour l'Intérieur,
S.A.S. le Prince a inauguré enfin officiellement l'interurbain
automatique avec Paris, en demandant le numéro
de la Légation de Monaco, et obtenant ainsi la première
liaison directe Monaco-Paris.
Toutes les personnalités présentes ont été
ensuite conviées à un champagne
d'honneur que Son AlteSse Sérénissime rehaussa également
de Sa présence, avant de prendre congé et de regagner
le Palais Princier. |
La Convention relative aux relations postales, télégraphiques
et téléphoniques signée le 18 mai 1963 entre
la France et Monaco affirme désormais que lAdministration
de la Principauté assure le service téléphonique
sur le territoire monégasque, mais que la France continue à
prêter son concours à la principauté de Monaco.
Dans les faits, le service téléphonique
demeure toujours intégré dans le Plan de Numérotage
français.
26 septembre 1969 : Ordonnance Souveraine
n° 4.335 du déclarant définitivement et utilité
publique et urgents les travaux d'extension du Central téléphonique
de l'avenue de la Costa. En raison de l'expropriation deux Propriétaires
sont indémnisés fin décembre avant travaux.
La Principauté de Monaco bénéficie désormais
de l'Interurbain automatique par raccordement de jonctions
vers Nice, notamment pour téléphoner vers Paris
en mode entièrement automatique.
Le 30 avril 1976, un Commutateur semi-électronique
spatial de type MÉTACONTA
E11 est mis en service le 30 avril 1976 (supprimé avant 1990)
(Monaco 2). Correspondant à l' AB PQ 93.50 ainsi que le complément
de l'AB PQ 93.30 à concurrence de 10.000 abonnés.
En Décembre 1984, un Commutateur
électronique temporel E10N1 est mis en service
à Monaco (Monaco 3) par les PTT de France et qui vécut
la transition des PTT de France vers Monaco Telecom en 1996.
Entre le 30 avril1976 et le 21 juin 1996, les deux AB PQ français
utilisés sont donc le 93.30 et le 93.50.
Un nouvel AB PQ est créé 93.25. Un nouvel AB 93.15 est
créé le 22 avril 1986. Un nouvel AB PQ spécial
Jeux 93.17 est créé le 1er décembre 1989. Un
nouvel AB PQ 92.05 existe déjà en Avril 1990. Un nouvel
AB PQ 93.10 est créé le 22 juin 1992 (commutateur supprimé
le 12 février 1994).
Le 1er décembre 1988, un Commutateur
électronique temporel E10.5 est mis en service à Monaco
(Monaco 3 (AP01)) par les PTT de France. C'est lui qui porte désormais
les AB PQ 93.15 et 93.50. Un nouvelAB PQ 92.16 est créé
le 6 juillet 1990. (commutateur supprimé le 8 février
1994).
Le 8 février 1994, deux Commutateurs électroniques temporels
E10B3 sont mis en service à Monaco (Monaco 4 (AP03) et Monaco
5 (AP04)) par les PTT de France (nous ignorons s'ils sont toujours
en service à ce jour).
à cette date, Monaco 4 (AP03) reprend
l'AB PQ 92.05. l'AB PQ 93.17 Spécial Jeux est repris le 12
février 1994.
à cette date, Monaco 5 (AP04) reprend les AB PQ 92.16, 93.15
et 93.50. l'AB PQ 93.17 est repris le 15 avril 1994.
En 1993, un réseau GSM est déployé
à Monaco.
Le réseau GSM déployé à Monaco (opérationnel
avant juin 1993) est le réseau Itinéris de France
Télécom, la Principauté de Monaco
faisant alors partie intégrante du réseau téléphonique
français.
Entre 1955 et le 25 octobre 1985 à 23H00, les numéros
de téléphones monégasques se conforment au plan
de numérotage français à 8 chiffres nationaux
et 6 chiffres régionaux : (AB) PQ.MC.DU dont l'(AB)=(93) est
attribué au département français des Alpes-Maritimes,
incluant alors Monaco.
Du 25 octobre 1985 à 23H00 au 21 juin 1996 à 21H00,
les numéros de téléphones monégasques
se conforment au plan de numérotage français à
8 chiffres : AB PQ MC DU dont l'(AB=93) est attribué au département
français des Alpes-Maritimes, incluant alors Monaco.
En 1996, Monaco Telecom
devient un opérateur autonome à
Monaco.
Cette société est créée, à la suite
de la volonté du gouvernement monégasque de faire évoluer
l'Office monégasque des téléphones, service administratif,
vers une société de droit privé. Monaco Telecom
est privatisé, même si lEtat reste actionnaire
à 49 % .
Le 18 Juin 1996 est signé entre la France et
Monaco un avenant à la Convention relative aux relations postales,
télégraphiques et téléphoniques du 18
mai 1963, qui consiste essentiellement en l'abrogation des articles
10 à 13 (Titre II relatif au service téléphonique)
de ladite convention : ceci ouvre la voie à l'indépendance
téléphonique entre la France et Monaco 3 jours plus
tard.
Le 21 juin 1996 à 21H00, Monaco se dote de son propre indicatif
téléphonique international : 377.
Initialement, la numérotation téléphonique
à Monaco est à 5 chiffres et s'inscrit dans le schéma
directeur d'automatisation de la côté d'azur avec les
centres téléphoniques R6 avec Enregistreurs déployé
avant la seconde guerre mondiale.
1960 La numérotation monégasque est normalisée
à 6 chiffres, correspondant à l'AB PQ 93.30, utilisé
à hauteur de 6.000 abonnés.
Avant cette date, le téléphone monégasque constitue
une partie intégrante du réseau téléphonique
français de la Région des Télécommunications
de Nice. Entre 1955 et le 25 octobre 1985 à 23H00, les numéros
de téléphones monégasques se conforment au plan
de numérotage français à 8 chiffres nationaux
et 6 chiffres régionaux : (AB) PQ.MC.DU dont l'(AB)=(93) est
attribué au département français des Alpes-Maritimes,
incluant alors Monaco.
En 1997, l'Office Monégasque des
Téléphones est privatisé et devient la société
anonyme monégasque Monaco Telecom.
Avec 430 collaborateurs (dont 280 en principauté), Monaco Telecom
est un des premiers employeurs monégasques. Son chiffre daffaires
consolidé sélève en 2009 à 193,6
millions deuros pour un bénéfice de 21,5 millions.
En 2011, 9,2 % de son CA sera réinvesti.
Du 25 octobre 1985 à 23H00 au 21 juin 1996 à 21H00,
les numéros de téléphones monégasques
se conforment au plan de numérotage français à
8 chiffres : AB PQ MC DU dont l'(AB=93) est attribué au département
français des Alpes-Maritimes, incluant alors Monaco.
Les numéros de téléphone monégasques commencent
par l'(AB) = (93) ou, ultérieurement par l'(AB) = (92) jusqu'au
21 juin 1996.
Au niveau technique et réglementaire,
Le premier commutateur téléphonique
automatique de type R6 avec Enregistreurs est mis en service à
Monaco le 1er janvier 1936 (Monaco Grimaldi R6) d'une capacité
3.500 lignes. L'installation est disparate car elle est constituée
à la fois d'une chaîne R6 desservant 1.500 abonnés
et d'une chaîne STROWGER-SIEMENS desservant 2.000 abonnés.
Initialement, la numérotation téléphonique à
Monaco est à 5 chiffres et s'inscrit dans le schéma
directeur d'automatisation de la Côte d'Azur avec les centres
téléphoniques R6 avec Enregistreurs déployé
avant la seconde guerre mondiale.
Le réseau intra-monégasque suit donc le développement
du téléphone automatique français, en y étant
totalement intégré de facto.
Le 11 juin 1960, la Principauté bénéficie d'une
transformation massive :
Un Commutateur PENTACONTA est mis en service : Monaco 1 - La Costa
(NC523), qui joue initialement le rôle d'intermédiaire
entre l'ancienne installation R6-STROWGER-SIEMENS qui demeure en service,
mais ramenée au simple rôle de satellite du nouveau Commutateur
PENTACONTA Monaco 1 - La Costa (NC523). Une extension ultérieure
de 1.500 abonnés directement effectuées sur le Commutateur
PENTACONTA sera créée, allant jusqu'au remplacement
ultérieur de l'ancienne installation R6-STROWGER-SIEMENS avant
Janvier 1980.
La numérotation monégasque est normalisée à
6 chiffres, correspondant à l'AB PQ 93.30, utilisé à
hauteur de 6.000 abonnés. Monaco 1 - La Costa (NC523) est mis
hors service en 1982.
La Principauté de Monaco bénéficie désormais
de l'Interurbain automatique par raccordement de jonctions vers Nice,
notamment pour téléphoner vers Paris en mode entièrement
automatique.
En 1997, l'Autorité de Régulation des
Télécommunications, présidée par M. Jean-Michel
Hubert, rend la Décision n°97-16 le 5 mars 1997 publiée
au Journal Officiel du 22 avril 1997 - NOR : ARTT9700012S fixant la
fin de la période transitoire où était maintenue
la possibilité de continuer à téléphoner
avec l'ancienne numérotation à 8 chiffres à l'intérieur
de sa propre Zone Géographique de rattachement. Cette date
est fixée entre le 1er octobre et le 1er novembre 1997, à
la main de la S.A France-Télécom, commutateur téléphonique
par commutateur téléphonique, pour les 990 commutateurs
d'abonnés que compte alors le parc.
Cette période transitoire d'environ une année était
nécessaire afin de laisser le temps aux installateurs privés
d'installations de télécommunications de mener les adaptations
nécessaires, notamment des PABX, des Terminaux de Numérotation
Programmés (comme dans le cas des lignes d'ascenseurs ou de
téléalarmes, Transveil, etc.)
Dès le 20 novembre 1997, seule perdure depuis lors la numérotation
à 10 chiffres en France Métropolitaine.
En 1999, Monaco Telecom remporte la gestion déléguée
du réseau mobile du Kosovo. La même année, Vivendi
Telecom International acquiert 51 % du capital de Monaco Telecom.
En 2003, Monaco Telecom acquiert 37,5 % de Roshan en Afghanistan et
développe le réseau mobile.
En 2004, l'opérateur anglais Cable & Wireless International
rachète les parts de Vivendi Telecom International. La même
année, deux filiales sont créées au Maghreb,
les opérateurs de télécommunications par satellite,
Divona Telecom en Tunisie et Divona en Algérie.
En 2007, Monaco Telecom regroupe ses quatre
métiers (téléphonies fixe et mobile, internet
et télévision) sous une seule marque : Monaco Telecom
; et change d'identité visuelle.
En 2008, Monaco Telecom cède 60 % des parts de son centre d'appels
eCALL. Il acquiert dans le même temps Connecteo, fournisseur
de services voix, data et internet, présent dans 6 pays d'Afrique.
En 2010, SitaOnAir et Monaco Telecom lancent une offre d'extension
réseau maritime baptisée OnMarine. La même année,
Monaco Telecom signe un accord de partenariat avec Eurecom.
En 2013, la 4G est lancée à Monaco. L'entreprise signe
un accord visant à connecter Monaco au réseau global
internet de Level 3.
En 2014, un plan de départ volontaire recueille l'adhésion
de 58 personnes dans l'ensemble des directions.
Monaco Telecom est racheté par Xavier Niel
(fondateur de Free) à hauteur de 55 % du capital en 2014.
Le 27 septembre 2018, Monaco Telecom ouvre en avant-première
mondiale la 5G en Principauté de Monaco.
Le 1er septembre 2018, MTN Chypre, le premier opérateur alternatif
chypriote, est racheté par Monaco Telecom.
Le 20 juin 2019, MTN Chypre devient Epic (Cyprus).
En juillet 2019, lancement de l'offre commerciale du réseau
5G1,2. La Principauté de Monaco est le premier pays entièrement
couvert en 5G.
Le 31 mars 2020, Vodafone Malta3,4,5,6,7,8,9,10,11,12, il devient
Epic (Malta) le 17 novembre 202013,14.
En 2021, le réseau Fibre est déployé sur l'intégralité
du territoire et les offres commercialisées pour les particuliers
et entreprises de Monaco
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