Au
Royaume-Uni
Parallélement au développement du téléphone
aux USA (lire l'histoire de
Bell l'inventeur), parfois avant son arrivée en Angleterre
et en France, l'invention commence aussi à être étudiée,
testée et utilisée dans une grande partie du monde.
- En Ecosse jusqu'n
1886 , dépendance Royaume Unis
- En d'Irlande jusqu'en
1884 , dépendance Royaume Unis
-
Etat de l'ordre des chevaliers de Malte
Possessions Anglaises
L'expansion
coloniale de l'Angleterre
commence vers 1820. ( expansion
coloniale de l'Europe 1820-1939 )
La puissance anglaise développe son expansion impériale
tout au long du 19ème siècle grâce à la maîtrise
incontestée des mers.
En 1851 commence
l L'essor commercial de la télégraphie
: le premier câble TransManche fonctionne entre Douvres et Calais
.
En 1866, la première liaison transatlantique durablement
opérationnelle est réalisée entre l'Irlande et
les États-Unis via Terre-Neuve. L'Angleterre compte plus de 128
000 km de lignes télégraphiques en 1868.
Londres contrôle également la plupart des grands câbles
transocéaniques qui forment, entre 1865 et 1914, un réseau
mondial de communication à des fins militaires et commerciales.
Cette influence est reflétée par le réglage des
fuseaux horaires du temps universel sur le méridien de Greenwich.
sommaire
1876
En Angleterre, l'avenure du téléphone commence à
Londres
 |
Sir
William Thomson, mieux connu sous le nom
de Lord Kelvin, 1er baron
Kelvin, est un physicien britannique d'origine irlandaise reconnu
pour ses travaux en thermodynamique.
Il était présent à l'Exposition
du centenaire des Etats-Unis à Philadelphie en juin 1876.
Très
impressionné par la découverte
de Bell
et la démonstration auxquel il assista le 25 juin 186 à
l'Exposition
universelle de Philadelphie, Sir William Thomson,
obteint une nouvelle démonstration en privé le lendemain
et avant de s'embarquer pour l'Angleterre, il est passé
par Boston, c'est la que Bell lui a donné un ensemble de
téléphones comme ceux qu'il avait vus à Philadelphie,
c'est à ce moment que commence l'aventure du téléphone
en Europe.
En Septembre 1876, il
présente le téléphone de Bell
à l'Association britannique pour l'avancement des sciences
à Glasgow. Il l'a décrit comme "la plus grande
de toutes les merveilles du télégraphe électrique"
William Henry Preece le
scientific angalis le plus technique en la matière, en
fit une présentation.
|
William Henry Preece
était un ingénieur électricien
et inventeur gallois.
Preece est né à Caernarfon (comté de Gwynedd),
au Pays de Galles, en Grande-Bretagne le 15 février 1834
de l'union de Richard Preece et Jane Hughes, fille d'un armateur.
La famille déménagea à Londres en 1845. Il
fit ses études au King's College School (en) et au King's
College de Londres. Preece poursuivit sa formation à la Royal
Institution à Londres sous la supervision de Michael Faraday1.
Il a ensuite été ingénieur consultant pour
le service des poste dans les années 1870 à l'époque
de la nationalisation du réseau télégraphique
britannique (1870)
M. W H Preece, qui devint plus tard
Sir William Preece, ingénieur
à la poste, devenu plus tard ingénieur en chef du
Bureau de la Poste en 1892, vice-présidents de la Société
des Ingénieurs télégraphiques nous fit
une lecture faite à la réunion
précitée de Portsmouth de l'Association
britannique.
|
|
Lecture qui nous paraît résumer
clairement l'histoire et la nature des diverses solutions apportées
à l'intéressant problème de la transmission à
distance des sons musicaux et de la voix humaine.
« Dans la communication suivante, dit M.
Preece, je désignerai sous la dénomination de téléphones
de tonalité les instruments employés pour la
transmission des sons musicaux et de téléphones articulants
ceux qui servent à la transmission de la voix humaine.
« En 1837, un physicien américain, Page, découvrit
que l'aimantation et la désaimantation rapide de barres de
fer produisait ce qu'il appela «de
la musique galvanique». La production de notes musicales dépend
du nombre des vibrations par seconde imprimées à l'air.
Si ces vibrations excèdent seize, l'on obtient des notes
distinctes. Donc, si l'on émet et si l'on interrompt plus
de seize fois par seconde des courants dans un
électroaimant, on obtient « de la musique galvanique
» par les vibrations que les barres de fer impriment à
l'air. La barre de fer elle-même cause
ces vibrations par son changement de forme à chaque fois
qu'elle est aimantée ou désaimantée.
«De la Rive, de Genève, en 1843, augmenta ces effets
musicaux en opérant avec de longs fils tendus qui passaient
à travers des bobines de fils
isolées, ouvertes.
( Faisons abstraction de l'idée de Ch.
Bourseul qui à son époque en 1854 imagine
et déssine le principe du téléphone.)
«En 1861, Philippe Reiss, de Friedrichsdorf,
établit le premier téléphone qui reproduisît
à distance des sons musicaux. Il utilisa la découverte
de Page en faisant fermer et ouvrir rapidement par un diaphragme
vibrant un circuit galvanique.
fig
1
La figure 1 montre le principe de son appareil : b est une boîte
creuse en bois dans laquelle l'opérateur chante par l'embouchure
a. Le son de sa voix imprime au diaphragme c une vibration rapide
de façon à établir et interrompre le contact
au point de platine d à chaque vibration. Le courant provenant
de la pile e est interrompu à chaque vibration du diaphragme
et conséquemment aimante et désaimante aussi souvent
l'électro-aimant f.
Donc, quelle que soit la note chantée dans la boîte
a, le diaphragme vibrera à cette note et l'électro-aimant
f répondra semblablement et par
conséquent répétera cette note.
« Les sons musicaux varient en tonalité, en intensité
et en qualité. La tonalité dépend seulement
du nombre des vibrations par seconde,
l'intensité de l'amplitude et de l'étendue de ces
vibrations, la qualité de la forme des ondes produites par
les particules d'air vibrantes.
« Il est évident que dans le téléphone
de Reiss il n'y avait rien de modifié à la station
d'arrivée, si ce n'est le nombre des vibrations et, par conséquent,
que les sons émis variaient seulement en tonalité.
C'étaient donc des notes et rien de plus. L'instrument restait
un joli joujou philosophique, sans aucune valeur pratique.
« Cromwell Varley, en 1870, montra comment les sons pouvaient
être produits en chargeant et déchargeant rapidement
un condensateur.
«Elisha Gray,
de Chicago, en 1873,. réussit à produire des sons
avec les doigts en frottant un corps sonore sec, comme peut l'être
du fer blanc
ordinaire, pendant que le traversaient des courants intermittents
émis par un diapason; et, en adaptant un électro-aimant
à une boîte de résonnance
creuse, ouverte à une extrémité et fermée
à l'autre, il a pu reproduire les tons des notes musicales
transmises. Son électro-aimant avait son armature rigidement
fixée à un des pôles et séparée
de l'autre par un espace de 4mm. Il l'appela un résonnateur.
Les vibrations de cette armature se communiquaient à la boîte
de résonnance et s'y renforçaient. Il construisit
un clavier (keyboard), embrassant deux octaves^ avec des tiges d'acier
dont chacune était accordée à sa propre note
et maintenue-en vibration par des électro-aimants. Quand
on abaissait la touche correspondant à une note, la tige
correspondante venait communiquer avec la ligne et le nombre voulu
de courants était transmis à l'autre station où
il faisait agir le résonnateur et reproduisait ainsi la note
émise. C'est de cette façon que l'on a joué
des airs et que l'appareil est devenu un orgue électrique.
En adaptant des tuyaux d'orgue à son résonnateur,
il renforça les sons et parvint à remplir la capacité
d'une grande salle d'une musique jouée à des distances
variant de 90 à 280 milles (145 à 450 kim.). Bien
plus, il montra la possibilité de transmettre des choeurs
et des sons composés à
des endroits éloignés. Gray inventa aussi une méthode
au moyen de laquelle on réussit à transmettre l'intensité
des notes aussi bien que
leur tonalité. M. Léonard Wray construisit un excellent:
récepteur qui donne les sons reçus à distance
par le moyen du diaphragme de Reiss. «
Il restait au professeur Graham
Bell, de Boston, qui depuis 1872 creusait cette question
avec un véritable esprit scientifique, de faire la découverte
du moyen de transmettre à la fois la, tonalité,l'intensité
et la qualité des sons. Il est parvenu à reproduire
à des points éloignés la voix humaine avec
toutes ses modulations. J'aiconversé avec une personne à
des distances variées jusqu'à 32 milles (51 km.) et
à environ un quart de mille (400 mètres) j'ai entendu
le professeur Bell respirer, rire, éternuer, tousser et produire
en fait tous les sons que peut rendre la voix humaine.
Sans nous arrêter aux différentes transformations qu'a
subies successivement son appareil, il suffira de le décrire
dans sa forme actuelle.
Comme Reiss, il met un diaphragme eii vibration, mais le diaphragme
du professeur Bell est un disque de fer mince a qui vibre en regard
d'un noyau (core) de fer doux b, fixé au pôle d'une
barre d'aimant permanent NS (fig. 2).
Ce noyau s'aimante sous l'influence de la barre d'aimant N S, induisant
tout autour un champ magnétique et attirant vers lui le diaphragme
de fer.
Autour de ce noyau s'enroule une petite bobine c de fil de cuivre
recouvert de soie, N° 38 (fil de 0",m,147, d'après
la jauge de
Birmingham). Une extrémité de ce fil est fixée
au fil de ligne et l'autre est reliée à la terre.
A chacune des deux extrémités, l'appareil est identiquement
semblable, de sorte qu'il fonctionne alternativement comme transmetteur
et comme récepteur, servant dans le premier cas à
la bouche pour émettre
les sons et dans le second à l'oreille pour les recueillir.
L'opération maintenant dépend de ce simple fait que
tout mouvement du diaphragme a modifie les conditions du champ magnétique
qui entoure le noyau b et que toute modification du champ magnétique,
c'est-à-dire soit son renforcement soit son affaiblissement,
se traduit par l'induction d'un courant d'électricité
dans la bobine c. En outre, la force de ce courant induit dépend
de l'amplitude et sa forme du degré de la vibration.
Naturellement, le nombre des courants émis dépend
du nombre des vibrations du diaphragme. Maintenant, chaque courant
induit dans la bobine c passe à travers le fil de ligne à
la bobine c1 et là modifie l'aimantation du noyau bx, augmentant
ou diminuant son attraction pour le diaphragme de fer a 1. Par conséquent
le diaphragme a1 est mis ainsi en vibration et chaque vibration
du diaphragme a se répète forcément sur le
diaphragme a\ avec une intensité et une forme qui doivent
varier exactement ensemble. Donc, quel que soit le son produit par
la vibration de a, il est exprimé par a\ les vibrations de
a1 étant la répétition exacte de celles de
a.
« Il est cependant de toute évidence que le téléphone
de Bell est limité clans son application. Les courants qui
le font agir sont très-fàibles et il est si sensible
aux courants que lorsqu'il est desservi par un fil passant dans
le voisinage d'autres fils, il est sujet à fonctionner sous
l'influence de tout courant qui traverse l'un quelconque de ces
fils.
Sur une ligne occupée, il émet donc des sons qui ressemblent
tout-à-fait à la crépitation de la grêle
contre une vitre et qui sont assez bruyants
pour couvrir les effets de la voix humaine.
« M. T. A. Edison
de New-York a cherché à remédier à ces
défauts du téléphone de Bell en imaginant un
transmetteur qui fonctionne avec des
courants de pile dont la force est rendue directement variable avec
la qualité et l'intensité de la voix humaine. En portant
ses investigations sur ce terrain il a découvert le fait
curieux que la résistance de la plombagine varie dans une
certaine proportion
inversement avec la pression à laquelle on la soumet. Partant
du transmetteur de Reiss, il se borne à substituer au point
de platine (d) un petit cylindre de plombagine et il trouve que
la résistance de ce cylindre varie suffisamment avec la.
pression de la vibration du diaphragme pour faire varier en forme
et en intensité les courants qu'il transmet, de façon
à reproduire toutes les variétés de la voix
humaine.
Son récepteur aussi est nouveau et original.
En 1874, il découvrit que le frottement entre un point de
platine et du papier humide préparé chimiquement variait
chaque fois qu'un courant passait entre eux, dé sorte que
l'on pouvait à volonté modifier le degré des
mouvements du papier. En fixant maintenant à un résonnateur
a un ressort b dont la face de platine c restesur le papier préparé
chimiquement d, toutes les fois que le tambour e tourne et que les
courants traversent le papier, le frottement entre c et e est modifié
de façon que des vibrations se produisent dans le résonnateur
a et que ces vibrations sont la reproduction exacte de celles qu'émet
le transmetteur à l'autre station..
« Le téléphone d'Edison,
bien que n'étant pas entré dans l'usage pratique en
Amérique, est à l'essai. Dans quelques expériences
faites avec cet appareil, des chants et des mots ont été
entendus distinctement à travers une résistance de
12,000 ohms, ce qui correspond à un parcours
de 1000 milles (1600 kilom.) de fil
.« Le téléphone de Bell, au contraire, est entré
dans l'usage pratique à Boston, à Providence et à
New-York. Il y a à Boston quelques lignes privées
qui l'emploient et quelques autres sont en construction. J'ai essayé
deux de ces lignes et bien que j'aie réussi à converser,
le résultat n'a pas été aussi satisfaisant
que l'expérience le faisait prévoir. Les interférences
de fils en activité retarderont sérieusement l'emploi
de cet appareil, mais il n'est pas douteux que des recherches scientifiques
et une ingénieuse patience ne parviennent à éliminer
promptement tous ces défauts pratiques.
« C'est au professeur Bell que l'on doit rapporter tout l'honneurd'avoir
au moyen des courants électriques,transmi s le premier la
voix humaine au delà de la portée de l'oreille et
de l'oeil ».
Malgré les beaux résultats qu'il ont déjà
donnés, le téléphone, tel qu'il est construit
actuellement, On l'a vu par les observations de M.Preece, à
lutter encore contre des difficultés sérieuses pour
arriver à dees applicàtions plus générales.
La plus grande provient du trouble apporté par l'induction
des fils voisins et qui se traduit dans les appareils téléphoniques
par des effets que M Preece compare à la crépitation
dé la grêle contre les vîtres et. que d'autres
électriciens ont, par une comparaison plus vulgaire, assimilé
à celle de la graisse dans le poêle à frire.
Cette difficulté, le Dr. Muirhead aurait, d'après
The Telgraphe Journal, réussi à l'écarter en
recouvrant le fil de ligne d'une mince couche isolante et en entourant
l'isolateur d'une mince substance conductrice, telle qu'une raie
de cuivre, qui serait reliée à la terre et agirait
ainsi comme un dérivatif d'induction
pour le fil de ligne.
Le Dr. Muirhead ne s'est pas borné, d'ailleurs, à
chercher à remédier aux inconvénients que présente
pour l'emploi du téléphone l'induction
des autres fils aériens; il a fait aussi des expériences
en vue d'appliquer ce système de communication aux câbles
sous-marins.
Voici comment le journal que nous venons de citer rend compte de
celles de ces expériences auxquelles il a assisté
.« Nous avons vu quelques essais intéressants du téléphone
articulant sur le câble artificiel du Dr. Muirhead. On sait
que cette ligne artificielle permet de déterminer les conditions
électriques d'un vrai câble au degré de précision
le plus élevé qu'on ait jamais atteint jusqu'ici;
en fait, ces conditions sont pratiquement remplies dans ce câble
artificiel, et c'est la cause du succès de son application
pour la transmission duplex sous-marine. Une simple distribution
de condensateurs séparés le long d'un circuit de résistance
n'est, dans les meilleures circonstances, qu'une approximation très
grossière d'un vrai câble ; dans la ligne artificielle
du Dr. Muirhead, au contraire, la capacité et la résistance
sont mutuellement mêlées ensemble sur tout le parcours
de la même manière et dans la même mesure que
dans un vrai câble, dont l'artificiel n'est qu'une imitation.
Les expériences dont il s'agit ont été opérées
sur une longueur dé câble artificiel du type du câble
Direct United States. Le câble artificiel est ainsi construit
que l'on peut à volonté ajouter la capacité
au circuit ou l'en écarter. Quand la capacité est
écartée, le circuit n'est naturellement qu'un simple
circuit de résistance et peut se comparer à une section
de ligne aérienne; mais lorsque la capacité est comprise
dans le circuit, celui-ci équivaut à une longueur
de câble sous-marin. En parlant au moyen du téléphone
à une distance de 100 milles de ce câble artificiel,
les mots étaient relativement clairs et distincts; en un
mot, c'était une articulation téléphonique
ordinaire, donnant l'idée de ce que serait la petite voix
des pygmées et autres sylphes de la fable; mais dès
qu'on comprenait la capacité dans le circuit, la voix perdait
à la fois, à un degré remarquable, de sa netteté
et de sa force.
Elle ne semblait que la moitié aussi forte qu'auparavant
et d'un ton amorti comme si le sylphe se fût éloigné,
ou comme s'il eût eu un gros rhume ou eût parlé
à travers une enveloppe de ouate. Pour employer une image
plus familière, c'était comme la voix de quelqu'un
parlant de dessous une couverture. Pour une longueur de 150 milles
du câble artificiel, tandis que la voix semblait aussi forte
qu'auparavant avec un circuit de résistance seul, elle n'était
plus perceptible, en ajoutant la capacité. Il ne faut pas,
toutefois, considérer ces 150 milles comme étant la
limite de la puissance du téléphone sur les câblessous-marins
; cette limite dépend en partie aussi de la qualité
de l'appareil. Mais même avec les meilleurs instruments que
l'on ait construits jusqu'à présent, la limite extrême
de l'articulation ne saurait dépasser de beaucoup 150 milles
et elle est certainement au dessous de 200 milles.
Des expériences ont été faites, nous dit-on,
à l'Université de Glasgow à travers 200 milles
du câble artificiel de Sir William Thomson avec d'heureux
résultats; mais ce câble est un des «test circuits
» (circuits d'épreuves) de Varley, combiné avec
des condensateurs et des bobines de résistances, et il ne
donne nullement une approximation exacte d'un vrai câble.
La théorie montre et l'expérience a vérifié
ce fait que si la voix se prolonge sur une même note
pendant un temps suffisant pour établir, malgré l'induction,
une série régulière des ondes électriques
dans le câble, un son faible sera
perceptible. Ainsi, on peut entendre chanter, indistinctement il
est vrai, mais toutefois d'une manière intelligible à
une plus grande
distance de câble qu'on ne pourrait entendre parler. Dans
l'articulation, les changements de la voix sont si précipités
que le câble n'a pas le temps d'établir les séries
régulières d'ondes nécessaires pour reproduire
le son, de sorte que l'on n'entend rien du tout ». |
sommaire
Le 11 juillet 1877 Bell
épouse Mabel, en dote Bell lui offrit un magnifique collier
de perles et la majorité des actions de la nouvelle société.
Le couple aura quatre enfants.
Le 4 Août 1877, poursuivant leur voyage de noce commencé
au Canada, les époux embarquent pour
l'Angleterre, pays natal de Bell qu'il a quitté 7 ans
plus tôt.
Arrivé en Angleterre Bell, en profite pour faire des démonstrations
promotionnelles de son invention. La première présentation
est faite à Londres,
Pour organiser la logistique de ses conférences, Bell, fait appel
à Fréderic
Gower, jeune éditeur du journal "Providence
Press",
La Deuxième présentation se fait à Glasgow
avec denombreux journalistes et scientifiques comme le Français
TH.Du Moncel, "Extrait
de l'exposé de l'électricité de TH Du Moncel"
Sir William Thomson qui était aussi présent
à l'Exposition du centenaire des Etats-Unis
à Philadelphie en juin 1876, en Septembre
1876, invite
Bell à la réunion annuelle de la "British Association
For The Advancement Of Sciences" à Plymouth.
Etait présent le Français A.
Niaudet de la maison Bréguet et repart avec une paire
de téléphones qu'il introduira à son tour le téléphone
en France.
...
Le téléphone a traversé l'Atlantique
et à peine a-t-il fait son apparition en Europe qu'il paraît
devoir y entrer largement dans le domaine de l'application pratique.
Les journaux anglais nous apprennent en effet qu'après avoir
fonctionné en présence de l'association britannique pour
l'avancement des sciences, réunie à Portsmouth au mois
d'Août, il a été établi peu de temps
après dans les houillières de Saint-Austell, où
il remplace avantageusement les signaux de mine en usage jusqu'à
ce jour pour mettre du fond des galeries d'extraction les mineurs en
communication avec le dehors.
David Moseley fut l'une des premières sociétés
britanniques à devenir active dans le secteur de la téléphonie.
En 1877, Charles Moseley s'intéresse à
la téléphonie et, en novembre, recrute William Fereday
Bottomley , qui avait travaillé pour la Magnetic Telegraph Co
et l' Indo-European Telegraph Co. Sous sa direction technique, l'entreprise
fournissait des services téléphoniques privés aux
clients locaux. Son premier client était Thomas Hudson, qui souhaitait
relier par téléphone ses locaux de Dantzig Street et Shudehill.
Ce contrat était la première location de téléphones
de type Bell par la Poste.
(Par la suite en 1879 Alexander Marr , qui rejoint l'entreprise
en tant que chef du département de construction, conçoit
un émetteur de carbone, l'entreprise a
commencé à fournir des appareils à la poste, aux
chemins de fer et aux entreprises privées....)
sommaire
Entre temps le beau père de Bell
G. Hubbard envoi un courrier
de recommandations à Bell:
(Cliquez
sur ce lien pour consulter l'original)
Lettre de Gardiner Greene Hubbard à Alexander Graham Bell.
Washington, D. C., 30 novembre 1877.
Cher Alec :
Vos deux "gribouillis" sont arrivés
hier. M. Pollok dit de ne pas retirer de brevets à
l'étranger avant d'en faire la demande ici, car ce faisant,
vous faites dépendre ce brevet de la durée de vie
du brevet anglais et raccourcissez sa durée de vie de trois
ans. Nos brevets durent dix-sept ans - l'anglais pour quatorze
ans seulement.
Ne souscrivez pas de brevet conjoint avec Varley, car vous
ne pouvez pas être co-inventeurs des deux côtés
de l'Atlantique, mais il peut être délivré
au nom de vous et de Varley, le but est d'empêcher
Varley d'utiliser le brevet sauf avec votre consentement.
J'envoie également par ce courrier un certain nombre de
pétitions pour des brevets.
Vous pouvez remplir cette pétition puis rédiger
la spécification qui vous convient.
Celui-ci peut être déposé, modifié
et retiré chaque fois que vous êtes prêt.
Vous devez prêter serment à la pétition devant
le conseil américain. M. Pollok m'a donné le nom
de son correspondant à Londres mais j'ai oublié.
Je pense que c'était Johnson Lincolns ? Sur le terrain,
il dit qu'il est le meilleur d'Angleterre, mais que l'on peut
mieux dessiner une spécification que n'importe quel agent
de brevets.
Nous nous en sortons très bien avec les
téléphones. De nouvelles commandes arrivent tous
les jours.
J'ai écrit par ce Steamer au col Fahland, inspecteur militaire
des télégraphes de Berlin, en réponse à
une demande et lui ai envoyé des téléphones.
J'ai également écrit à James Pond, 8 Bismarck
Platz, Dresde, lui demandant d'agir temporairement comme notre
agent en Allemagne.
Il est fortement recommandé par M. Landenand Judge Home.
Nous lui avons envoyé quatre téléphones
il y a deux semaines.
Veuillez correspondre avec lui. Je lui ai demandé d'aller
à Berlin et de voir Siemens, de savoir ce qu'ils font et
s'ils veulent agir comme nos agents. S'il vous plaît ne
soyez pas trop pressé, si vous le faites, vous ferez une
grande erreur.
veut de l'argent pour mettre
en place une ligne téléphonique, et ni Siemens ni
personne d'autre ne fera grand-chose qui les rendra responsables
de dommages et intérêts envers vous.
Profitez de notre expérience ici et de la vôtre en
Angleterre.
Combien avez-vous accompli dans la vente ou la location de téléphones
avec tout en votre faveur.
M. Roosevelt navigue demain. J'espère
que vous n'avez rien fait en France, je pense que vous aimerez
beaucoup M. Roosevelt et que l'arrangement vous plaira. Il dépend
de votre approbation.
Avec tout mon amour pour toi et Mabel.
Je suis toujours à toi
Gardiner G. Hubbard.
|
sommaire
Un autre but du
séjour de Bell en Angleterre était d'assurer la mise en
place de la première société d'exploitation du
téléphone, l'Electric Telephone
Compagny of Great Britain avec l'aide de son associé
le Colonel William Reynolds arrivé en Septembre.
En Grande-Bretagne, Bell avait réussi à obtenir un brevet.
Il a vendu les cinq huitièmes des droits de brevet à un
homme d'affaires, William Reynolds, qui avait de grands projets.
Le colonel William H. Reynolds, qui a vécu
à Providence de nombreuses années, s'est beaucoup
intéressé à l'invention de M. Bell et a fait
le connaissance de l'inventeur.
Le colonel Reynolds était un vétéran de la
guerre civile, ayant servi en tant que lieutenant-colonel du premier
régiment d'artillerie au commandement de la batterie A
lors de la bataille de Bull Run.
Pour la somme de 5 000 $, le colonel Reynolds a finalement acheté
le contrôle du brevet de M. Bell pour le Royaume-Uni de
Grande-Bretagne et d'Irlande, et pour 2 500 $ de plus, il a obtenu
les droits de contrôle pour l'Espagne, l'Italie, le Portugal
et la Russie.
L'un des documents les plus intéressants
sur ce sujet est un compte rendu journalistique de la scène
d'Osborne House, à Londres, lorsque Bell et le colonel
Reynolds ont montré leur téléphone à
la reine Victoria.
C'est le colonel Reynolds de Providence qui a permis à
Bell de se rendre en Angleterre et d'y organiser la démonstration
historique en présence de Sa Majesté.
Le colonel Reynolds s'est très bien rendu compte de son
entreprise, mais il est enregistré que l'inventeur et son
bailleur de fonds du Rhode Island ont travaillé pendant
trois mois en Angleterre avant de pouvoir lever un seul shilling.
Combien de fois c'est le cas avec de bonnes idées.
En Janvier 1878,
Bell, recoit un télégramme
de Sir T.Bidduph secrétaire privé de la
Reine Victoria d'Angleterre pour faire une démonstration
à Osborne House, résidence royale familiale dans
l'ile de Whight. Bell accepte mais il y sera reçu seul
sans sa Mabel très déçue de cette réponse.
Reynolds fera réaliser une liaison entre Osborne
House et la ville de Cowes située à un
kilométre.et invite la journaliste Kate Field, du Times
de Londres, du Now Yord Heraldet divers ...
Le 14 janvier en soirée Bell commence la présentation
et la Reine Victoria put prendre l'appareil et dialoguer
avec son secrétaire ... la démonstartion dure trois
heures.
La
reine a consigné dans son journal (voir site) cet
événement et Sir Thomas Biddulph demanda à
Bell dans une lettre, que la reine Victoria était très
intéressée à acquérir un ensemble
de téléphones pour le palais (photo ci contre).
Voir aussi les correspondances.

Correspondance concernant l'achat de téléphones
par la reine Victoria pour la maison d'Osborne.
Osborne 16 janvier 1878
---------------------------------------------------
Cher monsieur,
J'espère que vous savez à quel point la Reine était
satisfaite et surprise de l'exposition du téléphone
ici lundi soir.
H.M. désire que je lui exprime ses remerciements et les
dames et messieurs qui vous ont été associés
à cette occasion.
La reine voudrait, s'il n'y a pas de raison, acheter les deux
appareils qui sont encore là, attachés sur leurs
fils . Je pense que j'ai compris que le prix serait d'environ
25 £ chacun.
Peut-être seriez-vous assez bon pour me faire savoir à
qui la somme due devrait être payée.
Avec un grand merci à vous
T. M. Biddulph
---------------------------------------------------
57 West Cromwell Rd. Kensington Jan. 18th 1878
Cher Monsieur,
Je suis très honoré par la satisfaction exprimée
par Sa Majesté et par son désir de posséder
un ensemble de téléphones.
Les instruments actuellement à Osborne ne sont que ceux
fournis à des fins commerciales ordinaires, et il me sera
très agréable de pouvoir offrir à la Reine
un ensemble de téléphones expressément pour
l'usage de Sa Majesté.
Très respectueusement cher monsieur.
Alexander Graham Bell
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   |
1878 DIFFICULTÉS DES INVENTEURS EN ANGLETERRE.
(Scientific American)
Dans une lettre à un ami de ce pays, M. Graham Bell, l'inventeur
du téléphone, donne un récit amusant des difficultés
qu'il a rencontrées, pendant son séjour en Angleterre, pour
faire exécuter des travaux autres que les travaux de routine. Il
dit :
" Si vous voulez savoir pourquoi les inventeurs sont plus nombreux
en Amérique qu'ici, venez vivre six mois en Angleterre. Si vous
voulez savoir ce que l'on ressent lorsqu'on déborde d'idées
et qu'on ne parvient pas à en réaliser une, venez en Angleterre.
Si vous voulez savoir ce que l'on ressent lorsqu'on doit attendre un mois
pour faire fabriquer la chose la plus simple, puis payer le salaire d'un
homme pendant deux mois, venez en Angleterre.
" Ici, vous ne pourrez pas voir l'intérieur d'un atelier ni
entrer en contact direct avec vos ouvriers, et les gens semblent incapables
de travailler sauf dans les ornières creusées par leurs
prédécesseurs. Ils sont absolument incapables de calculer
un projet nouveau sans la surveillance la plus laborieuse de l'inventeur,
et leurs maîtres, au lieu d'encourager l'invention, font tout ce
qu'ils peuvent pour l'arrêter, en refusant l'entrée dans
les ateliers et en faisant payer les travaux expérimentaux aux
prix les plus exorbitants, sous prétexte qu'ils « ne veulent
pas de ce genre de travail », « cela donne plus de mal que
cela n'en vaut la peine », et « si vous devez faire faire
des choses nouvelles, vous devez vous attendre à les payer ».
C'est en vain que je dis que je n'ai aucune objection à payer si
je peux seulement être autorisé à surveiller mon propre
travail. C'est en vain que je dis que je suis prêt à payer
n'importe quoi pour que mon travail soit fait, et que ce à quoi
je m'oppose, c'est de devoir payer pour ne pas le faire faire. C'est la
même chose partout. Non seulement votre travail n'est pas fait,
mais vous devez attendre si longtemps pour les choses les plus simples
que vos idées refroidissent et vous êtes tout à fait
exaspéré de ne pouvoir rien faire. "
Il serait intéressant de savoir si les inventeurs dans d'autres
domaines sont également gênés. À l'heure actuelle,
il semble particulièrement difficile, pour quiconque n'est pas
lié au département télégraphique anglais ou
n'est pas favorisé par celui-ci, de faire quoi que ce soit dans
le domaine du téléphone ou de la télégraphie.
C'est peut-être la source des problèmes de M. Bell.
sommaire
Mabel enceinte pendant ce séjour oblige le couple à
rester sur le sol britanique, ils s'installent à Londres ou Bell
reonstitue un laboratoire pour poursuivre ses travaux. Bell en profite
pour établir la première
liaison téléphonique intercontinentale (36 Km) entre Douvres
et Calais sur un seul fil et retour par la terre.
Dans l'univers illustré page 754 du
1 décembre 1877 , nous lisons en France
que le téléphone vient de fonctionner entre la France
et l'Angleterre.
Deux cornets acoustiques aimantés ont élé placés
la semaine dernière a Saint-Margaret, sur la côle
anglaise, près de Douvres, et a Sangaite, près
de Calais, puis reliés entre eux par un fil métallique.
Des conversations ont été échangées ainsi
à travers le détroit, les résultats obtenus ont
paru très satisfaisants aux inspecteurs des lignes de Douvres
et de Calais.
Les téléphones qui ont servis à cet événement
sont aujourd'hui chez un collectionneur
Australien
Reynolds va misérablement
échouer car sur le plan des
affaires, Reynolds et Bell éprouvent des difficultés pour
mettre en place la nouvelle société, pour trouver des
capitaux ... les commandes n'arrivent pas, les britaniques bien équipés
en télégraphes ne voient pas beaucoup d'interêts
dans le téléphone.
Mai 1878
en Angleterre, Mabel donne jour à une petite fille Elie May.
Le 31 octobre 1878, la petite famille
Bell reprend le bateau pour Québec.
Lorsque
Graham Bell a inventé le téléphone, la fonction
de la GPO d'Angleterre consistait à fournir des services postaux
et télégraphiques et, par conséquent, la tendance
était de considérer le téléphone comme un
instrument télégraphique auxiliaire.
Après une courte période d'indifférence complète
à l'invention, des téléphones ont été
mis par la poste en tant qu'instruments alternatifs sur les lignes télégraphiques.
Crossley
s'est intéressé à l'invention de Bell et a construit
une paire de téléphones pour ses expériences basées
sur le travail de Breguet en France.
Les téléphones de Breguet étaient une version améliorée
du récepteur de Bell, utilisant un puissant aimant (barre de
fer aimantée) et une bobine beaucoup plus grande qu'à
l'origine .Crossley a pu démontrer et étudier les principes
de la téléphonie et installer des téléphones
dans les usines familiales.
De là, son travail au téléphone est très
proche de celui de Clément Ader en
France. Les deux hommes ont rapidement remarqué les défauts
du téléphone de Bell. Crossley
et Ader
se sont tournés de manière indépendante vers le
travail du professeur Hughes pour améliorer
l'appareil.
Hughes avait développé et publié un
appareil, qu'il appelait
un microphone. Mais
il n'a pas été breveté.
Il a utilisé un crayon de carbone monté lâchement
dans des blocs de carbone, et placé tout prêt d'un diaphragme
mince en bois. Il a ainsi donné naissance à un courant
variable suffisamment puissant pour transmettre la parole. Mais il avait
aussi ses faiblesses.
 
Système Crossley,
Version expérimentale et version avec récepteur Ader,
Modèle
plus tardif installé en France avec des écouteurs Trouvé
Croquis du premier modèle et photo de la version de production
avec récepteur Ader modifié.

Ce type de téléphone sera utilisé dès
1878, mais bien qu'il soit reconnu plus rapide et plus simple à
utiliser que l'instrument télégraphique, il n'a pas été
considéré comme fiable.
sommaire
Les téléphones
Crossley ont rapidement été remplacés par des téléphones
Gower-Bell.
L'émetteur de Gower était une autre variante du microphone
à crayons de carbone, avec plus de crayons que le Crossley.
Sytème
Gower Bell . Téléphone
mural Bell en 1878 .
La première société
The Telephone Company Ltd (brevets
de Bell) a été enregistrée le 14
juin 1878 avec un capital de 100 000 £.
Ses locaux étaient situés au 36, rue Coleman. Il avait
une capacité de 150 lignes et ouvert avec seulement 7 ou 8
abonnés.
L'une des premières lignes téléphoniques érigées
dans les environs de Londres était de Hay's Wharf, au sud de
la Tamise, à Hay's Wharf Office, sur la rive nord.
Le premier essai de la téléphonie longue distance en Grande-Bretagne
à titre de proposition commerciale a eu lieu le 1er novembre
avec un appel entre Cannon Street à Londres et Norwich - une
distance de 115 miles - en utilisant un émetteur Edison
sur un fil télégraphique.
sommaire
En 1879 Edison
a produit un récepteur téléphonique connu sous
le nom de «récepteur à craie», «récepteur
de motogramme» ou «électromotographe».
Il n'a pas eu de succès commercial.
La rotation d'un cylindre de craie mouillée au contact d'une
armature, elle-même attachée à un diaphragme engendrait
une friction faisant varier le courant microphonique produit par les
vibrations du diaphragme. C'était incroyablement sensible, il
était assez fort pour être entendu dans une grande pièce
. Son inconvénient : une poignée sur le côté
de l'instrument devait être constamment tournée pendant
la conversation.

1879 Le tableau Edison
de commutation manuelle à six chevilles. 
Fabriqué par la Edison Telegraph Company de Londres Limited, Londres.
Chaque carte a été conçue pour recevoir 24 lignes
d'abonnés elle nécessite un opérateur pour établir
les connexions entre deux lignes téléphoniques.
L'interrupteur ou connecteur consistait en un ensemble de barres horizontales
et un ensemble de barres verticales. Chaque ligne téléphonique
était connectée à l'une des barres verticales. Le
téléphone de l'opérateur était connecté
au bout de la barre. Des chevilles sont insérées dans les
points de croisement pour permettre la connexion de deux téléphones.
La deuxième société
la Téléphone Company Ltd
(système EDISON) a été enregistrée
le 2 août 1879 avec un capital de £ 200.000 .
Août 1879 : La Telephone Company
ouvre le premier central téléphonique public de Grande-Bretagne
au 36 Coleman Street, à Londres.
Il desservait 8 abonnés avec un standard « William's
» à deux panneaux. Le premier centre a officiellement ouvert
ses portes le 6 septembre 1879.
M. Brand avait été président de Bell Telephone
Co, lui et quelques amis avaient acheté les téléphones
du professeur Bell.
Trouvant l'instrument impraticable, ils se joignirent à Edison
et à d'autres et achetèrent l'émetteur de Blake.
Depuis lors, ils travaillèrent sous le nom de United Telephone
Co

Le service était en fait un club exclusif, auquel les membres
payaient un abonnement doù lorigine du terme «
abonné ».
Le tableau Williams avait été
importé d'Amérique et se composait de deux panneaux
verticaux portant le mécanisme d'indication.
Juste devant se trouvaient deux tables dopérateur équipées
chacune dun émetteur et dun récepteur,
ainsi que de clés de connexion, de mise à la terre
et de batterie. De nombreuses bandes horizontales de laiton
regroupées par paires et contenant des trous pour la réception
de chevilles circulaires s'étendent sur la partie
supérieure de chaque panneau. La partie inférieure
contenait trois rangées dindicateurs ou « gouttes »
la partie avant de chaque goutte étant constituée
dune petite porte métallique articulée en bas.
Immédiatement sous chaque goutte se trouvait une «
pantoufle » il sagissait dun petit ressort
plat en laiton qui entre en contact avec une plaque en laiton reliée
à la terre via lindicateur. De plus, il y avait un
ensemble de cordons flexibles se terminant chacun à une extrémité
par une cheville circulaire en laiton et à lautre extrémité
par une fiche appelée « prise plate ». Le cric
plat était une petite plaque de laiton fixée à
un morceau de matériau isolant.
Lorsqu'un abonné souhaitait entrer en contact avec le central,
il appuyait sur un bouton d'appel de son téléphone.
L'appui sur le bouton d'appel provoquait la transmission d'un courant
de batterie sur sa ligne jusqu'à la pantoufle associée
à son numéro de téléphone sur le standard
du central, où l'ouverture de la porte de l'indicateur notifiait
le central de son appel. |
À la fin du mois de février, alors que
la compagnie avait deux autres circonscriptions en activité,
elle desservait 172 abonnés.
Le tarif annuel était de 12 £ contre 20 £ facturé
par la compagnie Bell.
À la fin de l'année, deux autres
centres avaient été ouverts au 101 Leadenhall Street et
au 3 Palace Chambers, Westminster, le nombre total d'abonnés
s'élevant à 200 abonnés.
Des centres ont également été ouverts par la société
plus tard dans l'année à Glasgow, Manchester et Liverpool.
, Sheffield, Édimbourg, Birmingham et Bristol .
sommaire
Petit rappel :
Le développement initial du téléphone
était un flux constant de guerres de brevets, de batailles
dans les salles d'audience, de fusions et d'acquisitions.
En 1877, un an après avoir déposé un
brevet pour son «appareil téléphonique»,
un jeune marié Alexander Graham Bell entreprend une
tournée d'un an en Europe avec sa femme Mabel pour promouvoir
sa nouvelle invention.
C'était peut-être un choix de lune de miel inhabituel,
mais en tant que tactique promotionnelle, ce fut un grand succès
avec une société enregistrée à Londres
pour vendre son invention. Le titre complet de la société
de Bell était The Telephone Company
(Bells Patents) Ltd.
Cependant, sept mois après loctroi de son brevet aux
États-Unis par Bell, laméricain Thomas Alva
Edison a obtenu un brevet de «télégraphie
acoustique».
En 1879, l'invention d'Edison avait également traversé
l'Atlantique et la Edison Telephone Co de
Londres était formée.
Soit dit en passant, l'un de ses employés était George
Bernard Shaw, âgé de 22 ans, qui a décrit son
bref emploi là-bas comme «ma dernière tentative
de gagner honnêtement sa vie» .
Les sociétés Bell et Edison se sont affrontées
pour obtenir des abonnés à Londres avant de fusionner
en mai 1880 pour former la United Telephone
Company (UTC).
La Edison Telephone Company de Londres a publié son premier
annuaire le 23 mars.
|
En 1879, M. William
Preece du bureau d'ingénierie de la
Poste, lorsqu'on lui a demandé si le téléphone
serait un instrument du futur qui serait largement repris par le public,
a répondu "je ne pense pas". Interrogé plus
loin, il dit: «Je crois que les descriptions que nous avons de
son usage en Amérique sont un peu exagérées; mais
il y a des conditions en Amérique qui nécessitent l'utilisation
d'instruments de ce genre plus qu'ici. Ici nous une surabondance de
messagers, de messagers et de choses de ce genre. "
En 1879 Daniel
et Thomas Connolly avec J.McTighe en Grande Bretagne, inventent
le premier commutateur téléphonique automatique au monde.
(brevet automatic telephone-exchange 22.458) puis sera perfetionné
en 1881 et breveté en 1883.
1880 la société United
Telephone Co est créée à partir
de The Telephone Company (Bell's Patents) Ltd et de The Edison Telephone
Company de Londres.
Elle était l'unique propriétaire des brevets de Bell,
Edison, Crossley, Gower et autres.
Appareil à micro Blake,

Le Téléphone de la United Telephone Company avec émetteur
Blake .
Blake a développé un émetteur basé sur les
expériences du professeur Hughes.
Il étéit parfois appelé « The Mariage
» car il sagissait de lun des premiers téléphones
contenant un émetteur au carbone avec un récepteur électromagnétique.
Il a probablement été
le premier téléphone sur pied.
En 1880, d'importantes décisions juridiques
sont prises qui ont confirmé que le monopole du Postmaster General
en matière de communication télégraphique s'étendait
aussi à la communication téléphonique et mettait
le destin du téléphone en Grande-Bretagne entre les mains
de la poste.
Le bureau de poste a annoncé immédiatement sa volonté
de fournir des services téléphoniques et, conformément
à cette politique, a converti un certain nombre de centres de
commutation du télégraphe pour utiliser des téléphones
Gower-Bell,
sommaire
L'entreprise Moseley
En novembre 1877, l'entreprise Moseley employait l'ingénieur
William Fereday Bottomley pour l'aider à exploiter les possibilités
commerciales croissantes. Ainsi, lorsqu'ils ont appris que la Poste
avait reçu sa première livraison de téléphones
Bell, ils ont su qu'ils devaient les amener à Manchester.
Le 26 janvier 1878, à peine 12 jours après que Bell ait
fait la démonstration du téléphone à la
reine Victoria, le Manchester Weekly Times rapportait que David Moseley
and Sons avait installé un système téléphonique
entre les bureaux du marchand de quincaillerie Thomas Hudson sur Dantzic
Street et son établissement d'ameublement à Shudehill
.
À l'époque, pour installer des téléphones
n'importe où au Royaume-Uni, même en tant que ligne privée,
il fallait l'approbation de la Poste, car le téléphone
était considéré comme une extension du télégraphe,
que la Poste avait repris en 1870. Cela signifiait qu'outre ceux que
Bell lui-même avait utilisés pour faire sa démonstration
à la reine, ils étaient les premiers téléphones
à être installés au Royaume-Uni.
L'installation de téléphones a placé
David Moseley & Sons - avec une autre entreprise locale, Peel Connor
- à l'avant-garde des télécommunications à
Manchester. Ils ont commencé à fournir des appareils à
la poste, aux chemins de fer et à d'autres entreprises privées,
à concevoir de nouvelles technologies et à produire d'autres
équipements sous licence, et ont même préparé
la mise en place d'un central téléphonique.
1881 Charles Moseley dépose trois brevets pour
des appareils téléphoniques, et l'entreprise commence
à fournir des appareils à la poste, aux compagnies ferroviaires
et à d'autres sociétés. En plus de ses propres
conceptions, l'entreprise fabriquait également du matériel
téléphonique sous licence, comme le téléphone
mural Gower-Bell. Les premiers téléphones étaient
généralement conçus pour être fixés
au mur, en partie parce qu'ils étaient lourds.
En 1881 David Moseley and Sons ouvre un central téléphonique
dans ses bureaux et entrepôts de New Brown Street. Elle a reçu
une licence en août et a fait une annonce dans le « Manchester
Guardian », mais en octobre, la Lancashire and Cheshire Telephonic
Exchange Co avait acheté la licence pour prévenir la concurrence.
Cependant, en mai 1881, la Lancashire and Cheshire Telephonic Exchange
Company fut créée et cette société acheta
la licence de Moseley pour mettre fin à la concurrence, ce qui
signifiait que leur centre ne s'ouvrit jamais.
Cela importait peu. À cette époque, Manchester était
fermement mordue par le virus du téléphone. Le premier
centre public avait ouvert dans Faulkner Street, près de l'endroit
où se trouve aujourd'hui l'Arche chinoise, en 1879, ce qui signifiait
qu'il n'était plus nécessaire d'obtenir une autorisation
de la poste pour obtenir un téléphone, et que d'autres
échanges suivraient.
Après les compagnies de
téléphone indépendantes ont donc été
obligées d'obtenir des licences de 31 ans du directeur général
des postes, la poste absorbant au passage 10 % du revenu brut et ayant
la possibilité d'acheter une entreprise de téléphone
au bout de dix, 17 ou 24 ans.
La politique de la Poste consistait à délivrer des licences
pour les quelques systèmes téléphoniques existants,
à restreindre ces systèmes aux zones dans lesquelles ils
opéraient et à entreprendre le développement général
du téléphone lui-même.
À la suite de ce jugement, le ministre des Postes devait continuer
à fournir le service téléphonique conformément
aux dispositions des diverses lois télégraphiques jusqu'à
la loi sur le téléphone de 1951.
Cette loi constituait la première reconnaissance statutaire du
téléphone séparé du télégraphe,
75 ans après le téléphone a été inventé.
1880 L'entrepreneur George Sharples achève la première
ligne téléphonique à Preston, pour le conseil
municipal.
Son entreprise sera rachetée en 1886 par la Lancashire &
Cheshire Telephonic Exchange Company - un ancêtre de BT
The Telephone Company Ltd (brevets de Bell) a publié
le premier annuaire téléphonique connu le 15 janvier 1880.
Il contenait des informations sur plus de 250 abonnés connectés
aux trois centres de Londres. En avril, la compagnie comptait sept centres
à Londres, et 16 centres de provinces pour plus de 350 abonnés..
13 Mai 1881 United Telephone Co
(UTC) et la Gower Bell Telephone Company
forment une nouvelle société pour fabriquer leurs téléphones
et équipements, la Consolidated Telephone
Construction and Maintenance Co Ltd avec un capital de 500 000
£.
La nouvelle société, qui contrôle désormais
les brevets de Bell et d'Edison, reflète la situation aux États-Unis.
1881 Octroi d'une licence pour utiliser ses droits à la National
Telephone Co , afin de développer les services téléphoniques
dans les provinces.
Le taux de droit annuel de la nouvelle société était
de 20 £.
La première ligne téléphonique
principale a été ouverte entre Leeds et Bradford le 29
janvier.
THE NATIONAL TELEPHONE CO., LTD
La National Telephone Company
(NTC) était une compagnie de téléphone britannique
du 10 mars 1881 à 1911, créée en tant que filiale
de la United Telephone Company Ltd (UTC).
La société a été
créée à lorigine pour exploiter le marché
en Écosse, dans les Midlands et en Irlande.
L'UTC souhaitait s'agrandir et tenta de créer
une nouvelle société, mais le gouvernement lui refusa
une licence pour exploiter ses services. C'est pourquoi l'UTC fusionna
avec la Lancashire and Cheshire Telephonic Exchange Company (capital
250 000 £) en mai 1889 et la Northern District Telephone Company
(capital 100 000 £) en décembre 1889, toutes deux absorbées
par la société NTC.
La NTC a continué à fusionner
et a absorbé en 1890 la Northern District Telephone Company
et la South of England Telephone Company, en 1892 la Western Counties
and South Wales Company et la Sheffield Telephone Exchange and Electric
Light Company et en 1893 la Telephone Company of Ireland Limited.
La NTC a également repris de nombreuses autres petites compagnies
de téléphone.
NTC a ensuite divisé la société
en huit districts : métropolitain, sud, ouest, Midland, nord-ouest,
nord, Écosse et Irlande.
À la suite des lois sur le télégraphe
de 1892 et 1896, les lignes principales de la NTC furent acquises
et transférées au bureau de poste entre 1896 et 1897.
En 1901, un accord fut signé entre le directeur général
des Postes et la NTC, qui visait à empêcher la duplication
inutile des installations et la concurrence inutile à Londres.
En 1905, le Postmaster General et la NTC signèrent
un nouvel accord pour l'achat du système téléphonique
de la NTC à l'expiration de sa licence le 31 décembre
1911, une option accordée à la Poste qui faisait partie
de l'accord de licence original de 1881.
Le 31 décembre 1911, la NTC cessa officiellement
ses activités. Le Postmaster General reprit entièrement
le contrôle de la NTC et la National Telephone Company fut
mise en liquidation |
Bureau manuel Britanique
Annuaire Londres 1880
sommaire
1881
L'Administration britannique et les Compagnies
téléphoniques. extrait du journal
télégraphique janvier 1881
Dans notre dernier numéro, nous avons fait
connaître sommairement les résultats du procès
intenté par le Département des postes britanniques
aux Compagnies téléphoniques qui prétendaient
pouvoir, sans enfreindre le monopole de l'Etat, établir
et exploiter des communications téléphoniques de
la nature de celles qui sont connues sous la dénomination
de «Téléphone exchange.»
Nous avons maintenant sous les,yeux les comptes
rendus des débats et notamment le texte du jugement rendu
contre la Compagnie Edison Téléphone
of'London, lequel ne constitue pas seulement une discussion
raisonnée de la question, mais contient aussi la description
des appareils et l'exposé des procédés employés
par la Compagnie ainsi que le résumé complet et
impartial des faits exposés, des témoignages entendus
et des arguments invoqués en faveur de l'une et de l'autre
partie. Nous sommes donc en mesure de revenir avec quelques détails
sur cette importante affaire qui, en raison des droits régaliens
de l'Etat qu'elle soulève, nous paraît de nature
à intéresser toutes: les Administrations.
Dans l'état actuel de la législation
britannique, toute personne, dans le Royaume-Uni, et le Département
des postes le reconnaît pleinement, a, sans doute, pleine
liberté d'employer le téléphone sur une ligne
de fil privé, par exempte, entre son comptoir d'affaires
et son domicile particulier, sans intervention du Gouvernement.
Mais l'établissement et l'exploitation par une Compagnie
spéciale d'un service public de communications téléphoniques
ne constituent-ils pas une contravention au monopole
l'Etat en matière de télégraphié publique
et, par conséquent, ne doivent-ils pas être interdits
?
Hâtons-nous de le dire. Il n'est jamais
entré dans la pensée du Département des postes
de priver le public d'un mode particulier de communications appelé
à rendre des services réels et très appréciés
par ceux qui en profitent. Non, le but qu'il poursuivait c'était
uniquement la reconnaissance du droit de l'Etat, soit de se réserver
l'établissement et l'exploitation des communications de
cette nature, soit de ne les abandonner à l'industrie privée,
qu'après une concession spéciale et moyennant une
redevance déterminée.
Maintenant, pour apprécier exactement le
point en litige, il importe avant tout de préciser l'objet
qu'a eu en vue la Compagnie Edison telephone, ainsi que la nature
des communications qu'elle dessert, et de rapporter les uns et
les autres au texte des dispositions législatives qui ont
institué, dans le Royaume-Uni, le monopole télégraphique
de l'Etat.
Or, aux termes même du jugement, qui établit
tout d'abord que les faits ne sont pas contestés, la Compagnie
défenderesse s'est formée en Août 1879 dans
le but d'exploiter des brevets pris par M. Edison, à savoir
l'un, du 30 Juin 1877, « pour l'invention de perfectionnemrnt
apportés aux appareils qui provoquent « par le son
la transmission de courants électriques et « reproduisent
à distance les sons correspondants » ; et l'autre,
du 15 Juillet 1878, «pour l'invention de perfectionnements
dés téléphones et appareils employés
«dans des circuits électriques.»
Quant à la nature des instruments dont
le Jugement donne une description détaillée, elle
comprend essentiellement un appareil transmetteur dans lequel
les vibrations de la parole déterminent des variations
d'intensité du courant électrique, un fil identique
aux fils télégraphiques ordinaires par lequel passe
ce courant électrique et, enfin, un appareil récepteur
pourvu d'une membrane dont les vibrations déterminées
par les variations du courant reproduisent les sons émis
dans l'embouchure du transmetteur. Cette reproduction n'est pas
identique avec les sons originaux; mais elle est cependant suffisamment
complète et précise pour permettre, non seulement
de comprendre, mais même de distinguer les; voix des différentes
personnes, qui parlent.
Tel est, dans: son principe, l'essence de toute
communication téléphonique; mais ce mécanisme;
serait évidemment incomplet pour permettre toutes les combinaisons
que réclame le service des téléphone exchanges.
Qr, voici d'après le jugement dont nous résumons
ici les explications, quel est le mode d'application de la Compagnie.
La Compagnie possède, Queen Victoria Street,
un bureau central et, dans différents quartiers de Londres,
des bureaux succursales. Des fils relient ces bureaux aux maisons
ou comptoirs des souscripteurs du quartier. A chaque bureau
central ou succursale est un instrument appelé commutateur,
qui permet de relier ensemble deux fils quelconques aboutissant
à ce bureau. Maintenant si un abonné A désire
converser avec un abonné B, il appelle, d'abord, l'agent
de la Compagnie de service au bureau central ou succursale
auquel A est relié et cet agent établit,
au moyen des fils du commutateur, la communication qui lui est
demandée. Quand A et B ont terminé leur conversation,
ils préviennent l'agent de la Compagnie qui interrompt
la communication.
Dans ces conditions, on le voit, si les fils des
abonnés sont reliés au même bureau du quartier,
les paroles échangées passent par trois fils ou
sections de fils distinctes, lesquelles peuvent appartenir à
trois propriétaires différents, le fil de A qu'il
peut posséder en propre ou avoir loué, la petite
section de fil du commutateur appartenant toujours à la
Compagnie et le fil de B qu'il peut posséder en propre
ou avoir loué. Si A et B ne sont pas reliés au même
bureau de quartier, la communication entre eux doit s'établir
alors par l'intermédiaire du bureau central et les paroles
échangées empruntent 5 sections de fils distinctes,
à savoir le fil de A, le fil qui relie le bureau de quartier
de 1 A au bureau central,: le petit fil du commutateur du bureau
central, le fil qui relie le bureau central au bureau de quartier
de B1 et, enfin, le fil de B. Sur ces 5 fils, 3 au moins, les:
second, troisième et quatrième, appartiennent exclusivementà
la Gompagnie.
Enfin, aux termes des contrats intervenant entre
les souscripteurs et la Compagnie, celle-ci, entre autres engagements,
s'oblige «sur la demande faite par téléphone
à. quelque moment que ce soit, pendant toute la durée
du contrat, dans les limites de 9 heures du matin à 6 heures
du soir, les Dimanches exceptés, à mettre le locataire
en communication téléphonique avec le téléphone
d'un autre souscripteur quelconque dont le fil serait libre.»
Quant au prix de location, il est calculé de façon
à procurer un; bénéfice à la Compagnie
après recouvrement de ses frais d'exploitation.
Telle est l'orgauisation du système que
la Compagnie défenderesse soutient ne pas constituer une
atteinte au monopole de l'Etat. Voyons donc en quels termes a
été établi ce monopole.
Ou se rappelle que pendant longtemps la télégraphie
du Royaume-Uni est restée exclusivement entre les mains
de l'industrie privée. C'est en 1868 seulement qu'intervint
un Acte du Parlement pour autoriser le Département des
postes à racheter les télégraphes des Compagnies
télégraphiques, opération à laquelle
le Parlement, avec une générosité sans exemple
et un respect remarquable pour les intérêts privés,
consacra, dès le début, la somme considérable
de près dé 8 millions de livres sterlings (200 millions
de francs). Le rachat ultérieur d'entreprises accessoires,
la création de nouvelles lignes a porté depuis cette
somme à plus de dix millions sterlings, en sorte que le
télégraphe gouvernemental représente aujourd'hui
pour l'Etat un capital de premier établissement que, dans
le cours des débats, l'Attorney gêneral a déclaré
être de 256 millions de francs.
Mais avant même que l'Etat eût commencé
son exploitation, les pouvoirs publics ne tardèrent pas
à s'apercevoir que les énormes sacrifices faits
par le Trésor pour le rachat et le développement
du réseau télégraphique risquaient d'être
fiappés de stérilité, si de nouvelles dispositions
protectrices ne venaient garantir à l'Administration gouvernementale
un droit exclusif et écarter les entreprises rivales qui
seraient tentées de lui faire une concurrence ruineuse
en attirant le trafic rémunérateur des grandes villes
pour ne lui laisser que la charge des communications improductives
des petites localités.
C'est alors qu'intervint la Loi dite des Télégraphes
de 1869 dont un des considérants est ainsi conçu
;
« Attendu que pour protéger
les revenus publics, il est utile d'attribuer au Postmasier. gêneral;
pour la transmission des dépêches télégraphiques
du public dans le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande,
des pouvoirs semblables: à ceux qui lui sont conférés:
pour ce qui concerne le privilège exclusif du transport
des lettres.»
Conformément à ce considérant,
l'article 4 pose dans les termes suivants le monopole de l'Etat.
« Art. 4. Le Postmaster General,
par lui-même ou; ses délégués et par
ses ou leurs fonctionnaires et agents respectifs, aura, à
dater de l'adoption de la présente loi, le privilège
exclusif de transmettre des télégrammes dans le
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, sauf les exceptions
ci-dessous prévues. Il aura également, dans le Royaume-Uni,
le privilège exclusif d'établir tnns les services
accessoires pour la consignation, la perception ou la remise des
télégrammes, sauf les cas spécifiés
ci-après. »
Les exceptions dont il s'agit forment l'objet
de l'article suivant, mais nous n'avons besoin ici que de mentionner
les deux premières, car ce sont les seules qui aient été
invoquées par les défendeurs.
« Art. 5. Sont exceptés
dos privilèges exclusifs du Postmaster General tous les
télégrammes auxquels s'appliquent les définitions
suivantes, à savoir :
les télégrammes pour
la transmission desquels il n'est établi aucune taxe, qui
sont transmis par un télégraphe établi et
utilisé exclusivement pour un usage privé et relatif
au trafic et aux affaires privées du propriétaire
;
les télégrammes transmis
par un télégraphe établi pour l'usage particulier
d'une corporation, Compagnie ou personne à l'égard
desquels il n'est pas pris l'engagement de remettre ou donner,
pour la consignation, la réception, la transmission ou
la. remise, aucune somme ou rémunération ;
les télégrammes, etc
»
Quant à la sanction pénale, elle
est prévue par l'article 6 qui est ainsi conçu:
« Art. 6. Toute Compagnie, corporation
ou personne qui transmet ou qui aide ou concourt à transmettre
un télégramme quelconque en contravention du privilège
exclusif conféré au Postmaster General par la présente
loi ou qui reçoit, recueille ou remet tout télégramme
en contravention du dit privilège exclusif, ou qui aide
ou concourt à la réception, la perception ou la
remise d'un télégramme en contravention du dit privilège
sera, sur conviction sommaire, passible, pour chaque infraction,
d'une amende n'excédant pas 5 Livres (frs. 125), et si
la personne contrevenant à cet acte est un agent subalterne
ou à gages pour l'exécution du fait donnant lieu
à poursuite, le maître ou toute autre personne employant
le dit agent sera passible de la même peine.»
Disons tout de suite ici que dans l'espèce
qui nous occupe, le Gouvernement britannique ne demande pas au
tribunal de prononcer la peine pécuniaire prévue
par cet article et qu'il borne ses revendications à la
reconnaissance de ses droits et à la cessation du service
qui leur porte atteinte.
Maintenant qu'est-ce qu'un télégramme,
qu'est-ce qu'un télégraphe, dans le sens que le
législateur a attribué à ces termes ? Nous
trouvons la réponse à cette question dans les lois
des télégraphes de 1863 et de 1869 combinées.
La loi de 1863, en effet, qu'a confirmée dans toute sa
teneur la loi de 1868, en l'appliquant au Département des
postes, définit ainsi le terme « Télégraphe
» dans son article 3 :
« Le terme «Télégraphe»
signifie un ou plusieurs fils employés dans le but d'établir
des communications télégraphiques, y compris toute
enveloppe, revêtement, tube ou conduit qui le ou les renferme,
ainsi que tout appareil à lui ou à eux relié
en vue de communications télégraphiques. »
Cette définition est complétée
de la manière suivante par l'art. 3 de la loi de 1869 :
« Le terme «Télégraphe»,
outre la signification qui lui est attribuée par la loi
des télégraphes do 1863, signifie et comprend tout
appareil pour transmettre des dépêches ou autres
communications au moyen de signaux électriques.»
Enfin, à la teneur du même article
3 de la loi de 1869,
« Le terme « télégramme
» signifie toute dépêehe ou autre communication
transmise ou destinée à être transmise par
un télégraphe.»
De la combinaison de ces définitions, il
résulte, comme le fait ressortir le jugement, que tout
appareil employé « pour la transmission de dépêches
au moyen de signaux électriques est un télégraphe,
qu'on fasse, ou non, «usage d'un fil, et que tout appareil
dont un fil employé en vue de communications télégraphiques
constitue « une partie essentielle, est un télégraphe
que la communication soit, ou non, effectuée au moyen de
l'électricité. Cette définition embrasserait,
d'une part, les signaux électriques émis, si la
chose était possible, par l'intermédiaire de la
terre ou de l'air, et, d'autre part, un système de cloches
ordinaires mises en action par des fils tirés à
la main, si ces cloches étaient combinées de façon
à former un code de signaux.
En présence de ces textes, voici
donc les deux questions qui se posaient à l'appréciation
du tribunal:
1° Le téléphone constitue-t-il
un télégraphe et les communications téléphoniques
constituent-elles des transmissions de télégrammes
dans le sens que le législateur a attribué à
ces termes et, conséquemment, l'établissement et
l'exploitation de l'un et la transmission des autres sont-ils
réservés à l'Etat ?
2° L'organisation des «Téléphone
exchanges» rentret-elle dans l'une des dérogations
au monopole prévues par la loi ?
Pour soutenir l'affirmative dans la première
question, l'Etat s'est appuyé notamment sur l'argumentation
suivante. Les définitions légales s'appliquent rigoureusement
dans toutes leurs parties aux conversations par téléphone,
dans les conditions où elles s'échangent par l'intermédiaire
de la Compagnie défenderesse. Une conversation de ce genre,
en effet, est bien une communication, alors même que le
mot dépêche serait moins approprié, et cette
communication est bien transmise ou envoyée par un fil
employé en vue de communications télégraphiques
dans le sens ordinaire du mot, quoiqu'elle n'exige aucune écriture.
Les différents témoignages produits devant le tribunal
ont établi que depuis l'invention des premiers signaux
optiques jusqu'à ces dernières années, aucun
système télégraphique n'avait, à proprement
parler, écrit à distance et que le mot de télégraphe
a été ordinairement applique à toutes les
dispositions variées qui, au moyen de signaux, perceptibles
soit à la vue soit à l'ouïe, permettent de
transmettre des communications éloignées, dans un
temps beaucoup plus court que celui du transport d'une lettre;
Entretenir des conversations téléphoniques,
c'est donc bien transmettre un télégramme dans le
sens de la loi. Quant aux exceptions légales, le représentant
de l'Etat estime, et le tribunal a partagé cette opinion,
que c'est à la Compagnie défenderesse de faire la
preuve qu'elle se trouve bien dans le cas d'une des exceptions
prévues. A cette argumentation, la Compagnie a opposé
les trois allégations suivantes:
« 1° les communications par téléphone
ne constituent pas des télégrammes, car un téléphone
et un télégraphe sont essentiellement, différents
;
« 2° quand deux personnes conversent
par téléphone, elles ne transmettent pas de dépêche
ou communication dans le sons de la loi des télégraphes
de 1869 ;
« 3° si une conversation de ce
genre constituait une transmission de dépêche ou
de communication dans le sens de la loi des télégraphes
de 1869, elle rentrerait soit dans la première, soit dans
la seconde des exceptions prévues par l'art. 5 de la dite
loi.»
Quant aux raisons invoquées à l'appui
de ces allégations, nous les empruntons au résumé
même donné par le texte du jugement.
« Les défendeurs prétendent
que la communication téléphonique consiste dans
la transmission de la voix humaine à des distances qui
dépassent de beaucoup les limites qu'elle peut atteindre
naturellement, et cela pour des moyens complètement inconnus
en 1863 ou même en 1869, quand ont été rendues
les lois des télégraphes que nous avons maintenant
à interpréter et c'est, dit-on, un résultat
entièrement nouveau, obtenu par des moyens entièrement
nouveaux. »
Nous ne nous arrêterons pas ici à
reproduire, avec le jugement, le développement de cette
considération par laquelle la Compagnie établit
que le transmetteur et le récepteur Bell ou Edison sont
des conceptions originales, entièrement différentes
des appareils antérieurs tels que le téléphone
de Reis et produisant des résultats tout autres, car ce
n'est point là, croyons-nous, avec le tribunal, un argument
décisif. Mais, en raison de l'autorité qui; s'attache
à leur nom, il nous paraît intéressant de
ne pas omettre les opinions exposées devant le tribunal
par quelques-unes des personnalités scientifiques les plus
éminentes du Royaume-Uni.
Voici, d'abord, celles de ces opinions qui peuvent
être invoquées par la Compagnie à l'appui
de sa manière de voir.
Sir William Thomson: «Quand les lois des
télégraphes ont été rendues, le téléphone
n'était pas encore inventé et aucuns de ceux qui
ont concouru à cette législation et, plus exactement,
personne au monde n'avait alors la moindre idée qu'il fût
possible d'étendre la puissance do la parole au point de
permettre à des personnes séparées par de
grandes distances de se parler mutuellement.»
Le Prof. Stokes: « Ni le transmetteur,
ni le récepteur du téléphone ne ressemblent
en rien, pour le mode de fonctionnement, aux parties correspondantes
d'un appareil télégraphique, et si l'on doit se
servir d'une seule expression pour désigner à la
fois un téléphone et un télégraphe,
cette expression devrait avoir une acception assez étendue
pour embrasser tout système qui viendrait à être
inventé ultérieurement et employant l'électricité
transmise par un fil comme moyen d'échanger des communications.»
Le Prof. Tyndall
: « Avant les travaux de Bell et d'Edison, il n'est,
à ma connaissance, entré dans la pensée d'aucun
savant de transmettre par l'électricité les vibrations
de la voix humaine, de manière à reproduire à
distance des mots articulés perceptibles à l'oreille.
La preuve de la possibilité et même de la praticabilité
de celte reproduction, les plus familiarisés avec la physique
expérimentale l'ont considérée comme une
application des sciences électrique et acoustique, non
seulement toute nouvelle, mais encore merveilleuse. Je n'hésite
donc pas à exprimer l'opinion que confondre le téléphone,
avec le télégraphe, c'est réunir dans une
même catégorie deux choses": radicalement-différentes,»
M. lé Br. Eleming qui a étudié
la question pendant de nombreuses années dit: «Le
téléphone Edison n'est qu'une, forme compliquée
du cornet acoustique », et il ajoute : «Quand
j'appelle d'une chambre fermée une autre personne.se trouvant
dans une chambre contigue, les ondes sonores de ma voix frappent
la paroi et transmettent leur mouvement à ses particules
qui, de leur côté, communiquent ce mouvement à
l'air de l'autre chambre. Dans ce cas, les particules du mur constituent
un appareil au moyen duquel le mouvement qui se produit dans l'air
en un lieu se répète en un autre lieu. Le téléphone
Edison fait précisément la môme chose.»
Lord Kayleigh
: « Le téléphone parlant est un instrument
qui étend artificiellement, au moyen de l'électricité,
les limites auxquelles la voix humaine peut être perceptible
à l'oreille. La seule différence essentielle entre
un téléphone parlant et un porte-voix, c'est que
dans le premier les vibrations sont transmises sous une forme
électrique et dans le second sous une forme aérienne.»
D'un autre, coté, Sir Georges Airy, le Professeur
Adam, le Dr. Siemens se prononcent contre cette assimilation
du téléphone à un porte-voix perfectionné
et voici, notamment, ce que dit Sir Georges Airy :
«Je ne crois pas qu'on puisse prouver cette identité
ou qu'on puisse raisonnablement affirmer son existence et en voici
la raison, c'est que tant que nous ne connaîtrons pas les
lois qui régissent la transmission dans l'air ni la nature
de ce phénomène, nous ne connaîtrons réellement
rien de la nature ni du mode d'action
des courants électriques, ou ondes, ou impulsions ou vibrations.»
D'autres arguments, d'ailleurs, ont été
invoqués par les demandeurs. Ils ont fait remarquer qu'aucun
son n'était perceptible dans l'espace intermédiaire
entre le transmetteur et le récepteur, que le son produit
au lieu de réception n'était donc pas le son même
émis par la voix au lieu de transmission, mais bien un
son analogue, engendré par les vibrations de la membrane
du récepteur sous l'action des variations du courant; que
cette reproduction, tout en permettant de distinguer les voix,
n'était cependant pas sans présenter des différences
notables avec le son initial, ce qui exclut l'identité,
de même que le fait de pouvoir distinguer sur des photographies
les physionomies de deux personnes différentes ne prouve
pas l'identité de ces photographies avec les originaux.
Le tribunal, dans son jugement, a ajouté même une
considération que n'avait pas fait valoir la défense,
c'est que, si l'on supposait la possibilité d'entendre
au lieu de réception le son initial, ce son n'y parviendrait
que longtemps après que le téléphone l'aurait
reproduit, et il a cité à ce sujet une expérience
de M. Varley qui, au moyen de réflecteurs paraboliques,
a pu se faire entendre à deux milles, le son mettant environ
huit secondes à franchir cette distance. Si à côté
de la transmission directe par l'air, il y avait eu une transmission
électrique par téléphone, celle-ci aurait
produit son effet huit secondes avant la transmission directe.
Or, pourrait-on dire, en pareil cas, que ces deux sons entendus
isolément l'un après l'autre sont chacun identiques
avec le son original, alors surtout que le son qui arrive le premier
produit à l'oreille une impression différente à
la fois et de celle des mots tels qu'ils ont été
prononcés et de celle des mots tels qu'ils sont entendus
directement ?
Il ne faut pas s'étonner de l'importance
et du développement que donne le tribunal à cette
partie de l'argumentation qui paraîtra peut-être bien
subtile; L'on sait, en effet, combien le public anglais est jaloux
de la liberté complète de la parole et combien,
par conséquent, il pouvait être impressionné
par l'idée que la revendication de l'Etat constituait une
entrave à cette liberté, si effectivement le téléphone
n'était qu'un portevoix perfectionné.
Quoi qu'il en soit, le tribunal, après
avoir longuement résumé dans son jugement cette
partie des débats, et sans se prononcer sur ce qu'il appelle
une controverse plus scientifique que légale et même
plus métaphysique ou grammaticale que scientifique, a abordé
un ordre de considérations plus juridiques et son argumentation
nous paraît établir si clairement le bien-fondé
des revendications de l'Etat, que, malgré son développement,
nous croyons utile de la reproduire dans
toutes ses parties essentielles;
« Quels que soient, dit le jugement, les
mérites de cette controverse sur la nature du son dans
le téléphone, il ne nous paraît pas que le
fait si c'est un fait de la transmission du son
lui-même par le téléphone établisse
une distinction matérielle entre la communication téléphoniqne
et la communication télégraphique; puisque la transmission,
si elle a réellement lieu, est produite par un fil actionné
par l'électricité. Ainsi, en admettant pleinement
tout ce qui a été allégué ou, ce qui,
en effet, peut être allégué sur la nouveauté
et la valeur du transmetteur et du récepteur téléphoniques,
nous sommes d'avis que le système entier transmetteur,
fil et récepteur réunis forme un fil employé
en vue de communications télégraphiques avec un
appareil relié dans ce même but ; c'est-à-dire
que ce système constitue un télégraphe, suivant
la définition de la loi de 1863 qui est incorporée,
par référence, dans la loi de 1869. Le fil est un
fil. Les instruments do transmission et de réception sont
des appareils reliés à ce fil dans le but de transmettre
des informations par l'électricité et cela, nous
semble-t-il, est une communication télégraphique.
En effet, bien qu'au point de vue de la science il soit sans doute
nécessaire de faire une distinction entre les télégraphes
et les téléphones, il nous parait que le mot «
télégraphe », tel qu'il est défini
par la loi des télégraphes a, pour employer l'expression
de M. le Professeur Stokes, une acception assez étendue
pour embrasser tout système qui viendrait à être
inventé ultérieurement et employant l'électricité
transmise par un fil comme moyen d'échanger des communications.»
Et ici par des citations empruntées aux
spécifications mêmes des brevets d'Edison qui emploient
fréquemment les mots télégraphe et télégraphique
en les rapportant à sa propre invention, ainsi qu'à
différents articles du Dictionnaire publié en 1856
par Webster, le tribunal établit que cette interprétation
du sens propre du mot télégraphe n'est nullement
contraire à l'usage de la langue. Puis il ajoute:
«Personne évidemment ne suppose
que le législateur ait voulu mentionner spécialement
les téléphones plusieurs années; avant leur
invention, mais il est très probable qu'il a voulu employer
et il nous semble évident qu'il a effectivement employé
une expression embrassant les découvertes futures concernant
l'usage de l'électricité dans le but de la transmission
des communications;
Le but principal de la loi de 1863 était
de conférer aux Compagnies télégraphiques
des pouvoirs spéciaux pour leur permettre d'ouvrir des
tranchées, d'enfouir des fils, d'exproprier des terrains,
de suspendre les fils le long des routes, de planter des appuis
sur les toits des maisons et de faire nombre d'autres; opérations
analogues. En un mot, la loi visait à donner des pouvoirs
et à imposer des obligations aux Compagnies formées
dans le but de communiquer des informations
au moyeu de fils électriques, et ce serait une conséquence
absurde que de faire dépendre la nature et l'étendue
de ces pouvoirs et de ces obligations des moyens employés
pour transmettre les informations. Supposons qu'une Compagnie
juge nécessaire de planter des poteaux le long d'une route
et que l'autorité chargée de la surveillance de
cette route lui donne son consentement à cet effet, la
validité du consentement et, par conséquent, la
responsabilité des parties impliquées dans une poursuite
pour obstruction de la route, en dépit de ce consentement,
dépendraient-elles de la question de savoir si les dépêches
ont été expédiées par un transmetteur
Edison ou par un manipulateur Morse ? Ou bien, supposons que la
Compagnie favorise des clients particuliers et mette ainsi ses
favoris dans une situation privilégiée, au point
de vue du commerce ou de la spéculation, par rapport à
d'autres personnes, la Compagnie pourrait-elle alléguer;
qu'elle est en droit d'agir ainsi, malgré l'article 41
parce qu'elle emploie des téléphones et non des
télégraphes ? Si, autre exemple, un des agents de
la Compagnie refusait par négligence d'expédier
une dépêche ou s'il en divulguait indûment
le contenu, la Compagnie cesserait-elle, pour la même raison,
d'être protégée par la sanction prévue
à l'article 45 2.
Presque chaque article de la loi pourrait fournir
un autre et nouvel exemple à l'appui de cette conclusion
générale que, si le monopole n'avait pas été
établi en 1869, la Compagnie Edison Téléphone
aurait demandé à être admise au bénéfice
de la loi de 1863, avec autant d'empressement qu'elle désire
maintenant on être exclue. Mais ce n'est là qu'une
considération secondaire qui ne peut affecter l'interprétation
de la loi. Or, si l'on considère les lois au point de vue
où se place l'Etat, nous sommes amenés par une voie
différente à la même conclusion. Si un téléphone
n'est pas un télégraphe, alors une communication
téléphonique n'est pas un télégramme,
et, s'il en est ainsi, toute Compagnie peut non seulement transmettre
de semblables communications, mais elle peut effectuer encore
tous les services accessoires de l'acceptation et de la remise.
Or, s'il en était ainsi, rien n'empêcherait toutes
les Compagnies de chemins de fer ou autres de se procurer des
appareils de transmission et de réception téléphoniques
et de faire le trafic télégraphique exactement comme
elles le faisaient avant 1869.
Le client écrirait sa dépêche au bureau et
l'agent la redirait à
travers; le téléphone au lieu dé faire usage
d'un instrument moins parfait; Il est difficile de supposer que
le législateur n'ait voulu conférer qu'un monopole:
si facile à éluder ou qu'il ait voulu que son langage
soit interprété de manière à ce que
ce monopole soit limité à l'état ou se trouvait
alors celle des sciences qui est, peut-être, la plus progressive
de toutes.
Ici nous trouvons en présence d'un ou deux argurments :
secondaires par lesquels on a cherché à établir
Une: distinction entre lés dépêches téléphoniques
et les télégrammes. On dit qu'une condition essentielle
d'une dépêche télegraphique consistait en
ce qu'elle ne devait. pas être envoyée directement
d'un correspondant à l'autre mais passer par l'entremise
d'un messager ou d'un agent. L'on à dit aussi qu'elle devait
se composer de signaux ayant un sens convenu et non des mots réellement
prononcés. Il nous semble impossible de considérer
ces conditions comme constituant des parties essentielles de l'opération.
Un agent ne saurait être considéré que comme
un rouage de plus dans le mécanisme des communications
et les signaux ne sont que des substitutions imparfaites des mots.
Or, il serait étrange de prétendre que des améliorations
permettant de supprimer un rouage dans une opération et
par là de perfectionner l'opération, détruisent
lé caractère essentiel de cette opération.
Une pareille assertion équivaudrait à affirmer que
les défectuosités d'un instrument en sont les parties
essentielles et que leur suppression détruirait l'instrument.
Et à l'appui de ces considérations, le tribunal
invoque encore l'exemple de l'appareil alphabétique dont
les signaux peuvent être émis et compris par toute
personne qui sait lire, de l'appareil Hughes, qui imprime les
lettres ordinaires elles-mêmes, et de l'appareil autographique
de Cowper qui, reproduisant automatiquement l'écriture
originale de l'expéditeur; pourrait être considéré
comme une plume prolongée, tout aussi bien, au moins, que
le téléphone comme un porte-voix perfectionné.
Or, dans tous ces appareils télégraphiques qui rentrent
évidemment dans les prévisions de la loi, l'intervention
de l'agent n'est point indispensable, ce qui établit bien
que ce n'est point là un caractère essentiel du
télégraphe.
Pour toutes ces considérations, le jugement
déclare: que le téléphone est bien un télégraphe,
dans le sens des lois de 1869-et de 1863.
Le tribunal n'admet pas davantage la seconde allégation
de la Compagnie que les conversations par téléphone
ne constituent pas la transmission de dépêches ou
de communications dans le sens de l'a loi de 1869.
En ce qui concerne d'abord la propriété
du mot dépêche, le tribunal fait ressortir que, dans
les lois des télégraphes, le législateur
n'a pas employé ce terme uniquement dans le sens de l'objet
matériel transmis, ce qui est bien sa signification, lorsqu'il
parle de la remise, mais aussi dans le sens
de la teneur de la communication, par exemple lorsqu'il édicte
une peine contre l'agent, qui retarde volontairement la transmission
d'une dépêche, ce qui ne saurait évidemment
s'entendre que de la teneur de la dépêche et non
du papier qui la contient. Dans tous les cas on ne peut nier que
la conversation par téléphone ne soit une communication.
La Compagnie défenderesse prétend, il est vrai,
que dans une conversation, on fait mais on ne transmet pas une
communication. Mais le tribunal estime que quand on parle à
travers un fil de plusieurs milles de longueur il y a bien transmission
et que le contraire peut d'autant moins être allégué
par les défendeurs qu'ils ont soutenu que c'était
la voix elle-même qui était ainsi transmise à
distance.
A l'appui de cette même allégation,
la Compagnie avait produit aussi une argumentation assez subtile,
c'est qu'en vertu des considérants de la loi de 1869, le
monopole des télégraphes ne pouvait être entendu
que dans le sens du monopole des postes. Or, si la loi postale
renferme certaines exceptions expresses, telles que celle du cas
où l'auteur d'une lettre la fait porter à son adresse
par un messager spécial, il y en a d'autres qu'elle ne
prévoit pas et qui ont cependant été toujours
admises; tacitement, par exemple le cas où il la porte
lui-même. De même, en matière de dépêche,
le monopole de l'Etat ne doit, pas s'appliquer au cas où
l'expéditeur transmet sa; dépêche lui-même,
ce qui est le propre de la conversation téléphonique;
Le jugement fait ainsi justice de cette argumentation:
« En premier lieu, dit-il, nous ne
croyons pas que le préambule de la loi de 1869 doive avoir
l'effet qu'on lui attribue car chaque loi doit être interprétée
indépendamment de toute autre. Une interprétation
littérale de la loi postale serait tellement abusive qu'on
n'a jamais pu la présenter sérieusement. Il suffit
de faire observer qu'une semblable interprétation aurait
cette conséquence que quand une lettre a été
écrite, il faudrait la laisser sur la table jusqu'à
ce que le facteur vînt la chercher en parcourant à
cet effet chaque pièce de chaque maison. Une telle conséquence
serait une absurdité ; mais ce qui n'est pas une absurdité,
c'est de supposer que la loi a voulu prohiber les télégraphes
électriques privés.......
«En second lieu, il n'y a pas d'analogie
réelle entre un homme qui porte sa propre lettre au domicile
de son correspondant et deux hommes qui se télégraphient
l'un à l'antre. « Dans le premier, cas, on ne peut
concevoir comment l'acte commis pourrait léser lès
intérêts du trésor public. Dans le second,
il faut recourir à un appareil dont l'emploi peut aisément
devenir la source d'un dommage pour le trésor. Le but delà
loi postale est de donner au Postmaster Géneral le droit
exclusif de gagner tout ce qui peut être gagné au
moyen du transport des lettres, mais un homme ne saurait se payer
lui-même pour porter ses propres lettres.
S'il trouve un ami qui porte une lettre pour lui il peut le payer,
c'est pourquoi ce cas est prévu par une exception spéciale.
« En troisième lieu, les clients
de la Compagnie téléphonique ne communiquent pas,
en fait, directement entre eux. Ils sont mis en communication
par un agent de la Compagnie et leurs dépêches parcourent
dans tous les cas au moins un fil et, dans plusieurs cas, trois
fils séparés appartenant à la Compagnie.
« Toutes ces considérations nous
amènent donc à déclarer que les conversations
au moyen du téléphone sont des contraventions au
monopole du Postmaster General, s'il ne peut être démontré
qu'elles rentrent dans une des exceptions prévues par la
loi.»
Le tribunal aborde alors l'examen de la troisième
allégation avancée par la Compagnie et, après
une discussion étendue des termes employés par le
législateur dans la rédaction des deux exceptions
dont la Comgagnie invoque le bénéfice, il conclut
qu'en somme ces deux exceptions, qui peuvent rentrer l'une dans
l'autre, lui paraissent avoir pour effet que si une personne,
compagnie ou corporation possède un télégraphe
entretenu bona fide pour son propre usage, elle peut expédier
non seulement les dépêches relatives à ses
propres, affaires, mais aussi, dans des conditions spéciales
et si aucun paiement n'est exigé, les dépêches
relatives aux affaires de tierces personnes.
La Compagnie défenderesse a soutenu que
ce qui était permis au propriétaire d'un télégraphe
l'était également aux propriétaires, quand
ce télégraphe était possédé
par plusieurs personnes. Deux personnes pourraient donc entretenir
en commun un télégraphe et l'utiliser pour les correspondances
de l'une ou de l'autre. Chacune d'elles pourrait, en outre, correspondre
avec d'autres personnes et le pays pourrait ainsi, théoriquement
parlant, être couvert d'un réseau de fils télégraphiques
établissant chacun une communication entre deux correspondants
seulement. Or, cette situation fictive qui, aux yeux de la Compagnie,
serait parfaitement légale, ne cesserait pas de l'être,
si par mesure de simplification on fusionne tous les fils individuels
en un petit nombre de fils possédés par un grand
nombre de souscripteurs, opération qui n'est autre que
celle qu'a faite dans la pratique la Gompagnie téléphonique,
Mais, dit le jugement, cette argumentation ingénieuse
ne nous semble fondée ni en droit ni en fait. L'exception
invoquée, ne nous paraît s'appliquer qu'aux télégraphes
entretenus soit par un seul propriétaire, soit dans les
conditions expressément prévues par les lois télégraphiques.
Mais, abstraction faite de cette considération, il est
évident que les télégraphes de la Compagnie
défenderesse ne sont ni possédés ni entretenus
par les souscripteurs, ni utilisés
uniquement par les propriétaires. Le commutateur et les
fils principaux sont la propriété de la Compagnie
et ils forment la partie essentielle du système de communication
adopté. De plus, il est exigé, sous forme de redevance,
une rémunération pour la transmission des dépêches
et de ce chef la Compagnie retire un profit, toutes circonstances
qui mettent chacune le cas en cause en dehors des exceptions ou
plutôt empêchent qu'on puisse lui en faire l'application.
En conséquence, et après avoir
établi que les contraventions sont imputables aussi bien
à la Compagnie qu'aux correspondants qui en utilisant ces
communications illicites ont été participants aux
infractions commises, le jugement se termine en déclarant
que le tribunal statue en faveur des revendications de l'Etat,
mais comme l'Etat a déclaré ne pas réclamer
l'application de l'amende prévue par l'article 6 de la
loi de 1869, le tribunal se borne à condamner la Compagnie
aux dépens.
Quelle sera maintenant la portée pratique
de ce jugement.
L'Etat n'a eu gain de cause encore qu'en première instance
et, dans le cours des débats, la Compagnie s'est déclarée,
en cas de condamnation, résolue à en appeler.
Depuis, il est vrai, s'il faut en croire les informations des
journaux un peu incertaines à cet égard, elle paraîtrait
disposée, sous l'impression des considérations fortement
motivées invoquées par la haute Cour de justice,
à renoncer à cet appel.
Mais, jusqu'à l'expiration des délais d'appel qui
sont de douze mois, les choses, en ce qui la concerne, resteront
sans doute dans la situation actuelle.
En attendant, nous savons que l'Administration
britannique s'est déterminée à établir
elle-même des services de «Téléphone
exchanges» et qu'elle a déjà pris les dispositions
nécessaires pour exploiter le téléphone Gower-Bell,
système qui lui paraît répondre le mieux à
ce mode de communications.
|
Nous comprennons pourquoi le téléphone
au Royaume Uni a pris beaucoup de retard pour se développer.
sommaire
SERVICE TÉLÉPHONIQUE ENTRE MANCIIESTER ET LIVERPOOL
Extrait de la revue "L'Electricien"
de 1881
Dans un récent voyage en Angleterre , je suis allé
à Manchester avec le désir de voir le service téléphonique
qui y est installé pour communiquer avec Liverpool .
J'ai eu en effet le plaisir de parler et d'entendre du bureau
de la Lancashire and Cheshire Telephonic Exchange C ° , à
Manchester , avec le Directeur du service à Liverpool .
L'audition était aussi nette qu'on peut la désirer
. La distance est de 36 milles anglais , soit 58 kilomètres
; et comme il y a deux fils à la ligne , le conducteur
a 116 kilomètres de longueur totale .
La particularité la plus intéressante est la suppression
complète de l'induction des fils voisins . On sait que
deux fils parallèles sur une ligne aérienne ne suppriment
pas l'induction , parce que ces deux fils ne sont généralement
pas à égale distance de chacun des fils inducteurs
. Le moyen mis en uvre entre Manchester et Liverpool consiste
à faire tourner l'un autour de l'autre les deux fils qui
composent un circuit téléphonique .
Pour bien comprendre les dispositions adoptées , il faut
se rappeler que les lignes télégraphiques anglaises
sont construites autrement que les françaises . Sur le
poteau vertical sont montés des bras de bois horizontaux
qui dépassent à droite et à gauche . Ces
bras sont plus ou moins longs ; on monte de chaque côté
du poteau deux ou un plus grand nombre d'isolateurs . La ligne
de Manchester a des bras pour deux isolateurs de chaque côté
du poteau .

Suivons d'abord la ligne à deux fils
, qui est à gauche des poteaux sur la figure . Le fil nº
1 est au premier poteau , au départ ( il faut aller de
gauche à droite ) sur le bras supérieur et à
gauche , c'est - à - dire loin du poteau ; au poteau suivant
, il est sur le bras inférieur et à gauche ; au
troisième poteau il est encore en bas , mais à droite
; au quatrième , il remonte au -
dessus et à droite ; enfin , au cinquième , il a
repris la même position qu'il avait au premier . Le second
fil est facile à suivre sur le diagramme ; et on comprend
clairement que les deux fils tour nant ainsi l'un autour de l'autre
, sont entièrement soustraits à toute action inductrice
, tout comme le sont les fils isolés , tordus deux à
deux , qui sont dans les câbles du réseau de Paris
.
Le diagramme montre encore à droite
des poteaux deux couples de fils téléphoniques tournant
les uns autour des autres , d'une manière un peu différente
, mais avec le même but et le même résultat
.
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sommaire
1881 Suite au jugement
de l'année précédente, le bureau de poste a procédé
à la conversion de certains de ses centres télégraphiques
en centraux téléphoniques. Le premier était Swansea,
ouvert le 23 mars, suivi de Newcastle-upon-Tyne, Bradford et Middlesbrough.
Les appareils télégraphiques ont été remplacés
par des téléphones.
D'autres sources contredisent cette date et indiquent que le central
téléphonique de Swansea n'a été ouvert que
le 22 octobre 1883 et que les premiers centraux de bureaux de poste
ont été ceux de à Newport et Cardiff au sud du
Pays de Galles, tous deux sont ouverts le 31 août 1881.
La compagnie de téléphone provinciale a été
lancée en février avec un capital de £ 75 000 pour
promouvoir les compagnies de téléphone.
Trois ans après La Bell Telephone Company Ltd , La
National Telephone Company ou NTC a été créée
en mars pour exploiter le marché en Écosse, dans
les Midlands et en Irlande.
(La compagnie de téléphone britannique de 1881 à
1911 qui a réuni de plus petites entreprises locales dans les
premières années du téléphone. En vertu
du Telephone Transfer Act 1911, il a été repris par le
General Post Office (GPO) en 1912)
Les autres sociétés étaient les sociétés
Lancashire et Cheshire Telephonic Exchange (capital £ 250 000)
en mai et la Northern District Telephone Company (capital £ 100
000) en décembre.
... On ne peut arrêter le progrès :
Premier modèle
de centre automatique par Daniel et Thomas Connoly avec J.McTighe
 
C'était le premier central téléphonique
automatique de Grande-Bretagne.
Modèle qui a été exposé à l'exposition
universelle de Paris en 1881
sommaire
1881 Lors de cette exposition à Paris, deux inventeurs
français, Leduc et Bartelous, ont présenté
des machines de commutation automatique, qui n'ont également
jamais été utilisées.
1882 Le téléphone
HAMMER-TELEPHONE de Léon de Locht-Labye
Breveté en
Angleterre octobre 1882, et en Autriche le 9 juin
Mon invention
concerne un téléphone dans lequel la transmission
et la reproduction des sons et de la parole articulée sont
effectuées en produisant des chocs à partir ou vers
un obstacle rigide, et par conséquent des mouvements instantanés
d'une armature en face d'un aimant permanent ou électro au
lieu de par les inflexions de un disque mince ou un tympan, tel
qu'utilisé dans les téléphones de ce que l'on
appelle le type Bell. L'appareil est applicable
à la fois comme émetteur et comme récepteur.
A est un aimant en fer à cheval pourvu
à ses pôles N S de prolongements ou extensions en fer
doux, sur lesquels sont placées des bobines B B de fil de
cuivre isolé. Cet aimant est fixé de manière
inamovible à un châssis, C, qui sert de support à
l'ensemble de l'appareil. Devant et à proximité immédiate
des pôles N S de l'aimant se trouve une armature, C, constituée
d'une épaisse barre rigide en fer doux ou en acier magnétisé.
Cette barre fait partie d'un levier rigide, L, se déplaçant
librement sur un axe fixe, a a, porté sur un support, p p,
en cuivre, laiton ou autre matériau approprié. On
voit ainsi que le levier d'induit est libre, et par conséquent
n'a en lui-même en rien la nature d'un disque souple. Il n'est
fixé au support que par son axe et n'est relié à
aucune membrane ou autre organe. Il se termine par un petit chapeau
ou marteau, M, en liège, caoutchouc, bois, métal ou
autre matériau approprié, fixé à l'extrémité
d'une vis de réglage, fu. Ce marteau dans sa position normale
repose sur l'obstacle rigide ou le corps rigide précédemment
mentionné, consistant en une pièce inexible épaisse
et rigide, P, de bois, de verre, d'ébonite ou d'un autre
matériau approprié de toute forme, mais qui, pour
l'amour de symétrie, est supposée cylindrique dans
l'appareil représenté sur les dessins, l'embouchure
ou l'écouteur T du téléphone étant monté
sur ladite pièce P.La position du levier
d'induit est déterminée par l'attraction magnétique
des pôles de l'aimant, dont l'effet est contrebalancé
par la réaction de l'obstacle rigide supportant le marteau
à l'extrémité du levier. A l'aide de la vis
c, qui porte ce marteau, la distance entre les pôles de l'aimant
et l'armature peut être réglée avec facilité,
de manière à obtenir le maximum d'effet téléphonique.
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L'embouchure ou l'écouteur et l'obstacle rigide
P sont reliés au cadre C 'C au moyen de trois piliers, D D.
Dans l'exemple illustré sur les dessins,
la boîte ou l'étui de fermeture habituel est omis, il n'est
pas nécessaire d'en utiliser un pour la réalisation de mon
invention, car le corps rigide peut être mis directement en contact
avec la bouche ou l'oreille par une bouche appropriée. pièce
ou écouteur.
En supprimant ainsi la caisse de résonance, les réverbérations
et échos indésirables, qui sont communs à de nombreux
téléphones, sont évités.
Si on le souhaite, l'une des deux extrémités
de l'armature peut être en contact avec le pôle magnétique
qui lui est opposé, l'autre extrémité étant
séparée de l'autre pôle.
1882 Le 17 juillet, le ministre des Postes, Henry
Fawcett, a décidé d'octroyer des licences d'exploitation
de systèmes téléphoniques à toutes les personnes
responsables qui en faisaient la demande, même lorsqu'un système
postal a été mis en place - en inversant la politique
précédente. dans l'intérêt du public de créer
un monopole en ce qui concerne la fourniture de la communication téléphonique
».
GL Anders de Londres a breveté un système de batterie
central par lequel les téléphones pourraient être
alimentés en électricité par le central, ce qui
rendrait inutiles les batteries du téléphone chez le client.
WH Preece, ingénieur en chef des postes et électricien
(1892-1899), a expérimenté la télégraphie
sans fil entre Southampton et Newport, île de Wight.
sommaire
1882 Les progrès récents en téléphonie
par W. H. PREECE, F.R.S. Electricien en chef de l'Administration
des télégraphes britaniques.
lu devant 'Association britannique pour l'avancement des sciences, dans
la session de Soulhampton, le 28 Août, dernier.
Extrait du journal télégraphique
C'est aux réunions de l'Association britannique que le
téléphone a fait sa première apparition devant
le public anglais. En 1876, à Glasgow, Sir W. Thomson provoquait
l'enthousiasme de ses auditeurs en annonçant qu'à
Philadelphie il avait entendu réciter Shakespeare à
travers un fil télégraphique, au myen d'une invention
de M. Graham Bell qu'il qualifiait « de beaucoup la
plus grande de toutes les merveilles de la télégraphie
électrique». En 1877, à Plymouth,
j'ai eu la bonne fortune de montrer eu pleine opération
les appareils définitivement améliorés, connus
maintenant sous le nom de Téléphone Bell, que je
venais de rapporter d'Amérique et avec lesquels de véritables
conversations s'échangèrent entre Plymouth et Exeter.
Cinq ans se sont écoulés depuis lors et il n'est
pas sans intérêt d'exposer à l'Association
britannique les progrès de ce merveilleux instrument.
En 1877, le téléphone n'était
encore qu'un jouet scientifique; aujourd'hui, il est devenu un
appareil pratique. Un capital de 1.550.000 Livres (38.750.000
francs) est déjà engagé dans son exploitation
en Angleterre et le revenu s'en élève à 109.000
Livres (2.725.000 francs). Jusqu'ici il a constitué, en
fait, un monopole entre les mains d'une Compagnie privée,
propriétaire des brevets, et du Post Office, armé
de son droit régalien, mais ce monopole a été
brisé et nous sommes au moment d'assister à une
ardente concurrence. L'on a souvent dit que, dans tout trafic,
la concurrence avait pour effet de réduire les taxes perçues
sur le public. Il serait difficile de trouver, dans l'expérience
passée des chemins de fer et des télégraphes,
la confirmation de cette assertion. Toute concurrence exagérée
tend à abaisser momentanément les taxes, mais elle
conduit soit à une fusion, soit à l'absorption de
l'entreprise la plus faible par la plus forte, avec extension
et gonflement du capital engagé et finalement elle se traduit,
dans nombre de cas, par l'élévation des charges
imposées à un public trop confiant. La concurrence,
toutefois, provoque une amélioration du service et sons
ce rapport, il y a, on définitive, gain pour le public.
D'un autre côté, la liberté
de l'exploitation conduit, en matière d'inventions, à
des tripotages financiers et à des spéculations
en faveur des types les moins recommandables. Nous avons assisté
tout récemment à une véritable épidémie
de spéculations électriques qui peut entièrement
rivaliser avec la période de l'engouement de la mer du
Sud (South Sea bubbïe). Le public s'est jeté aveuglément
dans des entreprises mal étudiées, qui ont enrichi
les spéculateurs véreux qui les lançaient,
tourné la tête des inventeurs, retardé le
véritable progrès de l'application utile de cette
science nouvelle aux besoins de l'humanité et englouti
des millions dans des projets imparfaits. L'on a beaucoup attaqué
le monopole du Post Office dans l'exploitation télégraphique,
mais, en tous cas, ce monopole a pour lui le mérite d'avoir
refréné, dans cette branche des applications pratiques
de l'électricité, la capacité des lanceurs
de sociétés et des exploiteurs de brevets, tandis
que personne ne peut soutenir qu'il ait entravé le progrès
de la télégraphie. Dans la Première semaine
où les télégraphes de ce pays ont été
transférés à l'Etat, le nombre total des
télégrammes était de 26.000. ans la semaine
du 5 au 11 Août dernier, ce nombre s'est élevé
à 724.000. Il n'y a pas un inventeur qui puisse affirmer
que son invention n'a pas fait l'objet d'un sérieux examen,
qui puisse citer une amélioration réelle qui n'ait
été adoptée et rémunérée,
tandis que les perfectionnements imaginés par le Post Office
lui-même ont été librement imités par
d'autres pays et que l'Amérique elle-même
ce berceau des inventeurs a trouvé le système
anglais assez avancé pour mériter qu'elle l'introduise
chez elle.
Récepteurs. Le récepteur
téléphonique original de Bell n'a subi que peu de
modification ; dans sa forme et sa construction il est resté
sensiblement le même que celui que j'ai exposé en
1877. La perfection de son fonctionnement dépend du soin
et de la perfection dé sa fabrication. Il est aujourd'hui
plus solide et plus massif qu'il ne l'était au début
et il fait usage d'aimants plus puissants ; mais c'est toujours
le même beau, simple et merveilleux appareil que j'avais,
rapporté d'Amérique. Mr. Gower a augmenté
sa sonorité en modifiant la forme de ses différents
organes et en employant des aimants en fer à cheval très-puissants
et de forme spéciale, mais l'expérience montre que
l'augmentation de la sonorité n'a jamais été
acquise qu'aux dépens de la clarté de l'articulation
; et, bien que sous beaucoup de rapports, l'appareil Gower-Bell
que le Post Office a adopté et qui est celui dont on s'est
servi pour relier entre elles toutes les sections de l'Association
britannique dispersées à travers la. ville de Southampton,
soit plus pratique, rien, sons le rapport de la délicatesse
de l'articulation, ne surpasse le Bell original; .
L'Exposition de Paris de l'année
dernière, si féconde en nouveautés électriques,
n'a mis en évidence aucun perfectionnement marqué
dans les appareils téléphoniques. Ce qu'il y avait
surtout à relever ce sont les applications pratiques du
téléphone, particulièrement pour la transmission
à distance du chant et de la musique. Le récepteur
Bell modifié par M. Ader est celui qui est en usage général
à Paris. C'est une forme très maniable, jolie et
pratique. M. Ader utilise un principe qu'il appelle « surexcitation
», Il intercale entre l'organe d'audition et le diaphragme:
un anneau épais de fer doux, qui accroîtrait la force
d'attraction du petit aimant en fer à cheval sur le diaphragme
de fer vibrant. Un appareil simple expérimental de M. Ader
prouve que ce fait n'est point sans quelque fondement. Lorsqu'un
mince ressort d'acier est disposé tout près des
pôles d'un aimant sans être attiré par eux,
il suffit de la moindre approche d'une masse de fer du ressort
pour que celui-ci soit attiré par l'aimant.
M. d'Arsonval a également modifié
le récepteur Bell. Il a placé la bobine dans un
puissant champ magnétique de forme annulaire et il y a
concentré les lignes de force sur la bobine induite. Il
met la bobine entière sous l'influence du champ. Les effets
sont considérablement amplifiés et l'augmentation
de sonorité n'est pas accompagnée, comme d'ordinaire,
d'une diminution de la netteté de l'articulation. La parole
se reproduit, dit-on, sans aucun changement de timbre.
Les récepteurs téléphoniques
du type Bell se basent tous sur les effets magnétiques
de courants d'électricité circulant autour d'aimants
ou de barres de fer doux.
L'aimantation et la désaimantation
rapides et rhytmiques d'une barre de fer doux ou l'accroissement
et le décroissement du magnétisme d'un aimant produisent,
dans sa propre masse et dans la matière qui l'entoure,
des perturbations moléculaires, et celles-ci engendrent
les mouvements oscillatoires de l'ensemble qui donnent naissance
aux vibrations sonores qu'on peut rendre perceptibles par différents
procédés et particulièrement par celui qu'a
fait breveter Graham Bell.
L'on a utilisé aussi pour les récepteurs
téléphoniques d'autres principes d'électricité.
Par exemple, M. Edison a recours aux effets électro-chimiques.
La décomposition par le passage d'un courant d'une solution
chimique dans du papier ou sur de la craie produit, dans le frottement
de deux substances mobiles, une modification qui peut reproduire
les vibrations sonores. Il en résulte un appareil doué
d'une grande sonorité. En 1880, j'ai moi-même été
heureux de soumettre à la Royal Society un récepteur
basé sur les effets électro-thermiques du courant.
Le passage du courant à travers un fil l'échauffé
toujours et, par conséquent, cause sa dilatation. Si le
fil est suffisamment fin, la chaleur se produit et se dissipe
très-rapidement et la dilatation et la contraction sont
si fictives qu'il en résulte des vibrations sonores. Bien
que j'aie pu de la sorte parler très-clairement, je n'ai
cependant pas encore réussi à donner à cet
appareil une forme pratique.
Le Professeur Dolbear a récemment utilisé les effets
électro-statiques des courants. Son récepteur est
même plus simple que celui de Bell. Deux disques circulaires
plats de métal sont rigidement fixés tout près
l'un de l'autre dans une boîte isolée d'ébonite.
Lorsqu'un des disques est électrifié positivement
par une charge d'électricité, l'autre est électrifié
négativement par induction. Ces deux- états opposés
produisent des attractions dont la force varie avec l'énergie
des signaux émis. Il en résulte qu'en transmettant
des courants téléphoniques l'on obtient des vibrations
sonores et, par conséquent, la reproduction de la parole.
L'on a imaginé et produit bien d'autres
formes de récepteurs téléphoniques. J'en
ai vu dernièrement tout un régiment; mais comme
ils ne comprennent aucun principe nouveau et n'introduisent aucun
perfectionnement particulier, ayant principalement été
imaginés pour essayer d'éluder les brevets antérieurs,
je les passerai sous silence pour arriver à la partie suivante
de mon sujet.
Notre législation actuelle, en matière
de brevets, est malheureusement dans un tel état de confusion
et de chaos qu'il est souvent facile d'y échapper et l'on
encourage ainsi, en fait, cet acte d'une moralité douteuse
qui consiste à fabriquer un objet d'une autre manière
pour éviter de tomber sous le coup d'un monopole.
La possession d'un brevet ne constitue aujourd'hui
aucun garantie de propriété. La garantie est donnée
sans aucune distinction et elle ne peut être attaquée,
sans une longue et ennuyeuse procédure et de grands frais,
devant un tribunal qui n'est pas technique et qui scientifiquement
est incompétent. Nous ne pouvons donc espérer une
parfaite bonne foi dans le monde des inventeurs anglais et une
véritable sécurité pour les perfectionnements
réels, tant que notre loi sur les brevets n'aura pas été
radicalement réformée. La question est pendante
devant la Chambre des Communes et quand des agitateurs prolixes
auront entièrement épuisé la patience de
nos législateurs, nous ne pouvons espérer qu'il
sera donné quelque attention à un besoin aussi réel
et aussi pressant.
Transmetteurs. Ce qui constituait
la grande nouveauté ot la particularité caractéristique
du téléphone de Bell, c'est que le récepteur
et le transmetteur étaient semblables et réversibles.
Des vibrations sonores d'air frappant un disque de fer le faisaient
vibrer devant un aimant autour du pôle duquel était
enroulée une partie d'un circuit électrique. Ces
vibrations d'une substance magnétique dans un champ magnétique
engendraient, dans la bobine de fil qui entoure l'aimant, des
courants d'électricité, variant en force et en direction
avec les vibrations sonores. Ces courants, conduits par un fil
à une station éloignée, y modifiaient l'intensité
magnétique d'un aimant semblable, de façon à
varier sa force d'attraction sur un disque semblable, ce qui forçait
celui-ci à répéter les mouvements du premier
disque, reproduisant ainsi les vibrations sonores de l'air et
la parole articulée. Les courants, toutefois, étaient
très-faibles; beaucoup d'énergie se perdait en route
et l'effet atteignait difficilement les conditions voulues pour
un appareil pratique. M. Edison a trouvé le moyen de fortifier
ces courants. S'appuyant sur une propriété particulière
attribuée au charbon, de varier en résistance électrique
suivant la force de pression exercée sur lui, il serra
le disque vibrant qui émet la parole contre un bouton de
charbon et fit varier ainsi l'intensité d'un courant d'électricité
passant au travers. Ce courant variable, en traversant le fil
primaire d'une bobine d'induction, engendre dans la bobine secondaire
des courants plus puissants que ceux que donnait l'appareil Bell
et produit à la station de réception des effets
sonores plus marqués. Le Professeur Hughes est allé
plus loin. Il a trouvé une combinaison de matières
qu'affectent directement les vibrations sonores et à laquelle
il a donné le nom de microphone. Il a montre que l'effet
du transmetteur à charbon d'Edisou n'était pas dû
à quelque influence de variation de pression sur la masse
du charbon mais que c'était plutôt un phénomène
de relâchement de contact. Il a trouvé un fait nouveau
et il a surexcité l'attention du monde scientifique en
le dotant d'un appareil qui est pour les tout petits sons ce que
le microscope était déjà pour les tout petits
objets. Grâce a la clarté que la découverte
de Hughes a jetée sur la théorie de l'appareil,
le transmetteur à charbon d'Edisou a pu être perfectionné
par Blake, Huning, Moseley, Anders et autres, au point qu'il
semble rester bien peu de chose à faire encore.
Le téléphone comme appareil de conversation, est
bien près mainteuit de la perfection. L'on est arrivé
à pouvoir aisément distinguer la voix d'un ami à
100 milles de distance. La difficulté, rendre le téléphone
pratique en toutes circonstances ne provient d'aucune défectuosité
de l'appareil lui-même, mais des influences perturbatrices
qui lui sont extérieures et qui résultent du milieu
où il fonctionne. C'est la grande perfection et l'extrême
sensibilité de l'appareil lui-même qui sont ses principaux
ennemis.
La véritable action du microphone ou transmetteur à
charbon est généralement très-peu comprise.
Dans un circuit fermé à travers lequel circule un
courant, il introduit une résistance qui, variant exactement
avec les vibrations sonores qui la frappent, fait onduler le courant
d'une manière exactement semblable aux variations des ondes
sonores. L'on attribue généralement cet effet à
l'intimité plus ou moins grande d'un contact électrique
entre deux surfaces semi-conductrices appuyées l'une contre
l'autre; mais l'on ne peut plus guère douter aujourd'hui
que ce ne soient là des effets de là chaleur produite
par le passage de l'électricité entre deux points
en contact imparfait, dont la distance relative est variable.
Le charbon est la meilleure matière pour cet objet; d'abord,
parce qu'il est inoxydable et infusible, en second lieu, parcequ'il
est un médiocre conducteur et, troisièmement, parce
qu'il jouit de cette propriété remarquable que sa
résistance diminue avec l'augmentation de sa température,
ce qui est l'inverse des métaux. Cette observation est
due à Mr. Shelford Bidwell.
La résistance des microphones est très-variable
; quelques uns accusent 10 ohms, tandis que d'autres donnent 20
ohms et même 125 ohms. Les meilleurs transmetteurs avec
lesquels j'ai opéré (ceux de Moseley) donnent une
moyenne de 20 ohms.
L'on a essayé d'appliquer l'analyse
mathématique à la détermination des meilleures
forme et disposition des microphones, mais jusqu'à présent
le microphone a défié les calculs théoriques.
La théorie conduirait à la
conclusion qu'un transmetteur à charbon devrait avoir la
plus petite résistance possible, mais c'est ce que la pratique
ne confirme nullement.
La théorie établit encore
que la résistance de la bobine secondaire d'induction devrait
être égale à celle de la ligne ; la pratique
prouve que c'est tout le contraire. Sur une ligne ayant près
de 1800 ohms de résistance, les meilleurs effets ont été
obtenus avec un fil secondaire n'ayant que 30 ohms de résistance.
Le fait est que les conditions résultant de la chaleur
dans le microphone et de la self-induction dans la bobine d'induction,
sont très-compliquées et ne sont pas encore suffisamment
expliquées pour que les phénomènes qu'elles
accusent puissent être portés dans le domaine de
l'analyse mathématique.
Accessoires. Je n'ai point l'intention
de parler ici des sonneries, des appels, des permutateurs, etc.,
que l'on emploie dans les opérations téléphoniques.
Il n'y a là rien de particulièrement nouveau ou
qui n'ait pas déjà été employé
dans la télégraphie.
Eu réalité, toutes les opérations
accessoires de ce que l'on appelle les communications téléphoniques
(telephone-exchanges), sont purement télégraphiques
et elles sont encore quelque peu à l'état de tâtonnement.
(A suivre.)
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sommaire
Sylvanus Thompson (1851-1916) est peut-être
mieux connu comme professeur de physique au City and Guilds Technical
College de Finsbury, Londres, ainsi que pour son travail d'ingénieur
électricien et d'auteur.
Les premières recherches de Thompson portaient sur le sujet de
« l'audition binaurale » ou « l'audition avec deux
oreilles ». Au cours de ces recherches, il utilisa le téléphone
inventé par Graham Bell en 1876 et Thompson tenta d'élaborer
une théorie mathématique qui le conduisit à correspondre
avec Bell en 1878 et 1879. Thompson a également inventé
un instrument qu'il a appelé pseudophone qui a aidé lui
pour étudier les lois de l'audition binaurale.
En 1882, Thompson déposa un brevet pour « l'amélioration
des instruments téléphoniques », à une époque
où il était considéré comme un expert en
la matière, car il donnait des conférences sur le sujet
de la téléphonie dans diverses régions du pays.
Il a également écrit le livre « Philipp Reis : inventeur
du téléphone », publié en 1883.
Au début des années 1880, la United Telephone Company
(UTC) sefforçait de créer un monopole en Grande-Bretagne
grâce aux brevets de Bell et dEdison. Comme UTC refusait
de vendre ses instruments et facturait un loyer très élevé,
de nombreux hommes d'affaires souhaitaient obtenir une forme de téléphone
moins chère qui pourrait être utilisée entre leur
domicile, leur bureau et leurs usines.
En 1884, Thompson produisit un nouveau téléphone
avec un émetteur à valve et un récepteur Reis ,
tous deux de sa conception, ce qui aboutit à la formation d'un
syndicat pour acheter les brevets de Thompson. Le procureur général
de l'époque a estimé que les téléphones
inventés par le professeur Silvanus Thompson ne violaient aucun
droit de brevet détenu par UTC.
La New Telephone Company (NTC), fut la société créée
pour reprendre les brevets de Thompson (en payant une redevance à
Thompson), et elle publia son prospectus en novembre 1884 et commença
à faire de la publicité pour ses instruments qu'elle vendit
directement à ses clients sous licence du Ministre des Postes.

L'une des lettres récemment découvertes
(image ci-dessous), écrite en mai 1886 par JW Barnard, secrétaire
du NTC, et envoyée à Thompson, montre le papier à
en-tête du NTC et comprend la phrase « sous licence du ministre
des Postes ».
Une autre lettre datée de juin 1886 et envoyée à
Thompson par la société Cox-Walker & Co (ingénieurs
électriciens et fabricants) basée à Darlington,
illustre les tensions d'entreprise entre les acteurs impliqués
dans le secteur du téléphone. Cox-Walker demande à
Thompson de persuader NTC de leur vendre des récepteurs seuls
et pas seulement le téléphone complet de NTC. Le problème
de Cox-Walker était que ses clients, qui utilisaient des récepteurs
non fabriqués par UTC, recevaient des « menaces »
de la part d'UTC qui exigeaient que ces récepteurs soient envoyés
à UTC.
Une fois que les instruments de NTC ont commencé à être
installés et que ses perspectives commerciales sont apparues
brillantes, UTC a intenté une injonction contre NTC pour violation
de ses brevets. S'ensuivit ensuite un procès à la Chancellerie
dans lequel le NTC fut vaincu. L'affaire a été portée
devant la Cour d'appel où le Lord Justice North a rendu la décision
contre NTC. Cette décision a tué les perspectives de NTC
et ses administrateurs ont rapidement mis fin à ses affaires
et la société a fait faillite qui a finalement été
réglée en 1889.
La décision du juge North portait sur l'émetteur
de Thompson qui utilisait une valve plutôt qu'un diaphragme pour
la transmission de la parole, et le juge North a jugé que «
toute surface pouvant vibrer est un diaphragme ». Cétait
un point de vue que Thompson ne pouvait pas comprendre et quil
considérait comme « monstrueusement injuste ».
sommaire
1883. La "Central Telephone Exchange"
a été établie à Oxford Court, Londres.
Le premier système utilisé fut celui d'un ingénieur
britannique, Dane Sinclair, un ingénieur
du district de Glasgow de la National Telephone Company, a breveté
le premier appareil de commutation téléphonique semi automatique
dans ce pays le 7 juillet 1883. (Patent 3380 et 5964 en 1883 puis
8541 en 1884)
Il permettait à un abonné sur un central téléphonique
d'être connecté à un autre central sur le système
par un opérateur situé dans un centre de commutation,
sans intervention manuelle au central téléphonique. Ce
n'était pas un central téléphonique complet, mais
plutôt un commutateur à télécommande. Le
système de Sinclair fut utilisé en 1883 avec six lignes
à Coatbridge près de Glasgow, et quelques-uns d'entre
eux étaient utilisés à Coatbridge en Écosse
pendant un certain temps. Des pièces sont censées survivre
au National Scottish Museum d'Edimbourg.
La même année, Westinghouse décrivit un système
auxiliaire qui, comme celle de Sinclair, permettait aux utilisateurs
de téléphone de banlieue d'obtenir l'usage exclusif d'un
circuit de jonction à un système de la ville.
Le système de Sinclair peut être considéré
comme un précurseur des systèmes semi-automatiques introduits
vers 1910. Des modèles du système sont exposés
à Londres au Musée de l'Institution. des ingénieurs
électriciens et au Science Museum de South Kensington.
1884 Absorption de la London and Globe Telephone
Co.
La restriction des échanges à cinq milles est assouplie,
permettant aux compagnies de téléphone d'installer des
câbles principaux et de créer ainsi la base d'un réseau
nationaL.
1884 Le 19 février, LM Ericsson de Suède
a combiné l'émetteur et le récepteur pour produire
le premier combiné téléphonique.
La United Telephone Company a absorbé la London and Globe Telephone
Company le 24 juin.
Le 7 août, le ministre des Postes a annoncé sa décision
de retirer la zone d'échange à cinq milles. Les compagnies
de téléphone ont reçu des licences pour travailler
n'importe où au Royaume-Uni, ce qui leur permettait de créer
des zones d'échange de quelque importance que ce soit et de les
relier par des lignes principales.
Le chemin était maintenant clair pour le développement
d'un système national de câbles principaux.
Cette «libéralisation» par le ministre des Postes
a également entraîné la naissance du bureau d'appel
public. Les compagnies de téléphone sont désormais
autorisées à établir des stations téléphoniques
que tout membre du public peut utiliser.
Il y avait un peu plus de 13 000 téléphones en usage
à ce moment-là et la décision du ministre des Postes
autorisait l'accès au téléphone à un tout
nouveau secteur de la société à qui la nouvelle
technologie n'était en grande partie qu'une rumeur.
La première ligne téléphonique principale de Londres
a été inaugurée à Brighton le 17 décembre.
Le premier standard téléphonique multiple en Angleterre
a été installé par Western Electric à Liverpool.
La Western Counties and South Wales Telephone Company a été
lancée en décembre avec un capital de 400 000 £.
La compagnie de téléphone du sud de l'Angleterre a été
lancée avec un capital de £ 400 000.
Sept entreprises couvrent désormais l'ensemble
de la Grande-Bretagne.
1885 Commande considérable d'équipement
passée à Consolidated Telephone Construction and Maintenance
Co au nom du ministre des Postes
Des essais téléphoniques interurbains ont eu lieu entre
Londres et Liverpool.
Le service de nuit a été donné pour la première
fois aux échanges de Heddon Street et Westminster de United Telephone
Company,
Complémént :
Etude sur la Téléphonie
problématique Britanique
1877-1885
sommaire
Histoire du téléphone à Portsmouth
À Portsmouth, la première installation d'un service
téléphonique a été rapportée par
le Hampshire Telegraph le 21 janvier 1880.
Il s'agissait d'une seule ligne reliant le commissariat central de Landport
au bureau des eaux. La raison pour laquelle ce raccordement a été
choisi était simplement de garantir qu'en cas d'incendie, la
police puisse avertir la Compagnie des Eaux de l'endroit où il
y aurait une demande immédiate d'eau. Ce téléphone
a été fourni et installé par MTW Haydon de Palmerston
Road, sur ordre du comité de surveillance du conseil municipal,
dont plusieurs membres ont été témoins du premier
appel. Le coût des instruments et accessoires se situait entre
30 et 40 £.
Bien que de nouvelles entreprises aient obtenu des licences dans tout
le pays, souvent en concurrence avec la Poste elle-même, il y
avait inévitablement un certain temps avant qu'elles puissent
mettre en place un service. À Portsmouth, ce vide a été
comblé par un certain nombre d'entrepreneurs imaginatifs. En
avril 1881, M. G. Dimmer, orfèvre et bijoutier réussit
à établir une liaison téléphonique entre
ses deux locaux du 101 High Street et du 42 Palmerston Road, les travaux
étant exécutés par la Poste à laquelle M.
Dimmer versait 15 £ par an. Le mois suivant, le premier téléphone
est apparu dans le chantier naval avec une liaison entre les bureaux
du gaz et leur usine de Flathouse en juillet.
Le conseil municipal était loin d'être enthousiasmé
par le monopole proposé par la Poste à Portsmouth, déclarant
lors d'une réunion en octobre 1883 que les sociétés
commerciales fournissaient déjà un service à un
prix considérablement inférieur à celui suggéré
par la Poste. L'échevin King et le conseiller Blake ont ensuite
été nommés à la Chambre de commerce pour
contribuer à la lutte pour un central téléphonique
local. Cela semble avoir eu l'effet escompté puisque deux mois
plus tard, la United Telephone Company annonçait ses services
depuis ses bureaux situés au 66 Lower Church Path et au 43 Hanover
Street, à Portsea. Et ce, même s'ils n'avaient pas encore
obtenu de licence. Le Conseil et la Compagnie combinaient leur influence
pour imposer une solution favorable à la Poste.
L'affaire atteint son paroxysme en février 1884 lorsqu'une députation
de Portsmouth se rend à Londres pour une réunion avec
le ministre des Postes, le très honorable. Henry Fawcett, député.
Ils ont souligné que Londres, Liverpool, Manchester, Birmingham
et Glasgow avaient tous leurs propres bourses et que la situation à
Portsmouth n'était pas si différente de la leur. Ils ont
ensuite comparé les prix proposés. La poste facturait
14 £ 10 par an pour un service supérieur à un demi-mile
et 18 £ pour un rayon plus grand, tandis que la United Telephone
Company facturerait 12 £ pour toute distance inférieure
à un mile.
Fawcett a conclu que toute ville, que la Poste ait établi ou
non un échange, devrait avoir droit à une licence si cela
était dans l'intérêt public. La réunion n'en
était pas là, mais ce n'était pas la fin de l'affaire.
Il restait plusieurs questions pratiques. Premièrement, une entreprise
privée ne devrait pas pouvoir obtenir une licence de monopole
sans disposer des moyens permettant aux abonnés de déposer
une plainte concernant le service auprès d'un tiers. Deuxièmement,
qu'un prix équitable soit fixé pour la fourniture du service,
étant donné qu'à Cardiff, le service a échoué
faute d'avoir attiré trop peu d'abonnés. Troisièmement,
des décisions devaient être prises concernant le nombre
d'échanges prévus pour les quatre villes de Portsmouth,
Portsea, Southsea et Landport - essentiellement un pour chacune ou un
au total. Quatrièmement, la fourniture d'un service de nuit.
Les négociations se poursuivraient pendant encore un an.
Le 28 février 1885, le Hampshire Telegraph publia une annonce
de la Western Counties and South Wales Telephone Company, qui avait
alors absorbé la United Telephone Company, déclarant que
si suffisamment d'abonnés pouvaient être trouvés,
ils établiraient un central à Portsmouth. Ils ont fixé
leurs tarifs de telle sorte que tous les abonnés vivant à
moins d'un mile du central paieraient un tarif forfaitaire de 12 £
par an (réduit à 11 £ pour un contrat de 4 ans et
à 10 £ pour un contrat de 7 ans). En avril 1885, la compagnie
de téléphone annonça qu'elle avait conclu un accord
avec le conseil municipal et la chambre de commerce pour mettre en place
un central.
En novembre 1885, le service de la compagnie de téléphone
était si bien développé que le Hampshire Telegraph
pouvait annoncer des événements au New Theatre Royal,
y compris le numéro de téléphone de la billetterie
- c'était le n° 28. Au 30 janvier 1886, plus de 50 abonnés
avaient été attirés par le service. . En novembre,
la compagnie de téléphone exploitait un service 24 heures
sur 24 et en janvier 1887, plus de 100 abonnés s'étaient
inscrits. En novembre 1887, le numéro de téléphone
103 apparut dans une annonce dans un journal privé. En juin 1889,
des liaisons téléphoniques vers Southampton et Winchester
furent établies. Fin 1889, environ 200 abonnés s'étaient
inscrits.
En 1890, des appels pouvaient être effectués vers Bournemouth,
Poole et Christchurch, mais pas vers Gosport, car même si ce n'était
qu'à un demi-mile de Portsmouth à vol d'oiseau, le câble
téléphonique devait acheminer autour du port, ce qui rendait
les appels trop coûteux. En juin 1892, une réunion de la
Western Counties and South Wales Telephone Company envisagea pour la
première fois une fusion avec la National Telephone Company et,
en décembre de la même année, le ministre des Postes
aurait déclaré que le service de la compagnie de téléphone
était si mauvais qu'il devrait être repris. par le service
national. Peu de temps après, la National Telephone Company a
effectivement repris tous les services.
Cependant, en 1889, la plupart des sept compagnies qui couvraient autrefois
l'ensemble du pays avaient fusionné avec la nouvelle National
Telephone Company. En 1892, à la suite de plaintes concernant
la mauvaise qualité du service de la National Telephone Company,
le gouvernement acheta les lignes principales et stipula que tous les
services devaient être confinés aux zones locales. Les
plaintes concernant le service offert par le NTC ont continué
à être diffusées dans la presse pendant plusieurs
années. En mars 1898, il y avait 680 abonnés à
Portsmouth mais il n'y avait toujours pas de ligne principale directe
vers Londres. En août de la même année, le Parlement
commença à débattre de la question des services
téléphoniques et en mars 1899, le premier projet de loi
visant à permettre aux autorités locales de gérer
leurs propres services fut présenté.
1899 a vu l'adoption de la loi télégraphique qui a permis
aux autorités locales de créer leurs propres services
téléphoniques, mais sur 1 334 autorités urbaines
qui auraient pu demander une licence, seules 13 l'ont fait et finalement
seulement 6 ont effectivement ouvert des services. Il s'agissait notamment
de Glasgow (1901), Tunbridge Wells (1901), Swansea (1902), Portsmouth
(1902), Brighton (1903) et Hull (1904). La plupart étaient destinées
à être des affaires de très courte durée.
En janvier 1900, la National Telephone Company a riposté en ouvrant
un nouveau service révolutionnaire grâce auquel les abonnés
pouvaient, après avoir loué une ligne pour une somme symbolique,
payer un centime pour chaque appel effectué plutôt que
de louer une ligne pour 10 £ par an. L'idée a fait son
chemin auprès de nombreuses personnes incapables de payer le
coût total de la location, mais elle n'a en rien ébranlé
la conviction du conseil municipal de Portsmouth selon laquelle il devrait
fournir le service lui-même. En novembre 1900, il avait adopté
la motion lui permettant de le faire et le 14 novembre, le Comité
téléphonique se réunit pour la première
fois.
Les membres du comité étaient initialement le maire Abraham
Emanuel, l'échevin Jenkins et les conseillers Charles Gillett,
James Aylwin, William Dittman, John Carpenter, Harold Pink, George Ash,
John Mulvany, Henry Harman et Albert Porter. Lors de la première
réunion, les conseillers Dittman et Pink ont ??été
élus président et vice-président du comité.
Un sous-comité a été créé et habilité
à solliciter les services d'un directeur général
pour le nouveau service. Il leur a fallu attendre le 15 janvier avant
de trouver l'homme qu'ils recherchaient - M. CM Gardner, à l'époque
directeur général du service téléphonique
de Tunbridge Wells, dont le salaire devait être de 200 £
par an, passant à 250 £ lorsque le nombre de les abonnés
atteignirent 1 200. En février 1902, le président du comité
reçut une lettre recommandant Thomas Holme pour le poste de directeur
adjoint. Il a été nommé un mois plus tard.
L'achat d'une bourse était évidemment une affaire urgente
pour le comité mais il leur a fallu plusieurs mois pour obtenir
un accord de financement. Ils ont été autorisés
à emprunter 26 500 £ dans le but d'établir un central
téléphonique comprenant dans un premier temps 1 200 lignes,
mais comprenant une option pour 300 lignes supplémentaires. Dans
le but d'augmenter le nombre d'abonnés, le comité a accepté
d'autoriser l'utilisation de lignes « Party » grâce
auxquelles plusieurs abonnés pourraient partager un câble
pour un montant réduit. Jusqu'à 10 abonnés peuvent
partager une seule connexion.
En septembre 1902, le comité tourna son attention vers celle
des standardistes. Ils ont rapidement embauché les Miss Rook,
Dirham, Milton, Buckle, McKeown et Rodgers avec Miss Rook comme superviseur.
Elle était payée 12/- par semaine, pour monter à
15/- lorsque la bourse fonctionnait tandis que les autres recevaient
8/- par semaine. M. John Teesdale a été nommé commis
au service téléphonique.
Une fois que l'échange, qui avait été construit
dans le Guildhall, est devenu pleinement opérationnel, le rôle
du comité est devenu celui de la surveillance plutôt que
de la participation active. Ils auraient été particulièrement
intéressés par la viabilité financière du
projet et bien qu'il ait été clairement un succès,
il n'a pas répondu pleinement à leurs attentes et bien
qu'il ait survécu plus longtemps que n'importe lequel des autres,
mais à Hull en 1911, le comité devait repousser les rumeurs.
que le ministre des Postes était prêt à engloutir
le service de Portsmouth. À la fin de 1912, ils ne pouvaient
plus prétendre que la Poste était destinée à
reprendre le service à Portsmouth et cela devint une réalité
en 1913, laissant le comité régler quelques détails
et se déclarer défunt. La dernière réunion
eut lieu le 13 octobre 1913.
Cela signifiait que Hull Corporation était désormais la
seule autorité locale survivante à gérer son propre
service téléphonique. Portsmouth a conservé une
très petite part de leur succès puisque Thomas Holme,
directeur adjoint de M. Gardner, a quitté Portsmouth en novembre
1903 pour assumer le rôle de directeur à Hull. C'est là
qu'il a posé les bases du service emblématique qui a survécu,
sous diverses formes, jusqu'au 21e siècle
sommaire
1886 L'une des premières cabines téléphonique
autonomes (appelée «kiosques» ou publiphones ) a
été introduite à Bristol par United Telephone Company.
C'était en fait une petite cabane en bois où un appel
de trois minutes pouvait être passé pour un peu moins de
1p.
Tous les publiphones anciens ne comportaient pas de tirelire. certains
des kiosques avaient un mécanisme de penny-dans-la-fente sur
la porte, pendant que d'autres avaient un préposé pour
rassembler les honoraires.
La compagnie nationale de téléphone a en fait produit
des clés de passe-circuit des abonnés qui ont été
utilisées pour déverrouiller les bureaux d'appel lorsque
des membres du public souhaitaient passer un appel principal en l'absence
du préposé.
En 1886 General
Electric Company (GEC) est une ancienne entreprise
britannique de télécommunications, l'énergie électrique
et l'ingénierie, fondée en 1886 et disparue en 1999.
1889 Almon B Strowger a déposé
un brevet américain pour un système téléphonique
automatique le 12 mars, et son brevet a été validé
en mai 1891. Il avait découvert (ainsi va l'histoire) que l'opératrice
téléphonique local était mariée à
un autre entrepreneur de pompes funèbres sur qui elle détournait
les appels.
Le système de commutation de Strowger s'est avéré
extrêmement populaire et en 1922 sera adopté comme norme
pour tous les centraux téléphoniques automatiques au Royaume
Unis.
Cette technologie électromécanique a persisté pendant
plus de soixante-dix ans à partir de 1922.
Le réseau de plus de 6 700 centraux téléphoniques,
dont BT British Télécom, a hérité
lors de sa privatisation en 1984, comprenait de nombreux utilisateurs
de la technologie Strowger.
Cels centraux ont été progressivement remplacés
par des centres électroniques numériques modernes lors
d'un investissement de 20 milliards de livres sterling dans le réseau
téléphonique britannique de BT, qui a abouti à
la fermeture de la dernière bourse électromécanique
Strowger à Crawford, en Écosse, le 23 juin 1995 .
Il faudra attendre 1892 pour voir le premier centre Strowger fonctionner
à La Porte Indiana.
Télephone Strowger
Retrouvez en détail l'histoire
du téléphone automatique au Royaume-Unis dans cette page
Les compagnies de téléphone United, National
et Lancashire et Cheshire ont fusionnées le 1er mai pour former
la Compagnie nationale de téléphone
au capital de 4 000 000 £ et fournissant 23 585 lignes.
La nouvelle compagnie a racheté de petites entreprises, Northern
District Company (1.551 lignes) en avril 1890, South of England Telephone
Company (3.255 lignes) en octobre 1890, Western Counties et South Wales
Company (4.027 lignes) en janvier 1892.
L'année 1889 fut un tournant dans l'histoire
de la téléphonie, car Deckert, un Autrichien,
breveta son émetteur "Granular Carbon".
Ce n'était en aucun cas le premier émetteur du type. L'invention
originale avait été faite par Crossley, Ader Blake et
Hennings dès 1878, mais c'était le premier émetteur
à granules. Un bon émetteur à granules de carbone
est 1000 fois plus puissant que le récepteur Bell,
L'émetteur de Deckert a été adopté comme
norme par les bureaux de poste et les compagnies privées de la
compagnie de téléphone nationale.
C'était une bénédiction pour la Compagnie, car
les courants causaient de sérieuses surchauffes dans les lignes
télégraphiques de l'époque, grâce aux micros
Deckert la puissance utilisée était bien moindre, les
surchauffes furent évitées.
1889 Fusion avec la National Telephone Co et
la Lancashire and Cheshire Telephonic Exchange Co, effective le 4 juillet
malgré les protestations du ministre des Postes au sujet de la
fusion proposée. La United Telephone Co est alors liquidée.
1890 Un circuit principal reliant Londres à Birmingham
a été mis en service par la Compagnie nationale de téléphone
le 10 juillet.
Pour la première fois, des communications téléphoniques
ont été ouvertes entre Londres et les comtés de
Midland et du Nord.
sommaire
1891 le Le premier câble téléphonique sous-marin
a été posé par HMTS Monarch entre l'Angleterre
et la France permettant des conversations téléphoniques
entre Londres et Paris.
Le premier service international. Le service téléphonique
Londres-Paris, inauguré en avril de cette année, a été
contrôlé et travaillé par le Central Telegraph Office
jusqu'à ce qu'il soit transféré au central téléphonique
de GPO South, Carter Lane, en février 1904.
1891,
le téléphone Gower-Bell
était devenu le téléphone universel, car il était
adapté pour une utilisation dans pratiquement toutes les conditions
susceptibles d'être rencontrées dans le service postal.
Il a conservé le transmetteur Gower mais les récepteurs
et les tubes ont été remplacés par une paire de
récepteurs Bell. Le signal d'appel était une sonnerie
tremblante à batterie chez l'abonné sous le contrôle
d'un relais actionné par un courant de signalisation reçu
du central.
Rev Henry Hunnings de Bolton Percy, dans
le Yorkshire, a créé son propre émetteur
téléphonique qu'il a breveté au Royaume-Uni
le 16 septembre 1878 et aux États-Unis le 30 août
1881.
(brevet qui utilisait des particules de carbone sous une forme
compactée entre deux électrodes) .
Le système Blake a finalement être remplacé
par celui de Hunning. Il sera ensuite utilisé dans le monde
entier pendant des générations puis remplacé
dans les années 1980.
Croquis du microphone Hunning
|
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1892 Le 22 mars, à la Chambre des Communes,
le ministre des Postes, sir James Fergusson, s'opposa aux projets
de loi présentés par la Compagnie nationale de téléphone
et la New Telephone Company, qui demandaient de nouveaux pouvoirs étendus.
Il a ensuite annoncé la proposition du gouvernement d'acheter
les lignes principales de la Compagnie nationale de téléphone,
dont les opérations seraient désormais limitées
aux zones locales en vertu de nouvelles licences.
Le changement de politique était une conséquence des plaintes
concernant la qualité du service de la Compagnie nationale de
téléphone et l'accumulation de ses fils aériens
dans les villes.
La concurrence croissante du téléphone, qui affectait
maintenant de façon marquée les recettes des services
télégraphiques, préoccupait encore plus la poste.
La nouvelle politique a été exposée dans un procès-verbal
du 23 mai qui a abouti au Telegraph Act de 1892 - adopté le 28
juin - qui prévoyait 1 000 000 de livres sterling pour l'achat
et l'extension du système téléphonique principal.
 
En 1891, la Poste annonce le lancement imminent du service téléphonique
public Londres-Paris. 8 s pour 3 minutes, d'une valeur de 40 £
aujourd'hui
1892 Le premier central téléphonique public automatique
du monde, utilisant le système téléphonique
automatique de Strowger, a été
installé en Amérique à La Porte, Indiana en novembre;
45 abonnés ont été connectés.
1895 Le système téléphonique interurbain
de la poste a été ouvert au public le 16 juillet.
sommaire
1895 L'Electrophone
Au Royaume-Uni, en 1880 et 1881, l'émetteur
Marr a été utilisé par Moseley
and Sons, un fournisseur de lignes téléphoniques
privées à Manchester, pour diffuser de la
musique. La musique des théâtres de Manchester était
audible sur des téléphones ordinaires.
Les performances interurbaines de La National
Telephone Company, entre Londres et Birmingham était
à la traîne.
Pourtant d'autres tests furent effectués depuis Birmingham,
Manchester et Liverpool jusqu'à une salle du Crystal
Palace.
Les premiers abonés du Crystal Palace étaient facturés
trois pence (avant 18 heures) et six pence (après 18 heures)
pour une période de 10 minutes d'audition. Sur une période
de six mois, environ 60 000 personnes avaient utilisés
ce service.
En raison du succès de ces balbutiements,
la Compagnie d'électrophones
a été formée en 1894 et est entrée
en service en 1895.
L'Electrophone était un système
audio distribué qui fonctionnait au Royaume-Uni, principalement
à Londres, entre 1895 et 1925.
Utilisant des lignes téléphoniques conventionnelles,
il relayait des spectacles de théâtre en direct,
des spectacles de music-hall et des services religieux du dimanche
aux abonnés qui écoutaient des écouteurs
spéciaux.
Il a finalement échoué en raison de l'essor de la
radiodiffusion au début des années 1920.
L'Electrophone a été précédé
par le système le Théâtrophone
organisé de manière similaire à Paris en
1881, en France
En 1894, M. HSJ Booth a formé la société
Electrophone Ltd. avec un capital
initial de 20 000 £, et le service a commencé à
Londres lannée suivante, Booth agissant en tant que
directeur général. Au départ, l'entreprise
fonctionnait sous une licence délivrée par la National
Telephone Company.
Pour capter les programmes, plusieurs grands microphones en carbone
ont été placés entre les lumières
du théâtre pour capter les sons des interprètes.
Dans les églises, les microphones étaient déguisés
pour ressembler à des bibles.
Les abonnés à domicile ont reçu des écouteurs
connectés à leurs lignes téléphoniques
standard. La charge annuelle était de 5 £, ce qui
limitait son prix abordable aux aisés. La reine Victoria
était un abonné.
En 1897, il a été noté que des récepteurs
à pièces avaient été installés
dans certains hôtels, ce qui offrait quelques minutes de
divertissement pour six pence. Des lignes supplémentaires
ont été installées, gratuitement, à
l'usage des patients hospitalisés en convalescence.
Electrophone Company listening salon, located at its London
headquarters in Pelican House on Gerrard Street, London
(1903).
L'ancien Pelican Club, a été repris en 1895
par la National Telephone Company
pour le nouveau central Gerrard.
Un standard manuel spécial,
situé dans le bâtiment Electrophone de Pelican
House sur Gerrard Street, Londres, a fourni des liens
vers les établissements de divertissement et les églises
participants.
sommaire
Pour utiliser le service, les abonnés appellent
le central local et demandent le service de l'électrophone.
L'opérateur les mettait en relation avec l'opérateur
qui offrirait à l'appelant un certain nombre de services
(jusqu'à 30 à la fois).
Une fois qu'un service a été choisi, l'abonné
opérerait un "commutateur intermédiaire"
qui était installé sur la ligne d'abonnés
et cela ferait passer la ligne téléphonique du téléphone
à l'appareil d'électrophone.
Les abonnés disposant de deux lignes téléphoniques
pourraient utiliser la deuxième ligne pour faire une demande
de changement de site au cours d'une soirée.
Pendant le service, l'abonné pouvait parler à l'opérateur
Electrophone au moyen d'un microphone pour changer de service.
Les auditeurs recevaient le son sur un récepteur portatif
(parfois appelé un casque "Lorgnette") qui était
une tige avec un casque d'écoute double inversé
fixé à l'extrémité.
Dans les locaux des clients, une petite table était
fournie et les casques étaient accrochés à
des crochets sur le bord de la table lorsqu'ils n'étaient
pas utilisés.
Pour certains endroits (bar, club... ) ont pouvait également
payer directement via une machine à sous.
Une publicité de 1906 déclarait qu'ils pouvaient
choisir parmi quatorze théâtres - Aldwych, Alhambra,
Apollo, Daly's, Drury Lane, Empire, Gaiety, Lyric, Palace, Pavilion,
Prince of Wales's, Savoy, Shaftesbury et Tivoli - en plus des
concerts de le Queen's et le Royal Albert Halls et, le dimanche,
les offices de quinze églises.
Hospitalized British soldiers, joined by their toy elephant
mascot (centre), enjoying the Electrophone service in 1917 in
The London Hospital (now The Royal London Hospital).
En 1912, les opérations téléphoniques
ont été transférées au contrôle
de la Poste générale. L'électrophone a payé
au ministre des Postes une redevance annuelle de 25 £ plus
une redevance d'une demi-couronne par abonné.
En 1913, l'Angleterre et la France ont collaboré
et l'Opéra de Paris pouvait être entendu au Royaume-Uni
et au Royal Opera House de Paris.
En 1920, le service a reçu 11 868 £ d'abonnés,
avec des dépenses d'exploitation de 5 866 £, y compris
un paiement de redevances de 496 £ à la poste. Les
théâtres étaient payés 10 shillings
par an pour chaque abonné connecté.
En 1896, il n'y avait que 50 abonnés,
bien que ce chiffre soit passé à plus de 1000 en
1919 et à un peu plus de 2000 à son apogée
en 1923. Cependant, la concurrence due à l'introduction
de la radio a entraîné un déclin rapide, tombant
à 1000 en novembre 1924.
Telephonists and Electrophone switchboard
at Victoria telephone exchange in Westminster, London (1922),
Early picture of Electrophone users - circa 1900
New Switchboard - Pelican House, 36 Gerrard
Street, London (March 1920)
sommaire
Au début de 1923, le directeur de l'Electrophone
Ltd a été cité comme disant que "il
faudrait beaucoup de temps avant que la diffusion sans fil
de divertissements et de services religieux atteigne le degré
de perfection maintenant atteint par l'électrophone."
Cependant, cela s'est avéré trop optimiste. et à
partir du 30 juin 1925, le London Electrophone a cessé
ses activités.
* Notez l'utilisation du mot «sans fil» pour désigner
la transmission radio, par opposition à la transmission
«câblée» de l'électrophone.
Un deuxième système, beaucoup plus
petit, a été établi à Bournemouth
en 1903, mais le nombre maximum d'abonnés n'a atteint
que 62 en 1924. Ce système a finalement été
interrompu en 1938, après qu'il a été
déterminé au cours de l'année précédente
qu'il ne restait plus que deux abonnés.
D'autres stations «expérimentales»
ont été ouvertes par Western
Electric et la Radio Communication
Co. et il est devenu évident même pour la
Poste que la radio ne disparaîtrait pas. Ils ont essayé
d'éviter la congestion des ondes publiques qui se produisait
aux États-Unis et en 1922, ils ont convoqué une
réunion de représentants de toutes les principales
sociétés de radio de Grande-Bretagne pour créer
une seule société de radiodiffusion britannique,
qui est devenue la BBC.
L' Electrophone n'a pas été invité à
la conférence car elle n'était pas basée
sur la radio, même si ses studios avaient été
copiés par les nouvelles stations de radio et faisaient
exactement le même travail.
Les choses avancèrent à une vitesse surprenante
et la première station de la BBC, de London, fut ouverte
en novembre 1922.
Ce fut le glas de Electrophone.
Étrangement, l'Electrophone avait également ignoré
la popularité et le coût inférieur de la radio.
From The London Times, June 17th, 1925, page 18
"The Electrophone, Ltd., la société qui gère
depuis de nombreuses années le service Electrophone hier
soir, a émis l'avis suivant aux abonnés: -
«Suite à labandon de lélectrophone
par un grand nombre de nos abonnés au profit du sans-fil,
le chiffre daffaires a tellement diminué que le directeur
général des postes a décidé de retirer
la licence accordée à cette société
et a notifié le service délectrophone doit
prendre fin le 30 de ce mois. Nous n'avons donc pas d'autre choix
que de vous informer par la présente avec un regret extrême
qu'après le 30 de ce mois, nous ne serons plus en mesure
de poursuivre les auditions d'électrophones. "
|
sommaire
1896 Un accord détaillé entre le ministre des Postes
et la compagnie nationale de téléphone concernant la vente
de lignes téléphoniques interurbaines a été
signé le 25 mars. Le 4 avril, 29 000 milles de câble sur
33 lignes principales ont été transférés
au bureau de poste, ce qui a coûté à l'État
459 114,3 7,7 livres sterling.
Le transfert a été achevé le 6 février 1897.
Aux termes de l'accord, une intercommunication a été établie
entre les abonnés à l'échange du bureau de poste
dans une région et ceux de la compagnie nationale de téléphone
dans une autre région.
Cependant, il n'y avait pas d'installation de ce type pour les abonnés
des deux systèmes dans la même région, l'entreprise
affirmant que toute autre entreprise de téléphone avec
très peu d'abonnés ne devrait pas bénéficier
du système de l'entreprise dans la même région.
En août, la Poste a permis à Marconi d'expérimenter
des appareils sans fil dans la plaine de Salisbury et ailleurs, et a
apporté un soutien financier.
1897 La société Marconi Wireless Telegraph and
Signal a été créée en juillet.
Marconi a également obtenu un brevet britannique pour une invention
par laquelle «des actions ou manifestations électriques
sont transmises par l'air, la terre ou l'eau au moyen d'oscillations
électriques de haute fréquence».
Une licence téléphonique de 14 ans a été
accordée aux États de Guernesey le 31 décembre,
la première fois qu'un système téléphonique
devait être disponible à Guernesey. Les liens entre les
États de Guernesey se sont poursuivis jusqu'à ce que la
responsabilité des services de télécommunication
soit transférée au contrôle local en 1973 .Marconi
a établi la première station sans fil permanente à
l'Hôtel Needles, Isle of Wight. Plus tôt dans l'année,
il a fait les premières communications navire-terre, lors d'une
visite en Italie, sur une distance de 12 miles.
La marine italienne était par conséquent la première
au monde à utiliser la communication radio.
Un système téléphonique automatique pour essais,
de 200 lignes a installé en Grande-Bretagne par Strowger
à Winchester House, Old Broad Street, à Londres.
L'exposition a suscité un intérêt
considérable, mais en raison de sa capacité limitée
par la taille du multiple, elle a été jugée peu
pratique pour les grandes installations.
Il a été organisé une démonstration du système
à la Royal Institution en juin 1898.
Des centraux pour 100 et 400 lignes, également pour 1 000 et
10 000 abonnés, furent décrits. Il a également
été fait des présentations aux délégations
prussiennes et bavaroises, qui sont venues à Londres en 1898
.
C'est à cette époque que la première vente a été
faite de ce que les Américains appelaient à l'époque
«le téléphone sans femme, sans appel».
Cet épisode ne semble pas être mentionné dans la
littérature contemporaine. Des recherches dans les archives de
Glasgow City Chambers indiquent toutefois que le conseil municipal l'a
approuvé, lors d'une réunion tenue le 13 décembre
1898, un projet de convention entre la société et la Telephone
Construction Co. du 85 Winchester House, à Londres. La société
devait installer un «système d'échange téléphonique
automatique pour vingt-cinq appareils» et le maintenir
pendant trois mois, le tout à ses frais. Toutefois, si la société
souhaitait que les appareils soient placés dans les bureaux municipaux
hors des Chambres municipales, cela serait à leur charge. À
la fin des trois mois, la société aurait une option d'achat.
Le 13 janvier 1899, l'employé de la ville signala au comité
spécial du service téléphonique que la compagnie
était prête à procéder à l'installation.
Plus tard, le 13 octobre, une lettre de la compagnie a été
envoyée, indiquant que les trois mois avaient expiré et
demandant si la société avait l'intention d'acheter. Le
comité a accepté d'attendre que les bureaux à l'extérieur
des chambres de la ville aient été connectés avant
de prendre une décision. Le 27 mars 1900, ils ont recommandé
que l'installation soit achetée..
L'archiviste principal des Archives régionales de Strathclyde
note qu'en juillet 1900, il est question de négociations avec
la Strowger Automatic Telephone Exchange Co. de Chicago, apparemment
en relation avec un système différent. Cela peut, cependant,
être pour acquérir d'autres composants.
1898 Le premier centre manuel téléphone de Guernesey
a été ouvert à St. Peter Port le 28 juin.
Le premier central manuel téléphonique
de Jersey a été ouvert par la compagnie South Western
and Wales Telephone en 1888 à Minden Place, St. Helier.
Premier câble longue distance posé - Londres à Birmingham.
1899 Une loi sur le télégraphe a été
adoptée cette année pour permettre aux municipalités
locales de l'extérieur de Londres d'établir leurs propres
systèmes téléphoniques locaux. Depuis quelques
années, les autorités locales étaient de plus en
plus agitées par l'inefficacité et le coût excessif
des services locaux de la Compagnie nationale de téléphone.
La Municipal Corporations Association, représentant la plupart
des arrondissements anglais, était en faveur du contrôle
par l'État du système de l'entreprise, tandis que les
municipalités écossaises dirigées par la Glasgow
Corporation (qui avait demandé sans succès une licence
téléphonique dès 1893) soutenaient la concurrence
municipale. le NTC.
La loi de 1899 sur le télégraphe incarne la décision
du gouvernement (à la suite des enquêtes d'un comité
spécial de la Chambre des communes et d'autres enquêtes
officielles) de mettre en place un grand système téléphonique
à Londres et de laisser la concurrence au CNT dans les villes.
les licences seraient délivrées.
Dans les districts ruraux qui n'étaient pas desservis auparavant
par le NTC, le bureau de poste, qui avait pour la plupart des routes
télégraphiques pouvant acheminer des circuits téléphoniques,
ouvrait de petits échanges.
Plus tard dans l'année, le bureau de poste a commencé
à installer un vaste réseau de lignes téléphoniques
à Londres.
La politique de la téléphonie municipale dans les villes
de province aurait semblé un développement naturel en
ajoutant aux pouvoirs déjà étendus des autorités
locales en fournissant du gaz, de l'eau, de l'électricité,
des transports et d'autres équipements publics.
En l'occurrence, c'était pour prouver un échec. Sur les
1 334 collectivités locales urbaines qui auraient pu demander
des licences en vertu de la loi de 1899 sur le télégraphe,
55 seulement demandaient des informations. Parmi ceux-ci, seulement
13 ont demandé des licences, qui ont toutes été
accordées: Glasgow, Belfast, Grantham, Huddersfield, Tunbridge
Wells, Brighton, Chard, Portsmouth, Hull, Oldham, Swansea, Scarborough
et West Hartlepool. Et seulement six systèmes téléphoniques
ouverts: Glasgow (1901), Tunbridge Wells (1901), Swansea (1902), Portsmouth
(1902), Brighton (1903) et Hull (1904). Seul le service fourni par Hull
se poursuit jusqu'à nos jours. Les cinq services restants ont
tous été vendus à la Compagnie nationale de téléphone
ou à la poste à la fin de 1913.
Marconi a jeté un pont sur la Manche par radio pour la
première fois lorsque South Foreland, Kent, a établi une
communication avec Boulogne-sur-Mer par télégraphie sans
fil.
Le premier appel radio de détresse maritime a été
fait lorsque le vaisseau amiral East Goodwin a apporté le canot
de sauvetage de Ramsgate à l'assistance du navire allemand échoué
Elbe .
Pendant cette année 1899, une autre installation pour essais
de centre Strowger a été faite à Chicago,
qui a incarné le principe de trunking et de groupement utilisé
dans toutes les installations ultérieures. Cela a ouvert la voie
à des systèmes de capacité quasi illimitée
, système qui sera retenu simultanément en France et en
Allemagne.
Une autre installation privée a été faite au cours
de cette période, peu avant 1906 quand il a été
mentionné dans l'édition de Poole's Practical Telephone
Handbook à l'hôpital St Bartholomew, à Londres.
sommaire
1900 Le premier centre à batterie centrale, en
Europe a été ouvert à Bristol Telephone Avenue
.
Ce développement a été très bénéfique
pour les abonnés individuels au téléphone. Les
premiers téléphones disposaient d'un système de
batterie locale pour signaler l'appel aux opératrices. Les abonnés
établissent l'appel avec un générateur à
magnéto, par contre il demeurait une batterie locale au téléphone
pour alimenter le microphone. La batterie centrale intégrale
(sans pile chez l'abonné) arrivera plus tard.
Les générateurs à magnéto étaient
chers et les batteries locales qui devaient être conservées
près du téléphone étaient volumineuses et
sujettes à des défaillances.
La batterie était commune à tous les circuits nécessitant
du courant et répondait à tous les besoins de l'échange.
Le générateur à magnéto et la batterie primaire
des abonnés n'étaient donc plus nécessaires.
Mise en service de téléphones
utilisant le combiné Ericsson. Le
"Candlestick"
Le combiné est équipé d'un émetteur de granule
de carbone semblable au Deckert mais de la conception d'Ericsson.
La caractéristique la plus importante de ces téléphones
était l'émetteur à granules de carbone inventé
par AC White, un américain, connu sous le nom de "Solid
Back".
Ce transmetteur était le plus efficace de son époque et
il est sera utilisé jusqu'à son remplacement par l'émetteur
à encart moderne en 1930.
Les téléphones à combiné de ce type étaient
très populaires auprès des utilisateurs et ils sont restés
en service longtemps.
Marconi a formé l'International Marine Communications Company
Ltd et a construit la station sans fil à Poldhu, en Cornouailles,
conçue par John Ambrose Fleming (1849-1945).
 |
En dehors des grandes densité de population
le téléphone manuel est toujours utilisé.
Ce standard téléphonique aurait
été utilisé dans de petits bureaux,
où seulement quelques lignes téléphoniques
étaient nécessaires.
Chaque ligne se termine par une prise, appelée «jack»,
sur le panneau, et dans une prise à l'extrémité
d'un cordon.
La sixième fiche et le jack font partie du circuit téléphonique
de l'opérateur.
Pour connecter deux abonnés, l'opérateur a inséré
la prise de la ligne d'abonné requise dans la prise de
la ligne de l'appelant.
Standard à cinq lignes, britannique,
1900-1909.
|
1901 Le premier central téléphonique
municipal a été inauguré à Glasgow le 28
mars.
Un système téléphonique municipal a également
été ouvert à Tunbridge Wells en juin.
Le ministre des Postes et la compagnie nationale de téléphone
ont signé un accord le 18 novembre pour empêcher la duplication
inutile de la concurrence des usines et du gaspillage à Londres.
Il y avait maintenant une libre communication entre les deux systèmes
à Londres pour la première fois.
L'accord prévoyait également l'achat du système
de la NTC à l'expiration de sa licence le 31 décembre
1911.
1902 Le premier bureau de poste de Londres a ouvert ses
portes le 1er mars, Centre d'une capacité de 14 000 abonnés.
"City" Exchange était le deuxième (18 000 places)
suivi de "Mayfair" pour le West End, "Western" pour
Kensington et "Victoria" pour Westminster la même année.
Plusieurs autres bureaux de poste ont également été
ouverts dans la banlieue de Londres.
Le câble du Pacifique britannique entre le Canada et l'Australie
et la Nouvelle-Zélande a été achevé le 31
octobre. Il a ouvert ses portes le 8 décembre.
Une licence d'exploitation d'un service téléphonique local
a été accordée à Hull Corporation pour la
première fois le 8 août.
Le service téléphonique municipal de Tunbridge Wells a
été vendu à la National Telephone Company le 22
novembre.1903
Un service téléphonique à bas prix a été
introduit par le bureau de poste; six minutes étaient accordées
pour le prix normal d'un appel de trois minutes entre 20 heures et 6
heures du matin.
Un service téléphonique a été ouvert avec
la Belgique.
1904 John Ambrose Fleming (1849-1945) a inventé
le «Thermionic Valve» ou lampe diode, un dispositif à
deux électrodes qui permettait le passage d'un courant électrique
dans une direction, mais qui empêchait les courants de circuler
dans l'autre sens.
En plus de son utilisation comme détecteur d'ondes radio, il
a également été utilisé comme redresseur
d'alimentation, convertissant le courant alternatif en courant continu
continu.
La valve de Fleming peut être considérée comme l'un
des premiers vrais composants électroniques : la diode.
Le premier central téléphonique municipal de Hull a été
inauguré le 28 novembre.
Le service téléphonique interurbain a été
transféré de la salle des câblodistributeurs du
General Post Office de London à la Central Telephone Exchange,
GPO South, Carter Lane. 144 circuits principaux et 274 circuits de jonction
ont été transférés.
La loi sur la télégraphie sans fil a été
adoptée, qui conférait des pouvoirs de délivrance
de licences au ministre des Postes.
1905 Un accord entre le ministre des Postes et la Compagnie nationale
de téléphone fixant les conditions du transfert de l'entreprise
en 1912 a été signé le 2 février et est
entré en vigueur le 1er septembre, après avoir été
ratifié par la Chambre des communes le 9 août.
A partir de ce moment, le bureau de poste et la compagnie nationale
de téléphone ont commencé à travailler à
l'unification finale de leurs deux systèmes. L'Intercommunication
était possible entre les abonnés aux deux systèmes
dans la même zone locale dans la majeure partie du pays.
Le NTC a installé des bureaux d'appel dans les locaux de la Poste
et la duplication de l'usine a été évitée.
Les câbles souterrains des Postes répondaient désormais
largement aux besoins de développement du système de la
NTC en termes de location. Ces mesures et d'autres devaient faciliter
le passage à l'euro en 1912.
sommaire
1906 Un dispositif connu sous le nom de «Keith
Line Switch» a été conçu et
considéré comme une avancée importante dans la
conception de la commutation. L'utilisation de ce commutateur (décrit
dans le brevet britannique n ° 26301 du 20 novembre 1906) a permis
de sélectionner une ligne principale à l'avance d'une
communication au moyen d'un commutateur maître pas à pas.
Cela a maintenu tous les commutateurs de ligne désengagés
prêts à se connecter à une ligne réseau désengagée.
La première cabine à pièces de la poste a été
installée par la Western Electric Company à Ludgate Circus,
à Londres.
Les services téléphoniques des sociétés
Brighton et Glasgow ont été vendus au bureau de poste:
Brighton le 10 septembre pour 49 000 £ et Glasgow le 22 octobre
pour 305 000 £.
Les frais de téléphone principal ont été
réduits à moitié prix pour les conversations entre
19 h et 7 h.
Une publication de 1906, The Electrician, note du 13 juillet
: "Il est indiqué dans l'électricien occidental que
M. Andrew Carnegie a acheté à l'Automatic Electric Co.
de Chicago un équipement complet d'échange automatique
privé de 20 lignes pour son domaine à Skibo.
Castle en Ecosse: les 13 premières lignes seront opérationnelles
en août. " Le système a remplacé un ancien
centre manuel.
1907 Lee de Forest (1873-1961) a ajouté un troisième
élément à la valve de Fleming (la diode) pour créer
une triode.
Cela avait la capacité d'amplifier les signaux faibles, rendant
possible la communication radio à longue distance et même
les communications télévisées.
La triode était une invention remarquable et n'avait d'égal
que l'importance de l'invention du transistor qui la remplaça
40 ans plus tard.
Le service téléphonique de Swansea Corporation a été
vendu à la National Telephone Company le 31 mars 1907.
Charles L Krumm et son fils, H Krumm, ont introduit le premier type
de télégraphe à arrêt.
Cet instrument, connu sous le nom de 'Teletype', utilisait un
clavier à écrire pour l'envoi direct et un code à
cinq unités avec des signaux d'arrêt et de démarrage,
tels qu'utilisés par les téléimprimeurs ultérieurs.
1908 Le bureau de poste a ouvert sa première station côtière
sans fil côtière à Bolt Head, Devon, et des stations
agréées à Cullercoats, Heysham Harbour, Parkeston
Quay et Clifden (cette dernière pour la télégraphie
sans fil transatlantique de la compagnie Marconi).
Le prochain événement à noter est l'Exposition
à la ville blanche, Londres, en 1908 où un centre
de démonstration avec les toutes dernières améliorations
a été mis en évidence. A cette époque, le
circuit de la ligne téléphonique avait deux fils (comme
un téléphone manuel ) et le grand cadran avec des trous
ovales en forme de fentes a été remplacé par le
petit cadran rond avec lequel nous sommes toujours familiers.
La sonnerie automatique, bien que sans tonalité à l'abonné
appelant, a été fournie avec la tonalité d'occupation
pour la connexion aux numéros engagés. C'est également
lors de cette exposition que la société britannique Insulated
& Helsby Cables a tout d'abord vu le potentiel des téléphones
automatiques et s'est intéressée à leur fabrication.).
1909 La Poste a acquis les stations sans fil
côtières Marconi à Caister (Norfolk), à North
Foreland (Kent), à Niton (île de Wight), à Lizard
(Cornwall), à Seaforth (Liverpool), Rosslare (Wexford), Crookhaven
(Kerry) et Malin Head (Donegal).
La société Marconi a conservé sa licence pour ses
stations longue distance à Poldhu et Clifden.
1910 Le meurtrier Le Dr Crippen et sa maîtresse Ethel le
Neve ont été arrêtés en juillet alors qu'ils
naviguaient à travers l'Atlantique à la suite d'un message
sans fil de SS Montrose à New Scotland Yard, la première
fois que le sans fil était appliqué de cette manière.
Un câble de téléphone principal a été
ouvert entre Manchester et Liverpool.The National Telephone Company
was licensed on 10 August to provide fire, police and ambulance telephone
circuits
Le règlement téléphonique anglais pour 1910.
(The Elertrician, 4 novembre 1910).
En octobre dernier, le Postmaster-General a publié un
nouveau règlement téléphonique révisé
qui fait suite au règlement paru le 31 juillet 1899.
Relativement aux taxes à percevoir sur les lignes interurbaines,
nous relevons une innovation importante. Il est dit, en effet, que la
taxe à réclamer pour une distance de 25 milles sera celle
fixée par Je Poslmaster General ; mais que cette somme ne pourra
dépasser le chiffre de 3 pence pour un parcours de 25 milles
et pour la durée d'une conversation simple, soit 3 minutes.
Au même chapitre, nous rencontrons les dispositions suivantes
: Entre 7 heures soir et 7 heures matin :
a) Il sera perçu 6 pence, là où la taxe normale
est de 9 pence par conversation de 3 minutes ;
b) Il sera perçu la moitié de la taxe normale, là
où cette dernière est de 1 shelling ou plus par conversation
de 3 minutes ;
c) Il sera perçu la moitié de la taxe normale prévue
pour une double unité de conversation ((> minutes) là
où la durée de la conversation représentera deux
fois l'unité de conversation, c'est-à-dire 6 minutes.
Le nouveau règlement prescrit en outre que toutes les taxes prévues
pour l'utilisation d'une ligne interurbaine seront acquittées
d'avance, sauf dans le cas d'une autorisation spéciale à
l'effet contraire. En outre, lorsque l'utilisation de la ligne interurbaine
aura été demandée pour une double unité
de conversation, c'est-à-dire pour 6 minutes, aucune partie de
la taxe ne sera remboursée, même si la conversation interurbaine
dure moins longtemps.
Aucune personne ne sera autorisée à utiliser une ligne
interurbaine ou une ligne locale pendant plus de six minutes. La demande
d'utilisation pendant la double unité de durée doit être
faite au commencement de la conversation ou au cours ou à la
fin de celle-ci ; elle doit être accompagnée du paiement
anticipé de la taxe correspondante à la double unité
de durée.
Relativement à la distribution téléphonique des
lettres à Londres, le dimanche, les nouvelles règles suivantes
doivent maintenant être appliquées :
S'il parvient le dimanche un message ou des messages destinés
à un abonné ou à des abonnés du réseau
téléphonique de Londres et insérés dans
une lettre adressée au Contrôle du bureau télégraphique
central de Londres avec la mention « A livrer téléphoniquement
le dimanche », ce message ou ces messages seront téléphonés
ce jour-là à l'abonné ou aux abonnés destinataires,
si un appel téléphonique peut toucher le ou les abonnés
intéressés.
Ce service spécial donne lieu à perception, en outre du
droit postal, représentant l'affranchissement de la lettre, d'une
taxe de 3 pence par 30 mots ou fraction de 30 mots au-dessus des 30
premiers du message. Si le même message est adressé à
plus d'un abonné, il est considéré et taxé
comme un message spécial pour chaque abonné.
Organisation du Service Téléphonique
de nuit en Angleterre.
Dans les petits postes centraux du Post-Office, qui assurent à
la fois le service local et le service interurbain, le service téléphonique
de nuit fonctionne généralement pendant les heures d'ouverture
du service postal. Les agents de ce dernier service doivent répondre
aux appels téléphoniques de nuit, à titre de charge
d'emploi et sans recevoir d'indemnité spéciale. Dans les
autres cas, c'est le receveur ou un aide qui répond aux appels
et reçoit :
a) Une rémunération basée
sur le taux de 6 pence (0 fr. 60) pour chaque période de surveillance.
ou
b) une indemnité spéciale de £ 1 (25 fr.) par abonné
jusqu'à 5 abonnés, 10 sh. (12 fr. 50) par abonné
de 5 à 10 abonnés, et 5 slt. (6 fr. 25) par abonné
au delà de 10 abonnés, suivant l'importance du trafic
téléphonique de nuit.
Les abonnés qui appellent la nuit doivent payer une taxe supplémentaire
de 1 Sll. (1 fr. 25) par appel, destinée à couvrir les
dépenses du service.
La salle des appareils est fermée ; des
sonneries de nuit sont placées dans la salle du départ
ou dans la chambre à coucher du receveur, et les agents se rendent
au premier signal dans la salle du téléphone pour établir
la communication.
Dans les petits bureaux interurbains, qui sont tous
desservis par le Post- Office, le service téléphonique
est prolongé pendant les heures d'ouverture du bureau de poste
au service télégraphique, généralement de
8 h. du matin à 8 h. du soir les jours ouvrables, et de 8 à
10 h. du matin le dimanche. Quelques-uns de ces bureaux restent ouverts
jusqu'à 9 ou 10 h. du soir en semaine. Lorsque ces bureaux sont
fermés pour les deux services électriques, des dispositions
sont prises pour prolonger le circuit interurbain d'une part jusqu'au
poste central de la National Telephone Co, qui assure un service de
nuit, et d'autre part jusqu'au centre téléphonique du
Post-Office le plus rapproché ouvert toute la nuit.
Lorsqu'il n'est pas possible d'organiser un service
de nuit par les moyens ci-dessus indiqués, des dispositions spéciales
sont prises pour relier les abonnés à un poste central
téléphonique du Post-Offiçe, ouvert toute la nuit,
en utilisant à cet effet un circuit disponible.
Une redevance annuelle de £ 1 (25 fr.) est ordinairement prélevée
pour ce service, mais si plusieurs postes d'abonnés, ou un bureau
intermédiaire doivent être desservis par le même
circuit, et si par suite il est nécessaire d'adopter des dispositifs
spéciaux pour rappeler respectivement chaque poste intéressé,
la redevance annuelle est alors de £ 2,5 s (53 fr. 25).
Lorsque deux abonnés du même réseau
sont reliés la nuit, après la fermeture du poste central,
par la liaison métallique des deux circuits, les redevances sont
fixées à :
£ 1 (25 fr.) par an pour les abonnés
forfaitaires.
1 d (0 fr. 10) par nuit pour les abonnés
à conversations taxées.
Dans un grand nombre de postes centraux interurbains
à service permanent, les télégraphistes de nuit
sont chargés en même temps d'établir les communications
téléphoniques, lorsque le trafic n'est pas important.
Dans les grands postes centraux, locaux et interurbains,
du Post-Office à Londres, le service de nuit est organisé
dans les conditions indiquées ci-après : Des employés
masculins sont recrutés à l'extérieur par voie
d'annonces, et répartis en deux catégories : opérateurs
de demi-nuit et opérateurs de nuit entière.
Les conditions de recrutement et de service pour les
opérateurs de demi-nuit sont les suivantes :
Taille minimum de 5 pieds (1 m. 52).
Les candidats doivent parler clairement, distinctement
et correctement, sans accent de patois.
Ils peuvent être renvoyés après
un préavis de 8 jours, mais si l'opérateur ne travaille
pas convenablement ou ne donne pas satisfaction sous d'autres rapports,
il peut être remercié sans délai.
Le salaire est le suivant :
Jusqu'à ce que l'opérateur soit
bien exercé : 10 sh (12 fr. 50) la semaine. Quand il est bien
exercé : 12 sh 6 d (15 fr. 60) la semaine.
Salaire maximum, après 12 mois de service
effectif : 15 sh (18 fr. 75) la semaine.
L'opérateur est de service 18 heures par
semaine ; entre 8 h. du soir et minuit, 6 nuits par semaine et une nuit
de libre (le dimanche ou un autre jour).
La revaccination est nécessaire, à
moins que le candidat ne porte les marques d'une seconde vaccination
ou d'atteinte de la variole, ou ne soit en mesure de déclarer
devant un magistrat que « la revaccination serait préjudiciable
à sa santé ».
Les conditions de recrutement et de service pour les
opérateurs de nuit entière sont les suivantes :
Taille, prononciation, renvoi, comme pour les
opérateurs de demi-nuit. Les candidats doivent subir un examen
médical.
Les opérateurs doivent accepter de travailler
dans n'importe quel bureau du Post-Office.
Les heures de service sont de 54 par semaine,
entre 8 heures du soir et 9 heures du matin, pendant 6 nuits par semaine.
Le salaire est de :
Jusqu'à ce que l'opérateur soit
bien exercé : 20 sh (25 fr.) la semaine. Quand il est bien exercé
: 25 sh (31 fr. 25) la semaine.
Salaire maximum : 30 sh (37 fr. 50) la semaine.
La surveillance au poste central principal de
Londres est assurée par un Contrôleur supérieur
de nuit et par deux surveillants, qui reçoivent respectivement
par semaine 35 slt (43 fr. 75) et 40sh (50 fr.)
Une indemnité spéciale de 3 sh (3
fr. 75) par semaine est allouée dans les autres postes centraux
de Londres aux opérateurs de nuit qui assurent des fonctions
de surveillance.
sommaire
ETAT DES LIEUX en 1910
Fait par M. GILLES, élève-ingénieur
à l'École supérieure des Postes et Télégraphes
en France, qui expose son rapport de mission : LE SERVICE TÉLÉPHONIQUE
à LONDRES
La ville de Londres et sa banlieue couvrent une
superficie de plus de 1.100 kilomètres carrés et
ont une population de plus de 6 millions d'âmes.
Le téléphone y est actuellement
exploité, d'une part par le Post-Office dont le réseau
est presque entièrement souterrain, d'autre part par la
National Telephone Company dont le réseau est formé
de câbles aériens. Ce dernier réseau sera
d'ailleurs repris l'an prochain par le Post-Office. Nous parlerons
uniquement dans ce rapport du service téléphonique
du Post-Office.
BUREAUX CENTRAUX URBAINS.
Le service téléphonique du
Post-Office comprend actuellement 6 grands bureaux centraux à
l'intérieur même de Londres et 9 dans la banlieue
; 5 autres sont en cours de construction et 10 nouveaux à
l'état de projet
Les ingénieurs des téléphones
anglais ont réalisé l'unification du matériel
de postes d'abonnés, condition primordiale pour le bon
fonctionnement du service.
Pour les bureaux centraux, deux cas sont à distinguer
selon que leur capacité est inférieure ou supérieure
à 400 abonnés :
1° Au-dessous de 400 abonnés,
les bureaux sont desservis par des tableaux dont les plus grands
ont une capacité de 200 numéros. Ces tableaux sont
munis de la batterie centrale pour les signaux seulement
(batterie de piles), les piles microphoniques sont conservées
chez les abonnés et les transmetteurs des postes d'abonnés
sont des microphones à grenaille amovibles (Inset Transmitter).
L'abonné appelle automatiquement le bureau central en décrochant
son récepteur, le bureau appelle l'abonné par une
petite magnéto mise en rotation à la main.
2° Dès que l'agglomération
desservie par le bureau central compte plus de 400 abonnés,
on emploie des multiples à batterie centrale intégrale.
Dans ce cas, les transmetteurs d'abonnés sont toujours
des solid-back qui sont moins sensibles que les « Inset
Transmitter » aux variations de voltage résultant
des différentes pertes en ligne dans des lignes de longueurs
inégales.
Si le rapport du nombre de communications à
destination d'abonnés reliés au même bureau
central au nombre total des communications demandées à
ce bureau est assez grand, comme c'est le cas généralement
pour une agglomération de banlieue un peu isolée,
le multiple est divisé en groupes de départ et groupes
d'arrivée ; la téléphoniste d'un groupe de
départ donne immédiatement satisfaction aux demandes
à destination d'abonnés reliés au même
bureau, ou renvoie l'abonné appelant sur une ligne d'intercommunication
avec le bureau central de l'abonné appelé, dans
le cas où ce dernier n'est pas relié au même
bureau que l'abonné appelant. Les téléphonistes
des groupes d'arrivée ayant à leur portée
tous les jacks généraux donnent satisfaction aux
demandes provenant d'abonnés reliés à d'autres
bureaux centraux.
Si, au contraire, le rapport du nombre de communications
à destination d'abonnés reliés au même
bureau central au nombre total des communications demandées
à ce bureau est faible, et c'est le cas pour les bureaux
centraux de l'intérieur de Londres, le système d'exploitation
change. On a supprimé les jacks généraux
sur les groupes de départ et on les a conservés
seulement sur les groupes d'arrivée. L'établissement
de toute communication exige l'intervention de deux téléphonistes,
même quand l'abonné demandé est relié
au même bureau que l'abonné appelant : une téléphoniste
A reçoit la demande par le jack individuel de l'abonné
appelant, et par une ligne de conversation entre en relation avec
une téléphoniste B qui lui indique la ligne de jonction
à employer, ligne de jonction qu'elle
relie elle-même au jack général de l'abonné
appelé.
Nous allons ici donner quelques renseignements
concernant l'exploitation.
Le travail des téléphonistes a été
fixé de la façon suivante : dans les bureaux centraux
du premier genre (où les opératrices A disposent
du multiple) le nombre de communications de départ données
par une téléphoniste A pendant l'heure la plus chargée
est compris entre un minimum de 200 et un maximum de 260. Ce nombre
a été fixé en tenant compte de la durée
moyenne d'établissement d'une communication de départ,
cette durée comprenant l'abaissement de la clé du
compteur. Pour les autres types de bureaux centraux (exigeant
toujours l'intervention de 2 opératrices), on calcule de
même la durée moyenne d'établissement d'une
communication de départ ; on trouve qu'elle est 1 fois
1/2 plus longue que la précédente, et même
dans certains cas particuliers elle est encore beaucoup plus longue.
On répartira le travail entre les opératrices de
manière que le nombre de communications de départ
établies soit équivalent à 200 ou 260 communications
de départ du premier genre.
Un directeur de bureau central peut, à
sa guise, répartir le travail entre les opératrices
A de manière que certaines aient la charge minimum (200)
et d'autres la charge maximum (260) pendant l'heure la plus chargée.
On suit une méthode analogue pour répartir
le travail entre les opératrices B ; mais la durée
moyenne d'établissement d'une communication d'arrivée
est toujours inférieure à la durée moyenne
d'établissement d'une communication de départ du
premier genre.
Examinons maintenant la question du nombre des
lignes d'intercommunication à établir entre bureaux
centraux. Tout d'abord, aucune intercommunication directe entre
deux bureaux centraux n'est prévue tant que le trafic n'atteint
pas 30 communications de 8 h du matin à 8 h du soir.
Quand ce chiffre est dépassé, on
établit, à l'estime, un certain nombre de lignes
de jonction et on ajoute des lignes de jonction supplémentaires
lorsque le besoin s'en fait sentir en procédant de la manière
suivante : on détermine à l'extrémité
d'arrivée, le nombre de communications établies
pendant les 60 minutes consécutives les plus chargées
; on en déduit le nombre de communications par ligne de
jonction établies pendant cette heure-là, soit n.
On note pendant la même heure, le nombre n' de demandes
auxquelles on ne peut satisfaire immédiatement par suite
de l'occupation de toutes les lignes de jonction. Si n' suo ou
égal à n, on établira autant de lignes dejonction
supplémentaires que le nombre n est contenu de fois dans
n'.
Pour que ceci ait un sens, il faut être
bien sûr que le groupe travaille constamment à sa
pleine capacité. Pour cela, on calculera la durée
moyenne de l'occupation d'une ligne de jonction par la méthode
suivante : à intervalles égaux assez rapprochés,
par exemple toutes les demi-minutes, on compte le nombre de fiches
de jonction inemployées sur un groupe B, ce nombre comprenant
aussi les fiches non encore retirées qui se trouvent sur
les lignes de jonction où le signal de fin a été
donné. On compte en même temps, le nombre de communications
établies par les lignes de jonction durant une heure. Une
simple opération arithmétique déterminera
alors la durée moyenne d'occupation d'une ligne de jonction
par communication qui est en minutes :
(Nb ligne de jonctions - Nb lignes inoccupéés) divisé
par Nb communications établies le tout 60 fois.
Exemple. Dans un groupe de 28 lignes de
jonction, il y a 500 communications à l'heure. Durant la
même période, en notant toutes les demi-minutes,
on compte 360 fiches inemployées, soit une moyenne de 3
fiches inoccupées durant cette heure.
La durée moyenne d'une communication est : ( (28-3) /500
) * 60 = 3 minutes
Au début, on adopte généralement
pour le nombre des lignes de jonction entre les groupes A et B
dans un même bureau central le 1/100 du nombre des abonnés
rattachés à ce bureau, quitte à ajouter ensuite
des lignes de jonction supplémentaires lorsqu'on y est
conduit par la méthode précédente.
Quant aux lignes de conversation, on adopte 1
ligne de conversation pour 28 lignes de jonction.
sommaire
Au Central Exchange, on essaie en ce moment
un appareil permettant à une seule opératrice
A d'entrer sur une ligne de conversation avec une opératrice
B.
Cet appareil est destiné à remplacer les signaux
lumineux multiplés sur les groupes de départ qui
sont parfois employés pour indiquer à l'opératrice
A l'occupation ou la non-occupation de la ligne de conversation
avec l'opératrice B.
L'appareil se compose (fig. 1) d'un disque formé
de deux bagues concentriques 1 et 2 reliées
en permanence à la ligne de conversation, et de trois couronnes
de plots 3, 4 et 5, chaque groupe des plots 3 et 4 étant
relié à l'appareil d'une opératrice A pouvant
entrer sur la ligne de conversation, le plot 5 étant relié
à la clé de conversation de cette opératrice.
Sur le disque est centré un distributeur tournant qui peut
recevoir un léger mouvement de déplacement suivant
l'axe du disque, contrarié en temps normal par un ressort.
Les deux premiers bras du distributeur, d'une part frotlent sur
les bagues 1 et 2, d'autre part se déplacent en face des
plots 3 et 4 à petite distance de ceux-ci. Enfin un troisième
bras frotte sur les plots de la couronne
5 et est relié en permanence à deux relais en série
dont l'autre extrémité est à la terre.
Lorsqu'une téléphoniste A veut entrer
sur la ligne de conversation, elle appuie sur la clé de conversation
correspondant à cette ligne.
Lorsque le troisième bras du distributeur
passe sur le plot correspondant de la couronne 5, un courant est
envoyé dans les relais (car le circuit est fermé par
la clé de conversation), les armatures de ces relais sont
attirées ; la première cale le distributeur et l'empêche
de tourner ; la seconde appuie en bout d'arbre et presse les deux
premiers bras du distributeur contre les plots 3 et 4, établissant
ainsi la liaison entre l'opératrice et la ligne de conversation.
Aucune autre téléphoniste A
ne pourra plus entrer sur la ligne de conversation, puisque le distributeur
reste calé jusqu'à ce que la première clé
de conversation soit relevée.
L'appareil est muni d'un couvercle laissant
à découvert le numéro de l'opératrice
A qui occupe la ligne de conversation et d'un jack permettant de
mettre un téléphone en dérivation sur la ligne
de conversation, pour le cas où on voudrait surveiller les
conversations qui s'échangent.
L'appareil en essai sur une ligne de conversation
a donné de bons résultats et on pense qu'il sera
généralisé.
Un bâti d'environ 2 m de haut sur 1,50 de
large peut servir de support à 20 appareils identiques
mûs par un même moteur électrique.
Dans les bureaux centraux, le répartiteur général
se trouve assez souvent dans un local isolé, autant que
possible au sous-sol.
Le répartiteur intermédiaire, les relais de coupure
et d'appel, les compteurs de conversation se trouvent dans le
même local sur trois bâtis parallèles.
Les compteurs sont semi-automatiques. Il existe un compteur par
ligne d'abonné et deux compteurs totalisateurs de groupe,
l'un donnant le total des communications efficaces, l'autre celui
des communications inefficaces (fig. 2).
Lors de l'enfoncement d'une fiche de réponse,
le compteur individuel Ci en dérivation sur la ligne des
douilles des jacks ne fonctionne pas, l'électro
Ci de 50000 ohms étant shunté par les 3000 ohms
du relais de coupure.
A la fin de la conversation (allumage des 2 lampes
de supervision), la téléphoniste appuie brièvement
sur le bouton c. La batterie auxiliaire de 30 volts actionne le
compteur Ci par l'enroulement de 50000 ohms malgré la dérivation
du relais de coupure.
Dès que l'armature de Ci est attirée, marquant ainsi
une conversation, elle vient au contact de K.
L'enroulement de 500 ohms est court-circuité
par celui de 40 ohms , mais la batterie centrale (24 volts) maintient
dans l'enroulement de 4000 ohms malgré la dérivation
du relais de coupure (30 ohms) un courant suffisant pour retenir
cette armature collée.
Tout abaissement ultérieur de la clé c reste sans
effet sur le cadran du compteur individuel. L'abaissement de la
clé c a aussi pour effet de faire fonctionner le compteur
totalisateur des conversations efficaces Ct. Si la communication
demandée n'a pas été obtenue, la téléphoniste,
au lieu d'appuyer sur le bouton c, appuie sur un second bouton
c' qui fait fonctionner le compteur C', des conversations inefficaces.
Une lampe de contrôle L s'allume lorsque l'un ou l'autre
des deux compteurs totalisateurs a fonctionné.
Les compteurs totalisateurs de groupe sont relevés
toutes les demi-heures. L'examen de ces relevés permettra
d'améliorer la répartition du travail entre les
téléphonistes en faisant des modifications au répartiteur
intermédiaire.
Les compteurs d'abonnés sont relevés
tous les mois, mais comme le régime de la conversation
taxée n'est pas absolument général, puisqu'on
a conservé aussi l'abonnement forfaitaire, on distingue
les compteurs par la couleur du verre dont ils sont munis :
Verre blanc pour les abonnés à
conversation taxée, jaune pour les abonnés forfaitaires,
bleu pour les postes du service officiel, vert pour les cabines
publiques.
Les maisons qui se servent beaucoup du téléphone
adoptent l'abonnement forfaitaire.
La grande majorité des abonnés préfère
le régime des conversations taxées.
Le public est en général satisfait
des compteurs ; il arrive cependant de temps en temps qu'un abonné
réclame, prétendant qu'on lui fait payer plus de
conversations qu'il n'en a demandées. Quand une telle réclamation
se produit, la téléphoniste qui dessert l'abonné
qui réclame, prend note pendant un mois de toutes les conversations
demandées par cet abonné avec le nom des abonnés
demandés ; presque toujours on réussit ainsi à
démontrer à l'abonné réclamant que
c'est lui qui oublie de noter certaines communicalions demandées.
Les petits bureaux centraux de banlieue (au-dessous
de 400 abonnés) ne possèdent pas de compteurs.
On note chaque conversation sur une petite fiche et on fait un
état récapitulatif à la fin de la journée.
Une téléphoniste ne doit jamais
converser avec les abonnés. Dès qu'un abonné
a une plainte quelconque à formuler, la téléphoniste
le renvoie sur une ligne reliée à un appareil placé
sur une table de surveillante. Naturellement, les jacks correspondant
à ces lignes ne sont pas munis de lampes d'appel, car jamais
la surveillante n'a à . demander l'abonné.
Il y a en moyenne une surveillante pour 6 téléphonistes,
et pour chaque grand bureau central, deux surveillantes principales
qui, par dérivation, peuvent écouter ce que dit chaque
téléphoniste.
Quand l'abonné a besoin de renseignements,
la téléphoniste le dirige sur une opératrice
spéciale assise à un bureau de renseignements muni
de tous les documents utiles.
Des précautions très minutieuses
ont été prises contre les incendies. Les sous-sols
où arrivent les câbles sont généralement
fermés avec des portes en béton armé. D'un
étage à l'autre les intervalles entre les câbles
sont soigneusement obturés avec du carton d'amiante ; souvent
même, l'intérieur du multiple est cloisonné
dans le sens de la hauteur avec du carton d'amiante, dans le but
de localiser autant que possible l'incendie, s'il se produisait.
Enfin on a prèvu le cas de destruction
complète du bureau central et on tient en réserve
en caisses un bureau central pour 6.000 abonnés pouvant
être d'ailleurs divisé en tiers. On escompte qu'un
bureau central de 2.000 abonnés pourrait être ainsi
rèédifié en 15 jours.
(A signaler en passant que des précautions
analogues ont été prises pour le télégraphe.
En cas d'incendie qui détruirait le Central tèlégraphique,
des câbles tout posés permettraient de diriger les
lignes dans des immeubles prévus à l'avance).
sommaire
A propos de cabines publiques ou kiosque, la General
Post Office a introduit la célèbre cabine téléphonique
rouge dans les rues de Grande-Bretagne.
Les origines de la cabine téléphonique
rouge
En 1923, deux projets indépendants
ont été mis en place pour explorer des alternatives
de conception au kiosque K1, mal aimé. Le Metropolitan
Boroughs Joint Standing Committee a organisé un concours
pour trouver un design pour un nouveau kiosque national. En outre,
la Birmingham Civic Society avait produit des propositions indépendantes
pour un nouveau kiosque national, qu'elle avait soumises au GPO.
Au même moment, le GPO étudiait ses propres idées
pour un kiosque national.
Les différents projets en compétition
pour attirer l'attention ont obligé la Commission royale
des beaux-arts récemment créée à mettre
les choses au clair. La Commission a été créée
en mai 1924 par une loi du Parlement et était habilitée
à examiner les questions « d'intérêt
public ou d'importance artistique qui lui étaient soumises
par les ministères et autres organismes gouvernementaux
».
La Commission élabora des propositions
pour inviter trois architectes de renom - Sir Robert Lorimer,
Sir John Burnet et Giles Gilbert Scott (anobli plus tard dans
l'année le 22 juillet à Knowsley par le roi George
V) - à contribuer aux plans d'un kiosque national. Il était
stipulé que le kiosque devait idéalement être
construit en fonte et que le prix unitaire ne devait pas dépasser
40 £.
Des maquettes en bois des trois kiosques
furent installées derrière la National Gallery de
Londres. En mai 1925, la Commission recommanda au GPO le projet
de Sir Giles Gilbert Scott, qui l'accepta. Le kiosque fut baptisé
kiosque n° 2, ou K2. Le K2 fut principalement installé
à Londres, même si un petit nombre fut installé
hors de la capitale. Le problème du K2 était son
coût et sa taille.
Un réseau en expansion
En l'absence d'un kiosque économique
pour une utilisation à l'échelle nationale, le GPO
revint au K1, qu'il embellit avec des fenêtres plus grandes
et une signalisation révisée, devenant ainsi le
K1 Mk 236. Ce n'était qu'une solution provisoire et, en
1928, le GPO avait chargé Sir Giles Gilbert Scott de produire
un kiosque moins cher, fabriqué à partir de sections
de béton préfabriquées. Le K3 fut introduit
un an plus tard, en 1929.
Le GPO ne se contenta pas des K2 et K3 ;
depuis 1925, il travaillait sur les plans d'un nouveau kiosque,
qui pourrait intégrer une machine à timbres et une
boîte postale ; un mini-bureau de poste. Le K4 était
essentiellement une version agrandie du K2, conçue au sein
du GPO par le département d'ingénierie. La décision
d'agrandir le K2, qui était déjà considéré
comme trop grand, est curieuse. Le K4 était gigantesque
; dire que son succès fut limité est une indulgence.
Sans se laisser décourager par le
succès limité des modèles K1 et K3 révisés,
le GPO a tenté de produire des plans pour un kiosque à
bas prix. Les plans du K5 comprenaient un petit nombre de modèles
d'échantillons, dont aucun n'a survécu.
Le Kiosque du Jubilé
En 1935, le roi George V célébra
son jubilé d'argent et, pour commémorer cet événement,
le GPO demanda à Sir Giles Gilbert Scott de concevoir un
nouveau kiosque. Heureusement, le GPO laissa Scott s'occuper de
la conception. Son design s'inspirait clairement du K2, mais il
était plus petit et, plus important encore, moins cher
à produire.
Le GPO avait limité l'installation
du K2 pour des raisons de coût, mais avec le K6, il a activement
cherché à installer des kiosques plus largement.
À cette fin, le GPO a mis en place un certain nombre de
programmes, à commencer par la concession Jubilee, qui
visait à mettre un kiosque à la disposition de toutes
les villes dotées d'un bureau de poste.
Kiosques d'après-guerre
En 1951, le Festival of Britain
se déroula, avec pour point d'orgue la South Bank de Londres.
Ce festival fut un clin d'il à la Grande-Bretagne
d'après-guerre et servit à mettre en valeur la Grande-Bretagne
moderne, qui se remettait de l'austérité de l'après-guerre.
Il démontrait les compétences britanniques dans
les domaines des arts et de l'architecture, du design industriel,
des sciences et de la technologie. Avec cette nouvelle vague de
modernité, le design de la K6 commençait à
perdre de sa popularité.
En 1959, le GPO a invité les architectes
de renom Misha Black, Neville Conder et Jack Howe à soumettre
des propositions pour un nouveau kiosque. Après examen
des plans, six kiosques expérimentaux K7, conçus
par Neville Conder, ont été installés en
1962.
Le K7 était en avance sur son temps ; l'utilisation de
l'aluminium et l'utilisation extensive du verre ne seraient adoptées
que par le successeur du GPO, British Telecom, dans les années
1980. Malgré cela, le K7 n'a pas dépassé
ces modèles prototypes.
Le GPO, qui n'avait pas été
impressionné par les échecs précédents
(seul le K6 pouvait être qualifié de kiosque «
national », avait de nouveau sollicité des propositions
pour un nouveau kiosque), cette fois auprès des grands
architectes Neville Conder, Bruce Martin et Douglas Scott. Peut-être
découragé par ses expériences avec le GPO
et le K7, Neville Conder avait choisi de ne pas soumettre de projets.
Parmi les projets de Scott et Martin, le GPO avait opté
pour celui de Martin. Bien que Martin ait proposé l'aluminium,
le GPO avait opté pour la fonte, matériau éprouvé
et fiable, apparemment peu disposé à abandonner
un matériau utilisé pour la première fois
avec le K2. Le kiosque K8 a été présenté
le 12 juillet 1968 à Westminster, à Londres.
Déclin
L'année suivante, 1969, marque
le début de la fin des huit variantes de kiosques du GPO.
Depuis sa création, le General Post Office a été
effectivement nationalisé, mais en tant que ministère
du gouvernement. Il a été nationalisé à
proprement parler le 1er octobre 1969, devenant le Post Office.
En 1981, le Post Office a été divisé en deux
entreprises distinctes : le Post Office et British Telecommunications.
Ce fut le prélude à la privatisation du secteur
des télécommunications, qui s'est achevée
le 12 avril 1984.
En moins d'un an, British Telecom a annoncé
un projet de modernisation du réseau téléphonique
public de 160 millions de livres sterling. Ce projet prévoyait
l'installation d'un nouveau kiosque moderne. Inévitablement,
cela impliquerait la suppression d'un grand nombre de kiosques
GPO. Alarmés par ces projets, des particuliers et des organisations,
dont la Thirties Society et certains arrondissements londoniens
éclairés, ont cherché à mettre en
lumière la situation critique des kiosques GPO. La protection
légale a été accordée pour la première
fois à un kiosque en 1986. Le premier kiosque téléphonique
répertorié était un kiosque K3 situé
à l'extérieur de la maison des perroquets du zoo
de Londres. Les kiosques ont été classés
en catégorie II, décrits par English Heritage (le
département gouvernemental responsable de la protection
de notre environnement bâti historique) comme « d'importance
nationale et d'intérêt particulier ». Un premier
lot de 2 000 kiosques importants a été répertorié.
Les kiosques du GPO ne sont pas les seuls
à être en déclin. Les véhicules fiables
de l'AA et du RAC permettent aux patrouilleurs de se déplacer
dans leurs propres fourgons et les équipements téléphoniques
peuvent être logés dans des socles plus petits. De
même, la police peut rester en contact grâce à
son équipement radio personnel.
Sous la menace
La majorité des cabines téléphoniques
rouges ont été soit supprimées, soit remplacées
par des kiosques modernes de marque British Telecom. Ironiquement,
étant donné l'urgence de British Telecom à
éradiquer toute trace des kiosques GPO sur les itinéraires
processionnels à Londres et dans des lieux historiques
sensibles, British Telecom a en fait rétabli des kiosques,
généralement des kiosques K6. British Telecom a
également contribué à la création
de la collection nationale de kiosques téléphoniques
au musée Avoncroft à Bromsgrove, dans le Worcestershire.
Ailleurs, British Telecom revendique le droit d'auteur pour le
design de la cabine téléphonique rouge, ce qui est
ironique étant donné le « succès »
de l'entreprise à les remplacer par la famille de kiosques
KX.
Le dernier défi auquel sont confrontés
les kiosques GPO a été l'évolution du marché
des télécommunications. En 2010, Ofcom, l'organisme
de régulation du secteur des télécommunications,
a publié des chiffres faisant état d'un nombre de
connexions mobiles pour 100 habitants de 130 % (c'est-à-dire
des personnes possédant plus d'un téléphone
portable). Entre 2005 et 2008, l'utilisation des téléphones
publics au Royaume-Uni a diminué de moitié. D'un
pic de 92 000 kiosques, environ 51 500 ont survécu ; d'un
pic de 73 000 kiosques GPO avant la privatisation, il ne reste
que 11 000 kiosques GPO.
1886 L'une des premières cabines
téléphonique autonomes (appelée «kiosques»
ou publiphones ) a été introduite à Bristol
par United Telephone Company. C'était en fait une petite
cabane en bois où un appel de trois minutes pouvait être
passé pour un peu moins de 1p. Tous les publiphones anciens
ne comportaient pas de tirelire. certains des kiosques avaient
un mécanisme de penny-dans-la-fente sur la porte, pendant
que d'autres avaient un préposé pour rassembler
les honoraires.
À son apogée, le réseau
de la General Post Office comptait 92 000 cabines téléphoniques
publiques. Propriété de British Telecom, le réseau
compta 46 000 cabines téléphoniques, dont 8 000
cabines téléphoniques rouges.
Après la loi sur le télégraphe
de 1868, le General Post Office a progressivement absorbé
de nombreuses sociétés privées de téléphone
public en Grande-Bretagne. En 1912, la National Telephone Company,
le plus grand rival du General Post Office, a été
reprise, ne laissant que le General Post Office et deux réseaux
téléphoniques municipaux : le States Telephone Department
à Guernesey et la Kingston upon Hull Corporation. Le General
Post Office a commencé à standardiser les réseaux
combinés et a rapidement envisagé un modèle
unique pour un kiosque national.
Les premiers kiosques étaient de styles variés,
allant de simples guérites en bois à des kiosques
octogonaux décoratifs en forme de dôme. Le déclenchement
de la Première Guerre mondiale a retardé les projets
du GPO d'introduire son premier kiosque national. Lorsqu'il est
finalement apparu en 1921, la lignée du K1 était
claire.
Le kiosque K1 fut la première
tentative britannique de cabine téléphonique nationale,
mais son design ne fut pas apprécié de tous. Après
son introduction en 1921, le General Post Office a introduit sept
types de kiosques ultérieurs (appelés K2 à
K8). Au fur et à mesure de leur introduction, ces types
ont dû être installés en remplacement de nombreux
K1 plus anciens. Cela a radicalement réduit le nombre de
kiosques K1 survivants dans tout le pays à une douzaine
d'exemplaires sur les quelque 6 300 K1 introduits dans le réseau
du GPO. L'idée d'un design universel est née des
tentatives d'harmonisation des différents systèmes
hérités par le General Post Office.
Le nouveau kiosque, le K2.
Cela
a commencé en 1923 avec, indépendamment, le Metropolitan
Boroughs Joint Standing Committee et la Birmingham Civic Society
qui ont cherché à produire des modèles pour
un nouveau kiosque. En 1924, la Royal Fine Art Commission a réuni
ces projets et a lancé un nouveau concours pour un kiosque
national. Les projets de Sir Robert Lorimer et Sir John Burnet
ont été rejetés et en 1925, la Commission
a recommandé l'adoption du projet de Sir Giles Gilbert
Scott.
Les premiers kiosques K2 ont été installés
à Kensington et Holborn dans le centre de Londres en 1926.
Giles Gilbert Scott a initialement proposé que le K2 soit
peint en argent, avec un intérieur bleu-vert. Cependant,
le General Post Office a choisi le rouge. En raison du coût,
environ 35 £ 14s 0d par kiosque. Outre son coût, le
K2 était un grand kiosque et donc non seulement coûteux
à produire, mais aussi coûteux à transporter.
Entre 1926 et 1935, 1 700 exemplaires du K2 ont été
installés. Ils restent rares en dehors de Londres. Il existe
208 listes distinctes pour le kiosque K2 auprès de l'English
Heritage, bien qu'un certain nombre de ces listes représentent
plusieurs kiosques dans un seul endroit. Le nombre total de kiosques
K2 survivants est d'environ 224 (environ 13 % de tous les kiosques
K2). Des huit types de kiosques introduits par la General Post
Office, le K2 était le cinquième type le plus peuplé
introduit, mais le deuxième type le plus peuplé
en termes de kiosques survivants.
La General Post Office s'est à nouveau
tournée vers Scott pour un kiosque présentant les
atouts du K2, mais d'une conception plus économique et
pouvant être installé dans tout le pays : le K3.
Le
kiosque K3 a été introduit en 1929. Il était
destiné à être utilisé dans tout le
pays, tandis que le kiosque K2 était limité à
Londres en raison de son coût et de sa taille.
Le General Post Office se tourna vers Sir Giles Gilbert Scott
pour affiner la conception de son K2 et en faire une solution
plus économique, fabriquée en béton. À
l'époque, le béton n'était pas très
utilisé et la qualité du matériau variait.
La finition du K3 était assez grossière ; le béton
ne permettait pas de reproduire les détails raffinés
du K2. Les kiosques K3 étaient souvent endommagés
pendant le transport pour l'installation, car le béton
s'avérait fragile et s'altérait trop facilement.
Contrairement au K2, le K3 était peint en crème
avec des barres de vitrage rouges, une concession pour ceux qui
n'aimaient pas le K2 rouge. Quelque 12 000 exemplaires furent
installés jusqu'en 1935 dans tout le pays en six ans, avant
que le General Post Office ne charge Sir Giles Gilbert Scott de
concevoir un nouveau kiosque national pour célébrer
le jubilé d'argent du couronnement du roi George V ; le
K6.
Le
kiosque K4 a été conçu par le département
d'ingénierie du General Post Office. Il a repris le design
réussi du kiosque K2, de Sir Giles Gilbert Scott, élargi
pour inclure une boîte aux lettres et une machine à
timbres ; c'était un mini-bureau de poste automatisé.
Le kiosque K4 était énorme il était construit
en sections de fonte, reposant sur une base en béton. .
Le K4 a été introduit en nombre limité en
Grande-Bretagne et la production a cessé au bout de cinq
ans. Il ne reste que 5 exemplaires qui sont classés Grade
II par English Heritage .
Entre 1930 et 1935, seuls 50 exemplaires du K4 furent installés.
Ils restent très rares. Il n'en existe que 5 (10 % de tous
les kiosques K4) répertoriés séparément
pour le kiosque K4 auprès d'English Heritage, et aucun
ailleurs en Grande-Bretagne. Ces K4 se trouvent tous en dehors
de Londres, à Bewdley (Worcestershire), Roos (East Yorkshire),
Frodsham (Cheshire) et Warrington (Cheshire).
K5 K7
K8 
Ce n'est pas seulement le GPO qui a mis en place un réseau
téléphonique national.
Les associations d'automobilistes - l'Automobile Association (AA)
et le Royal Automobile Club (RAC) - réalisant les avantages
d'un réseau téléphonique pour leurs membres
ont rapidement commencé à développer un réseau
de guérites.
À l'époque, les voitures étaient chères
à l'achat et tombaient souvent en panne. Les clubs automobiles
employaient des patrouilleurs pour aider leurs membres et les
guérites leur fournissaient un abri. Les patrouilleurs
s'occupaient des guérites ou se déplaçaient
d'une guérite à l'autre à vélo, offrant
ainsi aux automobilistes une assistance routière. Chaque
guérite portait son propre numéro, ou nom, qui permettait
d'identifier son emplacement précis.
Le développement d'un réseau téléphonique
public en Grande-Bretagne s'est également reflété
dans les services de police. Les mêmes technologies qui
ont permis au grand public de passer des appels téléphoniques
à partir de kiosques de rue ont également permis
aux policiers de rester en contact avec leur commissariat. Les
premières cabines de police ont été introduites
à Glasgow en 1891. Cependant, ce sont les cabines du Metropolitan
Police Service introduites en 1929 qui sont devenues les cabines
de police les plus reconnaissables de Grande-Bretagne. Conçues
par le géomètre du service, Gilbert Mackenzie Trench,
les cabines de police ont évolué à travers
trois marques de base, bien que les différences essentielles
entre les trois soient minimes.
Ces cabines permettaient aux policiers de rester en contact avec
leur poste. Les premières cabines de police ont été
installées à Glasgow en 1891 et le Metropolitan
Police Service a introduit des cabines de police à partir
de 1929.
Le design de la Metropolitan Police a été adopté
à Glasgow, avec des modifications de la façade de
la porte qui comprenait trois panneaux au lieu de quatre. À
Glasgow, les cabines étaient peintes en rouge, contrairement
aux kiosques bleus de la Metropolitan Police, bien que beaucoup
aient été repeintes en bleu par la suite. Quelque
685 exemplaires ont été introduits à Londres
et 323 autres à Glasgow. À mesure que les technologies
de communication radio se sont améliorées, les cabines
de police sont devenues de plus en plus redondantes. En 1969,
il a été décidé de commencer à
démanteler les boîtes, la majorité étant
retirée ou démolie sur place, la dernière
boîte à Londres étant retirée en 1981.
Parmi les autres cabines téléphoniques du Royaume-Uni,
c'est la cabine de police qui est la plus célèbre
au monde. La cabine de police, rendue célèbre par
la série de science-fiction de la BBC « Doctor Who
», est apparue pour la première fois à la
télévision britannique en 1963 sous le nom de TARDIS.
En 2013, à l'occasion de la cinquantième année
de la série, le TARDIS fait désormais partie intégrante
de la culture, de l'histoire et du merchandising de Doctor Who.
Les services AA, RAC et Police ont également
rationalisé leurs kiosques, qui sont devenus progressivement
obsolètes. Seule une poignée d'entre eux ont survécu
des services AA et Police, tandis qu'aucune guérite du
RAC ne semble avoir survécu in situ.
sommaire
SERVICE INTERURBAIN.
Supposons qu'un abonné demande une communication
interurbaine ; en décrochant son récepteur, il appelle
le bureau central auquel il est relié ; il formule sa demande
en disant simplement « Interurbain », la tétéphoniste
le dirige alors par une ligne de jonction sur le bureau interurbain.
Là, la ligne de jonction aboutit à un tableau de
jacks munis de lampes d'appel. La lampe correspondante s'allume.
Sans rien dire, l'opératrice qui dessert ce tableau enfonce
aussitôt dans le jack correspondant une fiche monocorde
reliée à l'appareil d'une opératrice de la
« record table (table annotatrice), qui enregistre la demande
et l'heure sur une fiche numérotée. Les fiches ainsi
remplies sont véhiculées jusqu'aubout de la «
record table » par un petit tapis roulant ; là, elles
sont reçues par une dame qui les classe suivant les villes
demandées, et elles sont portées par des messagères
aux opératrices interurbaines. Ces dernières donnent
satisfaction aux demandes à leur rang. Mais, grâce
à un dispositif analogue au système Van Rysselberghe,
on demande immédiatement par une communication télégraphique
Morse établie sur le circuit interurbain, au bureau interurbain
de la ville du demandé, d'établir les liaisons avec
l'abonné demandé, ceci pour éviter la perte
de temps et pouvoir dès que le circuit interurbain sera
libre relier directement lesabonnés appelant et appelé.
Lorsque la communication interurbaine est établie,
la téléphoniste imprime sur la fiche l'heure du
commencement de la conversation en appuyant sur une manette d'un
« calculagraph » ; elle note de même l'heure
de la fin de conversation en appuyant sur la seconde manette.
Toutes les fiches sont conservées et envoyées au
bureau de statistique.
Une conversation dure en principe 3 minutes, en tout cas, jamais
plus de 6 minutes. Au bout de 3 minutes, une lampe s'allume ;
la téléphoniste prévient les abonnés
que les 3 minutes sont écoulées. L'allumage de la
lampe s'obtient delà façon suivante : L'enfoncement
de la fiche dans le jack du circuit interurbain envoie le courant
dans un relais cuirassé monté sur un arbre tournant
très lentement. L'armature de ce relais est fixe au repos,
mais lorsqu'elle est attirée, elle est entraînée
avec le relais par adhérence magnétique, et. la
vitesse de rotation est telle qu'au bout de 3 minutes, un doigt
fixé à l'armature vient établir un contact
et produire l'allumage de la lampe. Le retrait de la fiche du
jack supprime le courant dans le relais et l'armature est rappelée
au repos par un ressort.
Lorsque la conversation dure 6 minutes, la téléphoniste
doit donc retirer la fiche du jack, puis l'enfoncer de nouveau.
INSTALLATIONS D'ABONNÉS avec
poste principal et poste supplémentaire.
1° Poste principal avec un seul poste
supplémentaire (fig. 3).

Le schéma est figuré ci-dessus.
Le poste principal et le poste supplémentaire appellent
le bureau central en décrochant leur récepteur;
si, pendant que l'un des deux postes est en conversation, une
autre personne vient, à l'autre poste, à appeler
le bureau central en décrochant le récepteur, elle
s'apercevra immédiatement, dès qu'elle aura le récepteur
à l'oreille, qu'elle trouble une communication et devra
remettre le récepteur au crochet. Le bureau central appelle
Je poste principal en envoyant un courant alternatif qui fait
fonctionner la sonnerie polarisée; enfin le poste principal
appelle le poste supplémentaire en appuyant sur le bouton
b, ce qui envoie le courant de la batterie centrale dans la sonnerie
trembleuse du poste supplémentaire.
2° Poste principal avec deux postes
supplémentaires (fig. 4).

Le fonctionnement de cette installation
est le même que dans la précédente, pour l'appel
du bureau central par ces postes. En ce qui concerne les communications
à destination de ces postes supplémentaires,
le poste principal appellera l'un ou l'autre des deux postes supplémentaires
en appuyant sur le bouton b1 ou sur le bouton b2.
3° Poste principal et poste supplémentaire
avec adjonction au poste supplémentaire d'un commutateur
permettant la mise hors-circuit du poste principal (fig. 5).

L'adjonction de ce commutateur supprime
l'inconvénient que présente
la première installation décrite ; à savoir
que le poste principal peut surprendre les conversations échangées
avec le poste supplémentaire ; quand le commutateur est
dans la position « Non secret », le fonctionnement
de l'installation est le même que pour la première
installation décrite ; quand on met le commutateur dans
la position « Secrets, le poste supplémentaire assure
le secret de ses communications en mettant hors-circuit le poste
principal ; en même temps, la manuvre du commutateur
met en circuit une sonnerie magnétique au poste supplémentaire
pour la réception des appels du bureau central ; cette
sonnerie est utile, car il pourrait se faire que, la conversation
finie, le poste supplémentaire raccroche son récepteur,
sans remettre son commutateur dans la position « Non secret
», auquel cas le bureau central n'aurait aucun moyen de
l'appeler, si cette sonnerie supplémentaire n'existait
pas.
Quant au poste supplémentaire, il
pourra toujours surprendre les communications échangées
avec le poste principal.
Cette installation répond parfaitement
aux besoins d'un petit patron, le poste supplémentaire
étant installé dans le bureau du patron et le poste
principal dans le bureau des employés ou commis.
Les 3 installations précédentes
n'exigent aucun conducteur supplémentaire en plus des deux
fils de ligne qui relient le bureau central à ces postes.
4° Enfin une 4ième installation
(fig. 6) permet de réaliser en plus l'intercommunication
du poste principal et du poste supplémentaire. Dans cette
dernière installation, il existe une pile de 2 ou 3 éléments
secs au poste principal pour fournir le courant nécessaire
à la conversation entre le poste principal et le poste
supplémentaire ainsi qu'une magnéto engendrant des
courants alternatifs pour l'appel du poste supplémentaire
par le poste principal. Un levier commutateur peut occuper 4 positions
:
Position 1 : Le poste principal communique avec
le bureau central, le poste supplémentaire est mis sur
sonnerie au poste principal;
Position 2 : Le poste principal communique avec le poste supplémentaire,
lé bureau central est mis sur sonnerie au poste principal
;
Position 3 : Le poste principal communique
avec le poste supplémentaire et le
bureau central est conservé (le signal de fin n'est pas
donné au bureau central) ;
Position 4 : Le poste supplémentaire
communique avec le bureau central. Le poste principal peut être
en dérivation ou non suivant que les bornes AA, BB sont
reliées ou non.
Le schéma des connexions dans les
4 positions est figuré ci-dessus.
sommaire
BUREAUX PRIVÉS.
Les bureaux privés en service sont de plusieurs
types ; nous allons en décrire quelques-uns en nous bornant
aux tableaux équipés en batterie centrale intégrale.
1° Tableau pour bureau privé où
les annonciateurs de ligne servent à la fois pour l'appel
et la fin de conversation (fig. 7).
(agrandir)
Ce tableau n'exige aucun conducteur supplémentaire
entre le bureau central et le bureau privé. Toute l'énergie
reste fournie par la batterie centrale par l'intermédiaire
d'un conducteur de distribution reliant le point D de la ligne B,
d'une part aux jacks d'abonnés, d'autre part aux paires de
fiches et cordons. Une magnéto est cependant indispensable
au bureau privé pour l'appel des abonnés.
La ligne du bureau central se termine au bureau
privé par une fiche F. Une sonnerie magnétique de
l000 ohms en série avec un condensateur de 2 microfarads
est jetée en pont d'une façon permanente entre les
deux fils de ligne pour recevoir les appels du bureau central.
L'opérateur du bureau privé appelle le bureau central
en plaçant la clé de conversation et d'appel dans
la position « conversation » et en décrochant
son récepteur. Cette opération ferme le circuit
de la batterie centrale par la ligne A, le contact supérieur
du crochet du récepteur, les ressorts intérieurs
de la clé de conversation, le circuit primaire de la bobine
d'induction, le transmetteur, la bobine de self de 165 ohms, une
moitié de la bobine de self S (25 + 25). la ligne B et
le pôle négatif de la batterie.
Si le bureau central demande un abonné
relié au bureau privé et que la communication indépendante
entre le bureau privé et l'abonné ne soit pas nécessaire
préalablement, l'opérateur insère la fiche
F dans le jack de l'abonné demandé, et renversant
la clé de conversation et d'appel dans la position «
appel », il appelle l'abonné par magnéto.
Le passage de la clé de la position « conversation
» à la position « appel » coupe bien
le circuit du bureau central, mais on observera que l'insertion
de la fiche F dans le jack d'abonné a produit l'actionnement
du relais Ri (50 + 50 ohms), le circuit de ce relais étant
alors fermé par la base de la fiche F, la douille du jack,
un des enroulements de la bobine S, la ligne B, le pôle
négatif de la batterie dont le pôle positif est à
la terre. Le signal de fin de conversation ne fonctionnera donc
pas au bureau central, puisque le circuit reste fermé par
la ligne A, le crochet du récepteur, le contact de l'armature
du relais Ri, la bobine de résistance de 5000 ohms, la
bobine de self S et la ligne B.
Quand l'abonné répond en décrochant
son récepteur, le circuit précédent est coupé
par le fonctionnement du relais R2 et tout se passe dès lors
comme si l'on avait un circuit d'abonné ordinaire ; les lignes
A et B du bureau central sont en effet reliées directement
aux deux fils du circuit d'abonné par la pointe et la nuque
de la fiche. Le relais inférieur R2 qui est en série
sur la ligne B est shunté par une résistance non inductive
de 100 ohms pour assurer la bonne transmission des courants téléphoniques.
Si l'opérateur du bureau privé veut
appeler lui-même l'abonné, il insèrera la
fiche F dans un jack d'abonné inutilisé pour «
conserver » le bureau central et il appellera l'abonné
demandé au moyen d'une fiche d'appel.
Un abonné donne le signal de fin de conversation
à la fois au bureau central et au bureau privé en
raccrochant son récepteur ; de cette façon en effet,
il coupe le circuit principal dans lequel le relais R2 est placé
; l'armature de ce dernier relais abandonne le contact inférieur
pour le contact supérieur, fermant ainsi le circuit de
l'annonciateur d'appel par la terre, le relais Ri, l'armature
du relais R2, la base de la fiche, la douille du jack, l'annonciateur,
la ligne B et le pôle négatif. (Au bureau central,
la ligne A est reliée au pôle positif de la batterie,
lequel est à la terre, et la ligne B au pôle négatif).
Un abonné desservi par le bureau privé
appelle celui-ci en décrochant son récepteur; en
effet, le circuit de l'annonciateur est alors fermé par
la terre, le ressort intérieur supérieur du jack,
le circuit d'abonné, le ressort intérieur inférieur,
l'annonciateur, la ligne B et le pôle négatif de
la batterie.
Pour relier deux abonnés entre eux, le
bureau privé dispose de paires de fiches et de cordons
; un courant parcourt en parallèle les deux circuits d'abonnés
venant du pôle positif de la batterie par la terre et retournant
au pôle négatif par la ligne B. L'un des deux abonnés
parlant devant son transmetteur, altère la résistance
de son circuit, l'équilibre potentiel est détruit
et les courants téléphoniques sont transmis à
l'autre poste.
2° Tableaux nouveau modèle desservant
2 à 9 abonnés, les postes d'abonnés étant
équipés en batterie centrale intégrale, ou
bien ayant conservé les piles microphoniques et l'appel par
magnéto (fig. 8).
Comme le tableau précédent,
ce tableau ne comporte pas d'autre source d'énergie au bureau
privé qu'une magnéto destinée à l'appel
des abonnés ; l'énergie reste
fournie par la batterie centrale par l'intermédiaire de la
ligne ordinaire reliant le bureau privé au bureau central.
La liaison entre le burean central et un abonné se fait ici
par système dicorde au lieu du système monocorde,
comme dans le tableau précédent. Au
bureau central, le circuit reliant le bureau privé au bureau
central se termine à la manière ordinaire. Les signaux
d'appel et de fin de conversation venant du bureau privé
y sont reçus tout comme s'il s'agissait d'un abonné
ordinaire. Au bureau privé, les fils de ligne A et B venant
du bureau central aboutissent à un jack J par l'intermédiaire
de deux condensateurs de 2 microfarads. Aux ressorts intérieurs
du jack Jest connecté un annonciateur non polarisé.
L'opérateur du bureau central appelle le
bureau privé en envoyant sur la ligne le courant du générateur.
Le volet de l'annonciateur tombe, indiquant ainsi l'appel. L'insertion
d'une fiche dans le jack met hors circuit l'annonciateur mais
par les ressorts supplémentaires introduit dans le circuit
une résistance de 100w en série avec une bobine
à forte self S. Au milieu de cette self induction est relié
le conducteur de distribution chargé de transmettre le
courant de la ligne du bureau central aux différents circuits
d'abonnés; à ce même point est reliée
une armature d'un condensateur de 10 microfarads dont l'autre
armature est à la terre. Le circuit du bureau central est
donc ainsi fermé et le point de distribution' D se trouve
pratiquement dans une position symétrique par rapport aux
deux fils A et B venant du bureau central.
Un abonné dont le poste est équipé
en batterie centrale intégrale appelle le bureau privé
en décrochant son récepteur. Cette opération
ferme le circuit de la batterie centrale du pôle positif
par la terre, une bobine du relais Rf, la ligne d'abonné
A, le poste d'abonné, la ligne d'abonné B, la seconde
bobine du relais Rf, le conducteur de distribution, une moitié
de la bobine de self S et la ligne B du bureau central au pôle
négatif de la pile. L'armature du relais Ri est attirée
sur le plot de droite relié à la terre par un des
ressorts du jack de l'abonné appelant, établissant
ainsi un courant dérivé qui passe par l'annonciateur
d'appel et de fin de conversation I.
L'insertion d'une fiche dans le jack de l'abonné
appelant coupe le circuit dérivé de l'annonciateur
et l'armature de celui-ci est rappelée à sa position
normale. Les liaisons entre les différents circuits sont
établies à l'aide de cordons à double conducteur
munis de fiches à 3 conducteurs.
Quand les deux abonnés mis ainsi en communication
suspendent leurs récepteurs, les circuits des relais Rd
sont coupés et les armature retombent sur les plots de
gauche, fermant ainsi le circuit des annonciateurs qui sont actionnés
et indiquent ainsi la fin de conversation. Ce signal de fin est
effacé dès que les fiches sont retirées des
jacks.
Le poste d'opérateur au bureau privé
est conçu suivant le même principe qu'un poste d'abonné,
mais le relais est remplacé par une bobine de self induction
d'égale résistance. Le bureau central est donc appelé
par l'insertion d'une fiche dans le jack J du bureau central,
la seconde fiche du même cordon étant insérée
dans le jack de conversation. Le signal de fin est envoyé
en retirant la fiche du jack du bureau central ; le récepteur
sera accroché après l'envoi du signal de fin et
le retrait de la fiche du jack de conversation.
Le bureau privé appelle l'abonné
par magnéto en manuvrant une clé d'appel ;
la magnéto avec un pôle à la terre est reliée
aux ressorts extrêmes de la clé d'appel. Les abonnés
munis de postes à batterie centrale intégrale sont
appelés par un courant alternatif qui circule par la ligne
A et la terre ; les abonnés munis de postes à magnéto
sont appelés par un courant qui circule par la ligne A,
puis la ligne B.
Ces derniers abonnés appellent le bureau
privé et lui donnent le signal de fin à l'aide de
la magnéto de leur poste ; les signaux sont reçus
sur un annonciateur non polarisé en dérivation permanente
sur les deux fils de ligne par l'intermédiaire d'un condensateur
de 2 microfarads.
3° Tableaux pour Bureaux privés,
quand il existe plusieurs lignes de jonction entre le bureau privé
et le bureau central.
Dans ce dernier tableau, le courant de la batterie
centrale est amené au bureau privé par deux conducteurs
de distribution spéciaux en plus des lignes de jonction
reliant le bureau privé au bureau central.
Circuit d'abonné (fig. 9). Le poste
d'abonné est du modèle ordinaire ; la ligne d'abonné
aboutit à un jack dont les ressorts intérieurs
sont reliés aux fils amenant le courant de la batterie
centrale, la ligne B étant reliée au conducteur
négatif par l'intermédiaire d'un annonciateur de
500w.

L'abonné appelle le bureau privé
en décrochant son récepteur : le circuit de l'annonciateur
est alors en effet fermé.
Circuit d'une ligne de jonction entre le bureau
privé et le bureau central (fig. 10). Au bureau
central, la ligne se termine comme celle
d'un abonné, ordinaire ; du bureau central, on envoie les
signaux d'appel et de fin à la manière ordinaire.

Au bureau privé, la ligne venant
du bureau central aboutit à un jack dont les ressorts intérieurs
sont reliés par l'intermédiaire d'un condensateur
de 2 micro farads à un enroulement d'un annonciateur d'appel
à relèvement automatique. Quand le bureau central
envoie sur la ligne le courant alternatif du générateur,
l'armature est attirée et le soulèvement du volet
indique l'appel.
Circuit des cordons (fig. 11). Pour appeler
le bureau central, l'opérateur du bureau privé insère
la fiche d'appel dans le jack correspondant à la ligne
du bureau central à employer. Cette opération ferme
le circuit de la bobine de relèvement par la terre, la
douille du jack, la base de la fiche, le relais R et le conducteur
négatif. L'annonciateur est bloqué
; en même temps, le relais R fonctionne et sa double armature
vient en contact avec les extrémités d'une bobine
de self s, auxquelles sont alors réunies les extrémités
de la bobine de self S.

Les annonciateurs de fin de conversation
sont embrochés d'une façon permanente sur les cordons
B de chaque paire de fiches et cordons ; naturellement, puisque
ces annonciateurs sont embrochés sur le circuit de conversation,
ils sont shuntés par une résistance non inductive
de 100 00 pour assurer la bonne transmission des courants téléphoniques.
Le bureau privé appelle l'abonné
par une magnéto dont les bornes sont reliées aux
ressorts extérieurs des clés de conversation et
d'appel, côté « appel » ; l'abonné
donne le signal de fin en raccrochant son récepteur, causant
par là la disparition du disque de l'annonciateur d'appel
qui est au contraire apparent pendant la conversation. Le bureau
privé donne le signal de fin de conversation au bureau
central en retirant la fiche du jack de ligne du bureau central.
Quand deux abonnés sont reliés entre
eux, un courant circule par le conducteur positif, la partie supérieure
de la bobine de self S, parcourt les deux circuits d'abonnés
en parallèle en partant par les lignes A et en revenant
par les lignes B, puis les annonciateurs de fin de conversation,
la moitié inférieure de la bobine de self S et le
conducteur négatif. Les courants téléphoniques
entre les deux postes d'abonnés résultent de la
destruction de l'équilibre potentiel par l'un des abonnés
qui altère la résistance de son circuit en parlant
devant son transmetteur.
Dans les grands tableaux de ce genre. le nombre
des circuits de jonction entre le bureau central et le hureau
privé est généralement le 1/10 du nombre
des circuits d'abonnés reliés au bureau privé.
sommaire
PARTY LINES
Il existe également à Londres une
seconde catégorie d'abonnés à tarif réduit
(autre que les abonnés reliés aux bureaux privés)
: ce sont les abonnés aux « party lines ».
Le système des « party lines
» consiste à mettre plusieurs postes d'abonnés
fen dérivation sur un même circuit partant du bureau
central.
Les systèmes de « party lines »
en usage sont de deux sortes :
1° Il y a des bureaux centraux
(à batterie centrale non intégrale) auxquels sont
reliées des « party lines » de 2 à 10
postes d'abonnés (fig. 12). Les postes impairs sont désignés
par le numéro du circuit suivi de
l'indicatif : X1} X2, X3, X4, Xs respectivement. Les postes pairs
sont désignés par le numéro du circuit suivi
de l'un des indicatifs : Yu Y2, Y3, Y4 et Ys.

Les postes X ont leur sonnerie en dérivation
entre la ligne A et la terre par l'intermédiaire d'un condensateur
; les postes Y ont la leur en dérivation entre la ligne
B et la terre par l'intermédiaire d'un condensateur ; cependant
dans les postes 5 le condensateur est supprimé. Le bureau
central appelle l'abonné en sonnant sur la ligne convenable
un nombre de coups égal à l'indice du poste d'abonné.
L'appel et le signal de fin sont envoyés
automatiquement au bureau central en décrochant le récepteur
ou en le replaçant sur son crochet. C'est pour l'envoi
automatique du signal de fin que le condensateur est supprimé
au poste 5.
2° Il y a des bureaux centraux à
batterie centrale intégrale auxquels sont reliées
des « party lines » à 4 postes d'abonnés,
mais alors chaque poste peut être appelé par le bureau
central d'une façon complètement indépendante
des autres (iig. 13).

Les postes 1 et 2 ont leurs sonneries en dérivation
entre la ligne B et la terre par l'intermédiaire de l'armature
d'un relais; 3es sonneries fonctionnent seulement sous l'action
de courants d'un sens donné, différent pour chacune
d'elles; les postes 2 et 4 ont de même des sonneries analogues
(biassed bell) en dérivation entre la ligne A et la terre.
Le poste 1 est appelé par des pulsations
négatives sur la ligne B.
Le poste 2 .... positives ... B
Le poste 3 .... négatives ... A
Le poste 4 .... positives ... A
La seconde ligne est dans chaque cas mise
à la terre par la clé d'appel.
A chaque appel, toutes les armatures des
relais sont attirées, mais la sonnerie de l'abonné
appelé fonctionne, seule.
sommaire
CONDITIONS D'ABONNEMENT
Les conditions d'abonnement pour les circuits
de bureaux centraux sont les suivantes :
1 . Abonnements ordinaires
à conversation taxée :
a) Prix pour le reliement à un bureau central de l'intérieur
de Londres situé dans un rayon de 2 milles du local de
l'abonné Ci mille = 1.609 mètres)
Abonnement annuel 5 £ = 125 fr. Taxe
pour chaque conversation :
1 penny (0 fr. 10) pour chaque conversation
avec un abonné de Londres.
2 pence (0 fr. 20) pour chaque conversation
avec un abonné de la banlieue.
b) Prix pour le reliement à un bureau central
de la banlieue situé dans un rayon de 2 milles du local
de l'abonné :
Abonnement annuel 4 £ = 100 fr. Taxe
pour chaque conversation :
1 penny pour chaque conversation avec un
abonné rélié au même bureau central.
2 pence pour chaque conversation avec un
abonné relié à n'importe quel autre bureau
central de Londres ou de la banlieue.
Naturellement, c'est toujours l'abonné
appelant qui paie la taxe dans le régime de la conversation
taxée.
La somme minima payable annuellement d'avance
avec l'abonnement annuel pour les taxes de conversation est pour
chaque abonné de 1 £ 10 s = 37 fr. 50
II. Abonnements à conversation
taxée pour « party line »
Abonnements annuels :
a) Pour le reliement à n'importe
quel bureau central sauf le « Central Exchange » au
moyen d'une ligne qui n'est pas utilisée par plus de deux
abonnés 3 £ = 75 fr.
b) Pour le reliement à n'importe
quel bureau central de la banlieue au moyen d'une ligne utilisée
par 3 à 10 abonnés 2 £ = 50 fr
Les abonnements aux « party lines » ne peuvent être
acceptés pour le « Central Exchange » non plus
que les abonnements pour party lines de plus de 2 abonnés
dans l'intérieur de Londres.
Les taxes de conversation pour les abonnés
aux « party lines » sont les mêmes que pour
les abonnés ordinaires à conversation taxée,
mais la somme annuelle minima payable d'avance pour ces taxes
est pour chaque abonné à la « party line »
de. 3 £ = 75 fr.
III. Abonnements forfaitaires
Abonnements annuels pour le reliement à
n'importe quel bureau central dans un rayon de 2 milles du poste
d'abonné, pour un nombre illimité de conversations.
a) Pour la lre ligne 17 £ = 425 fr.
b) Pour chaque ligne en sus reliant un local du même abonné
au bureau central 14 £, = 350 fr.
IV. Taxe de cabine publique
Pour chaque conversation échangée
d'une cabine publique avec un abonné de Londres ou de la
banlieue, pour chaque période de trois minutes de conversation
2 pence = 0 fr. 20 (Dans le cas d'une conversation interurbaine
ou d'un message exprès, cette taxe est perçue en
supplément de la taxe interurbaine ou de la taxe du message
exprès).
Les cabines publiques sont munies de boîtes
pour recueillir les sous. Celles-ci sont de 2 modèles :
1° Ancien modèle : On sonne le
bureau central et on demande l'abonné auquel on veut parler
; la téléphoniste appelle ce dernier et quand elle
l'a obtenue, elle demande à l'appelant d'introduire 2 pennys
dans la fente. Chaque penny en tombant établit un contact
et la téléphoniste entend 2 tocs successifs dans
son téléphone. Alors seulement elle livre la communication
demandée.
2° Nouveau modèle : On introduit
les 2 pennys dans la fente; alors seulement on est relié
au bureau central. On formule sa demande et on est mis en commuication
avec l'abonné demandé ; à la fin de la conversation
la téléphoniste fait tomber les pennys dans le réservoir.
En cas de non réponse de l'abonné appelé,
la téléphoniste par une manuvre spéciale
fait rendre l'argent à l'appareil.
V. Supplêments de prix annuels
a) Lorsque le poste d'abonné à conversation
taxée ou à abonnement forfaitaire est distant de
plus de 2 milles du bureau central, pour chaque quart
de mille ou fraction de quart en sus 1 £ 15 s = 43 fr. 75
b) Lorsque le circuit principal d'une « party line »
dépasse 2 milles en longueur, pour chaque quart de mille
ou fraction de quart en sus, pour chaque abonné 10 s =
12 fr. 50
c) Quand le circuit le plus court d'une « party line »
dépasse 220 yards en longueur, (1
yard = Om, 914) pour chaque quart de mille ou fraction de quart
en sus, pour l'abonné desservi par ce circuit seulement....
1 £ 15 s = 43 fr. 75
d) Pour chaque ligne de poste supplémentaire reliant 2
parties d'un même local d 'abonné, lorsquelaligne
n'a pas une longueur de plus de 110 yards 1 £ 10 s = 37
fr. 50
e) Pour chaque longueur de 110 yards en sus pour une telle ligne
10 s = 12 fr. 50
f) Pour chaque ligne de poste supplémentaire reliant des
locaux distincts du même abonné, lorsque la longueur
n'excède pas un quart de mille 4 £ 100 fr.
g) Pour chaque quart de mille ou fraction
de celui-ci en sus " ...................... 1 £ 15
s = 43 fr. 75
Les distances (excepté dans le cas des
party lines) sont mesurées en ligne droite sur un plan
horizontal.
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sommaire
1911 La société Automatic
Telephone Manufacturing Company Ltd de Milton Road, Edge Lane,
Liverpool, a été créée en novembre pour
exploiter les droits de brevet britanniques Strowger
de la société Automatic Electric Company de Chicago, propriétaire
des brevets.
ATM a été le premier fabricant d'équipement téléphonique
automatique au Royaume-Uni.
1911 TÉLÉPHONES
ANGLAIS ET TÉLÉPHONES AMÉRICAINS Par M.
T.-F. PURVES Ingénieur en chef des Télégraphes
Anglais.
Extrait du Il Post Office Electrical Engineers Journal
", juillet 1911.
L'Angleterre a toujours volontiers rendu hommage
et reconnaît aujourd'hui encore avec plaisir les apports
considérables venus de l'Amérique du Nord en ce
qui concerne le développement de la téléphonie.
L'Amérique, en effet, a été le berceau du
téléphone.
Les ingénieurs américains ont donné l'exemple
au monde entier, en matière de téléphonie.
Le commutateur multiple, qui le premier a permis de concentrer
de très nombreuses lignes d'abonnés dans un seul
bureau central, le système de signaux lumineux à
batterie centrale, (lui a notablement amélioré
le service et réduit son prix de revient, les systèmes
automatiques ou mécaniques qui tendent à éliminer
l'intervention humaine de l'opératrice sont des progrès
qui nous viennent d'Amérique ; et nombre d'entre les plus
éminents parmi les initiateurs de ces progrès exercent
encore aujourd'hui leur activité et jouent un rôle
considérable dans la direction des exploitations téléphoniques.
Les compagnies téléphoniques des Etats-Unis se partagent
actuellement en deux camps : les compagnies
" Bell " et les compagnies "Indépendantes
".
Le premier groupe comprend les entreprises organisées pour
exploiter les brevets de M. Graham Bell, le père incontesté
de la téléphonie. Ces compagnies Bell locales sont
actuellement au nombre de trente à quarante et réparties
par tout le pays ; elles forment un ensemble d'unités,
en partie autonomes, placées sous la haute direction et
le contrôle général de la Compagnie American
Telephone and Telegraph laquelle possède en outre
et exploite, en son propre nom, un immense réseau de lignes
à grandes distances.
Quant aux compagnies Indépendantes, elles sont au nombre
de plusieurs centaines. Sans doute, quelques-unes d'entre elles
peuvent être comparées avec les compagnies Bell,
au point de vue de l'importance, mais elles n ont pris, pour la
plupart, qu'un développement absolument minime. Les opérations
d'un grand nombre des petites compagnies Indépendantes
ne s étendent pas au-delà des limites d'une seule
ville. Ces compagnies doivent leur existence à l'esprit
d'entreprise local qui s'est manifesté lors de l'expiration,
assez récente encore, des brevets Bell, et à la
volonté d'obtenir, par la concurrence, un service moins
onéreux.
Le groupe Indépendant, considéré dans son
ensemble, possède à peu près la moitié
du chiffre total des 8 millions de téléphones
actuellement en service par le pays.
L'esprit de concurrence entre les compagnies Bell et les compagnies
Indépendantes est très accentué.
De nombreuses personnes, aux Etats-Unis, doivent prendre
des téléphones en location auprès des deux
compagnies de leur résidence, afin de pouvoir se maintenir
en relation avec leurs correspondants : c'est évidemment
une situation assez fâcheuse. Le plus souvent, dans une
même ville, les tarifs des Indépendants sont moins
onéreux que ceux des compagnies Bell. Là où
la situation est autre, les Indépendants prétendent
que l'abaissement du tarif de leurs adversaires est le résultat
de la concurrende ; cette assertion est, d'ailleurs, généralement
exacte.
Le nombre des services gratuits donnés par de nombreuses
compagnies américaines à leurs abonnés est
assez appréciable. Par services gratuits, j'entends des
petits services accessoires pour lesquels il n'est perçu
aucune taxe. Par exemple, il est d'usage absolument courant qu'un
abonné prévienne son bureau central qu'il désire
être réveillé le lendemain à une heure
donnée, ou même qu'il passe un arrangement pour être
réveillé chaque matin. Et la Compagnie sonne le
réveil ! On assure qu'à Chicago, il n'y a pas moins
de 80.000 abonnés qui appellent chaque jour pour savoir
l'heure exacte. Les résultats des élections et ceux
des concours de jeu de paume et autres évènements
sportifs sont également communiqués gratuitement
à tous les abonnés qui le désirent.
Le service téléphonique est, dans les grandes villes
d'Amérique, nettement plus rapide qu'en Angleterre.
Le Royaume-Uni possède des installations et un outillage
identiques à ceux de New-York et de Chicago, et pourtant
le résultat obtenu, en fait de célérité
du service, ne semble pas être aussi bon. D'ailleurs, il
est certain qu'à première vue, les travailleurs
de toutes catégories, maçons, portefaix, terrassiers,
emballeurs de viande, à Chicago, ouvriers travaillant le
fer et l'acier dans les usines Carnegie de Pittsburg, ouvriers
de fabriques de toutes sortes, garçons d'hôtel, employés,
télégraphistes et aussi les opératrices du
téléphone il nous faut faire, à regret,
cette dernière addition semblent s'appliquer à
leurs besognes respectives avec une diligence, une activité,
un rendement malheureusement rare de ce côté-ci de
l'Atlantique.
Pourtant les opératrices du téléphone se
recrutent en Amérique beaucoup plus difficilement qu'ici
; on pourrait donc s'attendre à les voir adopter des allures
plus lentes et plus indépendantes. On les attire vers les
services téléphoniques en leur montrant le sort
suprêmement enviable de la dame téléphoniste,
l'agréable société dont elle bénéficie,
les réfectoires, salles de lecture, salons de repos faits
pour son confort et son plaisir ; tout est présenté
à la candidate téléphoniste sous une forme
attrayante ; seule, l'obligation insignifiante, et apparemment
sans importance, d'avoir à fournir une certaine somme de
travail semble y avoir été omise.
On parle souvent du service téléphonique américain
interurbain comme étant beaucoup plus rapide que celui
donné par le Post-Office britannique ; pourtant, les statistiques
générales des deux services, considérées
dans leur ensemble, montrent que le laps de temps moyen s'écoulant
avant que l'on puisse obtenir une connexion interurbaine n'est
pas beaucoup plus long en Angleterre qu'en Amérique.
La supériorité du service américain existe
incontestablement pour les communications entre grands centres.
Elle s'explique par le fait que, entre les principales villes,
les lignes interurbaines sont bien plus nombreuses que dans le
Royaume-Uni.
Par suite de cette circonstance, les tarifs téléphoniques
américains sont élevés ; ils sont le double
ou le triple de ceux pratiqués par le Post-Office britannique,
à égalité de distance. Le public américain
paye volontiers des taxes interurbaines assez onéreuses
; mais pourtant, d'après les statistiques, il utilise les
conversations interurbaines dans une mesure beaucoup moindre que
le public anglais. Le petit abonné américain se
procure rarement le luxe de téléphoner à
de grandes distances ; et c'est l'abonné important et riche
qui retire tout le bénéfice de la célérité
du service.
Dans le Royaume-Uni, où les taxes sont moins élevées,
les lignes interurbaines écoulent beaucoup plus de conversations
et chacun doit attendre plus longtemps son tour. Il serait difficile
d'amener le public anglais à se soumettre aux taxes interurbaines
élevées nécessaires pour la construction
du grand nombre de lignes nouvelles, afin de créer un réseau
semblable au réseau américain. Chaque ligne doit
donner une recette suffisante pour payer l'exploitation et l'entretien
; aussi, la question de la célérité dans
le service interurbain es-t-elle fort difficile à résoudre.
Il faut ajouter que non seulement les lignes interurbaines anglaises
demeurent inactives pendant beaucoup moins de temps que les américaines,
mais que le temps perdu, ou plutôt employé à
la transmission des appels et à l'établissement
des connexions, est beaucoup moindre pour le réseau anglais.
La présence, dans le Royaume-Uni, de lignes interurbaines
bien moins nombreuses a mis le Post-Office dans la nécessité
de rechercher le moyen d'obtenir, sur les lignes existantes, le
maximum de rendement durant les heures actives de la journée,
et, sous ce rapport, peu de choses sont à prendre en Amérique.
En ce qui concerne la qualité de la transmission, il n'y
a guère de différence entre les deux administrations
; une supériorité, si elle existe, est plutôt
en faveur de l'Angleterre : ses lignes interurbaines sont généralement
construites avec plus de soin.
Il est possible de converser à travers de grandes distances,
mais généralement une conversation sur un parcours
de plus de 600 à 800 kilomètres, n'est pas facilement
réalisable. Cependant, on trouve des lignes très
bonnes entre certaines villes importantes des États-Unis
et, parfois, on peut obtenir une communication très satisfaisante
entre New-York et Chicago, dont la distance est de 1.500 kilomètres.
La construction de la ligne New-York-Denver est la chose la plus
importante réalisée jusqu'ici en matière
de téléphonie à grande distance ; elle ne
peut qu'exciter l'admiration de quiconque est en mesure d'apprécier
l'habileté mathématique et la science électrique
des ingénieurs qui ont travaillé à l'obtention
d'un résultat aussi remarquable.
Tous les ingénieurs s'occupant de téléphonie
s'intéressent vivement, aujourd'hui, à la question
des bureaux centraux automatiques ; aussi, n'avons-nous pas négligé,
au cours de notre mission en Amérique, d'examiner ce sujet.
L'objectif principal du système automatique est de réduire
les frais d'exploitation du bureau central, en donnant à
l'abonné la possibilité d'obtenir la connexion désirée
par sa propre action et sans avoir à faire intervenir des
opératrices. Le système automatique prétend
en outre réaliser une accélération du service.
Chaque téléphone est pourvu d'un dispositif mécanique
d'appel au moyen duquel l'abonné peut, d'une manière
fort simple, transmettre le numéro du correspondant désiré.
Sur certains systèmes, ce dispositif d'appel comprend une
série de petits leviers dont chacun est amené
sur la position correspondante à un des chiffres du numéro
à signaler. Dans d'autres systèmes, le même
dispositif d'appel consiste en un simple disque tournant portant
dix chiffres, 0 à 9, qui sont marqués sur sa
périphérie : on transmet l'appel d'un numéro
quelconque en faisant tourner successivement le cadran jusqu'à
la position correspondante à chaque chiffre du nombre en
cause et en le laissant chaque fois revenir au zéro.
Le fait d'amener chaque' chiffre lance une série d'impulsions
électriques, lesquelles actionnent le mécanisme
sélecteur et connecteur du bureau central et effectuent
la connexion avec la ligne désirée.
La première conception d'un pareil système remonte
à plus de vingt ans et elle est généralement
attribuée à M. Strowger,
dont le nom désigne encore aujourd'hui le système
automatique de la Compagnie Automatic Electric
de Chicago, système dont le développement
pratique est beaucoup plus répandu que celui de tous les
autres systèmes similaires concurrents.
La tentative de M. Strowger était à la fois hardie
et intéressante ; comme beaucoup d'autres de môme
espèce, elle fut très froidement accueillie au début.
Elle semblait par trop compter sur de simples machines pour diriger
exactement des milliers d'appels quotidiens au travers des réseaux
compliqués des grandes villes. Mais la confiance nécessaire,
avec l'intelligence et l'argent, n'a pas fait défaut ;
par suite, aujourd'hui, la plupart des ingénieurs sont
tout disposés à admettre que, sous une forme ou
sous une autre, les machines automatiques sont destinées
à jouer un grand rôle dans la téléphonie
de l'avenir.
L'idée de la téléphonie automatique
a pris naissance, comme nous l'avons dit, en Amérique ;
c'est dans le même pays que ses plus importants développements
ont été réalisés. Durant ces cinq
ou six dernières années, les progrès ont
été considérables tant dans la conception
et le perfectionnement de systèmes automatiques, que pour
l'établissement d'installations pratiques.
Actuellement, on ne compte pas moins
de 250.000 téléphones desservis, aux Etats-Unis,
par des bureaux centraux automatiques.
Plus de 95 % des installations automatiques en activité
sont du système Strowger, sous la forme que lui a donnée
la Compagnie " Automatic Electric " ; les 5 %restant
représentent le résultat des travaux d'autres entreprises,
dont les ingénieurs ont imaginé des systèmes
souvent remarquables et efficaces.
Les systèmes semi-automatiques, eux-aussi,
cherchent à obtenir la faveur du public. Dans le service
semi-automatique, l'abonné n'a besoin que d'un téléphone
ordinaire à batterie centrale. On appelle l'opératrice
du bureau central en la manière usuelle, en décrochant
le récepteur, et le mécanisme automatique est mis
en mouvement par l'opératrice. Cette dernière reçoit
de l'abonné appelant l'indication verbale du numéro
désiré, et elle le reproduit en abaissant une série
de clefs convenables ; les machines font le reste de la besogne.
La rapidité avec laquelle l'opératrice peut écouler
les appels de cette manière est bien plus grande que sur
un meuble commutateur ordinaire, où la même opératrice
doit établir les connexions au moyen de fiches et de cordons
simples, essayer et appeler la ligne demandée.
Le mécanisme sélecteur actuel pour
bureaux centraux semi-automatiques est pratiquement identique
à celui utilisé dans les systèmes complètement
automatiques.
Le principe des deux systèmes est simple et facilement
compréhensible.
Supposons un abonné, desservi par
un système complètement automatique, qui désire
être relié au n° 4683. Il envoie d'abord, par
son dispositif d'appel, le chiffre 4, lequel transmettra quatre
impulsions électriques sur sa ligne. Ces impulsions agissent
sur un organe mécanique commutateur et elles font avancer
ses brosses de contact ou frotteurs, les plaçant en connexion
avec une ligne de jonction qui se rend au quatrième groupe
des mille. L'autre extrémité de la même ligne
de jonction est reliée de façon permanente à
un deuxième sélecteur qui a accès aux lignes
de tous les abonnés dont les nombres se trouvent entre
4000 et 4999. L'abonné appelant transmet ensuite le chiffre
6 qui amène les frotteurs du deuxième sélecteur
en contact avec une ligne se rendant à un troisième
sélecteur ou Il connecteur " du sixième groupe
des centaines. A ce connecteur sont reliées de façon
permanente toutes les lignes entre 4600 et 4699. Ensuite, la transmission
du troisième chiffre d'appel, 8, amène les frotteurs
au groupe " 80 ", enfin, le dernier chiffre, 3, fait
avancer les frotteurs de trois
degrés et les met en contact avec la ligne désirée
4683.
Telles sont les opérations essentielles ; mais, dans l'aménagement
pratique d'un bureau central, il faut encore avoir soin de prévoir
un bon nombre de détails subsidiaires. Il y a des commutateurs
automatiques, présélecteurs, qui entrent en action
aussitôt que le récepteur a été soulevé
et qui, choisissant un premier sélecteur inoccupé,
le placent en connexion avec la ligne de l'abonné appelant,
prêt à recevoir le premier chiffre du numéro
appelé. Les divers sélecteurs, dans chaque phase
de l'opération, n'ont pas seulement à trouver le
groupe en correspondance avec les impulsions d'appel, ils doivent
en outre rechercher et saisir un circuit auxiliaire libre se rendant
à un sélecteur de l'ordre numéral suivant.
Les circuits auxiliaires se rendant au groupe désiré
sont essayés rapidement l'un après l'autre, et le
mécanisme, saisissant le premier circuit inoccupé
qui se présente, le rattache à la ligne appelante.
Après quoi ce circuit auxiliaire donnera le signal "occupé
" sur tous les sélecteurs sur lesquels il est multiplé.
En outre, le connecteur doit
être pourvu de moyens permettant d'essayer la ligne désirée
et de faire parvenir le signal d'occupation à l'abonné
appelant, si le correspondant que recherche ce dernier se trouve
déjà engagé dans une autre conversation.
De plus, si l'abonné appelé possède plusieurs
lignes, il faut que le connecteur définitif recherche une
ligne inactive et se rattache à cette dernière,
puis qu'il fasse retentir la sonnerie de cette ligne à
de courts intervalles. Si l'abonné appelé est desservi
par une ligne commune à plusieurs abonnés, il faut
alors que le connecteur définitif fasse convenablement
les connexions et choisisse le courant convenable de sonnerie,
pour appeler l'abonné désiré sans déranger
les autres abonnés du même groupement. Enfin, une
fois que la connexion a été établie, et que
l'abonné appelé a répondu, le mécanisme
enregistre la conversation sur un compteur, quand il s'agit d'un
service à conversations taxées.
Le même connecteur doit
en outre maintenir le signal "occupé" sur toutes
les lignes auxiliaires et sur tous les commutateurs utilisés,
de façon que toute personne voulant intervenir puisse être
éloignée du circuit pendant que la conversation
se poursuit. Enfin, aussitôt que la conversation est achevée
et que les abonnés intéressés ont raccroché
leurs récepteurs, il faut que tous les organes commutateurs
soient ramenés à la position normale, que les signaux
Il occupé " soient supprimés ; en un mot, que
tout soit rendu disponible pour servir à une nouvelle conversation.
D'ordinaire, les bureaux centraux automatiques
renferment en outre un système de signaux d'avertissement
destinés à attirer l'attention des surveillants
sur lout dérangement de l'appareil qui empêche ce
dernier de remplir convenablement sa fonction; de plus, des dispositifs
spéciaux permettent d'obtenir la liaison avec les circuits
interurbains, ainsi qu'avec les autres bureaux centraux, manuels
ou automatiques, de la même localité.
Jusqu'à l'époque actuelle,
les grandes compagnies Bell des Etats-Unis compagnies dont
les ingénieurs ont enseigné au monde entier la meilleure
construction des meubles commutateurs manuels ont refusé
de s'occuper des systèmes automatiques et les ont sévèrement
critiqués.
Tous les progrès réalisés dans l'emploi des
systèmes automatiques ont été l'oeuvre d'entreprises
indépendantes.
Actuellement, la Compagnie téléphonique
indépendante de Chicago, dite Compagnie
Illinois Tunnel installe un système automatique
pour 80.000 abonnés à l'aide de huit bureaux
centraux, chacun de 10.000 abonnes. Tous ces bureaux centraux
seront connectés entre eux et fonctionneront ensemble comme
une seule unité. On a fixé le type de l'outillage
afin de pouvoir porter le réseau au chiffre ultime d'un
million de lignes.
La construction des bureaux centraux automatiques en question
était en cours à Chicago en janvier dernier.
Déjà plus de 20.000 lignes fonctionnent et on assure
que la Compagnie intéressée a déjà
recruté plus de 40.000 abonnés dont on pousse l'installation
avec toute la rapidité possible. Si l'on songe que Chicago,
avec une population d'environ trois millions d'âmes, comptait
déjà plus de 250.000 téléphones Bell
en service au moment où la concurrence a fait son apparition,
on ne peut qu'admirer le courage et l'assurance dont a fait montre
la Compagnie Indépendante rivale en lançant son
projet.
Nous nous trouvions dans le bureau principal de
l'entreprise automatique, un soir, au moment où les placeurs
(on les appelle "solliciteurs" aux États-Unis)
venaient rendre compte du résultat de leurs démarches
de la journée. Ils encombraient l'escalier comme la foule
qui pénètre dans un théâtre, chacun
portant sous le bras son échantillon de téléphone
automatique, dont il avait dépeint les mérites transcendants
à tous les citoyens de Chicago, avides de progrès,
qui avaient consenti à l'écouter.
On se demande quel chiffre énorme de téléphones
on rencontrerait aujoutd'hui en Angleterre, si l'industrie téléphonique
avait montré la même détermination !
Comme nous l'avons dit, les compagnies Bell
ne sont pas encore converties au système automatique,
et elles n'admettent pas que le public puisse arriver à
manuvrer avec succès le téléphone automatique
; elles se rendent cependant compte que les organes de l'appareil
logés dans le bureau central peuvent fonctionner de façon
satisfaisante, car elles ont chargé la Compagnie
Western Electric de construire pour elles un système
semi-automatique. Ce dernier système
est actuellement à l'essai à New-York.
L'installation d'essai ne comprend que 500 lignes, mais elle a
élé prévue d'après un type qui permettra
l'extension jusqu'à desservir près de deux millions
d'abonnés, dont les lignes respectives aboutiront à
environ 100 bureaux centraux, ayant chacun 20.000 lignes.
On ne perd donc nullement de vue, aux Etats-Unis, les besoins
des grandes villes pour les années à venir. Rien,
dans la nature des choses, ne s'oppose à ce que l'on ajoute
un autre chiffre, de façon à élever la capacité
du système jusqu'à 20.000.000 d'abonnés,
bien que la complexité d'une pareille installation trouble
quelque peu l'imagination et que les opérations d'appel
doivent être assez longues.
En effet, dans un pareil cas, l'abonné devrait manuvrer
le dispositif d'appel de manière à envoyer jusqu'à
huit chiffres, pour atteindre un correspondant titulaire d'un
numéro d'ordre élevé.
Le système semi-automatique construit par
la Compagnie "Western Electric "
repose sur un principe entièrement original et nouveau
et présente un miracle d'ingéniosité. Il
peut facilement s'adapter aux exigences d'un service entièrement
automatique.
Ce système en question, qu'il soit semi-automatique ou
entièrement automatique, semble devoir être un adversaire
redoutable pour les autres systèmes ; la lutte aboutira,
en dernier ressort, à la survivance du système le
plus approprié aux besoins.
Le Post Office britannique, vient de décider
de faire aussi un essai des bureaux centraux automatiques.
La première mesure, dans ce sens, va consister en une "expérience
sur la bête". A cet effet, on va établir une
installation qui constituera le réseau téléphonique
officiel du Post Office Général, et on ne tardera
pas ensuite à avoir deux autres systèmes automatiques,
ou plus, fonctionnant dans des bureaux centraux qui desservent
le public. C'est seulement de cette manière que l'on pourra
déterminer si le public anglais éprouve de la sympathie
pour les dispositifs automatiques.
En ce qui concerne les Etats-Unis, nous avons
mis à profit toutes les occasions qui se sont présentées,
afin de déterminer les sentiments du public.
Nous avons rendu visite à de nombreux abonnés utilisant
à la fois le système automatique et le système
manuel rival des compagnies Bell, et il faut avouer que, dans
la grande majorité des cas, nous avons constaté
une préférence bien tranchée pour le système
automatique.
Sans doute, il y a différentes raisons qui font que l'on
doit accepter avec réserve le résultat de notre
enquête et n'en pas tirer des déductions trop nombreuses
; pourtant, il semble avéré que l'abonné
américain, en général, aime à se tirer
d'affaire par ses propres efforts, sans attendre l'intervention
d'une opératrice. D'ordinaire, en huit ou dix secondes,
cet abonné aura obtenu le numéro qu'il désire
ou aura reçu un signal d'occupation. Une autre chose qu'apprécient
la plupart des abonnés américains, c'est que la
remise en place du récepteur, une fois qu'une conversation
se trouve achevée, rend la ligne libre instantanément
et qu'on peut aussitôt procéder à un nouvel
appel.
Naturellement, la question essentielle est la
suivante : le système automatique reviendra-t-il
à meilleur compte, dans son installation et son
exploitation, que le système manuel ? Permellra-t-il
de réduire les taxes réclamées du public
?
En cas d'affirmative, son succès est assuré. Il
comporte naturellement une forte économie du chef de l'élimination
des opératrices; mais en regard de cette circonstance,
il faut tenir compte de l'augmentation de dépenses en mécaniciens
expérimentés chargés de l'entretien et, probablement
aussi, de la plus rapide détérioration de l'appareil.
S'il n'y a pas de différence appréciable dans le
prix de revient des deux systèmes, pour ma part, je préférerais
m'en tenir au système manuel. Je pense qu'il vaut bien
mieux, au point de vue général et social, payer
des opératrices chargées d'exécuter le travail
positif utile, au lieu de consacrer la même somme à
rétribuer des hommes qui auraient mission de rechercher
des dérangements dans un mécanisme compliqué
et de faire disparaitre des troubles, une fois que ces derniers
se sont produits.
Quoi qu'il en soit, j'estime que le régime automatique,
sous une forme ou l'autre, a conquis droit de cité.
Transportons-nous maintenant à l'autre
extrémité du domaine téléphonique,
à l'extrémité la plus simple en ce qui concerne
l'appareil et mentionnons les services téléphoniques
ruraux des Etats-Unis.
" Le développement des lignes de fermiers ",
est dû en général à l'initiative du
public lui-même, lequel avait construit
un grand nombre de lignes dans les districts peu fréquentés
du pays, avant que les compagnies téléphoniques
eussent découvert qu'il y avait de grosses recettes à
tirer des services téléphoniques ruraux. On rencontrait
des matériaux étranges sur les lignes construites,
au début, par les fermiers.
Cà et là, sur-un poteau dépassant les haies,
un morceau de fil de fer de clôture enroulé sur des
goulots de bouteilles brisées surmontant l'extrémité
supérieure du poteau et jouant le rôle d'isolateurs
: C'est là tout ce qu'il fallait pour mettre dix à
douze fermiers en communication entre eux.
Aujourd'hui, le matériel entrant dans les
lignes rurales est un peu meilleur ; mais les fermiers continuent,
le plus souvent, à construire eux-mêmes ces lignes.
De nombreuses maisons d'articles téléphoniques,
répandues par tout le pays, pourvoient aux besoins en fait
de matériel. Une seule ligne peut desservir jusqu'à
vingt habitations, en aboutissant a un ou deux bureaux
centraux qui donnent la communication avec le monde extérieur
ou, tout au moins, avec le marché le plus proche. Naturellement,
avec les lignes rurales, les conversations au travers de grandes
distances sont impossibles, car ces lignes ne réunissent
que bien peu des conditions requises pour communiquer, par exemple,
de New-York à Denver. Chaque téléphone est
accompagné d'un puissant appel magnétique, et les
appels parviennent à toutes les personnes se trouvant sur
la ligne.
Il a donc fallu organiser un système de signaux, en sorte
que chaque correspondant puisse reconnaître quand il est
demandé a l'appareil ; de plus, là où les
personnes rattachées à la même ligne dépassent
le chiffre de six, on applique un système de combinaisons
de sonneries alternativement prolongées et brèves.
Naturellement, chacun peut, s'il le désire, entendre la
communication de son voisin ; on a même prétendu
que c'était là une des raisons principales qui ont
fait la popularité du système de lignes de fermiers
!
Avec toutes ses caractéristiques originales,
la ligne téléphonique du fermier ne laisse pas de
jouer un rôle remarquable dans la vie rurale des Etats-Unis.
Elle a merveilleusement atténué la solitude des
petites fermes parsemées sur plusieurs milliers de lieues
carrées, en même temps qu'elle a procuré d'importants
bénéfices aux propriétaires de ces fermes,
Un autre point qui mérite de retenir l'attention,
c'est la facilité relative avec laquelle les compagnies
téléphoniques des Etats-Unis parviennent à
faire échapper leurs lignes aux influences néfastes
des arbres. Non seulement la sécheresse
du climat les assiste grandement dans le maintien d'un bon isolement,
mais, les propriétaires fonciers observent, en matière
d'élagage des arbres, une attitude bien plus raisonnable
et bien plus favorable aux intérêts généraux
que celle que nous rencontrons d'ordinaire en Europe.
Des nombreuses choses que nous avons vues et admirées
dans la téléphonie des Etats-Unis, il n'en est aucune
qui m'ait impressionné autant que la perfection de l'organisation,
les principes administratifs qui forment la base de cette organisation
et la sincérité avec laquelle tous semblent avoir
confiance en ladite organisation et l'appuyer. L'organisation
en question porte l'empreinte caractéristique des méthodes
générales américaines ; elle est, dans une
large mesure, la source du succès remporté par le
pays dans le domaine téléphonique. Ses trois principes
fondamentaux sont : la spécialisation dans des limites
raisonnables, la répartition des responsabilités
et la coopération directe entre fonctionnaires qui doivent
travailler en commun.
Le Post Office semble vouloir suivre la même
tendance. Il a en effet déjà introduit la spécialisation
dans une large mesure.
Quant à la délégation des pouvoirs émanant
de l'autorité supérieure, elle progresse et l'on
peut compter qu'elle sera étendue encore beaucoup plus
loin. Mais elle n'ira jamais à la limite qu'elle a atteinte
chez les compagnies téléphoniques américaines,
où nous voyons l'opératrice en chef d'un bureau
central investie du droit de recruter son propre personnel, de
licencier les opératrices incapables ou non satisfaisantes
pour le service. D'ailleurs, il n'est nullement désirable
de voir les choses poussées aussi loin dans le Royaume-Uni.
Aux États-Unis, on a aussi substitué
la discussion directe et la coopération entre services
associés au système qui consiste à coordonner
et diriger séparément ces services au moyen d'un
personnel d'état-major général, constituant
le canal légitime des communications entre lesdits services
; cette innovation mérite que le
Post Office lui accorde son attention.
L'un des points les plus saillants de l'organisation
américaine, pour un technicien, est la large définition
donnée au terme "technique".
L'ingénieur en chef de la Compagnie "American Téléphoné
and Telegraph" a sous ses ordres des ingénieurs du
" trafic " aussi bien que des ingénieurs des
"constructions et entretien"; il peut ainsi étudier
efficacement le développement et
les besoins de l'ensemble des services et établir des types
de constructions pratiques qui s'adaptent convenablement les uns
aux autres, pour l'instruction et la bonne conduite de toutes
les Compagnies Bell associées, ainsi que des exploitations
télégraphiques placés sous son contrôle.
Ces dernières exploitations consistaient
primitivement en la location de circuits, dits fils privés
superposés aux lignes téléphoniques à
grande distance; elles ont été, dans ces derniers
temps, considérablement étendues, en suite de l'acquisition,
faite par la Compagnie American Telephone
and Telegraph ", de la Compagnie " Western
Union ", ainsi que du réseau de câbles
et de l'important service télégraphique intérieur
de cette dernière.
La fusion des deux entreprises est due dans une large mesure,
je le crois du moins, à la juste appréciation des
avantages que donnerait la coordination des deux services, et
les meilleures méthodes pour réaliser cette coordination
font actuellement l'objet d'études poussées activement.
Un haut fonctionnaire de la Compagnie "American Telephone
and Telegraph ", qui se trouve actuellement en Angleterre,
a déclaré avoir recueilli de précieuses informations
en analysant les méthodes déjà adoptées
par le Post Office britannique pour amener les systèmes
télégraphique et téléphonique à
se compléter l'un l'autre.
Très probablement, nous verrons des innovations importantes
se dessiner sous peu aux Etats-Unis dans le même sens, au
profit manifeste des deux serviçes.
La valeur des statistiques régulières
est hautement appréciée aux États-Unis comme
moyen de contrôle de l'exploitation des vastes organisations
commerciales de toutes sortes ; on s'attache avec le plus grand
soin à les dresser systématiquement pour fournir
les informations essentielles nécessaires aux fonctionnaires
chargés de la direction. Les compagnies téléphoniques
ne constituent pas une exception sous ce rapport. On nous a assuré,
aux Etats-Unis, que les idées maîtresses suivies
dans l'organisation des méthodes statistiques sont les
suivantes : en premier lieu, aucun agent ne doit être invité
à fournir des statistiques qui ne lui seraient pas pratiquement
utiles: à lui-même pour apprécier le résultat
du travail dont il a la responsabilité ; en second lieu,
il est nécessaire de rendre la série des documents
statistiques uniformes assez complète pour éviter,
dans la plus large mesure possible, que le personnel n'interrompe
ses travaux ordinaires pour dresser des états spéciaux.
Les documents statistiques passent par de nombreuses mains
et sont soigneusement compulsés avant de parvenir aux chefs
de l'entreprise sous une forme qui permette d'exprimer le fonctionnement
de chaque branche du service en termes simples, c'est-à-dire
en dollars et en cents.
L'harmonie avec laquelle toutes les catégories
d'employés collaborent ensemble dans les services américains
est manifeste.
Toutes les réflexions à ce sujet conduisent à
la conclusion suivante : « Employez des hommes de haute
valeur et il n'y aura pas de froissements ».
|
Janvier 1912 , l'Angleterre fait l'ÉTAT
ACTUEL DE LA TÉLÉPHONIE AUTOMATIQUE
The Post-Office Electrical Engineers Journal, janv. 1912.
La nouvelle que le Post-Office a décidé d'installer
un outillage automatique dans quelques-uns de ses bureaux téléphoniques
centraux, neufs ou reconstruits, a provoqué un très
vif intérêt.
Tout le monde, aujourd'hui, s'attend à quelque chose de nouveau
dans le régime téléphonique du Royaume-Uni.
Les ingénieurs téléphonistes, cependant, savent
fort bien que ce quelque chose n'est pas nouveau, en réalité.
Le procédé automatique est aussi ancien que le système
manuel à batterie centrale ; mais, comme il représente
un écart bien plus radical des pratiques d'antan, les difficultés
de son introduction ont été plus grandes.
C'est seulement dans ces dernières années que les
praticiens téléphonistes ont reconnu le caractère
pratique du bureau téléphonique automatique, qu'ils
ont constaté qu'il sera bien accueilli du public et que,
dans des conditions convenables, il donnera un service plus économique
et meilleur que le système manuel auquel nous avions autrefois
accordé notre confiance.
Le Post-Office britannique n'est pas un initiateur en matière
de téléphonie automatique.
Avec la prudence qui le caractérise, il n'aborde la question
qu'à une heure relativement tardive, au moment où
il peut recueillir les avantages de l'expérience acquise
par les administrations, plus aventureuses, de l'Amérique,
de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Hollande, de la Suède
et d'autres pays encore.
Jusqu'à présent, le Post-Office n'a encore fait que
trois petites commandes, se rapportant chacune à environ
500 lignes d'abonnés, pour Epsom, pour Caterham
et pour ses propres locaux administratifs de Londres.
On étudie présentement des devis d'installations plus
étendues, devant desservir jusqu'à 10.000 abonnés.
A Epsom, l'on doit appliquer le système Strowger,
avec son dispositif d'appel à cadran bien connu.
L'outillage a déjà été livré
et pour l'installer, on n'attend plus que l'achèvement de
la salle de commutation.
Caterham aura le système Lorimer,
lequel emploie des téléphones pourvus de leviers ;
ces derniers permettent à l'abonné de former les unités
du numéro désiré et de contrôler l'exactitude
de ce numéro avant de lancer l'appel.
Les mérites relatifs du cadran et des leviers, comme dispositifs
d'appel, n'ont pas encore été officiellement déterminés
: aussi les deux installations d'Epsom et de Caterham permettront-elles
au Post-Office d'arriver à une conclusion sur ce point.
Sans doute, la plupart des systèmes automatiques peuvent
fonctionner avec l'un ou l'autre de ces deux dispositifs d'appel
; mais la question, au point de vue de l'abonné, ne laisse
pas de présenter une certaine importance.
Naturellement, les préférences de l'ingénieur
vont au disque-commutateur, lequel est le plus simple des deux dispositifs
et le moins onéreux quant aux frais de premier établissement
et à l'entretien.
Le Lorimer est un système à dépense continuelle
d'énergie ; il comprend une série d'arbres de transmission
et d'embrayages maintenus continuellement en rotation par un moteur
et fournissant le mouvement convenable aux appareils conjoncteurs
au moment du besoin.
Les relais et les électroaimants joints aux conjoncteurs
sélecteurs ne jouent qu'un rôle de contrôle.
L'appareil Strowger, d'autre part, est normalement au repos, et
tous les mouvements de ses conjoncteurs sont directement produits
par les impulsions transmissives de courant et sélectrices
qui agissent sur les électroaimants des conjoncteurs.
Parmi les autres systèmes automatiques importants existant
actuellement, il faut signaler celui de la Compagnie « Western
Electric » qui comprend un actionnement par moteur
avec un agencement d'arbres transmissifs tournant continuellement
; les systèmes respectifs de la Compagnie « American
Automatic », de la Compagnie « Kellogg
», de la Compagnie « North Electric
» (automanuel Clément) et de MM. Siemens
et Halske (ce dernier est le Strowger légèrement
modifié) utilisent, au contraire, des impulsions électromagnétiques
directes, transmissives de signaux.
Une entreprise anglaise, récemment créée
la Compagnie « Automatic Telephone Manufacturing
» a acquis la vaste usine téléphonique,
située à Liverpool, de la Compagnie « British
Insulated and Helsby Cables » et se propose de fabriquer
surtout des appareils téléphoniques automatiques.
La Compagnie « Western Electric » et MM. Siemens frères
se préparent également à fabriquer l'outillage
automatique dans leurs usines téléphoniques de Londres,
et d'autres grandes maisons anglaises de constructions téléphoniques
prennent des mesures dans le même sens.
Il est donc probable que le Post-Office, en ce qui concerne
ses installations téléphoniques, puisse maintenir
le principe de la concurrence entre fournisseurs si utile aux administrations
d'Etat.
Le système automatique a encore ses adversaires, et ces derniers
invoquent souvent, et peut-être à tort, la haute autorité
des ingénieurs de la Compagnie « American Telephone
and Telegraph » pour préconiser le système manuel
aux dépens de l'automatique.
Sans doute, la Compagnie « American Telephone and Telegraph
» ne possède actuellement aucun système automatique
ou semi-automatique fonctionnant dans ses bureaux centraux. Mais
il faut remarquer que les immenses intérêts téléphoniques
que commande la grande entreprise américaine et les conditions
délicates de son organisation font entrer en ligne de compte
de nombreuses considérations auxquelles échappe le
Post-Office ; l'introduction de la commutation automatique est pour
elle une mesure considérable, qu'elle ne pourra aborder qu'après
les délibérations les plus mûries et des recherches
expérimentales les plus minutieuses.
En réalité, 1' « American Téléphone»
a été si favorablement impressionnée par les
résultats de l'appareil commutateur automatique qu'elle a
consacré une somme importante à l'étude et
à l'essai d'un système semi-automatique.
Un pareil système exige l'installation d'un appareillage
identique, quant à la forme et au fonctionnement, à
celui d'un système entièrement automatique. Le nombre
des organes nécessaires dans un bureau central semi-automatique
est, en réalité, plus grand que dans un bureau central
entièrement automatique, car il faut, en outre, aménager,
dans le premier de ces bureaux, l'équivalent des organes
d'appel des abonnés.
L'Ingénieur en chef de la Compagnie « American Telephone
and Telegraph » a publiquement déclaré qu'il
compte obtenir, par l'introduction du système semi-automatique,
un service plus efficace et plus économique que celui donné
par le présent système manuel.
En tout état de cause, les ingénieurs téléphonistes
vont avoir à traverser une longue période d'efforts
ardus pour solutionner les nouveaux problèmes, en adaptant
les solutions aux nouveaux besoins.
Au point de vue de l'organisation générale, le système
automatique est moins souple que le système manuel, et les
résultats dépendent plus essentiellement des plans
élaborés à l'origine et de la minutie avec
laquelle ils ont été étudiés.
Sans se baser sur des conjectures ou des hypothèses, il faut
préalablement se livrer à des études du trafic,
à l'élaboration de devis aussi étendus et aussi
complets que la prudence l'exige, et n'aborder qu'ensuite les travaux
d'installation d'un réseau automatique.
Les problèmes de liaison, ceux du coût des méthodes
de service par bureaux « satellites », ne peuvent être
convenablement solutionnés que si l'on prévoit l'avenir.
Avec le système automatique, toutes les sections de la localité
desservie dépendent les unes des autres dans une large mesure,
et la localité elle-même doit être considérée
comme un tout.
On ne saurait s'écarter du plan d'organisation primitif avec
la même facilité que dans le cas d'un bureau manuel
et surtout sans entraîner des dépenses beaucoup plus
considérables.
La formation d'un bon personnel d'agents de bureaux centraux constitue
une des questions de la plus haute importance, et c'est en cette
matière que l'on peut prévoir les plus grosses difficultés.
Il faut envisager la possibilité de grèves et d'autres
troubles provenant de la main-d'uvre.
Même à Chicago, le quartier-général du
systèmè Strowger, nous apprenons que les nouvelles
installations automatiques sont en train de traverser ou viennent
de traverser une période agitée par les conflits de
la main-d'uvre.
Nous avons la conviction que le personnel de notre service technique
accomplira courageusement les lourdes tâches qu'exigera de
lui l'introduction du système automatique, en y consacrant
toute son activité.
L'établissement d'instructions, de règlements, la
mise en exploitation de systèmes nouveaux imposera aussi
aux agents de l'Administration centrale des travaux à la
fois méticuleux et pénibles.
De ces recherches et de ces travaux, chacun aura sa part et le succès
viendra couronner nos efforts. |
LA NATIONALISATION
Le 1er janvier 1912,
le directeur général des Postes (GPO) a repris le système
de la Compagnie nationale de téléphone au prix de
12.515.264 livres sterling, héritant de 9.000 employés,
1.500.000 kilomètres de fil et 1.565 échanges - dont 231
avaient chacun plus de 300 abonnés.
La Compagnie nationale de téléphone comptait 561 738 abonnés
au total en 1912.
Un peu moins de 70 centraux étaient de type à Batterie
Centrale ; la plupart des autres étaient du type à magnéto.
Pour la première fois, un système téléphonique
unifié était disponible dans la majeure partie de la Grande-Bretagne.
À partir de cette date, le bureau de poste est devenu le fournisseur
monopolistique des services téléphoniques, à l'exception
des services municipaux restants à Hull, Portsmouth et Guernesey.
Il s'ensuivit une période d'expansion rapide. Au cours des
trois prochaines années, pas moins de 450 nouveaux centraux ont
été ouverts dans des endroits où il n'y avait
pas de service téléphonique auparavant.
Le premier central téléphonique public expérimental
installé au Royaume-Uni a été ouvert le 18 mai
1912 à Epsom, Surrey.
L'équipement utilisé était du type à deux
fils Strowger et a été fourni
et installé par la Automatic Telephone
Manufacturing Company Ltd de Liverpool. Il avait une capacité
de 500 lignes et était le précurseur de l'équipement
standard Strowger adopté par la poste à partir de 1922.
The Electrician, 9 août 1912.
Le téléphone automatique du General Post Office, est
le second téléphone automatique de la Grande-Bretagne.
Il dessert tous les bureaux de l'Administration Centrale, et
sert à établir les communications avec le poste Central
téléphonique de Londres.
Cette installation automatique a été réalisée
en vue de donner aux fonctionnaires du Post Office une démonstration
pratique des conditions d'exploitation du système automatique
qui fonctionne dans d'autres pays ; l'Administration anglaise se propose
d'utiliser ce système d'une façon plus étendue
et à cet effet a récemment commandé une installation
automatique destinée à remplacer l'installation manuelle
du bureau de Leeds.
Le bureau principal comprendra 6.800 lignes et desservira
en outre 3.000 lignes de bureaux privés annexes.
Les locaux que l'on construit en ce moment à Leeds pour recevoir
l'automatique, seront prêts dans six mois environ, et on espère
que dans un an l'installation sera complètement terminée.
Le bureau aura une capacité totale de 15.000 lignes automatiques.
L installation automatique du General Post Office comprend 350 lignes
dont quelques-unes desservent les bureaux annexes situés dans
divers quartiers de la Cité, 800 téléphones environ
sont ainsi mis en relation par l'intermédiaire du commutateur
automatique officiel.
L'installation est placée dans une petite pièce du soubassement
de l'hôtel ; c'est en effet l'un des avantages du système
automatique de ne pas exiger une surveillance constante et de pouvoir
être placé dans des locaux écartés.
L'équipement, du type Strowger, est
le même que celui d'Epsom, mais ne comprend pas de compteurs.
L'installation d'Epsom a donné des résultats entièrement
satisfaisants, à la fois pour les abonnés et pour l'Administration
anglaise.
Depuis la mise en service de l'automatique, le 18 mai dernier, le trafic
a augmenté de 60 % ce qui prouve l'accueil favorable du public
pour le nouveau système de communication.Le « commutateur
officiel » a, de son côté, fourni la preuve de sa
valeur au point de vue de l'économie de temps, et a enregistré
plus de 10.000 appels le premier jour de son fonctionnement ; les agents
apprécient surtout le grand avantage de la déconnexion
instantanée à la fin de la conversation.
En outre de l installation de Leeds, le Post Office est décidé
à introduire le téléphone automatique dans d'autres
villes importantes, telles que Portsmouth et Brighton.
En considération de l'économie qu'il est possible de réaliser
sur les frais d'entretien et d'exploitation, on espère qu'avec
le temps l'équipement automatique permettra d'envisager la réduction
générale des taxes téléphoniques. On sait
d'ailleurs que l'usage des appareils automatiques s'est développé
rapidement en Amérique, notamment dans les États-Unis,
au Canada, à Cuba, et que les principaux gouvernements de l 'Europe
continentale ont passé ou sont sur le point de passer des commandes
d'installations automatiques.
L'une des caractéristiques de l'appareil automatique est sa solidité.
Des installations en service depuis huit ans ne dénotent aucune
usure, et les constructeurs estiment que l'installation automatique
durera plus longtemps que l'installation manuelle.
On signale à ce sujet l'intéressante expérience
poursuivie par les fonctionnaires du Post Office : un système
électrique effectue des appels à des intervalles de quelques
secondes sur un seul sélecteur. De cette façon il est
possible d'obtenir en un jour ou deux la somme de travail que les appareils
devront fournir normalement pendant une année. L'expérience
donnera certainement les mêmes résultats que ceux constatés
aux ateliers de construction dans un essai du même genre : le
fonctionnement des appareils automatiques fut trouvé encore satisfaisant
après avoir établi un nombre de connexions égal
au trafic moyen de 80 années d'exploitation courante.
Le 13 juillet, un autre central de type Strowger
a été ouvert au bureau de poste général
de Londres.
Il était destiné à être utilisé comme
bureau de poste privé et était connu sous le nom de «commutateur
officiel».
Son équipement était pour 900 lignes, avec une capacité
ultime de 1500 lignes, et il a permis aux ingénieurs GPO d'observer
ses performances techniques et d'acquérir de l'expérience
de son fonctionnement.
Le Titanic SS a coulé avec de grandes pertes de vie le 15 avril
après avoir percuté un iceberg. Mais 700 passagers qui
auraient autrement été perdus ont été sauvés
à la suite d'un appel de détresse par télégraphie
sans fil.
Dans les deux années entre 1912 et le début
de la Grande Guerre plusieurs autres installations privées de
l'équipement Strowger ont été faites.
La compagnie ATM était l'un des
premiers fournisseurs et son premier client privé était
Messieurs Tweedale & Smalley de Castleton, près de Rochdale,
qui avait une installation de 100 lignes en 1913. D'autres commandes
ont été obtenues pour plusieurs petites installations
privées de 25 à 100 lignes et plus, pour l'intercommunication
téléphonique dans les usines, bureaux, houillères,
etc.
En outre, des contrats d'exportation ont été remportés
pour deux centres en Argentine et une installation initiale pour le
gouvernement indien à Simla.
Abonnements téléphoniques interurbains
en Angleterre (Phe Electrical Review, 16 août 1912).
Le Postmaster General vient ' de décider la concession d'abonnements
mensuels pour l'usage des lignes téléphoniques interurbaines
pendant les heures les moins chargées de la journée. Ces
abonnements peuvent être souscrits pour des périodes d'au
moins 15 minutes aux conditions suivantes Pour le premier ou le second
quart d'heure, les trois quarts des taxes ordinaires, suivant la durée
d'occupation.
Pour le troisième et le quatrième quart d'heure, la moitié
des taxes ordinaires.
Pour chaque quart d'heure supplémentaire, le quart des taxes
ordinaires.
La période pendant laquelle ces abonnements peuvent être
concédés dépend nécessairement des exigences
du service interurbain ordinaire, mais d'une façon générale
ces abonnements peuvent être acceptés pour l'utilisation
des lignes avant 9 heures ou 9 heures 1/2 du matin, entre 1 et 2 heures
du soir et après 4 heures 1/2 ou 5 heures du soir.
Le téléphone Ericsson, surnommé
le "Skeleton", très répendu, était compatible
sur les bureaux à batterie centrale.
Strowger n'était pas le seul système de commutation
en vogue à l'époque.
Trois autres systèmes d'échange automatique, le Rotary
(américain), le Betulander
(suédois) et le Lorimer (canadien)
ont été exploités ailleurs et la poste a décidé
de faire un essai de deux d'entre eux.
Les deux guichets ATM devaient être
installés à Epsom à Surrey, juste au sud
de Londres, et au siège de la poste à Londres, tandis
que les Lorimer desserviraient la vallée
de Caterham.
L'observation de la performance de ces deux techniques apporterait les
réponses à quelques questions fondamentales et permettrait
d'établir une politique à long terme. (suite en 1914).
La firme britannique Siemens Brothers
avait avant la première guerre mondiale des liens étroits
avec Siemens & Halske
en Allemagne, et leurs productions automatiques britanniques devaient
beaucoup à la pratique allemande. S & H a acquis les droits
de brevet allemands sur les dessins de Strowger et a, en fait, beaucoup
réfléchi aux modifications du système, qui permettait
de faire des économies, d'avoir la tonalité de numérotation
ou tonalité d'appel, ce qui indiquait que la numérotation
pouvait commencer. Une autre amélioration était la tonalité
dit libre (Freizeichen en allemand), qui indiquait que l'abonné
appelé était en effet libre et occupé.
Leur installation d'un centre de capacité de 150 lignes au King's
College Hospital de Denmark Hill en 1913 et de 1000 lignes à leur
usine de Woolwich en 1914 représentait ainsi les deux premiers
centres britanniques à donner une tonalité retentissante.
De plus, ces systèmes utilisaient des téléphones
allemands de type combiné («ATE», «chandelier»),
ainsi que le premier autocommutateur privé (PABX).
sommaire
1913 Le système téléphonique fourni par
la Corporation de Portsmouth a été transféré
au contrôle du bureau de poste en Grande-Bretagne, laissant le
bureau de poste comme le seul fournisseur d'un service téléphonique,
autre que Hull Corporation et les États de Guernesey.
Le premier échange «non-directeur» avec «Keith
Line Switch» a été ouvert à Chepstow.
1914 Un service téléphonique de jonction a été
inauguré entre Liverpool et Manchester.
Un câble téléphonique sous-marin a été
installé entre Douvres et Dunkerque.
La licence de Hull Corporation pour l'exploitation d'un service téléphonique
local a été renouvelée, étant entendu que
la Société achèterait les neuf centraux de l'ancienne
compagnie de téléphone nationale dans la région
pour 192 423 £.
Ceux-ci, avec la responsabilité de 9 126 stations et de 197 bureaux
d'appel, ont été transférés à la
Société.
Le troisième central téléphonique
automatique de ce pays a été ouvert à Hereford
le 1er août 1914
En fait, le fabricant Canadian Telephone Telephone Company
de Toronto a eu des retards pour l'expédition du
système Lorimer et qui a finalement été
installé non pas à Caterham, mais à Hereford
avec une capacité de 500 lignes.
Lorimer avait été breveté aux États-Unis
par EA Faller (brevet américain n ° 686892).
L'appelant pouvait voir et vérifier le numéro avant de
tourner une manivelle et de soulever le récepteur pour activer
le mécanisme d'appel.
Après avoir placé les leviers sur le téléphone
pour indiquer le numéro du correspondant désiré,
l'abonné souleve le combiné et le système dans
l'appareil envoie des trains d'impulsions pour la numérotation
au central qui établiera la connexion.
Hereford sera le seul échange de type Lorimer installé
dans ce pays et est resté en état de fonctionnement
efficace pendant plus de 11 ans.
Téléphone Lorimer
Cette même année, le système Betulander
a été présenté à la "London
Electrical Exhibition".
C'est l'invention de Nils
Palmgren, jeune ingénieur en télécommunications
employé par la société de développement
AB Autotelefon Betulander. Il avait eu la vision de la façon
dont dix lignes téléphoniques entrant dans un central
téléphonique pourraient être mises en contact avec
100 lignes sortantes. Le patron de la société, Gotthilf
Ansgarius Betulander,ingénieur à la poste suédoise,
travaillait alors sur les systèmes de relais. Les deux ingénieurs
sassocient pour faire breveter le principe en 1912.
Il a conçu un central, dont le noyau était
constitué de relais et d'un commutateur électromagnétique
fonctionnant uniquement dans le plan vertical. Cela a donné son
nom au système de téléphonie «linéaire»,
car pratiquement toutes les opérations ont eu lieu dans des lignes
verticales droites.
Le principe par lequel le nombre requis a été atteint
était celui de la sélection successive, permettant l'expansion
de l'échange à presque n'importe quelle taille jusqu'à
100.000 lignes.
Comme pour l'appareil Lorimer, après avoir placé les leviers
sur le téléphone pour indiquer le numéro du correspondant
désiré, l'abonné souleve le combiné et le
système dans l'appareil envoie des trains d'impulsions pour la
numérotation au central qui établiera la connexion.
Les sélecteurs ont été regroupés et mis
en contact sur des multiples sous la forme de champs de dix paires de
fils nus parallèles.
Cette disposition a considérablement réduit le nombre
de joints soudés . Trois types de sélecteurs ont été
utilisés, un présélecteur individuel d'abonné,
un nombre approprié de sélecteurs de groupe et le sélecteur
final (d'unités), et tout l'arrangement était très
ingénieux
.
Entre 1913 et 1914, le système a été affiné
et des relais multi-contacts ont été substitués
aux sélecteurs de mouvement vertical.
Des centres de conception Betulander existaient
déjà en Suède dès 1903 et en 1911, une société
fut créée pour exploiter le système en France.
Le premier centre automatique ``tout relais '' pour le service téléphonique
public a été fourni pour le bureau de poste de Fleetwood,
Lancashire par la Relay Automatic Company
(initialement créée sous le nom de Betulander Automatic
Telephone Company par Marconi's Wireless Telegraph Co Ltd en 1913).
L'exploitation commerciale en Grande-Bretagne a commencé
en 1913, lorsque Wireless Telegraph Co. Ltd. de Marconi a acquis
le contrôle mondial des brevets Betulander en dehors de la Suède.
1913 Un centre de démonstration
avait été installé à Marconi House, Londres
et présenté à la presse en mai de la même
année.
En août, la Betulander
Automatic Telephone Company a été créée.
Téléphone Betulander
Publicité
Marconi House Londres
sommaire
Le troisième système de commutation développé
avant la première guerre mondiale était le Rotary
de la société Western Electric (American Electric) (Western
Electric était la société de fabrication du système
Bell).
Rotary a été développé par le système
Bell en parallèle avec le système Panel. Rotary
différait de ce dernier en utilisant des commutateurs de sélection
avec un mouvement rotatif plutôt que linéaire. Rotary et
Panel différaient de Strowger en ce sens qu'ils utilisaient une
séquence commandée par moteur et sélectionnaient
des commutateurs contrôlés par des pulsations réversibles
et utilisaient également des traducteurs.
Le système Rotary a été développé
par un groupe dirigé par F.R. McBerty et a été
jugé moins favorable pour l'utilisation du système de
Bell que Rotary; mais cependant entièrement approprié
pour l'usage en Europe et en 1911 McBerty a été envoyé
aux usines européennes de Western Electric pour préparer
les installations pour le développement ultérieur (Anvers)
et la production (North Woolwich et Anvers).
Un central automatique de type Rotary de
Western Electric Company de 800 lignes a été ouvert à
Darlington pour le service public le 10 octobre, c'était
le premier échange britannique avec des nombres à quatre
chiffres. Il était similaire au système Lorimer dans l'utilisation
des commutateurs à commande assistée, mais il comportait
un dispositif pour recevoir les signaux de l'abonné à
partir d'un cadran rotatif et pour les stocker pour le contrôle
ultérieur des commutateurs.
Un autre central de ce type sera ouvert à Dudley le 9 septembre
1916.
1915 Le câble télégraphique sous-marin «Archangel
» a été posé entre la Grande-Bretagne et
la Russie.
1916 Le bureau de poste a fait la première utilisation
efficace des amplificateurs sur les circuits téléphoniques
lorsque le personnel de recherche a installé des répéteurs
expérimentaux dans les circuits Londres-Belfast et Londres-Dublin
à Liverpool. Quelques semaines plus tard, les premiers répéteurs
permanents ont été installés dans le câble
reliant Londres à Liverpool à Birmingham.
L'installation de ces répéteurs à tubes à
vide a été la première utilisation commerciale
d'un tel équipement.
HMTS Monarch (n ° 3) de 1 150 tonnes a rejoint la flotte des Postes
Cableship, restant en service jusqu'à sa coulée en avril
1945 au large de Southwold, Suffolk.
Elle avait déjà vu des dommages l'année précédente
en 1944 quand elle avait été bombardée par erreur
par un destroyer américain.
sommaire
1917 Une bombe larguée par des avions
ennemis a frappé le Central Telegraph Office le 17 juillet.
Les dommages ont été causés au coin sud-est du
quatrième étage. Une section du parapet du toit est tombée
et a tué un soldat en service de sentinelle dans la rue, mais
aucune personne du bureau de poste n'a été blessée.
Un journaliste qui a été témoin de l'attaque a
déclaré plus tard que l'attentat à la bombe contre
le CTO était «le seul exemple d'un coup direct par les
attaquants allemands d'un objet qu'ils visaient».
La liaison directe par télégraphie par câble entre
Londres et Halifax (Nouvelle-Écosse) a été établie
à l'aide d'enregistreurs à siphon et d'imprimantes directes
Judd & Fraser.
Le câble a été acheté par le bureau de poste
de la société Direct United States et ouvert à
la circulation le 18 juillet.
Un service de jonction téléphonique a été
ouvert entre Edimbourg et Glasgow le 1er avril.
1918 Le central téléphonique de Leeds a été
ouvert le 18 mai à Basinghall Street - un type Strowger fabriqué
et installé par la Automatic Telephone Manufacturing Company.
Il s'agit du plus grand d'Europe, équipé de 6 800 lignes
d'une capacité maximale de 15 000, et le premier central de ce
pays peut être étendu pour desservir 100 000 abonnés.
C'était également la première fois que l'appelant
devait composer cinq chiffres pour chaque appel local.
Un central automatique de type Siemens Brothers & Company
a été ouvert à Grimsby le 14 septembre 1918. Il
était similaire au système Strowger à de nombreux
égards, mais différait sous la forme d'un interrupteur
de ligne utilisé et parce que les connecteurs étaient
entièrement contrôlés par des relais. La caractéristique
était le 'Preselecteurr', un commutateur de ligne rotatif prévu
pour chaque ligne d'abonné pour trouver une ligne de réseau
désengagée à un sélecteur.
D'autres échanges de type Siemens ont été ouverts
à Stockport le 23 août 1919 et à Southampton le
30 juin 1923, mais le bureau de poste avait choisi le système
Strowger comme échange automatique standard en 1922.
Leeds, équipé pour 6.600 lignes
avec une capacité maximum de 15.000, était l'un des plus
grands échanges en Europe et le premier en Grande-Bretagne à
adopter des numéros d'abonnés à cinq chiffres.
Les travaux ont commencé en 1915 et se sont poursuivis pendant
le reste de la guerre. Il a finalement été ouvert le 18
mai 1918.
1920 GA Campbell, un Américain, a inventé le circuit
téléphonique anti-sidétone. Dans l'ancien type
de circuit téléphonique, l'alimentation de l'émetteur
était divisée entre la ligne et le récepteur local,
de sorte que l'appelant entendait sa propre voix. Cela s'appelait 'sidetone'.
Dans le circuit que GA Campbell a conçu, ce courant indésirable
a été considérablement réduit, conduisant
à une plus grande efficacité.
Des autocommutateurs privés (PABX) ont été introduits.
Le premier service point à point télégraphique
sans fil a été ouvert avec le continent.
Une conversation téléphonique par radio sans fil a été
échangée le 19 août entre Sir Samuel Instone de
l'Instone Air Line d'une résidence privée à Londres
vers un avion en partance pour Paris. L'avion était un Vickers
G-EASI et était équipé d'un équipement radiocommandé
AD2.
Le bureau de poste a commencé son service de radiotélégraphie
à longue distance aux navires.
1921 Le premier RAX ( Rural
Automatic Exchange ) de ce pays a été mis en service
le 24 octobre à Ramsey, Huntingdonshire, dans la région
de Peterborough. C'était un centre de 40 lignes, fourni par Siemens.
C'était le premier d'une série d'essais d'équipement
d'échange destinés à améliorer le service
téléphonique aux abonnés ruraux.
Les zones rurales étaient jusqu'à présent desservies
par de petits échanges manuels auxquels participaient des opérateurs
intérimaires.
Les échanges avec moins de 20 abonnés ne donnent normalement
pas de service la nuit ou le dimanche, ce qui constitue un inconvénient
évident.
Le bureau de poste a finalement été standardisé
sur un échange automatique de 100 lignes conçu par GEC
pour les zones rurales connu sous le nom de RAX n ° 5 en 1929.
Un modèle GEC plus grand avec 200 lignes connu sous le nom de
RAX n ° 6 a été introduit en 1931 et des unités
plus grandes avec plus d'installations ont été adoptées
en 1937. Ces plus grands échanges convenaient aux zones rurales
et urbaines et disposaient d'installations pour appeler et recevoir
des appels des principaux échanges. Parce que le concept d'unité
de construction a été adopté, ce qui a permis d'élargir
l'échange en ajoutant d'autres armoires d'équipement,
on les appelait UAX (Unit Automatic Exchange).
Le GPO pouvait maintenant donner aux communautés rurales un service
téléphonique aussi bon que celui offert aux abonnés
urbains.
sommaire
Échange de péage
La limite de la zone de péage de Londres a été
prolongée en 1923 et de nouveau en 1928, de sorte que finalement
Southampton, Portsmouth, Reading, Bedford, Colchester et l'ensemble
du Kent et du Sussex ont été inclus.
Le système a ensuite été introduit dans d'autres
grandes villes et est resté utilisé jusqu'à la
fin des années 1950, lorsque, avec l'avènement de STD
, Toll a finalement été éliminé.
Le Conseil consultatif de la poste a été créé
cette année pour conseiller le ministre des Postes et tenir le
bureau de poste en contact avec les milieux d'affaires et les autres
utilisateurs de ses nombreux services. Ses membres étaient des
représentants d'une variété d'intérêts
dans un équilibre prudent - politique, national, social et fonctionnel.La
section de recherche du département d'ingénierie de la
poste a été déplacée de la ville à
un certain nombre de huttes militaires à Dollis Hill. La station
de recherche de Dollis Hill a ensuite été construite sur
le même site en 1933.
Central Strowger 1921
sommaire

1922 Le premier central automatique «à
relais» pour le service téléphonique public dans
ce pays a été assuré pour la poste de Fleetwood,
Lancashire par la Relay Automatic Company (créée
à l'origine par la Betulander Automatic Telephone Company par
Marconi's Wireless Telegraph Co Ltd en 1913). Il a été
ouvert pour le service le 15 juillet.
Le système de relais a été développé
à partir de celui conçu par Gotthief Angarius Betulander,
un ingénieur de la poste suédoise et, comme le
suggère le nom de relais, dépendait des relais électromagnétiques
pour effectuer la fonction de commutation.
Il n'y avait donc pas d'usure par frottement et le système était
un concept entièrement différent du type électromécanique
tel que Strowger qui impliquait le déplacement d'une brosse sur
un essuie-glace sur un certain nombre de contacts.
En principe, le système de relais, avec son utilisation de marqueurs
et de matrice de points de relais et de liaisons, préfigurait
les échanges ultérieurs de barre transversale et de reed-electronic
(bien que le commutateur crossbar lui-même
ait déjà été inventé).
Le système Strowger importé
à l'origine «brut» des États-Unis avait été
affiné et redessiné pour répondre aux exigences
britanniques.
Des améliorations significatives ont été apportées
aux premières conceptions américaines, et le début
a été de développer la propre pratique du bureau
d'études de British Post Office. Plus important encore, la Grande-Bretagne
dispose désormais d'une industrie de fabrication d'équipements
téléphoniques automatiques, ce qui élimine le recours
précoce aux importations américaines et crée son
propre marché d'exportation.
1923 Des «accords d'approvisionnement entre
les fabricants et le bureau de poste ont été signés
cette année, le premier étant l'accord d'approvisionnement
en gros d'équipement d'échange téléphonique
(TEEBSA) pour la fourniture d'équipement de centre automatique.
Il a été signé entre la Poste et les quatre fabricants
(Automatic Telephone Manufacturing Co., General Electric Co. Ltd, Siemens
Brothers Ltd et Standard Telephone & Cables).
Il a marqué le début du développement progressif
et de la standardisation du système téléphonique
britannique au cours des 40 années qui ont suivi l'adoption du
système Strowger
L'accord a été renouvelé à plusieurs reprises
avec un cinquième fabricant, Ericsson Telephones Ltd, y en 1927.
La création du Comité britannique de développement
technique du téléphone en 1933 a contribué à
une standardisation efficace du système. Cependant, tout au long
des années 1950 et 1960, il y a eu un abandon progressif du TEEBSA
et d'autres accords d'approvisionnement en faveur d'appels d'offres
concurrentiels. Le TEEBSA a finalement été résilié
en octobre 1969 lorsque la concurrence pour la fourniture de matériel
étape par étape a été introduite.
D'autres accords d'approvisionnement avec des fabricants concernnat
:
-Bobines de charge, 1931-1963
-Câble, 1931-1963
-Batteries, 1931-1953
-Téléphone Abonnés Appareil, 1933-1968
-Transmission (télégraphe audio et voix)
-Équipement, 1936-1946
-Fils, 1936-1952
Une licence a été accordée aux États de
Jersey pour exploiter un service téléphonique local:
15 circonscriptions avec 1 639 lignes et 26 bureaux d'appel ont été
transférés au Département des États de l'île
pour un coût de 32 000 livres sterling.
Communication à travers l'Atlantique par télégraphie
sans filLa British Broadcasting Company (BBC) a été créée
par Western Electric, Marconi, General Electric, British Thomson-Houston,
Radio Communication et Metropolitan Vickers. Il a reçu sa licence
pour la diffusion régulière de programmes de discours
et de musique, et a ouvert des stations à Londres, Birmingham,
Manchester et Newcastle-upon-Tyne.
Le tarif minimum des bureaux d'appel de Londres a été
réduit de 3 à 2 jours en juillet.
1923 Le premier Strowger
installé a été mis en service à Debenhams
à Wigmore Street, Londres, le 8 décembre.
Après une série d'expériences à grande échelle
dans lesquelles différents systèmes téléphoniques
automatiques avaient été essayés (y compris le
système Lorimer à Hereford, système Strowger
à Leeds, le système rotatif Western Electric à
Darlington, le système Siemens à Grimsby et
le système de relais à Fleetwood.
Au cours des années
1920, la Relay Automatic Telephone Company (RATCo)
a connu un certain succès avec son système pour les
installations PAX (private automatic exchange) et PABX.
A l'origine le PAX (privé) est un système téléphonique
automatique uniquement pour la communication interne, sans connexion
avec le monde extérieur.
Utilisé dans les usines, les bureaux, les magasins ...
Pour maintenir le contrôle des coûts élevés
des téléphones publiques de la Poste, la plupart des
entreprises préféraient restreindre les installations
de lignes extérieures à quelques employés clés.
Cela signifiait que quelques membres du personnel avaient deux instruments
sur leur bureau, l'un interne et l'autre externe.
L'un des premiers a eu lieu en décembre 1923 à l'exposition
de l'Empire britannique (Wembley) où un système de
plus de 200 lignes reliait les pavillons des différents et
le siège de l'exposition.
La plus grande installation RATCo de tout le pays a été
faite à Londres, le London & North Eastern Railway (LNER),
et livrée en 1927.
Environ 600 lignes furent installées, avec environ 10 000
relais et un quart de million de contacts.
Les appels sortants vers le réseau public ont été
connectés via un standard manuel en raison de l'insistance
de la Poste (à ce moment-là) .
Quatre centres de relais ont été installés.
Les PABX permettront bien plus tard de palier à cet isolement
en permettant de relier une installation privée aux centraux
publiques.
|
|

GEC 50-line
PAX with uniselectors |
C'est le système Strowger qui sera finalement
adopté par la poste (GPO), et le système de
relais a été considéré comme mieux adapté
aux petits PABX (Private Automatic Branch Exchanges).
sommaire
Entre 1914 et 1924, plusieurs types de cadrans
ont été testés. Ces deux téléphones
sont les téléphones standards de l'époque.
Au printemps de 1924, la Grande-Bretagne comptait
près de 265 000 lignes travaillant sur 23 centraux
automatiques, d'une capacité de 25 lignes à 15 000, et
par sept fabricants différents.
Les centraux Strowger sont devenus l'épine dorsale du réseau
téléphonique britannique et sont restés une composante
clé pendant plus de 50 ans. Le dernier central de Strowger, Crawford,
en Écosse, n'a été retiré du service que
le 23 juin 1995.
On avait pensé qu'il pourrait être difficile d'utiliser
le système Strowger dans de très grandes villes telles
que Londres, où le nombre de grands commutateurs, et par conséquent
un grand nombre d'appels interéchanges, ont créé
un réseau interconnecté très complexe.
Un certain nombre de solutions ont été proposées,
mais le problème a été résolu lorsque la
société Automatic Telephone Manufacturing Ltd de Liverpool,
avec 'un système Strowger doté d'un système de
stockage et de traduction de numéros permettant de «diriger»
les appels téléphoniques à travers le réseau
complexe de circuits reliant les centraux dans les grandes villes.
Ceci a été réalisé par la traduction des
chiffres composés par un abonné appelant vers d'autres
numéros afin de diriger l'appel sur l'itinéraire le plus
commode vers l'échange requis.
Le système incluait également la possibilité de
passer d'un appel automatique à un appel manuel lorsque les numéros
requis apparaissaient visuellement avant que l'opérateur ne traite
l'appel entrant, qui a ensuite terminé la connexion manuellement.
Cette fonction d'indicateur d'appel codé (CCI) signifiait qu'un
abonné connecté à un central automatique de Londres
qui composait le numéro d'un abonné sur un central manuel
de Londres ne savait pas que l'appel n'était pas terminé
automatiquement. De plus, il n'y aurait pas de changement de procédure
pour l'abonné une fois que l'échange manuel aurait été
converti en travail automatique.
C'était un avantage important, car la transition du travail manuel
au travail automatique complet ne serait pas terminée avant de
nombreuses années.
L'une des caractéristiques de la décision d'adopter le
système Strowger a été les nombreuses études
approfondies de planification économique réalisées
par la poste pour déterminer les conditions justifiant l'adoption
du travail automatique.
Ces études ont démontré la nécessité
de pouvoir prolonger un échange sur une période de dix
ans et donc les exigences d'uniformité des pratiques de conception,
de construction et de circuit. Une autre caractéristique essentielle
était la mise en commun des brevets entre les fabricants britanniques
d'équipement d'échange automatique pour standardiser toutes
les constructions d'équipements Strowger.
Cette coopération entre le bureau de poste et les fabricants
a mené au premier accord d'approvisionnement en vrac l'année
suivante.
Le système téléphonique du sud de l'Irlande
a été transféré à l'administration
Eireann (alors État libre d'Irlande); 194 centraux téléphoniques
avec 19 037 lignes et 553 bureaux d'appel sont passés sous le
contrôle de la nouvelle administration.
sommaire
1924 Suite au développement du système de faisceaux
(radiotélégraphie point à point à ondes
courtes), la Marconi Wireless Telegraph Company a conclu un accord avec
le gouvernement britannique en novembre pour la mise en place de stations
pour établir une chaîne sans fil impériale en Angleterre,
en Australie. , Canada, Inde et Afrique du Sud.
Le premier central automatique de Siemens a été ouvert
à Swansea. Il était basé sur le système
étape par étape et a également été
utilisé plus tard aux échanges d'Edimbourg, Sheffield,
Brighton et Leicester.
Son design était similaire à ce qui était devenu
le système automatique standard en 1922, et beaucoup de ses caractéristiques
ont été reproduites dans la conception des circuits standards.
Modèles de téléphone à partir d 1924 . 
1927 La British Broadcasting Company est devenue la British Broadcasting
Corporation le 1er janvier.
Un service téléphonique transatlantique public régulier
reliant Londres à New York en utilisant la transmission radio
à ondes longues sur une longueur d'onde de 5 000 mètres
(60 kHz) a été commencé le 7 janvier à 13
h 45.
Le tarif initial était de 15 livres sterling pour trois minutes,
ramené à 9 livres l'année suivante.
1928 La première liaison radio à ondes courtes
(haute fréquence) entre la Grande-Bretagne et les États-Unis
via la station de radio Rugby a été ouverte en juin. Les
transmissions d'essai ont commencé plus tôt dans l'année
avec un émetteur situé à Handley Cross Farm, Rugby.
Le premier échange automatique dans la ville de Londres a été
ouvert à Bishopsgate.
Une transmission expérimentale sans fil d'images fixes a été
réalisée par la BBC le 30 octobre.
Standard en usage
à Enfield Telephone Exchange du 22 juillet 1925 au 5 octobre
1960
sommaire
Quelques progrès réalisés dans
le réseau téléphonique de Londres au cours de 1931.
Extrait du journal télégraphique
1931
Pendant l'année 1931, des dispositions spéciales
ont été prises en vue de développer et de
perfectionner le service téléphonique londonien,
non seulement dans l'intention de gagner de nouveaux abonnés,
mais aussi à l'effet de pourvoir à l'établissement
rapide des installations, d'améliorer les services à
longue distance et, en général, d'accroître
les facilités du service.
On admet généralement, avec raison, que le téléphone
est un service d'utilité publique, un auxiliaire du commerce
et le moyen de communication le plus rapide. En dépit,
toutefois, de la dépression économique générale,
la politique adoptée a été, non de rèlâcher
les efforts visant à développer le service, mais,
au contraire, d'accélérer la marche dans le sens
de sa progression. De même a-t-on procédé
à divers ajustements pour ce qui touche au rendement de
certaines facilités de service (spécialement en
ce qui concerne les extensions), ainsi qu'à l'égard
de l'appareillage.
L'effectif normal des canvasseurs a été considérablement
augmenté et les nouvelles recrues ont eu l'occasion de
suivre des cours d'entraînement spéciaux. Afin de
pourvoir rapidement à l'établissement d'installations.
téléphoniques nouvelles et de procéder aux
réparations et transferts demandés d'urgence, un
nouveau plan de travail a été introduit. Celui-ci
prévoit que les ordres reçus doivent être
téléphonés directement aux centraux principaux
par les canvasseurs et les offices de district. De cette façon,
il arrive fréquemment que ces ordres peuvent être
mis à exécution le jour même de leur inscription.
Les agents du Post Office ont toujours montré un désir
empressé de participer au développement du service
téléphonique; aussi a-t-on constitué, en
vue d'encourager leurs efforts et de faciliter leur tâche,
un organisme de propagande dit « Staff salesmanship scheme
».
Du point de vue général des facilités téléphoniques
accordées, l'innovation de l'année la plus digne
d'être notée a été l'introduction du
service dit « sur demande» pour conversations à
longue distance. Inauguré notamment avec le réseau
local de Birming-ham en date du 28 novembre, ce service a été
grandement apprécié par les usagers du trafic interurbain.
Actuellement, 80 à 90 % des appels pour Birmingham sont
exécutés sans que le demandeur doive raccrocher
son téléphone. Des dispositions ont été
prises pour étendre ce service à d'autres villes:
Manchester, Liverpool, Glasgow, Leeds, Bristol. L'équipement
du commutateur utilisé pour ce service est d'un type nouveau
et comporte des dispositifs spéciaux contribuant à
accélérer le service et à accroître
la qualité de l'audition.
La circonscription du réseau de Londres n'a pas subi de
changements notables au cours des temps derniers; il est cependant
question d'y englober, en 1932, un certain nombre de centres importants
comme Gravesend, S. Albans, Watford, Staines, Weybridge, Walton-on-Thames,
Uxbridge, Leatherhead, Dartford et Feltham. Le réseau londonien
couvrira alors, approximativement, 1200 milles carrés.
Soixante-sept bureaux centraux provinciaux desservant à
peu près 25 000 lignes d'abonnés seront ainsi rattachés
au réseau de Londres et introduits dans l'annuaire télé-phonique
de la cité.
Un point d'intérêt marquant une étape dans
le développement du service téléphonique
fut celui de la mise en exploitation, en juin 1931, du 2 000 000
ème téléphone. Celui-ci fut accepté
par Sa Majesté le Roi pour son propre usage au palais de
Buckingham; l'instrument est un microtéléphcne,
nouveau modèle et comporte des applications en vieil or;
une plaque décorative surmontée d'une couronne porte
cette inscription: «Cet appareil, installé pour Sa
Majesté le Roi Georges V, est le 2 000 000 e téléphone
relié au réseau du Post Office juin 1931
».
Extension du réseau londonien.
Il existe maintenant 154 bureaux centraux téléphoniques
à Londres, à savoir : 36 centrales automatiques,
114 centrales manuelles, 2 bureaux nodaux à trafic direct,
un bureau interurbain et un bureau tandem. Le nombre des lignes
d'abonnés directes, au 31 décembre 1931, s'élevait
à 426 000, l'augmentation au cours de l'année ayant
été de 16 800, soit une proportion de 4,1 %. Le
28 % environ de ces lignes sont connectées aux centrales
automatiques. Le nombre des téléphones s'est accru
de 27 500 et accusait 731 000 unités à fin 1931.
Le nombre total des conversations originaires du réseau
a atteint 681 millions; ce chiffre marque une progression d'environ
2 % sur l'année antérieure. Les bureaux privés
annexes ont continué à augmenter; il en existe 30
887 à Londres, dont 138 sont automatiques.
Amélioration dans les installions
téléphoniques.
On a introduit un système permettant aux opératrices
dans les bureaux manuels d'atteindre les abonnés connectés
à un central automatique sans l'intervention d'une opératrice
dans ce dernier central. Le numéro demandé peut
être ainsi obtenu directement depuis le bureau manuel. Les
chiffres sélectionnés sont transmis à l'aide
de diverses combinaisons de courants à 4 fréquences
différentes, lesquelles, à l'effet d'obtenir la
ligne désirée, actionnent des relais harmoniques
au central automatique.
Au sujet des changements survenus dans les méthodes de
transmission, des moyens adéquats ont été
trouvés pour exploiter un certain nombre de lignes sans
qu'il en résulte de perte d'audition. Des circuits interurbains
ont été aménagés en ce sens entre
Londres et Glasgow, Aberdeen, Edinburgh et Newcastle.
Utilisation du service transatlantique pour la radio-diffusion.
Le service transatlantique a été fré-quemment
mis à contribution pour les besoins du service de radiodiffusion;
un fait offrant un intérêt spécial a été
la radiodiffusion, au printemps 1931, dans un but de propagande
touristique, de 24 causeries qui furent relayées simultanément
aux Etats-Unis d'Amérique par 300 stations.
Extension du service téléphonique.
Le développement des services existants et l'introduction
de nouveaux services se sont accentués au cours de l'année.
Des dispositions spéciales durent être notamment
prises pour assurer le service téléphonique pendant
la Conférence de la table ronde, qui a eu lieu en septembre
au palais de St-James; il en fut de même pour celle dite
« Burma Conférence », qui se tint en novembre.
En avril, le service avec l'Australie, établi au début
sur une base restrictive, a été étendu à
toutes les localités de l'Australie méridionale,
de la Nouvelle-Galles du sud, du Queensland et de la Victoria.
A la même époque, le Brésil, l'Argentine et
l'Uruguay étaient admis dans ce service australien. Plus
tard, ce même service fut aussi rendu accessible aux navires
en mer; les paquebots « Belgenland », « Homeric
», «Olympic», «Leviathan», «Majestic»
et « Empress of Britain» l'introduisirent.
Au cours de la croisière entreprise par le navire «
Belgenland », deux journalistes londoniens purent utiliser,
en février 1931, les installations radiotélé-phoniques
de bord et converser directement avec les stations de Rugby et
Baldock, alors que le bâtiment se trouvait à une
distance de 7000 milles environ, sur la route de Shanghai à
Hongkong.
Des conversations, originaires du port de Bombay, furent également
effectuées en mars. Ces expériences constituèrent
le gage de perfectionnements ultérieurs dans le domaine
de la radiotéléphonie entre navires et terre ferme.
Le service radiotéléphonique put être inauguré
en février avec la Nouvelle-Zélande, auquel service
s'adjoignirent dans la suite les pays européens les plus
voisins de la Grande-Bretagne. En mars, le service radiotéléphonique
fut ouvert avec l'Indochine française; en août, avec
le Maroc et les îles Canaries.
Le service existant depuis 1930 entre la Grande-Bretagne et les
Indes néerlandaises (Java) a été étendu,
en avril 1931, aux Etats-Unis d'Amérique, au Canada et
au Mexique; il est accessible, depuis peu, à la partie
nord de Sumatra.
Des circuits directs ont été établis entre
le bureau , interurbain de Londres et Budapest, Oslo, Prague et
Rome. Les relations avec les places dont il s'agit étaient
effectuées précédemment par voie indirecte.
Un câble sous-marin d'un type nouveau, conçu par
les ingénieurs britanniques, a été posé
entre la Grande-Bretagne et la Belgique afin de faire face à
l'augmentation croissante du trafic. Un circuit additionnel, a
également été établi avec les Pays-Bas
par téléphonie à courant porteur de haute
fréquence. Il s'agit ici d'un système de «
téléphonie sans fil avec fil », lequel est
superposé aux circuits téléphoniques ordinaires
du câble. Normalement, on emploie une paire de fils pour
l'établissement d'une communication téléphonique,
mais, étant donné les ingénieuses combinaisons
qui ont été mises au point, il est désormais
possible de réaliser, au moyen des 8 paires de fils du
câble, 8 liaisons et en même temps 11 communications
supplémentaires sans qu'il résulte d'interférence
entre les circuits.
L'efficacité de transmission ayant été grandement
accrue, il a été possible d'englober la Roumanie
et la Yougoslavie dans le giron du service anglo-continental.
Ce service a, de plus, été étendu à
l'ensemble des territoires italien et finlandais.
Grâce à l'existence de liaisons radioélectriques
partant de Rome et de Madrid, le service téléphonique
a pu gagner respectivement, de Grande-Bretagne, la Sardaigne et
les îles Baléares (Majorque).
Le nombre des conversations d'outre-mer traitées au départ
au bureau interurbain de Londres au cours de l'année a
atteint approximativement 584 000.
Services suburbain et interurbain.
Le nombre total des conversations interurbaines originaires de
Londres s'est élevé approximativement à 3
009 000; en outre, 433 000 conversations ont été
enregistrées pour le compte d'abonnés des districts
circonvoisins. A peu près 88 000 appels interurbains provenaient
d'appareils à prépayement.
Personnel.
L'effectif total du personnel per-manent d'exploitation, employé
dans les bureaux de Londres, était de 10 800 à fin
1931.
La main-d'uvre engagée pour la construction et l'entretien
du réseau londonien fut de 8 500 personnes. 1552 agents
mirent à profit, en vue de leur entraînement, les
facilités offertes par les diverses institutions d'enseignement.
Phonogrammes.
L'utilisation du téléphone comme auxiliaire du télégraphe
a continué d'être appréciée. Au cours
de l'année, 2 400 000 phonogrammes, c'est-à-dire
des télégrammes dictés par téléphone,
ont été reçus au central télégraphique,
et le nombre des télégrammes remis par la voie téléphonique
a été d'en-viron 1 200 000. La moyenne journalière
des télégrammes comportant une adresse téléphonique
a atteint le chiffre de 930, ce qui représente un accroissement
journalier de 200 par rapport à celui de l'année
antérieure. Les phonogrammes étrangers traités
au cours de l'année se sont élevés à
810 000. Des machines à écrire, qui ont donné
pleine satisfaction, ont été installées pour
recevoir les phonogrammes.
Centrales automatiques.
L'automatisation du réseau londonien a énormément
progressé; les centrales suivantes ont été
ouvertes au cours de l'année : Gulliver (circonscription
de Kentish Town), Gladstone (circonscription de Cricklewood),
Pollards (circonscription de Norbury), Leytonstone et Whitehall.
Dans un rayon de 10 milles à partir de Oxford Circus, il
existe à présent 36 centrales automatiques équipées
pour 178 860 lignes et disposant d'une capacité globale
de 300 000 lignes.
Le 32 % approximativement des lignes d'abonnés du réseau
sont reliées aux centrales automatiques; ce pourcentage
aura passé à 44 à fin 1932.
Réseau.
Plusieurs câbles interurbains ont été mis
en exploitation, notamment un avec Clapham Common, un autre entre
Londres-Birmingham et Liverpool, un troisième entre Londres
et Brighton comportant des conducteurs à charge légère.
Le développement total en fil simple des lignes d'abonnés
et de jonction du réseau de Londres était, à
fin 1931, de 3 225 599 milles, l'augmentation pendant l'année
ayant été de 279 612 milles. Un certain nombre de
circuits intermédiaires (circuits de jonction) ont également
été installés; leur total était de
54 000 à fin 1931.
Service des dérangements.
En vue de faciliter la prompte découverte et la levée
des dérangements affectant les installations d'abonnés
connectées aux centrales automatiques, des arrangements
sont prévus pour que les abonnés composent sur le
disque la combinaison «Eng»; ils obtiennent, ce faisant,
la liaison directe avec le service technique. L'étroite
coopération entre abonnés et le personnel de ce
der-nier service a eu pour résultat de permettre l'élimi-nation
rapide des dérangements survenus dans les appareils automatiques
et de réduire dans une notable mesure leur durée.
Appareils avec microtéléphone.
La demande de ce type d'appareil, qui combine si commodément
transmetteur et récepteur, s'est accrue considérablement;
elle excède maintenant 1000 appareils par semaine; 64 000
ont déjà été installés. On
peut obtenir cet appareil moyennant paiement d'une taxe trimestrielle
supplémentaire de 2 shillings. A l'effet de l'accorder
au milieu où on l'installe, l'appareil est établi
et livré en cinq couleurs différentes; dans-ces
cas, une surtaxe unique de 2 £ est perçue. Quiconque
exige l'appareil dans un autre ton doit acquitter une surtaxe
unique de 3 guinées.
Appareils à prépayement ; postes publics.
L'équi-pement des postes publics en appareils à
prépayement touche à sa fin; le 95 % environ des
postes publics londoniens sont pourvus d'appareils à pré-payement
permettant l'emploi de pièces d'un shilling, de six pence
et d'un pence. On a ouvert, au cours de l'année, 500 cabines
publiques téléphoniques ouvertes jour et nuit; leur
nombre total est maintenant de 2700 environ.
|
sommaire
1936 L'horloge parlante a été introduite, un service
disponible d'abord seulement à Londres à Holborn Exchange.
Le bureau de poste avait organisé un concours pour décider
de la voix à enregistrer, et les abonnés qui composaient
TIM entendaient la "voix d'or" de Mlle Jane Cain, une téléphoniste
de Londres, donnant l'heure de Greenwich au dixième de seconde.
La précision de l'horloge parlante a été calibrée
et corrigée en se référant à un signal de
l'Observatoire Royal Greenwich qui a été diffusé
par Rugby Radio Station
1939 Le déclenchement de la guerre, le 3 septembre 1939,
annonçait six années d'activité et de demande extrêmement
accrues pour la poste, ce qui pesait lourdement sur ses ressources.
Un effet presque immédiat a été la forte diminution
des effectifs disponibles, plus de 73 000 hommes et femmes de la poste
ayant rejoint les forces armées dans les premières semaines
de la guerre .
La contribution de la Poste, en particulier dans le domaine des télécommunications,
a été suffisamment importante pour mériter les
éloges du général Eisenhower, commandant suprême
des forces alliées en Europe. Bien que très sollicité,
le bureau de poste a relevé les défis qui lui étaient
imposés, en grande partie grâce aux efforts et aux sacrifices
de son personnel. Sur les 73 000 hommes et femmes qui ont quitté
le bureau de poste pour se joindre, 3 800 ont donné leur vie.
Sur le front intérieur, 413 employés des postes sont morts
dans l'exercice de leurs responsabilités
Opératrices
munies de masque à gaz pendant la guerre.
1943 Ce qui est généralement considéré
comme le premier ordinateur électronique programmable au monde
(Colossus) a été conçu et construit par
une équipe de la Direction des recherches postales dirigée
par TH Flowers (1905-1998).
Il a été construit à Dollis Hill et transporté
à Bletchley Park près de Milton Keynes, où il a
été présenté le 8 décembre.
Le but de Colossus était de déchiffrer les communications
cryptées non-Morse allemandes - connues sous le nom de "Fish"
à Bletchley - qui étaient transmises à haute vitesse
sur un téléscripteur, le Lorenz SZ, en utilisant l'alphabet
Baudot à 32 lettres.
Le mathématicien Alan Turing et ses collègues cryptanalystes
avaient demandé l'assistance technique de la poste pour déchiffrer
les messages issus des machines allemandes d'Enigma.
Flowers a proposé d'utiliser des "valves" (lampes triode)
à la place des unités de commutation mécaniques
utilisées dans un dispositif antérieur.
Sa proposition n'a pas été prise au sérieux au
début, puisque les valves étaient jugées trop peu
fiables et fragiles, mais Flowers savait de ses recherches d'avant-guerre
sur les systèmes téléphoniques électroniques
que les valves étaient fiables si elles n'étaient
pas déplacées ou éteintes.
Il est maintenant reconnu que sans la contribution de l'activité
pour briser le code, dans laquelle Colossus a joué un rôle
majeur, la guerre aurait pu durer beaucoup plus longtemps.
Le Colossus original se composait de 1500 valves
(le second modèle avec 2.400 valves) et avait la taille d'une
petite pièce, pesant environ une tonne. Décrite par Flowers
comme une "affaire de ficelle et de cire à cacheter",
elle était capable de traiter 5 000 caractères par seconde
pour parcourir les millions de combinaisons possibles.
Conçu comme une machine de décryptage, et sans une mémoire
ou de programme stocké, il n'était pas tout à fait
ce qui est considéré comme un ordinateur d'aujourd'hui.
Néanmoins, il a précédé d'autres prétendants
au titre du premier ordinateur de travail moderne, et était le
précurseur des ordinateurs numériques ultérieurs.
sommaire
11 mai 1948.
L'Organisation des télécommunications
du Commonwealth
1950 Des progrès rapides ont été
réalisés dans les techniques électroniques pendant
et immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, ce
qui a amené le bureau de poste et ses équipementiers à
croire que les centraux électroniques pourraient se développer
dans un court laps de temps sans recourir à d'autres systèmes
électromécaniques.
Les premières tentatives d'introduction de l'électronique
pour les télécommunications ont commencé en 1952
avec le premier équipement de commutation électronique
au monde sous la forme d'un directeur électronique expérimental
ou d'un traducteur de registre à la Bourse de Richmond (Londres).
En conséquence, la décision a été
prise de travailler à un changement progressif du réseau
des systèmes mécaniques Strowger aux systèmes électroniques.
Cette politique a été adoptée conjointement et
a conduit en 1956 à un accord commun de recherche électronique
(JERA) et à la création du Comité mixte de recherche
électronique (JERC).
Ces initiatives ont été mises en place pour examiner diverses
solutions possibles de centraux électroniques. pour éviter
la duplication inutile de la recherche et du développement en
partageant ce travail entre les cinq fabricants et le bureau de poste.
L'espoir était que l'étape intermédiaire de l'introduction
de systèmes à barres transversales à registres
contrôlés, apparente dans d'autres administrations des
télécommunications ailleurs, ne serait pas nécessaire
dans le cadre de cette politique.
En l'occurrence, le développement des systèmes électroniques
s'est avéré plus difficile que prévu et, en 1957,
la société Automatic Telephone and
Electric a réalisé que pour maintenir sa position
sur le marché d'exportation, elle avait besoin d'un système
crossbar viable.
En conséquence, la société a développé
à temps le système 5005 .
Le développement original de systèmes électroniques
reposait sur des techniques de multiplexage par répartition dans
le temps et un prototype d'échange TDM a été construit
et installé dans la station de recherche postale de Dollis
Hill.
Les parties au JERC ont coopéré à la conception
et à la construction d'un grand central électronique du
même type mis en service par le bureau de poste de Highgate Wood
en 1963.
Le premier central téléphonique
crossbar du Royaume-Uni a ouvert en 1964 à Broughton,
près de Preston. Il s'agissait d'un système AT&E 5005
et le site a été choisi comme site d'essai sur le terrain
car il était relativement proche de l'usine AT&E de Liverpool
(AT&E faisait alors partie de Plessey) afin que ses concepteurs
et ingénieurs puissent facilement surveiller ses performances
et l'utiliser pour faire une démonstration à des clients
potentiels étrangers.
À ce stade, la Poste britannique n'était
pas très enthousiaste à l'idée d'adopter Crossbar
à l'échelle nationale, préférant rester
avec Strowger jusqu'à ce qu'un système électronique
viable soit développé. Plessey a cependant pu voir ses
commandes d'exportation pour Strowger diminuer car la plupart des clients
étrangers sont passés à Crossbar et ont développé
le système 5005 pour répondre à la demande du marché
d'exportation.
Le développement de la commutation électronique
a pris plus de temps que prévu, donc à partir de 1968,
la Poste a commencé à installer du Crossbar dans tout
le pays.
Plessey (et les autres fabricants de Strowger,
GEC et STC) souhaitaient réduire la production de Strowger et
tentaient depuis un certain temps de persuader la Poste britannique
d'adopter le Crossbar. Un accord a été conclu pour permettre
à GEC d'obtenir une licence pour la conception du 5005 de Plessey,
et ainsi de le fabriquer et de le fournir en concurrence avec Plessey
- la Poste a insisté pour avoir le choix des fournisseurs. De
plus, à partir de 1973, STC a fourni son propre système
de traverse.
Le dernier central Crossbar au Royaume-Uni (Droitwich)
a été retiré du service en mars 1994.
En mai 1965, AT&T a présenté le système
de commutation électronique n° 1 (1ESS) à Succasunna,
dans le New Jersey. Ce système, conçu par les laboratoires
Bell d'AT&T, était la première application logicielle
permettant de contrôler la commutation téléphonique.
La commutation proprement dite était effectuée à
l'aide de matrices de points de croisement de relais Reed, mais contrairement
aux autres systèmes de relais Reed, la logique de routage et
de contrôle était effectuée par logiciel, ce qui
rendait les modifications rapides et faciles. Les laboratoires Bell
ont continué à développer une gamme de centraux
ESS au cours des années suivantes, aboutissant au 5ESS, un commutateur
numérique à semi-conducteurs encore utilisé aujourd'hui
dans le monde entier.
Au Royaume-Uni, le premier échange numérique
au monde, un essai sur le terrain appelé Empress, n'utilisait
pas de contrôle de programme stocké (SPC) ; en fait, malgré
les avancées pionnières dans la technologie de commutation
et de transmission réelle par les scientifiques britanniques,
l'intérêt britannique pour le SPC était initialement
quelque peu insuffisant.
La première utilisation du SPC au Royaume-Uni
fut un autre prototype d'essai sur le terrain au central de Moorgage
à Londres, mis en service en mars 1971. Ce système fut
entièrement conçu et construit par STC. Comme Empress,
il s'agissait d'un commutateur entièrement numérique faisant
office de commutateur tandem (acheminant le trafic entre d'autres centraux).
Le trafic entre les centraux de Bishopsgate, Mile End et Shoreditch
était acheminé via le prototype de central SPC et le trafic
augmentait progressivement. À sept reprises, le système
a échoué en raison de bogues logiciels et de défaillances
de composants dans le système de contrôle, mais l'expérience
acquise a fourni des informations précieuses pour le développement
ultérieur d'autres systèmes SPC - le TXE4 et le System
X.
L'expérience de Highgate Wood a montré
que les techniques TDM n'étaient pas économiques et difficiles
à réaliser.
L'approche de la division spatiale parallèle, utilisant des relais
à lames pour la commutation, s'est révélée
plus prometteuse et le développement a été concentré
dans ce domaine, conduisant finalement au succès du TXE2
et plus tard du TXE4.
sommaire
1951 Une loi sur le téléphone a été
promulguée en août, ce qui a permis au ministre des Postes
de fixer les frais de location, etc.
L'adoption de la Loi a été la première reconnaissance
en droit du téléphone comme un instrument distinct du
télégraphe.
C'était aussi la première loi sur le téléphone
adoptée par le Parlement, 75 ans après l'invention du
téléphone.
1965 La version pour petits échanges,
TXE2, a été testée pour la première fois
sur le terrain à Peterborough et à Leamington.
Il s'agissait d'un réseau à plusieurs étages commandé
par un registre, constitué d'interrupteurs à relais reed.
1966 Les systèmes TXE2 ont été
introduits, en remplacement des petites et moyennes centrales téléphoniques
Strowger du Royaume-Uni.
Unité Pentex (TXE2): B switch, fabriquée
par Plessey Company Limited, Angleterre, 1965-1971, appelé le
relais Reed.
Ils ont été conçus comme
une étape intermédiaire jusqu'à ce qu'un système
entièrement numérique puisse être développé.
Plus de 1500 unités ont été installées,
la première étant à Ambergate dans le Derbyshire.
1969 Le bureau de poste général
a cessé d'être un département du gouvernement le
1er octobre 1969 et a été établi en tant que société
publique en vertu de la loi sur les bureaux de poste de cette année.
L'idée de convertir le bureau de poste en une industrie nationalisée
a été soulevée dès 1932, quand une publication
de Lord Wolmer intitulée «Post Office Reform» a fait
référence à ce sujet. Il y avait à l'époque
de nombreuses critiques à l'égard de l'organisation actuelle
de la poste, et l'une des améliorations proposées était
que la poste, en tant qu'entreprise commerciale de grande taille, devrait
être dirigée par une entreprise plutôt que par un
ministère ordinaire. Un comité sous la présidence
de Lord Bridgeman a été mis en place, également
en 1932, pour enquêter sur ces critiques.
Ce n'est qu'en 1965, après la victoire des travaillistes aux
élections parlementaires de l'année précédente,
que le postier-général Anthony Wedgewood-Benn a mis en
marche le processus qui a abouti à la création de la Poste
en tant que société publique.
Après de nombreuses études et délibérations,
la loi de 1969 sur les bureaux de poste a été adoptée
et a défini la structure de la nouvelle organisation, la Société
étant divisée en deux divisions - Postes et Télécommunications
- devenant ainsi des entreprises distinctes pour la première
fois. En vertu de la loi, le ministère des Postes avait le privilège
exclusif d'exploiter des systèmes de télécommunication
dotés de pouvoirs limités pour autoriser les autres à
exploiter de tels systèmes.
1968 Le prototype du grand échangeur
électronique, TXE1, qui utilisait de nouveau des relais à
lames souples sous contrôle électronique, a été
ouvert à Leighton Buzzard , mais avant même qu'il ne soit
ouvert, il a été reconnu qu'il pouvait être amélioré
(et moins cher).
Cette version ultérieure, connue sous le nom de TXE3, a été
produite dans un modèle de laboratoire à 200 lignes seulement,
mais un essai limité de service public pendant deux ans de 1968
à 1976 a été mené en utilisant 100 lignes
du modèle échangées à un centre public voisin.
1970 20 ans après le début du TXE2, le 100e
central téléphonique électronique TXE2 a
été ouvert à Bawtry près de Doncaster, Yorks.
Le premier centre à barres transversales électromécaniques
TXK1 (système Plessey 5005) à Londres a été
ouvert à Upminster, Essex, le 3 décembre, il a remplacé
le dernier centre manuel de Londres .
Le premier PABX de contrôle commun moderne a été
ouvert pour la Compagnie Nationale Omnibus.
1971 Le premier central TXK2 a été
ouvert à Nutfield Ridge, Surrey.
Le premier central TXK3 a été ouvert à North Cheam,
Surrey.
Le premier central TXK3 de production a été
ouvert à Liberton, Edimbourg.
1972 La dix millionième ligne téléphonique
a été installée au Royaume-Uni.
Suite aux essais de centres expérimentaux, il a
été développé le système TXE4,
et testé pour la première fois à Tudor (Londres)
de 1969 à 1972.
Brièvement, le TXE4, qui est complémentaire du TXE2, comprend
une zone de contrôle constituée d'un certain nombre de processeurs
temps réel à usage spécial identiques avec un stockage
à noyau de ferrite (en utilisant la technologie des circuits intégrés
), chacun contenant un programme d'exploitation dans une zone de stockage
non destructive. La commutation proprement dite est effectuée sur
une plaquette reed plus petite, ce qui permet de réaliser des économies
significatives sur la taille globale du système. Un scanner de
ligne est utilisé pour connecter le processeur à la ligne
appelante. Un stockage cyclique est utilisé, qui en plus de conduire
le scanner de ligne, fournit toutes les informations nécessaires
relatives à chaque abonné ou autre terminaison sur le central.
Des unités enfichables sont utilisées qui, outre des avantages
de maintenance évidents, permettent de simplifier les extensions
d'installation et d'échange et d'ajouter facilement de nouvelles
installations, dont certaines seront nécessaires pendant la durée
d'échange.
1976 le premier central éléctronique
TXE4 de production a été ouvert au Birmingham Rectory en
1976.
Ils a été conçu pour le service public dans des circonscriptions
de 3 000 à 40 000 lignes pour remplacer progressivement les centraux
électromécaniques existants.
Le système STD, commencé en 1958, a été terminé
en 1979 pour permettre la numérotation directe entre tous les abonnés
du Royaume-Uni.
sommaire
1980 Un nom distinctif a été donné
à l'activité de télécommunications de la
Poste - British Telecom
Le premier des systèmes de commutation numérique
contrôlés par processeur et conçus par les Britanniques
et désignés «System X» a été
installé à Baynard House, à Londres. Il a été
mis en service le 1er juillet et officiellement inauguré en septembre.
Le développement des échanges «Système X»
a été la pierre angulaire de la politique de modernisation
du réseau existant en remplaçant les centrales analogiques
par des centres de commutation numériques interconnectés
à des liaisons de transmission numériques. Il a permis
de mettre à la disposition de l'utilisateur des télécommunications
une plus grande variété d'installations et de services,
ce qui s'est traduit par le RNIS (réseau numérique à
intégration de services) et le RNIS 2.
1981 British Telecommunications, commercialisée
sous le nom de British Telecom, a rompu ses liens avec la poste en vertu
du British Telecommunications Act de 1981 et est devenue une société
publique totalement distincte le 1er octobre
1985 British Telecom a passé une
commande d'environ 100 millions de livres sterling en mars pour un système
de commutation numérique AX 10 (système Y) afin de fournir
une alternative compétitive au système X. Le contrat a
été attribué par Thorn Ericsson.La première
bourse AX 10 a été ouverte l'année suivante à
Sevenoaks. En plus d'être une alternative au système X,
l'introduction des échanges AX 10 dans le réseau a permis
d'accélérer le programme de modernisation du réseau.
Les centraux AX 10 fournissaient la même gamme de services supplémentaires
appelés Star Services (appelés ultérieurement Services
Select) que les systèmes X, y compris l'appel par code, le dernier
appel répété, l'appel à trois, le renvoi
d'appel, l'appel en attente, l'interdiction d'appel et la facturation
Conseil.
Au cours des années 1980 et 1990, les familles de centraux
électroniques et électromécaniques TXE et TXK ont
progressivement été remplacées par des centraux
numériques System X et System Y dans le cadre d'un programme
d'investissement de 20 milliards de livres sterling. Les derniers échanges
de TXE2 (Ballycastle, Irlande du Nord, Llandovery, Pays de Galles et
Ramsbury, Angleterre) ont été fermés le 23 juin
1995. Le dernier central à barres transversales TXK, à
Droitwich, a été annulé en 1994.
Le réseau britannique est devenu totalement numérique
le 11 mars 1998 avec la fermeture des derniers centraux électroniques
TXE4 de Leigh-on-Sea et Selby et leur conversion vers le système
Y (AX 10) et le système X respectivement.
Jusqu'à ces dernières années, le système
téléphonique du Royaume-Uni comprenait deux séries
de codes de numérotation: les codes nationaux (auparavant connus
sous le nom de codes STD, STD signifiant «Subscriber Trunk Dialing»)
et les codes locaux.
Depuis juin 1995, il n'y a plus de codes locaux.
Le Royaume-Uni a été divisé en un certain nombre
de zones connues sous le nom de groupes de redevances, chacune ayant un
central principal qui a agi en tant que centre de commutation de groupe
(GSC).
Un numéro à trois chiffres a été attribué
à chacun de ces groupes de charges, précédé
du chiffre 0 (jusqu'en 1995, lorsqu'un 1 a été ajouté
après le 0 pour tous les codes géographiques). Le «0»
était le chiffre d'accès du réseau local dans le
réseau interurbain.
...
sommaire
La General Electric Company
( GEC ) était un important conglomérat industriel britannique
impliqué dans l'électronique grand public et de défense
, les communications et l'ingénierie.
À ne pas confondre avec l'ancienne société américaine
General Electric.

1880 Gustav Binswanger (plus tard connu sous le nom de Gustav Byng)
et Hugo Hirst créent une agence d'importation d'électricité
dans un entrepôt de Great Street, Thomas Apostle, Londres.
Fondée en 1886 sous le nom de G. Binswanger
and Company , la société était un grossiste en
produits électriques basé à Londres . Elle a rapidement
adopté un modèle commercial peu orthodoxe à l'époque,
consistant à fournir des composants électriques en vente
libre.
1887 L'entreprise produit un catalogue électrique,
qui comprend des téléphones et des standards téléphoniques.
1888 Une petite usine est ouverte à Chapel
Street, à Manchester, qui produit des téléphones
magnéto et des standards téléphoniques (25 et 50
lignes).
1889 La General Electric Company Ltd
est créée et le siège social est transféré
à Queen Victoria Street, Londres. Le capital de la société
est de 60 000 £.
Elle est devenue une société anonyme 11 ans plus tard.
1893 L'usine de Manchester est détruite par un incendie et est
remplacée par la Peel Works, Silk Street à Salford, Manchester.
L'usine porte le nom de Robert Peel.
Au cours des années 1890 et 1900, l'entreprise a massivement
investi dans l'éclairage électrique, un secteur qui s'est
avéré extrêmement rentable à long terme.
La GEC a été fortement impactée par le déclenchement
de la Première Guerre mondiale , fournissant divers biens à
l'armée, et devenant ainsi un acteur majeur de l'industrie électrique.
1900 General Electric Co. (1900) dispose d'un
capital de 800 000 £ et de 3 000 employés.
1908 Jusqu'à cette époque, tous
les équipements de standard téléphonique avaient
été achetés à l'étranger et il fut
décidé d'employer Merrit S. Conner, un expert en téléphonie
des États-Unis, pour faire suivre la production au Royaume-Uni.
Merrit Conner travailla à la production d'équipements
téléphoniques dans l'usine de Salford et une filiale appelée
Peel Conner Telephone Works Ltd fut créée. L'usine de
Salford fut rebaptisée Peel Conner Telephone Works.
1910 Le premier central manuel de 10 000 lignes,
conçu et produit par Peel Conner Telephone Works, est installé
à Glasgow (ce central sera remplacé plus tard en 1941
par un central automatique GEC).
1914 La production de téléphones
et de standards téléphoniques atteint désormais
un tel niveau que l'entreprise décide de chercher d'autres locaux.
En 1915, Merrit Conner visite Coventry et se fait
la conviction qu'avec l'expansion du commerce automobile, il y aurait
une bonne offre de main-d'uvre féminine, d'autant plus
que l'industrie automobile était sujette à des licenciements
saisonniers.
1916 A. Gill, directeur de Peel Conner Telephone
Works, achète à titre privé dix acres de terrain
(y compris The Grange House) à Copsewood Estate, Stoke, Coventry,
au nom de la société (on pensait qu'un acheteur privé
maintiendrait le prix bas). Le terrain a été transféré
à la société, qui a construit une usine pour la
fabrication de magnétos (en raison de l'obtention d'un important
contrat gouvernemental).
Conner Magneto and Ignition Ltd a géré
la nouvelle usine qui avait une superficie de 61 000 pieds carrés.
Ils ont également utilisé The Grange comme auberge et
club et ont construit un certain nombre de maisons sur Bourne Road pour
les employés.
1917 A. Gill, toujours à titre privé,
achète le reste du domaine de Copsewood (136 acres) et transfère
ensuite la propriété à GEC.
1918 Un petit morceau de terrain a été
acheté à M. Eli Kelly pour faciliter l'entrée des
travaux sur Uxbridge Avenue.
1920 Début des travaux de construction
et construction d'une usine (315 159 pieds carrés) et de bureaux
avec cantine et salle de bal (45 699 pieds carrés). Des maisons
sont également construites à proximité pour les
employés. Copsewood Terrace était réservée
aux cadres, Second Avenue aux surintendants et First Avenue aux artisans.
Dans les années 1920, la société a été
fortement impliquée dans la création et le déploiement
du réseau électrique national britannique .
1921 un nouveau siège
social spécialement construit pour l'entreprise (Magnet House)
a été ouvert à Kingsway, à Londres ; deux
ans plus tard, les laboratoires de recherche industrielle de la GEC
à Wembley (plus tard nommés Hirst Research Centre ) ont
également ouvert.
1923 Merrit Conner retourne aux USA après un conflit avec le
conseil d'administration de GEC. L'activité magnéto est
alors transférée à Simms Motor Units Ltd et Conner
Magneto Ignition est liquidée. L'usine magnéto est consacrée
à la production de radios. Le nom Peel Conner est abandonné
et l'usine est rebaptisée GEC Radio and Telephone Works.
L'histoire continue, mais c'est maintenant GEC
Cliquez ici pour l'histoire de GEC
1930 Le Gécophone (similaire au PO type
162) est produit.
1931 Après de nombreuses extensions de
l'usine de Stoke, une usine connue sous le nom d'O'briens à Folshill
Road est louée à Coventry (50 000 pieds carrés).
L'usine est libérée en 1936.
1937 Le téléphone GEC ST3600 (PO
type 332) est produit.
1937 Une usine (50 640 pieds carrés) à
Ford Street, Coventry, est achetée à la Lea Francis Motor
Co. et utilisée pour la production de radios et de téléphones.
1938 L'usine téléphonique est étendue
à 857 000 pieds carrés.
1940 L'usine de Stoke est gravement endommagée
par des avions ennemis et le travail est transféré dans
neuf usines de secours à Bradford.
L'usine Spon Street, à Coventry (180 798 pieds carrés),
est louée à la Rudge Company. Toute la production radiophonique
de l'usine de Stoke est transférée vers cette usine.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale , GEC a
apporté plusieurs contributions importantes à l'effort
de guerre allié, telles que le développement du magnétron
à cavité pour radar , diverses avancées dans la
technologie des communications et la production en série de valves
, de lampes et d'équipements d'éclairage.
En 1961, GEC a fusionné avec Radio & Allied Industries .
Tout au long du milieu et de la fin des années 1960, le nouveau
directeur général de GEC, Arnold Weinstock , a cherché
à rationaliser l'industrie électrique britannique et à
accroître son efficacité via une série de réductions
et de fusions qui ont permis à l'entreprise de renouer avec les
bénéfices. GEC a acquis Associated Electrical Industries
(AEI) en 1967 et a fusionné avec English Electric un an plus
tard. L'entreprise a continué à se développer via
des acquisitions ; entre 1979 et 1981, GEC a acquis W & T Avery
, Cincinnati Electronics et Picker Corporation .
1945 L'usine d'Helen Street (282 339 pieds carrés)
est achetée à la Rover Car Company pour remplacer les
pièces endommagées par la guerre de l'usine de Stoke.
1947 Une usine (61 324 pieds carrés) est
louée à Middlesbrough pour abriter les unités restantes
de Bradford Dispersal.
1956 Lancement du téléphone GEC
1000. Construction d'un nouveau bloc de laboratoire.
1959 Le Téléphone 706 est introduit.
1963 Une usine à Aycliffe, Co. Durham (158
616 pieds carrés) est louée et toute la production téléphonique
y est transférée .
A gauche « Une partie du
PBX CB, GE Co London ». Pour des tableaux de taille modeste, il
était évidemment économique d'intégrer le
répartiteur dans le corps du tableau lui-même. L'arrière
révèle un emplacement pour 100 extensions. Ci-dessous
se trouvent les 20 boîtiers pour les relais de circuit de cordon.

A droite « Commande client 4839 Standard
magnéto 30 lignes ». Les extensions 18 et 24 appellent
et les extensions 1 et 15 sont représentées connectées
ensemble .
... PRIVATE
AUTOMATIC EXCHANGES No. 5000 TYPE
sommaire
En
ECOSSE jusqu'n 1886 , dépendance Royaume Unis
1880 En Ecosse, deux Compagnies se fondèrent à
Edimbourg pour l'installation, dans cette ville, des communications
téléphoniques, et des réseaux furent établis
à Leith et à Glasgow.
Dans cette dernière ville, nous voyons vers la fin de l'année
1880, les trois principaux théâtres, ainsi
que les postes des pompiers et de police, reliés au réseau
central.
1881 Dundee, le grand port du Tay, célèbre
pour ses armements pour la pèche de la baleine et de la morue,
semblait pousser le plus loin son développement téléphonique.
La National Téléphone Company
qui a établi son réseau en 1880, possédait plus
de cent cinquante abonnés un an plus tard.
Vers la fin de 1881, cette Compagnie relia, à Dundee, les villages
de Broughty Ferry et West Ferry. Forfar, ville située à
vingt-quatre kilomètres de Dundee, fut également mise
en communication téléphonique avec Dundee, Kirriemuir
et Brécon.
A Greenock, près Glasgow, le bureau téléphonique
établi dans cette ville au commencement de lannée 1881,
comptait, six mois plus tard, plus de soixante dix abonnés.
Le bureau téléphonique de Greenock est rattaché
à celui de Glasgow par une ligne d'embranchement qui est louée
au Post-Office. La distance entre les deux bureaux est de vingt-trois
milles.
1882 A Aberdeen, un bureau téléphonique
fonctionne depuis le commencement de 1882.
En mars 1883, le comité des travaux publics de la municipalité
de Dundee autorisa la Compagnie à poser trente-huit nouvelles
lignes de téléphone.
Outre les administrations municipales, les offices de l'architecte,
de l'ingénieur, du chef constable, on relia au bureau central,
le Vorts Department Yard, la direction des eaux, celle du gaz, les cimetières,
les abattoirs, les hospices, les bains publics, l'office de l'inspecteur
sanitaire, les workhouses, les offices de paroisse, etc.
Pour le service du gouvernement, tous les bureaux de l'administration
publique furent réunis par téléphone.
Des lignes téléphoniques furent également établies,
en 1883, pour relier entre elles un certain nombre de villes, parmi
lesquelles nous citerons Glasgow, Greenock, Paisley, Edimbourg, Goll
et Brekach.
On fit cette même année le projet d'y joindre Dumbarton,
Coatbridge, Hamilton, Dundee, Forfar, Kirkcaldy, etc.
Le téléphone pénétra jusque dans les donjons
crénelés et les antiques séjours des rois.
C'est ainsi que Scone, l'ancienne résidence des souverains
écossais, qui s'y faisaient couronner, assis sur une pierre qu'une
tradition disait être la pierre même sur laquelle Jacob
dormît à Béthel et qu'on voit aujourd'hui à
Londres dans l'abbaye de Westminster, Scone, que des milliers de touristes
visitent chaque année, a une installation téléphonique.
Un fil la relie à la ville de Perth, cheflieu du comté
sur les bords du Tay.
La reine d'Angleterre fit aussi, à cette époque, relier
par une ligne téléphonique son château de Balmoral,
situé au milieu des monts Grampians, dans
le comté d'Aberdeen, à la ville de Ballater.
La ligne est aérienne, les poteaux traversent la rivière
Dee, à Grathie, près du pont suspendu, et aboutissent
à la résidence royale, puis à Abergeldie.
Une autre ligne privée d'une grande étendue fut établie,
à la même époque, par M. John Burns, de Gastle Wemyss,
entre sa maison, à Wemyss Bay, et ses bureaux, à Jamaïca
Street, à Glasgow. La dislance est de trente-deux milles; il
y a un fil de retour.
D'autre part, des lignes téléphoniques
sous-marines furent également installées cette même
année d'une par le Posl-office d'Angleterre, pour le compte (le
MM. Tancred, Arrol et C), entre Sou th-Queensfenry cl North-Queensferry,
en passant par l'île d'Inch Garvie. Une autre par la National
Téléphone Company, et Miverle au public entre Dundee et
Newport. Cette ligne réunit les comtés de Forfar et de
Fife, en passant par le fleuve. Dans l'Ayrshire, les difféérents
bâtiments formant les magasins et la fabrique de nitro-glycérine
de l'Explosives Company, furent groupés ensemble
par des circuits téléphoniques, et placés en communication
avec les bureaux de l'administration par un central.
A Aberdeen, la National Téléphone ouvrit des bureaux téléphoniques
publics, qui permettaient à tout le monde de pouvoir converser
avec un abonné pendant trois minutes, moyennant 30 centimes,
dans un rayon de six milles; chaque minute supplémentaire doit
être payée à raison de 10 centimes.
Au commencement de l'année 1884, la Chambre de commerce
d'Edimbourg adressa une pétition au directeur général
des postes, demandant des facilités de nature à encourager
le développement des réseaux téléplioniques.
Dans le courant de cette année, la National Téléphone
C de Glasgow, ouvrit des communications téléphoniques
entre Glasgow et Paisley, Greenock et Edimbourg; elle devait les étendre
à Hamilton, Coatbridge, Dumbarton, Falkirk, et Grangemouth.
On devait également accorder aux non-souscripteurs la faculté
d'employer à Glasgow, le téléphone pour correspondre
à la fois avec les ouscripteurs de cette ville, et ceux des villes
voisines.
Le 9 février 1885, la Compagnie inaugura un nouveau fil
téléphonique entre Dundee et Perth, sur une distance de
vingt-deux milles. Ce fil formait la première section d'une communication
avec Glasgow et Edimbourg.
En 1886, Glasgow a été reliée avec les villes
d'Alloa, Stirling et Airdrie. Toutes les villes de Glasgow à
Linlithgow, incluse, sont reliées entre elles.
...
sommaire
En IRLANDE
jusqu'n 1884 , dépendance Royaume Unis
1882 La Téléphone
Company of Ireland établit un réseau téléphonique
à Dublin, capitale de l'île.
Aussitôt construit, ce réseau ne tarda pas à se
développer; les principales administrations, les stations des
pompiers vinrent s'adapter au bureau central de la Compagnie. Il en
fut de même des trois hospices : celui du Comté et ceux
de Meath et de Saint-Vincent.
A la fin de 1883, on ne comptait pas moins de neuf hospices reliés
téléphoniquement, entre le collège of Physicians
et le collège of Surgeons. Seize médecins et chirurgiens
possédaient leur téléphone et six halls de médecine,
ainsi que plusieurs pharmaciens en gros étaient en communication
avec le bureau central, ce qui facilite le service des ordonnances et
les prescriptions médicales.
La Compagnie des Téléphones demanda à cette époque,
au Postmaster général, une extension du rayon de quatre
milles à partir du Post-Office central qui lui était assigné
pour son réseau.
Comme les habitations d'un grand nombre d'abonnés se trouvent
en dehors de cette limite, la Compagnie désirait pousser ses
lignes plus loin et pénétrer jusque dans les faubourgs.
Au commencement de 1884 on créa à Dublin un système
général de communications entre les différentes
stations de police et les habitants. On installa dans chaque rue des
bureaux téléphoniques mis en communication directe avec
les bureaux de police.
En Irlande, le téléphone est très apprécié
pour les communications des stations de signaux maritimes avec les câbles
transatlantiques.
Un grand nombre de ces stations communiquent par téléphone
d'une manière très satisfaisante.
Un deuxième réseau fut établi,à Dundalk,
ville maritime du Comté dc Louth, à cinquante milles de
Dublin.
Ces deux réseaux construits par la même Compagnie ne réunissent
ensemble qu'un millier d'abonnés environ.
sommaire
Etat
de l'ordre des chevaliers de Malte
Possessions Anglaises
A la Valletta, chef-lieu du groupe et jadis du petit état,
sur la côte orientale de l'lle de Malte un bureau téléphonique
fut inauguré en mars 1883.
Le prix de rabonnement annuel est fixé à 200 francs.
Parmi les points reliés, on remarque le Théàtre-Royal,
la Bourse, la chambre des avocats, la gare du chemin de fer, l'administrations
publiques, les stations maritimes, etc.
On a mis aussi plusieurs bureaux secondaires à la disposition
du public.
sommaire
STC
Standard Telephones and Cables Ltd
Standard Telephones and Cables Ltd (plus tard STC plc ) était
un fabricant britannique de téléphones, de télégraphes,
de radios, de télécommunications et d'équipements
connexes. Au cours de son histoire, STC a inventé et développé
plusieurs nouvelles technologies révolutionnaires, notamment
la modulation par impulsions et codage (PCM) et les fibres optiques
.
La société a été fondée en 1883
à Londres sous le nom d'International
Western Electric par la Western
Electric Company , peu de temps après que Western
Electric soit devenu le fournisseur d'équipements téléphoniques
de l'American Telephone and Telegraph Company (AT&T)
aux États-Unis.
En 1925, Western Electric s'est débarrassée
de toutes ses opérations à l'étranger et a
vendu International Western Electric à International Telephone
and Telegraph (ITT),
en partie pour contrecarrer les actions antitrust du gouvernement
américain.
Au milieu de l'année 1982, STC est devenue une société
indépendante et a été cotée à
la Bourse de Londres ; pendant un temps, elle a été
un élément constitutif de l' indice FTSE 100. Elle
a été rachetée par Nortel en 1991.
Les débuts
La société a été
créée en 1883 en tant qu'agent de Western Electric
, qui possédait également une usine à Anvers
, en Belgique.
L'usine de Londres vendait des téléphones et des centraux
de conception américaine à de jeunes compagnies de
téléphone britanniques. En raison des coûts
d'importation des produits, la société a acheté
une usine de câbles électriques en faillite à
North Woolwich à Londres, en 1898.
En plus de fabriquer des câbles gainés de plomb, l'usine
a commencé à assembler des équipements à
partir de composants importés de Belgique et des États-Unis,
et a ensuite introduit la fabrication. La société
a été constituée en personne morale britannique
en 1910.
La Première Guerre mondiale a mis un
terme à son développement. L'entreprise a contribué
à l'effort de guerre dans le domaine des communications militaires
grâce à ses technologies de câble et de radio
.
La technologie radio se développant rapidement aux États-Unis
après la guerre, Western Electric a eu un avantage lorsque
la radiodiffusion a été introduite en Grande-Bretagne.
En plus de fabriquer des récepteurs radio, l'entreprise,
en consortium avec ses concurrents, a créé la British
Broadcasting Company (BBC) en 1922. La technologie du tube électronique
a été exploitée commercialement.
Croissance entre les deux guerres
En 1925, Western Electric vendit ses opérations
internationales, ainsi que ses opérations générales
de commercialisation de matériel électrique. L'acheteur
des opérations internationales fut la jeune ITT Corporation
, fondée par Sosthenes Behn moins de dix ans auparavant et
qui jouissait d'une réputation agressive et dynamique. Pour
s'adapter à ses autres opérations mondiales, ITT rebaptisa
sa nouvelle opération britannique Standard
Telephones and Cables , son nom impliquant une norme
par rapport à laquelle les autres seraient évalués.
La nouvelle organisation employait une prise de risque entrepreneuriale,
basée sur une recherche solide et une innovation courageuse.
En 1933, Brimar a été créée
pour fabriquer des tubes électroniques de modèle américain
à Foots Cray , à côté de l' usine Kolster-Brandes
.
En quelques années, la transmission
multicanal (1932), la transmission par micro-ondes (1934), le câblage
coaxial (1936), l'ensemble des systèmes radio des paquebots
Queen Mary et Queen Elizabeth (1936-1939), le brevetage de la modulation
par impulsions et codage (1938) ont tous contribué à
l'apogée du développement de la téléphonie
.
Entre 1939 et 1945, d'importants travaux militaires
furent entrepris avec de nombreux développements notamment
en ce qui concerne la guerre aérienne : communications, radar
, aides à la navigation , et surtout OBOE
L'émergence des télécommunications
Les années 1950 furent marquées
par l'émergence de la télédiffusion .
Les avancées techniques furent nombreuses et furent couronnées
par la couverture du couronnement de la reine Elizabeth II en 1953.
La diffusion et la disponibilité constantes de la télédiffusion
en Grande-Bretagne utilisèrent très souvent la technologie
et les équipements STC.
Dans d'autres domaines, les communications navire-navire,
navire-terre et aviation civile ont pris des caractéristiques
modernes avec les produits de STC.
Au fil du temps, les contacts téléphoniques sous-marins
internationaux et intercontinentaux sont devenus possibles, réalisables
et quotidiens. Les questions de qualité des produits et
des installations ainsi que de fiabilité absolue ont été
surmontées et STC est devenu un acteur majeur avec son
unité de production de Southampton ouverte en 1956. La
couverture s'est étendue des rivières, des estuaires,
de la Manche , de la mer du Nord , de l' Atlantique aux océans
Pacifique . STC est devenu le leader mondial dans ce domaine après
l'acquisition de Submarine Cables Ltd en 1970.
À la fin des années 1940 et
au début des années 1950, STC a également
fourni des équipements de description de train de postes
d'aiguillage aux chemins de fer britanniques ; pour l'installation
en 1949 de la signalisation électrique dans les postes
nord et sud de Doncaster , STC a également fourni des panneaux
de définition d'itinéraire pour le contrôle
des aiguillages et des signaux, en utilisant un nouveau format
de « verrouillage de commutation séquentiel »
basé sur la technologie de commutation des centraux téléphoniques.
La technologie numérique a commencé
à supplanter l'analogique avec l'invention des transistors
par Bell .
La première liaison PCM de STC en
1964 avait attendu près de 30 ans que la technologie matérielle
la fasse fonctionner.
L'ère numérique
En 1966, Charles Kao, du Standard Telecommunication
Laboratories de STC à Harlow, a démontré
que la lumière plutôt que l'électricité
pouvait être utilisée pour transmettre la parole
et (plus important) les données avec précision et
à très grande vitesse (LIFI).
Là encore, la technologie des matériaux a mis du
temps à rattraper son retard, mais en 1977, une liaison
commerciale par fibre optique avait été installée
en Angleterre. En dix ans, BT a abandonné les câbles
métalliques, sauf dans les locaux des abonnés. Avant
la disparition de STC, son usine de Wednesbury Street, à
Newport, a dominé le recâblage du système
téléphonique public britannique.
Dans le domaine des appareils de commutation téléphonique,
STC (New Southgate) était également un acteur majeur.
En 1971, la société a installé un central
téléphonique entièrement numérique
( PCM ) à Moorgate dans la City de
Londres.

Moorgate l'ordinateur de contrôle du prototype de central
numérique
Il s'agissait d'un central en tandem, commutant des multiplex
PCM entre plusieurs autres centraux.
Jusqu'en 1980, le commutateur électronique analogique TXE
4 de STC était l'un des premiers à remplacer les
systèmes électromécaniques.
Avant un retrait politique en 1982, STC et ses partenaires (aujourd'hui
également disparus) Plessey et GEC ont développé
le commutateur System X entièrement numérique
qui est toujours en service au Royaume-Uni en 2005.
Déclin et vente
La société ITT avait besoin
de lever des fonds pour financer le développement continu
de son système de commutation téléphonique
System et a vendu la totalité de ses actions, à
l'exception d'une participation minoritaire, de STC entre 1979
et 1982.
Les progrès de la technologie informatique
influençant et stimulant les télécommunications,
le mot à la mode à la fin des années 1980
est devenu « convergence ». Une tentative d'entrer
sur le marché des ordinateurs centraux avec le rachat d'
ICL a conduit à des difficultés financières.
La raison était la convergence de l'informatique et des
télécommunications, mais la vision était
trop précoce. Presque immédiatement, STC a eu des
problèmes financiers et ICL a été isolée
pour la préserver en tant que centre de profit. En 1991,
avec une main-d'uvre vieillissante, la perte d'activité
de BT récemment privatisée, la production répartie
sur trop de sites coûteux et l'absence de succession claire
à la tête de son ancien président, Sir Kenneth
Corfield , STC a été rachetée par la société
canadienne Northern Telecom ( Nortel ).
|
STL Standard Telecommunication
Laboratories
Standard Telecommunication Laboratories était le centre
de recherche britannique pour Standard Telephones and Cables (STC).
Initialement basé à Enfield, au nord de Londres, il
a déménagé à Harlow Essex en 1959. STC
était une filiale d' ITT .
Elle est aujourd'hui reconnue comme le berceau
des communications par fibre optique,
car c'est ici que Sir Charles K. Kao , George Hockham et d'autres
ont été les premiers à utiliser la fibre
optique monomode fabriquée à partir de verre à
faible perte.
En 2009, Charles Kao a reçu le prix Nobel de physique 2009
pour avoir été le pionnier des communications par
fibre optique.
Un autre nom célèbre associé
à STL est celui d'Alec Reeves , connu auparavant
pour avoir inventé la modulation par
impulsions codées alors qu'il travaillait dans les
laboratoires parisiens de la société mère
ITT en 1938, et pour son invention du système de navigation
des bombardiers OBOE en temps de guerre. Alec a dirigé
une équipe travaillant sur divers moyens de communication
optique, avant l'émergence de la fibre optique en verre
comme principal concurrent.
Possession
En 1991, les laboratoires sont devenus une partie
de Bell Northern Research (BNR), suite à l'acquisition
de STC par Northern Telecom , qui deviendra plus tard Nortel .
Nortel a ensuite rencontré des difficultés
financières et a été démantelée
et vendue. Les derniers vestiges des laboratoires du site de Harlow,
dans l'Essex, ont aujourd'hui disparu.
Réaménagement du site des laboratoires
Depuis l'effondrement de Nortel, le site a été
réaménagé en un nouveau développement
commercial de haute technologie appelé KAOPARK.
|
sommaire
Piratages d'autrefois
Voici une séquence d'articles sur la façon dont certaines
personnes ont trompé le système téléphonique,
parfois c'était une fraude mais d'autres fois c'était
juste pour le plaisir.
Il arrive souvent que quelqu'un ait entendu parler de ce qu'on appelle
le « piratage téléphonique » qui a eu lieu
aux États-Unis à la fin des années 1960 et au début
des années 1970. Cependant, ici au Royaume-Uni, nous avons été
tout aussi habiles à trouver des moyens de tromper la Poste ;
en retour, la Poste est devenue de plus en plus habile à les
contrer.
Voici une collection de trucs connus des tricheurs et des farceurs qui
permettaient à un utilisateur de téléphone de manipuler
le système téléphonique d'une manière non
prévue par les concepteurs.
Petite enfance
utiliser le téléphone de votre voisin
Il a été rapporté que dans les
premières années de la téléphonie, les compagnies
de téléphone autorisaient uniquement l'abonné à
utiliser le téléphone.
Il était interdit de laisser son voisin utiliser son téléphone.
C'était probablement une règle inapplicable et qui semble,
aux yeux d'aujourd'hui, très restrictive. Lorsque l'on prend
conscience que le loyer payé par l'abonné comprenait les
appels, cela commence à avoir du sens. Le loyer fixé par
la compagnie devait amortir les dépenses d'investissement en
matériel et installations de ligne. Il couvrait également
la maintenance prévue de la ligne et de l'appareil. Il est important
de noter qu'il couvrait également le coût d'un nombre moyen
d'appels. Le coût étant celui du temps du téléphoniste
pour établir et libérer chaque appel.
Donc, utiliser le téléphone de mon voisin pour passer
des appels, cela ne lui coûtait rien, mais l'augmentation du temps
de l'opérateur au-dessus de la moyenne signifiait que la compagnie
de téléphone perdait de l'argent.

Arnaque à la facturation inversée
La Poste a mis en place un service permettant de payer
les appels téléphoniques. Ce service était idéal
pour les appels familiaux, par exemple pour les fils partis en mission
militaire qui souhaitaient appeler leurs parents. Ce service s'appelait
« appel à frais transférés ».
Les malfaiteurs ont compris qu'il était
possible de passer un appel payant vers un central public, là
où il n'y avait pas d'abonné pour payer la facture, et
de recevoir ainsi un appel gratuit. Désormais, sur les centraux
manuels, les lignes des centraux d'appel étaient facilement différenciées
sur le champ de prise, ce qui a mis un terme à cette pratique.
Avec l'introduction du travail automatique, il
est devenu plus difficile de savoir sur quelle ligne l'appel était
reçu. Pour que l'opérateur qui établissait un appel
avec transfert de charge le sache, les numéros des bureaux d'appel
ont été dotés de chiffres supplémentaires.
Un exemple d'un collège d'Oxford datant de 1957 montre l'ajout
du chiffre « 11 ». Plus tard, sur le continent, c'est la
lettre « X » qui a été ajoutée. En
Irlande du Nord, sans raison apparente, le chiffre supplémentaire
était « 1 ». On ne sait pas si cette mesure a permis
de mettre fin à l'escroquerie, car les fraudeurs auraient probablement
été avertis de l'ajout du chiffre supplémentaire
et ne l'auraient tout simplement pas cité.
Exploiter le reste
Avec l'introduction du travail automatique
pour appeler les bureaux, il est devenu nécessaire de permettre
à un appelant de parler à l'opératrice sans frais
lorsqu'il demandait un appel qui devait être établi manuellement,
comme un appel interurbain, ou lorsqu'il passait un appel d'urgence.
L'équipement d'une cabine téléphonique
comprenait un téléphone de table et une boîte à
pièces munie de deux boutons marqués « A »
et « B ». Le téléphone est doté d'un
cadran spécial, le numéro 13FA ou 22FA, qui comporte un
jeu de contacts supplémentaires qui court-circuitent les contacts
à impulsions lors de la composition des chiffres 1 à 8
lorsqu'aucune pièce n'a été insérée
dans la boîte à pièces. Si le chiffre 9 ou 0 est
composé, les contacts s'ouvrent, ce qui permet au cadran de fonctionner
normalement pour appeler soit l'opératrice au 0, soit le service
d'urgence au 999.
- L'appelant astucieux qui comprenait le fonctionnement
des téléphones réalisa qu'en tapotant sur le support
du téléphone, on pouvait créer des impulsions qui
simulaient la numérotation. Ceux qui avaient la main sûre
pouvaient taper le numéro requis et obtenir un appel gratuit.
Il fallait un bon rythme et on dit que les opérateurs radio amateurs
ayant une « bonne main en Morse » pouvaient taper le meilleur.
Si un technicien se trouvait dans le central à proximité
d'un sélecteur ainsi actionné, toute impulsion erratique
d'une personne maladroite était très évidente et
il pouvait prendre des mesures pour interrompre l'appel.
- Une autre technique pour obtenir des appels
gratuits était connue sous le nom de « back dialing »
(numérotation inverse), mais elle nécessitait beaucoup
d'habileté et de pratique pour fonctionner. L'appelant devait
remonter le cadran comme s'il devait composer le 0, mais arrêter
le retour après avoir envoyé le nombre d'impulsions requis.
- Un système beaucoup plus simple pour
les aventuriers consistait à dévisser le téléphone
en dévissant les vis du dessus de la plage arrière. Il
suffisait ensuite d'isoler les contacts supplémentaires qui court-circuitaient
les ressorts du cadran à l'aide d'un morceau de papier. La Poste
avait très judicieusement placé un répertoire rempli
de pages pouvant être déchirées par un coin.
Retour au péage A
Une technique disponible uniquement dans la
zone de directeur de Londres consistait à abandonner soigneusement
un appel établi sans réponse de sorte que la connexion
soit maintenue vers le central intermédiaire en tandem.
Les appels provenant d'un téléphone
de la zone de direction de Londres vers les centraux des environs étaient
acheminés via un central intermédiaire appelé Toll
A. Un central tandem n'a pas d'abonnés et existe uniquement pour
transférer les appels entre d'autres centraux. Outre les centraux
non directeurs voisins, Toll A avait également des connexions
vers des centraux plus éloignés pour permettre aux opérateurs
londoniens de connecter les appels interurbains par numérotation.
L'automatisation du réseau s'est accrue, ce qui a permis d'accéder
à un plus large éventail de destinations via des portails
tels que les centraux interurbains London Kingsway et Faraday.
L'appelant compose les 7 chiffres nécessaires
pour se connecter à un numéro situé hors de Londres,
de préférence un numéro de réserve. Les
trois premiers chiffres sont transmis à un directeur qui effectue
la traduction de l'itinéraire et envoie les chiffres d'acheminement
requis. Le premier chiffre est acheminé vers le numéro
A, puis l'acheminement vers le central distant est envoyé au
numéro A. Enfin, les quatre derniers chiffres sont répétés
vers le central distant. À ce stade, une tonalité est
renvoyée à l'appelant, soit une sonnerie, soit un signal
indisponible. L'appelant exécute ensuite un mouvement habile
du support de berceau qui libère le central distant et l'itinéraire,
laissant une connexion à un premier sélecteur entrant
au numéro A.
Naturellement, pour aller plus loin, il fallait
connaître les codes de routage du péage A.
Nombres magiques
Les numéros permettant de passer des
appels gratuits depuis un téléphone public à Londres
circulaient largement au sein de la communauté étudiante.
Le numéro magique était un code
pour un central téléphonique suivi de deux chiffres. Pour
passer un appel, il fallait composer le numéro magique plus les
deux premiers chiffres du numéro à appeler, ce qui donnait
l'impression d'un numéro légitime à Londres. L'appelant
attendait ensuite que le directeur libère et continuait à
composer le reste du numéro souhaité. Lorsque le numéro
appelé répondait, la condition de supervision n'était
pas renvoyée, de sorte que l'appel était entièrement
gratuit. Une fois que la numérotation par ligne d'abonné
(STD) était disponible, les appels par ligne pouvaient également
être effectués gratuitement.
Des recherches ultérieures ont montré
que ces numéros étaient désignés par le
terme SDBC, qui signifierait « Series dial breakdown codes ».
On pense que cette fonction a été introduite pendant la
Seconde Guerre mondiale pour permettre aux opérateurs d'accéder
à la tonalité d'un central téléphonique
voisin si leur propre équipement était endommagé
par un bombardement. On ne sait pas pourquoi ils fonctionnaient encore
dans les années 1960.
Numérotation en chaîne
À partir des années 1950, le fonctionnement automatique
s'est généralisé, et il est devenu simple de composer
des numéros vers des centraux adjacents situés dans la
zone d'appel locale. Les codes sont devenus plus standardisés
après l'introduction du STD en 1959. En général,
les utilisateurs connectés au central de la ville 1 composaient
un code tel que 91 pour joindre les abonnés du central de la
ville 2 et de la même manière, les utilisateurs de la ville
2 pouvaient composer des appels vers la ville 1 en composant le 92 et
la ville 3 en composant le 93.
Il était fort probable qu'un appel de la
ville 1 à la ville 3 soit hors de portée d'un appel local.
Cependant, dans de nombreux cas, il était possible pour un appelant
de la ville 1 de composer le 91 puis le 93 pour joindre les numéros
du central de la ville 3. De tels appels auraient dû être
bloqués et il était techniquement simple de le faire.
Cependant, il était souvent pratique de partager les sélecteurs
entrants d'un itinéraire tel que celui de la ville 1 avec les
appels provenant d'un autre central autorisé à appeler
la ville 3.
Dans les années 1960, grâce à la
connaissance des différents codes de routage, il était
possible de passer des appels sur des distances prodigieuses. Les connexions
locales de ce type n'étaient pas amplifiées, donc plus
on s'éloignait, plus l'appel devenait silencieux. Ces appels
n'étaient pas gratuits, mais facturés au tarif d'un appel
local pour un appel sur réseau. À la réponse, le
signal de supervision mettait un certain temps à se propager
jusqu'au central d'origine, ce qui provoquait une série de clics
galopants à mesure que l'on se rapprochait.
Un farceur connaissant les codes pourrait composer
le 91 de la ville 1 à la ville 2, par exemple, puis composer
le code de retour 92 pour revenir. Il pourrait répéter
le processus jusqu'à ce qu'une tonalité d'occupation soit
renvoyée, confirmant que tous les circuits entre les deux centraux
étaient occupés. Une pratique plutôt antisociale.
Elle surprendrait également tout technicien du central qui se
trouverait à proximité des sélecteurs au moment
de la libération de l'appel. La libération simultanée
de tous les sélecteurs l'aurait certainement fait sursauter.
La résiliation sans frais
Ce circuit simple copiait le fonctionnement de l'interception
de numéro modifié et permettait de répondre à
un appel entrant sans frais pour l'appelant.
Lors
de la sonnerie d'une ligne sur un central Strowger, la polarité
de la ligne est inversée par rapport à la polarité
normale utilisée pendant la conversation. Le sélecteur
final connecte le courant de sonnerie en série avec un relais
afin de détecter la réponse à l'appel. Une fois
l'appel répondu, le sélecteur final déconnecte
le courant de sonnerie, rétablit la polarité de la ligne
et connecte le circuit vocal à un relais pour détecter
la boucle du téléphone répondu. Une fois la boucle
détectée, le signal de surveillance pour démarrer
la mesure est renvoyé à l'appelant.
Les étudiants en circuits ont remarqué
que les circuits d'interception de numéros modifiés utilisent
une boucle redressée c'est-à-dire avec une diode
et connectent l'opérateur d'interception via un condensateur
avec un trajet vocal alimenté par batterie locale. L'opérateur
peut donc parler à l'appelant sans fournir de boucle de réponse.
On savait également que le microphone à charbon utilisé
dans les téléphones de l'époque fonctionnait avec
des courants assez faibles de seulement quelques milliampères.
Des expériences ont montré qu'une résistance de
4,7 kO en série avec un téléphone permettait la
parole mais ne consommait pas suffisamment de courant pour faire fonctionner
le relais de la ligne d'échange. C'est ainsi qu'est née
la terminaison sans charge. Une diode en parallèle avec une résistance
de 4,7 kO en série avec un téléphone était
tout ce qu'il fallait.
L'esquive n'était pas indétectable.
Les conditions qu'elle provoquait étaient les mêmes que
si un appelant avait maintenu un appel après que l'appelé
ait raccroché. Après un délai d'attente, une alarme
différée s'affichait sous le nom d'abonné appelé
en attente (CSH). Cela avait pour but d'éviter une panne ou un
appelant malveillant qui occuperait une ligne et empêcherait les
appels sortants.
Pièce électronique n°1
Après l'introduction du STD en 1959, les cabines
téléphoniques ont été remplacées
par un nouveau type de paiement à la réponse. Le fait
de toucher le reste du téléphone comme décrit précédemment
n'a servi à rien pour éviter le paiement.
Les curieux ont étudié le Post Office
Electrical Engineers' Journal de janvier 1959, qui révélait
tout sur le fonctionnement du nouveau système. L'équipement
du central contrôlait la facturation et la collecte des paiements.
Une fois qu'un appel était répondu, le relais de contrôle
des pièces et des frais inversait la polarité de la ligne
vers la boîte d'appel pour ouvrir les fentes à pièces
permettant le paiement. Au fur et à mesure que les pièces
étaient insérées, le téléphone de
la boîte d'appel insérait des impulsions résistives
sur la ligne pour signaler la valeur des pièces insérées,
initialement en unités de trois pence, suivie d'une courte interruption
de la ligne.
Pour tromper le système et obtenir un appel
gratuit, il faut avoir accès à la ligne téléphonique.
Cela peut être difficile dans une cabine téléphonique,
mais cela serait beaucoup plus simple dans le cas d'une cabine téléphonique
publique. De telles installations étaient courantes dans les
résidences universitaires.
Il n'a pas fallu longtemps avant que les étudiants
n'essayent d'utiliser un téléphone standard avec une résistance
sur les ressorts du cadran pour simuler les impulsions des pièces
de monnaie. Bien que la spécification soit de 4 impulsions par
seconde, les 10 impulsions par seconde du cadran normal semblaient fonctionner
et pouvaient être suivies d'un mouvement rapide du support de
berceau pour donner la courte pause nécessaire après l'impulsion
des pièces de monnaie. L'utilisation de la diode série
permet au cadran de fonctionner normalement pour établir l'appel,
mais une fois la polarité de la ligne inversée, la résistance
shunte les ressorts du cadran pour produire les impulsions requises.
L'incarnation ultime de cette tricherie fut appelée
« Coin Electronic No 1 » et impliquait une modification
du combiné d'un téléphone de cabine téléphonique.
Un relais à lames normalement fermé avec une résistance
de 4,7 kO soudée dessus était encapsulé dans de
la résine avec des fils courts dépassant. Dans la cabine
téléphonique à modifier, le couvercle du microphone
du combiné était retiré, l'ensemble relais glissé
dans l'axe du combiné et câblé en série avec
le microphone. Ensuite, en caressant doucement un aimant en barre contre
l'axe du combiné, les impulsions résistives requises pouvaient
être insérées, suivies d'un coup sur le support
du berceau
sommaire
Après l'introduction du Subscriber Trunk Dialling
(STD) en Grande-Bretagne en 1959, de nouvelles possibilités de
méfaits ont été ouvertes.
Comment fonctionnait STD ?
Le principe de la numérotation entre centraux locaux a été
expliqué la partie ci dessus. L'appelant composait des chiffres
formant un code qui acheminait directement son appel. STD a complètement
changé la façon dont les appels étaient établis.
Pour établir un appel interurbain en utilisant le STD, l'appelant
devait composer un code composé du chiffre 0 suivi de trois chiffres
qui déterminaient la destination de l'appel dans le pays. Les
deux premiers de ces chiffres étaient écrits sous forme
de lettres, destinées à servir de mnémonique
AB pour Aberdeen et YO pour York, par exemple. Le troisième chiffre
permettait de distinguer les destinations comportant les deux mêmes
chiffres précédents, généralement par ordre
d'importance ou de trafic prévu. Il séparait également
les destinations où les lettres mnémoniques utilisaient
le même chiffre. Ainsi, les appels vers Cardiff nécessitaient
un code de 0CA2, vers Cambridge 0CA3, Aberdeen 0AB4, Bath 0BA5, etc.
Seul le 0 initial composé par l'appelant avait pour effet d'acheminer
l'appel en connectant l'appelant à un « traducteur de registre
».
La partie « registre » de cet équipement servait
à stocker le reste du numéro appelé. La partie
« traducteur » convertissait les trois chiffres suivants
en itinéraire réel que l'appel allait emprunter. Elle
envoyait les chiffres d'acheminement dans un nouvel ensemble de sélecteurs
formant un central téléphonique. La partie « registre
» envoyait ensuite le reste, jusqu'à six chiffres, au central
téléphonique pour terminer l'appel.
Cette méthode est similaire à celle utilisée
pour établir les appels dans les zones dites « Director
» (Londres, Birmingham, Liverpool, Manchester, Glasgow et Édimbourg).
Dans ce cas, les trois premiers chiffres étaient traduits par
le Director en un itinéraire qui était envoyé à
un ensemble de sélecteurs non accessibles à l'appelant.
Réseau de commutation interurbain
Au cours des années 1950, la Poste s'est employée
à mettre en place ce réseau de commutation automatique
des lignes principales dans le cadre de son programme de mécanisation
des lignes principales, ce qui lui a permis de présenter le STD
au public.
Je suis sûr que vous avez déjà compris que si un
appelant pouvait accéder directement à ce réseau
interurbain, il pourrait alors composer le numéro de l'ensemble
du pays. Chaque grande ville désignée comme centre de
commutation de groupe aurait des circuits interurbains vers des endroits
où le trafic est important, comme Londres et la grande ville
la plus proche, ainsi qu'au moins une ville qui serait un centre de
zone, interconnecté avec tous les autres centres de zone. Cela
fournirait une capacité de routage suffisante pour atteindre
toutes les régions du pays.
Portes dérobées et autres moyens
Il est apparu vers 1970 que les techniciens locaux avaient installé
une porte dérobée dans un certain nombre de centraux téléphoniques
pour accéder au réseau interurbain. Cela leur permettrait,
ainsi qu'à leurs amis, de passer des appels interurbains au tarif
local, voire gratuitement.
On pouvait utiliser un numéro de réserve peu susceptible
d'être composé par accident, comme un code commençant
par 17. Pour le rendre difficile à trouver, le circuit pouvait
être conçu pour renvoyer une tonalité inobtenable
qui découragerait le composeur occasionnel. Les personnes au
courant devaient soit composer le numéro en fonction de la tonalité,
soit attendre qu'elle disparaisse. Les deux méthodes ont été
utilisées dans divers endroits.

Un article de lAssociated Press publié en décembre
1972 révèle la vérité.
Les enquêteurs de la Poste ont découvert
que le central téléphonique de Kingshead, dans la ville
historique de Bath, avait été câblé par un
technicien malhonnête. Grâce à la connaissance des
bons codes à composer, il était désormais possible
dappeler nimporte où en Grande-Bretagne et même
à létranger. Bien entendu, cette faille est devenue
de notoriété publique parmi les étudiants de luniversité
et les habitants de la ville. Les enquêteurs craignaient que des
opérateurs fantômes aient installé des dispositifs
similaires ailleurs. Un porte-parole a déclaré : «
Il sagit dun grave problème national. Nous menons
des enquêtes dans dautres villes du pays pour découvrir
la vérité sur cette fraude. »
Le Sunday Times du 21 janvier 1973 rapportait
:
« Depuis un an, la Poste sait quau
moins 75 centraux téléphoniques dans toute la Grande-Bretagne
dont certains sont les plus grands du pays ont été
convertis par leurs propres employés ou installés de nouveaux
circuits dans le seul but de passer des appels longue distance illégaux.
»
Il est à peine nécessaire de préciser
que les curieux aux doigts qui démangent pour composer des numéros
trouveraient ces portes dérobées dans le réseau
interurbain.
Une anomalie a été signalée
: dans certains endroits, la numérotation d'un central téléphonique
à partir d'une ville adjacente permettait de composer le chiffre
initial 1 pour accéder aux sélecteurs de lignes. On n'a
jamais su s'il s'agissait d'un itinéraire légitime ou
d'une autre porte dérobée.
Donner le ton juste
Les appels téléphoniques locaux étaient
acheminés par des fils de cuivre. Les impulsions de numérotation
pouvaient être facilement envoyées en interrompant les
courants de ligne, de la même manière qu'un téléphone
signalait les numéros au central.
Une fois que le circuit téléphonique
a été amplifié pour permettre une communication
intelligible sur de longues distances, il n'existait plus de connexion
directe en cuivre pour transmettre les impulsions de numérotation.
Une situation similaire s'est produite lorsque les appels téléphoniques
ont été combinés dans un système de transport
envoyant des dizaines d'appels sur un seul câble, par radio ou
plus tard par fibre optique.
Un moyen évident de surmonter cette limitation
était d'utiliser des signaux audio pour signaler l'état
et le statut de la ligne. Le premier système était connu
sous le nom de System Signalling Alternating Current No 1 (SSAC 1) et
il utilisait deux signaux sonores : 750 Hz dans le sens direct et 600
Hz dans le sens inverse.
Un système bien amélioré
fut introduit vers 1959, le SSAC 9, qui utilisait une fréquence
unique de 2280 Hz dans les deux sens. Un article du Post Office Electrical
Engineers' Journal expliquait son fonctionnement. La fréquence
plus élevée le rendait moins susceptible d'être
imité par la parole et un détecteur de « tonalité
de garde » empêchait le fonctionnement si d'autres fréquences
étaient également présentes.
Vers la fin des années 1960, les soi-disant «
Phone Phreakers » (synonymes de « phréaphones
») ont fait beaucoup parler d'eux aux États-Unis. Le système
téléphonique américain utilisait également
un système de signalisation par tonalité avec une fréquence
unique de 2600 Hz pour le contrôle des lignes. La signalisation
des numéros utilisait des tonalités multifréquences
à deux tonalités, à l'instar des téléphones
actuels.
Oscillateur à décalage
de phase
L'un des pirates a découvert qu'une marque
populaire de céréales pour petit-déjeuner offrait
des sifflets en plastique réglés exactement sur 2600 Hz.
C'est ainsi que ce monsieur a adopté le surnom de « Cap'n
Crunch » d'après les céréales. (consultez
la page "Le phreaking ou piratage téléphonique").
De nombreuses entreprises aux États-Unis ont émis des
numéros de téléphone longue distance gratuits pour
encourager les clients à les contacter. Grâce à
la tonalité de 2 600 Hz, il était possible de transférer
un tel appel vers un numéro distant, puis de se reconnecter à
tout autre numéro souhaité en envoyant la tonalité
de 2 600 Hz. La production d'appareils permettant de produire toutes
les tonalités requises, appelées « Blue Box »,
est devenue prolifique. Les tonalités étaient introduites
dans le combiné téléphonique à l'aide d'un
écouteur récepteur téléphonique.
Le fondateur légendaire des ordinateurs
Apple, Steve Wozniak, en a construit un certain nombre qui ont été
commercialisés par son collègue fondateur, Steve Jobs.
Naturellement, les expérimentateurs britanniques
étaient curieux de voir si une magie similaire pouvait être
utilisée ici pour fonctionner avec la signalisation britannique
AC9. L'absence d'un sifflet en plastique libre approprié a conduit
à des oscillateurs électroniques simples, tels que le
circuit de déphasage, qui n'utilisait que des résistances
et des condensateurs aucun inducteur gênant n'était
nécessaire. Un seul transistor suffisait les amplificateurs
opérationnels étaient alors une rareté.
L'ensemble du circuit, y compris la batterie,
pourrait facilement être placé dans une boîte à
tabac. Les sons pourraient être injectés dans un téléphone
à l'aide d'un écouteur placé au-dessus du microphone,
comme dans la Blue Box américaine.
Inutile de dire que cela a fonctionné à
merveille. Une longue tonalité a permis de mettre fin à
un appel en cours et les impulsions de tonalité suivantes ont
saisi le circuit et acheminé un appel. Ces appareils ont été
surnommés « Bleepers » pour des raisons évidentes
car ils faisaient « bip, bip, bip ».
Grâce à des portes dérobées
et à des bips, il était désormais possible d'explorer
le réseau interurbain. À cette époque, pratiquement
toutes les grandes villes disposaient d'un standard téléphonique
avec personnel auquel on accédait en composant le 01 sur un circuit
entrant. L'opératrice donnait l'impression que l'appel provenait
d'un autre opérateur, il était donc important d'utiliser
la terminologie correcte. L'opératrice répondait en annonçant
le nom de la ville, ce qui était tout ce dont un chercheur avait
besoin. Après avoir noté la destination, il suffisait
au chercheur de dire quelque chose comme : « Désolé
[Nom de la ville]. Erreur d'acheminement. Libérez. » Ensuite,
il libérait l'appel et essayait le code suivant pour voir où
il allait.
De cette manière, un répertoire
complet de codes de numérotation pourrait être constitué,
indiquant les itinéraires des différents centraux interurbains
du pays.
Le système de numérotation internationale
des abonnés (ISD) a été introduit en 1963, d'abord
entre Londres et Paris, puis étendu à d'autres régions
d'Europe. Les circuits continentaux étaient accessibles via la
passerelle de Londres à partir du réseau intérieur.
La signalisation vers l'Europe utilisait un système
différent appelé CCITT 4 (Comité consultatif international
téléphonique et télégraphique, une partie
de l'Union internationale des télécommunications). Il
utilisait deux fréquences, 2040 Hz et 2400 Hz, en combinaison
binaire pour les chiffres et également pour le contrôle
des lignes. Les détails de ce système et les codes de
pays nécessaires ont été publiés par le
CCITT dans une série de manuels connus par leur couleur (en particulier
le Blue Book).
Comme on pouvait s'y attendre, un certain nombre de
passionnés britanniques ont construit des appareils pour simuler
ces tonalités. Il était ainsi possible d'étendre
les appels vers des pays non accessibles aux numéros publics.
La signalisation vers l'Amérique du Nord
utilisait un code différent appelé CCITT 5, qui présentait
une ressemblance frappante avec les tonalités de la Blue Box
mentionnée précédemment.
1972 a vu le début de la fin pour un groupe de
bricoleurs indépendants qui jouaient avec le système téléphonique
par curiosité et pour le plaisir.
Les enquêteurs de la Poste ont commencé
à rattraper les expérimentateurs. Le premier à
faire la une des journaux en mars fut Duncan Campbell, un étudiant
d'Oxford.
Le Daily Telegraph écrit :
« Les enquêteurs de la Poste tentent
de démanteler un vaste réseau de « pirates téléphoniques
», a-t-on appris quun étudiant de 19 ans a été
condamné à une amende maximale de 200 £, plus 200
£ de frais, par le tribunal dinstance dOxford pour
avoir passé des appels téléphoniques illégaux
et gratuits. Duncan Wilson Archibald Campbell, de Strathern Road, Dundee,
étudiant en deuxième année au Brazenose College,
aurait passé des appels vers les États-Unis notamment
vers un bordel de Los Angeles et vers la Russie. » À
ce moment-là, la branche d'enquête du bureau de poste était
sur la piste d'autres membres de la confrérie.
Au cours des années qui ont suivi, un groupe
hétéroclite de jeunes hommes, dont beaucoup étaient
des diplômés récents de certaines de nos plus prestigieuses
institutions, s'est réuni et a correspondu (pas de courrier électronique
à l'époque) pour discuter et mener des recherches sur
la structure et la structure du réseau téléphonique
britannique. Ils avaient déjà découvert les merveilles
que l'on pouvait trouver dans le Post Office Electrical Engineers' Journal,
mais voulaient en savoir plus sur la manière dont le système
téléphonique était mis en place. À cette
fin, ils ont utilisé une variété de dispositifs
et de méthodes techniques, dont certains étaient d'une
légalité douteuse, il faut l'admettre.
Une réunion de ces hommes avait été
organisée dans l'appartement de deux d'entre eux à l'ouest
de Londres le 7 octobre 1972. À leur grande surprise, les locaux
ont été perquisitionnés par la police métropolitaine
et les 19 hommes ont été arrêtés et accusés
de complot en vue de frauder.
Cet événement n'a pas été
rapporté dans la presse à l'époque, bien qu'il
ait dû s'agir de la plus grande opération de « phreaking
» jamais menée par la Direction des enquêtes. Cependant,
lorsque l'affaire a été portée devant le tribunal
12 mois plus tard, elle a fait la une de la presse nationale.
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